Davos se cherche une boussole

Du 16 au 20 janvier, le Forum économique Mondial se réunit à nouveau à Davos sous le thème “De la coopération dans un monde fragmenté”. Plus de 2 500 participants, dont une cinquantaine de chefs d’État ou de gouvernement, arriveront dans la station d’hiver des Alpes. Contrairement au passé, à l’exception du chancelier allemand Olaf Scholz, aucun dirigeant de grande puissance n’a confirmé son voyage à Davos.

Comme de coutume, des représentants du monde des affaires, de la politique, de la science et de la culture arrivent. Selon les autorités suisses, entre 200 et 300 d’entre eux sont protégés par le droit international (par exemple, des chefs d’État et de gouvernement, des ministres ou des représentants de haut rang d’organisations internationales), ce qui nécessite une sécurité accrue.

Le dispositif de sécurité du Forum économique mondial (WEF) coûtera environ 9,7 millions de dollars, dont un tiers sera financé par le Forum lui-même et le reste par les autorités fédérales, cantonales et municipales suisses, c’est-à-dire les contribuables suisses. Ce facteur a été critiqué à plusieurs reprises par les médias nationaux, qui mettent en cause cette participation excessive de l’État à une initiative privée.

 Un monde en crise

Comme le soulignent les organisateurs du Forum, le monde est confronté à une crise débilitante. Ils ajoutent que les conséquences de la pandémie de Covid-19 et la guerre inattendue entre la Russie et l’Ukraine augmentent l’incertitude mondiale, ce qui entraîne une forte baisse de la croissance et une hausse significative de l’inflation. Cela exige des solutions audacieuses et collectives.

Le 53e Forum de Davos s’articulera autour de cinq axes thématiques : les crises énergétique et alimentaire ; l’économie dans une période de forte inflation, de faible croissance et d’endettement élevé ; les contraintes pesant sur l’industrie ; la vulnérabilité sociale dans le contexte d’un nouveau système de travail ; ainsi que les risques géopolitiques dans le cadre d’un nouveau système mondial multipolaire.

La plateforme en ligne suisse swissinfo.ch, dans une analyse publiée le deuxième vendredi de janvier, intitulée Le rendez-vous de Davos à l’épreuve de l’exaspération sociale, souligne que « la menace d’une potentielle agitation sociale mettra à l’épreuve les élites politiques et économiques » réunies à Davos à l’aube d’un « 2023 imprévisible et déstabilisant ».

L’analyse insiste sur le fait que « la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires a provoqué des protestations et des grèves dans le monde entier l’année dernière », et rappelle l’avis de nombreux économistes qui prévoient davantage de douleur et de pression sur les ménages, notamment les plus modestes, dans les mois à venir.

Des études récentes du Fonds monétaire international et d’autres organisations multinationales réduisent les prévisions de croissance pour 2023 à 2,7 % et prévoient que l’économie mondiale ralentira plus que prévu. Les pays riches ne dépasseront pas, à l’exception du Japon, une croissance de 1 % (les USA 1 % ; la zone euro 0,5 %) tandis que dans les nations périphériques (pays “en développement”), on prévoit une moyenne de 3,7 %.

Selon la Banque mondiale, les pays d’Amérique latine ne connaîtront qu’une croissance de 0,9% au Mexique, de 0,8% au Brésil, de 2% en Argentine, avec un taux exceptionnel de 5,2% au Paraguay.

Pour sa part, la CEPALC (Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes), dans son rapport Panorama social 2022, publié en novembre dernier, estime que 201 millions de personnes (32,1 % de la population totale de la région) vivent dans la pauvreté, dont 82 millions (13,1 %) dans l’extrême pauvreté. En outre, la CEPALC estime qu’en 2023, le ralentissement de la croissance économique dans la région s’accentuera, pour atteindre un taux de 1,3 %, ce qui représente à peine un tiers de celui de 2022 (3,7 %) et une forte baisse par rapport aux 6,7 % de 2021.

Critique de Davos

Bien que le WEF se considère comme un forum important pour aborder les problèmes aigus auxquels la planète est confrontée dans le cadre de l’ordre économique dominant actuel, de nombreuses voix critiques s’élèvent contre cet événement qui, depuis des décennies, fait preuve d’une grande impuissance à proposer des solutions globales.

Par exemple, comme le souligne l’analyse de swissinfo.ch, Patriotic Millionaires, une association regroupant plus de 100 personnes fortunées principalement usaméricaines, avait déjà émis une évaluation très critique du WEF l’année dernière.

« La vérité est que Davos ne mérite pas la confiance du monde en ce moment. En dépit des innombrables heures passées à débattre de la manière dont ce monde peut être amélioré, ce forum n’a généré que peu de valeur tangible au milieu d’un torrent d’autosatisfaction ».

Morris Pearl, président de Patriotic Millionaires, a récemment déclaré à la même plateforme numérique suisse (l’ancienne Radio Suisse Internationale) que « le WEF est un symbole d’inégalité. Il gagne énormément d’argent en faisant payer les personnes qui assistent à la conférence. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune preuve solide que les personnes qui dirigent le WEF ou qui participent au forum prévoient de modifier l’évolution de cette inégalité croissante ».

De son côté, Greenpeace, dans un communiqué publié vendredi 13 janvier, souligne les profondes contradictions en matière d’environnement entre la rhétorique du WEF et ses pratiques concrètes.

« Les riches et les puissants affluent à Davos pour discuter à huis clos du climat et des inégalités en utilisant le mode de transport le plus inégalitaire et le plus polluant : les jets privés  », souligne l’ONG internationale.

Selon une étude du cabinet néerlandais de conseil en environnement CE Delft, le nombre de vols en jet privé à destination et en provenance de Davos a doublé pendant le Forum 2022. Les chercheurs attribuent environ un vol sur deux à la réunion elle-même. Sur l’ensemble de ces vols, 53% étaient inférieurs à 750 km, qui auraient pu être facilement parcourus en train ou en voiture ; 38% étaient des vols ultra-courts de moins de 500 km. Le plus court vol enregistré n’était que de 21 km.

Selon Greenpeace, près de 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion et souffre des émissions de l’aviation qui nuisent au climat. À l’heure où le Forum de Davos prétend s’engager en faveur de l’objectif climatique de 1,5°C fixé à Paris, cette “private jet party” annuelle est un cours magistral d’hypocrisie et de mauvais goût.

D’autre part, les jeunes, les secteurs autonomes et progressistes de la société civile suisse réitèrent les appels des années précédentes à dénoncer le Forum de Davos, « qui depuis plus de 50 ans prétend sauver le monde. Pourtant, ce sont précisément eux qui continuent à encourager le capitalisme et la crise climatique », souligne un groupe d’organisations qui se mobilisent le week-end précédant le début du Forum.

L’« Autre Davos  » s’est tenu les 14 et 15 janvier au Volkshaus de Zurich, avec pour slogan : « en solidarité contre l’inflation, contre la catastrophe climatique et contre la guerre » » Le même samedi 14, la “Grève contre Davos” pour la justice climatique a commencé, une marche de 26 kilomètres de la ville de Küblis via Klosters jusqu’au lieu des réunions du WEF.

 Des alternatives à Davos ?

Une voix avec des propositions et des solutions globales ou un Forum répétitif et dévalorisé. Telle est la question qui, une fois encore, se pose autour de la nouvelle édition du WEF, la troisième semaine de janvier.

Derrière chaque initiative internationale se cachent des individus, des personnalités. Le WEF ne fait pas exception à la règle. Au sein de son conseil d’administration, on retrouve de nombreux visages familiers.

Parmi eux, Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire international ; Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne ; Knozi Okonjo-Iweala, directrice de l’Organisation mondiale du commerce ; Peter Brabeck-Letmathe, ancien directeur général de Nestlé ; Andre Hoffmann, dirigeant de nombreuses multinationales dont Roche Holding ; Marc Schneider, président et directeur général de Nestlé, comme le confirme le site Internet du Forum de Davos (https://www.weforum.org).

Davos, sa structure organisationnelle, la grande majorité des participants réguliers, les exigences économiques pour participer à ce conclave, expriment la vision hégémonique de ce monde plongé dans des crises politiques, militaires et économiques. Ils sont les visages et les voix du pouvoir et pour le pouvoir. Ceux qui tiennent déjà les rênes du pouvoir dans le monde viennent à Davos.

La planète Terre, en flammes, cherche et attend toujours des solutions pour le climat, la démocratie et la relance économique avec équité. Une société mondiale plongée dans l’incertitude. Et dans ce concert, un Davos dévalué. On prend les mêmes et on recommence.




Depuis 2020, les 1 % les plus riches ont capté près de deux fois plus de richesses que le reste de l’humanité

Les ultra-riches ont capté la moitié des nouvelles richesses au cours des dix dernières années et ont maintenant dépassé ce chiffre. La fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards de dollars par jour alors même que les salaires de 1,7 milliard de personnes ne suivent pas le rythme de l’inflation. Un impôt allant jusqu’à 5 % sur les multimillionnaires et les milliardaires du monde entier pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an, soit une somme suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté.

D’après un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam, les 1 % les plus riches ont accaparé près des deux tiers des 42 000 milliards de dollars de nouvelles richesses créées depuis 2020, soit près de deux fois plus que les 99 % restant. Au cours des dix dernières années, les 1 % les plus riches avaient accaparé environ la moitié des nouvelles richesses.

« La loi du plus riche » sera publiée le jour de l’ouverture du Forum économique mondial à Davos, en Suisse. Les élites se réuniront dans la station de ski suisse à l’heure où la richesse extrême et l’extrême pauvreté ont augmenté simultanément pour la première fois en 25 ans.

« Alors que les populations font tous les jours des sacrifices sur des produits de base comme les denrées alimentaires, les ultra-riches s’enrichissent à un rythme qui dépasse leurs rêves les plus fous. Cette nouvelle décennie, qui a débuté il y a seulement deux ans, promet d’être la plus avantageuse à ce jour pour les milliardaires, de nouvelles années folles placées sous le signe de la prospérité pour les plus riches du monde », affirme Gabriela Bucher, directrice générale d’Oxfam International.

La fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards par jour

« Taxer les ultra-riches et les grandes entreprises est une solution majeure pour sortir des crises qui se succèdent et se superposent depuis 2020. Il est temps de tordre le cou à la théorie du ruissellement », poursuit-elle.

Les milliardaires ont enregistré une hausse sans précédent de leurs richesses. Depuis 2020, avec la pandémie et la crise du coût de la vie, 26 000 milliards de dollars (63 %) des nouvelles richesses ont été accaparés par les 1 % les plus riches, alors que le reste de l’humanité n’a reçu que 16 000 milliards de dollars (37 %). Pour chaque dollar de nouvelle richesse mondiale gagné par une personne faisant partie des 90 % les plus pauvres, un·e milliardaire a gagné 1,7 million de dollars. La fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards par jour. Cette hausse spectaculaire vient clore une décennie de profits records durant laquelle le nombre des milliardaires ainsi que leur fortune ont doublé.

 Les profits des secteurs de l’alimentation et de l’énergie

Les gains ont été particulièrement importants en 2022 avec l’augmentation rapide des profits dans les secteurs alimentaire et énergétique. D’après le rapport, 95 entreprises alimentaires et énergétiques ont plus que doublé leurs profits en 2022. Celles-ci ont dégagé des profits exceptionnels d’un montant total de 306 milliards de dollars et versé 257 milliards de dollars (soit 84 % de cette somme) aux actionnaires fortunés. La famille Walton, qui possède la moitié de Walmart, a reçu 8,5 milliards de dollars l’année dernière. La fortune du milliardaire indien Gautam Adani, propriétaire de grandes entreprises énergétiques, a augmenté de 42 milliards (soit de 46 %) sur la seule année 2022. Les profits excédentaires des entreprises ont été à l’origine d’au moins 50 % de l’inflation en Australie, aux États-Unis, et au Royaume-Uni.

 Les inégalités et la faim en hausse sous l’inflation

Parallèlement, au moins 1,7 milliard de personnes vivent dans des pays où les salaires ne suivent pas le rythme de l’inflation, et plus de 820 millions de personnes, soit une personne sur dix dans le monde, souffrent de la faim. Ce sont souvent les femmes et les filles qui mangent le moins, et en dernier. Elles représentent près de 60 % de la population mondiale qui souffre de la faim. D’après la Banque mondiale, les inégalités mondiales et la pauvreté connaissent leur plus forte augmentation depuis la Seconde Guerre mondiale. Des nations entières sont menacées de faillite et les pays les plus pauvres consacrent un budget quatre fois plus important au remboursement de leurs dettes auprès de riches bailleurs qu’aux soins de santé. Les trois quarts des gouvernements mondiaux prévoient d’adopter des mesures d’austérité et de réduire les dépenses du secteur public, y compris dans les domaines de la santé et de l’éducation, à hauteur de 7 800 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.

 La recommandation d’Oxfam : taxer plus les ultra-riches (ou pour une taxation plus juste)

Oxfam appelle à une augmentation généralisée des impôts pour les ultra-riches afin de récupérer leurs gains extraordinaires, générés en grande partie à la suite des plans de relance et de l’injection de fonds publics dans l’économie, ainsi qu’en tirant profit de la crise. Des décennies de réductions d’impôts pour les plus riches et les entreprises ont exacerbé les inégalités. Dans de nombreux pays, le taux d’imposition des personnes les plus pauvres est plus élevé que celui des milliardaires.

Elon Musk, l’un des hommes les plus riches du monde, a eu un « taux d’imposition réel » d’environ 3 % entre 2014 et 2018. Aber Christine, une vendeuse de farine en Ouganda, gagne 80 dollars par mois et paie 40 % d’impôts.

Au niveau mondial, pour chaque dollar collecté en impôts, seulement quatre cents proviennent de l’impôt sur le patrimoine. La moitié des milliardaires du monde vivent dans des pays qui n’ont aucune forme de droits de succession sur la fortune et le patrimoine transmis aux descendant·es direct·es. Ils transmettront une somme non imposable de 5 000 milliards de dollars à leurs héritiers/ères (montant supérieur au PIB de l’Afrique), ce qui donnera naissance à une nouvelle génération d’élites. La plupart des personnes riches ne tirent pas leurs revenus du travail mais du capital. Pourtant, les taux d’imposition sur les revenus du capital ne s’élèvent, en moyenne, qu’à 18 %. Cela est près de deux fois moins que le taux marginal moyen sur les revenus du travail.

Le rapport montre que les impôts sur les plus riches étaient autrefois beaucoup plus élevés. Au cours des quarante dernières années, des gouvernements d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique ont considérablement réduit les taux d’imposition sur les revenus des plus riches. En même temps, ils ont augmenté, de manière disproportionnée, les impôts sur les biens et les services, qui affectent davantage les plus pauvres et exacerbent les inégalités entre les genres. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le taux marginal de l’impôt fédéral sur le revenu aux États-Unis ne descendait pas en deçà de 90 % et il s’élevait en moyenne à 81 % entre 1944 et 1981. Des taux d’imposition similaires étaient en vigueur dans d’autres pays riches durant certaines des décennies les plus prospères en termes de développement économique. Ils ont joué un rôle décisif dans l’élargissement de l’accès aux services publics comme l’éducation et la santé.

« L’imposition des personnes riches est une condition préalable stratégique si l’on veut réduire les inégalités et éviter d’affaiblir la démocratie. Nous devons la réinstaurer pour soutenir l’innovation, renforcer les services publics et favoriser le bien-être et la santé des sociétés », estime Gabriela Bucher.

D’après une nouvelle analyse publiée par Fight Inequality Alliance, l’Institute for Policy Studies, Oxfam et Patriotic Millionaires, un impôt annuel allant jusqu’à 5 % sur la fortune des multimillionnaires et des milliardaires du monde pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an. Cette somme suffirait pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté, combler le déficit de financement des appels humanitaires actuels et mettre en œuvre un plan d’éradication de la faim sur dix ans. Elle permettrait en outre d’aider les pays pauvres ravagés par les conséquences des changements climatiques, et d’assurer des soins de santé et une protection sociale universels à l’ensemble des citoyen·nes des pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure.

 Oxfam appelle les États à :

Instaurer un impôt exceptionnel de solidarité sur le patrimoine et une taxe sur les bénéfices exceptionnels des entreprises afin de mettre un terme aux profits de la crise.

Augmenter de façon permanente l’impôt sur le revenu (travail et capital) des 1 % les plus riches, par exemple pour atteindre un taux minimum de 60 %, avec des taux plus élevés pour les multimillionnaires et les milliardaires. Augmenter en particulier les impôts sur les revenus du capital qui sont soumis à un taux d’imposition moindre que les autres types de revenus.

Imposer la fortune des ultra-riches à des taux suffisamment élevés pour réduire significativement le nombre de milliardaires et leur fortune, et redistribuer les richesses. Cela passe par l’instauration d’impôts sur la succession, le foncier et le patrimoine net.




19 janvier 2023 : Grand succès de la mobilisation sociale en France contre le gouvernement néolibéral

Le CADTM international exprime son chaleureux soutien au peuple qui se mobilise en France contre le gouvernement qui veut pousser plus loin les attaques contre le système des retraites. L’énorme succès de la mobilisation de la journée d’action nationale du 19 janvier ne peut que nous réjouir.

Le nombre de grévistes et la participation massive aux manifestations de rue sont historiques. La police qui a intérêt à sous-estimer l’importance du mouvement parle de 1,2 million de manifestant-es. L’intersyndicale affirme qu’il y a eu plus de deux millions de manifestant-es. Les taux de grève ont été très élevés : plus de 70 % dans l’éducation, paralysie dans les transports, participation significative des travailleur-ses du privé). Les mobilisations dans les rues ont été impressionnantes : des centaines de milliers à Paris (le ministère de l’intérieur minimise en parlant de 80 000, l’intersyndicale dénombre 400 000 personnes), 50 000 à Bordeaux, 20 000 au Mans, 50 000 à Toulouse, plus de 100 000 à Marseille, 15 à 20 000 à Nîmes, 3500 à Alençon, 4000 à Compiègne, 20 000 à Nice, 7000 à Agen et Montauban, 4000 à Gap, 15 000 à Avignon, 50 000 à Nantes, 10 000 à Saint-Nazaire, 20 000 à Rouen, 35 000 au Havre, 15 000 à Bayonne et Pau, 13 000 à Quimper, 13 500 à Brest, 11 000 à Angoulême, 10 000 à Poitiers, 13 000 à Angers, 2 à 3 000 à Albertville…

Fait très important pour expliquer le succès des manifestations : la jeunesse s’est mobilisée de même que les plus de 50 ans. Bref, les différentes générations ont été réunies dans la rue.

Depuis des semaines, le gouvernement, avec le soutien des grands médias et notamment de la radio et de la télévision de service public, affirmait que l’appel à faire grève et à manifester ne rencontrerait pas de succès et était tout à fait inutile. Il a reçu un démenti cinglant.

Pendant des semaines, le gouvernement a affirmé que le président Emmanuel Macron avait reçu le mandat de modifier le système des retraites lors des élections de 2022. C’est totalement contraire à la vérité puisqu’une grande partie des voix qui se sont portées sur Macron au deuxième tour étaient motivées par le rejet de la perspective de voir Marine Le Pen à la présidence. De plus le camp présidentiel a été minoritaire aux élections législatives. Tous les sondages des derniers mois indiquaient que 2/3 des personnes interrogées s’opposaient à cette contre-réforme des retraites.

La politique du gouvernement est hautement illégitime : alors qu’il sait très bien que la majorité du peuple refuse sa réforme, il table 1. sur l’épuisement du mouvement ; 2. sur le soutien de l’« opposition » de droite pour voter la nouvelle loi des retraites.

La politique du gouvernement français s’inscrit dans une évolution autoritaire de l’exercice du pouvoir qu’on constate à l’échelle de la planète.

Le discours du gouvernement est également profondément mensonger car il prétend que l’espérance de vie en bonne santé ne cesse d’augmenter alors qu’une série d’études montrent qu’il y a une dégradation des conditions de vie en cours et que dans certains pays du Nord (les États-Unis par exemple), l’espérance de vie a baissé depuis 2020.

Le gouvernement utilise le prétexte de la hausse de la dette publique et du prétendu déficit du système des retraites pour justifier sa politique anti sociale. Le CADTM international apporte avec enthousiasme son soutien au mouvement social en France. Une victoire de celui-ci serait une victoire pour l’ensemble des peuples d’Europe et au-delà.




Ce samedi à Kinshasa: Le RELEGAL François Mutombo clôture la 1ère édition de la pastorale

Placée sous le thème: “Les fondements apostoliques de l’Eglise véritable”, la première édition de la pastorale a été lancée, le 17 janvier dernier par le Pasteur François Mutombo, Représentant légal de Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC/VH).  C’était à l’Eglise de Kalembe-Lembe, en présence des pasteurs, serviteurs et servantes de Dieu, les ouvriers et les fidèles de la CAC/VH. Cette formation se termine aujourd’hui, avec l’assurance pour l’initiateur d’avoir posé les bases solides en donnant aux fidèles les fondamentaux nécessaires pour être irréprochables dans leurs comportements. Surtout qu’il est ici questions d’uniformiser les pratiques au sein de cette nouvelle communauté, conformément à la parole de Dieu.

Après une forte intercession, la parole a été accordée à Papa Didi Iyeli pour son mot de circonstance. Il a remercié l’assistance pour sa présence massive à cette première édition de la pastorale, qui est un cadre qui réunit les ministres de Dieu, les serviteurs et servantes de Dieu, les ouvriers et les fidèles autour des enseignements sacerdotaux. Ceci, afin de la remise à niveau pour un bon rendement dans l’œuvre de Dieu, conformément à Proverbe 27, 17: “Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme excite la colère d’un homme”.

Papa Didi Iyeli a terminé par dire que la première édition initiée par le Département de la doctrine se fera en deux modules, dont le 2ème se clôture aujourd’hui samedi. A l’issue de ces travaux, des brevets seront remis aux participants.

Avoir un repère

Pour sa part, le Chargé de la doctrine, le pasteur Claude Bongombola, a souligné qu’on n’a pas seulement un père, mais aussi un repère. C’est aussi une boussole. Quand vous avez un père qui a échoué, c’est un problème. S’il y a un désordre dans le monde de l’évangile, c’est parce qu’il n’y a plus de repères, dit-il, avant de poursuivre que ceux qui viennent dans le monde de l’évangile ne savent pas s’ils vont copier qui?

Et pourtant, la bible déclare, on frappera le berger et les brebis seront dispersées. Mais le pasteur Claude Bongombola constate que les bergers sont encore vivants, mais les brebis sont dispersées. Et de préciser que si cette communauté est née, cela est venu de Dieu, parce qu’il y avait un vide. A l’en croire, Dieu, c’est le metteur en scène qui utilise plusieurs méthodes. Dieu a caché notre père pendant 10 mois pour qu’il lui apprenne de nouvelles choses. Dieu a utilisé cette méthode pour faire de toi un champion. Lorsque Dieu met quelqu’un a part, c’est pour une nouvelle vision. “Nous sommes ici pour relever les fondements”, dit-il, avant de dire qu’au terme de cette formation, nous saurons c’est quoi l’Eglise? C’est quoi les fondements apostoliques?

Du rôle de l’Eglise sur le plan spirituel

De son côté, le Représentant légal de la Communauté des Assemblées chrétiennes Voici l’homme, le Pasteur François Mutombo, a expliqué que la pastorale, c’est une rencontre des hommes de Dieu, soit ceux qui aspirent à l’œuvre de Dieu. “La connaissance coûte trop cher. Il faut avoir une connaissance, mais véritable”, dit-il.

Quel est le rôle véritable que joue l’Église sur le plan spirituel? C’est la question que le Pasteur a pose aux apprenants, qui ont répondu que l’église, c’est la représentation de Dieu sur la terre. “Aussi longtemps qu’il y aura l’Église, sachez que Dieu est représenté sur la terre”, tranche-t-il.

Il a appuyé ses dires avec Exode 25, 8-11, avant de souligner que tant qu’il y aura le sanctuaire, Dieu sera là, car le sanctuaire, c’est l’image de Dieu. Et d’indiquer que Moïse n’est pas libre de faire ce qu’il veut, et c’est Dieu qui lui donne le modèle. Selon Voici l’homme, les choses de Dieu ont leur modèle.

Il a par la suite explicité Exode 26, 30, pour dire qu’ici, c’est Dieu qui montre le modèle à suivre. “Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne”. Et d’ajouter que de fois quand Dieu veut accomplir une mission avec quelqu’un, il commence par l’isoler. Même Jacob pour qu’il soit Israël, Dieu l’avait séparé de sa famille. Quand Dieu rencontre quelqu’un, il change même son nom.

De la loi au témoignage, le Pasteur François Mutombo a fait lire Actes 7, 44 pour marteler sur le fait que tout ce que l’homme de Dieu fait doit avoir un modèle.

En prenant Mathieu 28, 19, le RELEGAL a insisté sur le fait que prêcher, c’est une bonne chose, mais il y a des prescriptions. “Il y a des choses pour lesquelles il faut avoir des repères. Ne te libères pas quand Dieu ne t’as pas encore libéré. Que chacun s’éprouve avant de participer à la table du Seigneur”, pense-t-il.

L’orateur a par la suite énuméré quelques principes. Il a indiqué par exemple qu’un serviteur de Dieu  n’a pas de 2ème bureau. On ne fait pas l’Église pour être des vedettes, on doit plutôt enseigner les fidèles comment craindre Dieu. Si toi-même tu n’es pas un modèle, comment est-ce que tu va enseigner les autres ? Cette journée s’était terminée par des questions-réponses à la satisfaction générale des participants.




Roger-Claude Liwanga : « Et si le glissement était désormais inéluctable en RDC ? » (Jeune Afrique)

Il était censé rassurer les Congolais sur la tenue des élections présidentielle et législatives à la fin de 2023. Lancé le 24 décembre dernier, l’enrôlement éclair des électeurs révèle plutôt de nombreux dysfonctionnements et alimente le doute sur le respect du calendrier électoral.

Depuis presqu’un mois, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a choisi de s’engager dans une véritable « blitzkrieg » afin de mener à bien l’opération d’enrôlement des électeurs en vue des scrutins présidentiel et législatifs prévus à la fin de 2023.

Concept allemand signifiant « guerre éclair », la « blitzkrieg » décrit une tactique visant à remporter une victoire rapide ou décisive grâce à un engagement localisé et limité dans le temps. C’est bien à cette stratégie que la Ceni semble recourir pour boucler le processus d’identification des électeurs dans les délais constitutionnels et permettre la convocation de ces derniers en octobre pour des scrutins présidentiel et législatifs avant la fin de décembre.

Des dysfonctionnements à la pelle

La Ceni avait initialement fixé à octobre 2021 le début du recensement des électeurs sur l’ensemble du territoire congolais. Selon sa feuille de route, l’opération devait durer environ vingt mois. Mais, pour de multiples raisons, elle n’a finalement pu en donner le coup d’envoi que quatorze mois plus tard, le 24 décembre 2022. De plus, l’opération concerne d’abord dix provinces de l’ouest de la RDC– dont Kinshasa, la capitale – et doit se faire en 30 jours seulement.

Quelques jours après le début de l’enrôlement, des dysfonctionnements ont été relevés à la pelle presque partout sur le terrain. Des citoyens congolais déplorent ainsi le nombre insuffisant de machines, la mauvaise qualité des photos sur les cartes d’électeurs, l’ouverture tardive des bureaux, le difficile repérage des centres d’enrôlement.

Pis, une vidéo publiée dans les réseaux sociaux témoigne d’un surprenant appel à contribution financière adressé par des agents de la Ceni aux Congolais venus se faire enrôler, pour l’achat du carburant destiné aux groupes électrogènes qui alimentent les machines d’enrôlement.

À ce jour, peu d’électeurs ont être recensés. À Kinshasa notamment, près d’un million d’électeurs seulement ont été enrôlés en dix jours, ce qui représente, en moyenne, 100 000 électeurs par jour, selon Didi Manara Linga, deuxième vice-président de la Ceni. Or, d’après les estimations des experts, il devrait y avoir environ 6 millions d’électeurs à Kinshasa pour les élections de 2023. Ils étaient près de 5 millions lors des scrutins de 2018. Ce qui implique mathématiquement qu’à la vitesse à laquelle elle travaille, la Ceni a besoin d’environ 50 jours pour parachever l’identification des électeurs qui ne sont pas enregistrés à Kinshasa.

Violation du calendrier

La Ceni est-elle en mesure d’enrôler tous les électeurs des dix provinces de l’ouest du pays et particulièrement ceux de Kinshasa avant le 25 janvier 2023 ? Nous acheminons-nous lentement vers une première violation du calendrier électoral par la Ceni elle-même, l’extension de la période d’enrôlement étant une éventualité à prendre en compte ? La Ceni s’en tiendra-t-elle au strict respect de ce fameux calendrier, prenant ainsi le risque d’ignorer les électeurs qu’elle n’aura pas identifiés dans les prochains jours ?

Pour nombre d’analystes politiques, ces couacs et ces interrogations étaient prévisibles. Ils auraient pu être réglés. L’impréparation de la Ceni et la chicheté des moyens mis à sa disposition par le gouvernement ne l’ont pas permis. Pour ces analystes, tout serait orchestré par le régime en place pour minimiser l’engouement des électeurs à s’enrôler dans les régions où le président sortant ne serait pas assez populaire. Y aurait-il, a contrario, des machines plus performantes ou des centres d’enrôlement plus accessibles dans les zones acquises au président sortant ? Bien malin qui peut y répondre.

En tout état de cause, il faut être bien organisé pour tirer profit de la stratégie de la blitzkrieg. La Ceni doit apprendre du fiasco des scrutins de 2018 et s’assurer du bon déroulement de l’identification et de l’enrôlement des électeurs. C’est le seul moyen de retrouver la confiance du public envers ce processus électoral.

Texte tiré de Jeune Afrique




De Bifort à Bifaible !

Il nous revient que Fortunat Biselele, ex-conseiller privé du président de la République Félix Tshisekedi, considéré comme l’un des hommes fort du régime avant de tomber en disgrâce, a passé sa première nuit à Makala. Et ce, après qu’il soit MAPE par le magistrat instructeur qui le recevait, après son passage éclair à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR).  Mais de quoi reproche-t-on à Bifort devenu Bifaible ?

Même si on ne sait pas de quoi il est accusé, certains pensent qu’une vidéo réalisée le 6 janvier par le producteur camerounais Alain Foka est l’élément déclencheur de son arrestation. A cette occasion, le conseiller privé était exceptionnellement sorti de sa réserve pour révéler la teneur de négociations passées entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

Selon Fortunat Biselele, le président congolais a fait une proposition à son homologue rwandais en ces termes : « Nous sommes un pays riche, nous sommes des voisins et aucune guerre ne fera déplacer nos frontières, nous sommes des voisins à vie. Moi je vous propose de mettre ensemble des projets où nous allons jouer gagnant-gagnant. J’ai des minerais chez moi qui vous intéressent. Avec votre carnet d’adresses, vous pouvez contacter des investisseurs à travers le monde et nous allons travailler ensemble pour développer la zone ensemble. »

Il ajoute : « Le président Kagame était tout à fait partant. On a beaucoup avancé jusqu’à ce que des intérêts obscurs conduisent à la situation telle qu’elle est aujourd’hui. » Ces révélations sont d’autant plus sensibles que désormais Kinshasa estime être en état de guerre contre Kigali, qu’elle accuse de soutenir directement la nouvelle offensive du M23 dans l’est de la RDC.

Voilà comment la situation d’un homme peut changer d’une minute à l’autre. Lui qui était incontournable et accompagnant le chef de l’Etat dans tous ses voyages, sa proximité avec le Rwanda doit avoir plaidé en sa défaveur. De Bifort qu’il était, il est aujourd’hui devenu Bifaible, devant désormais composer avec d’autres prisonniers à Makala.




Nord-Kivu : les affrontements entre les FARDC et le M23 appuyé par le Rwanda se poursuivent malgré les accords de cessez-le-feu

Au Nord-Kivu, indique un rapport du PAM, les affrontements entre les forces armées de la RDC et les forces du Mouvement du 23 mars (M23) se poursuivent malgré les accords de cessez-le-feu. OCHA estime que plus de 510 000 personnes ont été déplacées depuis mars et que 7 000 autres ont cherché refuge en Ouganda.

En réponse à la crise dans l’Est du pays, en décembre 2022, le PAM a apporté une aide vitale à 187 000 personnes dans les territoires de Nyiragongo et de Lubero. Durant la deuxième semaine de janvier, le PAM vise à soutenir 110 000 personnes dans le territoire de Nyiragongo par des transferts en espèces et 79 000 personnes dans le territoire de Lubero par une assistance alimentaire en nature.

Le PAM a pour objectif de fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 250 000 personnes jusqu’en avril. Pour ce faire, 50,6 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires. Les ressources du PAM pour répondre à l’immense besoin humanitaire sont désormais faibles. Le PAM a presque épuisé ses stocks alimentaires destinés à être utilisés en janvier et février 2023.

Soulignons que le 23 décembre, le M23 a annoncé son retrait du territoire de Kibumba, au Nord-Kivu, et l’a remis à la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF). Cependant, des sources locales notent que les forces du M23 patrouillent toujours dans tous les villages autour de Kibumba et Buhumba. Plus de 30 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) sont toujours réfugiées dans les régions de Kanyaruchinya, Munigi et Mudja au Nord-Kivu.




Sud-Kivu : Les activités du PAM ont été retardées dans le territoire de Walungu, où les camions sont bloqués sur des routes boueuses

Selon des informations en notre possession, le bureau de Bukavu a aidé 92 000 personnes en leur fournissant une assistance en nature et des produits nutritifs pour le traitement de la malnutrition. Le PAM a fourni une aide en nature à 43 000 personnes.  La rupture des ponts Makelele et Luzira a affecté le flux de l’aide humanitaire et des activités commerciales.

Par conséquent, les produits du PAM sont acheminés par bateau de Bukavu à Minova. Les activités du PAM ont été retardées dans le territoire de Walungu, où les camions sont bloqués sur des routes boueuses, ce qui retarde encore les distributions. Plus de 60 participants, dont 15 femmes et 47 hommes, ont reçu une formation sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA).

Le PAM, en collaboration avec l’Action pour le Développement Intégral de la Jeunesse et de la Femme (ADIJF) – a formé 425 personnes membres d’organisations paysannes sur la gestion post-récolte et les techniques de stockage dans les villages de Luvingi dans le territoire d’Uvira. De plus, 49 000 enfants et personnes vivant avec le VIH/SIDA ont reçu des produits nutritifs pour traiter la malnutrition.




Ituri : Le PAM n’a pu atteindre qu’un petit contingent de bénéficiaires en raison de l’accès humanitaire limité et de l’insécurité

 En décembre, le bureau de Bunia a touché 248 000 personnes avec une aide en nature, un soutien en espèces et des fournitures pour la prévention et le traitement de la malnutrition. Les distributions générales de nourriture ont touché 42 000 personnes, dont 3 132 réfugiés Sud-Soudanais. Le PAM est en train de négocier avec le comité directeur des bénéficiaires à la suite d’une manifestation qui s’est déroulée ces dernières semaines devant les bureaux de Bunia en raison de la pénurie de produits de base.

Le bureau de Bunia a engagé les autorités provinciales à gérer et à communiquer avec les bénéficiaires sur les défis de la fourniture de l’aide humanitaire. Le programme de transferts en espèces a touché 151 000 personnes et le bureau de pays explore d’autres moyens de mobiliser des ressources en espèces pour une distribution au cours de la deuxième semaine de janvier 2023. Le PAM a aidé 54 000 enfants et personnes vivant avec le VIH/SIDA en leur fournissant des produits nutritifs pour la prévention et le traitement contre la malnutrition.

Le bureau de Bunia n’a pu atteindre qu’un petit contingent de bénéficiaires en raison de l’accès humanitaire limité et de l’insécurité. En outre, les deux zones de santé, comme Aungba et Biringi, n’ont pas encore reçu de produits nutritionnels en raison de retards dans la chaîne d’approvisionnement. Les livraisons sont lentes en raison des problèmes routiers qui se sont aggravés avec la saison des pluies.




La RN2 étant coupée au Nord-Kivu : les produits de base sont maintenant transportés via le Rwanda et l’Ouganda

Selon un rapport partagé aux médias, le PAM a touché 314 000 personnes avec des distributions de nourriture générale et des fournitures pour le traitement de la malnutrition. Les distributions en nature ont touché 242 000 personnes.  Les distributions de transferts en espèces ont touché 63 000 personnes. La route nationale 2 (RN2) est toujours coupée à Rutshuru, et l’itinéraire alternatif Masisi-Kitchanga s’est détérioré en raison des mauvaises conditions météorologiques.

La distribution de nourriture du PAM à Beni est toujours limitée. Cependant, les produits de base sont maintenant transportés via le Rwanda et l’Ouganda. L’enregistrement SCOPE à Nyiragongo est en cours et est presque terminé à 60 pour cent. Le PAM a fourni des fournitures pour le traitement de la malnutrition à 8 000 enfants et personnes vivant avec le VIH/SIDA.