Visite de Tebboune en France ou les Coulisses d’une attente “infinita“ 

Le président de la République algérienne a évoqué avec son homologue français, Emmanuel Macron, sa « tant attendue » visite en France lors d’un entretien téléphonique, rapportait en fin de semaine dernière, sans emphase, un communiqué d’El Mouradia sur sa page Facebook. Voilà-là, une intrigue qui n’a de cesse de nous captiver.

Oh, la conversation n’a pas porté que sur la visite « tant attendue » du pantin du régime militaire d’Alger en France qui se devait d’être la cerise sur le gâteau des relations franco-algériennes. Ces dernières, au demeurant, ont été également abordées ainsi qu’un échange de vœux pour le Nouvel An 2024. Comme résolution de la nouvelle année, on nous a promis un rapprochement, une embellie, mais visiblement, la réalité est loin d’être aussi idyllique.

Et qui nous le dit ? Rien de moins que le ministre des Affaires étrangères, ce brave Ahmed Attaf, dans un entretien où l’ironie flotte comme un parfum entêtant. Attaf, le nouveau sénile d’Alger, et “docteur“ ès diplomaties, a fait sa clownerie sur la plate-forme de podcasts Atheer.

Il a déclaré, avec un ton qui oscille entre le sarcastique et le déçu, que sur les cinq dossiers épineux, aucun accord n’a été trouvé. Mais il rassure, le travail acharné continue et les dignitaires des deux pays persistent à aspirer à des visites dans l’espoir d’arriver à une entente. Très rassurant en effet !

Parmi ces fameux dossiers, il y a cette épineuse question des essais nucléaires français dans le Sahara algérien. Ces petites explosions qui ont laissé des séquelles radioactives de l’Afrique de l’Ouest à la Sicile. L’Algérie demande poliment une reconnaissance des dégâts et quelques menues indemnisations. Mais apparemment, la France n’est pas d’humeur très généreuse en ces temps de crise économique de par le monde.

Et que dire de la symbolique de l’épée et du burnous de l’émir Abdelkader ? Le président pantin du régime des capos d’Alger devait visiter le château d’Amboise, histoire de ramener quelques souvenirs. Mais non, la France refuse catégoriquement, arguant qu’il leur faut une loi pour rendre ces objets.

C’est connu, la France est très attachée aux procédures législatives en vigueur dans l’Hexagone, à preuve dès lors qu’il s’agit de “chiffons“ son intransigeance est inégalable, voile, burkini, niqab… Aussi pour des histoires de burnous, on ne va pas se gêner. C’est à en faire retourner l’émir qui dort sous une humble pelouse au cimetière d’El Alia, à Alger.

Bizarre tout de même cette histoire ! Abdelkader est mort à Damas le 26 mai 1883, et a été enterré près du grand soufi Ibn Arabi, à Damas. Son corps, “retrouvé“ en 1965, a atterri au cimetière d’El Alia à Alger pour y être inhumé une seconde fois. S’il est un fait, c’est que l’Algérie frustrée d’une Histoire, est en train d’en construire une. Bref passons !

Enfin, la mobilité et la coopération économique étaient également sur la table, ou plutôt sur la ligne téléphonique, mais apparemment, les Français ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’un fonds d’investissement commun. « On n’a pas besoin de fonds », algérien, cela s’entend, a-t-on fanfaronné.

La visite du mal nommé président algérien en France, à maintes reprises annoncée et reportée, avait été initialement programmée pour début mai 2023, puis repoussée à juin. Mais in fine, elle n’a toujours pas eu lieu, reportée en cela aux calendes grecques. Ahmed Attaf, a récemment souligné que la visite dépend de la résolution de cinq dossiers.

Lorsque le menu manque d’options, il est toujours bon de resservir les plats et de saisir n’importe quelle opportunité pour imaginer de nouveaux scénarios afin de maintenir la prestance. La dernière annonce formelle de cette visite remonte au 2 mai avant d’être repoussée sine die sans qu’aucune explication ne soit fournie. Juin fut choisi en vain.

Début août dernier, le pantin déclarait devant sa presse que sa « visite en France est toujours d’actualité », ajoutant: « Nous attendons le programme de la visite en France de la présidence française. Nous ne sommes pas tombés d’accord sur le programme de cette visite. Une visite d’État a des conditions et doit déboucher sur des résultats. Ce n’est pas une visite touristique ». Ah bon!

Pourtant, le malheureux avait eu tout faux de ses visites en Russie, en Chine… A l’époque, il avait souligné, croyant avoir obtenu ou acheté le soutien de Vladimir Poutine pour intégrer son pays aux BRICS, : « Notre visite en Russie a donné des résultats concrets ».

C’est que, le malheureux y croyait ferme. Enfin, que dire de cette histoire de “visite attendue“ qui traîne en longueur. Elle commence même à lasser l’opinion, à tel point que l’expression « serpent de mer » lui sied au mieux, à en devenir une métaphore pour décrire une situation énigmatique et surtout bien difficile à concrétiser. Pour un petit tour…




Port Dakhla Atlantique : Porte d’entrée de l’Afrique

Sur la rive Atlantique sud du Maroc, un port gigantesque est sur le point de voir le jour. A Dakhla, les travaux du nouveau port sont bien avancés respectant les normes environnementales et promettant des retombées positives sur l’économie de la région et des rentrées d’argent conséquentes pour le trésor public. Porte ouverte sur les marchés africains, le futur port n’est pas seulement destiné au commerce national maritime, mais également aux échanges régionaux et vise à s’ériger en un hub commercial international.

Les travaux de construction du nouveau Port de Dakhla Atlantique, promu pour être classé dans les plus gros projets portuaires d’Afrique, avancent à grands pas. Pour que la logistique portuaire du pays connaisse une évolution importante avec l’avancée des travaux du futur port de Dakhla et soit conforme à la volonté royale, celle d’accroître la place du royaume dans le concert international, le consortium des entreprises sous la houlette de la Somagec qui s’occupe de mener à terme les travaux a non seulement mis les bouchées doubles mais de plus, prend le soin de participer à l’économie locale de la province de Dakhla.

Que ce soit par le nombre de postes d’emploi créés, l’activité économique conséquente aux centaines de personnes qui s’activent sur le terrain ou encore les sommes d’argent qui rentrent dans les caisses de la région telles que les redevances réglées rubis sur ongle au trésor public au titre des extractions de matériaux dans les carrières de la région (10 millions de dhs payés jusqu’à présent).

Pour rappel, le discours royal prononcé à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte avait insisté sur « la nécessité de réhabiliter la zone côtière en général, et le rôle que la façade atlantique en particulier doit jouer dans le renforcement de la dimension africaine du Royaume et son ouverture sur l’espace américain ».

Comme le projet phare de la stratégie royale ambitionne de faire de l’espace atlantique un hub de développement africain, le futur port de Dakhla est l’objet d’une attention particulière des autorités du pays qui suivent de près le déroulement des travaux. En témoigne la création au sein du ministère de l’Equipement et de l’Eau d’une direction spécialement dédiée au suivi de la mise en œuvre de ce chantier, avec des bureaux d’études chargés de suivre le projet et d’approuver les documents s’y rapportant, ainsi que des laboratoires pour contrôler la qualité des matériaux, la bathymétrie, la topographie et les travaux sous-marins.

Ce qui fait dire à Nizar Baraka que ces travaux progressent harmonieusement selon le calendrier établi. Les réponses sont régulièrement transmises par le ministre de l’Équipement et de l’Eau aux groupes de la majorité à la Chambre des représentants pour faire le point sur « le projet de construction du port de Dakhla Atlantique et son niveau d’avancement ».

Il y a quelques semaines de cela, Nizar Baraka avait précisé qu’une zone d’activités économiques de 1.000 hectares a vu le jour à proximité du port alors que les travaux préparatoires et le lancement de la préparation des blocs de béton ainsi que des matériaux de construction nécessaires à la réalisation des installations finales, telles que le pont maritime et les dispositifs de protection ont été finalisés.

Le ministre chargé du secteur de l’équipement avait précisé dans sa réponse détaillée que « le projet du port de Dakhla Atlantique est l’un des plus grands projets structurants dans le cadre du modèle de développement des régions du sud ».

Il vise à « soutenir le développement économique, social et industriel de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, englobant la pêche, l’agriculture, l’exploitation minière, l’énergie, le tourisme, le commerce, les industries de transformation, ainsi que la mise en place d’un outil logistique moderne et avancé conforme aux aspirations de développement de la région ».

Comme ce mégaport est appelé à devenir l’une des principales routes commerciales entre l’Europe et l’Afrique, entre autres, il devrait permettre aussi aux pays arabes et asiatiques d’avoir une route directe pour exporter leurs produits vers l’immense marché africain tout en bénéficiant des richesses naturelles de ce continent.

Ce souci qui est le fil directeur de ce projet fait que les projections englobent une zone portuaire de 650 hectares, censée jouer un rôle crucial dans le soutien et le développement des activités industrielles, logistiques régionales et internationales. Sans oublier la construction de trois bassins distincts dédiés au commerce, à la pêche maritime et à la réparation navale ainsi que d’un pont de liaison maritime.




La résilience urbaine ou rien!

La résilience des villes face aux risques et effets négatifs du changement climatique constitue l’un des piliers du Programme d’actions du Gouvernement de la République. Les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain et l’érosion qui pourraient endommager les infrastructures essentielles et les habitations, nuire à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire, et avoir un impact négatif sur le développement humain global, nécessitent la mobilisation de financements importants par le Gouvernement avec comme objectif de réduire la pauvreté et d’offrir aux citadins tous les services de base.

Aussi, pour rendre nos villes résistantes face à la fragilité enregistrée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, j’ai, sur impulsion du Président de la République, et sous l’encadrement du Premier Ministre, initié plusieurs activés dans ce domaine. Qu’il s’agisse du Projet de Développement Urbain (PDU), du Projet de Développement Multisectoriel et de Résilience Urbaine de Kinshasa (Kin Elenda), ou du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK), nous avons affiché la même volonté: Faire de nos villes les vrais moteurs du développement de notre pays.

A ce jour, les impacts de la mise en œuvre de ces projets, sur financement de la Banque mondiale, se font sentir, spécifiquement en termes de modernisation des infrastructures socio-économiques de base: Les populations bénéficiaires desdits projets ont connu une amélioration de leur pouvoir d’achat, l’inclusion sociale des jeunes et des femmes, et la reprise des activités génératrices des revenus pour les familles à revenu intermédiaire.

C’est le cas de la ville de Kananga où le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a lancé officiellement, le 23 juin dernier, la mise en œuvre du projet PURUK qui se transformera en programme national devant doter l’ensemble de nos centres urbains des services résilients aux impacts du changement climatique. A titre d’illustration, plusieurs têtes d’érosions seront enrayées à Kananga, 1.135 emplois ont été créés, à ce jour, dont 36% occupés par des femmes, et, à terme, 15.000 ménages vont bénéficier d’une amélioration du cadre et des conditions de vie urbaine.

Pour garantir la pérennité de ces projets de développement urbain, il y a lieu d’éviter qu’ils se succèdent dans le temps et dans l’espace sans s’appuyer sur les acquis de ceux qui les ont précédés, et veiller à ce qu’ils ne se déploient en parallèle du fonctionnement régulier de l’Administration. Ce fut la ligne directrice de mon ministère.

Porté par le même élan, nous travaillons sur un projet de création d’une structure permanente, consacrée par un texte juridique, comme entité dépendante du ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions, pour la mise en œuvre technique et fiduciaire de l’ensemble des projets du secteur du développement urbain durable.

L’existence de plusieurs unités de gestion nuit à la cohésion stratégique de notre politique de développement urbain durable: Une telle cellule aura pour mission d’apporter un appui institutionnel au ministère de l’Urbanisme dans son rôle de maitre d’ouvrage des projets qui rentrent dans ses attributions, et d’assurer le renforcement des capacités des administrations et des entreprises de son secteur.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Priorisation des actions du PURUK en 2024

Les interventions du PURUK en 2024 s’appuient sur l’importance que le gouvernement national, les autorités locales et les organisations communautaires accordent aux solutions apportées par le projet dans la lutte anti-érosive. En effet, pour rendre la ville de Kananga résiliente aux impacts du changement climatique, le Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga combine simultanément deux phases: Les travaux de stabilisation des pentes sur les sites critiques; ils sont conduits en régie et en urgence. Mais ils ne résoudront que temporairement les problèmes sur un nombre restreint de sites. C’est ainsi que, parallèlement, d’autres activités du PURUK s’attaquent aux causes réelles de l’érosion par des mesures préventives.

L’on se souvient que des investissements publics importants ont été, dans un récent passé, mis dans la construction des caniveaux pour traiter quelques têtes. Cela n’a pas eu beaucoup d’incidence sur l’émergence de nouvelles ravines dans la ville. Ce qui a conduit le gouvernement national à muscler son intervention en activant un deuxième levier, qui consiste à agir sur les causes racines, dont: (i) Susciter un changement de comportement par l’engagement citoyen; (ii) poursuivre la sensibilisation et l’incitation en faveur des solutions fondées sur la nature dans la lutte contre l’érosion du sol. Il a été en effet démontré que les racines des arbres, des arbustes et des plantes herbacées, comme la pelouse, empêchent le sol d’être emporté, d’être érodé; (iii) Doter Kananga des documents de planification urbaine pour une occupation rationnelle des sols, et renforcer les capacités des acteurs de cette urbanisation réfléchie; (iv) Doter Kananga d’un Schéma directeur de drainage des eaux. Le Plan d’Action Opérationnel 2023 avait déployé une première vague d’investissement qui a financé les travaux de génie civil sur trois sites érosifs jugés prioritaires, à savoir : SNCC, PK 706 et MONUSCO (Voir photos ci-dessous)

A la suite de la réévaluation des risques d’instabilité des pentes, effectuée en novembre dernier, et l’implication des parties prenantes dans le choix des sites additionnels, lors de la première session du Comité de Pilotage Provincial, tenue le 12 décembre 2023, dix-neuf sites érosifs ont été retenus afin de bénéficier de la deuxième vague d’investissements.

Il s’agit de: Musumbu, Kanyuka, Universite du kasayi , Njanja, Méthodiste, Néo apostolique, Brasserie-hygiène, Mabondo, Tshiamandiba, Saint joseph, Kamulumba Misasa, les érosions du bassin versant de l’aéroport, Azda, Sainte Thérèse, Signal, Kamuandu,Tshibashi, Émission, Abattoir. Le choix final de ces sites a été fait sur base des prises d’images aériennes, de descentes sur terrain, et des impacts sur les infrastructures critiques d’importance nationale, régionale, provinciale, urbaine et locale. C’est le cas de la voie ferrée, menacée par plus de dix-sept têtes d’érosion, réparties sur cinq sites, qui doivent être traités de manière intégrale afin de protéger la superstructure du rail. L’aéroport est également menacé par six sites érosifs.

Il en est de même de la station de traitement d’eau potable de la REGIDESO qui est menacée par trois sites érosifs. Les édifices d’intérêt public et les équipements sociocommunautaires sont également exposés au risque de destruction sur plusieurs sites. Il sied de noter que la plupart de ravines présentes sur ces sites ont une pléiade de causes : le non achèvement des ouvrages d’assainissement, le manque d’entretien, le sous dimensionnement des ouvrages existants, la construction anarchique, l’instabilité des pentes des talus, le bouchage du système d’assainissement, le manque de gestion des eaux pluviales au niveau de chaque parcelle, le déboisement, la négligence et l’absence de système d’alerte précoce. L’approche du PTBA 2024 opte pour traiter en urgence l’ensemble des sites érosifs menaçant les principales infrastructures de la ville, par la réalisation des travaux urgents conservatoires, qui permettront de stopper la progression des têtes d’érosion sur les sites sélectionnés afin d’éviter les impacts négatifs sur les infrastructures et les personnes. Ce qui limitera, entre autres, le coût d’investissement futur.

Les travaux définitifs seront, quant à eux, exécutés au courant du deuxième semestre 2024. Dans le même temps, d’autres activités seront appuyées. Il s’agit notamment du reboisement. PURUK a prévu de travailler avec les ONG et /ou associations/entreprises du secteur privé qui ont des expériences en matière de production de jeunes plants dans des sites pépinières pilotes et en matière d’accompagnement des communautés locales dans le processus de réhabilitation et de revégétalisation des sols pour éviter l’érosion et réduire les impacts du changement climatique sur les personnes et les infrastructures essentielles. L’élaboration des documents de planification urbaine et celle du schéma directeur de drainage des eaux de pluie seront finalisées et soumises aux discussions et à l’adoption de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Etat d’avancement des travaux sur les sites prioritaires

Les travaux avancent et ont contribué à sauvegarder les infrastructures des trois sites prioritaires (PK706, SNCC, Monusco) contre les effets de la saison des pluies en cours. Une accélération des travaux est amorcée, sous l’appui de la Banque mondiale, pour achever les infrastructures en cours de construction. Aussi, l’Unité de gestion du PURUK a mis les bouchées double pour contractualiser, avant le 30 janvier 2024, avec une firme de micropieux pour protéger durablement la voie ferrée et la RN1 sur respectivement les sites PK706 et SNCC. Les impacts directs de la mise en œuvre du PURUK sont :

Sur le plan social :

– Les ouvriers, non qualifiés, recrutés par l’OVD pour exécuter les travaux du PURUK, sont composés de 66 femmes et 114 hommes pour le site MONUSCO, 72 femmes et 128 hommes pour le site PK 706 ainsi que 87 femmes et 153 hommes pour le site SNCC. Le total est de 225 (soit 36%) femmes et de 400 hommes. Ils ont été recrutés de manière impartiale et par tirage au sort. A ce chiffre, il convient d’ajouter d’autres catégories, notamment les ouvriers qualifiés qui, ensemble, constituent un effectif qui s’élève à 1135 emplois créés.

Sur le plan de la gestion des risques environnementaux et sociaux

Sur tous les chantiers actifs, l’on note avec satisfaction la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale pendant les travaux (port d’équipement de protection individuelle par les travailleurs, balisage des sites des travaux, présence sur chaque site d’une infirmerie avec du personnel médical et des produits pharmaceutiques ainsi qu’un registre à jour des cas pris en charge).

Le constat global, relevé par différentes missions de la Banque mondiale, est que l’UG/PURUK fournit suffisamment d’efforts sur le plan de gestion des risques et impacts sociaux y compris ceux liés aux exploitations, abus et harcèlement sexuels (EAS/HS), en dépit de quelques points qui méritent une attention particulière et pour lesquels des recommandations sont formulées.

S’agissant des accidents, incidents et plaintes, il y a lieu de relever qu’au cours du troisième trimestre de l’année, trois incidents ont nécessité un transfert à un hôpital général pour une prise en charge appropriée. Les autres cas ont été correctement traités par les infirmeries sur chantier. Le mécanisme de gestion des plaintes (MGP) a enregistré 14 plaintes, qui ont été traitées et clôturées. Aucune plainte VBG n’a été signalée.

Coordination des parties prenantes

Il règne indiscutablement une bonne collaboration entre l’Unité de gestion du PURUK et les autorités provinciales (Gouverneur et Gouvernement Provincial) et locales (Mairie et Bourgmestres) ainsi qu’avec l’OVD. Aussi, le Comité de Pilotage Provincial a été activé, avec implication des représentants des communautés concernées par le Projet; un comité opératoire est établi et opérationnel pour suivre la mise en œuvre de l’Accord de collaboration entre PURUK et OVD. La première session du comité de pilotage provincial s’est tenue le 12 décembre 2023 à Kananga.

Interventions grandeur nature sur une vingtaine de sites

L’Unité de gestion du PURUK a revu à la hausse le nombre de sites sur lesquels elle va intervenir en 2024. A la suite d’une réévaluation des risques sur terrain, la priorisation des sites à retenir a été soumise à l’arbitrage des autorités provinciales, après implication des parties prenantes. L’approche soutenue par PURUK est de traiter l’ensemble des sites érosifs menaçant les principales infrastructures de la ville. La voie ferrée est par exemple menacée par plus de dix-sept têtes d’érosion réparties sur cinq sites qui doivent être traités de manière intégrale afin de protéger la fondation des rails.

L’aéroport est, de son côté, menacé par six sites érosifs; la station de traitement d’eau potable de la Regideso est, elle, menacée par trois sites érosifs. Les travaux antiérosifs à financer par le projet ont ainsi été priorisés sur base des impacts sur les infrastructures d’importance nationale, provinciale, urbaine et locale, ainsi que sur les bâtiments ou équipements sociocommunautaires. La nature de l’intervention consistera à faire exécuter, par l’OVD, les travaux urgents conservatoires et simples sur un grand nombre de sites afin de stopper l’avancement sur un maximum de têtes d’érosion et ainsi éviter les impacts négatifs sur les infrastructures et les personnes, avec comme conséquence, limiter le coût d’investissement futur en cas de non intervention.




La réélection de Félix Tshisekedi à la tête de la Rdc salué par toutes les couches de la population lomamienne

Réélu président de la République démocratique du Congo pour un second mandat, Félix Tshisekedi est attendu au tournant, et la population lomamienne en général et kabindaise en particulier, salue la réélection de Félix Tshisekedi puisqu’il a mouillé les maillots pour mériter cette victoire.

Du point de vie sociale, les agents et fonctionnaires de l’Etat œuvrant dans la province de Lomami, demandent au président réélu, l’amélioration des conditions de vie, l’augmentation des salaires des enseignants, militaires et policiers, ainsi que, des personnels soignants. C’est ce qu’affirme Me Charles Kalonji l’un des fonctionnaires de l’Etat œuvrant dans la province de Lomami.

De sa part, le Syndicat national des assistants et chefs de travaux attend du président réélu, l’exécution à la lettre de ses revendications. C’est son président provincial, le chef de travaux Alexandre Ngoyi qui l’a fait savoir ce mercredi 03 janvier 2024, en réaction à la réaction à la réélection de Félix Tshisekedi proclamé vainqueur de l’élection du président de la République.

Cette structure qui défend les intérêts des assistants et chefs de travaux œuvrant dans la province, émet le vœu de voir Tshisekedi les aider à poursuivre sans désemparer leur combat afin d’obtenir l’augmentation des salaires du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et universitaire.




Sommet Corée-Afrique : Maroc convive de choix, polisario exit ! 

La République de Corée se prépare activement pour la première édition de son sommet avec les États africains, prévu les 4 et 5 juin à Séoul. Le Maroc y occupe une place de choix parmi les convives de marque. En effet, le Royaume est reconnu comme le premier pays africain à avoir entretenu des relations diplomatiques et économiques avec la Corée. Ce qui témoigne d’une relation solide et de longue date entre les deux nations. Cette relation bilatérale a été renforcée au fil des années par des échanges réguliers et des collaborations dans divers secteurs.

La Corée s’apprête donc, à accueillir, en juin prochain, une rencontre historique avec les nations africaines, dont le Maroc figure parmi les convives de marque. Ce Sommet entre la Corée et l’Afrique abordera divers sujets, tels que la coopération économique, politique et sociale, ainsi que des initiatives visant à renforcer les relations entre la Corée et les pays africains. L’évènement revêt une importance d’autant plus capitale puisqu’il devrait servir d’opportunité significative pour façonner de nouvelles initiatives de coopération entre l’Afrique et la Corée.

Cette initiative, exclusive aux pays africains reconnus par l’ONU, exclut explicitement la participation des milices séparatistes du polisario, qui ne remplissent guère les critères étatiques requis, nécessaires à une participation à ce type d’événements internationaux. Et pourtant, pour l’Algérie, ce n’est pas faute d’avoir essayé pour faire venir son chérubin à pareille fête.

C’est ainsi que de manigances en manigances, Alger, n’a de cesse de poursuivre sa stratégie de haine à l’encontre du Royaume. En novembre dernier, le président de la Chambre des représentants, Brahim Boughali, avait accueilli l’ambassadeur de la République de Corée, You Ki-jun afin de le persuader d’accueillir les milices séparatistes du polisario, à l’événement. Ne lui en déplaise la réponse aujourd’hui est claire et sans bavure. Point d’entité fantoche dans la liste des invités à Séoul.

Mais la question du Sahara marocain avait déjà été abordée à Alger lors d’une réunion entre l’ambassadeur coréen et le ministre algérien de la Communication. La Corée qui occupe désormais un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour un mandat de deux ans soutient une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le dossier du Sahara, une position exprimée lors de la 7e session de la Commission mixte Maroc-Corée à Séoul en 2018.

Cela étant, Alger s’en est certainement rendu compte, Séoul n’est pas Tunis. On se souvient que lors du 8ème sommet du TI CAD à Tunis, Kaïs Saeid remonté par Alger, avait déroulé le tapis rouge au chef des milices séparatistes en accréditant l’entité fantoche et mettant le Japon devant un fait accompli, regrettable et indigne. Ce qui avait sérieusement ébranlé la solennité et la sérénité de ce rendez-vous du partenariat Japon/Afrique.

Le Royaume qui avait décidé du coup de ne pas participer à ce Sommet de la TICAD avait rappelé immédiatement en consultation l’Ambassadeur du Roi à Tunis et vice-versa. Non ! la Corée n’est pas la porte à côté et plus est, n’est pas sous l’influence de l’Algérie qui, elle, ne cache pas ses sympathies pour le voisin du nord. Alger doit se rendre à l’évidence, la Corée, est une démocratie qui ne s’en laisse pas conter.

Les liens entre le Maroc et la Corée remontent à bien l’indépendance de l’Algérie. Depuis, ces relations ont connu une évolution positive et n’ont cessé de fleurir, témoignant ainsi de l’engagement des deux pays à renforcer leur collaboration au fil du temps. Elles sont également caractérisées en cela par une coopération dans divers domaines, notamment diplomatique, économique et culturel. Elles se concrétisent également par des accords bilatéraux visant à intensifier la coopération en matière d’investissements et à renforcer les échanges économiques entre les deux nations.

La participation du Maroc à cet événement souligne la reconnaissance de la diplomatie marocaine pour son engagement constant en faveur du respect des principes internationaux et de la souveraineté des États. C’est aussi l’occasion de partager son expertise, d’explorer de nouvelles opportunités économiques et de renforcer son rôle clé en Afrique. Cela sied à la République de Corée qui cherche à intensifier ses liens économiques avec l’Afrique en général, afin de renforcer sa position dans un contexte de concurrence internationale. Cette stratégie positionne particulièrement le Maroc dans les plans coréens.

Mohamed Jaouad EL KANABI




Un aperçu des sites additionnels 

Ci-dessous, la description caractéristique des sites érosifs retenus dans le cadre de la deuxième vague d’investissements pour les travaux urgents conservatoires et simples :

  1. Université du Kasaï (UKA) /Commune de Lukonga

Cette érosion se développe à côté du collège Saint Louis (Banday) sur l’avenue qui sépare les communes de Kananga et de Lukonga. Le collecteur, construit récemment pour canaliser des eaux des pluies recueillies sur cette avenue, n’est pas connecté à un exutoire.

Les eaux déversées en pleine nature ont fini par créer cette érosion qui est devenue béante à ce jour. L’érosion est située en plein quartier habité, mais se développe dans une zone non urbanisée de la commune de Lukonga.

Plusieurs cas de sinistres sont constatés. Les plus marquants restent des dizaines des maisons emportées lors des récentes pluies diluviennes. Cette érosion risque de détruire la route frontalière de deux communes, Kananga et Lukonga, et continuer à emporter de nouvelles maisons et des biens privés. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’élargissement du caniveau de Kambote vers UKA.S

2. Saint Joseph

Cette érosion se développe en plein quartier TUKOMBE dans la commune de LUKONGA, ville de Kananga. L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin. Elle est d’origine hydrique accentuée par l’absence de canalisation et l’intensification des constructions sur des sols nus. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’engagement communautaire.

3. Kamulumba Misasa

Cette érosion est située sur la voie ferrée au niveau du quartier Tshisambi, non loin du marché central. Elle est causée par les eaux en provenance des ouvrages non achevés du projet Tshilejelu et par un deficit de suivi de la part des autorités municipales. Autres causes: les occupations et constructions anarchiques sur la servitude de la voie ferrée de la SNCC, l’accroissement démographique, le Dimensionnement insuffisant du collecteur emporté sur une portée de 100m, la forte concentration des eaux de pluies dans un seul endroit ainsi que la forte pente du terrain naturel. Plusieurs habitations sont actuellement affectées.

Les travaux à réaliser consisteront en la construction d’un ouvrage de déviation vers l’avenue abattoir.

4. Mabondo

Ce site se situe le long du rail entre PK706 et PK704 au quartier Mabondo dans la commune de Lukonga. Cette érosion de taille moyenne (<10 mètres de profondeur) s’étend perpendiculairement à la voie ferrée en direction de Ilebo. Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%).

La nappe phréatique est située à environ 8 à 12 mètres sous la surface. Le manque d’entretien de la voie ferrée, l’empiètement de l’emprise de la voie par des constructions anarchiques et des activités champêtres, la destruction des ouvrages d’assainissement et de drainage le long de la voie, ainsi que les actes de vandalisme par la population riveraine caractérisée par le vol des ballasts sont les causes de l’érosion dans cette partie Pour protéger la superstructure du rail, les travaux conservatoires suivants sont prévus à savoir : Caniveau maçonné en «V» des deux côtés du rail, et débouchage des traverses.

5. Brasserie-Hygiène

L’érosion est située en plein quartier habité dans une zone bien urbanisée (planifiée). Elle est d’origine hydrique et accentuée par le bouchage du système d’assainissement de la commune de Kananga (caniveaux, collecteurs et égouts désuets et non fonctionnels). Les dégâts actuels sur le plan social sont particulièrement caractérisés par des établissements humains engloutis (maisons, magasins, avenues, etc.). Cette érosion risque de détruire l’avenue Commerce (axe important de la ville) et continuer d’emporter de nouvelles maisons et biens privés. Ce ravin a une profondeur moyenne de 50 m avec la présence des talus fortement abrupts et exposés à l’érosion malgré la présence des quelques touffes de bambous y plantées. Les eaux de drainage des collecteurs et celles provenant des toitures des maisons situées dans les parcelles voisines sont à la base de la progression de l’érosion. Les travaux conservatoires prévus sont : l’Entretien du dissipateur, la connexion des infrastructures existantes, y compris le déversoir d’orage

6.Les érosions du bassin versant de l’aéroport

Ces érosions englobent les sites Mont Karmel, Néo Apostolique, Njanja, Signal et Tshamandiba en dehors de la Monusco qui ne fait pas partie de la seconde vague des érosions. Les cinq sites érosifs ci-dessus menacent tout autant l’aéroport de Kananga.

6.1. Njanja

Le site de Njanja est situé dans la localité Mobutu au quartier Plateau à environ 400 m de la RN1 et 150 m de la voie ferrée dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Plateau de la commune Nganza. Le site compte deux ravins situés respectivement sur l’avenue Njanja et l’avenue Luboya.

Le premier ravin situé sur l’avenue Njanja est actuellement stabilisé grâce à la maîtrise des eaux en provenance de l’avenue Luboya et par la végétalisation faite des bambous, arbustes (arbre à nem) et cultures vivrières (bananier).

Le deuxième ravin situé sur l’avenue Luboya est en progression. Il a comme source le débordement des eaux du bassin de rétention mis en place en 2013 pour empêcher la progression du premier ravin sur l’avenue Njanja. Ces deux ravins sont distants l’un de l’autre de 100m et sont séparés par les habitations avant de faire jonction dans l’exutoire.

6.2. Néo-apostolique

Le site de Néo-apostolique est situé dans a localité du 20 Mai au quartier Plateau à environ 600 m de la RN1 derrière la concession de l’église Néo-apostolique dans la commune de Kananga. Actuellement la tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des espèces végétales et la mise en place d’une haie antiérosive sur l’avenue située en amont du site. Ce dispositif empêche les écoulements des eaux qui constituaient la cause principale de l’érosion.

Plusieurs habitations et arbres fruitiers situés à proximité du ravin sont menacés.

6.3. Tshiamandiba

Cette érosion est alimentée par les eaux de ruissellement à travers la piste d’atterrissage et les quartiers environnants. Cette situation résulte de l’insuffisance des ouvrages d’assainissement et menace d’endommager la voie ferrée et les installations aéroportuaires. Le risque de déraillement des locomotives et wagons transportant les biens et les personnes est élevé.

6.4. Signal

Cette érosion est située au quartier Plateau dans la commune de Kananga. Elle progresse sur deux têtes dont l’une est sur l’avenue Kongolo et l’autre au croisement des avenues Demba et Signal. L’érosion est accentuée par l’absence de la végétation mais aussi par l’inexistance d’un réseau de drainage. Conséquence : les eaux de pluies du quartier ainsi que des avenues qui sont en amont se déversent sur le site en augmentant de manière drastique la vitesse et les coefficients de ruissellement. Cette érosion risque de détruire la nationale n°1(RN1) et l’aéroport de

Kananga. Les travaux conservatoires recommandés sur les érosions du bassin versant de l’Aéroport sont :

1. Pour le site de Mont (Mamu) Karmel : l’Entretien des caniveaux ;

2. Pour Néo-Apostolique : la création des bassins de rétention à l’aéroport ;

3. Pour le site Njanja : le redimensionnement des ouvrages ;

4. Pour le site Signal : le redimensionnement des ouvrages ;

5. Pour le site de Tshiamandiba, le redimensionnement des ouvrages et leur jonction au caniveau existant en traversant la voie ferrée.

7. Abattoir, quartier Dikongayi (Lukonga)

Cette érosion se développe au quartier Dikongayi, commune de Lukonga à partir d’un collecteur construit au temps colonial à quelques mètres de l’avenue Kasa-vubu qui mène vers l’abattoir des bovins de Kananga. L’origine de l’érosion vient de la destruction du collecteur, construit sur un terrain à forte pente, à la suite des eaux de ruissellement non canalisées. Elle compte plusieurs ravinnes se situant à moins de 100m de la RN41 et à moins de 60 m de la voie ferrée.

Les travaux conservatoires à réaliser sont : la vérification des connexions et l’entretien.

7. Tshibashi : Captage Regideso

Le site captage REGIDESO est envahi par le sable provenant des zones d’érosions en amont du site de captage. Ce volume de sable est charrié pendant la période de grandes averses. Cet apport important des débits solides conduit à l’ensablement du site de captage avec comme conséquence la rupture de service d’approvisionnement en eau potable dans la ville de Kananga.

Ainsi, les travaux préconisés pour améliorer le fonctionnement et l’exploitation du site de captage sont entre autre le curage du site de captage de Tshibashi.

10. Emission

Cette érosion est située dans la commune de Nganza. Elle se développe de manière régressive entrainant la disparition de la chaussée de l’artère Emission ainsi que la rupture de trafic entre le centre-ville de Kananga et l’Hôpital Général de Tshikaji. A cela s’ajoute l’impossibilité pour les usagers de la route et les élèves d’accéder à l’Athénée Royal. Ce qui réduit la mobilité des personnes et de leurs biens entre la ville de Kananga et le territoire de Dibaya.

L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin et des infrastructures en danger Lors de travaux conservatoires, il est plus qu’évident d’arrêter la progression des 4 têtes d’érosion avec les murs de gabions à 10-15 mètres de chaque côté et permettre l’autoremblayage

8. Azda

Cette érosion se développe dans la brousse à partir d’un caniveau dont elle a englouti une partie. Sa progression rapide, de manière régressive, menace de casser la Route Nationale 1.

Son origine vient de l’obstruction du caniveau opposé par des matériaux latéritiques provenant des travaux de voirie à Kananga.

Suite à cette obstruction, les eaux drainées par ce caniveau ont continué à se frayer un chemin à travers la route.

Vu sa localisation, l’affectation des habitations humaines est très peu probable. Il y a néanmoins le risque d’empiéter des champs et des étangs des populations lors de travaux de construction.

Ces derniers sont: Entretien de la route, construction de servitude, collecteur, chambre, glissière, etc.

11. Méthodiste

Le site de Méthodiste est situé dans la localité Bandaie au quartier Plateau à environ 800 m de la RN1 et 5 m de l’avenue Kabongo Nsenda dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le sous quartier Bandaie du sous quartier RVA par le ruisseau Malola situé dans le quartier Plateau dans la commune Kananga. Il dispose d’un seul ravin qui remonte vers l’avenue Kabongo Nsenda avant de chuter dans le grand ravin, situé entre les habitations, jusqu’à son exutoire constitué du ruisseau Malola.

L’UGP a pu constater la présence des bambous et acacia plantés à tête de l’érosion afin de stopper sa progression, mais aussi des habitations, infrastructures socio-éducatives (école primaire et institut), culturelles (église) et champs des cultures vivrières situés à moins de 50 du ravin. Ce ravin a une profondeur moyenne de 15 m et un linéaire d’environ 300m. Ses points de crête sont bordés de gauche à droite par les habitations, écoles et églises construites en matériaux durables, des champs de cultures vivrières (manioc, bananiers). En ce qui concerne la description biophysique

du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, dont les caractéristiques sont identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO, renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et, la révégétalisation des pentes

12. Musumbu

Le site Musumbu est situé dans le quartier Kamayi à proximité de l’Athénée Royal dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Kamayi du quartier SNEL dans la même commune. Il dispose d’un ravin de plus de 500m dont sa tête principale se situe à la limite sud de l’Athénée Royal (paroisse saint Alphonse) et au croisement entre l’avenue des manguiers et l’avenue Mukalamushi.

Il est constitué de deux têtes d’érosion dont la principale est située sur l’avenue des manguiers et la seconde sur l’avenue Mukalamushi. Ces deux ravins sont à proximité des habitations et infrastructures éducatives, notamment l’Athénée Royal et l’école primaire Musumbu/Mawanga. La clôture de l’Athénée Royal est située à 150 m de la tête principale, tandis que le bâtiment de l’école primaire Musumbu/ Masanga est situé à 30m de la tête principale.

S’agissant du ravin critique dont sa tête est située sur l’avenue des manguiers, la progression de l’érosion sur celui-ci a engendré deux nouvelles têtes d’érosion, dont l’une est située à 100m et l’autre à 5m en diagonal du ravin principal, entouré par des habitations des populations situées à moins de 20m, ainsi qu’une école située à moins de 30m de la crête. Ces bâtiments sont construits en matériaux durables (brique cuite) et semi-durable (bacon) avec des toitures en tôle ondulée. Le résultat de la visite sur terrain révèle qu’une partie du ravin est stabilisée par la plantation des bambous et autres espèces végétales. Il a été aussi constaté la présence de quelques arbres fruitiers (manguiers et palmiers) à proximité du site. En ce qui concerne la tête d’érosion secondaire, celle-ci est située à 200 m de la tête principale sur l’avenue Mukalamushi. Située à proximité des habitations, cette tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des bambous par la population. Les risques de progression de cette érosion est minime si le projet apporte son appui à la population dans le cadre de l’approche SFN. En ce qui concerne la partie du talweg de ce site, une bande des touffes de bambous a été plantée pour stabiliser la progression de l’érosion. Cependant vu la pente existante, les travaux mécaniques s’avèrent nécessaires pour bien contrôler la progression de l’érosion.

Lors de travaux conservatoires, il conviendra de renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et la révégétalisation des pentes à partir de l’école (354 m de caniveau perpendiculaire au ravin), et à partir de l’Athénée (430 m jusqu’au même ravin) et construire une fosse de dissipation.

13. Kanyuka

Le site de Kanyuka 1&2 est situé dans le quartier Mulunda à proximité de la route qui mène vers Tshibaji dans la commune de Lukonga. Son exutoire sépare le quartier Mulanda du quartier RVA dans la commune de Kananga. Il dispose de deux ravins de plus de 400m chacun dont la tête principale est à proximité des habitations et d’un marché de fortune.

Ces deux ravins sont constitués chacun de deux têtes d’érosion entourées par les habitations à moins de 10 m. Aucune avenue n’est identifiée dans la zone. On y dénombre des infrastructures socioéducatives et culturelles. S’agissant du premier ravin (Kanyuka 1) dont la tête est située à environ 200 m du marché périodique, il a une profondeur moyenne de

25 m et est constitué de deux têtes d’érosion secondaires dont l’une en direction gauche et l’autre à droite de la tête principale. Celle de gauche a une profondeur moyenne de 15 m avec une forte progression, tandis que celle du côté droit a une profondeur moyenne de 10 m avec une faible progression. Toutes ces deux têtes d’érosion sont situées à proximité des habitations.

Le deuxième ravin (Kanyuka 2), situé à moins de 10 m du marché et en forme de ‘’Y’’, a une profondeur moyenne de 20 m. Il gît en pleine agglomération et à côté d’un marché. Les habitations sont situées aux abords immédiats du site. Le résultat de la visite sur terrain révèle que les eaux d’écoulement en provenance des parcelles voisines et les constructions anarchiques sans plan urbanistique, sont les causes principales de ces têtes d’érosion, associées à la nature du sol (sablo-argileux). Cependant, il est nécessaire de préciser qu’en cas d’intervention mécanique sur ces sites, certains biens de la population (foncier, bâtis et actifs agricoles) seront affectés par les travaux.

En ce qui concerne la description biophysique du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO.

14. Sainte Thérèse

Cette érosion est près de l’école sainte Thérèse dans la commune de Nganza. Elle a été provoquée par l’absence d’ouvrages de drainage, la carence de gestion des eaux pluviales au niveau de chaque parcelle et l’absence du couvert végétal.

Elle progresse dans un milieu presqu’inhabité. Lors de travaux conservatoires, il serait utile de privilégier la construction d’un muret de gabionnage, de remblayer et de faire la végétalisation, notamment de l’école.

15. Kamuandu

Cette érosion se développe en pleine commune de Ndesha. L’érosion est provoquée par l’accumulation des eaux dans les ouvrages d’assainissement non achevés ainsi que par la concentration des eaux de pluies dans un seul endroit

Les travaux conservatoires seront axés sur la construction des ouvrages de drainage d’eau.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Sensibilisation de la population autour des solutions fondées sur la nature 

Le Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK) est conçu pour lutter contre les impacts du changement climatique et rendre résiliente la ville de Kananga.

L’approche proposée par le gouvernement de la République Démocratique du Congo est de faire du PURUK un projet pilote pour expérimenter la combinaison du génie civil et du génie vert pour réaménager les bassins versants, lutter contre les érosions existantes et prévenir les nouvelles.

Dans un contexte d’augmentation et de précocité des vagues de chaleur ou de lutte contre les inondations, ce sont les questions d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des eaux pluviales qui sont les moteurs de l’objectif du projet, et ce de sorte qu’il propose (i) des solutions d’infiltration, de rétention ou de stockage des eaux pluviales, (ii) de planter les strates de végétation et/ou de valoriser l’existant. Les arbres étant notamment les alliés d’un réaménagement favorisant l’ombrage.

La mise en place de la couverture végétale, l’incorporation de la matière organique et l’arborisation seront aussi privilégiées, de même que des coins nature (favorables à la biodiversité) ou de petits jardins potagers (ou vergers), qui seront des supports de sensibilisation; (iii) la création de buttes de permaculture va permettre de créer un paysage agréable, productive et bien identifiable. Dans cette perspective, les cours d’école, lieux de proximité et du quotidien, propriété bien souvent des communes, sont des terrains d’actions idéaux et visibles pour une stratégie de développement de la nature en ville, pour une sensibilisation efficace à la biodiversité ou à l’alimentation, et pour une adaptation au changement climatique.

La Société Civile de Kananga en tant que partie prenante dans ce processus est impliquée pleinement dans les activités déployées par projet. Les communautés locales et autochtones en tant qu’acteurs locaux clés, doivent être informées et sensibilisées sur les différentes étapes pour une végétalisation résiliente, d’une part et d’autre part, recueillir leurs avis et expériences à intégrer dans les actions de végétalisation.

Pour ce faire, la concertation avec l’ensemble des parties prenantes est un point fondamental. C’est pourquoi, PURUK a déjà organisé plusieurs fora et a planifié d’en organiser davantage dans chacun des 27 quartiers de la ville de Kananga. Ces ateliers sont précédés d’une réunion d’échanges avec les leaders communautaires. L’objectif est d’appuyer la contribution des communautés locales à la mise en œuvre des solutionnes fondées sur la nature.

PURUK prévoit de travailler, en 2024, avec les ONG et /ou associations/entreprises du secteur privé qui ont des expériences en matière de production de jeunes plants dans des sites pépinières pilotes et dans le secteur d’accompagnement des communautés locales dans le processus de réhabilitation et de revégétalisation des sols pour éviter l’érosion et réduire les impacts du changement climatique sur les personnes et les infrastructures essentielles.

Les modalités de la mise en œuvre de cette collaboration avec les ONG et / ou Associations/entreprises du secteur privé ont été définies. Le processus de leur recrutement est lancé. L’objectif final reste la pérennisation des actions de conservation de la biodiversité, couplées avec les actions de revégétalisation des sols et du développement socioéconomique au niveau des communautés locales dépendantes des ressources naturelles, et ce pour éviter l’érosion et réduire le risque d’inondation. Un tel dispositif est de nature à muscler la lutte contre le changement climatique et à rendre résiliente la ville de Kananga.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Succès de la première réunion du Comité de pilotage provincial du PURUK 

Aux termes de l’Accord de Financement, signé le 10 octobre 2022 et entré en vigueur le 8 mai 2023, la République démocratique du Congo s’est engagée, par l’intermédiaire du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, à établir et par la suite, à maintenir, tout au long de la mise en œuvre du Projet, un comité de pilotage provincial dont la composition et les fonctions ont été jugées satisfaisantes par l’Association. Ce comité a, entre autres, la responsabilité d’assurer la coordination des opérations entre les parties prenantes du Projet à l’échelon provincial et local, comme cela est énoncé dans le Manuel d’Exécution du Projet.

L’arrêté ministériel n0 0024/CAB/MINETAT/MIN-UH/2023 du 16 février 2023 portant création, composition et fonctionnement du comité de pilotage du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga, stipule, aux termes de l’article 12 que cet organe se réunit une fois par trimestre sur convocation de son président et chaque fois que de besoin. Ainsi, il s’est tenue le 12 décembre 2023 dans la salle de réunion du complexe scolaire « La Reconnaissance » la première session du Comité de pilotage provincial du PURUK.

L’objectif global de cet atelier visait à faire le suivi d’exécution des activités du PURUK, de s’assurer que le projet ne dérivait pas, qu’il restait en phase avec les objectifs, le calendrier et les indicateurs initiaux. En l’absence du Gouverneur John Kabeya, empêché, la session a été présidée par la Ministre de la Santé qui a mis l’accent, dans son mot d’ouverture, sur les objectifs spécifiques du forum, à savoir: faciliter la compréhension des membres du comité de pilotage tout au long de la mise en œuvre du projet; informer les participants sur l’état d’avancement des activités du Projet; évaluer l’efficacité du plan de communication du Projet ; donner des orientations nécessaires pour l’implication harmonieuse et coordonnée des parties prenantes.

Jules Kidinda, le Coordonnateur de l’Unité de gestion du PURUK, a planté le décor en déroulant fièrement toutes les activités entreprises par le Projet depuis son lancement officiel par le chef de l’Etat. Il a été complété par les experts de l’Unité, qui, chacun a présenté les actions et résultats de son secteur. Il s’en est suivi des échanges et débats sur les phases de mise en œuvre des activités du Projet avec les parties prenantes, présentes dans la salle.

Les participants à cette première réunion du comité de pilotage provincial se sont assurés que le Projet est resté en phase avec ses objectifs et indicateurs initiaux, et garde un dialogue avec lui; le niveau d’exécution des travaux par l’OVD a été annoncé ; Les interventions des différentes structures impliquées sont désormais connues et appréciées; Les dispositions prises pour l’implication et la participation des jeunes et femmes ont été divulguées et connues; Les documents de sauvegarde environnementale et sociale couvrant les zones du Projet sont aussi connus; L’utilité et le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes sont tout autant assimilés; Le plan d’action de prévention et réponse aux risques EAS/H a été divulgué et expliqué. Des recommandations techniques et administratives nécessaires sur l’avancement du Projet ont été faites. Et ce, en particulier sur les critères de sélection et le choix des sites érosifs additionnels devant bénéficier de la deuxième vague d’investissement du projet.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)