A propos du décès de Gd Me Lionge : La DAMA et la FCCL présentent leurs condoléances à la famille biologique et martiale du défunt

Suite au décès du Grand Me Lionge Mo Lihele, au nom de deux structurent qu’il préside, Me Rodrigue Masuama Ndangi, a fait parvenir à la rédaction le message ci-dessous :

La Dynamique des Arts Martiaux et Alliés ‘’DAMA’’ en sigle ainsi que la Fédération Congolaise des Combats Libres et Arts Martiaux Modernes ‘’FCCL’’ que préside Me Rodrigue Masuama Ndangi présentent leurs condoléances à la famille biologique et martiale du Grand Me Lionge Mo Lihele Adidi, décédé le jeudi 4 janvier 2024 à Kinshasa.

La DAMA et la FCCL font remarquer que l’illustre disparu fut un des plus grands et meilleurs pratiquants des arts martiaux congolais. Cette énorme perte est comme une foudre. De même qu’elle est sans égale pour les arts martiaux congolais.

En attendant le programme des obsèques de l’illustre disparu, la DAMA et la FCCL ne cesseront de pleurer ce digne et rare pratiquant des arts martiaux qui vient de tirer sa révérence et dire adieu au monde des arts martiaux congolais. RIP Grand Me Lionge Mo Lihele Adidi. Tes enseignements vivront à jamais dans le monde des arts martiaux en RDC.

Antoine Bolia

 




Taekwondo Police: Morel Ntalani, SG a.i de l’APTAC souhaite meilleurs vœux à tous les sportifs

A l’aube de la nouvelle année 2024, Me Morel Ntalani, CN 5è Dan et expert en arts martiaux, actuellement nommé Secrétaire Général a.i de la Confédération Africaine de Police Taekwondo et Secrétaire Général de Taekwondo Police au niveau de l’Afrique Centrale l’APTAC ‘’Afrique Centrale’’, a un regard tourné vers tous les sportifs en général et ceux de Taekwondo Police en particulier.

Me Morel Ntalani pense aux pratiquants de Police Taekwondo issus de forces de défense, de sécurité et paramilitaires. Il leur souhaite tous meilleurs vœux pour l’an 2024.

Antoine Bolia




Basket-ball: D’intenses activités attendues à la FEBACO en 2024

Comme d’aucuns ne l’ignorent, c’’est une nouvelle équipe dirigeante qui conduit désormais les affaires du basket-ball en République Démocratique du Congo et ce, à l’issue des dernières élections intervenues le 25 novembre 2023, dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu.

A cet effet, la nouvelle équipe tient à la redynamisation du basket-ball congolais afin de lui permettre de retrouver ses lettres de noblesse. Elle ne va ménager aucun effort pour arriver à cette fin. Plusieurs actions sont envisagées à court, moyen et Long terme. Dans la présente édition, nous en énumérons quelques-unes de ces actions :

-Me Paulin Kabongo et André Komichelo, respectivement Président et Secrétaire Général de la Fébaco vont se rendre bientôt dans la ville cuprifère de Lubumbashi pour superviser dans l’entente urbaine de basket-ball de Lubumbashi.

-Les deux correspondants officiels de la Fébaco précités effectueront un périple qui le conduira à Bukavu, au Sud-Kivu via Goma où ils auront des séances de travail avec les entités subdélégataires et ils boucleront leur périple à Katana pour homologation et inauguration du terrain de basket-ball local

-Dans le cadre du partenariat qui lie la Fédération Française de Basket-ball ‘’FFB’’ avec les fédérations francophones d’Afrique, les deux correspondants officiels de la Fébaco vont reprendre leur bâton de pèlerin pour se rendre à Cotonou, au Bénin où se tiendra des assises entre les deux parties sus évoquées. Il faudra noter que le DTN participera au séminaire qui y sera organisé par la FFB.

-Le 17 janvier prochain se tiendra une séance de formation en visio conférence à l’intention de tous les entraineurs. L’instructeur n’est autre que le français Germain.

-Début Février 2024, les Léopards seniors basket disputeront la première fénêtre des éliminatoires d’Afrobasket.

-Au mois de mars 2024, la Fébaco participera aux Jeux Africains d’Accra avec les deux sélections U23 (D et M).

Antoine Bolia




Homme aux multiples facettes: Me Morel Ntalani propose un plan de relance de la jeunesse de Congo/Brazzaville

Expert en arts martiaux, Me Morel Ntalani, CN 5è Dan en taekwondo est un homme aux multiples facettes. Il cumule à ce jour plusieurs fonctions dans plusieurs domaines de la vie. Au niveau de taekwondo Police, il a été nommé Secrétaire Général a.i de la Confédération Africaine de Police Taekwondo et est Secrétaire Général de Taekwondo Police au niveau de l’Afrique Centrale l’APTAC ‘’Afrique Centrale’’. Et dans la vie communautaire, il est président de l’action pour le développement social congolais de Brazzaville (ADSC en sigle). C’est à ce dernier titre qu’il vient de proposer un plan de relance pour une jeunesse au cœur du développement de la République du Congo.

Plan de relance de la relance de la jeunesse Congolaise

Me Morel Ntalani avec qui nous avons échangé par téléphone nous a révélé que son s’articule sur 4 axes principaux que voici :

Concertation nationale pour l’éducation

Organiser une réunion nationale pour élaborer un plan de relance du système éducatif.

Revisiter la loi scolaire et universitaire, datant de plus d’un quart de siècle, afin de l’adapter aux besoins actuels.

Expansion de l’Enseignement supérieur

Garantir la réalisation de la troisième université publique à Pointe-Noire, avec des facultés variées, y compris l’école des mines et du pétrole.

Moderniser l’Université Marien Ngouabi pour répondre aux normes éducatives contemporaines.

Renforcement des Universités Existantes

Confirmer la vocation panafricaine de l’Université Denis Sassou N’guesso de kintélé pour favoriser l’échange culturel et académique à l’échelle du continent.

Formation des enseignants

Lancer les cours au centre national de formation initiale et continue des enseignants de Mouyondzi pour garantir une éducation de qualité dès le niveau primaire.

En définitive selon Me Morel Ntalani, ce plan vise à revitaliser le système éducatif, à créer des opportunités d’apprentissage diversifiées et à assurer une formation de qualité aux jeunes congolais avec objectif final de contribuer ainsi à leur épanouissement personnel et au développement de la République du Congo

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Antoine Bolia




Jeudi 4 décembre 2024 : Cérémonie d’échange des vœux à la FEACO dans la salle des fêtes Hôtel Papa Sola

Fidèle à la tradition, la Fédération d’Athlétisme du Congo ‘’FEACO’’ que préside M. Bienvenu Matenda a organisé la cérémonie d’échange des vœux, le jeudi 4 décembre 2024 dans la salle de fêtes de l’Hôtel Papa Sola, sise avenue Kabambare, commune de Kinshasa.

Sur le lieu, l’on a noté la présence de M. Mike Mutombo, 1er Vice-président, du Secrétaire Général, du Trésorier Général, du Directeur Technique National Hugues Tshihinga Mafo, des entraineurs et des athlètes qui ont honoré l’invitation de la FEACO.

Antoine Bolia




Frappée par la conjonctivite, Kinshasa trouve quelques mesures préventives 

En République démocratique du Congo, plus précisément à Kinshasa la capitale, la conjonctivite dit “Appolo” atteint plusieurs personnes et la plus part d’entre elles se camouflent derrière des lunettes de soleil peu importe le climat. Dans une interview accordée à la presse ce vendredi 15 décembre, le Docteur Nice Musangu dévoile quelques gestes de précaution.

Ce docteur généraliste recommande vivement à la population de ne plus se saluer en se serrant les mains; au cas contraire, il préconise le nettoiement immédiat des mains à l’aide du savon.

“Évitez de vous frotter régulièrement les yeux; lavez-vous les mains plusieurs fois par jour comme au plus fort de COVID ; désinfectez-vous les mains plusieurs fois par jour avec de l’alcool.”, a-t-il conseillé.

À titre d’information, la conjonctivite est une inflammation ou infection de la membrane externe du globe oculaire et de l’intérieur de la paupière. Elle est une irritation ou une inflammation de la conjonctive, qui couvre le blanc de l’œil. Elle peut être causée par des allergies, ou par une infection d’origine bactérienne ou virale. La conjonctivite peut être extrêmement contagieuse, et se transmet par contact avec les sécrétions de l’œil d’une personne infectée.

Jean-Luc Lukanda




« La CENCO-ECC font fausse route en demandant l’intervention du PG dans des cas d’irrégularité »

D’entre de jeu, soulignons qu’en droit électoral, une élection jouit, jusqu’à preuve du contraire, d’une présomption de validité. Les élections en RDC ne font pas exception, d’autant plus qu’elles sont organisées par la CENI, qui est en effet une Autorité Administrative Indépendante ayant été mandatée par le constituant pour organiser les élections en RDC.
Une élection jouissant de la présomption de validité, le simple fait d’alléguer des prétendus motifs de sa nullité n’est point pertinent. Le requérant qui conteste la validité des élections doit en effet, devant le juge, transformer en certitude les soupçons qu’il porte contre la validité des élections. Et le régime de la preuve varie selon que les reproches contre la validité portent sur la fraude ou sur les irrégularités. Ce sont ces dernières qui nous intéressent, car évoquées par la CENCO-ECC. En quelques mots, les irrégularités en droit électoral peuvent être définies comme étant des inaccomplissements des formalités prescrites dans la loi électorale et autres textes législatifs et réglementaires relatifs aux élections. Il ne suffit pas pour le constateur d’établir qu’il y a eu irrégularité, encore doit il prouver que cette irrégularité a affecter de manière considérable l’issue du scrutin c’est à peu l’application du principe de droit civil qui stipule qu’il n’y a pas de nullité sans grief, la loi électorale n’ayant pas sanctionné l’inobservance des différentes formalités par la nullité.
En droit comparé, dans certaines juridictions, le droit de contester n’appartient pas aux seuls candidats, mais est élargi aux électeurs. En droit congolais, la contestation est réservée aux seuls candidats ou aux partis et regroupements ayant présentés les candidatures. Un électeur, ni encore moins le Procureur, ne peuvent saisir le juge électoral en contestation des résultats.
Le PG près la Cour Constitutionnelle ne saurait donc se saisir des prétendus cas d’irrégularités pour amener la Cour Constitutionnelle à dire le droit (voir point 6 du communiqué). C’était aux candidats de le faire. Le Parquet ne peut que s’intéresser aux faits pénaux reprochés individuellement à certains candidats, mais là nous ne serons plus sur le terrain des irrégularités, mais plutôt sur celui de la fraude. La différence est que la manœuvre frauduleuse relève de la responsabilité individuelle d’un candidat ou de son délégué en vue d’affecter les résultats tandis qu’une irrégularité n’a pas été commise dans ce but, n’est pas concertée et est souvent fortuite.
L’irrégularité n’est pas en effet reproché à un candidat. La CENCO-ECC font donc fausse route en demandant l’intervention du PG dans des cas d’irrégularité, cas dont l’action appartient exclusivement aux candidats. Et de tous les candidats à la Présidentielle, un seul a saisi la Cour Constitutionnelle : Théodore Ngoy
Mise en contexte : le nommé Théodore Ngoy, ayant recueilli 0,02 % soit 4.139 voix, devra prouver comment les irrégularités l’ont privé des voix grâce auxquels il aurait pu être déclaré gagnant des présidentielles.
Les juges analyseront les preuves (et non les soupçons) des irrégularités, et au regard de l’écart des voix, la validité des résultats tels que proclamés par la CENI ne sera de toute évidence remise en cause .
Jean Marcel Ilunga Biakutela, Avocat




Dans un communiqué de presse: Le parti politique « Agir Pour le Congo » rejette les accusations dénuées de tout fondement contre la sénatrice Carole Agito

Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, la cellule de communication le parti politique « Agir Pour le Congo » (AGPC) que dirige M. Yves Abdallah Makanga, a appris avec indignation à travers un article de presse publié ce vendredi à Kinshasa, les déclarations irresponsables du nommé Erick Makangu, candidat aux législatives nationales à Buta territoire et aux provinciales à Buta ville, qui fabrique des accusations dénuées de tout fondement contre la Présidente nationale de l’AGPC, I ‘Honorable Sénatrice Carole Agito Amela (regroupement politique AAeC) et apporte les précisions ci-dessous, tout en se réservant le droit de saisir les instances judiciaires compétentes pour diffamation et atteinte à l’image de sa candidate:

1. Le nommé Makangu Erick n’est nullement le challenger direct de la Sénatrice Carole Agito aux législatives nationales parce qu’il est candidat à Buta territoire et non à Buta Ville.

2. Aucun doute ne plane sur les records battus par la Sénatrice Carole Agito Amela à qui Éric Makangu a personnellement envoyé un message de félicitation au lendemain des scrutins qui l’ont consacrée première dans tous les 65 bureaux de vote de sa circonscription électorale de Buta Ville avec un poursuivant qui n’a que le 1/3 de ses voix (PV affichés devant les bureaux de vote faisant foi).

3. De tous les PV émanant des différents bureaux de vote, aucun bourrage des urnes ni tout autre acte répréhensible n’a été dénoncé ni documenté à l’encontre de la candidate Carole Agito ou un quelconque membre de son équipe de campagne. GO

4. Par contre, I’expression du suffrage émanant des urnes traduit plutôt la volonté du peuple de Dieu qui a accordé un tel plébiscite au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour qui la Sénatrice Carole Agito Amela a battu campagne.

5. Au sujet des élections législatives provinciales, le candidat Mopanga Guylain (du regroupement politique AAeC et membre du parti AGPC), qui est le challenger direct du sieur Erick Makangu, a battu ce dernier à plate couture en ville de Buta et ce, dans tous les 65 bureaux de vote (PV affichés au lendemain des scrutins faisant foi).

6. Ayant violé le siège du Secrétariat exécutif provincial de la Centrale électorale (acte condamné parla CENI dans son communiqué N°085/CENI/RDC du 23 décembre 2023 et qui a promis des sanctions exemplaires à l’endroit des auteurs) en y organisant une expédition en bande des gangs, sieur Erick Makangu a marché à l’encontre de toutes les lois régissant l’organisation et le fonctionnement de la CENI et se cherche en vain une bouée de sauvetage en se défaussant maladroitement sur I ‘Honorable Carole Agito qui, répétons-le, n’a été sa concurrente à aucun des scrutins.

De ce qui précède, ayant subit le rejet catégorique de la population et échoué dans leurs entreprises de faire tomber Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au profit de leur vrai candidat à la présidentielle, le sieur Erick Makangu et ses soutiens enragés dégagent là leurs dernières énergies avant leur enterrement politique au regard des résultats que nous attendons d’être confirmés par la CENI dans les prochains jours.

 




Aussitôt rentrés, les joueurs de TPM internés et trois malades dans le rang

Les Corbeaux sont rentrés, ce mercredi soir à Lubumbashi. Après le derby annulé, les hommes de Lamine Ndiaye sont restés à Kalemie quatre jours de plus, faute de vol entre le chef-lieu du Tanganyika et Lubumbashi. Et déjà un match au programme ce jeudi 4 janvier…

Sur place à Kalemie, l’équipe s’est- en toute concentration – pour la réception de Lubumbashi Sports ce jeudi à Kamalondo. Aussitôt débarqués dans leur fief ce mercredi à 17h40, les Corbeaux ont pris la route pour se rendre à Futuka, le lieu traditionnel de concentration.

Ce jeudi à 15h30, le TPM sera opposé à Lubumbashi Sports, une affiche qui sera marquée par les absences de Boaz Ngalamulume, Jean Diouf et Mor Talla Mbaye, tous trois tombés malades à Kalemie. Les deux derniers ont repris les entraînements ce mardi après une attaque de paludisme pendant que Boaz n’avait pas de force pour s’entraîner.




Conseil de sécurité: quand Alger avale sa langue sur Gaza et le Sahara

Alors que le président-candidat Tebboune, dont le pays est entré en jeu en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pérorait devant son homologue sierra-léonais sur Gaza et le Sahara, son ambassadeur à New York improvisait une magistrale leçon de langue de bois sur la paix… en mer Rouge, loin, très loin des diatribes habituelles contre «l’entité sioniste». Tristement cocasse.

La logique, pour peu qu’elle en soit une, en devient franchement lassante. Fidèle au logiciel «faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais», l’Algérie, nouvellement membre non permanent du Conseil de sécurité, vient d’annoncer la couleur de ce que sera «son» mandat de deux ans: des paroles creuses et une série d’«auto-guili-guilis» tout juste bonnes à satisfaire l’ego hypertrophié de ses dirigeants. «Au pays du monde à l’envers», selon l’expression très juste des auteurs de l’excellent livre «Le Mal algérien», avoir voix au chapitre dans le concert des nations est une consécration en soi. Y compris en y tenant un discours en décalage total avec la littérature habituelle du régime, manifestement destinée uniquement à la consommation intérieure.

Le mercredi 3 janvier, et d’entrée de jeu, Amar Bendjama, ambassadeur représentant de la junte à l’ONU, a donné le ton dans la déclaration inaugurale de son pays «en tant que membre élu au Conseil de sécurité». Que nous apprend-il? Que l’Algérie s’engage à «participer activement à la mission du Conseil, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde». Un peu large comme programme, non? Vous voulez quelque chose davantage «sur mesure»? Il faudra aller jusqu’en mer Rouge, à la nage, où les milices des Houthis font la loi et, au nom de Gaza, bloquent le trafic maritime.

Dans sa déclaration, Amar Bendjama a livré un exercice de haute voltige de banalités, de déclarations plates et insignifiantes sur «les développements» dans cette région, qui «ont des répercussions significatives sur la sécurité économique et maritime». «Nous reconnaissons, a-t-il précisé, que la mer Rouge constitue un passage essentiel pour le commerce international et concerne environ 15% de l’activité maritime internationale». Et la lumière fut.

Le raisonnement qui a suivi est tout aussi éclairant. «La protection de la navigation en mer Rouge revêt une importance capitale pour le monde entier». Plus loin: «La région affronte actuellement une étape délicate caractérisée par une absence de stabilité et une potentielle extension du conflit régional à n’importe quel moment». Encore plus loin: «Il faut s’éloigner complètement de toute démarche qui pourrait avoir pour conséquence l’exacerbation de la crise au Yémen». Tout simplement fabuleux, et en anglais dans le texte s’il vous plaît. Aligner autant de mots avec fougue et conviction pour ne strictement rien dire, voilà qui mérite une standing ovation.

Lapalissades en série

Mais alors, où sont passés les grands discours sur LE sujet du moment? Sur la situation à Gaza, Bendjama ne pipera mot. Les diatribes habituelles contre «l’entité sioniste» et les envolées lyriques, mais uniquement verbales, pour la cause palestinienne? La junte a décidément jugé que ce n’était ni l’heure ni l’endroit. Alors qu’elle avait bâti sa candidature sur ce genre de sujets qui non seulement ne mangent pas de pain, mais présentent bien. En vrai, l’ambassadeur algérien n’a pas prononcé une seule fois le mot Israël ni le mot Palestine, des cartes gagnantes certes, mais uniquement pour la consommation intérieure, faute de lentilles et de lait en poudre. Dans la cour des grands, on tient sa langue et on brasse du vent. Les lapalissades ont cela d’utile qu’elles sont plus safe. Et c’est à peine si le représentant algérien a osé dire que la situation suppose «le traitement des causes radicales qui entravent la sécurité maritime». Libre à vous d’imaginer ce que c’est: la guerre à Gaza, le réchauffement climatique, ou alors, peut-être, une attaque des Martiens. Faites vos jeux.

Ce que le porte-parole du régime algérien a tu, lui qui avoue négligemment qu’il venait d’être informé de la situation, c’est que la situation en mer Rouge est le fait des Houthis chiites yéménites, eux-mêmes le fait de l’Iran, allié et ami… de l’Algérie. Même en matière d’improvisation et de bricolage d’un discours de circonstance, un diplomate de la trempe de Bendjama n’est pas censé passer outre. Mais on ne se refait pas. Même vis-à-vis de ses rares amis, et pour ceux qui en doutaient encore, l’Algérie se révèle être un faux jeton et un régime poltron.

On retiendra que pendant ce temps, le président Abdelmadjid Tebboune, candidat à sa propre succession, a reçu pendant trois jours Julius Maada Bio, le président de la Sierra Leone, autre membre non permanent africain qui a rejoint le Conseil de sécurité. «L’Algérie et la Sierra Leone, en leur qualité de membres non permanents du Conseil de sécurité, œuvreront de concert pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, dans le respect des principes de la charte des Nations unies et des règles du droit international», a lancé, curieusement le même 3 janvier, le grand, l’immense Tebboune devant la presse. La face du monde s’en trouvera sans doute changée.

Cherche alliés désespérément

Plus sérieusement, il ne faut pas être très perspicace pour savoir que derrière ce discours, et le théoriquement vaste programme de partenariats économiques entre les deux pays, le régime d’Alger a une seule visée avec l’accueil du président de la Sierra Leone: chercher un allié africain contre l’intégrité territoriale du Maroc. La scène se déroulant cette fois en Algérie et devant des caméras inféodées, le président-candidat s’en est d’ailleurs donné à cœur joie en la matière. Ce que l’Algérie fera, c’est interpeller la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à l’effet d’«assumer ses responsabilités historiques, légales et morales en ce qui concerne l’injustice historique infligée au peuple palestinien, en témoigne la situation prévalant actuellement dans la bande de Gaza, en proie à un génocide et à des crimes de guerre inhumains, au vu et au su d’un monde impuissant et incapable de mettre un terme à l’occupation sioniste».

À Alger, on peut se permettre les diatribes habituelles contre Israël, au Conseil de sécurité on avale sa langue! Mieux, et concernant «la cause sahraouie», le président Tebboune a affirmé que l’Algérie et la Sierra Leone «poursuivront leurs actions dans le sens d’une solution juste et durable à cette question, conformément aux décisions du Conseil de sécurité et de la légalité internationale». Tebboune a dû avaler bien des couleuvres pour consentir à cette déclaration, qui ne mentionne ni les mots décolonisation, ni référendum, usuelles dans les litanies du régime.

Mieux: le régime d’Alger en appelle au respect des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, alors qu’il a rejeté celles de 2021 et 2022 et observé un silence contraint sur celle de 2023. Ne cherchez surtout pas de la cohérence au «pays du monde à l’envers».

On passera sur la consternante et poussive lecture faite par Tebboune de cette déclaration «commune», pour retenir qu’en fonction de l’audience et du besoin du moment, Alger a cette époustouflante capacité de changer de priorités, de discours et même d’axes d’interventions. Sauf que l’enfumage systématique commence sûrement à se dissiper. Car la Sierra Leone n’est pas près d’emboîter le pas à l’Algérie sur le Sahara et le wishful thinking qui sert de politique d’État à Tebboune n’engage finalement que lui.

Pas plus loin que le 4 septembre dernier, et depuis Rabat où il a été reçu par son homologue Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Sierra Leone, Timothy Musa Kabba, a réitéré le soutien indéfectible de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc et au plan d’autonomie comme la seule base pour le règlement du conflit régional autour du Sahara marocain. Pour la petite histoire, la Sierra Leone dispose d’un consulat à Dakhla depuis août 2021. De là à soutenir une quelconque thèse algérienne sur le dossier du Sahara, ou encore une option (martienne pour le coup) de référendum si chère au régime d’Alger, ce n’est pas la mer Rouge, mais l’Océan Atlantique à boire.

Par Tarik Qattab