Crash électoral: La Ceni invalide 82 candidats

Alors que l’on attendait la publication des résultats des législatives ce mercredi 03 janvier 2024, la CENI avait décidé de son report. Ce qui a donné libre court à des spéculations et pertes en conjectures. Deux jours après ce report de publication, conformément à la décision n° 001/CENI/AP/2024, la Commission électorale nationale indépendante a invalidé ce 5 Janvier 2024, 82 candidatures, dont celle du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka et 12 membres du parti présidentiel, UDPS, pour fraudes électorales et autres actes illicites. Un véritable atterrissage catastrophique pour ces présumés maffieux, un ‘crash électoral ‘ inédit.

C’est une décision sans précédent dans les annales politiques de la République Démocratique du Congo. Selon un précédent communiqué nº 085/CENI/2023 du 23 décembre 2023, la CENI évoquait des perturbations des scrutins combinés du 20 décembre 2023 par des actes de violence, de vandalisme et de sabotage.

L’on se rappellera qu’à la suite des ‘quelques perturbations d’ordre logistiques’ et des retards de déploiement des matériels électoraux, la CENI était contrainte de prolonger au-delà de la date du 20 décembre 2023 le déroulement des élections. L’on a observé ainsi des faits électoraux illicites, des violences voire des ‘machines à voté retrouvées à des endroits autres que les bureaux de vote, détenus par devers tiers.

Si la présidentielle n’a souffert d’aucune contestation sérieuse étant donné que l’opinion semblait confirmer ce qui n’était qu’un secret de polichinelle à savoir la réélection du Président sortant, la crasse a été totale du côté des législatives nationales et provinciales.

Des désordres manifestes qui ont poussé l’opposition à réclamer purement et simplement les élections et une certaine presse de qualifier tout simplement ces élections de ‘chaotiques’.

La Décision n° 001/CENI/AP/2024 prise en vertu des articles 29, 30 et 31 de la Loi organique n° 13/012 du 19 avril 2013 qui confère à la CENI le pouvoir d’annuler les élections en cas de violations des dispositions législatives et réglementaires, n’a fait que remettre les pendules à l’heure et redorer le blason de la Centrale électorale.

Ainsi, les législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba en Province du Kwilu et de Yakoma en Province de Nord-Ubangi sont annulées.

De plus, la décision s’étend aux circonscriptions électorales de Budjala (Province du Sud-Ubangi), de Bomongo et de Makanza (Province de l’Equateur). Les suffrages obtenus par les candidats aux élections législatives, provinciales et communales, dont les noms figurent à l’annexe I de la décision, sont également annulés, sous réserve des conclusions des enquêtes en cours.

Une Commission ad hoc poursuit donc le travail en enregistrant les dénonciations liées aux cas de vandalisme, de détention illégale des dispositifs électroniques de vote ( machines à voter), ainsi que de violences perpétrées sur les électeurs et le personnel de la CENI. “Des sanctions appropriées seront prises à l’égard de tout candidat et agent de la CENI impliqué dans ces actes répréhensibles”, prévient le communiqué de la CENI.

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a émis un communiqué de presse, le numéro 002/CENI/2024, le 5 janvier 2024, annonçant une décision sans précédent dans le paysage politique de la République Démocratique du Congo. Une initiative faisant écho au précédent communiqué nº 085/CENI/2023 du 23 décembre 2023, où la CENI évoquait la perturbation des scrutins combinés du 20 décembre 2023 par des actes de violence, de vandalisme et de sabotage.

Sur les 82 candidats invalidés par la Ceni , 12 sont de l’Udps Tshisekedi.

3 candidats invalidés sont ministres en fonctions :

1. Didier Manzenga, ministre du Tourisme

2 Manuanina Nana, ministre près le Président de la République

3. Antoinette Kipulu, ministre de la Formation professionnelle.

1 invalidé est Directeur de cabinet à l’Urbanisme et Habitat, Me Malangu/Lomami.

2 invalidés sont administrateurs

1. Nsingi Pululu, membre du conseil d’administration à la Snel

2 . Kin Kiey, PCA à la RVA.

6 candidats invalidés sont sénateurs :

1. Mabaya Gizi

2. Evariste Boshab ( professeur)

3. Victorine Lwese

4 . Mona Lux -ML

5. Jean de Dieu Moleka

6. Abdou Lianza

1 candidat invalidé est ministre provincial de Kinshasa

Il s’agit de Charles Mbuta Muntu, ministre provincial de l’Education ( Kinshasa )

4 candidats invalidés sont Gouverneurs

1 . Gentiny Ngobila : Gouverneur de la ville province de Kinshasa

2. Bobo Boloko : Gouverneur de l’Equateur

3. Pancras Boongo : Gouverneur de la Tshuapa

4 . Cesar Limbaya : Gouverneur de la Mongala

1 candidat invalidé est vice-gouverneur

1 . Toussaint Elesse vice-gouverneur de la Tshuapa

2 candidats invalidés sont députés nationaux

1. Sam Bokolombe ( professeur )

2. Colette Tshomba ( rapporteur adjoint du bureau )

1 candidat invalidé est ministre honoraire

 

1. Justin Kalumba ( ancien ministre des Transports )

Enfin , Noël Botakile est député honoraire, Nkongolo Kabila est DG ai honoraire de la DGDA.

 

Willy Makumi Motosia




Avec au total 23,82 % à la présidentielle 2023 : Katumbi, Fayulu, Mukwege, T. Ngoy à la quête d’un baroud d’honneur

Partis en ordre dispersé pour la conquête du fauteuil présidentiel et pensant l’emporter chacun face au président sortant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy et consorts sont désillusionnés. Avec au total 23,82 %, dont 18,08 % (3 258 538 voix) pour le premier, 5,33 % (960 478 voix) pour le deuxième, 0,22 % (39 728 voix) pour le troisième et 0,02 % (4 139 voix) pour le quatrième contre 73,34 % réalisés par le président sortant avec 13 215 366 voix sur 18 045 348 suffrages exprimés, ils ont été réduits à leur vraie grandeur sur l’échiquier politique national. Confus et désespérés, ils pensent, faute de la preuve du contraire, recourir à la rue pour obtenir l’annulation des élections plutôt que de saisir la Cour constitutionnelle sous des prétextes fallacieux. C’est simplement la quête d’un baroud d’honneur.

Après la publication le 31 décembre dernier des résultats provisoires de la présidentielle 2023 par la CENI, la date limite pour le dépôt de recours en contentieux était fixée au 03 janvier 2024. Selon le délai légal, la Cour constitutionnelle va publier les résultats définitifs ce 11 janvier. Elle pourrait rendre son verdict un peu plus tôt au vu du nombre de recours en contentieux réceptionnés, soit deux au total. L’un émane du candidat de Théodore Ngoy Ilunga wa Nsenga, classé dernier avec 0,02 % (4 139 voix) et l’autre porte la signature d’un particulier pas connu du tout.

Les grosses pointures de l’opposition, à savoir Moïse Katumbi, deuxième avec 18,08 % (3 258 538 voix), Martin Fayulu, troisième avec 5,33 % (960 478 voix) et Denis Mukwege, cinquième avec 0,22 % (39 728 voix) ont choisi d’ignorer la Cour constitutionnelle prétextant sa proximité avec le président de la République sortant alors que le candidat N°3 (Moïse Katumbi), craignant en son temps d’être invalidé du fait de la controverse sur sa nationalité, avait sablé champagne pour être passé au travers des mailles de cette cour. Ils se tournent vers la rue et pensent, sur base de l’article 64 de la Constitution, mobiliser le peuple, pour obtenir l’annulation des élections compte tenu des irrégularités qui les ont émaillées.

Plébiscité dans le grand Katanga où il a réalisé son plus grand score, le président du TP Mazembe l’a annoncé dans une déclaration faite ce 03 janvier à partir de Lubumbashi. Il a appelé la population à se tenir debout pour des actions pacifiques, court-circuitant de la sorte un de ses bras droits en la personne de Christian Mwando qui s’est révélé belliqueux, contre la fraude électorale à grande échelle préparée par le pouvoir. S’étonnant gravement des messages de félicitations de quelques pays africains à l’endroit du président de la République sortant, il a convié les forces sociales et politiques à un sursaut citoyen en vue de faire bloc contre le pouvoir dans la perspective d’obtenir l’annulation des élections.

Avant lui, l’ancien président «élu» Martin Fayulu s’était livré au même exercice. Il avait réuni quelques personnalités, dont les délégués de certains candidats malheureux, pour s’engager à barrer la route au candidat N°20 et à obtenir du même fait l’annulation des élections. Cependant, son parti Ecide, sollicite une transition de 7 mois avec Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme président de la République. Théodore Ngoy est également sur la même lancée. Il en appelle au président réélu de rassembler la classe politique et promet de rejoindre la rue si jamais la Cour constitutionnelle rejetait son recours !

Aussi, le Dr Denis Mukwege, qui a jeté l’éponge en pleine campagne électorale, ne s’avoue pas vaincu. Alors que ses résultats, à savoir 0,22 % et 39 728 suffrages réalisés, attestent bien l’échec lamentable de sa conversion en politique, il s’associe aux autres frondeurs pour réclamer des nouvelles élections.

En dépit des récriminations sur les irrégularités qui ont émaillé le quadruple scrutin du 20 décembre 2023, les opposants ont été réduits à leur vraie grandeur sur l’échiquier politique national. Ensemble, Moïse Katumbi et consorts réalisent 23, 82 % contre 73,34 % pour Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’écart est tellement grand pour que les irrégularités remettent en cause les résultats ou changent l’ordre d’arrivée. Très critique vis-à-vis de la CENI et du pouvoir, les catholiques et les protestant se sont rendus à l’évidence dans leur rapport préliminaire, rejoignant ainsi la quasi-majorité d’autres MOE (Mission d’Observation Electorale), nationales comme étrangères.

Partis en ordre dispersé pour disputer le fauteuil présidentiel au candidat N°20 bénéficiant de la prime de président sortant, justifiant un bilan dans différents secteurs de la vie nationale et qui, à la limite, s’est vendu mieux que quiconque, les opposants ne pouvaient faire mieux. Ils sont victimes de leurs propres turpides. Au lieu de s’unir à priori pour maximiser leurs chances en se rangeant derrière un seul homme, ils retrouvent a posteriori un sursaut d’orgueil pour faire bloc afin de déboucher sur l’annulation de l’élection. Quelle absurdité ?

Cette démarche est vouée d’avance à l’échec. Elle relève de la quête d’un baroud d’honneur. Faute de la preuve du contraire, ils ont boycotté la Cour constitutionnelle. Quel peuple vont-ils jeter dans la rue alors qu’ils n’ont pu le mobiliser pour les urnes le 20 décembre 2023 ?

Moïse Musangana




Élections : Vital Kamerhe prend acte de la décision de la CENI et se désolidarise de tous ses candidats sanctionnés.

L’union pour la Nation Congolaise, le parti de Vital Kamerhe dit prendre acte de la décision de la commission électorale nationale indépendante, celle sanctionnant les candidats députés nationaux auteurs de nombreuses irrégularités le jour du scrutin.

 

Décision annoncée par le directeur de communication de l’actuel vice-premier ministre, ministre de l’économie.

 

“Son Excellence @VitalKamerhe1, autorité morale de l’UNC, prend acte de la décision de la @cenirdc invalidant certains candidats pour tricherie et fraude électorales. Parmi ceux-ci figurent, fort regrettablement, 3 cadres de l’UNC. Parti pétri des valeurs républicaines, l’UNC ne peut que se désolidariser et féliciter la @cenirdc pour sa vigilance et son professionnalisme.” a écrit Michel Moto sur son compte X ou twitter.

 

Notons qu’il sont au total 82, ces candidats députés nationaux et provinciaux qui ont été invalidés par la commission électorale nationale indépendante. La centrale les accuse notamment de fraude massive, bourrage d’urnes, corruption et intimidation.

 

Derick Katola




Elections 2023: 82 candidats aux élections législatives nationales et provinciales invalidés par la Ceni pour fraude. 

La décision vient de tomber. La Ceni a invalidé quatre vingt deux candidats députés nationaux et provinciaux pour plusieurs raisons, notamment la fraude électorale, dans 15 provinces differentes concernées par des cas de fraude.

Parmi les invalidés, l’on compte des ministres nationaux et provinciaux, des mandataires en fonction ainsi que des caciques du régime.

La ceni a invalidé trois candidats ministres en fonction. Il s’agit de :

1. Didier Manzenga Ministre du Tourisme

2 Manuanina Nana, Ministre près le Président de la République

3. Antoinette Kipulu Ministre de la formation professionnelle .

Deux administrateurs, notamment,

1. Nsingi Pululu membre du conseil d’administration à la SNel

2 . Kin Kiey PCA à la RVA.

Six candidats sénateurs :

1. Mabaya Gizi

2. Evariste Boshab ( professeur)

3. Victorine Lwese

4 . Mona Lux -ML

5. Jean de Dieu MOLEKA

6. Adou Lianza

Un candidat ministre provincial de Kinshasa, dont Charles Mbuta Muntu , ministre provincial de l’éducation ( Kinshasa )

Quatre Gouverneurs en fonction, notamment :

1 . Gentiny Ngobila : Gouverneur de Kinshasa

2. Bobo Boloko : Gouverneur de l’ équateur

3. Pancras Boongo : Gouverneur de la Tshuapa

4 . Cesar Limbaya : Gouverneur de la Mongala

Deux invalidés sont députés nationaux

1. Sam Bokolombe ( professeur )

2. Colette Tshomba ( rapporteur adjoint du bureau )

1 candidat invalidé est Ministre honoraire

Ainsi qu’ un minitre honoraire, dont Kalumba ( ancien ministre des transports )

Mais aussi un ancien député du nom de Noël Botakile.

Il a été reproché à tous ces candidats, la fraude, le bourrage des urnes, la détention illégale des DEV, l’incitation à la violence, et autres.

 

Jonsard MIKANDA




Invalidation des candidats : Kin Kiey Mulumba promet d’attaquer la ceni 

Candidat aux élections législatives nationales, le leader de Masimanimba Kin Kiey Mulumba promet d’attaquer la ceni aux premières heures de ce lundi pour avoir invalidé son vote. Kabiliste converti en Tshisekediste, le PCA de la RVA évoque l’insuffisance des preuves par la ceni pour des griefs portés contre sa personne.

 

“Lundi matin, à la première heure, j’attaque devant les tribunaux du pays cette décision en demandant à la ceni de m’apporter le premier élément de preuve sur qui m’aurait donné une machine à voter, quand je l’aurais utilisée, où on l’aurait trouvée” a-t-il lancé dans son message.

 

Pour lui, il n’est pas coupable.

 

“J’apprends par la rtnc que je serais invalidé par la ceni. Je jure que jamais je me serais rendu coupable de quoi que ce soit. Je jure que jamais je me serais trouvé avec une machine à voter, ni l’un des miens”, poursuit Kin Kiey, qui demande à la centrale électorale d’apporter des preuves de ses allégations.

 

“La ceni doit apporter le moindre début de preuve” conclu l’élu de Masimanimba dans la province du Kwilu.

 

La ceni s’est attaquée à tous les candidats qui se trouveraient dans des cas d’irrégularités tels que le relèvent plusieurs structures qui ont envoyé leurs missions d’observation électorale sur terrain le jour du vote en décembre dernier.




Législatives 2023: invalidée par la ceni, Colette Tshomba crie à une manipulation

Après avoir constaté les irrégularités hantachées au scrutin du 20 décembre 2023, la commission électorale nationale indépendante vient d’annoncer des importantes décisions dans le but de crédibiliser le résultat des votes. Parmi les invalidés, figure la candidate députée nationale Colette Tshomba de la circonscription de Funa. Réagissant à cette décision de la plénière de la ceni, Colette Tshomba crie à une grossière manipulation. Sur son compte Twitter, elle se dit être triste pour ce que la ceni lui a infligé.

 

“Je suis triste pour ce que la ceni vient de m’influger. Tout ceci est le résultat d’une grossière manipulation, mais je garde ma dignité” a-t-elle fait savoir.

La députée nationale évoque son expérience électorale qui renforce sa relation avec sa base.

“Je fais la politique pure et dure et je n’ai pas besoin de me rabaisser pour obtenir des voix; j’ai une expérience électorale, la connaissance du terrain depuis des années et mes électeurs me sont fidèles et reconnaissants” poursuit-elle.

 

Pour rappel, plusieurs candidats ont été invalidés pour fraude par la ceni. Une décision annoncée vendredi 5 janvier 2024.

 

 

Jonsard MIKANDA




Attentat islamiste déjoué contre la cathédrale catholique de Cologne

La ville de Cologne a vécu un réveillon de Noël et du Nouvel An en état d’alerte maximale en raison d’une menace terroriste. Malgré la présence massive d’un millier de policiers et des mesures de sécurité supplémentaires, un sentiment de tension et d’inquiétude a marqué les festivités de la Saint-Sylvestre. Lors d’une conférence de presse exceptionnelle, Herbert Reul, ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a informé le public que trois personnes avaient été arrêtées dans le cadre d’un projet d’attentat présumé.

La ville avait été placée en état d’alerte maximale après avoir été informée d’un risque d’attentat islamiste. La police a sécurisé la cathédrale et ses environs pour assurer la sécurité pendant les célébrations. Malgré la tension accrue, le cardinal Rainer Maria Woelki a exprimé sa gratitude aux forces de sécurité au cours de la messe de la Saint-Sylvestre pour leur dévouement à protéger la liberté religieuse au milieu des menaces.

La veille du Nouvel An, une quatrième personne a été arrêtée dans le cadre des projets d’attentat présumés. Selon la police de Cologne, toutes les personnes détenues semblent être liées à un réseau plus large opérant à travers plusieurs autorités fédérales et États, ainsi qu’à l’échelle internationale. Alors qu’un juge a décidé de mettre fin à la détention de trois des suspects, une quatrième personne est restée en garde à vue.

 

Le recteur de la cathédrale, Monseigneur Guido Assmann, s’est félicité de l’engagement et de la détermination des policiers de la cathédrale de Cologne. Il a noté que cette situation particulière avait uni la communauté, démontrant ainsi sa solidarité en ces temps difficiles.

Les mesures de sécurité resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre, une enquête étant prévue pour déterminer si les restrictions peuvent être assouplies à l’avenir. L’accès à la cathédrale restera réservé aux fidèles, qui devront se soumettre à des contrôles de sécurité et à des fouilles corporelles avant d’entrer.

Texte traduit de l’anglais par Zenit




Argentine : À l’ère du président Milei, l’Église catholique renonce aux fonds de l’État

Cette étape marque la réalisation de l’annonce faite par la Conférence épiscopale argentine en 2018, exprimant l’intention de renoncer progressivement aux fonds de l’État, qui représentaient à l’époque quelque 130 millions de pesos par an.

Dans un récent communiqué de presse, la Conférence épiscopale argentine (AEC) a annoncé la clôture du processus mené par les archevêques, les évêques diocésains et les évêques auxiliaires, fixé au dernier jour ouvrable de décembre 2023, conformément aux lignes directrices établies lors de l’Assemblée plénière et communiquées au Secrétariat des cultes de la nation.

En réponse aux consultations reçues, il a été souligné que, conformément à une résolution du 26 avril 2023 du ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte, les archevêques et les évêques qui ont quitté leur fonction pour des raisons d’âge ou d’invalidité pourront demander, à titre individuel et en remplissant certaines conditions, le bénéfice de l’allocation prévue par la loi.

Le communiqué de presse précise que l’allocation actuelle s’élève à 98 000 pesos.

Cette étape marque la concrétisation de l’annonce faite par l’AEC en 2018, exprimant l’intention de renoncer progressivement aux fonds de l’État, qui représentaient alors quelque 130 millions de pesos par an. En juillet 2020, les évêques ont progressé dans la mise en œuvre du programme de financement ecclésial, visant à recueillir des fonds par le biais de donateurs pour financer les œuvres pastorales dans le pays.

Bien que la contribution de l’État ne couvre que 10 % du budget total de l’Église, destiné principalement aux allocations mensuelles versées aux évêques, aux prêtres des paroisses et aux séminaristes diocésains, elle est cruciale pour les diocèses disposant de moins de ressources.

Un article du journal El Clarin a mis en évidence le fait que, bien que le montant de la contribution ne soit pas significatif, « il a suscité une controverse parce qu’il impliquait une contribution permanente au soutien d’une religion spécifique d’un État non confessionnel et parce qu’il a été établi par une loi de la dernière dictature ». La controverse a pris de l’ampleur lors du débat sur l’autorisation de l’avortement.




Cameroun : 10 000 pèlerins au sanctuaire de Figuil

L’archidiocèse de Garoua, au Cameroun, organise depuis 49 ans un grand pèlerinage au sanctuaire marial de Figuil, situé à une petite centaine de kilomètres de la capitale de la région nord du pays.

Un rendez-vous essentiel pour l’Église camerounaise, qui rassemble chaque année un grand nombre de fidèles chrétiens catholiques, venant des sept zones pastorales de l’archidiocèse de Garoua et des environs.

Cette 49e édition s’est déroulée du 30 décembre 2023 au 1er janvier 2024. Elle a mobilisé plus de 10 000 pèlerins et avait pour thème « La simplicité de Marie, une pierre pour la construction de l’Église ».

Foi et ferveur ont marqué ces quelques jours de marche et de prière. Les pèlerins ont pu revisiter les 14 stations du chemin de croix, vivre le sacrement de la réconciliation, faire une procession du rosaire aux flambeaux, adorer le Saint-Sacrement, suivre des animations et conférences. Ils ont reçu également la bénédiction et les vœux du nouvel an par le vicaire provincial des Oblats de Marie Immaculée.

Le premier jour de l’an, en la solennité de Marie Mère de Dieu et en la célébration de la Journée mondiale de la paix, Mgr Faustin Ambassa Ndjodo, archevêque de Garoua, a présidé la célébration de clôture, en présence de l’archevêque émérite Mgr Antoine Ntalou, de plusieurs prêtres, et des autorités administratives, politiques, civiles, militaires et traditionnelles. Il a exhorté les fidèles à regarder Marie, à l’imiter et à lui ressembler dans la simplicité et l’obéissance à Dieu.

Le prochain rendez-vous du pèlerinage diocésain est pris pour le grand Jubilé de 2025.




Obsèques de Benoît XVI, un an déjà

Il y a un an, le 5 janvier 2023, avaient lieu au Vatican les obsèques du pape émérite Benoît XVI. Plus de 50.000 personnes étaient venues se recueillir sur la place St Pierre afin de lui rendre un dernier hommage. Benoît XVI était mort à Rome le 31 décembre 2022 à l’âge de 95 ans.

Les trois jours précédant la messe des funérailles, plus de 200 000 personnes étaient venues se recueillir devant la dépouille du pape émérite.

Le cardinal Joseph Ratzinger, théologien et professeur allemand, avait été élu pape le 19 avril 2005, il devenait ainsi le 265e Pape de l’Église catholique. Se sentant diminuer, il avait renoncé à sa fonction au début de l’année 2013 ; un fait extrêmement rare dans l’histoire de l’Église.

Presque 8 années de Pontificat pour cet homme à la fois discret et brillant. Sa vie a été un beau témoignage de don et de fidélité à l’Église.

La messe de funérailles a été célébrée par le pape François, et elle a été à l’image de ce serviteur humble et fidèle : une cérémonie paisible, digne, des fidèles priants et silencieux. Le Saint-Père a rendu hommage au « fidèle ami de l’Époux », entouré de 125 cardinaux, 400 évêques et environ 4.000 prêtres.

Dans son homélie, le pape François a dépeint Benoît XVI comme un reflet du Christ qu’il a aimé et montré tout au long de son existence. Mais aussi comme un pasteur dont le cœur s’est laissé modelé par le Père, « jusqu’à ce que palpitent en lui les mêmes sentiments que ceux du Christ Jésus ».

Benoît XVI a fait preuve de dévouement reconnaissant de service au Seigneur et à son Peuple, lui qui était « capable de se placer dans les mains fragiles de ses disciples pour nourrir son peuple ». « Comme le Maître, il portait sur ses épaules la fatigue de l’intercession et l’usure de l’onction pour son peuple », avait souligné le Saint-Père François.