Pour un monde sans pauvreté sur une planète vivable

Changement climatique, égalité hommes-femmes, inclusion numérique, commerce international : ce ne sont que quelques-uns des sujets abordés par les dirigeants, ministres des finances, représentants de la société civile et experts réunis à l’occasion des Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI.

S’attaquer aux défis mondiaux

Les Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI ont été l’occasion pour la communauté internationale de témoigner de son soutien au Maroc et à son peuple, qui, une fois encore, ont fait preuve de résilience face à la tragédie causée par un séisme dévastateur.

Elles ont aussi permis à la direction et aux équipes d’IFC de rencontrer délégations nationales et bailleurs de fonds, afin de renforcer les relations existantes, prendre acte des progrès accomplis ensemble et plaider pour de nouvelles solutions aux défis du développement.

Face à une conjoncture mondiale défavorable et à l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés, IFC continuera d’œuvrer en priorité à leur résolution. Et le secteur privé jouera un rôle crucial dans ces efforts. Grâce à des instruments tels que le Laboratoire du secteur privé, on peut réduire les risques associés aux investissements dans les marchés frontières et stimuler ainsi la croissance là où elle est précisément le plus nécessaire. IFC a affiché l’année dernière des investissements records dans la lutte contre le changement climatique, mais il reste encore beaucoup à faire, et le soutien solide du secteur privé sera essentiel à cet égard.

Le cap est mis à présent sur la COP28, qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.

L’avenir numérique pour tous se prépare maintenant

L’accès aux outils numériques et aux ressources en ligne est de plus en plus vital. Or, en 2022, près de 3 milliards de personnes n’avaient toujours pas accès à l’internet, 1,4 milliard ne disposaient pas d’un compte bancaire et 850 millions ne possédaient pas de pièce d’identité officielle, principalement dans les pays en développement.

Pour accélérer la numérisation, les secteurs public et privé doivent investir, innover et collaborer. La participation à l’économie mondiale passe par l’amélioration de la couverture haut débit, des infrastructures numériques et des compétences digitales. Cet évènement organisé dans le cadre des Assemblées annuelles 2023 a exploré ces défis et mis en avant la nécessité de garantir un avenir connecté pour tous.

Mobiliser les marchés financiers en faveur du développement

Face à l’incertitude économique mondiale et à l’aggravation des crises, il est indispensable que les marchés financiers mondiaux apportent leur soutien aux Objectifs de développement durable (ODD). Malheureusement, seule une infime partie des 400 000 milliards de dollars détenus par les institutions financières privées est dirigée vers les marchés émergents et les économies en développement.

 

Comment attirer davantage d’investissements privés dans ces pays et y développer des projets viables ? Cette question était au centre d’une discussion réunissant la direction d’IFC et plusieurs grands investisseurs mondiaux. Tous ont insisté sur l’importance de résorber la fracture entre les capitaux privés et les besoins de financement urgents des pays en développement, afin d’accélérer les progrès vers la réalisation des ODD malgré le climat d’incertitude économique et les crises mondiales.

Des résultats sur le terrain pour une planète vivable

Alors que la crise climatique s’intensifie, il est urgent d’agir à l’échelle mondiale pour atteindre les objectifs de température et d’adaptation de l’accord de Paris.

Organisé par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, cet évènement a mis l’accent sur trois axes d’action fondamentaux : la mise en œuvre de politiques de lutte contre le changement climatique aux niveaux national et régional, le renforcement des systèmes d’information climatique et l’augmentation des investissements pour le climat. Les intervenants se sont penchés sur les stratégies innovantes qui peuvent permettre aux pays d’améliorer les conditions de vie en promouvant une croissance résiliente et sobre en carbone, en mobilisant le secteur privé et en attirant plus de financements pour le climat.

Parier sur le leadership des femmes : Innovation, financement et action collective

Enjeu mondial prioritaire, l’égalité des sexes est un impératif moral et une nécessité économique. Comment y parvenir et garantir l’autonomie économique des femmes ? Un évènement organisé dans le cadre des Assemblées annuelles 2023 a permis de mettre en lumière des stratégies innovantes.

Les participants ont ainsi montré comment les secteurs public et privé peuvent unir leurs forces pour améliorer les perspectives économiques des femmes, mettre à contribution leur leadership pour répondre à des enjeux mondiaux et développer des partenariats pour faire tomber les obstacles auxquels elles se heurtent et favoriser leur autonomie.

L’égalité hommes-femmes est une condition indispensable à la construction d’un monde plus équitable et plus prospère.

Libérer le potentiel des industries créatives

Aux yeux des décideurs publics comme des investisseurs privés, le secteur de la création apparaît de plus en plus comme un moteur de croissance économique et une source d’emplois pour les populations jeunes, innovantes et en plein essor des marchés émergents. Médias audiovisuels, musique, mode : les industries culturelles et créatives pourraient permettre de créer des emplois et ouvrir de nouvelles perspectives, en particulier pour les femmes, mais leur potentiel n’est pas encore pleinement exploité.

Cet évènement, co-organisé par IFC et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a permis d’éclairer l’importance et les difficultés de la promotion des industries créatives dans les marchés émergents, en réunissant des personnalités de premier plan et des artistes venus d’Afrique et d’ailleurs.




Selon l’institut de sondage « Les Points » Bemba, Kamerhe et Miguel Kashal dans le Top 3 des personnalités ayant bataillé pour la réélection de Tshisekedi

L’institut de sondage « Les Points » a publié ce dimanche un sondage sur les personnalités ayant considérablement contribué à la réélection de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Parmi ces personnalités, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Miguel Kashal Katemb forment le trio des meilleurs des meilleurs, selon ce sondage qui les attribue respectivement 68%, 65% et 64% des opinions recueillies entre le 26 décembre 2023 et le 5 janvier dernier. Ci-après, le résultat global de ce sondage :

Ceux qui ont œuvré à la victoire de Fatshi 20

La bataille, à l’occasion de la Présidentielle du 20 décembre dernier, a été rude, amplement disputée entre Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession, et Moïse Katumbi, transfuge de l’Union sacrée de la Nation (USN) et président national de l’Ensemble pour la République.

Les deux personnalités, présentées comme principaux challengers alors qu’au total 26 candidats étaient alignés sur le starting-block, ont fait fortunes diverses lors de la campagne électorale.

Porté par l’Union sacrée de la Nation et ses leaders emblématiques, dont Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi a réussi à couvrir l’ensemble du territoire national et à maintenir sa présence dans les coins et recoins du pays grâce au déploiement des leaders, haut-cadres et autres personnalités de l’USN. Tous, dressés comme un seul homme, ont prêché Tshisekedi à leurs bases, disséminées à travers les 145 territoires et les villes du pays.

Considéré dans l’opinion comme le principal adversaire du président sortant, Moïse Katumbi, en dépit d’importants moyens déboursés pour la campagne afin de s’offrir des avions et autres équipements, n’a pas réussi à se rendre dans toutes les 26 provinces du pays.

Contrairement à son adversaire politique qui a fait toutes les provinces et animé plus de 50 meetings en un mois de campagne électorale.

Moïse Katumbi n’a pas non plus été aidé par son entourage, dépourvu d’encrage sur le plan national. De quoi favoriser l’acceptation du message de contre campagne promu par le camp rival, tentant de démontrer et de convaincre que Katumbi est un « étranger » et qu’il est le « candidat des étrangers ».

Entouré des personnalités, qui avaient plus à gagner qu’à offrir en termes d’aura, Katumbi, au comptage des voix après le scrutin, a été battu à plate couture par Félix-Antoine Tshisekedi, qui a recueilli plus de 70% des suffrages exprimés.

Cette victoire, encore provisoire, Félix-Antoine Tshisekedi la doit à certains de ses lieutenants dont les uns ont eu une portée nationale, et les autres locales (dans leur fief exclusivement).

L’Institut « Les Points » a diligenté une série d’enquêtes par sondage par vague de provinces (ancienne configuration des 11 provinces) du 26 décembre 2023 au 05 janvier 2024. A l’issue de ces enquêtes où la population a été demandée de citer plus ou moins trois personnes qui ont, selon elle, battu campagne pour le candidat Président n°20, Félix-Antoine Tshisekedi.

Sans être exhaustif, dans les rangs des leaders, après stratification des données récoltées sur le terrain et le redressement fait en fonction du leadership tant au niveau national que local, il ressort de ces enquêtes que :

  • Jean-Pierre Bemba occupe la 1ère place de Top 5 au niveau national avec 68%. Le patron du MLC, également Vice-Premier ministre en charge de la Défense, Bemba a été très remuant durant la campagne, enchaînant, concomitamment avec Félix-Antoine Tshisekedi, des meetings à travers le pays pour appeler à voter en faveur du n°20 au détriment du n°3, présenté comme « le candidat des étrangers, du Rwanda qui agresse le pays via les M23 ». Bemba a mobilisé à Kinshasa, dans le Grand Équateur, son bastion, ainsi que dans l’espace Oriental.
  • Il est suivi de Vital Kamerhe, deuxième avec 65 %. L’Autorité morale de l’UNC a eu l’ingénieuse idée de précéder la caravane électorale de Félix-Antoine Tshisekedi dans certains coins du pays, notamment dans le Bandundu, la Grande Orientale et le Kivu. Sa mission : baliser la voie pour Félix-Antoine Tshisekedi et tenir prête la population pour les joutes électorales en leur expliquant ses enjeux et les avantages de voter en faveur du Président Tshisekedi. Bien que sa popularité a chuté dans son Bukavu natal, le leader de l’UNC était au four et au moulin pour la victoire de Félix-Antoine Tshisekedi.
  • Le DG de l’ARSP Miguel Kashal occupe la troisième place de notre sondage avec 64% d’opinions favorables. Le numéro 1 de la sous-traitance a travaillé tout au long du dernier trimestre de l’année 2023 sur la mobilisation des jeunes en général et des entrepreneurs en particulier autour de la politique gouvernementale dans le domaine de la sous-traitance en partant de Kinshasa la capitale où il a sensibilisé les entrepreneurs des secteurs des nouvelles technologies, du domaine brassicole, de l’aviation civile et du secteur de la construction.

Ce travail immense s’est poursuivi jusque dans les provinces avec comme objectif principal l’émergence de la vraie classe moyenne congolaise. Ceci lui a valu une adhésion de la population congolaise à son action, une population qui voit en lui une personnalité clé dans l’entourage du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi et dont le rôle a été déterminant dans sa réélection le 20 décembre dernier.

La vulgarisation des textes réglementaires sur la sous-traitance effectuée dans les entreprises de la capitale s’est poursuivie également jusqu’à l’Université de Kinshasa où une grande matinée scientifique a été organisée pour promouvoir la culture de l’entrepreneuriat. Une vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance suivie d’un appui aux entrepreneurs.

A Goma au Nord-Kivu, dans le cadre de la vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance, le DG de l’ARSP Miguel Kashal a tenu tout un meeting populaire en marge de l’inauguration du bureau de cet établissement public avec comme message la vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi dans le domaine de l’entrepreneuriat, message qui a recueilli une large adhésion populaire.

Outre ce meeting, le DG de l’ARSP a également animé une matinée scientifique à l’Université de Goma où il a exhorté les étudiants à acquérir des connaissances pour devenir des créateurs d’emplois. Tout comme à Kikwit dans la province du Kwilu, la vulgarisation de la Loi portant règles applicables à la sous-traitance et ses mesures d’application, a également eu lieu dans la province du Kasaï-Oriental, précisément à Mbuji-Mayi. Si, à Kikwit, la sensibilisation des entrepreneurs a été suivie de la visite des entrepreneurs dont ceux du secteur de la panification auxquels l’ARSP a promis un accompagnement afin d’augmenter la production et acquérir des marchés de livraison, à Mbuji-Mayi, le DG de l’ARSP est allé encourager les entrepreneurs congolais qui travaillent dans le domaine des infrastructures dont certains grâce au partenariat public-privé ont effectué la construction de l’hôpital de la Muya, une infrastructure démontrant l’expertise congolaise de pointe.

Ces actions de proximité ont permis à la population de croire en la volonté du président de changer le quotidien des entrepreneurs congolais et de leurs travailleurs. Une vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance qui ouvre la porte à la mise en œuvre de plusieurs réformes.

Convaincre la jeunesse à apporter un soutien au chef de l’Etat pour sa réélection a été l’action qui a mis le DG de l’ARSP au-devant de la scène politique durant la campagne électorale notamment à Kasumbalesa (au Stade SODIMICO) et au terrain Mutoshi à Kolwezi.

L’objectif de ces journées de vulgarisation à grande échelle de la Loi sur la sous-traitance a été essentiellement de baliser le chemin pour le Chef de l’Etat afin d’assurer la mise en œuvre des réformes en matière de sous-traitance au cours du second mandat. Si au cours du premier mandat du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, des bases solides ont été jetées pour notamment restaurer l’ARSP dans son rôle de garant des marchés dans le secteur privé et d’arbitrage des conflits nés de l’exécution des contrats de la sous-traitance, de contrôle dans les différents secteurs de l’économie nationale et surtout dans le secteur minier du grand Katanga, le second mandat sera consacré à la consolidation des réformes déjà entamées dont l’affirmation du rôle des entrepreneurs congolais dans l’exécution des marchés conclus avec les entreprises principales.

C’est le message principal donné par le DG de l’ARSP Miguel Kashal à travers toutes les villes où il est passé et qui a séduit la population congolaise venue dans les meetings et qui a décidé de donner le deuxième mandat au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, lui renouvelant ainsi la confiance.

  • Augustin Kabuya occupe la 4e place avec 58%. Le patron de l’UDPS a beaucoup œuvré pour la réélection de Fatshi. Il a parcouru plusieurs provinces pour mobiliser les populations à voter massivement celui qui était candidat n°20, Félix-Antoine Tshisekedi.

Accompagné des autres cadres de l’UDPS, le SG Kabuya a été, durant la pré-campagne et la campagne proprement dite, dans plusieurs fronts, entre autres à Kinshasa, Bandundu-ville, Haut-Katanga et Grand Equateur.

  • Enfin, Pius Muabilu se positionne à la 5e place avec 54%. Fort de son parti, qui jouit d’une assise largement nationale, Muabilu a mobilisé pour Tshisekedi dans le Kasaï, à Kinshasa, et ailleurs. A Kinshasa, il s’est notamment signalé avec des géants panneaux avec un seul message électoral : « Votez Fatshi 20 ».

La deuxième catégorie est constituée des lieutenants du candidat numéro 20 qui ont battu campagne au niveau provincial. Toutefois, dans cette catégorie, il faut souligner que le nom et l’effigie du présidant sortant, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ont beaucoup pesé sur son propre choix et les leaders locaux n’ont pas eu des peines à le vendre dans l’opinion. C’est le cas d’Eve Bazaiba dans la Grande Orientale; Antoine Ghonda Mngalibi dans le Kongo Central ; Michel Bongongo dans l’Équateur, Laurent Batumona et Henriette Wamu à Kinshasa et la liste n’est pas exhaustive.

L’Avenir




Batteries électriques : Le Maroc en passe de devenir un pilier mondial dans la production de cathodes

Avec plus de 700 millions de dollars investis par des géants chinois, le Maroc émerge en tant que nouveau pôle majeur dans la fabrication de cathodes, représentant déjà 25% de la capacité totale prévue en Europe.

Des investissements massifs dans le secteur des batteries électriques propulsent le Maroc au rang de producteur clé de cathodes, selon les annonces de grandes entreprises chinoises, marquant une transformation significative dans le paysage industriel. Benchmark Intelligence, agence spécialisée basée à Londres, rapporte que le Royaume devient un pôle cathodique mondial, attirant des investissements dépassant les 700 millions de dollars.

Cette avancée majeure résulte de l’afflux des majors chinoises du secteur intermédiaire vers le Maroc. La capacité totale prévue dans le pays représente déjà un quart de la capacité totale anticipée pour l’Europe, démontrant l’impact considérable des récentes annonces d’investissements. La société chinoise BTR, filiale du China Bao’an Group et fournisseur de confiance pour Tesla, a annoncé un investissement massif de 490 millions de dollars dans une gigafactory à Tanger Tech, capable de produire 50.000 tonnes de cathodes par an.

La majeure partie de cette capacité a été ajoutée au cours de la dernière année, grâce à des investissements d’envergure de sociétés renommées telles que Huayou Cobalt, CNGR et Tinci. Les avantages concurrentiels du Maroc, tels que ses liens de libre-échange avec les États-Unis et l’Europe, en font une base opérationnelle de choix pour les entreprises chinoises cherchant à pénétrer ces marchés stratégiques.

Les ressources naturelles du Maroc, en particulier ses vastes réserves de phosphate, jouent également un rôle essentiel dans cette attraction d’investissements étrangers. Avec 50 milliards de tonnes de réserves de phosphate, représentant 71 % du total mondial, le Maroc offre un approvisionnement stratégique pour la fabrication de cathodes de phosphate de fer et de lithium (LFP).

Cette percée positionne le Maroc au cœur de l’industrie mondiale des batteries électriques, soulignant son rôle croissant en tant que contributeur clé à la transition vers une mobilité durable.

Rappelons dans ce sens que Gotion High-Tech, l’un des principaux fabricants mondiaux de batteries pour véhicules électriques, a signé un accord avec le groupe ABB pour la conception de ses gigafactories, dont une au Maroc. ABB apportera son expertise en automatisation, électrification et technologies numériques pour optimiser la production.

La gigafactory au Maroc, fruit d’un investissement de 65 milliards de dirhams, prévoit une capacité de production annuelle d’environ 100 GWh et la création de 30.000 emplois sur 10 ans. Gotion High-Tech, où Volkswagen détient une participation de 26,5%, s’engage ainsi à jouer un rôle clé dans la transition vers la mobilité électrique au Maroc.




Malgre les apparences trompe-l’œil: Katumbi-Fayulu, divorce consommé

Depuis la proclamation des résultats  provisoires de la présidentielle, les opposants  se sont levés  en bouclier chaque groupe avec ses propres revendications divergentes augurant toujours leur incapacité à se mettre ensemble pour regarder dans la même la direction. Si Katumbi, après le comptage général n’a pas reconnu les résultats des urnes, exigeant l’annulation des scrutins, Fayulu par contre est resté ambigu comme dans ses habitudes. Au même moment, Muzito, Mutamba, Bile, Tshiani, … ont reconnu avoir été battu par le candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi. De son côté, Théodore Ngoy est le seul à avoir saisi la Cour constitutionnelle pour contester les résultats des scrutins du 20 décembre dernier.  Pour sa part, le pasteur Ngalasi est resté philosophe, attendant d’être proclamé, l’on ne sait pas quelle magie, vainqueur par la Cour constitutionnelle.

Au vu du score jamais réalisé par le candidat numero 20 porté par l’ensemble de caciques de l’union sacrée de la nation, Katumbi, plébiscité 2ème de la liste devant Fayulu qui ne veut pas se contenter de sa troisième place du palmarès, les deux par leurs lieutenants interposés, ont déterré le désamour né de l’échec de leur deal de Pretoria sous une médiation étrangère.

C’est ici qu’on a appris, grâce à l’intervention d’un lieutenant à Martin Fayulu sur une radio périphérique, que la rencontre de Pretoria ne visait qu’à entériner la candidature unique de Moise Katumbi, là où les autres attendaient l’adoption des critères que devaient répondre le candidat président de la République de l’opposition. Cette initiative s’est révélée sans issue, surtout lorsque cette machination a été mise à nu. Au même moment, Fayulu a dénoncé les faits de corruption commis à l’endroit des participants à cette messe noire où étaient conviés, l’on ne sait pas quel miracle, certains membres des mouvements sociaux proches à Katumbi.

Malgré les semblants des apparences, chacun a en réalité fait cavalier seul  en circulation sans vergogne de l’autre. Et leur union était impossible même à quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote. Et à l’allure où vont les choses, sans omettre la frustration dans le chef de Fayulu qui s’est complément effacé lors de ces derniers scrutins, ces ténors de l’opposition auront du mal à fédérer.

Si Katumbi se refuse de croire à son échec et appelle la rue à gronder en sa faveur  en agitant la fibre des menaces diverses contre le champion Felix Antoine Tshisekedi, l’agenda n’est pas le même pour Martin Fayulu, qui n’admet pas que la Ceni de Kadima ait placé devant lui un Katumbi que tout le monde a déploré comme candidat de l’étranger.

Dans leur exaspération, les pro-Katumi ne se font pas prier de rappeler le rôle de Maitre que leur mentor avait toujours joué face à un Fayulu qui ne lui avait jamais des révérences. Ce qui ne passe pas sans irriter les fanatiques du Patron de Faden House, qui, à temps et à contre temps, a toujours crié n’avoir jamais servi de lèche botte de quiconque.

L’on apprend que les gens de Fayulu n’auraient pas aimé le rôle attribué à Moïse Katumbi, celui de bailleur de fonds, pendant que les autres, notamment Martin Fayulu, se contentent d’être des portes-mallettes ou des simples souffleurs. Comme pour dire, selon un adage populaire, qui peut le plus, peut le moins. S’il est établi que c’est Moise seul qui a la puissance financière, les autres alors sont ses marches-pieds, prêts à exécuter n’importe quel ordre venu de leur chef.

Ce qui fait dire aux observateurs avisés qu’entre Fayulu et Katumbi, le divorce est plus que consommé.

Débat stérile

Le rapport de la mission d’observation électorale de la CENCO-ECC que d’aucuns assimilaient  comme penchée pour l’opposition a bien clos le débat en couchant noir sur blanc qu’il y a bel et bien un candidat président qui s’est démarqué des autres et qui n’est autre que Felix Tshisekedi. A ce sujet, Mgr Donatien Nshole dont certains connaissent la rigueur dans son parler,  a déclaré dans le contexte actuel, il est pratiquement difficile, voire impossible, de tricher les élections avec une machine à voter. La floraison des messages de félicitation de la part quasiment de l’ensemble de chefs d’Etat du continent apportent non seulement cette légitimité internationale dont le chef de l’Etat a besoin, mais c’est aussi est une preuve éloquente qui balaye toutes ces chamailleries entre candidats perdants.

JMNK

 




Non contente de son quota dans la délégation du soutien aux Léopards à la CAN Côte d’Ivoire 2024 : La délégation syndicale du Secrétariat général aux Sports et Loisirs adresse un mémo au chef de l’Etat

Le Mémo de la Délégation syndicale élue du Secrétariat Général aux sports et loisirs adressé à Son Excellente Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat en date du 5 janvier 2024, nous est parvenu à la rédaction.

Quant au contenu, il révoltera plus d’un de nos compatriotes épris de paix et de justice. On peut lire ce qui suit :

Excellence Monsieur le Président de la République,

Nous avons l’insigne honneur de vous transmettre notre mémo portant dénonciation de la discrimination dont est victime le Secrétaire Général des Sports et Loisirs par rapport à son quota dans la Délégation de soutien aux Léopards football qualifiés à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévus en Côte D’Ivoire 2024.

Ce mémo porte la signature de Mbombo Donda Jean et Dipanda Kambamba JP, respectivement Président et Secrétaire Général de la Délégation Syndicale du Secrétariat Général aux sports et Loisirs.

Antoine Bolia




Judo : Les Masters Judokas de la RDC en concertation ce dimanche 7 janvier au Dojo Jeshi Fardc

Touchés par le dwécès inopiné du Grand Me Lionge Mo Lihele, le jeudi 04 janvier 2024, l’Association des Masters Judokas de la RDC dont le disparu fut un des membres actifs et en ordre, tient à lui rendre les hommages dus à son rang.

A cet effet, les judokas membres des Masters RDC s’étaient donné rendez-vous ce dimanche 7 janvier 2024 au Dojo Jeshi Fardc, sise dans l’enceinte du Camp Kokolo. Object de la rencontre a tourné essentiellement sur les préparatifs des Masters pour les obsèques de Grand Me Lionge.

Antoine Bolia




Football Epfkin : La 6è journée se joue ce lundi 8 janvier

Comme annoncé, la 6è journée du championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’EPFKIN’’ groupe A & B se joue ce lundi 08 et mardi 9 janvier 2024 dans les différents sites qui abritent les rencontres à savoir :  Stade Tata Raphaël, Terrain Kurara Mpova et Terrain de l’Université de Kinshasa.

A suivre ce Lundi 08 janvier 2024

Au Stade Tata Raphaël

9h00 : Jupiter vs RC Bumbu :

11h00 : Lumière vs Liwanda :

13h00 : Aigle Royal vs Forum :

15h00 : AS Mbudi vs Standard :

Au Terrain Unikin

9h00 : AJ Vainqueurs vs Limete :

11h00 : Bols vs Nouvelle Vie :

13h00 : Fonak vs Kayolo :

15h00 : RC Matete vs St Christian :

Au Terrain Kurara Mpova

13h00 : Monzo vs AJAX :

Mardi 09 janvier 2024

Stade Tata Raphaël

9h00 : Normand vs Promesse :

11h00 : PJSK vs Kratos :

13h00 : Don Bosco vs Les Anges :

15h00 : Pharmagros vs Robi :

Terrain Unikin

9h00 : Céleste vs Mweka :

11h00 : ICK vs St Etienne :

13h00 : RC Impact vs Les Elites :

15h00 : Les Croyants vs OCD :

Terrain Kurara

13h00 : Les AS vs Ndanu City

Antoine Bolia 




Page d’histoire : A la découverte d’Aïkido avec Me Dady Lutaladio, initiateur de ce style en Rdc

Nombreux ont peut-être déjà entendu parler d’Aïkido. Mais très peu connaissent réellement il s’agit de quoi. En séjour à Kinshasa depuis le 10 décembre 2023, Me Dady Lutaladio qui n’est autre que l’initiateur de ce style en RDC, nous a accordé une interview exclusive le samedi 6 janvier 2024 afin d’éclairer l’opinion.

Après l’interview, Me Dady Lutaladio a fait une brillante démonstration de ce style au Dojo situé à l’entrée 7 du stade des martyrs. Sur le lieu, l’on a noté la présence de M. Henry Nko Nkiete, président de la la Fédération Congolaise de l’Aïkido ‘’FECOA’’ qu’entouraient ses proches collaborateurs.

Aïkido  c’est quoi ?

Me Dady : Aïkido, c’est l’art des japonais. C’est un travail des énergies.  Au sein de l’Aïkido, nous utilisons la force de l’adversaire. La force que possède l’adversaire, toi tu dois travailler compte tenue de la force de ton adversaire. Dans l’Aïkido, nous avons plusieurs branches :

-Aïkido

-Ju-Jitsu

– waigo,

-Sudi ju-jitsu

-Jo-Do

-Ju kenpo.

Pour bien le définir, disons que c’est la boxe japonaise’’

Dans combien des pays pratique-t-on l’Aïkido ?

Me Dady Lutaladio : L’Aïkido est pratiqué dans plusieurs pays. Moi personnellement, j’ai commencé à le pratiquer en Belgique. Mais à part la Belgique, il est pratiqué en France, en Allemagne, au Pays-Bas voir dans presque tous les pays européens. L’Aïkido est partout. En Afrique, Maroc, Sénégal etc.

Parle-nous un peu de votre parcours maitre Dady. Vous avez commencé avec l’Aïkido ou avec un autre sport ? 

Précisément je dois avouer que mon père biologique a pratiqué du sport. Il a commencé avec le karaté. Moi j’ai normalement débuté avec le taekwondo mais je n’ai pas vraiment trainé dans cette discipline. Et j’ai embrassé l’Aikido.  Depuis que je rejoins l’Aïkido en 2010 jusqu’à présent, je le pratique.

Depuis le 10 décembre 2023 vous êtes rentré au pays précisément ici à Kinshasa. Dites-nous vous êtes venu faire quoi ?

Mon arrivée ici au pays a diverses formes. D’abord c’était plus privé. J’ai échangé avec le président Henry Nko sur mon arrivée au pays. Il m’a proposé de faire quelque chose sur l’Aïkido comme je suis initiateur. Et je lui ai donné mon accord.

Est-ce que nous pouvons savoir ce que vous avez prévu faire ?

Le but, c’est de montrer les bases donc les fondamentaux du style puisque j’ai peu des temps au pays. Et après,  nous allons développer quand je viendrai prochainement au pays.

En tant qu’expert de l’Aïkido qu’avez-vous à proposer à notre fédération pour l’amélioration de l’Aïkido en RDC ?

Bon pour la fédération, je dirai ceci pour que notre Aïkido aille de l’avant, il faut du sérieux.  Vous pouvez avoir des moyens mais s’il n’y a pas du sérieux, rien ne va marcher. J’appelle à l’unissons de tous de mettre la main dans la patte pour que nous puissions aller de l’avant avec l’Aïkido dans notre pays.

Au début de l’année 2024 quel message avez-vous pour les pratiquants des arts martiaux et de ceux qui aiment l’Aïkido ?

Je leur souhaite du courage sur les sports qu’ils pratiquent et qu’ils aiment. Moi quand j’ai débuté avec ce sport, la première chose qu’on m’a demandé c’était de savoir si j’aime ce style. Et j’ai répondu oui, j’aime ça. Et  discipline je me suis déjà battue je lui ai dit oui et j’aime ce sport. Puis après, il a commandé pour moi la tenue kimono.

Antoine Bolia




Le Polisario enlève à nouveau une jeune fille dans le camp de Tindouf alors qu’elle venait voir sa famille en Espagne

Le média espagnol SI a rapporté qu’il y a quelques mois, Filleh mint Chahid mint LAAROUSSIA a contacté « Butincon », une société espagnole de livraison de nourriture, et a demandé à Hammada de l’accompagner aux camps de Tindouf, où elle a été retenue par sa famille d’accueil » précisant que « le Fp a brûlé ses documents et l’a gardée contre son gré ».

Dans ce cadre, il a été souligné que « la famille espagnole de Filleh a payé le sauf-conduit permettant à un Sahraoui de se déplacer en Algérie, pour une valeur de 2 500 euros », précisant qu’avec ce dernier « ils ont profité du fait que Filleh, qui venait d’atteindre sa majorité, 18 ans en Espagne, était à un mariage et l’ont fait sortir pour l’emmener à Oran, où elle se trouve actuellement et attend l’arrivée d’un avocat espagnol pour faire une demande d’émancipation en Espagne ».

Mais encore, il a été noté qu’entre temps, « le Polisario, ses acolytes et la famille, la tribu de la jeune fille ont menacé les deux partenaires de Buticon, de tuer leurs familles dans les camps en représailles, pour avoir participé à une multitude d’enlèvements de femmes dans les camps ». Enfin, il a affirmé qu’il « s’agit là d’un nouvel exemple du régime de terreur et d’autoritarisme que le Front Polisario, armé et génocidaire, a imposé dans les camps de Tindouf, qui sont devenus une véritable unité commerciale pour ses dirigeants, tandis que la population est tenue en otage dans une pauvreté abjecte ».




Violations de la liberté religieuse: L’Algérie placée sous «surveillance spéciale» par les Etats-Unis… [Dossier]

Cependant, la montée de la discrimination envers les communautés religieuses engendre douleur humaine, division sociale et alimente un climat empreint de peur, d’intolérance et de stigmatisation. Dans cette perspective, le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, a émis un communiqué soulignant l’importance cruciale de la liberté religieuse dans la politique étrangère des États-Unis, un engagement constant depuis l’adoption de la loi sur la liberté religieuse internationale en 1998.

“Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement.” Article 18, Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Dans le prolongement de son action constante pour la défense de la liberté religieuse, le Secrétaire d’État américain Antony J. Blinken a formellement identifié plusieurs nations et entités pour leurs pratiques oppressives de violations particulièrement graves de la liberté religieuse, estimées comme particulièrement préoccupantes. Parmi celles-ci, la Birmanie, la République populaire de Chine, Cuba, la RPDC (Corée du Nord), l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan et le Turkménistan ont été épinglées pour leurs violations flagrantes et particulièrement graves de la liberté religieuse, estimées comme particulièrement préoccupantes.

De plus, l’algérie, l’Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam ont été placés sous une surveillance accrue en raison de manquements graves dans la protection de ce droit fondamental. Par ailleurs, des groupes tels qu’al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS-Sahel et Grand Sahara, ISIS-Afrique de l’Ouest et Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin, en lien avec Al-Qaïda, ainsi que les Taliban, ont été désignés comme particulièrement inquiétants.

L’attention se porte spécifiquement sur l’algérie, où le gouvernement est sous surveillance pour sa gestion restrictive des libertés religieuses, en particulier vis-à-vis des minorités et des branches non orthodoxes de l’Islam. En ce qui concerne l’algérie, cette désignation survient dans un contexte de restrictions sévères imposées aux pratiques religieuses non musulmanes et à certains courants de l’islam minoritaires.

Les autorités ont été critiquées pour des actes tels que la dissolution d’églises chrétiennes et l’incarcération de personnes pour prosélytisme religieux qui ont attiré les critiques internationales et renforcé la surveillance des pratiques gouvernementales en matière de liberté de culte. Ces actions ont conduit à une surveillance internationale attentive de la situation de la liberté religieuse dans ce pays de la part des Etats-Unis.

D’autant plus que, l’attitude des autorités algériennes à l’égard des minorités religieuses s’est durcie récemment, notamment envers les pratiquants du courant musulman “ahmadi“, poursuivis pour s’être rassemblés sans autorisation officielle pour pratique de leur culte. Par ailleurs, les instances judiciaires algériennes ont activé l’application des lois nationales sur le blasphème et le prosélytisme, à l’égard de personnes se revendiquant libres penseurs.

Au-delà des frontières reconnues pour leur répression religieuse, des infractions significatives à la liberté de croyance persistent dans d’autres nations, qui échappent pour l’heure à l’indexation formelle du Département d’État américain. Ce dernier appelle avec insistance à l’abolition des persécutions, incluant les agressions contre les fidèles et sanctuaires des minorités, les conflits sectaires, les sentences disproportionnées pour les manifestations pacifiques et de foi, ainsi que la répression et les incitations à la violence à l’échelle transnationale. Ces exactions, répandues à travers le monde, reflètent une problématique profonde et systémique.

Toutefois, il subsiste une lueur d’espoir, comme l’énonce le communiqué du Département d’État des États-Unis: une résolution ferme et perspicace pourrait renverser le courant de haine, d’intolérance et de persécution qui prévaut actuellement. L’aspiration est à un avenir dans lequel l’égalité et la dignité prédomineront pour tous.

Dans cette veine d’optimisme pragmatique, le Bureau pour la liberté religieuse internationale poursuit sa mission avec détermination, en faisant de la liberté de culte un pilier essentiel de la diplomatie américaine. En continuant de documenter et de s’opposer aux abus et discriminations, le Bureau propose activement des politiques et des initiatives visant à instaurer des changements concrets. L’objectif ultime est de parvenir à un monde où chaque personne jouirait pleinement de ses droits, en totale égalité et dans un respect inaliénable de sa dignité humaine.

 

La Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF) avait exhorté Washington à ajouter le pays algérien à la liste des territoires qui autorisent la violation des droits et des libertés religieuses

La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale se présente comme un organe gouvernemental de l’administration fédérale américaine qui surveille et analyse les cas de violations des libertés religieuses commises à l’étranger et formule en conséquence des recommandations à l’administration de Washington.

Mission d’enquête d’un rapporteur spécial de l’ONU et du FoRB

Visite d’un expert de l’ONU en algérie pour évaluer les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association. Cette Visite de l’expert de l’ONU dans un contexte de répression implacable de la dissidence.

À l’avant-veille de la visite du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, prévue en septembre 2023, les autorités algériennes devraient mettre fin à leurs attaques contre l’espace civique et permettre aux organisations indépendantes d’opérer sans restrictions arbitraires, ont déclaré aujourd’hui 15 groupes de défense des droits humains.

La visite du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de réunion pacifique et d’association, Clément Nyaletsossi Voule, était prévue du 16 au 26 septembre. L’année dernière, les autorités algériennes, qui ont depuis intensifié leur répression des libertés fondamentales, notamment les libertés d’association et de réunion, avaient reporté sa visite.

«Les autorités algériennes sont en train de mener une répression impitoyable contre le mouvement pro-démocratie algérien, et contre toute personne qui critique le gouvernement», a déclaré Nassera Dutour, présidente du Collectif des familles des disparus en Algérie. «Il est impératif que les expert·e·s de l’ONU, soutenu·e·s par la communauté internationale, défendent celles et ceux qui luttent pour les droits humains dans le pays.»

La visite du Rapporteur spécial de l’ONU offre aux autorités algériennes une occasion importante de démontrer leur engagement à respecter leurs obligations en matière de droits humains’, ont déclaré les organisations signataires. Elles devraient libérer toutes les personnes emprisonnées pour leur militantisme ou leur expression pacifique, permettre aux organisations de la société civile, aux syndicats et aux partis politiques d’opérer librement et abroger les lois répressives utilisées pour écraser la dissidence.

Les autorités ont dissous la plus ancienne organisation de défense des droits humains en Algérie, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), ainsi qu’une association de premier plan, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ). Au moins deux partis – le Parti Socialiste des Travailleurs (PST) et le Mouvement Démocratique et Social (MDS) – politiques ont été suspendus, , et deux médias indépendants, Radio M et Maghreb Émergent, ont été fermés, réduisant toujours davantage au silence les voix dissidentes. Le journaliste Ihsane El Kadi, condamné à sept ans de prison, le chercheur Raouf Farrah ainsi que le journaliste Mustapha Bendjama, tous deux condamnés à deux ans de prison ferme, ont tous été emprisonnés sur la base d’accusations fallacieuses de «réception de fonds étrangers pour nuire à l’ordre public».

«Les autorités algériennes ont pris des mesures extrêmes pour museler les voix critiques et verrouiller l’espace civique», a déclaré Aissa Rahmoune, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains. «À l’occasion de la visite du Rapporteur spécial, l’Algérie doit libérer tout·e·s les prisonnier·e·s d’opinion et cesser toute poursuite contre les activistes et défenseur·e·s des droits humains pour le simple exercice de leurs droits légitimes».

Tout au long de la période qui a suivi les élections législatives de juin 2021 et jusqu’au troisième anniversaire du mouvement pro-démocratique du Hirak en février 2022, le harcèlement, l’intimidation et les attaques contre les dissident·e·s se sont intensifiés. Fin 2022, on comptait 280 activistes, manifestant·e·s et personnes critiques du gouvernement emprisonné·e·s pour leur participation au mouvement du Hirak. Les organisations locales et personnes répertoriant les arrestations et détentions arbitraires ont également été attaquées, notamment le défenseur des droits humains, Zakaria Hannache, qui a été condamné en mars 2023 par contumace à trois ans de prison sur la base d’accusations fallacieuses de «diffusion de fausses informations», «réception de fonds» et «atteinte à la sécurité de l’État et à l’intégrité du territoire national».

«L’espace civique a été si sévèrement restreint par les autorités algériennes que même les quelques libertés acquises depuis les années 1990 ont été annihilées», a déclaré Ziad Abdeltawab, vice-président de l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme. «Les autorités doivent de toute urgence faire marche arrière et respecter les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion.»

Entre 2020 et 2023, plusieurs lois ont été ajoutées à l’arsenal juridique déjà répressif de l’Algérie pour étouffer la liberté d’association et de réunion. Le Code pénal a été modifié pour inclure un article prévoyant jusqu’à 14 ans de prison pour la réception de fonds étrangers dans le cadre d’une organisation ou d’une association. De même, par l’ordonnance présidentielle n° 21-08 de 2021, la définition de l’infraction pénale de terrorisme a été étendue pour incriminer les actions visant à œuvrer ou inciter, par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels. En mars 2023, une loi sur les syndicats a été adoptée, visant à contrôler étroitement l’activité syndicale.

Les organisations signataires attirent l’attention du Rapporteur spécial sur les risques de harcèlement et d’intimidation contre des activistes de la société civile qu’il pourra être amené à rencontrer lors de sa visite dans le pays, et appellent les autorités algériennes à garantir leur sécurité et leur intégrité.

«Les autorités algériennes ont accru leur contrôle par la dissolution de plusieurs organisations de la société civile et la promulgation de lois restrictives pour réprimer la dissidence, faisant ainsi taire toute voix qui défend à juste titre le droit de vivre dans une démocratie», a déclaré Wadih Al Asmar, président d’EuroMed Droits.

Organisations signataires :

Action-détenus

Association pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)

Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)

Comité de sauvegarde de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme

Comité Radio M

Convention de la diaspora

Coordination maghrébine des organisations des droits humains

EuroMed Droits

Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains

Human Rights Watch

Institut du Caire pour les études des droits de l’homme

Libertés Algérie

Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains

Riposte Internationale

SHOAA for Human Rights

Des membres de la minorité religieuse ahmadie doivent être libérés

Les autorités algériennes doivent, immédiatement et sans condition, libérer trois fidèles de la religion ahmadie de la paix et de la lumière, arrêtés au début de la semaine uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté de culte, et abandonner toutes les charges retenues contre eux, a déclaré Amnesty International ce dimanche 12 juin 2022.

Liberté de Conscience et Droits de l’Homme Sans Frontières, deux ONG actives à Bruxelles, sont profondément préoccupées par la situation des membres de la religion ahmadie de paix et de lumière en Algérie et ont adressé un rapport au rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de réunion et d’association pacifiques avant sa mission d’information en Algérie prévue du 6 au 16 septembre.

Le 6 juin 2022, 18 membres de la religion ahmadi de paix et de lumière en Algérie ont été inculpés de «participation à un groupe non autorisé» et de “dénigrement de l’islam”.

Le tribunal de première instance de Bejaia les a inculpés en vertu de l’article 46 de la loi sur les associations et de l’article 144 bis 2 du Code pénal algérien. Le juge a ordonné la détention immédiate de trois membres, tandis que les 15 autres ont été libérés et assignés à résidence dans l’attente d’une enquête plus approfondie.

Peines de prison pour 18 croyants

Le 20 septembre 2022, le tribunal de Bejaia a condamné Redouane Foufa, Khireddine Ahman et Cherif Mohamed Ali à un an de prison et le reste du groupe à six mois de prison, assortis d’amendes.

La décision de justice a en outre confirmé qu’un décret religieux avait été émis contre le groupe par le conseil des affaires religieuses du comté de Bejaia le 6 avril 2022. Le décret considérait le groupe comme « un groupe égaré, hérétique et hors du commun ». la foi islamique. Il a en outre déclaré que les tenants de la foi du groupe constituent « une violation claire et directe des lois de la véritable foi islamique, clairement énoncées dans le Saint Coran et les récits prophétiques ».

L’Algérie épinglée devant le CDH de l’ONU

Rappel: Genève- L’algérie a été une nouvelle fois épinglée devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU par des organisations internationales pour les violations des droits des minorités religieuses, en particulier la campagne de fermeture des lieux de culte protestants.

Intervenant dans le cadre de la 46ème session du CDH, dont les travaux se déroulent en vidéoconférence, l’Alliance évangélique mondiale, le Conseil œcuménique des Églises et Christian Solidarity Worldwide ont exprimé “leur grave préoccupation face à la fermeture en cours des églises protestantes en Algérie”.

Depuis 2018, “les autorités algériennes ont fermé de force treize églises protestantes”, ont indiqué ces organisations dans une déclaration commune prononcée devant le Conseil, soulignant que les tribunaux administratifs ont rejeté les demandes de réouverture des églises.

“Le 14 février, le gouvernement a décidé d’autoriser la réouverture de toutes les mosquées après le confinement lié au COVID-19. Cependant, à notre grande surprise, les autorités ont déclaré aux églises qu’elles étaient exclues de la décision de réouverture”, ont souligné ces organisations.

En conséquence, “toutes les 47 églises protestantes d’Algérie sont aujourd’hui effectivement fermées”, ont-elles précisé, relevant que “le gouvernement algérien n’a pas délivré un seul permis à une église protestante, malgré plusieurs demandes”.

Le nombre d’églises protestantes fermées de force par les autorités se multiplie. Au mois d’octobre 2019, la plus grande église protestante d’Algérie, dont le pasteur est président de l’Église protestante du pays, située à Tizi Ouzou, a été fermée brutalement. Une loi algérienne de 2006 stipule en effet que les lieux de culte non islamiques doivent être agrées par le gouvernement et enregistrés. Mais le gouvernement algérien semblerait abuser de cette disposition. Ces fermetures interviendraient dans le contexte politique algérien actuel et viseraient à réprimer la contestation politique qui a pris place dans le pays depuis le début de l’année. La fédération protestante de France a d’ailleurs exprimé sa vive inquiétude quant à ces événements qui traduisent une réelle persécution des chrétiens installés en Algérie.  Les organisations ont appelé les autorités algériennes «à mettre leur cadre juridique en conformité avec les obligations au titre de l’article 18 du PIDCP (Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques) et à permettre la réouverture de toutes les églises protestantes».

Dans une autre déclaration similaire présentée devant le CDH de l’ONU, l’Alliance baptiste mondiale a dénoncé, pour sa part, «la campagne menée par les autorités algériennes contre les églises protestantes et les chrétiens protestants en Algérie». Les autorités et les tribunaux locaux utilisent l’ordonnance gouvernementale n ° 06-03 de 2006 réglementant l’exercice des religions non musulmanes pour un traitement juridique inégal des églises et des chrétiens, a fait observer l’Alliance. Depuis 2006, a-t-elle poursuivi, la Commission nationale pour les groupes religieux non musulmans n’a pas délivré une licence unique aux églises protestantes, leur refusant ainsi les voies légales d’enregistrement. Elle a appelé, de son côté, le gouvernement algérien à mettre son cadre juridique sur les minorités religieuses en conformité avec l’article 18 du PIDCP. Lors de cette 46ème session du CDH de l’ONU, l’Algérie a été vivement critiquée à maintes reprises par l’ONU et par plusieurs organisations pour les violations des droits de l’homme et la répression du mouvement pro-démocratique du Hirak.

Attaf réagit au communiqué du Secrétariat d’Etat américain

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a exprimé ses profonds regrets, concernant les informations erronées et inexactes sur l’Algérie, contenues dans le dernier communiqué du Secrétariat d’Etat américain, sur la liberté de culte, selon le communiqué du ministère.

«Dans un entretien téléphonique avec son homologue américain, Antony Blinken, Attaf a souligné, que le communiqué avait omis les efforts consentis par l’Algérie, en vue de consacrer le principe de liberté de culte et de pratique religieuse, un principe garanti par la Constitution algérienne, de manière claire et sans équivoque», précise la même source.

Le ministre a, également, évoqué «le dialogue engagé par notre pays avec les Etats-Unis à cet égard, et l’expression, à plusieurs reprises, de sa disponibilité à recevoir l’ambassadeur itinérant américain pour la liberté de religion dans le monde, en vue de mettre la lumière sur les faits, outre l’engagement effectif de l’Algérie, à préserver le principe de liberté de culte, conformément à ces obligations internationales y afférentes», conclut le communiqué.