FRMF : Révolution en médecine du Football, assises majeures

Au cœur du Complexe Mohammed VI de Football à Maâmora se dresse le Centre de Médecine du Sport et de Performance. Ce centre est l’épicentre des premières Assises dédiées à la médecine du football. Organisées en collaboration étroite entre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé, ces assises marquent une étape majeure dans l’essor de la médecine sportive au Maroc.

Un programme d’exception a été déployé, s’étalant sur trois journées intensives. Ces journées sont spécialement conçues pour les médecins œuvrant au sein des clubs de la première et de la deuxième division de la Botola Pro. Elles s’adressent également aux professionnels de santé affiliés aux équipes nationales de la FRMF. Les participants ont eu l’opportunité d’assister à des conférences interactives de haute qualité, dirigées par un panel d’intervenants, comme l’a souligné un communiqué officiel de la FRMF.

L’essence de ces assises réside dans une exploration approfondie des pathologies spécifiques au football, qu’il soit professionnel ou amateur. Les discussions et ateliers se penchent également sur les particularités intrinsèques à ce sport exigeant. Sous la supervision du directeur médical de la FRMF, Christophe Baudot, et en étroite collaboration avec la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé, ces sessions promettent d’être enrichissantes et innovantes.

Cette initiative émane d’une convention cadre signée en novembre de l’année précédente. Cette dernière vise expressément à intensifier l’offre de formation en médecine du sport et performance. Elle concrétise ainsi l’un des axes fondamentaux de ce partenariat : le développement et le renforcement des programmes de formation continue destinés aux médecins fédéraux. L’ambition sous-jacente est de cultiver un vivier de professionnels de santé hautement qualifiés, dédiés à l’excellence et à l’optimisation des performances sportives.

En regardant vers l’avenir, une seconde édition des Assises, centrée sur les clubs de la Ligue Nationale de Football Féminin (LNFF), est d’ores et déjà en préparation. Cette démarche précurseur annonce un cycle continu de formations et d’initiatives. Ces efforts convergent vers un objectif ambitieux : enrichir continuellement l’offre de médecine du sport et préparer le terrain pour les défis de demain, notamment en perspective de l’horizon 2030, comme le conclut le communiqué officiel.




CULTE DE DIMANCHE / LE 07 JANVIER 2024 AVEC LE PASTEUR FRANÇOIS MUTOMBO VH




Aïkido: Brillante démonstration ce samedi 6 janvier par Me Dady Lutaladio, initiateur du style en Rdc

Nombreux ont peut-être déjà entendu parler d’Aïkido. Mais très peu connaissent réellement s’il s’agit de quoi. En séjour à Kinshasa depuis le 10 décembre 2023, Me Dady Lutaladio qui n’est autre que l’initiateur de ce style en RDC, nous a accordé une interview ce samedi 6 janvier 2024 afin d’éclairer l’opinion (NDLR le contenu sera dévoilé dans quelques heures).

Pour le besoin de la cause, Me Dady Lutaladio a fait une démonstration de ce style au Dojo situé à l’entrée 7 du stade des Martyrs. Sur le lieu, l’on a noté la présence de M. Henry Nko Nkiete, président de la la Fédération Congolaise de l’Aïkido ‘’FECOA’’ qu’entouraient ses proches collaborateurs.

Brève présentation du parcours de Me Dady Lutaladio

Me Dady Lutaladio Kiesse, CN 4è Dan en Aïkido a débuté l’étude du Takeda Budo au sein du Ryu Mei Kan Dojo, le 02/02/2010 à raison de 3 cours par semaine : mardi, vendredi et samedi. Me Dady Lutaladio Kiesse étudie l’Aïkido, le Laïdo, le Jodo et le Ju Kempo.

En Aïkido, Me Dady Lutaladio Kiesse a obtenu :

Sa CN 1er Dan le 26/10/2012

Sa CN 2è Dan le 26/06/2015

Sa CN 3è Dan le 22/06/2018

Depuis plus de 4 ans, ce dernier a perfectionné sa connaissance de l’ensemble du programme. Et il a étudié le kata du 4è Dan Aïkido No Jutsu Takeda Ryu Nakamura Ha qui regroupe un certain nombre de Ko Ryu. Dady Lutaladio a obtenu son 4è Dan le 16 décembre 2022 et devient ainsi le 6è membre du Ryu Mei Kan à atteindre ce niveau en Aïkido.

Antoine Bolia




Football Epfkin: Bilan complet de la 5è journée dans les deux groupes A & B

C’est ce samedi 6 janvier 2024 que s’est clôturée la 5ème journée du championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’EPFKIN’’ Groupe A & B. Les rencontres se sont jouées aussi bien au Stade Tata Raphaël, au Terrain Kurara Mpova qu’au Terrain de l’Université de Kinshasa.

Résultats de Jeudi 4 janvier 2024

Au Terrain Unikin

Nouvelle Vie vs OC Jupiter : 3-0

Lumière FC vs RC Bumbu : 1-2

Ajax vs Aigle Royal : 2-3

Forum vs RC Matete : 0-1

Au Terrain Kurara Mpova

FC Standard vs AC Monzo : 0-1

SFC Limete vs AS Bols : 0-1

Kito Sport vs AJ Vainqueurs : 1-1

Au Stade Tata Raphaël

Les deux rencontres prévues AF Liwanda vs FC Fonak et FC Mbudi vs AC Kayolo pour des raisons sécuritaires sont reportées pour la semaine prochaine.

Résultats du vendredi 5 janvier 2024

Stade Tata Raphaël

Les Elites vs Pharmagros : 1-0

Robi vs Les Croyants : 3-0

Ujana vs Les AS : 2-2

Mweka vs ICK : 1-0

Terrain Kurara Mpova

Ndanu City vs Normands : 0-2

RC Promesse vs Céleste : 0-2

Kratos vs Don Bosco : 1-1

St Etienne vs PJS : 3-0

Résultat du Samedi 6 janvier 2024 au Terrain Kurara Mpova

TP Les Anges vs RC Impact : 1-0.

La 6è journée va se jouer le lundi 0

8 janvier prochain.

Antoine Bolia




Taekwon-do I.T.F: Ce qu’ils ont déclaré après la première séance d’entrainement

L’occasion faisant le larron, à l’issue de la toute première séance d’entrainement au Dojo fédéral de la Fédération de Taekwon-Do du Congo ITF ‘’FETAECO/ITF’’, avons abordé les deux correspondants officiels pour des plus amples détails de leur fédération.

Me Willy Makengo (Président de la Fétaeco/I.T.F) :

‘’La séance d’entrainement d’aujourd’hui marque la reprise des activités de notre fédération. Nous commençons 2024 par l’accueil des experts. D’ici le 14 février, il est prévu l’arrivée des experts au nombre de trois. Un viendra de l’Irlande et deux autres viendront de la Belgique. Durant 4 jours, ils vont animer un séminaire ici’’.

A la question de savoir si ce séminaire connaitra la participation de ceux des provinces, le président Willy Makengo a répondu en ces termes :

‘’C’est ouvert à toutes les ligues que compte la FETAECO/I.T.F’’.

Quid des échéances à venir ?

Président Willy Makengo : ‘’ Dès qu’on aura terminé avec les experts, on va voir ceux de l’intérieur qui ne vont pas venir on enverra des experts à l’intérieur du pays pour vulgariser sur tout ce que nous aurons appris avec les experts pour qu’eux aussi en bénéficie. Et après on verra ce qui va se faire car il y a un voyage en vue des athlètes de la RDC qui avait été invités en hollande’’.

Un message à tous les pratiquants de taekwondo

Président Willy Makengo : ‘’D’abord nous louons le bon Dieu par ce qu’il nous a gardés en vie. Nous commençons l’année 2024 et je leur souhaite meilleurs vœux et je crois que nous allons toujours continuer avec la même arme pour faire avancer les taekwon-do I.T.F’’

Me Augustin Dinganga (SG de la FETAECO/I.T.F) éclaire sur les grandes échéances

D’entrée de jeu il explique : ‘’Pour 2024, nous commencerons par l’accueil de trois experts qui viendront pour animer le séminaire. Dans leur bagage, ils auront 3 modules à exploiter pendant le stage, à savoir :

-1er module dont : les techniques de base

-2è module dont : les techniques de compétition et

-3è module dont : les formes de combat contre plusieurs adversaires que l’on appelle communément les TULS ou Patterns (les japonais les désignent par le terme ‘’Katas’’.

Antoine Bolia




Ce samedi 6 janvier 2024 au Stade des Martyrs: Le Président Willy Makengo de la FETAECO/ITF  donne le Go de la reprise des entrainements au Dojo fédéral 

Ce samedi 6 janvier 2024 est marqué par la reprise des entrainements au Dojo fédéral de la Fédération de Taekwon-Do du Congo ITF ‘’FETAECO/ITF’’. Le Go était donné par président de la fédération Me Willy Makengo.

Dès les petites heures de ce samedi, l’esplanade du stade des martyrs et plus précisément le périmètre situé devant l’entrée 19 était noir du monde. Outre la présence du président Willy Makengo, on a noté la présence du SG Me Augustin Dinganga, du Gd Me Gabon Bosobi, des membres du staff technique national, des membres de la ligue de Kinshasa et des pratiquants.

A l’issue de cette séance, le président Me Willy Makengo et le SG Augustin Dinganga se sont confiés à la presse. Ils ont évoqué l’arrivée prochaine de l’équipe des experts de la Fédération Internationale de Taekwon-do I.T.F qui foulera le sol kinois et y séjourneront du 14 au 18 février 2024 pour un stage de 4 jours. Les trois experts attendus sont :

-Michaël Ditrich, Président de la Fédération Belge de Taekwon-do I.T.F

-Me Konstantin Ditrich, entraineur de l’équipe nationale belge de taekwon-do I.T.F et

-Me O’Brien Ruain de la Fédération Irlandaise de Taekwon-do I.T.F et chef technique de la mission.

Antoine Bolia




Rdc : Le Représentant légal de l’ERC Ejiba Ya Mapia exhorte les Congolais à bannir la haine tribale pour cultiver le sentiment de paix

L’archevêque président et Représentant légal de l’Église du Réveil du Congo (ERC) a exhorté les Congolais de quatre coins du monde à bannir la haine tribale en cette période post-électorale que traverse le pays de Lumumba.

Par contre, Ejiba Ya Mapia Evariste a, dans son message, recommandé aux Congolais de cultiver les sentiments de paix, d’amour et de vivre-ensemble, seule voie qui peut nous amener vers développement.

« En ce début d’année 2024, je viens vous présenter les vœux de paix, de bonheur et de prospérité au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Après l’étape des élections et de publication des résultats, je vous invite à cultiver tous les sentiments de paix, d’amour du prochain et de victoire, la main dans la main malgré nos appartenances ethniques et claniques. Que nos pensées ne soient pas teintées de haine tribale, de division, lesquels sentiments sont condamnés par la Bible», a-t-il déclaré.

Le numéro un de l’ERC a fermement condamné la montée en flèche des messages de haine tribale qui brise l’unité du grand Congo. Il a même temps recommandé aux Congolais de considérer la diversité ethnique comme une richesse et non une source de conflit.

« Je dénonce cela et appelle tout le monde à l’unité. Personne n’a demandé à Dieu de naître comme Teke, Kasaïn, Katangais ou Yaka. J’exhorte ceux qui amplifient ces sentiments diaboliques de les abandonner et de privilégier l’amour et les intérêts du Congo. Que nos autorités rendent responsables les auteurs directs et indirects des actes d’incitation à la haine tribale », a lancé Ejiba Ya Mapia Evariste.

 

Il a invité les politiques à transmettre à leurs sympathisants un discours rassembleur et de l’espoir pour le rayonnement du Congo démocratique à l’échiquier continental et international, tout en appelant aussi l’église à prendre ses responsabilités.

 

« Aux politiques de ne pas transformer l’amertume de l’argent dépensé pendant la campagne en véhiculant la haine tribale. Tout leader qui recourt au tribalisme est un signe de faiblesse d’esprit. Le véritable leadership est celui qui porte un message rassembleur auprès de ceux qui le suivent. Que les responsables religieux partout où ils se trouvent particulièrement à Kinshasa, au grand Bandundu et au grand Katanga de faire recours à l’onction apostolique , épiscopale , prophétique pour combattre ce phénomène qui endeuille, appauvrit et affaiblit l’Eglise et notre cher et beau pays », estime Ejiba Yamapia.

 

En bon berger, le responsable numéro un de l’Eglise du Réveil du Congo (ERC) a exhorté les fidèles chrétiens à intensifier les prières pour la nation car dit-il, les ennemis de la République ne se fatiguent pas.

 

Osée kalombo




Élections : l’UDPS-Tshisekedi se plie à la décision de la CENI (Communiqué)

À son tour, l’UDPS/Tshisekedi prend acte de décision de la CENI relative à l’annulation des élections législatives nationales, provinciales et communales de candidats accusés notamment de fraudes, corruption.

Le parti présidentiel a dans un communiqué signé le samedi 6 janvier 2024 par son Secrétaire général Augustin Kabuya, précisé que cette décision n’affecte pas les résultats de l’élection présidentielle.

“L’UDPS/Tshisekedi affirme que les faits et irrégularités ayant conduit la CENI à la prise de cette décision coulée dans le Communiqué de presse de la CENI n’affecte nullement les résultats de l’élection présidentielle proclamés le 31 décembre 2023 par la CENI avec la victoire du candidat numéro 20, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a réalisé un score historique et inédit en République Démocratique du Congo, soit 73,34% des voix.” peut-on lire dans ce communiqué.

Le parti au pouvoir dit se désolidariser de tous les candidats dont les suffrages sont annulés par la CENI, ce, au nom de l’image, l’honneur et la dignité du Parti.

Derick Katola




La Céni ouvre la voie à la Cour constitutionnelle pour invalider les élections !

Coup dur pour l’Union sacrée de la nation en général, Félix Tshisekedi en particulier. Avec l’invalidation des 82 candidats aux législatives pour causes de fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, bourrage d’urne et détention illégale des DEV, le Bureau Kadima ouvre en fait la voie à la Cour constitutionnelle pour procéder, en toute logique, à la disqualification pure et simple du processus électoral dans son ensemble. En effet, la Céni confirme deux actes d’une gravité extrême : bourrage des urnes et détention illégale des DEV.

La précision qui s’impose est que les deux premiers bénéficiaires de la fraude électorale sont le candidat à la présidentielle et le candidat aux législatives. Demain, ce sera le tandem candidat à la présidentielle et candidat aux provinciales. Plus tard, le tandem candidat à la présidentielle et candidat aux municipales.

A chacun des trois niveaux, la candidature commune est, naturellement, celle du chef de l’Etat.

De ce fait, comme relevé dans la livraison du 29 décembre 2023 intitulée ” Premier cycle électoral Udps : 57 % d’électeurs privés du droit de vote “, la Céni a le choix entre, d’un côté, procéder à la déduction, sur les résultats provisoires du candidat à la présidentielle proclamé élu, des voix concernées par le bourrage et/ou la détention illégale des DEV ou, de l’autre, maintenir les résultats provisoires pourtant réputés faux.

Déjà, comme relevé dans la même livraison, la Céni est obligée de porter plainte à charge des candidats incriminés qui, eux-mêmes, sont en droit de porter plainte à sa charge s’ils s’estiment innocents.

En attendant, la balle est maintenant dans le camp de la Cour constitutionnelle dûment saisie par la Céni pour validation ou invalidation des résultats provisoires désormais remis en cause.

Que sera la position de la Haute Cour ?

Elle n’est pas délicate comme on pourrait être tenté de le croire. Partant du principe juridique Fraus omnia corrumpit ou fraude corrompt tout, dit-on, la Céni confirme qu’il y a eu fraude électorale. Et cette fraude a bénéficié à l’un ou l’autre des candidats à la présidentielle. Les présomptions sont toutefois en défaveur du candidat de l’Union sacrée de la nation en la personne, hélas !, de Félix Tshisekedi.

Pour autant – info à vérifier- qu’il ait désavoué les membres de l’Union sacrée ayant versé dans la fraude avec les machines à voler, pardon les machines à voter retrouvées dans leurs maisons – c’est la preuve que le Président de la République réélu a conscience d’effets collatéraux sur son score. Il en est affecté parce qu’il n’avait pas besoin pour gagner ! Il n’avait quoi faire d’un score à la soviétique (et non à la russe).

Chrétien, il connaît la sentence d’Ecclésiaste 10:1 : “Des mouches mortes infectent et abîment tout un flacon de parfum “.

Surtout de La Nouvelle Version Segond : “Les mouches mortes rendent puante l’huile du parfumeur…”.

Il va sans dire la Cour constitutionnelle est mise, elle-même, devant le fait accompli en ce que de deux choses l’une :

* soit elle valide les résultats provisoires de la présidentielle avec pour résultat normal la disqualification de la décision de la Céni invalidant les 82 candidats aux législatives désormais indexés,

* soit elle invalide les résultats provisoires de la présidentielle avec pour résultat la confirmation de la décision de la Céni à l’encontre desdits candidats.

Comme qui dirait : la Ceni ouvre la voie à la Cour constitutionnelle pour invalider les élections du 20 au 26 décembre 2023. Elle lui facilite la tâche. Ceci au plan juridique.

Au plan politique, l’invalidation ne s’arrête pas à l’annulation du vote, car celui-ci est le résultat d’un processus électoral mal managé par l’Equipe Kadima, probablement mise sous pression par des tireurs des ficelles, les uns soupçonnables, les autres insoupçonnables. Des tireurs qui ont tenu à faire obtenir à Félix Tshisekedi un second mandat à n’importe quel prix. Même celui, pour le moins immoral et amoral, de la compromission, discréditant le chef de l’Etat.

Il faut s’attendre alors à ce qui était arrivé à la Céni de Corneille Naanga en 2016 lors de la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre (négociations du centre interdiocésain de Kinshasa), à savoir la remise à zéro de toutes les opérations électorales menées jusque-là.

Dès janvier 2017, la Céni avait tout recommencé.

Denis Kadima aurait-il cette chance ? On peut le souhaiter sans cependant y croire. Pour la bonne et simple raison qu’il a été d’un entêtement froid, on dirait mélangé de sadisme et de cynisme. Il a fait croire à tout le monde qu’il avait la maîtrise totale de la partie technique. Dont la logistique. C’est à deux semaines de l’épreuve-clé qu’il a lâché sa bombe au sujet de la logistique. Et le mercredi 20 décembre 2023, le mythe qu’il s’est construit s’est écroulé dès les premières heures de la matinée. Quand les premières images des machines à voter découvertes à des endroits autres que ceux cartographiés ont envahi les réseaux sociaux, c’était trop tard : le tsunami était là.

C’est tout le processus électoral qu’il va falloir reprendre à zéro.

Certes, quand on évolue au sein du Pouvoir, l’instinct humain de survie – instinct normal – incite parfois à justifier l’injustifiable, à expliquer l’inexplicable, à cautionner l’incautionnable !

On en vient même à justifier les erreurs d’aujourd’hui par les fautes d’hier, ce qui a pour effet de tuer le changement promis et promu !

Le bon sens est tellement faussé que même la morale apprise à l’école fout le camp !

Dans le Cid, Corneille (nous) dit pourtant : “à vaincre sans péril on triomphe sans gloire”…

En voulant faire vaincre sans péril, c’est-à-dire avec une seule voix de fraude prise en compte dans les résultats provisoires proclamés le 31 décembre 2023, les candidats de l’Usn indexés ont trahi Félix Tshisekedi en lui offrant un triomphe sans gloire !

L’Udps, premier concerné pour prendre la défense de Fatshi Béton, n’a pas à se gêner. Il doit tirer toutes les conséquences d’un premier processus électoral qui détruit toute sa lutte de 42 ans pour l’Etat de droit dont 37 à l’Opposition, 5 au Pouvoir.

Omer Nsongo die Lema




Rdc : la lourde tâche de Kamerhe pour la deuxième victoire de Tshisekedi à la présidentielle !

A juste titre, on le reconnaît et le surnomme « coach » -à l’exemple de l’ancien sélectionneur des Léopards, Florent Ibenge, auteur des prouesses avec le Onze national entre les années 2014 et 2019 – par le parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Cette reconnaissance a collé à la peau de Vital Kamerhe dès le lendemain de la victoire du ticket « Fatshivit », qu’il a personnellement composé avec Félix Tshisekedi, à la présidentielle de décembre 2018.

En cette année-là, des acteurs majeurs de l’Opposition congolaise avait rendez-vous à Genève, en Suisse, pour désigner un candidat commun avec comme objectif: renverser le régime Kabila.

La grand-messe s’est vite muée en messe basse contre certains leaders dont Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. Les deux avaient alors résolu de se retirer de l’accord de Genève pour signer, à un mois de la présidentielle, un nouvel accord à Nairobi, donnant naissance au mémorable « Cap pour le changement (CACH) ».

Au nom de cet accord, Vital Kamerhe s’était non seulement effacé de la course à la présidentielle au profit de Félix Tshisekedi, mais a aussi implémenté des stratégies soigneusement pensées pour garantir la victoire de son partenaire face au dauphin de l’ancien président. Il est alors l’unique à croire en la victoire de Félix Tshisekedi, ragaillardi par la noblesse de la lutte de l’UDPS durant plus de 30 ans dans l’Opposition et l’expérience de gestion des affaires d’État de Vital Kamerhe.

Assuré d’être Premier ministre de Félix Tshisekedi, conformément à l’accord de Nairobi, le leader de l’UNC n’avait pu mieux obtenir qu’un siège de directeur de cabinet du Président élu, Félix Tshisekedi, faute pour ce dernier de remporter la majorité parlementaire.

En toute humilité, VK, réputé pour son sens de s’oublier pour l’intérêt général de la nation, s’est employé à servir le désormais Chef de l’État, pas qu’un simple partenaire.

Il a été stoppé dans son élan d’organiser le bureau du président quand en avril 2020, au fort de la crise de Covid-19, Kamerhe est arrêté, emprisonné puis condamné à 20 ans de prison, accusé d’avoir détourné des fonds publics destinés à la construction des maisons des militaires. Des accusations « montées de toute pièce et rejetées en bloc » par sa défense.

Deux ans après, Kamerhe est acquitté après que la justice a reconnu des erreurs dans ses enquêtes, tentant ainsi d’effacer les humiliations subies par Kamerhe et sa famille tant biologique que politique.

Après sa condamnation, Vital Kamerhe, selon des observateurs, était attendu à bras ouverts dans l’Opposition, tant Félix Tshisekedi avait été présenté comme l’instigateur de cette affaire politico-judiciaire.

Kamerhe a déjoué le pronostic. Il est resté égal à lui-même et surtout loyal envers le Président de la République, en lui renouvelant la confiance lors du mini congrès de l’UNC, tenu à Kinshasa en 2023.

En ce moment, chaque camp politique s’apprête à affronter les joutes électorales du 20 décembre dernier. Vital Kamerhe, également reconnu faiseur des rois pour son sens aiguisé de conduire les campagnes présidentielles, est curieusement absent de l’équipe de campagne du candidat Félix Tshisekedi, qui brigue alors un second mandat.

Loin d’être un motif de découragement, Kamerhe s’est offert un nouveau rôle, hautement stratégique, qui lui a valu le surnom : « Monsieur équipe d’avance ».

Alors que le périple électoral du candidat de l’Union sacrée est à l’étape de Grand Équateur, des failles, décelées par VK, l’ont contraint de précéder l’équipe officielle dans différents coins du pays, balisant, à l’instar de Jean-Baptiste, la voie du Messi congolais, Félix Tshisekedi.

En « Mushi » prévoyant et avisé, Kamerhe, quoi que son fief naturel se trouve dans le Sud-Kivu, a mobilisé dans le Grand Bandundu, limitrophe de la capitale, Kinshasa, à Kisangani, dans le Kivu, etc. Par son action, estiment des observateurs, Kamerhe a évité des surprises désagréables au Président Tshisekedi en mettant en mal la stratégie de ses adversaires politiques. Il a réussi le pari de ranger la population derrière le candidat de l’Union Sacrée de la Nation par sa conquête des coins et recoins du pays, garantissant à Félix Tshisekedi une large victoire, confirmée depuis le vendredi 31 décembre par la CENI. Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation après que la mission d’observation électorale des églises catholique et protestante a, dans son rapport sur les élections, reconnu qu’un candidat (dont le nom n’a pas été dévoilé mais qui renvoie à n’en point douter à Félix Tshisekedi) a remporté plus de la moitié des suffrages exprimés, créant une importante distance avec son premier poursuivant.

En un temps record, l’animal politique Vital a parcouru deux provinces (Kwango et Kwilu), plus de 35 villages, trois grandes villes (Kenge, Kikwit, Bandundu ville), de nombreux territoires et groupements.

La consolidation des acquis, thème de campagne du candidat n°20, a été associé, au cours du safari de Kamerhe, à la volonté politique de l’«humain» Tshisekedi de voir un Congo uni, prospère et développé.

L’Est de la RDC au cœur des enjeux électoraux !

La guerre qui persiste dans l’Est, avec l’occupation de certains territoires congolais par des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, a occulté certaines grandes réalisations de Félix Tshisekedi lors de son premier quinquennat.

L’énigmatique question de la guerre d’agression rwandaise à travers leurs supplétifs du M23, doublée d’interminables promesses sans résultats palpables sur le terrain, semblait décourager et rendre le Kivu hostile à la candidature de Félix Tshisekedi pour un second mandat.

Aussitôt blanchi par la justice et pendant que d’aucuns envoyaient Kamerhe dans une opposition radicale contre Félix Tshisekedi, le leader de l’UNC avait mené, en septembre 2022, une tournée, baptisée « Amani -la paix- », dans l’Est pour entre autres jauger de sa popularité.

Il parcourt tout l’Est en se rendant jusque dans des coins sensibles. A une année des élections, la mission s’est révélé stratégique pendant la campagne électorale quand il est retourné vers la même population, sollicitant qu’elle vote pour Félix Tshisekedi.

Lors de sa tournée de septembre 2022, Kamerhe avait réussi à convaincre la population de la détermination de Félix Tshisekedi à pacifier l’Est, non sans manifester sa compassion face à la crise économique qui frappait plusieurs zones du Nord-Kivu dès les premières attaques des terroristes du M23.

«Plusieurs zones du Nord-Kivu devraient être déclarées zones sinistres pour alléger la souffrance de la population, c’est-à-dire suppression des taxes et impôts que le gouvernement fait payer aux opérateurs économiques », avait-il plaidé.

La théorie de l’œil du cyclone a servi d’option politique comme remède à la guerre.

Kamerhe n’a rien improvisé

Quelques mois après la tournée Amani, les Forces de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) ont été déployées à l’Est de la RDC pour traquer et neutraliser les M23.

Ces forces, formées par les armées de tous les pays de l’EAC excepté le Rwanda, ont montré leurs limites pour avoir opéré en désaccord avec la vision des autorités congolaises.

De quoi donner aux opposants des sujets de contre campagne et faire le lit des critiques les plus acerbes. L’Est, dans ce contexte, a été la destination privilégiée des opposants, notamment Moïse Katumbi, alors présenté comme principal challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle 2023. Que faire devant ce dessin de l’échec cuisant ?

Sous sa casquette de ressortissant de Kivu, Kamerhe a mesuré toutes les sensibilités liées à cette question de guerre d’agression avant de s’offrir en « holocauste ». Bien que déstabilisé par le discours des opposants pour sa gestion de cette question sensible, Tshisekedi a su remonter dans le sondage, déjà à l’étape de Kisangani, fin novembre, où Vital Kamerhe, en première ligne, a démontré son talent de harangueur des foules.

A Kisangani, la population a bravé la nuit tombante pour réserver un accueil plus que chaleureux à Vital Kamerhe.

Sa présence à Kisangani (Tshopo) a permis de tirer un trait sur un conflit intercommunautaire qui a sévi depuis plusieurs mois et opposé les Lengola et Mbole.

Après Kisangani, Kamerhe a soumis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, devenu le symbole de la résistance contre les guerres d’agression. Il a fait mieux que Moïse Katumbi dont le passage à Goma a été un flop, selon des observations concordantes.

VK, par la suite, a conquis Beni, Oïcha, Butembo, Lubero, toujours au Nord-Kivu, avec la même détermination de garantir la réélection du président Félix Tshisekedi.

La stratégie de VK a inspiré d’autres leaders de l’Union Sacrée qui, à leur manière, ont aussi mené des actions de terrain en faveur de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle.

Telle la pluie du matin, cela a réjoui Kamerhe mais ne l’a pas arrêté dans sa démarche de conquête de l’électorat au profit de son partenaire de CACH.

Il est allé ensuite à l’assaut du Sud-Kivu, parcourant tous les six territoires : de Fizi à Idjwi, en passant par Kabare, Kalehe, Mwenga et Shabunda. A cela s’ajoutent les deux villes sud-kivutiennes, à savoir Bukavu et Uvira.

Kamerhe, ayant compris que son candidat président ne pouvait pas arriver jusqu’aux recoins du Sud-Kivu, s’est donné la peine de porter le message de Tshisekedi aux populations des coins les plus reculés de cette province. Dans chaque territoire, il a visité plus d’une localité, enchaînant des meetings sans se lasser.

Dans le territoire de Kabare par exemple, VK a été à la rencontre des Congolais de Mudaka, de Bugorhe, de Miti, de Luhihi. A Mudusa, Lugendo, Mumosho, Ishungu, Kavumu jusqu’à Kalengera, porte d’entrée de Bukavu, VK s’y était rendu pour appeler à voter Félix Tshisekedi.

La province de l’Ituri, ciblée par l’actuel VPM à l’Economie, s’est aussi retrouvée dans l’escarcelle de Kamerhe. Cette province, déchirée par l’activisme des groupes rebelles et terroristes, notamment les ADF-Nalu, a été consolée par Kamerhe qui a démontré comment la mesure d’Etat de siège a tenté de priver ces organisations criminelles de certains de leurs revenus. Une stratégie pour les affaiblir au profit d’un retour progressif de la paix.

Voilà comment Kamerhe, à l’image d’un cordon bleu, a fait une recette ayant dégagé la voie pour l’avènement de la victoire de Félix Tshisekedi, confirmée provisoirement par la CENI depuis le 31 janvier dernier et savourée par les populations congolaises de tous les coins dès son annonce. Le Congo a gagné !

Par Edmond Izuba