Préparation CAN 2023 : Les Léopards encore accrochés par l’Angola !

Les Léopards de RD Congo ont buté ce samedi contre l’Angola (0-0) dans le cadre du premier match de préparation pour la CAN 2023 (13 janvier-11 février 2024). Il s’agit du troisième nul en cinq rencontres pour les hommes de Sébastien Desabre.

Initialement prévu à 11h GMT (12h en France), le coup d’envoi a été donné avec 45 minutes de retard suite à l’arrivée tardive des Palancas Negras sur la pelouse du Shabab Al Ahli Stadium, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Pour ce match disputé à huis clos, Desabre a aligné un 4-2-3-1 avec Mpasi dans les buts. La charnière Mbemba-Inonga était épaulée par les latéraux Kalulu et Masuaku, protégée par la paire du milieu Pickel-Moutoussamy. Positionné en meneur de jeu, Kakuta devait servir dans les meilleures conditions Banza, seul en pointe, tandis que Bongonda et Wissa animait les ailes. Bien que figurant sur la feuille de match, Cédric Bakambu, ménagé cette semaine à l’entrainement, a pris place dans les tribunes.

Si son nom a été inscrit sur la feuille de match, l’attaquant de Galatasaray ne s’est pas échauffé avec ses coéquipiers et a pris place en tribunes.

Comme en octobre dernier, les deux équipes se sont neutralisées sur un score nul et vierge. Les entrées en jeu d’Inonga à la mi-temps, puis de Silas, Mayele, Tshibola, Diangana et Bertaud peu après l’heure de jeu, ne suffiront pas à faire la différence. Seul événement, la sortie inquiétante de Moutoussamy pour Kayembe suite à un contact avec un adversaire angolais.

Les Léopards joueront leur prochain et dernier match de préparation ce mercredi contre le Burkina Faso.

Ce résultat n’est pas de nature à renforcer la confiance des Léopards. Ces derniers n’ont en effet remporté qu’un seul de leurs cinq derniers matches, contre une défaite et trois nuls. Ils seraient bien inspirés de l’emporter mercredi face au Burkina Faso pour le compte du deuxième et dernier match de préparation avant la CAN. Pour rappel, la RDC partage le groupe F avec le Maroc, la Tanzanie et la Zambie. De son côté, l’Angola affrontera l’Algérie, le Burkina Faso et la Mauritanie dans la poule D.




Crue du fleuve Congo : les habitants des quartiers inondés appellent à l’aide

Les habitants des quartiers inondés à cause de la crue du fleuve Congo, en appellent à l’aide du gouvernement. Quelques jours après la montée des eaux du Fleuve Congo, les riverains sont aux abois. Leurs habitations ont été submergées et tous les biens sont endommagés et d’autres emportés par les eaux. Ceux qui le peuvent ont quitté ces quartiers et se sont mis à l’abri ailleurs. Les autres par contre sont restés sur place et tentent comme ils peuvent de survivre tout en ayant les pieds dans l’eau. Appel à l’aide des victimes d’inondations, un reportage de l’ACP.

Avant cette crue exceptionnelle du fleuve Congo, le quartier Kinsuka pêcheur dans la commune de Ngaliema, était un coin reposant. Les habitants de cette partie de la capitale étaient contents de rester au bord du fleuve. Cette proximité avec le fleuve Congo influençait même les prix des maisons à acheter ou à louer, voire même des terrains à lotir. Nombreux sont ceux qui affluaient les weekends ou les jours fériés pour humer l’air frais du fleuve Congo, seuls ou accompagnés. Mais, c’était sans compter avec la crue du fleuve Congo qui est sorti de son lit depuis la fin du mois de décembre 2023. Le décor, autrefois paradisiaque de Kinsuka pêcheur, a laissé la place à un décor apocalyptique.

Elie Mboyo, la trentaine révolue est célibataire et maçon. Il est gardien d’une parcelle d’autrui ici au bord du fleuve. Suite à cette crue du fleuve Congo, il tente de sauver ce qui peut l’être.

« Nous avons vu l’eau s’étendre intensément. C’est très dangereux la manière dont elle progresse. Nous ne savons pas si c’est la fin du monde. Nos biens ont aussi coulé dans le fleuve, vous voyez comment je sors mes biens. Nous ne savons pas ce que nous ferons si jamais cette semaine l’eau continue de progresser à cette allure. Jusque-là aucune perte en vies humaines n’est enregistrée, sauf nos biens qui ont coulé dans le fleuve», indique-t-il.

Avec ses quatre enfants, Elisée Ikwa, la quarantaine révolue loue une maison à Kinsuka depuis trois ans. Elle travaille comme casseuse des pierres pour faire vivre sa petite famille. Elle invite les autorités à leur venir en aide, car elles ne savent pas où aller avec les enfants.

« Nous sommes en difficulté en ce moment, voyez comment je suis dans l’eau. Tous nos biens ont été emportés par les eaux. Nous vivons grâce aux activités que nous exerçons en cassant les moellons. A présent, nous ne savons plus survivre. Nous avons passé les fêtes de fin d’année dans cette situation. Nous ne savons plus à quel saint se vouer. Que l’autorité agisse en notre faveur. Je demande au gouvernement de nous venir en aide, en nous dotant des tentes pour nous mettre à l’abri avec nos enfants», pense-t-elle.

Francis Kitala n’y peut rien. La quarantaine révolue, il est marié et père de quatre enfants. Cet architecte est en même temps chef de rue à Kinsuka pêcheur. Il invite les riverains à se mettre à l’abri où ils le peuvent, puisque la décrue du fleuve n’est pas envisageable pour l’instant avec les pluies qui continuent dans les provinces des affluents du fleuve.

« J’avais déjà informé la population, leur demandant de prendre des dispositions pour quitter ce lieu. Car la façon dont l’eau progresse, nous ne comprenons pas. Vous vous réveillez un matin, vous constatez que le niveau d’eau a augmenté, et cela chaque jour. En regardant de l’autre côté, vous serez surpris du niveau atteint par l’eau ces derniers temps. On peut vous montrer les anciennes images et vous serez surpris. J’ai demandé à toute personne qui est au bord du fleuve de quitter pour ces jours-ci. D’autres par contre ne peuvent pas trouver un autre endroit à cause des difficultés», souligne-t-il.

Selon la Régie des Voies Fluviales (RVF), une crue pareille du fleuve Congo remonte à 1961, soit plus de 60 ans passés. En décembre dernier, son directeur général adjoint a publié un communiqué dans lequel elle a invité les autorités et la population à prendre des mesures exceptionnelles face à cette crue du fleuve Congo. Pour l’instant plusieurs quartiers riverains du fleuve Congo à Kinshasa sont touchés par cette situation. Même à l’intérieur du pays, les provinces d’Ituri, de Mongala et d’Equateur sont aussi touchées par les inondations. Dans le compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement avait annoncé que le gouvernement suit de près la situation et va prendre toutes les mesures pour aider les populations sinistrées.




La gestion du stress chez les députés en attente des résultats

Initialement prévue mercredi le 3 janvier 2024, la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales est reportée à une date ultérieure. Au fur à mesure que l’attente se prolonge, le stress également augmente chez les candidats qui ont concouru à ces différents scrutins. Ces hommes et femmes comment gèrent-ils cette période d’attente? L’ACP en a approché quelques-uns pour en savoir plus.

Cinq jours après le report de la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales, la CENI n’a pas encore communiqué une nouvelle date. Selon la centrale électorale, ce report est motivé par la poursuite de la compilation des résultats provisoires de ces scrutins. Avec l’attente, le stress augmente chez les candidats. Pour ceux qui se disent chrétiens, ils s’adonnent à la prière pour solliciter l’intervention divine en leur faveur. D’autres par contre disent avoir un mental d’acier en attendant ces résultats. C’est le cas de Maître

Christophe Mungomba Efete, Candidat Député provincial à Limete.

“Comme tous les candidats, nous sommes à l’ attente des résultats. Mais, je crois qu’avec le nombre très important à la députation nationale et provinciale, il me semble que la CENI n’ a pas eu le temps nécessaire de compiler tous les résultats, et donner les résultats tel que prévu le 03 janvier. Ils nous ont demandé d’attendre, et je crois que d’ici là, ils vont donner les résultats. Nous attendons comme tous les autres. Et vous savez comme dans toutes les compétitions, quand on ne connaît pas encore les résultats, on est dans la peur. Est-ce que ça va passer, est-ce que ça ne va pas passer? Mais, nous faisons avec le temps que la CENI puisse proclamer calmement. C’est une compétition, on peut gagner, comme on peut perdre. Mais, je crois que nous sommes sereins. On attend que la CENI puisse donner le verdict”, explique-t-il.

Même son de cloche du côté de Maître Charles Tonsi Sava, candidat à la députation nationale, circonscription du Mont -Amba. Lui également se dit confiant.

“Non, mais on attendait vraiment les résultats à bras ouverts, mais malheureusement, ça été repoussé. Mais, la CENI a avancé des arguments qui ont été fondés. Il y a eu des magouilles, les gens qui ont tenté de tricher, c’est pourquoi, la CENI a essayé un peu de repousser pour revoir et essayer un peu de mettre hors d’état de nuire, ceux qui ont été dans ces magouilles là, dans les tricheries, bourrages des unes. Moi, je suis serein. Moi, j’attends toujours, je sais que la CENI finira toujours par publier les résultats. Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par apparaître. Mais, si la CENI a essayé un peu de repousser, il y avait une raison valable, fondée, puisque il y a eu des gens qui ont tenté de tricher. C’est pourquoi la CENI a essayé un peu de faire le toilettage, pour voir qui a fait quoi et le sanctionner, c’est un peu ça”, affirme-t-il.

Au moment où l’on attend les résultats des législatives, provinciales et municipales, la CENI a pris tout le monde de court vendredi soir en annulant les suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales dans 2 circonscriptions. Dans le même temps, la centrale électorale a invalidé 82 candidats pour fraude et détention illégale de machines de vote.




Invalidation des 82 candidats députés : Une fuite en avant de Dénis Kadima et ses complices 

Dans une déclaration, 8 candidats présidents de la République, 6 responsables politiques et 18 leaders d’opinion ont signé une déclaration à Kinshasa dans laquelle ils réitèrent leur exigence de l’annulation totale du simulacre d’élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de M. Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale. Ils en appellent à tous les compatriotes, y compris les 82 lampistes déjà cités de dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l’expression de sa souveraineté.

Par son communiqué N°002/CENI/2024 du 05 janvier 2024, la CENI est passée aux aveux flagrants de la grande mystification électorale dont elle est auteure et instigatrice, indique cette déclaration qui ajoute que l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales et l’invalidation de 82 lampistes de la tricherie est une fuite en avant de Dénis Kadima et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour.

En effet, après avoir obstinément refusé l’audit du fichier électoral, Dénis Kadima est dans la même logique, aujourd’hui, de se soustraire à une commission d’enquête indépendante qui va déterminer sa propre implication ainsi que celles des tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorales que nous avons toujours dénoncées, et qui viennent d’être démontrées à la face du monde.

Ainsi, la simple analyse de la liste de 82 sacrifiés démontre que la fraude s’est disséminée sur toute l’étendue du territoire national. Ceci implique, en réalité, qu’elle a des dimensions beaucoup plus graves surtout, lorsque l’on constate que les bénéficiaires de machines à voter sont tous globalement de la famille politique de M. Tshisekedi et ont des statuts étatiques: Ministres, Sénateurs, Gouverneurs, Députés, Bourgmestres, etc.

« Par quelle magie, dans une élection combinée avec un seul bulletin, la CENI peut nous expliquer que seules les législatives ont été corrompues et pas la présidentielle? », se demandent-ils.

Pour les signataires, ceci atteste la complicité entre la famille politique de M. Félix Tshisekedi, les organes de l’Etat et la CENI. Raison pour laquelle la CENI est toujours dans l’incapacité de répondre à des questions aussi fondamentales que le nombre de bureaux de vote qui ont effectivement ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, le nombre de bulletins des votes imprimés et aussi le nombre des machines à voter qui ont été mises à la disposition de la famille politique de Félix Tshisekedi pour orchestrer la fraude que nous décrions.

Par ailleurs, cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI, à tous les niveaux, est non seulement actrice de la tricherie qui a eu lieu mais plutôt instigatrice. La CENI de M. Kadima a prêté main forte à la tricherie, dès lors que le monopole de la détention des machines à voter relevait exclusivement de sa responsabilité.

« Nous réitérons notre exigence de l’annulation totale du simulacre d’élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de M. Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale », indique les signataires, qui en appellent à tous nos compatriotes y compris les 82 lampistes déjà cités de dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l’expression de sa souveraineté.

Dès maintenant, nous réitérons notre appel à notre peuple, conformément à l’article 64 de la constitution, d’entrer en résistance pour faire échec à cette fraude avérée qui ne passera jamais