Guerre de l’Est et montée en puissance de l’armée congolaise : Au-moins 1200 terroristes ADF neutralisés en 2023   

Au-moins mille-deux cents dix-sept (1217) terroristes ADF ont été neutralisés, six cent septante sept (677) armes de guerres récupérées, cent et deux (102) bombes artisanales récupérées, deux-cent treize (213) rebelles ADF capturés et quatre-vingt-neuf (89) autres rebelles rendus lors des opérations militaires menées entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise dans la traque des rebelles ADF dans la région Beni durant l’année 2023.

Ce bilan a été donné par le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 secteur opérationnel Grand Nord qui ajoute également que, pendant les opérations militaires durant l’année 2023, l’armée a libéré neuf cent et trois (903) compatriotes congolais qui étaient pris en otage par ces djihadistes ADF.

Le capitaine Antony Mwalushayi rassure sur la détermination et la montée en puissance de l’armée congolaise pendant l’année 2024 pour restaurer la paix dans la zone.

« Nous pensons que la bonne méthode est de continuer avec les deux opérations à la fois, c’est-à-dire les opérations de démantèlement de réseau des collaborateurs à travers les agglomérations, parce que ça nous a montré l’efficacité. Aussi nous avons démantelé un grand réseau qui était basé à Bulongo qui fournissait à l’ennemi des produits pharmaceutiques, en tout cas c’est un succès pour nous pourquoi ne pas continuer avec ça pour donner la paix à notre population ? Nous allons intensifier avec nos bombardements sur les agglomérations qu’occupent maintenant ces ADF qui se sont échappés pendant les opérations de 2023 », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : « Nous avons ensemble comme impression que l’ennemi est en train de migrer vers l’Ouest de la RN4 et là je vous informe directement que l’armée est déjà à l’action avec l’armée ougandaise UPDF. Nous sommes en train de bombarder actuellement la forêt de Tingitingi et du côté Ituri. Et donc, les opérations évoluent positivement, nous pensons que ça sera vraiment un succès pour nous et pour notre population », a-t-il conclu.

Signons que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri victimes des atrocités de guerres des terroristes ADF et autres groupes armés négatifs sont sous une mesure exceptionnelle de l’État de siège instauré depuis Mai 2021, une mesure qui a remplacé les autorités civiles par une administration militaire pour lutter contre les groupes armés.

Jean-Luc Lukanda




Électricité au Grand Katanga: La SNEL renforce l’alimentation avec 66 nouveaux transformateurs   

La Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) annonce l’acquisition et la remise de 66 nouveaux transformateurs d’énergie électrique à la direction régionale Sud de la République démocratique du Congo.

Cette initiative vise à renforcer l’alimentation électrique dans l’espace du Grand Katanga, couvrant les réseaux de distribution de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kapushi, ainsi que l’ensemble des réseaux urbains du Haut-Katanga et du Lualaba.

Lors la réception de ces nouveaux matériels mercredi 17 janvier dernier par le directeur régional sud, Jean-Marie Mutombo Ngoy, le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, a mis en exergue l’importance de cette dotation.

« Nous avons doté la direction régionale Sud de 66 nouveaux transformateurs pour servir les réseaux de distribution de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kapushi et l’ensemble des réseaux urbains du Haut-Katanga et du Lualaba. Cette dotation permettra de réparer les erreurs du passé et améliorer la production pour desservir comme il se doit ses clients en énergie électrique sur toute l’étendue de la République au cours de cette année 2024 », a-t-il fait savoir.

Le directeur régional sud de la SNEL a souligné l’impact positif de cette acquisition sur la région. « Ces transformateurs seront déployés dans les villes de Likasi, Kolwezi, Kapushi et Kasumbalesa pour rapidement lever les poches et réalimenter la clientèle afin d’atteindre les objectifs qui nous sont assignés », a affirmé Jean-Marie Mutombo.

 

Il a également mentionné que ces nouveaux transformateurs permettront de résoudre les problèmes de détérioration des équipements électriques dans le grand Katanga, offrant ainsi des solutions adéquates pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la région.

Cependant, malgré cette avancée significative, quelques accessoires supplémentaires sont encore attendus dans un bref délai pour rendre ces transformateurs pleinement opérationnels, dans le but de bénéficier au plus vite aux populations de cette partie de la République.

Jean -Luc Lukanda




Investiture de Félix Tshisekedi : « Tout attroupement en dehors de la cérémonie officielle est interdit par la police »

En marge de l’investiture du président réélu Félix Tshisekedi ce 20 janvier, à Kinshasa la police prend toutes les dispositions utiles afin de maintenir la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que des invités à cette cet événement.

C’est ce qui ressort de la réunion de commandement tenue ce vendredi 19 janvier par le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa.

A en croire le général Blaise Kilimbalimba, toutes les dispositions utiles ont été prises afin de maintenir la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que celle des invités.

Pour le commandant de la police de Kinshasa, les chefs des unités de la police ont reçu toutes les directives nécessaires pour prévenir à toute éventualité.

Derick Katola




Investiture de Félix Tshisekedi : la capitale Kinshasa revêt sa plus belle robe

A quelques heures de l’investiture de Félix Tshisekedi qui aura lieu au stade des Martyrs de Kinshasa, ce samedi 20 janvier 2024, la capitale congolaise est déjà dans l’ambiance de fête. C’est le Haut représentant du Chef de l’Etat réélu qui a donné les détails sur les derniers réglages et les différentes délégations qui sont attendues dans la capitale congolaise pour cette grande cérémonie. C’est au cours d’un briefing presse qui a été organisé et co-animé avec le porte-parole du gouvernement, au stade des Martyrs le jeudi 18 janvier dans la soirée.

 

“Tous unis pour la RDC”. C’est sous ce thème que sera organisée ce samedi 20 janvier 2024, la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi réélu lors de la présidentielle du 20 décembre 2023. Il va prêter serment devant les juges de la Cour Constitutionnelle qui vont se déporter au stade des martyrs pour y tenir une audience publique. C’est justement la haute cour qui l’a définitivement déclaré vainqueur de la présidentielle du 20 décembre dernier.

A l’occasion d’un briefing presse, organisé au stade des Martyrs à propos de ce grand évènement, le porte-parole du gouvernement a invité les congolais à l’unité, car ils sont les premiers invités de cette investiture. Selon lui, l’heure n’est pas aux querelles entre les camps politiques, opposition et pouvoir, mais à l’unité nationale.

“C’est un évènement des congolais justement pour célébrer le président de tous les congolais, parce que le Président de la République ne sera pas le Président de la majorité ou de l’opposition. Il sera le Président des congolais dans notre diversité, dans nos différences et dans ce qui nous unit », a expliqué Patrick Muyaya.

Une dizaine des Chefs d’Etat sont attendus à cette investiture. De nombreuses délégations vont également affluer vers Kinshasa. Pour Serge Tshibangu, Haut Représentant du Chef de l’État, la présence de toutes ces personnalités marque non seulement l’acceptation de la réélection de Félix Tshisekedi, mais également une reconnaissance du peuple congolais.

“Il y a comme j’ai dit 18 Chefs d’État, il y a deux vices présidents qui ont confirmé pour le moment. Et il y a quatre anciens Chefs d’États qui ont confirmé leur participation. En dehors de ceux-là bien sûr, nous avons des représentants de très haut niveau des Chefs d’État que ce soit européen comme américain. Et là encore nous avons les équipes d’avance, les équipes qui préparent leurs arrivées respectives qui sont déjà en train d’arriver pratiquement depuis lundi passé. Donc, cela montre quand même que c’est un très grand événement, et c’est un honneur et une sorte de reconnaissance non seulement pour son excellence le Président Félix Antoine Tshisekedi mais aussi et surtout la reconnaissance de l’existence d’un peuple qui est le peuple congolais”, a indiqué M. Serge Tshibangu.

Certaines délégations commencent à arriver déjà dans la capitale pour l’investiture de Félix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo pour un second mandat.

En attendant le jour J, les ouvriers sont invités à mettre les bouchées doubles pour réussir tous les derniers réglages afin de rendre cette fête encore plus belle.




Gérard Mulumba aux bourgmestres de Kinshasa : « Que personne ne s’attaque au Gouverneur Gentiny Ngobila… »

Le Gouverneur intérimaire de Kinshasa Gérard Mulumba, a conféré ce vendredi 19 janvier 2024 avec les bourgmestres de toutes les communes de la capitale congolaise et leurs adjoints ainsi que les chefs des quartiers, dans la salle André Kimbuta de l’hôtel de ville.

Cette entrevue a essentiellement porté sur les défis à relever à savoir l’assainissement de la ville, la lutte contre le banditisme urbain (Kuluna), la nuisance sonore, les embouteillages et les garages pirates.

Par cette même occasion, Gérard Mulumba a demandé aux bourgmestres et leurs adjoints de continuer à respecter le Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, cité dans la fraude électorale par la CENI.

« Monsieur Gentiny Ngobila est toujours Gouverneur de la ville de Kinshasa, il n’a pas tué, il n’a pas volé. C’est des affaires électorales, il appartient à la Cour de trancher et que personne ne s’attaque au Gouverneur, car moi je ne suis qu’un intérimaire», a-t-il dit.

Pour rappel, le Gouverneur ad intérim de la ville de Kinshasa avait officiellement pris ses fonctions le jeudi 18 janvier 2024.




D’où proviennent les ressources financières du FMI ?

Ce sont les pays membres, principalement par le paiement de leur quote-part, qui fournissent au FMI l’argent qu’il leur prête à ses meilleures conditions, dites non concessionnelles. Les ressources issues des quotes-parts peuvent être complétées par des accords multilatéraux et bilatéraux, qui jouent un rôle majeur dans le soutien que le FMI apporte aux pays membres en période de crise.

Actuellement estimé à environ 982 milliards de DTS, le total des ressources dont le FMI dispose constitue, à la mi-décembre 2023, une capacité de prêt d’environ 695 milliards de DTS (environ 932 milliards de dollars).

Les fonds dont dispose le FMI proviennent de trois sources : les quotes-parts des pays membres, les accords d’emprunt multilatéraux et les accords d’emprunt bilatéraux.




L’OMS publie des lignes directrices sur l’éthique et la gouvernance de l’IA pour les grands modèles multimodaux

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie de nouvelles lignes directrices sur l’éthique et la gouvernance des grands modèles multimodaux (LMM), un type de technologie d’intelligence artificielle (IA) générative à croissance rapide qui s’applique à l’ensemble des soins de santé.

Les lignes directrices énoncent plus de 40 recommandations à l’intention des gouvernements, des entreprises technologiques et des fournisseurs de soins de santé afin d’assurer l’utilisation appropriée des MMT pour promouvoir et protéger la santé des populations.

Les LMM peuvent accepter un ou plusieurs types d’entrées de données, telles que du texte, des vidéos et des images, et générer des sorties diverses qui ne se limitent pas au type de données saisies. Les LMM sont uniques dans leur imitation de la communication humaine et leur capacité à effectuer des tâches pour lesquelles ils n’ont pas été explicitement programmés. Les LMM ont été adoptés plus rapidement que n’importe quelle application grand public dans l’histoire, plusieurs plateformes – telles que ChatGPT, Bard et Bert – entrant dans la conscience du public en 2023.

« Les technologies d’IA générative ont le potentiel d’améliorer les soins de santé, mais seulement si ceux qui développent, réglementent et utilisent ces technologies identifient et prennent pleinement en compte les risques associés », a déclaré le Dr Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’OMS. « Nous avons besoin d’informations et de politiques transparentes pour gérer la conception, le développement et l’utilisation des LMM afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de santé et de surmonter les inégalités persistantes en matière de santé. »

Avantages et risques potentiels

Les nouvelles lignes directrices de l’OMS décrivent cinq grandes applications des LMM pour la santé :

· Diagnostic et soins cliniques, comme répondre aux questions écrites des patients ;

· Utilisation guidée par le patient, par exemple pour l’examen des symptômes et le traitement ;

· Tâches de bureau et administratives, telles que documenter et résumer les visites des patients dans les dossiers de santé électroniques ;

·la formation médicale et infirmière, y compris la mise à disposition de stagiaires avec des rencontres simulées avec des patients ;

· La recherche scientifique et le développement de médicaments, y compris pour identifier de nouveaux composés.

Bien que les LMM commencent à être utilisés à des fins spécifiques liées à la santé, il existe également des risques documentés de produire des déclarations fausses, inexactes, biaisées ou incomplètes, ce qui pourrait nuire aux personnes qui utilisent ces informations pour prendre des décisions en matière de santé. De plus, les LMM peuvent être formés sur la base de données de mauvaise qualité ou biaisées, que ce soit en fonction de la race, de l’origine ethnique, de l’ascendance, du sexe, de l’identité de genre ou de l’âge.

Les lignes directrices détaillent également les risques plus larges pour les systèmes de santé, tels que l’accessibilité et l’abordabilité des LMM les plus performants. Les LMMS peuvent également encourager le « biais d’automatisation » de la part des professionnels de la santé et des patients, qui négligent des erreurs qui auraient autrement été identifiées ou des choix difficiles sont indûment délégués à un LMM. Les LMM, comme d’autres formes d’IA, sont également vulnérables aux risques de cybersécurité qui pourraient mettre en danger les informations des patients ou la fiabilité de ces algorithmes et de la prestation de soins de santé en général.

Pour créer des MMT sûres et efficaces, l’OMS souligne la nécessité d’impliquer les différentes parties prenantes : gouvernements, entreprises technologiques, prestataires de soins de santé, patients et société civile, à tous les stades de développement et de déploiement de ces technologies, y compris leur surveillance et leur réglementation.

« Les gouvernements de tous les pays doivent coopérer pour réglementer efficacement le développement et l’utilisation des technologies d’IA, telles que les LMM », a déclaré le Dr Alain Labrique, Directeur de l’OMS pour la santé numérique et l’innovation à la Division des sciences.

Principales recommandations

Les nouvelles lignes directrices de l’OMS comprennent des recommandations à l’intention des gouvernements, qui ont la responsabilité première d’établir des normes pour l’élaboration et le déploiement des LMM, ainsi que pour leur intégration et leur utilisation à des fins de santé publique et médicales. Par exemple, les gouvernements devraient :

· Investir ou fournir une infrastructure publique ou à but non lucratif, y compris la puissance de calcul et les ensembles de données publics, accessible aux développeurs des secteurs public, privé et sans but lucratif, qui exige des utilisateurs qu’ils adhèrent à des principes et à des valeurs éthiques en échange de l’accès.

· Utiliser les lois, les politiques et les règlements pour s’assurer que les LMM et les applications utilisées dans les soins de santé et la médecine, quels que soient les risques ou les avantages associés à la technologie de l’IA, respectent les obligations éthiques et les normes en matière de droits de la personne qui affectent, par exemple, la dignité, l’autonomie ou la vie privée d’une personne.

· Confiez à un organisme de réglementation existant ou nouveau le soin d’évaluer et d’approuver les MMT et les demandes destinées à être utilisées dans le domaine des soins de santé ou de la médecine, dans la mesure où les ressources le permettent.

· Mettre en place des audits post-publication et des évaluations d’impact obligatoires, y compris pour la protection des données et les droits de l’homme, par des tiers indépendants lorsqu’un LMM est déployé à grande échelle. L’audit et les analyses d’impact devraient être publiés et inclure des résultats et des impacts ventilés par type d’utilisateur, y compris, par exemple, en fonction de l’âge, de la race ou du handicap.

Les lignes directrices comprennent également les recommandations clés suivantes à l’intention des concepteurs de LMM, qui devraient s’assurer que :

· Les LMM ne sont pas seulement conçus par des scientifiques et des ingénieurs. Les utilisateurs potentiels et toutes les parties prenantes directes et indirectes, y compris les prestataires de soins médicaux, les chercheurs scientifiques, les professionnels de la santé et les patients, devraient être impliqués dès les premières étapes du développement de l’IA dans une conception structurée, inclusive et transparente et avoir la possibilité de soulever des questions éthiques, d’exprimer leurs préoccupations et de fournir des commentaires pour l’application d’IA à l’étude.

· Les LMM sont conçus pour effectuer des tâches bien définies avec la précision et la fiabilité nécessaires pour améliorer la capacité des systèmes de santé et promouvoir les intérêts des patients. Les développeurs doivent également être en mesure de prédire et de comprendre les résultats secondaires potentiels.




Perspectives régionales : La Banque mondiale prévient contre une aggravation de l’instabilité politique et de la violence

La croissance en Afrique subsaharienne s’est ralentie pour atteindre un taux estimé à 2,9 % en 2023, soit 0,3 point de pourcentage de moins que ce qui était prévu en juin. Dans les trois plus grandes économies de la région – le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola – la production a fléchi et s’est établie en moyenne à 1,8 % l’année dernière, ce qui a freiné la croissance globale de la région.

Dans les autres pays, la croissance a reculé à 3,9 %, reflétant en partie une forte baisse de la performance des exportateurs de métaux et une diminution des prix des métaux au niveau mondial. En outre, des conflits intenses et prolongés ont entravé la croissance dans plusieurs économies. Plus généralement, les reprises après la pandémie ont été freinées par l’affaiblissement de la demande extérieure et le resserrement des politiques nationales visant à lutter contre l’inflation persistante.
Au Nigéria, plus grande économie d’Afrique subsaharienne, la croissance a marqué le pas pour atteindre un taux estimé à 2,9 % en 2023. Le recul de la bonne tenue des services est en partie dû à une politique de démonétisation déroutante, qui a consisté à remplacer les anciennes grosses coupures en naira par des billets redessinés à partir de décembre 2022, avant de faire marche arrière en novembre 2023. En revanche, la production annuelle de pétrole a augmenté après les baisses précédentes. L’Afrique du Sud a connu un nouveau déclin de sa croissance – estimée à 0,7 % en 2023 –, attribué au resserrement de la politique monétaire, à l’impact de la crise énergétique et aux goulets d’étranglement dans les transports.
La croissance en Angola s’est affaiblie pour s’établir à un taux estimé à 0,5 %, l’arrivée à maturité des champs pétrolifères contribuant à la baisse de la production de pétrole, ce qui a entraîné une diminution des recettes et une réduction des dépenses publiques.
L’inflation des prix à la consommation en Afrique subsaharienne s’est modérée en 2023 après les fortes hausses des cours mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie en 2022, mais elle est restée importante. Le coût de la vie demeure élevé, ce qui a aggravé les difficultés économiques des pauvres et augmenté l’insécurité alimentaire dans toute la région.
Perspectives
La croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour atteindre 3,8 % en 2024 et se raffermir encore à 4,1 % en 2025, à mesure que les pressions inflationnistes s’estomperont et que les conditions financières s’assoupliront. Les projections régionales pour 2024 et 2025 ne changent guère par rapport à celles de juin, mais ces agrégats masquent un mélange de révisions à la hausse et à la baisse en fonction des pays. Alors que la croissance des premières économies de l’Afrique subsaharienne devrait être inférieure à celle du reste de la région, les pays moins pourvus en ressources devraient maintenir un taux de croissance supérieur à la moyenne régionale.
Si l’on exclut les trois plus grandes économies, la croissance dans la région devrait s’accélérer, passant de 3,9 % en 2023 à 5 % en 2024, puis se renforcer encore pour atteindre 5,3 % en 2025. Même si, a priori, les exportateurs de métaux se relèveront du recul de leur croissance en 2023, les révisions à la baisse concernent toujours essentiellement ces pays, la faible progression persistante de la demande de la Chine représentant sans doute un frein à l’activité.
En moyenne, le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait tout juste augmenter de 1,2 % cette année et de 1,5 % en 2025. En 2025, le PIB par habitant d’environ 30 % des économies de la région, totalisant une population de plus de 250 millions de personnes, n’aura pas complètement retrouvé son niveau antérieur à la pandémie. Cela signifie que ces économies auront perdu plusieurs années dans la progression du revenu par habitant.
Risques
La balance des risques penche négativement sur les perspectives régionales. Il s’agit notamment d’une aggravation de l’instabilité politique et de la violence, comme l’intensification du conflit au Moyen-Orient, de perturbations du commerce et de la production mondiale ou locale, d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques défavorables, d’un ralentissement économique mondial plus marqué que prévu et d’un risque plus élevé de défaillance des gouvernements.
Une escalade du conflit au Moyen-Orient pourrait exacerber l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. En effet, non seulement une hausse durable des prix du pétrole induite par le conflit augmenterait les prix des denrées alimentaires en renchérissant les coûts de production et de transport, mais elle pourrait aussi perturber les chaînes d’approvisionnement. Bien que les prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie aient reculé par rapport aux sommets atteints en 2022, des perturbations du commerce et de la production au niveau mondial ou local pourraient relancer l’inflation des prix à la consommation, et en particulier de ceux des denrées alimentaires, dans l’ensemble de la région.
De tels désordres, en particulier dans les secteurs minier et agricole, pourraient être provoqués par des phénomènes météorologiques extrêmes liés en partie au changement climatique. Une nouvelle intensification des conflits violents risque de faire chuter la croissance en dessous du niveau de référence et entraîner des crises humanitaires prolongées dans bon nombre des pays économiquement les plus vulnérables d’Afrique subsaharienne. Enfin, la forte augmentation des coûts du service de la dette publique dans de nombreuses économies de la région depuis la pandémie a renforcé la nécessité d’en réduire le niveau, en particulier dans les pays lourdement endettés.




Lutte contre les VBG: L’ARDN et le REMAPSEN dans la campagne « Carton rouge »

« Campagne carton rouge contre les VBG, enjeux, défis et perspectives ». Telle a été la thématique exploitée le mercredi 17 janvier par le président du Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN) lors d’un webinaire organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).

Selon son président, le Dr. Djibril Diallo, la campagne « Carton rouge » aux VBG et toutes les formes de violences et de discrimination à l’égard des femmes et des filles, a été lancée le 12 décembre 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, et sera exécutée sur une période de 12 mois.

«  Cette campagne permet de faire le point sur des progrès, des défis, de confirmer et renforcer l’engagement de tous contre les Violences basées sur le genre au niveau politique et de la mobilisation des ressources », a-t-il dit.

Pour le Dr. Djibril Diallo, le déroulement de cette campagne en Côte d’Ivoire tombe à point nommé avec l’organisation de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) car, elle permettra de toucher plus de deux millions personnes.

« Nous profitons des grands rassemblements sportifs tels que la Can, qui drainera au moins deux millions de visiteurs supplémentaires aux populations locales, sans oublier les téléspectateurs du monde entier. Cela donnera un coup d’accélérateur à la campagne. Un million de cartons et 40.000 tee-shirts ont été confectionnés pour être ventilés sur les sites pendant les séances de sensibilisations », a indiqué le président de l’ARDN aux journalistes lors de ce webinaire, avant d’insister sur le fait que les VBG ne sont pas l’apanage seul des pays africains, non plus d’une certaine catégorie socio-professionnelle, mais concerne tout le monde. A cet effet, souligne-t-il ; «  Personne n’est laissé-pour-compte, encore moins les hommes. Avec le concept de +masculinité positive+, le petit garçon doit être éduqué en ce sens dès le jeune âge, à la maison, à l’école».

S’agissant du Plan d’action de 12 mois de cette campagne, retenons qu’il y a 4 phases principales, à savoir ; Le projet de jumelage entre des mairies des Etats-Unis et celles des pays africains, l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur dont l’objectif est de favoriser la mobilité des étudiants, des enseignants et du personnel de soutien, le partenariat avec les médias pour renforcer la couverture des sujets porteurs, la promotion des investissements entre le secteur privé américain et les opérateurs économiques des pays africains.

Pour cela, l’ARDN sollicite la mobilisation de la société civile, des ministères sectoriels, des parlementaires, des agences du Système des Nations Unies, des partenaires au développement, des collectivités territoriales, du secteur privé, des réseaux de jeunes, de femmes, de leaders communautaires, des guides religieux, des forces de défense et de sécurité et surtout des médias.

«  L’ARDN aura un partenariat avec le REMAPSEN, qui contribuera à l’amplification de la campagne Carton rouge à travers les canaux, des sessions de formations et de partages d’expériences et de stages dans des médias américains, l’équipement des rédactions, la participation à des colloques internationaux », a déclaré le Dr Djibri Diallo d’un ton rassurant.

Ce qui a réjoui le président exécutif du REMAPSEN, l’Ivoirien Bamba Youssouf, qui s’est vu réconforté par ces mots, qui viennent soutenir la mission de sa structure. «  Avoir ce genre de partenariat afin de permettre aux médias de promouvoir la question de la santé et de l’environnement, c’est très capital », a-t-il confié, avant de souligner la proximité avec laquelle la santé et l’environnement sont liés, et de déclarer sa disponibilité à ce partenariat.

Soulignons que l’ARDN a déjà lancé la campagne «  Carton rouge » dans plusieurs pays d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique latine et aux Etats-Unis, en partenariat avec l’UNFPA, ONU Femmes, le PNUD/Afrique, la FIFA.

L’ARDN, qui est présent dans plus de 80 pays, est basé aux Etats Unis d’Amérique. Il évolue dans le cadre de la mise en œuvre et la vulgarisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Prince Yassa




Afrique subsaharienne : La croissance devrait grimper à 3,8 % en 2024, puis à 4,1 % en 2025

La croissance mondiale devrait fléchir encore davantage cette année dans un contexte marqué par des politiques monétaires restrictives, un durcissement des conditions financières et la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements. Une intensification du conflit au Moyen-Orient, des tensions financières accrues, une inflation persistante, une fragmentation des échanges commerciaux et des catastrophes climatiques sont autant de risques baissiers qui pèsent sur les perspectives de croissance. La coopération mondiale est nécessaire pour alléger les dettes publiques, faciliter l’intégration commerciale, lutter contre le changement climatique et réduire l’insécurité alimentaire. Parmi les économies émergentes et en développement, les pays exportateurs de matières premières continuent d’être aux prises de politiques budgétaires procycliques et volatiles. Des politiques macroéconomiques et structurelles appropriées ainsi qu’un bon fonctionnement des institutions sont indispensables pour stimuler l’investissement et la croissance à long terme de ces économies.

Perspectives globales

L’économie mondiale devrait connaître sa troisième année consécutive de ralentissement en 2024, avec un taux de croissance projeté à 2,4 %. En cause, des politiques monétaires et des conditions de crédit restrictives, un commerce mondial en berne et une faible dynamique d’investissement. Le récent conflit au Moyen-Orient a exacerbé les risques géopolitiques. La coopération mondiale est essentielle pour faire face aux niveaux élevés d’endettement, au changement climatique, à la fragmentation des échanges commerciaux, à l’insécurité alimentaire et aux conflits. Les marges de manœuvre budgétaires limitées des économies émergentes et en développement accentuent le besoin d’améliorer l’efficacité des dépenses. Une action résolue des pouvoirs publics est également nécessaire pour encourager une accélération soutenue de l’investissement.

Prévisions régionales

Les perspectives de croissance régionales sont différenciées selon l’influence des facteurs internationaux et domestiques. L’activité devrait marquer le pas cette année dans les économies émergentes et en développement d’Asie de l’Est et Pacifique (principalement en raison du ralentissement de la Chine), d’Europe et Asie centrale, et d’Asie du Sud, mais accélérer à des degrés divers dans les autres régions du monde. La croissance devrait se raffermir l’année prochaine dans la plupart des régions à mesure que la reprise mondiale se consolide. Plusieurs risques baissiers pèsent sur l’ensemble des régions : intensification des conflits, volatilité accrue des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, affaiblissement de la demande extérieure, resserrement des conditions financières et catastrophes naturelles liées au changement climatique.

Asie de l’Est et Pacifique : La croissance devrait reculer à 4,5 % en 2024 et 4,4 % en 2025. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale (a) ; Europe et Asie centrale : La croissance devrait marquer le pas à 2,4 % en 2024 avant de remonter à 2,7 % en 2025. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale (a).

Amérique latine et Caraïbes : La croissance devrait atteindre 2,3 % en 2024, puis 2,5 % en 2025. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale (a) ; Moyen-Orient et Afrique du Nord : La croissance devrait remonter 3,5 % en 2024 et se maintenir à ce niveau en 2025. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

Asie du Sud : La croissance devrait ralentir à 5,6 % en 2024, avant d’atteindre 5,9 % en 2025. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale (a) ; Afrique subsaharienne : La croissance devrait grimper à 3,8 % en 2024, puis à 4,1 % en 2025.Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.