Élection législative provinciale: l’ACP-A de Gentiny Ngobila en bonne position à Kinshasa

Après la publication des résultats provisoires des élections législatives Provinciales par la Ceni ce lundi 22 janvier, le regroupement politique Alliance des congolais Progressistes et Alliés a raflé 9 sièges, après l’UDPS Tshisekedi qui est en tête avec 14.

 

Ce regroupement politique parmi les derniers à être créer en RDC, a dû batailler durement pour séduire et convaincre les cœurs des Congolais en général et Kinois en particulier. Il a dépassé le MLC de Jean Pierre Bemba qui a 7 sièges à Kinshasa, AFDC-A de Bahati Lukwebo en compte 5, 4 AC 6 sièges, ANB 2 et AACPG 1 député provincial à Kinshasa.

 

Avec ce score, le regroupement ACP-A se classe en pole position même quant à l’élection du gouverneur de Kinshasa et des sénateurs. Malgré la sanction de son autorité morale et de son secrétaire général, l’ACP a marqué l’histoire des partis et regroupements politiques en RD Congo.

 

 

 

Jonsard Mikanda




Résultats provisoires des législatives provinciales : l’Udps Tshisekedi en tête

La Commission Électorale Nationale Indépendante vient de rendre public les résultats provisoires des élections législatives Provinciales sur l’ensemble du territoire national, au terme du scrutin combiné du 20 décembre 2023.

Il ressort de ces résultats que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, parti présidentiel s’est positionné à la tête en raflant un nombre important de siège, soit 92 sièges.

L’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, a occupé la deuxième position, avec 78 sièges, suivie de l’UNC de Vital Kamerhe, avec 20 sièges.

Il y a lieu de signaler que les partis membres de l’Union sacrée ont été sur terrain pour accorder un second mandat au chef de l’État.

Sur un total de 40.000 candidatures réceptionnées, 688 députés provinciaux occupent provisoirement les sièges des assemblées provinciales.

Ces élus provinciaux vont à leur tour élire au second degré les sénateurs et les gouverneurs des provinces. Ils ont également la mission constitutionnelle de contrôler les institutions provinciales et légiférer les édits au niveau de leurs provinces respectives.

Jonsard Mikanda




Territoriale : les bourgmestres des 24 communes de Kinshasa totalisent 12 mois sans être payés par l’Etat congolais

Nommés par Félix Antoine Tshisekedi par ordonnance présidentielle le vendredi 25 novembre 2022, les bourgmestres et bourgmestres adjoints de la ville province de Kinshasa n’ont jamais été payés par l’Etat congolais. Ces chefs des différentes municipalités de la capitale ont tenu à renouveler leur demande et solliciter l’ implication du gouverneur intérimaire de la ville province de Kinshasa Gérard Mulumba Gecoco le vendredi 19 janvier 2024. C’était lors d’une rencontre organisée par l’autorité provinciale à laquelle avait pris part les bourgmestres, leurs adjoints et aussi les chefs des quartiers.

Au cours de cette réunion qui avait épinglé plusieurs points, notamment le problème lié aux garages de fortune érigés le long des grandes artères de la capitale, l’ interminable dossier de l’insalubrité dans la ville de Kinshasa, l’épineuse question de banditisme urbain communément appelé « Kuluna » avait aussi était évoqué pour chuter par le dossier du traitement des bourgmestres et des leurs adjoints par l’Etat congolais.

Ces chefs des municipalités de la capitale ont sollicité l’implication du gouverneur de la ville pour qu’une solution soit trouvée. Le bourgmestre de Selembao qui avait aussi pris la parole, a souligné qu’en outre le problème de leur traitement, les communes de Kinshasa n’ont jamais eu les moyens de leur politique.

Gérard Mulumba Gecoco a promis de s’impliquer pour que toutes ces préoccupations soient traitées et résolues dans un temps record pour permettre à chaque entité de fonctionner normalement. L’autorité provinciale a aussi promis de doter toutes les communes des outils nécessaires pour l’exécution harmonieuse des travaux d’assainissement de toutes les municipalités de la capitale, avant d’inviter les uns et les autres à une séance de travail le jeudi prochain à l’Hôtel de ville de Kinshasa, séance à laquelle une nouvelle feuille de route doit être mise sur pied pour que la ville de Kinshasa revête sa plus belle robe d’entant.




Au croisement des cultures : La danse du lion et du loong

Beijing s’est parée cette année de ces plus beaux atours, la neige confère à la ville millénaire une atmosphère de fin d’année des plus appropriés. Certains audacieux n’hésitent pas à braver le froid hivernal pour pratiquer l’art de la danse du loong. La fluidité de leur mouvement, l’habileté dont ils font preuve, les diverses chorégraphies qu’on peut admirer laissent pantois.

Nous interpellons celui qui incarne l’âme de ce majestueux loong : M.Hu Zhiqiang, un passionné qui pratique cet art depuis une quinzaine d’années. D’après lui, la danse du loong a d’abord été populaire dans les régions côtières de Chine. En effet, les agriculteurs chinois priaient pour que les récoltes soient bonnes chaque année et organisaient ensuite une grande danse du loong. La danse du loong est généralement exécutée lors des grandes fêtes, telles que la fête du printemps et la fête de la mi-automne. Les danses traditionnelles du lion et du loong peuvent être exécutées avec des gongs et des tambours.

Cymbales, gongs, tambours produisent une musique entêtante qui d’après la légende apporte bonheur et prospérité. Les loongs possèdent de nombreuses qualités dont la puissance, la dignité, la fertilité, la sagesse… Leur apparition est spectaculaire, et comme le dit maître Hu ils sont, malgré leur apparence, bienveillants, et symbolisent le pouvoir et l’autorité.

La danse du lion quant à elle ne nécessite que deux danseurs. Ses mouvements de base se retrouvent par ailleurs dans la plupart des arts martiaux chinois. Détail intéressant pour la danse du loong, l’animal est précédé par un danseur tenant un objet sphérique qui donne l’indication des mouvements de l’ensemble.

Après une formation éclaire, il nous a été bien difficile de faire des prouesses, mais on a pu ressentir l’espace d’un instant les bienfaits de cet art traditionnel qui vous permet de sortir de votre zone de confort, de vous laisser envahir par la musique, et par-dessus tout d’entretenir une tradition qui a le mérite de surprendre et d’émerveiller son assemblée. Pour les amateurs de sensation forte, nous vous recommandons vivement d’essayer, réveillez le loong qui sommeille en vous !




Au croisement des cultures : La peinture au sucre

La culture chinoise est imprégnée d’une riche tradition culinaire, allant des plats emblématiques les plus connus, comme le canard laqué pékinois, à des gourmandises de la « street food chinoise », comme le Tanghulu, ces brochettes de fruits d’aubépine chinoise rouges glacés au caramel, la « version chinoise de la pomme d’amour » …

 

Aujourd’hui, nous nous intéressons à une sucette qui transcende la frontière entre friandise et œuvre d’art : le « Tang Hua », qui se traduit littéralement par « Peinture au sucre ».

Traditionnellement, lorsque l’on achète un « Tang Hua », on fait tourner une aiguille sur un plateau représentant différents modèles, après avoir effectué le paiement. Ainsi, le prix ne varie pas, peu importe la difficulté du sujet représenté par la peinture au sucre, qui est déterminé, en quelque sorte, par le destin.

«Le Tang Hua», ou «peinture au sucre», consiste littéralement à peindre avec du sucre, nous explique Liu Binbin, aujourd’hui gardien de ce patrimoine culturel immatériel.

« La matière première utilisée est le maltose, précise le maître-artisan, qui a plus de 20 ans d’expérience. Il est extrait du blé germé, qui est cuit à la vapeur, fermenté, pressé en jus, puis bouilli dans une marmite. L’on obtient alors un morceau de sucre. » Lorsque celui-ci est fondu dans une poêle en cuivre, la « peinture au sucre » en tant que telle peut alors commencer.

 

La « toile » ? Une planche en albâtre blanche, qui permet de refroidir le sucre rapidement, tout en créant un contraste visuel séduisant avec la couleur du sucre.

La réalisation d’une «peinture au sucre» doit tenir compte de la température du sucre, de la planche et de l’environnement.

 

Il faut aussi pouvoir réaliser le tracé du dessin en un coup de pinceau – ou plutôt de louche – un peu comme ces jeux en ligne qui nous demandent de retracer un dessin sans passer deux fois sur la même ligne.

Évoluant avec l’ère du temps, les peintures au sucre se font aussi aujourd’hui en couleurs, ou encore en 3D, qui sont autant de moyens d’innover une forme d’art vieille de plusieurs millénaires.

En effet, la peinture au sucre date de la dynastie Tang, et s’est développée sous la dynastie Song.

 

Autrefois, l’on en apercevait qu’aux foires du Nouvel An chinois, car le sucre était un produit de luxe. Aujourd’hui, si la « peinture au sucre » est devenue un produit bien plus commun, l’on est tout de même tenté de vouloir conserver ces Tang Hua comme des œuvres artistique… dont la fragilité nous oblige parfois à les déguster malgré nous.




Au croisement des cultures : L’opéra de Beijing

En se promenant dans les vieilles ruelles de Beijing, les hutong, on a l’impression de retourner plusieurs siècles en arrière, d’être baigné dans la culture traditionnelle chinoise. Et l’un des éléments fondamentaux de cette culture est bien sûr l’opéra de Beijing, dont un café très particulier en a fait son thème principal.

Le maître des lieux se nomme Liu Zhen, héritier d’une longue lignée de maîtres de l’opéra de Beijing. Il a souhaité créer ce café très spécial afin de transmettre la culture de l’opéra chinois au plus grand nombre, tout en y ajoutant des éléments de la culture moderne et occidentale.

L’opéra de Beijing puise ses racines dans l’opéra Kunqu, un art qui s’est développé il y a plusieurs siècles dans le sud de la Chine, et dont l’une des œuvres les plus célèbres, Le Pavillon aux Pivoines, a inspiré à maître Liu le nom de son café.

L’opéra de Beijing nécessite l’étude de plusieurs arts tels que le chant, l’acrobatie, la gestuelle et la peinture de visage.

La technique de se peindre le visage est un art qui remonte à plusieurs siècles. Mais avant de se couvrir le visage de peinture, il faut d’abord s’entraîner sur des masques ! Ainsi est né l’art de la peinture sur masque, un art que maître Liu a étudié pendant des années…

Chaque masque a ses propres spécificités, chaque couleur est symbolique d’un trait de caractère. Ceci afin que les spectateurs puissent reconnaître immédiatement le type de personnage.

L’opéra de Beijing se distingue par les maquillages et les tenues très colorées des acteurs. La scène est en général très dépouillée et l’accent est mis sur les costumes, les maquillages, quelques accessoires et des casques, et beaucoup de mouvements stylisés.

Pour que cet art reste vivant, il faut bien sûr qu’il soit transmis aux nouvelles générations. C’est pour cela que maître Liu a ouvert une école pour que des enfants attirés par cet art puissent l’apprendre.

Grâce à des passionnés et des professionnels comme maître Liu, la tradition de l’opéra de Beijing continue non seulement de se transmettre en Chine, mais également à travers le monde. Cet art est en effet de plus en plus populaire à l’étranger, avec des troupes chinoises interprétant des classiques sur les scènes du monde entier. Cet art fait preuve de créativité et de vitalité, ce qui le rend vivant et lui permet de s’engager fièrement dans le 21e siècle.