Evariste Ndaishimiye donne les raisons de la fermeture de leur frontière commune avec le Rwanda

En séjour à Kinshasa le weekend passé, où il était venu assister à l’investiture de Félix Tshisekedi pour son second mandat, le président burundais Evariste Ndayishimiye a expliqué les raisons qui l’ont poussé à fermer la frontière du Burundi avec le Rwanda. Il l’a fait lors d’une rencontre dimanche le 21 janvier avec les jeunes congolais. Evariste Ndaishimiye a fustigé l’hypocrisie de son homologue Paul Kagame qui abrite sur le sol rwandais, le chef de la rébellion burundaise Red Tabara. Cette rébellion mène souvent des incursions qui sèment la mort au Burundi. En sa qualité de champion de l’agenda jeunesse, paix et sécurité au sein de l’Union Africaine, le chef de l’Etat burundais a invité la jeunesse africaine à cultiver la paix.

«J’ai vu que nous avons entamé les négociations avec le Rwanda, j’ai pris plus de deux ans de négociations avec les autorités rwandaises. Les Rwandais étaient frustrés, les citoyens rwandais étaient frustrés de voir les frontières fermées. Quand nous avons ouvert volontairement, sans conditions les frontières pour montrer notre volonté de paix, les Rwandais se sont bousculés pour venir au Lac Tanganyika, ils se sont bousculés, ils étaient contents.

Alors que les leaders continuent à alimenter les terroristes, les criminels, l’état-major général des Red Tabara, se trouve bel et bien au Rwanda, et aussi les autorités ne le nient pas. Pendant plus de deux ans de négociation, j’ai envoyé les émissaires, lui aussi a envoyé des émissaires au Burundi, mais c’est de l’hypocrisie, c’est de l’hypocrisie. Alors quand ils ont organisé des tueries encore une fois dans un village tout près de Mujomba, tout près de la frontière avec la RDC, c’est là que j’ai compris. Avant je disais, le menteur il faut l’accompagner jusqu’à la porte, je l’ai accompagné, et finalement il a démontré qu’il est menteur», explique Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi.




Législative provinciale : A Kinshasa, seuls 8 partis et regroupements politiques ont atteint le seuil de représentativité fixé à 3%

La Commission électorale nationale indépendante a procédé dans la nuit de dimanche à lundi 22 janvier, à la publication des résultats provisoires de la législative provinciale. Dans la ville-province de Kinshasa, seuls 8 partis et regroupements politiques ont atteint le seuil de représentativité fixé à 3%. Il s’agit entre autres de MLC, UDPS TSHISEKEDI, ACP-A, AFDC-A, 4AC, etc.

C’est tard dans la nuit du dimanche à lundi 22 janvier que la commission électorale nationale indépendante s’est employée à rendre public, les résultats provisoires des élus provinciaux. Avant de publier les résultats provisoires des législatives provinciales, Denis KADIMA, Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante a encouragé les candidats aux législatives nationales qui contestent les résultats provisoires à saisir la cour constitutionnelle pour revendiquer leurs droits.

«Je tiens à revenir un instant sur les réactions à la suite de la publication des résultats provisoires des législatives nationales. A ceux qui contestent les résultats publiés par la CENI, je vous encourage vivement à recourir à la Cour constitutionnelle conformément aux dispositions électorales. En effet, la CENI s’est efforcée de réaliser un bon travail, mais des erreurs ne sont pas totalement à exclure. toute œuvre est perfectible, mais nous ne prétendons pas à l’absolu. Les cours et tribunaux sont là pour corriger des tels cas. Les récriminations, par les accusations sur les réseaux sociaux ou les canaux non indiqués sont tout à fait contre productifs», pense Denis Kadima, président de la CENI.

A Kinshasa, seulement 8 partis et regroupements politiques ont atteint le seuil de représentativité fixé à 3% de l’électorat, ce qui a permis à la ville d’élire 44 députés provinciaux.

«Circonscription électorale de Bandalungwa, Muyaya Katembwe Patrick (ANB), circonscription électorale de Barumbu, Amiso Yoka Lombila Bob, (AACPG), circonscription électorale de Bumbu Karombo Kilala Pepito, (ACP-A), circonscription électorale de la Gombe Lukwebo Musengo Fiston (AFDC-A), circonscription électorales de Kalamu avec deux sièges Kabasele Tubajika Mike,( UDPS TSHISEKEDI)”, indique Denis Kadima président de la CENI.

Au total 688 députés provinciaux sur les 40.000 candidats ont été proclamés dans la nuit du dimanche à lundi 22 janvier 2024 par

La commission électorale nationale indépendante. Ces résultats sont issus des scrutins combinés organisés le 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo. En ce qui concerne les résultats des conseillers municipaux, la Commission Électorale Nationale Indépendante promet de publier les résultats provisoires ce lundi 22 janvier 2024 en direct de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).




Transport en commun à Kinshasa : les prix de la course ont doublé voire même triplé

Les tarifs du transport en commun à Kinshasa ne sont plus du tout respectés. Selon les destinations, les prix de la course ont doublé voire même triplé, et chaque conducteur fixe le prix à sa manière. La grille tarifaire de l’Hôtel de Ville n’est plus respectée. Pour quitter le rond-point Lemba Super jusqu’au Boulevard du 30 Juin, la course coûtait il y a quelques temps, 1500 francs congolais contre 3500 Francs congolais actuellement. Le trajet Kintambo Magasin-UPN coûtait 1500 francs, il est passé à 2500 francs congolais. Tout ceci se fait au grand dam de la population.

Selon une enquête réalisée par l’ACP, se déplacer à Kinshasa grâce au transport en commun par le temps qui court nécessite beaucoup d’argent. Les prix ont doublé, voire même triplé. Les conducteurs ne tiennent même plus compte de la grille tarifaire de l’Hôtel de Ville. Le matin, ils fixent un prix, l’après-midi un autre et le soir aussi un autre prix. Les principales victimes de cette situation, c’est la population qui en souffre énormément.

«Avant, on payait 1000 FC pour une course de transport. Aujourd’hui, on paie 3000 FC pour quitter le centre-ville jusqu’à Sans-fils. Ce tarif peut aller à 5000 ou 6000 FC. On ne tient plus le coup», témoigne Clarisse Kibala, Habitante de Kinshasa.

Les passagers sont aux abois et ne savent plus où donner de la tête. Ils en appellent à l’intervention des autorités.

«Nous souffrons beaucoup de ce phénomène d’augmentation du prix de transport à Kinshasa. Le matin vous pouvez payer la course à 2000 FC, à midi à 3000 FC et le soir parfois c’est 5000 FC. C’est très difficile pour des gens qui quittent leurs maisons le matin et viennent en ville à la recherche de survie. C’est une situation difficile pour les gagnepetits, lorsqu’ils doivent payer le soir un tarif de 5000 ou 6000. S’il a 10.000 Francs comment peut-il nourrir sa famille ? », s’intérroge Branly Mbangu, Habitant de Kinshasa.

Les conducteurs des taxis, taxi-bus qui se sont transformés en service de l’hôtel de ville de Kinshasa chargé de la grille tarifaire évoquent certaines raisons dont l’état d’impraticabilité des routes, les embouteillages. Ils expliquent également cette anarchie par le versement journalier fixé en dollars américains par les propriétaires des véhicules.

«L’Etat a fixé le tarif de transport à 800 FC. Si aujourd’hui le tarif a augmenté à 2000 FC ou 3000 FC, c’est à cause de l’état des routes qui ne sont plus bonnes, puis la tracasserie des policiers de roulage. Tout policier de roulage qui est sur la chaussée exige toujours l’argent», pense Guy Mananga, Chauffeur taxi bus.

De l’autre côté, les conducteurs des taxi-moto disent de ne pas être concerné par la grille tarifaire de l’hôtel de Ville. En établissant cette grille, les motos n’ont pas été prises en compte.

«Logiquement le tarif d’une course à moto ne peut pas être fixe. Nous fixons le prix selon la distance à parcourir. Par exemple, je ne sais pas fixer le prix pour quelqu’un qui me demande de le déposer à Magasin. Je calcule la distance, et je fixe le prix de la course. Il n’y a pas de tarif fixe. Si le client va à l’UPN, dois-je lui demander 2000 FC ou 1000 FC ? Chez les conducteurs des véhicules taxis, le tarif est fixé, mais pas chez les taxis motos, le tarif n’est pas fixé», estime Charles Tshiteya, Conducteur taxi moto.

La grille tarifaire de transport en commun se fixe à l’hôtel de ville, entre les autorités de la ville et l’association des chauffeurs du Congo (ACCO). Selon la règle officielle, les prix du transport sont revus quand le prix du carburant augmente ou baisse de 10%. Malgré que leur association soit impliquée dans la fixation du prix du transport en commun, les chauffeurs eux ne respectent pas ce tarif. L’ACCO n’a aucun pouvoir pour les sanctionner. Ils s’en remettent aux autorités.

«L’association des chauffeurs ne réprime pas. Elle est là pour la sensibilisation et l’encadrement. La répression revient à l’autorité policière. Si nous sensibilisons un conducteur et qu’il ne nous écoute pas, c’est aux services du ministère de transport de venir arrêter les récalcitrants», souligneHenry Lisumbu, Mandataire national de l’association de chauffeurs du Congo.

L’Hôtel de Ville de Kinshasa a un nouveau locataire intérimaire. En attendant qu’il se penche sur ce dossier pour le moins épineux, les kinois eux continuent de galérer.




COVID-19 : le nombre de nouveaux cas a augmenté de 4 % du 11 décembre 2023 au 7 janvier 2024 

L’OMS a publié une nouvelle mise à jour épidémiologique de la COVID-19 sur la situation mondiale et régionale, avec des informations sur les hospitalisations et les admissions en soins intensifs, ainsi que des mises à jour sur les variants d’intérêt et les variants sous surveillance.

À l’échelle mondiale, le nombre de nouveaux cas a augmenté de 4 % au cours de la période de 28 jours allant du 11 décembre 2023 au 7 janvier 2024 par rapport à la période de 28 jours précédente, avec plus de 1,1 million de nouveaux cas. Le nombre de nouveaux décès a diminué de 26 % par rapport à la période de 28 jours précédente, avec 8 700 nouveaux décès signalés. Au 7 janvier 2024, plus de 774 millions de cas confirmés et plus de sept millions de décès avaient été signalés dans le monde.

Au cours de la période du 11 décembre 2023 au 7 janvier 2024, les nouvelles hospitalisations et admissions en unité de soins intensifs (USI) liées à la COVID-19 ont toutes deux enregistré une augmentation globale de 40 % et 13 %, avec respectivement plus de 173 000 et 1 900 admissions.

À l’échelle mondiale, JN.1 est actuellement le variant d’intérêt le plus circulant et est désormais signalé par 71 pays, représentant environ 66 % des séquences au cours de la semaine 52, contre environ 25 % au cours de la semaine 48. Sa lignée parentale, BA.2.86, est stable et représentait 7,8 % des séquences au cours de la semaine 52, contre 7,0 % au cours de la semaine 48. L’évaluation initiale du risque pour JN.1 a été publiée le 19 décembre 2023, avec une évaluation globale du faible risque pour la santé publique au niveau mondial sur la base des preuves disponi

bles.




En octroyant une large victoire à Félix Tshisekedi, les Congolais veulent d’un président fort, capable de révoquer et d’avoir un œil sur la justice (Par Moïse Musangana)

Ce samedi 20 janvier 2024, jour de l’investiture du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo après sa réélection au terme de la présidentielle du 20 décembre 2023, marque le début de son deuxième quinquennat. A l’occasion, il va décliner son programme politique qui, sur fond de la consolidation des acquis du premier mandat, se doit de répondre aux aspirations du peuple congolais clairement exprimées au travers de la large victoire qu’il lui a octroyée, soit 73,34 %, laissant ainsi sur très loin derrière lui tous ses concurrents. Membre de l’UDPS et de la Team Fatshi 20 (Equipe de campagne de l’ancien candidat N°20), le Dr Mayele est d’avis qu’en portant en triomphe le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le peuple congolais veut d’un président fort, capable de révoquer et d’avoir un œil sur la justice.

La page des élections est en train d’être tournée en RDC avec la proclamation progressive par la CENI des résultats des élections générales du 20 décembre 2023. Toutefois, celle de la présidentielle est définitivement tournée. Proclamés provisoirement le 31 décembre 2023 par la Centrale électorale, les résultats de la présidentielle ont été confirmés par la Cour constitutionnelle neuf jours plus tard, soit le 09 janvier 2024, après avoir plié les requêtes en annulation des résultats introduites par Théodore Ngoy Ilunga wa Nsenga et David Ehetshe Mpala. Pour rappel, ces résultats se déclinent comme suit : Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo vainqueur avec 73, 34 %, soit 13 215 366 voix sur 18 045 348 suffrages exprimés, contre 18,08 % (3 258 538 voix) pour Moïse Katumbi et 5,33 % (960 478) pour Martin Fayulu.

C’est donc parti pour un nouveau quinquennat ce samedi 20 janvier. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa succession, va prêter serment en tant que nouveau président de la RDC devant la Cour constitutionnelle qui en prendra acte conformément à la Constitution. Contrairement à la passation du pouvoir le 19 janvier 2018, cette cérémonie s’annonce grandiose de par le nombre de chefs d’Etat attendus, soit 18 au total contre un précédemment, et le lieu mythique qui va accueillir ladite manifestation, le Stade des Martyrs. En 2019, la prestation de serment avait eu lieu dans le jardin du Palais de la Nation. Donc, la solennité va consacrer à la fois la légitimité du nouveau président de la République sur le plan tant international que national et la communion entre lui et son peuple. Cette communion entre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le peuple congolais qui l’a élu massivement est aussi l’occasion pour le précité de prendre un engagement devant Dieu et les hommes de répondre, à travers son programme politique dont il va esquisser les grands axes, aux aspirations exprimées sans atermoiement en lui octroyant des suffrages à la soviétique.

Membre de l’UDPS et de la Team Fatshi 20, le Dr Mayele pense qu’un Congo meilleur est possible. Il est convaincu que le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a compris le message du peuple à travers la large victoire qu’il lui a octroyée, faisant ainsi du chef de l’Etat a priori redevable devant lui et non devant la classe politique appelée, du reste, à se transfigurer pour porter haut le pays. Ce peuple a donc besoin d’un président fort, à même de révoquer, d’avoir un œil sur la justice et de propulser le développement sur fond des acquis et de l’expérience du passé afin de faire du Congo un pays où il fait bon vivre et bâtir un pays plus beau qu’avant.

En dépit de sa réélection, le Dr Mayele soutient que ce n’est pas le même président de la République qui continue. C’est plutôt un nouveau président de la République qui arrive et dont la clé de réussite passe absolument par la bonne gouvernance devant allier la consolidation des acquis et les six engagements contenus dans son manifeste qui porte en fait son nouveau projet de société. Lesquels engagements se déclinent en plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, plus de sécurité pour tous, une économie plus diversifiée et plus compétitive, plus d’accès aux services de base et des services publics plus efficaces.

Ce médecin soutient que «cette bonne gouvernance, qui tient de la matérialisation effective des six engagements, passe par un bon casting et un ajustement rationnel de la praxis politique». En d’autres termes, avec qui le nouveau président de la République pense s’entourer pour réaliser son rêve et comment pense-t-il le réaliser ? Si des compétences sont recensées au sein de la Team Fatshi 20, il reste à savoir si le chef de l’Etat va limiter son regard qu’à la seule Union Sacrée de la Nation au sein de laquelle la gestion des ambitions s’annonce âpre ou va-t-il élargir l’horizon pour dénicher des oiseaux rares qui ne sont ni à gauche ni à droite, voire au centre, mais qui sont dévoués à la cause du Congo.

Une autre question, c’est celle de savoir si la RDC a besoin d’un gouvernement éléphantesque pour assouvir les ambitions des uns et des autres. Ceci expliquant cela, le Dr Mayele souligne que le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dispose d’un libre arbitre pour faire les meilleurs choix tant sur les hommes et les politiques à définir pour faire affirmer l’identité de la RDC, la mettre sur l’orbite de développement et lui faire jouer le rôle qui est le sien dans le concert des nations. Déjà, le nombre de chefs d’Etat et de délégations attendus à la cérémonie de prestation de serment dénote d’un pas effectué.