Accompagnée d’un échantillon des députés nationaux de sa plateforme politique : Fifi Masuka à l’Assemblée nationale pour se faire identifier   

Après sa brillante réélection à la Députation Nationale dans la circonscription électorale de Kolwezi, la Gouverneure du Lualaba en compagnie d’un échantillon d’autres nouveaux élus de sa plateforme politique, était ce vendredi 26 janvier au Palais du Peuple.

Dès son arrivée à l’entrée principale et dans le hall du siège de l’Assemblée Nationale, indique une dépêche parvenue à notre rédaction, elle n’est pas passée inaperçue. Plusieurs compatriotes l’ont ovationné.

Le visage rayonnant toujours de son sourire, la Députée Nationale Masuka Saini et ses collègues se sont dirigés au Secrétariat de la Chambre Haute du Parlement pour s’acquitter de leur devoir légale, à savoir se faire identifier comme nouveaux élus.

Au sortir du lieu, celle que plusieurs Lualabais appellent affectueusement fille aînée de l’union sacrée de la nation a été accompagnée par des compatriotes qui lui exprimaient leur admiration.

C’était encore l’occasion pour la Gouverneure Masuka de remercier la population de la ville de Kolwezi de l’avoir réélue massivement à la Députation Provinciale.

Pour Masuka Saini, la valeureuse population de Kolwezi et celle de tout le Lualaba seront la raison de sa motivation à donner le meilleur d’elle-même pour le bonheur de tous.




A Kinshasa : Le rond-point des Huileries se modernise 

Depuis quelques jours déjà, le rond-point des Huileries, dans la commune de Lingwala change de visage. Au fur à mesure que les travaux avancent, cette célèbre place de Kinshasa se modernise. Dans cet espace public, les ouvriers qui y travaillent ont planté la pelouse, tracer des allées pour permettre une bonne circulation des personnes et des véhicules. Les travaux qui s’effectuent à cet endroit sont appréciés par les Kinois, qui ont aussi adressé quelques recommandations au gouverneur de la ville.

Le rond-point des Huileries a longtemps été abandonné. Peu à peu, il s’est transformé en un parking des taxis, bus ainsi que des motos taxis. Depuis une semaine, l’une des célèbres places de la capitale est devenue un chantier. Les bruits des marteaux, des bêches et autres outils de construction se noient dans les vrombissements des moteurs des engins roulants. On y plante la pelouse, des fleurs, des jeunes arbustes. Dans le même temps, des banquettes sont posées. Ces travaux d’embellissement sont exécutés à l’initiative du gouvernement provincial de Kinshasa. Moïse Tshiloyingila est coordonnateur de la municipalité de Lingwala et supervise ce chantier dont il se félicite.

«On a commencé ici depuis vendredi passé, je peux dire 6 jours, regarde ce qui s’est produit là. C’est question de volonté, on veut transformer l’endroit par rapport à ce qui était avant. Là il y a l’électrification qui va commencer, et puis on continue avec la pelouse et aussi avec les fleurs», pense Moïse Tshiloyingila, Coordonnateur de la municipalité de Lingwala.

Pour combattre l’insécurité qui régnait à cet endroit à cause de l’obscurité, des poteaux de lumière vont également être installés.

«On va mettre la lumière ici. La lumière va permettre à ce que les jeunes gens qui ont l’habitude de voler et faire les histoires ici pendant la nuit, il y en aura pas, parce que tout le monde va commencer à les voir. Mais aussi, si une personne fait tomber quelque chose, un stylo ou un téléphone, même son portemonnaie pendant la nuit, il y aura facilité de le prendre. Parce que quand il n’y a pas d’électricité la nuit, il y a une facilité aussi que les Kulunas (bandits en lingala) puissent faire du n’importe quoi», note Moïse Mushega, Chef ingénieur en électricité à l’organisation pour le développement technologique.

Où garer les véhicules ?

Tout en saluant l’exécution de ces travaux qui vont transformer l’image de cet endroit considéré comme l’un des carrefours le plus fréquentés de la capitale, ce conducteur de taxi se demande comment ils vont s’y prendre pour garer leurs véhicules dès lors que c’est ici où ils déposaient ou embarquaient leurs clients.

«Ce qu’ils ont fait ici, c’est bien. Nous voulons que le pays devienne propre pour tout le monde. Mais, notre grande difficulté est que, nous, nous sommes des conducteurs de taxis, nous aimons qu’il y ait de l’ordre, parce que quand nous étions à l’intérieur du rond-point huilerie, ça faisait en sorte que la circulation soit normale. Mais, actuellement nous devons être en dehors du rond-point. Comme ça, je viens de l’Assanef, en venant ici, j’étais surpris de trouver cette clôture. Cela m’a poussé à mal stationner et cela empêche la circulation dernière moi. Je ne sais pas ce que pense l’autorité, mais ce rond-point est aménagé pour que les passants viennent s’asseoir, c’est normal. Mais pour nous les conducteurs, comment allons-nous stationner?”, s’interroge Guélord Luamba, Conducteur de Taxi.

Qu’à cela ne tienne, la population n’est pas restée indifférente à ces travaux. Benjamin Nzondo habite la commune de Lingwala. Il se réjouit de tout ce qui se fait à ce rond-point.

«Les travaux qui se font ici au rond-point Huileries, n’est pas mal. Je suis ravi de voir de telles idées, et je suis également content de la qualité du travail qui se fait ici. Je vois que l’autorité est présente en train de suivre de près le déroulement des travaux».

Des nombreux chantiers entrepris par le gouvernement provincial à Kinshasa sont encore inachevés. Les kinois souhaitent que tous les chantiers aillent jusqu’au bout pour la capitale de la RDC redevienne propre.




Quel est le rôle des conseillers communaux ?

Le rôle à jouer par les conseillers communaux dans les entités décentralisées en République démocratique du Congo n’est pas connu par la majorité de la population congolaise. Longtemps négligée, l’élection des conseillers communaux a été programmée lors des derniers scrutins combinés du 20 décembre 2023. Intellectuels, tout comme les moins instruits, déjà habitués avec les députés nationaux et provinciaux, ont du mal à expliquer exactement le rôle des conseillers communaux, pourtant ils ont voté pour eux au mois de décembre dernier. Approché par les reporters de l’Agence congolaise de presse (ACP), un parlementaire et professeur du droit à l’Université de Kinshasa, explique le rôle et le fonctionnement des conseils municipaux dans la capitale et dans les différentes provinces de la RDC.

Le 20 décembre dernier les congolais ont voté non seulement pour le président de la République, les députés nationaux et provinciaux, mais aussi pour les conseillers communaux. Inscrit dans les lois du pays lors de l’avènement de la troisième république en 2006, après trois cycles électoraux de 2006, 2011 et 2018, l’élection des conseils communaux s’est déroulée pour la première fois, au mois de décembre dernier. Dans les rues de Kinshasa, la question de savoir le rôle de ces élus communaux, met à nu l’ignorance de la majorité de la population congolaise sur cette question.

« Il peut faire le suivi de notre condition de vie. Nous vivons dans des mauvaises conditions, même là où nous faisons nos activités, nous sommes soumis aux tracasseries, nous vivons dans la souffrance», explique Shana Luwawu, habitant de Kinshasa.

Certains semblent être proches de la réponse, mais manquent visiblement beaucoup d’éléments de compréhension sur le rôle des conseillers communaux.

«Ils sont là pour travailler à la commune car c’est à la commune où la population est géré c’est nous qui leur avons mis là pour qu’ils travaillent pour nous, pour que le pays soit stable et que le peuple aussi vive bien. Mais, quand nous leurs donnons ce pouvoir, nous constatons qu’ils ne savent pas ce qu’il en fait», pense Louis Mazunda, habitant de Kinshasa.

23 prérogatives pour les conseillers communaux

Jacques Djoli est professeur de droit. Partant de la loi portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l’État et les provinces, il explique que les conseillers communaux sont les membres de l’organe délibérant de la commune appelé conseil communal.

Ils ont 23 prérogatives parmi lesquels : l‘entretien des voies, l’aménagement, l’organisation et la gestion des parkings ; l‘entretien des collecteurs de drainage et d’égouts; l’éclairage public communal; l’aménagement, entretien et gestion des marchés publics d’intérêt communal; l’initiative de création des crèches, des écoles maternelles, primaires, secondaires, professionnelles et spéciales, conformément aux normes établies par le pouvoir central.

Si en province les villes auront au-delà des conseils communaux des conseils urbains, ce n’est pas le cas à Kinshasa qui est une ville avec le statut de province, a précisé le professeur Djoli.

« La ville de Kinshasa est composée de 24 communes et ces 24 communes constituent les entités de base de ce qu’est la ville de Kinshasa. Mais, la ville de Kinshasa n’est pas une municipalité comme tous les autres chefs-lieux des provinces qui sont dirigés par des maires, des maires-adjoints assistés des conseils urbains et des conseils exécutifs urbains. Kinshasa est dirigée par un gouverneur de la province, élu par-là l’ assemblée provinciale, et ce gouverneur de province comme dans toutes les autres provinces, dispose d’un gouvernement provincial qui est responsable devant l’ assemblée provinciale. Donc, c’est la spécificité et la particularité de la ville de Kinshasa par rapport aux autres chefs-lieux des provinces qui eux (ces chefs-lieux) des provinces sont dirigés par des maires élus par des conseils urbains de ces villes-là», souligne-t-il.

Les conseillers communaux sont des grands électeurs, ce sont eux qui vont élire les bourgmestres et les conseillers urbains. Ces derniers voteront les maires et leurs adjoints. Ces élus locaux seront pris en charge par l’État au même titre que les élus nationaux et provinciaux.

« Il existe dans la constitution au vu de l’article 181, il est institué une caisse nationale de péréquation. Et cette caisse nationale de péréquation est alimentée par le trésor public à concurrence de 10% de la totalité des recettes à caractère national et régional… Mais cette institution tarde à se mettre en place, parce qu’en fait une banque publique d’investissement, qui, avec le FPI, et les autres qui doivent permettre aux entités décentralisées d’accéder aux finances qui peuvent leurs permettre de lancer alors ce programme comme nous avons dit, de drainage de curage», poursuit Jacques Djoli, professeur de droit.

En République démocratique du Congo, les élections locales n’ont été organisées que dans les chefs-lieux des provinces. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, ce n’est pas une première expérience pour le pays qui a déjà organisé les élections avant l’indépendance et pendant la deuxième république. Après plusieurs décennies, ces nouveaux élus doivent faire preuve de bonnes réalisations en faveur des populations pour bénéficier de la confiance de la population qui souhaite que les institutions du pays soient réellement à leur service pour le bien-être de tous.




Création du PCR : La classe politique reste divisée

La création du pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), structure mise en place par certains leaders de l’Union Sacrée pour la Nation suscite certaines suspicions au sein de la plateforme présidentielle. Si pour les initiateurs de cette structure, c’est pour soutenir la vision du chef de l’État, les autres membres voient en ces leaders politiques, la recherche effrénée des postes importants dans le prochain gouvernement. L’Agence congolaise de presse (ACP) a approché les deux camps pour en savoir un plus.

Après quelques jours de l’investiture du président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, une sorte de tension est observée au sein de l’Union Sacrée, regroupement politique ayant soutenu sa candidature à l’élection présidentielle du 20 décembre dernier. C’est à cause de quatre partis et regroupements politiques de l’Union Sacrée qui ont créé une structure dénommé « Pacte pour un Congo Retrouvé », PCR. Les leaders politiques qui ont signé l’acte de création de cette plateforme politique sont en autres : Vital Kamerhe, Jean-Lucien Busa, Julien Paluku et Kanku Shiku.

Le BUREC de Julien Paluku est signataire de la création du PCR. Son communicateur Assani Longe rassure que leur structure va continuer d’être membre de l’union sacrée pour la nation afin de soutenir la vision du chef de l’État. Selon lui, le PCR est un cadre de réflexions pour soutenir le programme du Chef de l’Etat pendant ce deuxième mandat.

« Vous devez savoir que le PCR (Pacte pour un Congo Retrouvé) est animé par un certain nombre d’acteurs politiques, notamment Vital Kamerhe, Jean-Lucien Busa, Julien Paliku et Tony Kanku, qui soutiennent tous mordicus la vision du président de la République, celle de mener une refondation de ce pays, afin d’avoir des une RDC prospère, une oasis de paix.

Ils se sont mis d’accord dans cadre de réflexion au sein de l’Union Sacrée qui est une personnalité morale pour réfléchir sur comment mettre en pratique toutes cette belle vision du président de la République dans un programme. Donc, nous demeurons toujours dans l’Union Sacrée, mais nous avons créé un cadre de réflexion pour tabler sur les grandes questions, les valeurs, les objectifs que le président de la République, son Excellence Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est fixé comme défis», explique-t-il.

Non à la guerre de positionnement

La création du Pacte pour un Congo Retrouvé n’a pas plu aux autres membres de l’Union Sacrée qui digèrent mal la naissance de cette nouvelle structure dans l’espace politique congolais. Ils estiment que le PCR veut se lancer dans une guerre de positionnement politique pour gagner des postes au prochain gouvernement. L’AFDC-A de Modeste Bahati, membre du présidium de l’Union Sacrée, dénonce une forme de chantage de la part des cadres du PCR en vue de la formation du futur gouvernement.

« Nous ne pouvons tolérer le dédoublement au sein de l’Union Sacrée. On ne peut pas aussi accepter le chantage au Président de la République pour arracher à tout prix l’ordonnance d’un informateur ou d’investiture d’un premier ministre. On doit attendre à ce que le Chef de l’Etat dans son pouvoir discrétionnaire nomme un informateur qui puisse identifier la majorité au sein de l’assemblée nationale. Donc, aujourd’hui au niveau de la majorité à l’hémicycle, dire que nous sommes là pour chercher à proposer les idées au Président de la République, c’est un faux fuyant. Le Congo dont on est en train de parler est un Congo retrouvé. Si nous avions perdu la République Dominicaine du Congo, le Congo aujourd’hui renaît avec la présence du Président de la République depuis qu’il est au pouvoir. Nous avons aujourd’hui un nom sur le plan international», Me Bazin Mpembe, cadre de l’AFDC et Alliés, membre de l’USN.

Les analystes de la scène politique congolaise inscrivent ces tractations politiques dans la perspective de la formation du prochain gouvernement et même pour des élections de 2028, en République démocratique du Congo.

« C’est une stratégie de gestion d’une plateforme de plus de 300 partis politiques. C’est mieux d’avoir des regroupements politiques. Je crois que le ton a été donné par le PCR. En deuxième temps, il y a une sorte de précipitation. Regardez la réaction du secrétaire général de l’Udps ! Aussitôt après la sortie officielle de cette plateforme, il a vite consulté les autres animateurs du présidium de l’Union Sacrée. Ça montre qu’il y a en quelque chose ou un effet de surprise au sein de l’Union sacrée», pense Joseph Kongolo, analyste politique.

Cette prise d’armes au sein de la majorité au pouvoir intervient au moment où la population congolaise dans son ensemble attend impatiemment la sortie du prochain gouvernement pour réaliser les engagements du chef de l’État à travers les 6 piliers évoqués lors de son discours d’investiture le 20 janvier dernier. Les acteurs politiques doivent savoir gérer leurs ambitions pour privilégier cette fois-ci l’intérêt du peuple congolais afin de permettre à la République démocratique du Congo de faire un grand pas vers l’émergence.




Début du procès du 1er lot des présumés criminels “Kuluna” arrêtés dans les différents bouclages 

Transféré devant la justice congolaise le 22 janvier 2024, le premier groupe composé de 65 présumés criminels communément appelés Kuluna ont comparu à leur première audience ce vendredi 26 janvier 2024 devant le Tribunal Militaire de Garnison de Kinshasa Gombe dans une séance foraine organisée dans l’enceinte de l’immeuble de la Territoriale, dans la commune Lingwala.

Pour cette première audience, le Tribunal Militaire de Garnison de Kinshasa Gombe a procédé à l’identification de tous les prévenus qui étaient tous assistés de leurs avocats. A cette même occasion, le Tribunal Militaire a signifié à chaque présumé le motif de son arrestation. Tous sont poursuivis pour avoir commis les actes de terrorisme.

Faute de temps, le Tribunal a renvoyé la prochaine audience pour ce samedi 27 janvier au même lieu. Sur les 65 dossiers, seuls 28 ont été traités. A noter que 289 Kulunas ont été neutralisés par la police nationale congolaise à Kinshasa, la nuit du 14 au 15 janvier dernier lors des bouclages organisés dans trois communes de la capitale congolaise, à savoir Ngaliema, Mont Ngafula et Masina. Les présumés criminels ont été transférés ce lundi 22 janvier 2024 à la prison de Ndolo. Ces hors la loi sont poursuivis pour terrorisme urbain, kidnapping, vol à mains armées.