La législature 2024-2028: L’Assemblée nationale installe son bureau d’âge

Au cours de la session extraordinaire inaugurale de la législature 2024-2028 à l’Assemblée nationale de ce lundi 29 janvier 2024 au Palais du Peuple à Kinshasa, les membres du bureau provisoire de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo sont officiellement installés. Il s’agit de Christophe Mboso Nkodia (81 ans), président-doyen d’âge, et de Serge Bahati (28 ans), Moïse Aje Matembo Ntoto (27 ans), deux secrétaires les moins âgés de tous les élus. C’est dans l’esprit de l’article 114 de la Constitution qui stipule : « Chaque Chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire le quinzième jour suivant la proclamation des résultats des élections législatives par la Commission électorale nationale indépendante, en vue de l’installation du Bureau provisoire dirigé par le doyen d’âge assisté des deux moins âgés, pour la validation des pouvoirs; l’élection et l’installation du Bureau définitif; l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur ».

Au cours de la séance plénière inaugurale de la nouvelle législature 2024-2028, les députés nationaux proclamés provisoirement élus le dimanche 14 janvier 2024 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ont eu l’occasion non seulement de renouer avec le chemin de l’hémicycle pour les réélus, mais aussi de découvrir l’ambiance des plénières, ce qui fera désormais partie de leurs quotidien durant les cinq années à venir. Pour cette session extraordinaire, outre l’identification et l’installation des membres du bureau provisoire par le secrétaire général de l’Assemblée nationale et la validation des pouvoirs des députés, les enjeux ont tournés principalement autour de l’élaboration du règlement intérieur de la chambre basse du Parlement. Et avant l’élection des membres du Bureau définitif, la chambre du parlement devra attendre la fin du contentieux électoral traité par la Cour Constitutionnelle.

 

Christophe Mboso, Aje Matembo Toto Moïse et Serge Bahati au bureau d’âge

Après le plébiscite de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, réélu avec 73,47% selon les chiffres de la Cour constitutionnelle, la quatrième législature de la troisième république, les enjeux sont donc :

*L’identification et l’installation des membres du Bureau provisoire par le Secrétaire Général de l’Assemblée nationale ;

*La validation des pouvoirs des députés nationaux ;

*L’élaboration et l’adoption du règlement intérieur de la chambre ;

*L’élection et l’installation du Bureau définitif de l’Assemblée nationale.

 

Avec des résultats provisoires des législatives nationales favorables à l’Union sacrée de la nation, le garant du bon fonctionnement des institutions devrait bénéficier d’un soutien parlementaire plus confortable qu’à son premier mandat dominé au sortir des élections de 2018, par le front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

Au cours de cette session extraordinaire l’on effectuera l’identification de la majorité parlementaire, une étape cruciale pour calculer la répartition des postes au sein du Bureau définitif. A cette étape, il va nécessite la nomination d’un informateur par le Président de la république ainsi que la signature de la déclaration d’appartenance à l’opposition ou à la majorité parlementaire.

Le premier bureau est composé de trois membres, le plus âgé selon les données de la CEN et deux benjamins dont le moins âgé est désigné Questeur et l’autre Rapporteur, est le bureau d’âge. Christophe Mboso né le 7 août 1942 (81ans), président sortant du bureau définitif de l’Assemblée nationale, est le doyen d’âge et président de fait de ce bureau. Il sera assisté de Aje Matembo Toto Moïse né le 18 juin 1997 (26 ans), Questeur, et de Serge Bahati, né le 6 novembre (27 ans 1996), Rapporteur.

L’élaboration du Règlement intérieur est confiée à une commission spéciale et temporaire, désignée par le Président du bureau d’âge. Cette commission a pour mission de préparer la mouture de ce texte régulateur de la vie au sein de la chambre et la proposition sera débattue et adoptée en grande plénière.

Quant au Bureau définitif, il est constitué de sept membres respectant l’équilibre géopolitique, à savoir le Président, le premier vice-président, le deuxième vice-président, le Rapporteur, le Rapporteur adjoint, le Questeur, et le Questeur adjoint. Ces membres sont élus selon un calendrier électoral proposé par le Bureau provisoire et adopté par la plénière de l’Assemblée nationale.

 

Willy Makumi Motosia




Près de 7 milliards Usd engrangés: La Rdc salue la réévaluation du contrat chinois

“Rééquilibrage du contrat chinois : chiffres clés, autres avantages obtenus par la Rdc et désenclavement”, c’est le thème d’un briefing presse tenu ce lundi 29 janvier à Kinshasa. Ceci, parce que grâce à la renégociation de la Convention, signée en avril 2008 entre la République démocratique du Congo et la République populaire de Chine, visant les infrastructures contre les mines, la Rdc a réussi à obtenir une enveloppe de 7 milliards de dollars en raison de 624 millions de dollars que la société Sicomines (Sino-congolaise des mines) est appelée à verser chaque année à la Rdc.

Pour ce faire, quatre intervenants étaient alignés pour la circonstance, en l’occurrence le ministre d’État en charge des Infrastructures, travaux publics et reconstruction, Alexis Gisaro Muvunyi, l’Inspecteur Général des Finances, chef de service Jules Alingete Key, le Directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat chargé des questions économiques et financières André Wameso, et logiquement le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe à la modération.

Tout juste après son mot d’introduction, le porte-parole du gouvernement a rappelé succinctement les points saillants de la dernière réunion du Conseil des ministres, avant de situer le contexte du thème choisi pour le briefing du jour. À propos, il a informé que la RDC est parvenue à engranger une bagatelle somme de 7 milliards de dollars grâce à la renégociation du contrat chinois. Cette enveloppe extrabudgétaire sera essentiellement consacrée à la construction des infrastructures, notamment routières dans le cadre du PDL-145T. Puis, il a accordé successivement la parole à tous les intervenants en commençant par le ministre d’État, préséance oblige.

Alexis Gisaro Muvunyi, ministre d’État en charge des ITPR a d’abord fait un rappel historique de la Convention de collaboration dite contrat chinois signé en avril 2008 entre la RDC et un groupement d’entreprises chinoises visant l’échange des mines contre les infrastructures. 15 ans après, on s’est rendu compte que les choses n’allaient pas comme prévu. C’est pourquoi le Président de la République avait recommandé de se pencher le dossier afin de proposer des pistes de solution.

Après évaluation, la partie congolaise a découvert qu’en 15 ans, la RDC n’a bénéficié que de 822 millions de dollars seulement qui ont été affectés aux infrastructures. Ce qui est largement en deçà de 3 milliards de dollars dont le pays devrait bénéficier. D’où il fallait que les parties se retrouvent pour évaluer. Principe que la partie avait trouvé normal et fondé dans un contrat.

Ainsi, après renégociation, on a convenu que la somme de 7 milliards USD soit octroyée à la RDC, fruit de la production de la Sicomines, en raison de 624 millions de dollars par an. Cette enveloppe sera essentiellement allouée aux infrastructures, en priorité à la construction, modernisation (asphaltage) et entretien des routes nationales.

Prenant la parole, Jules Alingete Key a informé que c’était dans le cadre de contrôle routine qu’on mène régulièrement dans les entreprises et services publics ainsi que celles d’économie mixte, que l’IGF a découvert des monstruosités dans le contrat chinois, lequel ne profitait nullement à l’État et peuple congolais. Quelques individus s’étaient arrangés pour en tirer le maximum des dividendes au détriment de l’intérêt général. C’est ainsi que le barrage de Busanga qui devrait être le fruit du contrat était présenté comme un ouvrage privé de la partie chinoise. Beaucoup de choses n’allaient pas comme il se devait.

Informé de la situation, le Président de la République avait décidé que les choses soient tirées. Raison pour laquelle une Commission d’experts a été mise sur pied, composée des membres de la présidence, primature, plusieurs ministères et services publics concernés en vue de procéder à la réévaluation dudit contrat.

Pour ne plus retomber dans les erreurs du passé, les deux parties ont convenu de se retrouver chaque année au mois de juin pour faire l’évaluation.

À son tour le Dircaba du chef de l’Etat chargé des questions économiques et financières qui avait conduit l’équipe de la présidence a fourni les détails techniques de la renégociation en se félicitant des conclusions auxquelles les deux parties sont parvenues.

André Wameso a indiqué que beaucoup de choses échappaient au contrôle de l’État congolais. Grâce à la revisitation du contrat, on a corrigé les détails pour que chaque partie se retrouve dans le partenariat qui lie désormais les deux États, à savoir la République démocratique du Congo et la République populaire de Chine.

L’Avenir




Kinshasa: Les nouveaux élus provinciaux sont attendus à la séance d’ouverture le 5 février 2024.

Les députés provinciaux de la ville de Kinshasa nouvellement élus sont invités à prendre part le 05 février prochain à la séance d’ouverture de la session extraordinaire du début de la législature.

 

Dans une communiqué officiel signé depuis le 26 Janvier 2024, le président du bureau sortant renseigne que cette séance inaugurale sera présidée par le secrétaire provincial de l’APK.

 

“Conformément aux dispositions de l’article 15 de la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant Principes fondamentaux relatifs à la libre administration des Provinces, le Bureau de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa invite tous les Députés provinciaux de la Ville de Kinshasa provisoirement élus le dimanche 21 janvier 2024, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), de prendre part à la séance d’ouverture de la session extraordinaire du début de la législature 2024-2028 qui aura lieu à son siège, le lundi 05 février 2024, sous la présidence du Secrétaire Provincial de l’Assemblée provinciale de Kinshasa” a écrit Godé Mpoyi.

 

Derick Katola




Conservateur du Musée national des beaux-arts de Chine : les échanges culturels profiteront à l’exploration et à la création continues des peuples qui aiment la paix et la beauté

L’année 2024 marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, ainsi que l’Année Chine-France du tourisme culturel. À cette occasion, Wu Weishan, conservateur du Musée national des beaux-arts de Chine, a accordé une interview exclusive à CGTN Français. Il a parlé du rôle de l’art dans la promotion de la culture, des mesures concrètes mises en œuvre du musée pour promouvoir les échanges culturels entre la Chine et la France, ainsi que ses souhaits et de ses attentes pour les futurs échanges et coopération entre les deux pays dans le domaine culturel. Selon lui, les échanges culturels entre la Chine et la France ne se développeront que dans une meilleure direction, et profiteront à l’exploration et à la création continues des deux peuples qui aiment la paix et la beauté.

Dans le processus de développement de la société humaine, différentes régions ne se développent pas de manière synchronisée du fait de leurs différences culturelles et de leurs environnements géographiques respectifs, etc. Mais elles ont une similitude, c’est le vrai, le bien et le beau. Le vrai est la vérité de la vie et de l’émotion. C’est aussi l’expression réelle des artistes sur le monde et leur psychologie subjective. « Grâce à l’art, nous pouvons toujours trouver notre propre valeur de vie et la poursuite de l’idéal dans les œuvres. L’art est donc un très bon moyen pour réaliser des échanges culturels et émotionnels et améliorer la compréhension mutuelle », a souligné Wu Weishan.

Il pense que la Chine devrait faire connaître à davantage de personnes des œuvres représentatives d’artistes chinois de l’antiquité jusqu’aux temps modernes, afin qu’ils comprennent l’art chinois. « C’est ce que nous devrions faire aujourd’hui. » À mesure que la société chinoise continue de se développer et que son statut dans le monde s’élève de plus en plus, les gens accorderont de plus en plus d’attention à la culture chinoise. À l’avenir, les grands artistes chinois et l’excellent art national chinois brilleront sûrement dans le monde.