Quand le Polisario alimente les réseaux pédophiles catalans en prostituant les enfants des camps

La police nationale espagnole a arrêté, mardi 23 janvier, un pédophile présumé dont le nombre de victimes identifiées, 70, n’a d’égal que ses affinités avec des membres du Polisario. D’ailleurs, parmi ses proies, figurent au moins 7 enfants issus des camps de Tindouf, envoyés en Espagne soi-disant pour des vacances.

Le programme porte le nom cynique de «Vacances en paix», mais il n’a de vacances que le nom, et la paix, ses très jeunes et innocentes victimes n’en connaîtront certainement plus jamais. C’est ainsi que sept enfants issus des camps de Tindouf ont été les proies d’un pédophile catalan qui, derrière le masque de la défense du «peuple sahraoui», cachait une perversion pédophile qui ciblait, en l’espèce, les enfants séquestrés dans les camps du mouvement séparatiste en territoire algérien.

Le scandale a éclaté mardi 23 janvier quand la police nationale espagnole a arrêté, à Argentona, dans la province de Barcelone, Miguel Nieto, un enseignant qui plus, sur qui pèsent de lourdes accusations de pédophilie. Militant de gauche connu pour son soutien aux thèses séparatistes du Front Polisario, l’homme agissait notamment dans le cadre de l’Initiative pour la Catalogne Verts (en catalan: Iniciativa per Catalunya Verds – ICV), un parti d’inspiration néo-communiste et écologiste, fondé en 1987 et dissous en 2019.

Sous couvert d’aide aux enfants et de militantisme, Miguel Nieto a fait au moins 70 victimes identifiées. Les services de police ont trouvé en sa possession des photographies, des vidéos et des échanges téléphoniques à caractère sexuel avec des mineurs. Il a collaboré dans cinq écoles de la zone métropolitaine de Barcelone et dans des activités de loisirs ainsi que des camps d’été et de printemps pour enfants et jeunes de 6 à 18 ans, indique le quotidien à grand tirage El Mundo.

Parmi ses proies, figurent, d’après nos informations, au moins sept enfants sahraouis issus des camps de Tindouf et ayant bénéficié de «Vacances en paix». Une information que confirme par ailleurs le quotidien El País.

«Vacances en paix» est un programme d’estivage des enfants des camps de Tindouf organisé annuellement depuis 1988 par le prétendu ministère de la Jeunesse et du Sport de la pseudo-RASD, et ce, en collaboration avec un collectif d’associations espagnoles acquises aux thèses séparatistes. Il consiste en l’envoi dans ce pays de centaines d’enfants âgés entre 8 et 12 ans pour y passer des «vacances». Sans le consentement de leurs familles. Le tout avec la connivence de représentants du Polisario en Espagne.

Le pédophile, un fervent défenseur des thèses séparatistes, était au demeurant lié d’amitié avec le représentant du Front Polisario à Barcelone, Abidine Bouchraya. Les enfants sont ainsi placés auprès de familles d’accueil et leur frais de voyage, d’hébergement et de nourriture sont pris en charge. Ceci, en plus d’une aide matérielle qui leur est octroyée. Les familles en question sont constituées de membres des comités de soutien au Polisario.

Le professeur agissait avec la complicité de son ex-compagne, l’ancienne conseillère à la culture de la mairie d’Argentona, Àngel Puig, accusée d’avoir été témoin des relations du principal arrêté avec des mineurs. Un ancien étudiant, avec qui il aurait partagé du matériel pédophile, a également été arrêté. Actuellement en détention préventive, le principal suspect est accusé de corruption de mineurs, pédopornographie, agressions sexuelles et «grooming», une pratique par laquelle des adultes se font passer pour des mineurs sur Internet – à travers des applications destinées aux gamers.

Selon la police, Miguel Nieto a utilisé sa propre maison pour inviter des mineurs à dormir après avoir préalablement gagné leur confiance. Puis, il a abusé d’eux, les a photographiés et a filmé leurs relations, profitant même du sommeil des enfants pour les agresser sexuellement. La police nationale a également confirmé que l’accusé s’était rendu dans différentes régions de l’Espagne et même à l’étranger pour commettre des actes similaires. L’enquête reste ouverte afin d’identifier d’autres victimes éventuelles, et d’autres arrestations dans l’entourage du professeur arrêté ne sont pas exclues, indique pour sa part le quotidien La Razón.

Par Tarik Qattab




Procès de 65 présumés “Kuluna” : L’affaire ce poursuit ce samedi au ministère de l’Intérieur

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Me Peter Kazadi Kankonde, fait de la lutte contre l’insécurité dans le pays son cheval de bataille. Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a ouvert, vendredi 26 janvier 2024 dans l’enclos de son Ministère, l’audience publique contre les bandits urbains communément appelés “Kuluna”.

L’audience de ce jour a consisté à l’identification des prévenus, soixante-cinq (65) au total.

Le Tribunal a renvoyé l’audience à ce samedi 27 janvier, pour poursuivre l’identification d’autres prévenus.

Il a été retenu contre ceux qui ont été identifiés aujourd’hui la même infraction de « terrorisme». Il sied d’indiquer que ces présumés Kuluna se font assister par une défense organisée dans un collectif.




Rapport final du contrôle citoyen de l’utilisation des fonds alloués aux élections en Rdc : « Le contenu et les conclusions de l’étude relèvent de la responsabilité exclusive du CREFDL et non de DRI »

Dans un rapport publié en décembre 2023 et intitulé : « Rapport final du contrôle citoyen de l’utilisation des fonds alloués aux élections en Rdc. Crédibilité budgétaire et transparence des Marchés publics », le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a prétendu qu’il a bénéficié de l’appui de l’ONG allemande Democracy Reporting International (DRI), pour mener cette étude comparative sur le budget et le système de passation des marchés publics dans le cadre des opérations électorales 2016-2019 et 2021-2024.

C’était sans compter avec la mise au point de DRI qui tient à préciser que le contenu et les conclusions de l’étude relèvent de la responsabilité exclusive du CREFDL, comme pour tous les documents produits par l’un ou l’autre de ses partenaires. Ils ne reflètent pas nécessairement les points de vue de DRI ou de ses bailleurs de fonds. Le rapport issu des investigations retrace les faits suivants:
Un communiqué publié à cet effet et signé par Nicola Schmidt, Directrice Exécutive Democracy Reporting International renseigne que dans le cadre de son projet “Projet d’Appui à la Coalition pour l’Observation Nationale des Elections au Congo (PACONEC)”, DRI a travaillé en partenariat avec des plateformes de la société civile congolaise pour doter les organisations bénéficiaires des compétences et des ressources nécessaires pour observer et analyser tous les aspects du processus électoral de manière professionnelle, y compris le suivi des médias pendant la campagne et les dépenses publiques en matière électorale. Ce projet est soutenu par l’Union européenne dans le cadre de son « Instrument pour le voisinage, le développement et la coopération internationale » et par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.
« Le projet a notamment appuyé la mission citoyenne d’observation électorale “Regard citoyen” qui a observé l’ensemble des opérations électorales menées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), depuis la révision du fichier électoral jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des scrutins du 20 décembre 2023 », indique le même document.
Et d’ajouter que dans le cadre de cette observation citoyenne, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), partenaire de PACONEC, a procédé à un contrôle et à une analyse minutieuse des dépenses publiques en matière électorale, donnant lieu à la publication d’un « Rapport final de l’audit citoyen des marchés publics de la CENI ». DRI respecte pleinement l’expertise et l’indépendance de ses partenaires dans leur travail et leur analyse.




Afcon : La Rdc donne le coup d’envoi à des rêves de football, alors que les conflits et le changement climatique provoquent la faim

Les résidents du camp de déplacés de Bulengo, dans le Nord-Kivu, en RDC, participent à un festival de football le 6 janvier, organisé par la Confédération africaine de football à laquelle le PAM apporte un soutien logistique. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

WFP cash assistance in Bulengo, North Kivu. People gather to go through WFP’s registration process and receive US$ 15 per family member to help them get essential necessities in this time of crisis.

In eastern DRC, people are living in precarious conditions after fleeing their homes due to conflict. WFP is assisting over 98,000 people live in the Bulengo site.

Des personnes déplacées par le conflit s’inscrivent pour recevoir une aide en espèces du PAM dans le camp de Bulengo, au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC ravagé par le conflit. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

Football festival at the Bulengo displacement camp in North Kivu, eastern DRC, organised by the Confédération Africaine de Football (CAF) and logistically supported by WFP. The festival objective was to promote awareness, combat hunger, address gender-based violence, advocate for peace, while showcasing WFP’s commitment to assisting communities in need.

Football festival at the Bulengo displacement camp in North Kivu, eastern DRC, organised by the Confédération Africaine de Football (CAF) and logistically supported by WFP. The festival objective was to promote awareness, combat hunger, address gender-based violence, advocate for peace, while showcasing WFP’s commitment to assisting communities in need.

L’objectif du festival était de promouvoir la sensibilisation, de lutter contre la faim, de s’attaquer à la violence sexiste et de plaider en faveur de la paix. Photo : PAM/Michael Castofas PAM/Michael Castofas

Football festival at the Bulengo displacement camp in North Kivu, eastern DRC, organised by the Confédération Africaine de Football (CAF) and logistically supported by WFP. The festival objective was to promote awareness, combat hunger, address gender-based violence, advocate for peace, while showcasing WFP’s commitment to assisting communities in need.

Football festival at the Bulengo displacement camp in North Kivu, eastern DRC, organised by the Confédération Africaine de Football (CAF) and logistically supported by WFP. The festival objective was to promote awareness, combat hunger, address gender-based violence, advocate for peace, while showcasing WFP’s commitment to assisting communities in need.

Les femmes vivant dans les camps de déplacés ont le choix impossible de laisser leur famille souffrir de la faim ou d’affronter des violences sexuelles lorsqu’elles s’aventurent à trouver de la nourriture et du bois de chauffage. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

Madeleines is a 34-year-old mother of six living in Mahagi. Divorced some time ago, she struggles alone to provide for her family. The cash she received from the WFP enabled her to start a business, which she has managed to develop over time. Today, Madeleine runs a diversified business selling fish, clothes, etc., and provides for her family quite well.

Une femme du camp de déplacés de Bunia à Mahagi, en Ituri, tient un étal de fortune créé grâce à l’aide financière du PAM. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

Antoinette, a 51-year-old woman, has been one of the many victims of the ongoing conflict in Ituri province, eastern Democratic Republic of Congo. The violence and instability in her community robbed her of her husband and forced her to flee her home for safety on the outskirts of Bunia.
With the support of food assistance from WFP, Antoinette feeds her family and has enough time and energy to work extra for additional income to complement WFP’s assistance.

The WFP RBJ Regional Director, Mr Menghestab Haile, visited the Bulengo IDPs site and met families displaced by the conflict. The Bulengo IDPs site, located on the outskirts of Goma, hosts over 97,000 internally displaced persons being supported by WFP with emergency food assistance.
Bulengo camp, in Eastern DRC, is now home to over 97,000 people who have been uprooted from their homes, land, and livelihoods due to the ongoing conflict.

Distribution de nourriture par le PAM dans le camp de déplacés de Bulengo, dans l’est de la RDC. Photo : PAM/Benjamin Anguandia : PAM/Benjamin Anguandia

The WFP RBJ RD visited the flood-affected area in Kalehe (South Kivu), where he witnessed the destruction caused by the floods and landslides that occurred on 4 May 2023 and the WFP emergency response.

Distribution de nourriture par le PAM aux personnes touchées par les inondations à Kalehe, au Sud-Kivu. Photo : PAM/Benjamin Anguandia : PAM/Benjamin Anguandia

Chantal Umuhoza, a 28-year-old mother, had to flee her hometown of Karuba in Masisi territory to escape the conflict’s relentless grip. Since then, she has been living in the Rusayo camp for five months alongside her six children. Thanks to WFP’s cash assistance program in Eastern DRC, Chantal can access crucial support for her family’s needs. Through the registration process facilitated by WFP’s SCOPE system, Chantal’s family can receive essential financial aid, offering a glimmer of hope in their pursuit of stability amidst displacement.

Des personnes déplacées font la queue pour obtenir une aide financière au camp de Rusayo, dans le Nord-Kivu. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

Déplacés par le conflit, Anoinette et sa famille trouvent la sécurité dans un camp pour personnes déplacées à Bunai, dans la province d’Itury. Photo : PAM/Benjamin Anguandia : PAM/Benjamin Anguandia

Distribution de nourriture par le PAM dans le camp de déplacés de Bulengo, dans l’est de la RDC. Photo : PAM/Benjamin Anguandia : PAM/Benjamin Anguandia

Distribution de nourriture par le PAM aux personnes touchées par les inondations à Kalehe, au Sud-Kivu. Photo : PAM/Benjamin Anguandia : PAM/Benjamin Anguandia

Des personnes déplacées font la queue pour obtenir une aide financière au camp de Rusayo, dans le Nord-Kivu. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

Une femme du camp de déplacés de Bunia à Mahagi, en Ituri, tient un étal de fortune créé grâce à l’aide financière du PAM. Photo : PAM/Michael Castofas : PAM/Michael Castofas

La joie de la Coupe d’Afrique des Nations est entachée par les déplacements et la flambée de la violence sexuelle à l’Est, alors que le Programme alimentaire mondial (PAM)prend des décisions difficiles au milieu de pénuries de financement.

La République démocratique du Congo est, avec l’Afghanistan, le Yémen et  la Syrie, l’une des plus grandes urgences du Programme alimentaire mondial – ébranlée par des décennies de conflits et de changement climatique qui continuent de réduire l’accès des populations aux aliments les plus élémentaires, augmentant la faim à des niveaux sans précédent.

Alors que le PAM est aux prises avec une crise de financement mondiale et des besoins humanitaires croissants, les histoires horribles – notamment de violence sexuelle – qui se passent dans l’est de la RDC posent une question simple : comment se fait-il que la tragédie à une telle échelle reçoive si peu d’attention ?

Pour en savoir plus sur les défis auxquels la Rdc est confrontée, nous nous sommes entretenus avec Natasha Nadazdin, Directrice adjointe du PAM en Rdc basée à Kinshasa. Avec tous les yeux rivés sur la Coupe d’Afrique des Nations, c’est peut-être un moment pour réfléchir à ce qui pourrait être possible pour les enfants de la Rdc – et, d’ailleurs, pour les enfants à travers le continent – s’ils devaient recevoir la nourriture, l’éducation et la formation dont ils ont besoin pour créer des règles du jeu équitables à la fois sur le terrain et en dehors.

Pourriez-vous décrire la situation en RDC ?

La situation est si mauvaise, si difficile pour la population, et à une échelle si vaste, que, étonnamment, ses problèmes semblent avoir complètement disparu de l’agenda des nouvelles internationales ; un état de tragédie pour des millions de personnes est largement considéré comme le défaut du pays, son lot, alors que des douzaines de groupes armés se disputent ses richesses naturelles.

Les luttes pour le pouvoir – et pas seulement celles du pays – ont plongé l’est du pays en particulier dans un cycle impitoyable de conflit et d’insécurité. Plus de 6 millions de personnes sont déplacées et coupées de leurs pâturages – dont 720 000 personnes qui ont fui leur foyer depuis octobre. Les moyens de subsistance sont saccagés. Les rapports de viols de femmes et de filles sont déprimants, car l’anarchie expose des dizaines de milliers de personnes à la violence basée sur le genre.

Ensuite, il y a la « malédiction des ressources » de la RDC – la demande de minéraux tels que le cobalt, l’or et le cuivre est très élevée dans le monde entier, mais il n’y a rien pour ceux qui sont déracinés de leurs maisons, car la richesse ne descend pas jusqu’aux plus pauvres.

Quelle est l’ampleur du défi ?

Plus de 25 millions de personnes – un quart du pays – sont à l’IPC3 ou à l’IPC4, les étapes de “crise” et d'”urgence” de la norme mondiale de mesure de l’insécurité alimentaire (IPC5 étant “catastrophe” et “famine”).

Des décennies de conflit, des dizaines de groupes armés, l’instabilité politique – la liste continue bien sûr – se croisent avec le changement climatique, de sorte que chaque jour est encore plus une question de survie pour les Congolais.

Les routes et les ponts sont souvent détruits ou bloqués, ce qui entraîne des pertes de nourriture car les camions empruntent des itinéraires plus longs.

Les sécheresses, les inondations et autres impacts climatiques déciment les cultures. Là où la nourriture est cultivée, les agriculteurs ont du mal à accéder aux marchés. Les routes et les ponts sont souvent détruits ou bloqués, ce qui entraîne des pertes de nourriture car les camions sont obligés de prendre des itinéraires beaucoup plus longs pour se rendre de A à B.

Et l’allègement des pressions commence à l’est ?

Bien qu’il soit important de reconnaître la dynamique unique de chaque région, s’attaquer aux problèmes dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui sont le théâtre de conflits, contribuerait à améliorer la stabilité et le développement de la RDC dans son ensemble.

Mais cela nécessite la paix et le retour et la réinstallation en toute sécurité de la population déplacée.

De retour sur leur terre, leur travail inviterait à investir dans les infrastructures rurales et les activités de renforcement de la résilience. Cela nécessiterait également la réintégration des combattants dans une main-d’œuvre qui peut aider la RDC non seulement à se débrouiller seule en termes d’agriculture, mais aussi à exporter de la nourriture.

De quoi le PAM a-t-il besoin pour les six prochains mois ?

Le plan minimum absolu du PAM pour 1,5 million de personnes les plus vulnérables est confronté à un besoin de financement net de 381,2 millions de dollars américains pour les six prochains mois. Mais pour maintenir nos opérations plus larges, nous avons besoin de 567,8 millions de dollars américains.

Comment faisons-nous face à ce déficit ?

Nous appelons cela une hiérarchisation extrême : fournir des rations complètes pour six mois à un plus petit nombre de personnes plutôt que de répartir trop peu l’aide de manière à ce que personne ne soit suffisamment servi. C’est une décision douloureuse – c’est pourquoi nous avons un besoin urgent de fonds.

Pourriez-vous décrire notre travail avec d’autres agences ?

Le PAM travaille en étroite collaboration avec des agences telles que la FAO et l’UNICEF, en particulier dans les provinces du Tanganyika et du Kasai.

Les projets soutenus par la Suède et la Norvège font la promotion des liens entre le travail humanitaire, le développement et la paix. Ainsi, il y a une réponse aux besoins immédiats tout en réduisant les besoins à long terme grâce à des activités économiques, sociales, techniques et de résilience pour améliorer la capacité des gens à répondre aux crises.

Cela nous ramène aux problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les filles

Les femmes vivant dans des camps de personnes déplacées ont le choix impossible de laisser leur famille avoir faim ou de faire face à la violence sexuelle alors qu’elles sont à la recherche de nourriture et du bois de chauffe, ou sont forcées de passer à des stratégies dangereuses telles que la prostitution pour survivre.

Un mélange de raisons se cache derrière la hausse alarmante : des relations de genre très inégales, une culture d’impunité, un système judiciaire faible, des déplacements et des conditions de vie dangereuses, la faim et la pauvreté, aggravées par le manque d’accès à la nourriture et un financement insuffisant pour l’aide humanitaire.

Une aide alimentaire régulière et prévisible peut atténuer certaines de ces stratégies de survie. Au PAM, nous sommes tenus à souligner les liens entre l’insécurité alimentaire et les risques élevés de protection auxquels les femmes sont confrontées dans l’est de la RDC. Bien que la fourniture d’une aide alimentaire et d’autres besoins – tels que le logement, l’eau et l’assainissement – soit essentielle, un plaidoyer conjoint, des solutions intégrées et une programmation sont nécessaires avec de nombreux partenaires et parties prenantes.

Cette augmentation alarmante s’explique par un ensemble de raisons : des relations très inégales entre les hommes et les femmes, une culture de l’impunité, un système judiciaire faible, des déplacements et des conditions de vie dangereuses, la faim et la pauvreté, aggravées par le manque d’accès à la nourriture et l’insuffisance du financement de l’aide humanitaire.

Une aide alimentaire régulière et prévisible peut atténuer certaines de ces stratégies de survie. Au PAM, nous tenons à souligner les liens entre l’insécurité alimentaire et les risques élevés de protection auxquels les femmes sont confrontées dans l’est de la RDC. S’il est essentiel de fournir une aide alimentaire et de répondre à d’autres besoins – tels que les abris, l’eau et l’assainissement – il est nécessaire de mener un plaidoyer commun, de trouver des solutions intégrées et de mettre en place des programmes avec de nombreux partenaires et parties prenantes.




Jules Alingete fait la restitution de la renégociation du contrat Chinois

Le mémorandum d’entente entre Kinshasa et le groupement d’entreprises Chinoises a été signé le 19 janvier 2024 et ajouté comme avenant à l’accord du 22 Avril 2008. L’IGF-CS Jules Alingete a donné ce vendredi les grandes lignes du nouvel accord qu’il juge bon, imaginable et extraordinaire.

Parmi les nouveautés :

* 7 milliards $ pour la construction des routes nationales en raison de 324 millions $ par an et 624 millions $ pour l’année 2024,

* 1,2℅ de royalties sur le chiffre annuel de Sicomines pour la partie Congolaise,

* Cogestion de la centrale de Busanga avec 40% des parts pour la Rdc,

* La commercialisation par la Gecamines (société nationale) de 32% de la production de la Sicomines.

Le Professeur Florimond Muteba de l’ODEP quant à lui salue l’attitude de l’IGF qui fait la restitution des renégociations de la convention du 22 avril 2008 (contrat chinois) qui ont conduit à la signature d’un mémorandum d’entente entre la RDC et les groupements des entreprises Chinoises. C’est un exercice de recevabilité et transparence dit-il.

DMK




La nouvelle extension du réseau d’eau dans le nord de Goma bénéficiera à 150 000 personnes déplacées et familles d’accueil 

Aline puise de l’eau avec sa fille à une borne fontaine financée par l’Union européenne par l’intermédiaire de l’UNICEF, dans le site de personnes déplacées de Bushagara, dans l’est de la RD Congo, le 24 août 2023.

L’inauguration d’un projet d’infrastructure majeur en République Démocratique du Congo étend le réseau d’eau dans la ville de Goma afin de fournir de l’eau potable aux personnes déplacées par les conflits, et laisser un héritage durable à l’ensemble de la communauté.

Une extension majeure du réseau d’eau municipal de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a été inaugurée aujourd’hui, fournissant de l’eau à environ 150 000 personnes dans les communautés déplacées et hôte.

Financé par l’Union européenne par l’intermédiaire de l’UNICEF, le projet remplace le transport coûteux de l’eau par camion vers les sites de personnes déplacées de Bushagara et de Kanyaruchinya grâce à un système d’adduction d’eau de grand diamètre, de réservoirs et de bornes fontaines.

« Pour les centaines de milliers de personnes qui ont dû quitter leurs maisons à Rutshuru depuis 2022, l’eau est une priorité absolue pour survivre », a déclaré Nicolás Berlanga, Ambassadeur de l’Union européenne en RDC. « Nous devions trouver un moyen de fournir ce bien essentiel de manière pratique et rentable. En construisant ce réseau, nous pouvons nous assurer que les personnes déplacées, ainsi que les communautés d’accueil, ont accès à l’eau de manière durable ».

Le projet comprend plus de 5 kilomètres de tuyaux souterrains et une installation de pompage équipée de deux pompes d’une capacité de 150 000 litres par heure. L’eau est puisée dans le réseau municipal existant de la ville.

« Dans une crise comme celle-ci, nous cherchons comment apporter un changement durable », a déclaré le Représentant de l’UNICEF en République Démocratique du Congo, Grant Leaity. « Le transport de l’eau par camion était difficile à maintenir, surtout avec les niveaux de financement actuels. L’économie signifie que le nouveau système offrira un bien meilleur rapport qualité-prix et laissera un héritage pérenne, non seulement pour les personnes déplacées, mais aussi pour tous ceux qui vivent dans cette zone au nord de Goma ».

Grâce à un financement de la France, des travaux de construction ont commencé pour étendre le réseau à Kanyaruchinya, et des points d’eau seront installés le long de la route principale qui mène au nord de Goma.

Cette extension du réseau municipal d’eau pour desservir les sites de personnes déplacées ainsi que les communautés d’accueil met en évidence l’impact à long terme sur le développement que les interventions humanitaires peuvent avoir – ce que l’on appelle l’approche Nexus, des synergies entre les actions humanitaires, de développement et de paix.

« Les conditions de vie à l’intérieur et autour des sites de personnes déplacées sont extrêmement difficiles », a déclaré Johan Heffinck, qui supervise les programmes humanitaires de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs. « L’approvisionnement fiable en eau potable permettra non seulement d’améliorer les conditions de santé et d’hygiène, mais aussi de donner aux communautés plus de dignité dans leur vie quotidienne ».

La RDC est confrontée à la pire épidémie de choléra qu’elle ait connue depuis six ans, l’épicentre étant l’est du pays. Il est donc plus important que jamais de disposer d’eau potable et d’améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement. En 2023, le nombre de cas de choléra a triplé pour atteindre 52 506 cas suspects, dont 470 décès. Plus de 40 pourcents des malades sont des enfants. Le Nord-Kivu est l’épicentre de l’épidémie, avec près de 65 pourcents de tous les cas.

L’épidémie de choléra n’est qu’un des éléments de la crise complexe et prolongée qui sévit dans l’est de la RDC, où plus de 15 millions d’enfants subissent les conséquences des conflits armés, des déplacements de population et des épidémies récurrentes.




RDC: L’ex DG de la RVA interdit de quitter le territoire national.

L’ex DG de la RVA, Alphonse Shungu, est interdit de quitter le pays. Il lui est reproché d’avoir signé de manière illégale et irrégulière 9 contrats de 62,7 millions $ avec différentes firmes. L’IGF a bloqué les comptes de la RVA à cause des suspicions de détournement.

Une plainte a été déposée contre lui par la nouvelle équipe dirigeante de la RVA auprès du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Certaines indiscrétions à la régie des voies aériennes révèlent aussi qu’Alphonse Shungu aurait signé un contrat de 300.000$ avec une firme américaine, sans aval du conseil d’administration.

L’ancien DG, avait été révoqué depuis le 12 décembre 2023 par ordonnance présidentielle, décision qu’il conteste jusqu’aujourd’hui.

 

Derick Katola




Félix Tshisekedi reçoit les diplomates congolais en poste à l’étranger 

Ce jeudi soir à la cité de l’Union africaine, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’est entretenu avec une délégation d’une trentaine d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République Démocratique du Congo (RDC) en poste à l’étranger.

« Le Président de la République nous a exprimé sa volonté réelle de mettre les ambassades et les diplomates dans des meilleures conditions, afin de défendre les couleurs de notre pays », a déclaré François Balumuene, ambassadeur de la RDC en Chine, au sortir de l’audience.

« Il y aura un programme de réhabilitation et modernisation des ambassades et chancelleries là où nous en avons, un programme d’acquisition là où nous sommes locataires et un programme de construction dans des pays où nous avons des terrains assez grands”, a précisé M. Balumuene.

Il a indiqué que ces programmes seront exécutés par le gouvernement pour permettre aux ambassades congolaises de « rendre des services que le Chef de l’État leur a demandé afin de donner au monde une belle image de la RDC qui est en train de remonter aujourd’hui. »

Conduits par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, les diplomates congolais ont saisi cette occasion pour exprimer leurs doléances liées à leur mission. Selon l’ambassadeur Balumuene, le Président Tshisekedia été très attentif et a pris note.




Publication des résultats provisoires des élections législatives provinciales : Me Emil Longi réagit comme fédéral DTC

Quelques jours après la publication des résultats provisoires des élections législatives provinciales, le président du parti politique Dynamique pour la transformation du Congo “DTC” Me Emil Prince Longue.

« En ma qualité de Président fédéral du parti politique Dynamique pour la transformation du Congo (DTC) parti cher à l’honorable Théo Kazadi Muayila, je profite de votre micro pour féliciter de vive voix, nos camarades proclamés provisoirement élus par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et leur rassure notre accompagnement pendant ce mandat pour le décollage de la province du Kasaï.

L’occasion pour moi d’encourager le reste de nos camarades massivement élus, mais non proclamés sur base des réalités politiques et je leur confirme qu’ils n’ont pas démérités, ils étaient les meilleurs. Pour ce faire, je les appelle au calme et se confier à notre Autorité morale pour les amples orientations », a dit Me Émile.

« C’est ici l’occasion pour moi de féliciter le député national, notre coach de la grande machine politique DTC, je cite Théodore Kazadi Muayila pour l’accompagnement technique, financier, politique et moral de nos candidats sur l’ensemble du pays, comme dit-on, les moutons se promènent ensemble, mais n’ont pas le même prix. Cher Président, c’est ici l’occasion pour moi, de vous témoigner au nom de la fédération que j’ai le privilège de représenter, notre attachement sans complaisance malgré les attaques des détracteurs politiques en mal de positionnement”.

Me Emil Longi estime que le plus important est de savoir dans quelle bataille on peut s’engager parce que chaque victoire a un prix.

Me Emil a dans son message appelé la population à soutenir l’idéal, barrer la route à la politique de division, haine et discrimination.

Rassurez que certains candidats réellement élus n’ont pas été proclamés par la Ceni, Emil Longi appelle les victimes d’être calme et voir la réaction du président du parti et regroupement A A/C de l’honorable Théo Kazadi.

Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa ville




Le doctorat en Relations internationales recherché par Joseph Kabila devrait plutôt servir d’exemple, à défaut de leçon !

Ce jeudi 25 janvier 2024, en fin de journée, l’actualité en RDC s’est subitement focalisée sur la séance scientifique consacrée à la validation, par le Président de la République honoraire et Sénateur à vie Joseph Kabila Kabange, de sa thèse de doctorat en Relations Internationales à l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud.

De la dépêche diffusée à ce sujet, il ressort qu’il a été question d’une “_séance scientifique contradictoire face à un corps professoral extérieur composé de deux professeurs visiteurs qui l’ont discutée avec lui_”.

Il est précisé que “_Le chemin est donc désormais balisé pour la poursuite de ce travail scientique dont le titre est dénommé ‘Geopolitical Turn : USA-China-Russia rivalry and Implications for Africa’ soit en français ‘Les implications de la rivalité États-Unis-Chine-Russie en Afrique’_”.

La dépêche rappelle que “_L’homme qui a présidé aux destinées de la RDC pendant 18 ans avec pour couronnement l’unique alternance pacifique de l’Histoire de ce pays aux réalités géopolitiques complexes a bien évidemment étalé son expérience vécue sur ce sujet d’actualité_”.

Quand a-t-il commencé le cursus qui l’a amené à ce niveau ? Ses proches sont formels : depuis qu’il était aux affaires ! D’ailleurs, sa sœur jumelle a fait de même avec une spécialisation en Communication obtenue dans une université en Namibie.

Dans une société se voulant normale, pareil besoin d’apprendre ne devrait pas être vilipendée comme on le remarque dans certains réseaux sociaux.

On devrait plutôt s’en réjouir et féliciter les intéressés. Surtout quand, dans le cas précis de Joseph Kabila Kabange, on a exercé de hautes fonctions étatiques.

_Chercher à pénétrer, à circonscrire et à comprendre le monde tient pour lui d’un impératif_.

En effet, à son avènement à la magistrature suprême en janvier 2001, JKK avait quasiment été adopté par les Occidentaux. Élysée, Maison Blanche, Laeken lui avaient ouvert largement les portes. Il fit même un discours au sénat belge !

En prévision des élections de 2006 précédées du référendum de 2005, l’Occident – qui avait financé à 90 % le double scrutin – avait enjoint les Congolais à une participation massive, participation posée comme _condition pour le retour des investisseurs américains et européens ayant déserté le Congo (Zaïre à l’époque) depuis plusieurs décennies_.

Mais voilà qu’après ces élections, l’Occident oublia de passer de la parole à l’acte. 2006 et 2007 vont s’écouler sans le moindre accord d’investissement sur quoi que ce soit.

Aussi, pour épargner le pays d’une crise sociale post-électorale justifiable, Joseph Kabila tendit la main à la Chine sur conseil, du reste, de certains de ses pairs africains inquiets. Fait étrange méritant d’être souligné : les Occidentaux – Belges en tête – seront les premiers à boycotter le contrat sino-congolais.

Ainsi, le Congo se retrouva dans une situation inédite : ceux qui lui avaient promis des investissements non seulement ne venaient pas, mais en plus, ne voulaient pas voir d’autres investisseurs se substituer à eux !

La suite est connue : d’abord soutenu par l’Occident, Joseph Kabila deviendra par après l’homme à abattre. D’où toutes les misères qu’on va lui faire avec, bien entendu, l’apport des forces politiques et sociales internes.

Quoi de plus normal qu’il ait choisi pour spécialisation les Relations internationales pour sa formation académique. Et encore, en cherchant à comprendre le monde à partir des relations entre les États-Unis, la Russie et la Chine par rapport à l’Afrique. Trois puissances dominant aujourd’hui le monde.

Qu’il ait des ambitions de revenir aux affaires ou non, voire de viser une organisation sous régionale, régionale, continentale ou intercontinentale ou non importe peu. L’essentiel est d’avoir la même lecture, c’est-à-dire la même compréhension des choses du monde que ses interlocuteurs ” internationalistes”.

Aujourd’hui, on ne peut pas percevoir les réalités politiques, économiques et socioculturelles d’un pays, soit-il le sien, en ignorant les contingences et les exigences internationales.

Autrement, on ne comprendra pas pourquoi cette ” discrimination ” consistant à voir certaines puissances reconnaître le génocide rwandais avec 800 mille morts tutsis et hutus modérés (terme disparu des médias) et ne pas reconnaître dans les 10 millions de Congolais morts pour causes directes ou indirectes un génocide tout aussi réel !

Autrement, on ne comprendra pas pourquoi, alors que c’est le Congo qui est agressé, c’est au même pays-victime qu’on impose les négociations avec l’agresseur.

“_Dès que tu cesses d’apprendre, tu commences à mourir_», disait Albert Einstein.

En vouloir à Joseph Kabila Kabange de s’appliquer cette pensée ne peut relever que de la méchanceté.

Le Congo a connu par le passé un Monsieur répondant au nom de Léon Engulu Baangampongo Bakokele Lokanga. Né en 1934, décédé en 2023, cet homme avait surpris tout son entourage. Mobutu l’avait même cité en exemple. Devenu commissaire d’Etat (ministre) des Affaires politiques (Intérieur) entre 1974 à 1977, il avait pris son inscription à une université au Canada. Il fit sensation.

Le Congo ne perdra rien en voyant certaines de ses têtes couronnées ajouter un plus en rentrant à l’école pendant ou après leur carrière.

Il n’y a pas de quoi polémiquer là dessus, mais alors pas du tout…

Omer Nsongo die Lema