Politique : Pius Muabilu, l’homme fort de la province du Kwilu! 

Après la publication des résultats provisoires des législatives provinciales du 20 décembre 2023, plusieurs regroupements politiques se sont démarqués en raflant de nombreux sièges dans différentes assemblées provinciales du pays.

Au Kwilu, l’une des provinces du Grand Bandundu, le regroupement politique Alliance pour l’avènement d’un Congo Prospère et Grand AACPG de Pius Muabilu, sera le plus représenté au sein de l’organe délibérant.

Avec 7 sièges obtenus par la liste AACPG, Pius Muabilu s’affirme davantage et garde intacte sa place de leader du Kwilu bien que n’étant pas originaire de cette province.

Le quatre fois élu du district de Mont-Amba à Kinshasa a su, depuis le démembrement des 3 provinces de l’Ex Bandundu, assoir son influence en plaçant ses pions à la tête des institutions provinciales du Kwilu.

Willy Itsundala, Donald Sindani, Serge Makongo, Michel Balabala, ces noms qui ne passent pas inconnus au Kwilu, ont tous reçus la bénédiction de Pius Muabilu afin de diriger leur province. Les 3 derniers ont malgré tout tourné kazakh à l’actuel Ministre d’État à l’urbanisme et habitat.

Après la législature de 2018, le gouverneur du Kwilu Willy Itsundala et le président de l’assemblée provinciale Serge Makongo portaient les couleurs du Congrès national Congolais, le parti cher à Pius Muabilu.

Les 7 sièges conquis aux provinciales de 2023 par le regroupement AACPG vont encore permettre à Pius Muabilu Mbayu Mukala d’asseoir son influence dans les hautes sphères de prise de décision du Kwilu.

 

Derick Katola




Élection législative provinciale: l’ACP-A de Gentiny Ngobila en bonne position à Kinshasa

Après la publication des résultats provisoires des élections législatives Provinciales par la Ceni ce lundi 22 janvier, le regroupement politique Alliance des congolais Progressistes et Alliés a raflé 9 sièges, après l’UDPS Tshisekedi qui est en tête avec 14.

 

Ce regroupement politique parmi les derniers à être créer en RDC, a dû batailler durement pour séduire et convaincre les cœurs des Congolais en général et Kinois en particulier. Il a dépassé le MLC de Jean Pierre Bemba qui a 7 sièges à Kinshasa, AFDC-A de Bahati Lukwebo en compte 5, 4 AC 6 sièges, ANB 2 et AACPG 1 député provincial à Kinshasa.

 

Avec ce score, le regroupement ACP-A se classe en pole position même quant à l’élection du gouverneur de Kinshasa et des sénateurs. Malgré la sanction de son autorité morale et de son secrétaire général, l’ACP a marqué l’histoire des partis et regroupements politiques en RD Congo.

 

 

 

Jonsard Mikanda




Résultats provisoires des législatives provinciales : l’Udps Tshisekedi en tête

La Commission Électorale Nationale Indépendante vient de rendre public les résultats provisoires des élections législatives Provinciales sur l’ensemble du territoire national, au terme du scrutin combiné du 20 décembre 2023.

Il ressort de ces résultats que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, parti présidentiel s’est positionné à la tête en raflant un nombre important de siège, soit 92 sièges.

L’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, a occupé la deuxième position, avec 78 sièges, suivie de l’UNC de Vital Kamerhe, avec 20 sièges.

Il y a lieu de signaler que les partis membres de l’Union sacrée ont été sur terrain pour accorder un second mandat au chef de l’État.

Sur un total de 40.000 candidatures réceptionnées, 688 députés provinciaux occupent provisoirement les sièges des assemblées provinciales.

Ces élus provinciaux vont à leur tour élire au second degré les sénateurs et les gouverneurs des provinces. Ils ont également la mission constitutionnelle de contrôler les institutions provinciales et légiférer les édits au niveau de leurs provinces respectives.

Jonsard Mikanda




Territoriale : les bourgmestres des 24 communes de Kinshasa totalisent 12 mois sans être payés par l’Etat congolais

Nommés par Félix Antoine Tshisekedi par ordonnance présidentielle le vendredi 25 novembre 2022, les bourgmestres et bourgmestres adjoints de la ville province de Kinshasa n’ont jamais été payés par l’Etat congolais. Ces chefs des différentes municipalités de la capitale ont tenu à renouveler leur demande et solliciter l’ implication du gouverneur intérimaire de la ville province de Kinshasa Gérard Mulumba Gecoco le vendredi 19 janvier 2024. C’était lors d’une rencontre organisée par l’autorité provinciale à laquelle avait pris part les bourgmestres, leurs adjoints et aussi les chefs des quartiers.

Au cours de cette réunion qui avait épinglé plusieurs points, notamment le problème lié aux garages de fortune érigés le long des grandes artères de la capitale, l’ interminable dossier de l’insalubrité dans la ville de Kinshasa, l’épineuse question de banditisme urbain communément appelé « Kuluna » avait aussi était évoqué pour chuter par le dossier du traitement des bourgmestres et des leurs adjoints par l’Etat congolais.

Ces chefs des municipalités de la capitale ont sollicité l’implication du gouverneur de la ville pour qu’une solution soit trouvée. Le bourgmestre de Selembao qui avait aussi pris la parole, a souligné qu’en outre le problème de leur traitement, les communes de Kinshasa n’ont jamais eu les moyens de leur politique.

Gérard Mulumba Gecoco a promis de s’impliquer pour que toutes ces préoccupations soient traitées et résolues dans un temps record pour permettre à chaque entité de fonctionner normalement. L’autorité provinciale a aussi promis de doter toutes les communes des outils nécessaires pour l’exécution harmonieuse des travaux d’assainissement de toutes les municipalités de la capitale, avant d’inviter les uns et les autres à une séance de travail le jeudi prochain à l’Hôtel de ville de Kinshasa, séance à laquelle une nouvelle feuille de route doit être mise sur pied pour que la ville de Kinshasa revête sa plus belle robe d’entant.




Au croisement des cultures : La danse du lion et du loong

Beijing s’est parée cette année de ces plus beaux atours, la neige confère à la ville millénaire une atmosphère de fin d’année des plus appropriés. Certains audacieux n’hésitent pas à braver le froid hivernal pour pratiquer l’art de la danse du loong. La fluidité de leur mouvement, l’habileté dont ils font preuve, les diverses chorégraphies qu’on peut admirer laissent pantois.

Nous interpellons celui qui incarne l’âme de ce majestueux loong : M.Hu Zhiqiang, un passionné qui pratique cet art depuis une quinzaine d’années. D’après lui, la danse du loong a d’abord été populaire dans les régions côtières de Chine. En effet, les agriculteurs chinois priaient pour que les récoltes soient bonnes chaque année et organisaient ensuite une grande danse du loong. La danse du loong est généralement exécutée lors des grandes fêtes, telles que la fête du printemps et la fête de la mi-automne. Les danses traditionnelles du lion et du loong peuvent être exécutées avec des gongs et des tambours.

Cymbales, gongs, tambours produisent une musique entêtante qui d’après la légende apporte bonheur et prospérité. Les loongs possèdent de nombreuses qualités dont la puissance, la dignité, la fertilité, la sagesse… Leur apparition est spectaculaire, et comme le dit maître Hu ils sont, malgré leur apparence, bienveillants, et symbolisent le pouvoir et l’autorité.

La danse du lion quant à elle ne nécessite que deux danseurs. Ses mouvements de base se retrouvent par ailleurs dans la plupart des arts martiaux chinois. Détail intéressant pour la danse du loong, l’animal est précédé par un danseur tenant un objet sphérique qui donne l’indication des mouvements de l’ensemble.

Après une formation éclaire, il nous a été bien difficile de faire des prouesses, mais on a pu ressentir l’espace d’un instant les bienfaits de cet art traditionnel qui vous permet de sortir de votre zone de confort, de vous laisser envahir par la musique, et par-dessus tout d’entretenir une tradition qui a le mérite de surprendre et d’émerveiller son assemblée. Pour les amateurs de sensation forte, nous vous recommandons vivement d’essayer, réveillez le loong qui sommeille en vous !




Au croisement des cultures : La peinture au sucre

La culture chinoise est imprégnée d’une riche tradition culinaire, allant des plats emblématiques les plus connus, comme le canard laqué pékinois, à des gourmandises de la « street food chinoise », comme le Tanghulu, ces brochettes de fruits d’aubépine chinoise rouges glacés au caramel, la « version chinoise de la pomme d’amour » …

 

Aujourd’hui, nous nous intéressons à une sucette qui transcende la frontière entre friandise et œuvre d’art : le « Tang Hua », qui se traduit littéralement par « Peinture au sucre ».

Traditionnellement, lorsque l’on achète un « Tang Hua », on fait tourner une aiguille sur un plateau représentant différents modèles, après avoir effectué le paiement. Ainsi, le prix ne varie pas, peu importe la difficulté du sujet représenté par la peinture au sucre, qui est déterminé, en quelque sorte, par le destin.

«Le Tang Hua», ou «peinture au sucre», consiste littéralement à peindre avec du sucre, nous explique Liu Binbin, aujourd’hui gardien de ce patrimoine culturel immatériel.

« La matière première utilisée est le maltose, précise le maître-artisan, qui a plus de 20 ans d’expérience. Il est extrait du blé germé, qui est cuit à la vapeur, fermenté, pressé en jus, puis bouilli dans une marmite. L’on obtient alors un morceau de sucre. » Lorsque celui-ci est fondu dans une poêle en cuivre, la « peinture au sucre » en tant que telle peut alors commencer.

 

La « toile » ? Une planche en albâtre blanche, qui permet de refroidir le sucre rapidement, tout en créant un contraste visuel séduisant avec la couleur du sucre.

La réalisation d’une «peinture au sucre» doit tenir compte de la température du sucre, de la planche et de l’environnement.

 

Il faut aussi pouvoir réaliser le tracé du dessin en un coup de pinceau – ou plutôt de louche – un peu comme ces jeux en ligne qui nous demandent de retracer un dessin sans passer deux fois sur la même ligne.

Évoluant avec l’ère du temps, les peintures au sucre se font aussi aujourd’hui en couleurs, ou encore en 3D, qui sont autant de moyens d’innover une forme d’art vieille de plusieurs millénaires.

En effet, la peinture au sucre date de la dynastie Tang, et s’est développée sous la dynastie Song.

 

Autrefois, l’on en apercevait qu’aux foires du Nouvel An chinois, car le sucre était un produit de luxe. Aujourd’hui, si la « peinture au sucre » est devenue un produit bien plus commun, l’on est tout de même tenté de vouloir conserver ces Tang Hua comme des œuvres artistique… dont la fragilité nous oblige parfois à les déguster malgré nous.




Au croisement des cultures : L’opéra de Beijing

En se promenant dans les vieilles ruelles de Beijing, les hutong, on a l’impression de retourner plusieurs siècles en arrière, d’être baigné dans la culture traditionnelle chinoise. Et l’un des éléments fondamentaux de cette culture est bien sûr l’opéra de Beijing, dont un café très particulier en a fait son thème principal.

Le maître des lieux se nomme Liu Zhen, héritier d’une longue lignée de maîtres de l’opéra de Beijing. Il a souhaité créer ce café très spécial afin de transmettre la culture de l’opéra chinois au plus grand nombre, tout en y ajoutant des éléments de la culture moderne et occidentale.

L’opéra de Beijing puise ses racines dans l’opéra Kunqu, un art qui s’est développé il y a plusieurs siècles dans le sud de la Chine, et dont l’une des œuvres les plus célèbres, Le Pavillon aux Pivoines, a inspiré à maître Liu le nom de son café.

L’opéra de Beijing nécessite l’étude de plusieurs arts tels que le chant, l’acrobatie, la gestuelle et la peinture de visage.

La technique de se peindre le visage est un art qui remonte à plusieurs siècles. Mais avant de se couvrir le visage de peinture, il faut d’abord s’entraîner sur des masques ! Ainsi est né l’art de la peinture sur masque, un art que maître Liu a étudié pendant des années…

Chaque masque a ses propres spécificités, chaque couleur est symbolique d’un trait de caractère. Ceci afin que les spectateurs puissent reconnaître immédiatement le type de personnage.

L’opéra de Beijing se distingue par les maquillages et les tenues très colorées des acteurs. La scène est en général très dépouillée et l’accent est mis sur les costumes, les maquillages, quelques accessoires et des casques, et beaucoup de mouvements stylisés.

Pour que cet art reste vivant, il faut bien sûr qu’il soit transmis aux nouvelles générations. C’est pour cela que maître Liu a ouvert une école pour que des enfants attirés par cet art puissent l’apprendre.

Grâce à des passionnés et des professionnels comme maître Liu, la tradition de l’opéra de Beijing continue non seulement de se transmettre en Chine, mais également à travers le monde. Cet art est en effet de plus en plus populaire à l’étranger, avec des troupes chinoises interprétant des classiques sur les scènes du monde entier. Cet art fait preuve de créativité et de vitalité, ce qui le rend vivant et lui permet de s’engager fièrement dans le 21e siècle.




Antipas Mbusa Nyamwisi mandaté pour accueillir le Président Evariste Ndayishimiye à l’aéroport international de N’djili 

M. Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’État en charge de l’intégration régionale, a reçu mandat du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, pour accueillir, le 20 janvier 2024, le Président burundais Evariste Ndayishimiye, à l’aéroport international de N’djili pour le stade des Martyrs en vue de la cérémonie de prestation du serment de son homologue congolais.

Selon une dépêche parvenue à notre rédaction, Ndayishimiye comptait en effet parmi les 16 chefs d’État africains qui ont rehaussé de leur présence la cérémonie du jour, à côté des représentants de chefs d’État et de gouvernement occidentaux dont Joe Biden des USA. La diplomatie proactive congolaise imprimée par le chef de l’État a ainsi étalé à la face du monde tout son succès.

Le patron de la diplomatie régionale a ensuite accompagné son hôte burundais au dîner offert dans la salle de banquet du Palais du Peuple, aux chefs d’État et différentes délégations par Félix Tshisekedi qui a placé son second mandat sous le signe de la rupture avec les erreurs du passé. Pour sa part, Mbusa Nyamwisi, a décrié une certaine pratique qui s’est également répandue dans les médias consistant à lui prêter des propos qu’il n’a jamais tenus.

Le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale et son collègue en charge de la Jeunesse ont co-animé avec le numéro un burundais, plébiscité champion de l’Agenda Jeune, Paix et Sécurité de l’Union africaine, une conférence, le dimanche 21 janvier, devant la jeunesse congolaise, à l’hôtel du Fleuve.

Le Président Evariste Ndayishimiye a, en effet, lancé un vibrant appel aux jeunes de la région à prendre leur destin en main pour la résidence socio-économique harmonieuse de la sous-région de Grands lacs. Et le chef d’État burundais de déclarer « le mal que nous avons dans nos pays vient des leaders ».

Commentant la crise avec Kigali qui a poussé Bujumbura à renvoyer dans leur pays les ressortissants rwandais, Ndayishimiye a expliqué, comme dans une parabole, que « quand on te ment une, deux fois, c’est de la faute du menteur. Mais se laisser berner une troisième fois, c’est de ta propre faute ! ». Le chef de l’État burundais s’est notamment félicité des convergences de vues entre Kigali et Bujumbura sur la région.




Impacts du changement climatique Jules Kidinda: «Tout le monde doit faire des éfforts»

M. Jules Kidinda, Coordonnateur du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK), projet financé par la Banque mondiale, sous tutelle du ministère de l’Urbanisme et Habitat, a été interviewé par les médias locaux sur les inondations et la prolifération des érosions à Kananga. A cette occasion, il a démontré que le Gouvernement est à l’œuvre.

Presse: La météo est devenue très bouleversante. Des pluies qui tombent sur nos villes sont de plus en plus violentes. Comment expliquez-vous cela?
Jules Kidinda: Le problème est lié au dérèglement climatique. Nous reconnaissons tous que ces changements sont en lien avec les gaz à effet de serre. Les impacts du réchauffement de la planète sont très différents en fonction de la région où l’on se trouve. Ce que l’on constate, c’est que ce dérèglement a multiplié les intempéries extrêmes dans un sens comme dans l’autre. Ainsi. dans certaines régions du monde, on voit qu’il y a des pluies et des tempêtes absolument catastrophiques, qui génèrent des inondations. C’est le cas de notre pays. A l’inverse, dans d’autres régions de la planète, on voit, au contraire, qu’il y a la sècheresse. Mais une sécheresse plus intense, plus longue de ce que l’on connaissait auparavant. Ce qui fait que la question de notre adaptation doit être regardée autrement.
Quels en sont les enjeux selon vous?
C’est la résilience de nos villes. Comment faire en sorte que nos centres urbains où nous sommes de plus en plus nombreux à vivre, se construisent, s’étendent, se développent de manière à résister à ces impacts et puissent garantir à tous leurs habitants un cadre pour un épanouissement harmonieux. On voit bien qu’à partir de la paralysie de la circulation et des dégâts causés, à toutes les classes sociales par les dernières pluies diluviennes, qui ont vu les cours d’eau sortir de leur lit, nos caniveaux débordés, les ravins devant des érosions béantes, on voit très bien que tout le monde est concerné par cet enjeu.
La problématique du réchauffement climatique concerne la planète entière. Pensez-vous qu’il y a une réelle mobilisation des gouvernants du monde face à cette situation?
Oui. Les conférences des nations unies sur le climat ont installé une sorte de gouvernance mondiale du climat. Les différentes éditions de COP servent à faire le point sur l’application des traités internationaux sur le climat et à prendre des décisions pour en favoriser l’application effective. Mais ce qu’il faut avoir présent à l’esprit, c’est que le problème est universel mais la mise en œuvre des solutions est locale. On sait tous que face au changement climatique, il faut décarboniser au maximum, mais derrière, il faut s’adapter. A cette adaptation diffère d’une ville à une autre parce qu’elles n’ont pas le même niveau d’urbanisation.
Nous sommes dans la plupart de nos villes congolaises menacées par les glissements de terrains, les érosions dont les causes profondes sont connues, et auxquelles notre pays s’attaque de manière logique, pour la première fois, depuis seulement 2019. En effet, c’est sous le leadership du président Felix Tshisekedi, que le ministre des villes, Pius Muabilu a encadré et piloté la bonne stratégie pour rendre nos villes résilientes face aux impacts du changement climatique. C’est-à-dire mettre tous les acteurs autour de la table pour élaborer un plan d’action harmonieux, contenant des recommandations pour corriger les anomalies et favoriser le développement économique de nos centres urbains. Le Projet PURUK que nous mettons en œuvre à Kananga en est une illustration.
Quelles sont les actions à mener? Qu’est-ce que chacun de nous peut faire?
C’est tout le monde qui doit faire des efforts. Moi, je suis partisan d’un discours de vérité. C’est-à-dire qu’il faut être lucide sur les difficultés qui sont devant nous. Mais ces difficultés, au lieu des nous décourager, nous obligent à une seule chose. C’est de nous retrousser les manches et trouver des solutions. Et en fonction de la place qu’occupe chacun de nous, il y a un type de solution différent.
Par exemple?
Il est par exemple nécessaire de désimperméabiliser nos parcelles. C’est-à-dire les eaux de pluies qui tombent dans nos parcelles sur du béton, des pavés, ruissellent au lieu de s’infiltrer. Chacun peut donc aujourd’hui désimperméabiliser et privilégier la couverture d’eau qui se déverse dans les rues. Ce qui va, par la même occasion, recharger les nappes phréatiques et constituer la réserve pour les générations futures. De même, il y a des efforts dans l’occupation et la construction anarchique, tant du côté de l’Administration que des administrés en renforçant les capacités des institutions locales, en ressources et en équipements. Il y aussi de solutions à trouver dans les fuites que l’on constate dans les réseaux d’adduction d’eau potable. Il y a incontestablement une marge de progression partout. Il va donc falloir que nous bougions tous ensemble. Je ne veux donc stigmatiser personne. Car, on ne résoudra pas ce problème sur la base des conflits, …
Où en êtes-vous avec PURUK à Kananga?
A ce jour, grâce aux travaux de génie civil, nous avons totalement arrêté la progression d’érosions sur trois sites critiques qui menaçaient les habitations et les infrastructures essentielles pour l’économie de Kananga. Nous allons intervenir très prochainement sur 19 sites additionnels. Nous avons créé 1.300 emplois dont 36% occupés par des femmes. Nous travaillons avec des dizaines d’entreprises locales. Nos travaux ont un impact social indéniable sur 3.000 ménages au moins. Parallèlement, nous nous attaquons aux causes de l’érosion par des mesures préventives, notamment l’engagement citoyen.




CAN 2023 : la RDC contraint Maroc !

Rapidement en tête, le Maroc s’est fait reprendre sur la fin par la RD Congo (1-1) ce dimanche à San-Pedro à l’occasion de la 2e journée du groupe F de la CAN 2023. Coupables d’avoir baissé le pied dans un match haché par de multiples interruptions, les Lions de l’Atlas avaient déjà concédé un penalty, raté par Cédric Bakambu en première période, et devront patienter avant de valider leur qualification. De leur côté, les Léopards ont signé une belle performance qui leur permet de garder toutes leurs chances.

On assistait à un départ canon du Maroc dans ce choc du groupe F. Dès la 2e minute en effet, Youssef En-Nesyri, à la retombée d’un centre millimétré d’Achraf Hakimi catapultait une tête claquée au-dessus de la barre par Lionel Mpasi. Un début de match parfait, couronné par l’ouverture du score après quatre minutes d’arrêts de jeu en raison d’un problème d’oreillette de l’arbitre. Sur le corner botté du coin gauche par Hakim Ziyech, Hakimi arrivait lancé depuis l’arrière et reprenait de l’intérieur du droit le ballon dans le dos de Gaël Kakuta (1-0, 6e).

Virtuellement qualifié, le Maroc cherchait rapidement à se mettre à l’abri, par l’intermédiaire de Ziyech notamment. Cependant, la frappe de l’ailier droit de Galatasaray était arrêtée au premier poteau par Mpasi (11e). Plus que jamais en danger quant à leurs chances de qualification, les Léopards ripostaient par Theo Bongonda, auteur d’une reprise contrée par la charnière marocaine Aguerd-Saïss (12e), puis par une reprise à bout portant manquée par Chancel Mbemba sur un corner venant de droite (13e). Une vingtaine de minutes plus tard, En-Nesyri, bien trouvé sur une longue passe en profondeur, manquait lui l’occasion de faire le break pour les Lions de l’Atlas. En effet après un bon contrôle, l’attaquant sévillan perdait la balle suite au retour de Mbemba secondé par Mpasi sorti à sa rencontre (31e).

Sans doute en quête d’un second souffle après sa débauche d’énergie à l’entame, le Maroc concédait les offensives congolaises et commettait quelques maladresses. À commencer par le capitaine Romain Saïss qui était proche de marquer contre son camp, alors que sa mauvaise déviation sur un corner congolais botté à droite frôlait miraculeusement le second poteau (33e). Avant la fin du temps réglementaire, Selim Amallah, coupable d’un coup de coude involontaire sur Inonga Baka, le crâne ensanglanté, lors d’un duel aérien dans la surface, était rattrapé par la patrouille après visionnage de la VAR. Néanmoins, le penalty litigieux accordé par monsieur Peter Waweru ne profitait pas à Cédric Bakambu. Et pour cause, Yassine Bounou partait du bon côté et forçait l’ex-Marseillais à tirer sur son poteau droit (42e).

Desabre, le coaching ganant
Au retour des vestiaires, le sélectionneur Sébastien Desabre abattait sa première carte en remplaçant Inonga Baka, blessé à la tête depuis son duel avec Amallah, par Dylan Batubinsika à la mi-temps. Le défenseur de Saint-Étienne se montrait aussitôt dangereux, en l’occurrence sur un corner tiré à gauche, en reprenant le ballon qui passait près du montant droit de Bounou (48e). En face, la menace marocaine était toujours présente, à l’image d’un centre vicieux d’Hakimi traversant toute la surface jusqu’à Sofiane Boufal (52e). Desabre dégainait dans la foulée sa deuxième cartouche, à travers les changements de Bakambu et Bongonda pour Fiston Fiston Mayele et Meschack Elia respectivement (52e), puis sa troisième avec la sortie de Kakuta pour Silas Mvumpa (64e). Changements payants à l’arrivée, puisqu’une vingtaine de minutes plus tard, Elia, lancé par une passe en profondeur à droite, passait en retrait pour Mvumpa qui ajustait Bounou (1-1, 76e).

 

Un accrochage Regragui-Mbemba dégénère
Littéralement carbonisés, les Marocains concédaient les vagues congolaises les unes après les autres. La preuve avec un centre en retrait d’Elia sur un quasi copié-collé du but, sauvé par la défense marocaine (77e) ou encore la frappe de Mayele à gauche claquée au premier poteau par Bounou (90e).

Les deux équipes se quittent donc dos à dos sur un beau spectacle, terni toutefois par une brève échauffourée entre joueurs et staffs, partie d’une altercation entre le sélectionneur marocain Walid Regragui et le capitaine des Léopards Chancel Mbemba. Le Maroc, leader provisoire (4 points, +3) devra attendre la dernière journée contre la Zambie avant d’entériner sa qualification pour les huitièmes. La RDC, dauphin des Lions de l’Atlas avant Zambie-Tanzanie plus tard dans la journée, devra elle l’emporter face aux Taifa Stars pour espérer rallier les huitièmes.