Le pape François reçoit l’ancien président argentin au Vatican et promet de se rendre en Argentine en 2024

L’ancien président argentin Alberto Fernández a été reçu par le pape François en audience privée le lundi 15 janvier 2024. L’information a été communiquée par le Bureau de presse du Vatican et confirmée par M. Fernández sur son compte de réseau social.

L’ancien président Fernández n’a pas assisté seul à la réunion. Il était accompagné de son jeune fils, prénommé Francisco en hommage au pape. L’ancienne première dame, Fabiola, n’a pas assisté à l’audience « parce qu’elle a été opérée de l’appendicite samedi ». Selon M. Fernández, le pape lui a transmis ses « vœux de prompt rétablissement ».

L’audience avec l’ancien président a duré environ vingt minutes. M. Fernández a exprimé sa gratitude en déclarant : « J’ai eu le privilège de pouvoir écouter humblement, une fois de plus, ses précieuses réflexions sur l’état actuel de notre monde et le remercier pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour l’Argentine. »

La veille, dans une émission de la télévision italienne, le pape avait déclaré son intention de se rendre en Argentine au second semestre 2024, après une visite en Polynésie. Quelques jours auparavant, il avait reçu une lettre du président Milei l’invitant à visiter le pays. L’audience avec M. Fernández était initialement prévue avant qu’il ne quitte la présidence mais, en raison de la passation de pouvoir, elle n’avait pas été possible.

Traduit de l’anglais par Zenit




Rd Congo : Les pères Emmanuel Ngona Ngotsi et Désiré Lenge Mukwenye nommés évêques mercredi 17 janvier 2024

Le Saint-Père François a nommé deux nouveaux évêques dans la République démocratique du Congo. Le P. Emmanuel Ngona Ngotsi devient évêque de Wamba dans le nord-est du pays, et le P. Désiré Lenge Mukwenye devient évêque de Kilwa-Kasenga dans le sud-est.

Le nouvel évêque de Wamba

Mgr Emmanuel Ngona Ngotsi, était jusqu’à présent Supérieur provincial des Missionnaires d’Afrique centrale. Il devient évêque de ce diocèse à la suite de Mgr Janvier Kataka Luvete, qui avait dépassé la limite d’âge.

Âgé de 64 ans, il est origine du diocèse de Bunia. Il a fait des études de philosophie à Bambu-Mines dans son pays et des études de théologie à l’Institut catholique de Toulouse, en France. Il a obtenu également une licence en Sciences sociales à l’Institut catholique de Paris (1996-1999).

Ordonné prêtre le 22 août 1990 à Fataki, Bunia, il est entré chez les Missionnaires d’Afrique à Bambu-Mines (Pères blancs).

Mgr Ngona Ngotsi a occupé les postes suivants :

Vicaire paroissial (1990-1994) puis curé à Birni N’koni au Niger (1994-1996)

Curé de Zinder au Niger (1999-2004)

Délégué au Chapitre général à Rome (2004)

Assistant provincial à Ouagadougou au Burkina-Faso (2005-2008)

Recteur du Philosophat des Pères blancs à Ouagadougou (2005-2008)

Directeur de l’Institut de formation de l’Université des Pères blancs à Ouagadougou (2008-2009)

Provincial à Bukavu en République démocratique du Congo (2009-2010).

Membre du Conseil général des Missionnaires d’Afrique à Rome (2010-2016).

Depuis 2017, il est supérieur provincial des Missionnaires d’Afrique à Bukavu, en République démocratique du Congo. Il est à la fois membre du Conseil presbytéral et du Collège des consultants de l’archidiocèse de Bukavu.

Le nouvel évêque de Kilwa-Kasenga

Mgr Désiré Lenge Mukwenye était jusqu’à présent administrateur diocésain à Kilwa-Kasenga, en République démocratique du Congo. Àgé de 57 ans, il a été ordonné prêtre le 31 juillet 1994 après une année passée à la paroisse Saint-André de Kilwa.

Il a étudié la philosophie et la théologie au Grand Séminaire Saint-Paul de Kambikila à Lubumbashi, dans le sud du pays. Il est licencié en théologie biblique (2003-2008) et docteur en théologie (2016) à l’Université pontificale grégorienne de Rome. Mgr Lenge Mukwenye a également fait des recherches doctorales à Münster en Allemagne.

Il a occupé les postes suivants :

Curé de la paroisse Saint-Charles-Lwanga à Lupembe (1994-1998)

Procureur du diocèse de Lubumbashi (1998-2002)

Coadjuteur de Ste Marie de l’Espérance, diocèse de Rome (2003-2008)

Collaborateur de l’Immaculée Conception et du Saint-Esprit à Torre Annunzi (Italie), archidiocèse de Naples (2008-2011)

Chargé de cours et directeur spirituel au séminaire Saint-Paul de Lubumbashi (2013-2016)

Secrétaire provincial pour la formation et les études (2016-2019)

Vicaire général du diocèse de Kilwa-Kasenga (2018-2021)

Depuis 2016, il est recteur de l’Université technologique Katumba Mwanke et professeur au séminaire de Lubumbashi. Depuis 2021, il est administrateur diocésain de Kilwa-Kasenga.




Concours nationale CANAT édition 2023: 200 candidats militaire retenus à l’Académie pour la session ordinaire 

L’Etat-major général des Forces armées de la République a rendu publique ce vendredi 19 janvier des résultats du Concours Nationale CANAT édition 2023. Au total 200 candidats retenus à l’Académie militaire pour la session ordinaire sur l’ensemble du territoire national.

La ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, est parmi les 5 premières villes qui ont donné plus de 10 candidats après la ville province de Kinshasa avec 33, Goma 30, Kasaï Centrale 20, Beni vient avec 10 candidats pour la session ordinaire de l’Académie militaire de Kananga.

Ils s’agit de:

1. KAMBALE TEBEKA Germain

2.PASAKA KINGOMBOLO Christian

3.KAMBALE KADITU Grâce

4.KASEREKA KAMATE Dieu aimé

5.NGALAMULUME MUEMBAYI MANICA

6.BIENVENUE VALINANDE Andrada

7.PALUKU BENENGUHI Sylvano

8.MUHINDO KANGHENI Samuel

9.MATA MASAMPU Enock

10.KAMBELE DIVITHO Faustin.

Aucune femme n’a été parmi les dix premiers retenus par les FARDC.

Notons que parmi ces désormais élèves officiers, Monsieur MUHINDO KANGHENI Samuel, a été combattant du mouvement Mai-Mai BARAKA KOPO-KOPO et malheureusement il a été neutralisé le 5 janvier dernier avec son chef BARAKA, lors des affrontements entre ce mouvement négatif et les forces de défense et sécurité à l’entrée de la commune de MANGINA.




Guerre de l’Est et montée en puissance de l’armée congolaise : Au-moins 1200 terroristes ADF neutralisés en 2023   

Au-moins mille-deux cents dix-sept (1217) terroristes ADF ont été neutralisés, six cent septante sept (677) armes de guerres récupérées, cent et deux (102) bombes artisanales récupérées, deux-cent treize (213) rebelles ADF capturés et quatre-vingt-neuf (89) autres rebelles rendus lors des opérations militaires menées entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise dans la traque des rebelles ADF dans la région Beni durant l’année 2023.

Ce bilan a été donné par le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 secteur opérationnel Grand Nord qui ajoute également que, pendant les opérations militaires durant l’année 2023, l’armée a libéré neuf cent et trois (903) compatriotes congolais qui étaient pris en otage par ces djihadistes ADF.

Le capitaine Antony Mwalushayi rassure sur la détermination et la montée en puissance de l’armée congolaise pendant l’année 2024 pour restaurer la paix dans la zone.

« Nous pensons que la bonne méthode est de continuer avec les deux opérations à la fois, c’est-à-dire les opérations de démantèlement de réseau des collaborateurs à travers les agglomérations, parce que ça nous a montré l’efficacité. Aussi nous avons démantelé un grand réseau qui était basé à Bulongo qui fournissait à l’ennemi des produits pharmaceutiques, en tout cas c’est un succès pour nous pourquoi ne pas continuer avec ça pour donner la paix à notre population ? Nous allons intensifier avec nos bombardements sur les agglomérations qu’occupent maintenant ces ADF qui se sont échappés pendant les opérations de 2023 », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : « Nous avons ensemble comme impression que l’ennemi est en train de migrer vers l’Ouest de la RN4 et là je vous informe directement que l’armée est déjà à l’action avec l’armée ougandaise UPDF. Nous sommes en train de bombarder actuellement la forêt de Tingitingi et du côté Ituri. Et donc, les opérations évoluent positivement, nous pensons que ça sera vraiment un succès pour nous et pour notre population », a-t-il conclu.

Signons que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri victimes des atrocités de guerres des terroristes ADF et autres groupes armés négatifs sont sous une mesure exceptionnelle de l’État de siège instauré depuis Mai 2021, une mesure qui a remplacé les autorités civiles par une administration militaire pour lutter contre les groupes armés.

Jean-Luc Lukanda




Électricité au Grand Katanga: La SNEL renforce l’alimentation avec 66 nouveaux transformateurs   

La Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) annonce l’acquisition et la remise de 66 nouveaux transformateurs d’énergie électrique à la direction régionale Sud de la République démocratique du Congo.

Cette initiative vise à renforcer l’alimentation électrique dans l’espace du Grand Katanga, couvrant les réseaux de distribution de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kapushi, ainsi que l’ensemble des réseaux urbains du Haut-Katanga et du Lualaba.

Lors la réception de ces nouveaux matériels mercredi 17 janvier dernier par le directeur régional sud, Jean-Marie Mutombo Ngoy, le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, a mis en exergue l’importance de cette dotation.

« Nous avons doté la direction régionale Sud de 66 nouveaux transformateurs pour servir les réseaux de distribution de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kapushi et l’ensemble des réseaux urbains du Haut-Katanga et du Lualaba. Cette dotation permettra de réparer les erreurs du passé et améliorer la production pour desservir comme il se doit ses clients en énergie électrique sur toute l’étendue de la République au cours de cette année 2024 », a-t-il fait savoir.

Le directeur régional sud de la SNEL a souligné l’impact positif de cette acquisition sur la région. « Ces transformateurs seront déployés dans les villes de Likasi, Kolwezi, Kapushi et Kasumbalesa pour rapidement lever les poches et réalimenter la clientèle afin d’atteindre les objectifs qui nous sont assignés », a affirmé Jean-Marie Mutombo.

 

Il a également mentionné que ces nouveaux transformateurs permettront de résoudre les problèmes de détérioration des équipements électriques dans le grand Katanga, offrant ainsi des solutions adéquates pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la région.

Cependant, malgré cette avancée significative, quelques accessoires supplémentaires sont encore attendus dans un bref délai pour rendre ces transformateurs pleinement opérationnels, dans le but de bénéficier au plus vite aux populations de cette partie de la République.

Jean -Luc Lukanda




Investiture de Félix Tshisekedi : « Tout attroupement en dehors de la cérémonie officielle est interdit par la police »

En marge de l’investiture du président réélu Félix Tshisekedi ce 20 janvier, à Kinshasa la police prend toutes les dispositions utiles afin de maintenir la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que des invités à cette cet événement.

C’est ce qui ressort de la réunion de commandement tenue ce vendredi 19 janvier par le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa.

A en croire le général Blaise Kilimbalimba, toutes les dispositions utiles ont été prises afin de maintenir la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que celle des invités.

Pour le commandant de la police de Kinshasa, les chefs des unités de la police ont reçu toutes les directives nécessaires pour prévenir à toute éventualité.

Derick Katola




Investiture de Félix Tshisekedi : la capitale Kinshasa revêt sa plus belle robe

A quelques heures de l’investiture de Félix Tshisekedi qui aura lieu au stade des Martyrs de Kinshasa, ce samedi 20 janvier 2024, la capitale congolaise est déjà dans l’ambiance de fête. C’est le Haut représentant du Chef de l’Etat réélu qui a donné les détails sur les derniers réglages et les différentes délégations qui sont attendues dans la capitale congolaise pour cette grande cérémonie. C’est au cours d’un briefing presse qui a été organisé et co-animé avec le porte-parole du gouvernement, au stade des Martyrs le jeudi 18 janvier dans la soirée.

 

“Tous unis pour la RDC”. C’est sous ce thème que sera organisée ce samedi 20 janvier 2024, la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi réélu lors de la présidentielle du 20 décembre 2023. Il va prêter serment devant les juges de la Cour Constitutionnelle qui vont se déporter au stade des martyrs pour y tenir une audience publique. C’est justement la haute cour qui l’a définitivement déclaré vainqueur de la présidentielle du 20 décembre dernier.

A l’occasion d’un briefing presse, organisé au stade des Martyrs à propos de ce grand évènement, le porte-parole du gouvernement a invité les congolais à l’unité, car ils sont les premiers invités de cette investiture. Selon lui, l’heure n’est pas aux querelles entre les camps politiques, opposition et pouvoir, mais à l’unité nationale.

“C’est un évènement des congolais justement pour célébrer le président de tous les congolais, parce que le Président de la République ne sera pas le Président de la majorité ou de l’opposition. Il sera le Président des congolais dans notre diversité, dans nos différences et dans ce qui nous unit », a expliqué Patrick Muyaya.

Une dizaine des Chefs d’Etat sont attendus à cette investiture. De nombreuses délégations vont également affluer vers Kinshasa. Pour Serge Tshibangu, Haut Représentant du Chef de l’État, la présence de toutes ces personnalités marque non seulement l’acceptation de la réélection de Félix Tshisekedi, mais également une reconnaissance du peuple congolais.

“Il y a comme j’ai dit 18 Chefs d’État, il y a deux vices présidents qui ont confirmé pour le moment. Et il y a quatre anciens Chefs d’États qui ont confirmé leur participation. En dehors de ceux-là bien sûr, nous avons des représentants de très haut niveau des Chefs d’État que ce soit européen comme américain. Et là encore nous avons les équipes d’avance, les équipes qui préparent leurs arrivées respectives qui sont déjà en train d’arriver pratiquement depuis lundi passé. Donc, cela montre quand même que c’est un très grand événement, et c’est un honneur et une sorte de reconnaissance non seulement pour son excellence le Président Félix Antoine Tshisekedi mais aussi et surtout la reconnaissance de l’existence d’un peuple qui est le peuple congolais”, a indiqué M. Serge Tshibangu.

Certaines délégations commencent à arriver déjà dans la capitale pour l’investiture de Félix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo pour un second mandat.

En attendant le jour J, les ouvriers sont invités à mettre les bouchées doubles pour réussir tous les derniers réglages afin de rendre cette fête encore plus belle.




Gérard Mulumba aux bourgmestres de Kinshasa : « Que personne ne s’attaque au Gouverneur Gentiny Ngobila… »

Le Gouverneur intérimaire de Kinshasa Gérard Mulumba, a conféré ce vendredi 19 janvier 2024 avec les bourgmestres de toutes les communes de la capitale congolaise et leurs adjoints ainsi que les chefs des quartiers, dans la salle André Kimbuta de l’hôtel de ville.

Cette entrevue a essentiellement porté sur les défis à relever à savoir l’assainissement de la ville, la lutte contre le banditisme urbain (Kuluna), la nuisance sonore, les embouteillages et les garages pirates.

Par cette même occasion, Gérard Mulumba a demandé aux bourgmestres et leurs adjoints de continuer à respecter le Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, cité dans la fraude électorale par la CENI.

« Monsieur Gentiny Ngobila est toujours Gouverneur de la ville de Kinshasa, il n’a pas tué, il n’a pas volé. C’est des affaires électorales, il appartient à la Cour de trancher et que personne ne s’attaque au Gouverneur, car moi je ne suis qu’un intérimaire», a-t-il dit.

Pour rappel, le Gouverneur ad intérim de la ville de Kinshasa avait officiellement pris ses fonctions le jeudi 18 janvier 2024.




D’où proviennent les ressources financières du FMI ?

Ce sont les pays membres, principalement par le paiement de leur quote-part, qui fournissent au FMI l’argent qu’il leur prête à ses meilleures conditions, dites non concessionnelles. Les ressources issues des quotes-parts peuvent être complétées par des accords multilatéraux et bilatéraux, qui jouent un rôle majeur dans le soutien que le FMI apporte aux pays membres en période de crise.

Actuellement estimé à environ 982 milliards de DTS, le total des ressources dont le FMI dispose constitue, à la mi-décembre 2023, une capacité de prêt d’environ 695 milliards de DTS (environ 932 milliards de dollars).

Les fonds dont dispose le FMI proviennent de trois sources : les quotes-parts des pays membres, les accords d’emprunt multilatéraux et les accords d’emprunt bilatéraux.




L’OMS publie des lignes directrices sur l’éthique et la gouvernance de l’IA pour les grands modèles multimodaux

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie de nouvelles lignes directrices sur l’éthique et la gouvernance des grands modèles multimodaux (LMM), un type de technologie d’intelligence artificielle (IA) générative à croissance rapide qui s’applique à l’ensemble des soins de santé.

Les lignes directrices énoncent plus de 40 recommandations à l’intention des gouvernements, des entreprises technologiques et des fournisseurs de soins de santé afin d’assurer l’utilisation appropriée des MMT pour promouvoir et protéger la santé des populations.

Les LMM peuvent accepter un ou plusieurs types d’entrées de données, telles que du texte, des vidéos et des images, et générer des sorties diverses qui ne se limitent pas au type de données saisies. Les LMM sont uniques dans leur imitation de la communication humaine et leur capacité à effectuer des tâches pour lesquelles ils n’ont pas été explicitement programmés. Les LMM ont été adoptés plus rapidement que n’importe quelle application grand public dans l’histoire, plusieurs plateformes – telles que ChatGPT, Bard et Bert – entrant dans la conscience du public en 2023.

« Les technologies d’IA générative ont le potentiel d’améliorer les soins de santé, mais seulement si ceux qui développent, réglementent et utilisent ces technologies identifient et prennent pleinement en compte les risques associés », a déclaré le Dr Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’OMS. « Nous avons besoin d’informations et de politiques transparentes pour gérer la conception, le développement et l’utilisation des LMM afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de santé et de surmonter les inégalités persistantes en matière de santé. »

Avantages et risques potentiels

Les nouvelles lignes directrices de l’OMS décrivent cinq grandes applications des LMM pour la santé :

· Diagnostic et soins cliniques, comme répondre aux questions écrites des patients ;

· Utilisation guidée par le patient, par exemple pour l’examen des symptômes et le traitement ;

· Tâches de bureau et administratives, telles que documenter et résumer les visites des patients dans les dossiers de santé électroniques ;

·la formation médicale et infirmière, y compris la mise à disposition de stagiaires avec des rencontres simulées avec des patients ;

· La recherche scientifique et le développement de médicaments, y compris pour identifier de nouveaux composés.

Bien que les LMM commencent à être utilisés à des fins spécifiques liées à la santé, il existe également des risques documentés de produire des déclarations fausses, inexactes, biaisées ou incomplètes, ce qui pourrait nuire aux personnes qui utilisent ces informations pour prendre des décisions en matière de santé. De plus, les LMM peuvent être formés sur la base de données de mauvaise qualité ou biaisées, que ce soit en fonction de la race, de l’origine ethnique, de l’ascendance, du sexe, de l’identité de genre ou de l’âge.

Les lignes directrices détaillent également les risques plus larges pour les systèmes de santé, tels que l’accessibilité et l’abordabilité des LMM les plus performants. Les LMMS peuvent également encourager le « biais d’automatisation » de la part des professionnels de la santé et des patients, qui négligent des erreurs qui auraient autrement été identifiées ou des choix difficiles sont indûment délégués à un LMM. Les LMM, comme d’autres formes d’IA, sont également vulnérables aux risques de cybersécurité qui pourraient mettre en danger les informations des patients ou la fiabilité de ces algorithmes et de la prestation de soins de santé en général.

Pour créer des MMT sûres et efficaces, l’OMS souligne la nécessité d’impliquer les différentes parties prenantes : gouvernements, entreprises technologiques, prestataires de soins de santé, patients et société civile, à tous les stades de développement et de déploiement de ces technologies, y compris leur surveillance et leur réglementation.

« Les gouvernements de tous les pays doivent coopérer pour réglementer efficacement le développement et l’utilisation des technologies d’IA, telles que les LMM », a déclaré le Dr Alain Labrique, Directeur de l’OMS pour la santé numérique et l’innovation à la Division des sciences.

Principales recommandations

Les nouvelles lignes directrices de l’OMS comprennent des recommandations à l’intention des gouvernements, qui ont la responsabilité première d’établir des normes pour l’élaboration et le déploiement des LMM, ainsi que pour leur intégration et leur utilisation à des fins de santé publique et médicales. Par exemple, les gouvernements devraient :

· Investir ou fournir une infrastructure publique ou à but non lucratif, y compris la puissance de calcul et les ensembles de données publics, accessible aux développeurs des secteurs public, privé et sans but lucratif, qui exige des utilisateurs qu’ils adhèrent à des principes et à des valeurs éthiques en échange de l’accès.

· Utiliser les lois, les politiques et les règlements pour s’assurer que les LMM et les applications utilisées dans les soins de santé et la médecine, quels que soient les risques ou les avantages associés à la technologie de l’IA, respectent les obligations éthiques et les normes en matière de droits de la personne qui affectent, par exemple, la dignité, l’autonomie ou la vie privée d’une personne.

· Confiez à un organisme de réglementation existant ou nouveau le soin d’évaluer et d’approuver les MMT et les demandes destinées à être utilisées dans le domaine des soins de santé ou de la médecine, dans la mesure où les ressources le permettent.

· Mettre en place des audits post-publication et des évaluations d’impact obligatoires, y compris pour la protection des données et les droits de l’homme, par des tiers indépendants lorsqu’un LMM est déployé à grande échelle. L’audit et les analyses d’impact devraient être publiés et inclure des résultats et des impacts ventilés par type d’utilisateur, y compris, par exemple, en fonction de l’âge, de la race ou du handicap.

Les lignes directrices comprennent également les recommandations clés suivantes à l’intention des concepteurs de LMM, qui devraient s’assurer que :

· Les LMM ne sont pas seulement conçus par des scientifiques et des ingénieurs. Les utilisateurs potentiels et toutes les parties prenantes directes et indirectes, y compris les prestataires de soins médicaux, les chercheurs scientifiques, les professionnels de la santé et les patients, devraient être impliqués dès les premières étapes du développement de l’IA dans une conception structurée, inclusive et transparente et avoir la possibilité de soulever des questions éthiques, d’exprimer leurs préoccupations et de fournir des commentaires pour l’application d’IA à l’étude.

· Les LMM sont conçus pour effectuer des tâches bien définies avec la précision et la fiabilité nécessaires pour améliorer la capacité des systèmes de santé et promouvoir les intérêts des patients. Les développeurs doivent également être en mesure de prédire et de comprendre les résultats secondaires potentiels.