Deuxième mandat de Félix Tshisekedi : Voici ses 6 objectifs et priorités (Discours)

Le chef de l’État réélu a déroulé son programme pour les 5 prochaines années. C’était au cours de la cérémonie d’investiture organisée ce samedi 20 janvier au stade des martyrs.

Félix Tshisekedi a décliné ses intentions qui se résument en six objectifs et trois défis qui constitueront les trois initiatives présidentielles prioritaires de son nouveau mandat.

Objectifs:

1. Créations d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat ;

2. Protéger le pouvoir d’achat des ménages par la maîtrise du taux de change;

3. Assurer la sécurité de la Nation et de son peuple;

4. Poursuivre la diversification de l’économie;

5. Garantir l’accès aux services de base comme la gratuité de l’enseignement et de la maternité;

6. Renforcer l’efficacité des services publics.

À ces engagements s’ajoute la question du désenclavement des territoires, le développement des chaînes de valeurs agricoles et l’assaisonnement des villes.

 

Derick Katola




RDC: Félix Tshisekedi tend la main aux perdants de la présidentielle de décembre (Discours)

Dans son discours d’investiture prononcé ce samedi 20 janvier 2024 au stade des martyrs, le chef de l’État réélu a tendu la main aux perdants de la dernière présidentielle.

“Ne ditons pas que plus le combat est dur, plus la victoire est belle? Vous êtes donc, une composante consubstantielle à l’événement de ce jour et vous avez à juste titre votre place pendant ma gouvernance du pays” a déclaré Félix Tshisekedi.

En sa qualité de garant de la cohésion nationale, Félix Tshisekedi a pris l’engagement d’exhorter le parlement Congolais d’assurer l’effectivité du rôle de porte-parole de l’opposition conformément à la constitution.

 

Derick Katola




Investiture du Président Félix Tshisekedi : Sama Lukonde accueille les premiers chefs d’Etat invités de la République 

Les premiers invités à la cérémonie d’investiture du Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sont déjà à Kinshasa.

Ce vendredi 19 janvier à l’aéroport international de N’djili, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a accueilli tour à tour, le Président de la Guinée Bissau, son excellence Umaro Sissoco Embalo, et le Président de la Guinée équatoriale, son excellence Théodore Obiang Nguema, le Président Macky Sall du Sénégal, le vice président de la Namibie. L’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, les présidents de Djibouti et de Malawi ainsi que le vice-président du Burundi ont aussi foulé le sol congolais ce vendredi. Il est attendu tard dans la soirée notamment le président Sud africain, celui du Gabon et bien d’autres chefs d’Etat et de Gouvernement.

Réélu avec plus de 73% des suffrages exprimés à la présidentielle du 20 décembre dernier, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sera investi à sa propre succession au cours d’une cérémonie solennelle prévue ce samedi 20 janvier 2024 au stade des martyrs de l’indépendance à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Outre les hôtes de marque attendus, en l’occurrence les chefs d’état et de Gouvernement, le protocole d’État a voulu que cette manifestation soit populaire. D’où, plus de 80.000 Congolais sont attendus dans ce stade mythique de Kinshasa pour vivre cette cérémonie qui cimente la démocratie en RDC.




Gérard Mulumba rappelle les bourgmestres à l’ordre 

Face à face ce vendredi 19 janvier 2024, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa entre Gérard Mulumba et les bourgmestres, leurs adjoints et les chefs des quartiers de 24 communes de la capitale. Le gouverneur intérimaire de Kinshasa a longuement échangé avec eux sur les dispositions pratiques à prendre pour l’investiture de Félix Tshisekedi ce 20 janvier 2024 au stade des martyrs. Le locataire intérimaire de l’Hôtel de Ville en a profité pour répondre à certaines préoccupations de ses collaborateurs.

24 heures après sa prise de fonction comme Gouverneur intérimaire de la ville de Kinshasa, Gérard Mulumba a réuni les bourgmestres, leurs adjoints ainsi que les chefs de quartier dans la ville de Kinshasa. Les échanges ont été houleux entre le Chef de l’Exécutif provincial de la capitale et les agents de l’administration urbaine. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette réunion notamment les embouteillages, les nuisances sonores, les garages pirates, les marchés de fortunes disséminés à travers la ville et bien d’autres. Ils n’ont pas oublié de parler de l’insalubrité de la ville de Kinshasa. Le nouveau locataire de l’Hôtel de Ville de Kinshasa a promis des réponses adéquates à ces différents problèmes. Actualité oblige, Gérard Mulumba a invité ses interlocuteurs à participer massivement à la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi ce 20 janvier 2024, au stade des Martyrs.

«Demander à nos populations de répondre massivement demain à la grande manifestation. Nous avons plus de 25 présidents étrangers qui seront là, il faut qu’on voit ce que nous avons fait dans les urnes, demain nous devons le prouver et montrer que le Chef a été réellement élu. Nous devons assainir nos communes. Si vous n’avez pas des moyens, on fera de notre mieux pour que les bourgmestres soient équipés», indique Gérard Mulumba.

Cet appel du Gérard Mulumba a trouvé un écho favorable auprès du Bourgmestre de la commune de Ngiri-Ngiri, Édouard Mwamba.

«En ma qualité de bourgmestre de la commune de Ngiri Ngiri, je demande à mes administrés de nous retrouver tous demain au stade. Il en est de même pour tous les Kinois. Et pourquoi pas associer aussi les entités dont provinces sont voisines de Kinshasa à l’instar de Kasangulu de se joindre aux Kinois pour le rendez-vous de stade. C’est sera une façon de monter à la face du monde que Félix Tshisekedi est aimé, il est porté dans les cœurs des Congolaises et Congolais », souligne Édouard Mwamba.

Amboko Elungu est chef de quartier Matadi Kibala à Mont Ngafula. Aux côtés du gouverneur intérimaire, il promet de travailler durement pour le développement de la ville de Kinshasa.

« Cette situation embête vraiment la population. Ça nous embête aussi parce que à tout moment où nous arrêtons ces gens-là, nous les transférons à la police et la police transfère au niveau du parquet et le parquet ne fait que laisser ces gens-là retourner encore dans la société pour déranger encore les paisibles citoyens. Alors, cette fois-là comme gouverneur vient de prendre des mesures, nous voulons que ça soit en application pour que ce phénomène Kuluna puisse prendre fin dans la ville de Kinshasa», pense Amboko Elungu, chef du quartier de Matadi Kibala.

Bien qu’intérimaire, les kinois attendent de voir Gérard Mulumba à l’œuvre durant le laps de temps qu’il passera à la tête de la capitale.




Ce 20 janvier 2024, le Président élu, Félix Tshisekedi, prononcera son discours d’investiture pour un second manda

A travers le pays l’espoir est énorme et immense, à la mesure du score démocratiquement acquis lors des élections du 20 décembre 2023. Une quarantaine de délégations de haut niveau, dont une vingtaine de Chefs d’État, sera présente à la cérémonie. Ces deux faits témoignent du nouveau départ dont benéficient notre “béton national” et le pays.
Cet engouement est certes, le signe de la confiance que Fatshi a su gagner tant à l’intérieur que sur le plan international.
Cependant, la sagesse doit nous convaincre qu’il s’agit aussi et surtout d’une dette. Le poids de ce crédit obtenu est aussi lourd que les 73 % du score electoral, que l’enthousiasme engrangé dans la population et l’immensité de la reconnaissance internationale qui se manifeste aujourd’hui.
Notons et soulignons que la dette contractée est d’une nature particulière. Il ne s’agit ni d’argent, ni de terre, ni même de sang. C’est une dette d’engagement, de confiance, de crédibilité totale, j’aurais même voulu écrire de conscience, donc une dette politico-culturelle.
Ce crédit ne pèsera pas que sur les seulles épaules, bien que musclées, du fils du Sphinx de Limeté, mais sur l’ensemble de la Nation et principalement de ses élites politiques, économiques ,culturelles et autres.
Sommes-nous conscients, à tous les niveaux de la société, du poids de ce pari considerable ? Sommes-nous préparés à relever les multiples et immenses défis qui ces jours-ci devraient encombrer nos esprits parfois distraits ?
Il va sans dire que ce 20 janvier est un jour de joie, puisque symbolisant l’espoir renouvelé. Cependant, il serait bon que ce soit un Samedi d’introspection, de questionnement sur ce que nous avons été ? Pourquoi avons-nous si longtemps pataugé etc.
En ce jour, un temps important doit être consacré à réfléchir profondément aux valeurs, et aux nouvelles pratiques que nous voulons faire nôtres pour atteindre les ambitieux objectifs mis en avant ! Sommes-nous disposés à préfèrer l’ordre, la rigueur, l’organisation, la prévision, la probité, la rectitude, le strict respect des lois, la planification et le sens des responsabilités à l’improvisation qui aujourd’hui encore domine nos agissements ? Telles sont les conditions de ce chemin difficile et obligatoire.
Beaucoup a été fait, mais nous devons encore plus à cette Nation. Faisons en sorte que l’Etat de droit recherché devienne une réalité palpable, que le développement rêvé se concrétise. Mettons nous donc au travail, acceptons les sacrifices qu’impose toute réussite durable.
Félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son engagement.
Fructueux mandat au Chef de l’état et bon vent au peuple congolais.
Jean Pierre Kambila Kankwende.




Sahel : Le Maroc avance, l’Algérie et la Mauritanie trébuchent

Dans le grand théâtre géopolitique de l’Afrique de l’Ouest, le Maroc s’impose avec panache en chef d’orchestre de la nouvelle dynamique commerciale. Sa proposition visionnaire d’une zone de libre-échange, ouvrant aux pays du Sahel les portes de l’Atlantique, dessine une ère nouvelle dans les relations économiques régionales.

Fort d’un PIB de 120 milliards d’euros, le Maroc, stable et florissant, endosse le rôle de catalyseur de développement. Le plan d’accès à l’océan via le port de Dakhla va bien au-delà de l’économique, flirtant avec la diplomatie de haut vol. Pendant ce temps, l’Algérie, dans un élan de concurrence quelque peu désordonné, se tourne vers la Mauritanie, cherchant à imiter le Royaume en proposant un accès alternatif via le port de… Nouakchott.

Les pays du Sahel, dont les économies sont en quête d’expansion, observent ces échiquiers avec intérêt, évaluant les offres marocaines et algériennes. Le Maroc, avec son économie robuste, et l’Algérie, malgré ses 175 milliards d’euros, jouent une partie serrée. Ces nations sahéliennes, pragmatiques, ne veulent pas s’enfermer dans une alliance exclusive avec l’un ou l’autre. Ces pays enclavés, dont les PIB varient entre 9,2 et 18,4 milliards d’euros, voient dans ces initiatives marocaines et algériennes des opportunités cruciales pour renforcer leurs échanges économiques.

La contre-attaque algérienne, bien que tentant de rivaliser avec l’ingéniosité marocaine, paraît être un geste plus réactif que proactif, soulignant une certaine précipitation à répondre à l’initiative marocaine. L’invitation du ministre mauritanien des Affaires étrangères à Alger semble être une réponse improvisée à la réunion réussie du Maroc à Marrakech.

C’est ainsi que dans ce contexte géopolitique marqué par des reconfigurations stratégiques le Maroc s’impose comme un acteur majeur dans la redéfinition des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest. La proposition audacieuse du Royaume d’ouvrir une zone de libre-échange, offrant aux pays du Sahel un accès privilégié à l’océan Atlantique, marque un tournant décisif dans la dynamique régionale.

La stratégie marocaine, loin d’être une simple manœuvre économique, s’inscrit dans une vision plus large de la diplomatie et du développement. Le Maroc, de sa souveraineté sur le Sahara tout en renforçant ses liens économiques avec le Sahel, joue une partition stratégique habile. Les pays du Sahel, eux, voient dans cette ouverture marocaine une route commerciale attrayante, échappant aux instabilités du golfe de Guinée.

L’objectif marocain est limpide : élargir son influence économique tout en consolidant sa présence territoriale. Cette initiative marocaine illustre une ambition qui pourrait redessiner les équilibres régionaux. L’initiative d’accès à l’océan Atlantique via le port de Dakhla est une illustration parfaite de cette ambition.

La proposition marocaine va au-delà des considérations purement économiques. Elle revêt une dimension géopolitique significative, notamment en consolidant sa souveraineté sur son Sahara. Ce mouvement stratégique permet au Maroc non seulement de renforcer ses liens économiques avec les pays sahéliens, mais aussi d’affirmer sa position sur l’échiquier africain.

La réponse algérienne, axée sur une alliance avec la Mauritanie, traduit la reconnaissance de l’enjeu stratégique que représente le contrôle des routes commerciales sahéliennes. L’Algérie, qui se veut, mordicus, participer à cette course à l’influence, cherche à contrebalancer l’initiative marocaine par un projet similaire via le port de… Nouakchott. Cette réplique algérienne ne se limite pas à une simple rivalité économique. Elle est également le reflet d’enjeux géopolitiques de longue date.

Le Royaume en intégrant ses provinces du sud dans son schéma de développement économique, le Maroc envoie un message clair quant à sa volonté de pérenniser son contrôle sur cette région stratégique.

Dans ce duel pour l’influence au Sahel, le Maroc semble mener la danse, tandis que l’Algérie, en alliance avec la Mauritanie, peine à suivre le rythme. L’augmentation des taxes douanières par la Mauritanie sur les produits marocains apparaît comme une note dissonante dans cette orchestration magistralement menée par le Maroc.

En somme, dans cette lutte pour le contrôle commercial au Sahel, le Maroc se distingue comme le principal acteur, laissant l’Algérie et la Mauritanie dans des rôles secondaires, tâtonnant pour trouver leur place dans une partition déjà largement dominée par la stratégie gagnante marocaine.

Mohamed Jaouad EL Kanabi




Le Maroc, “un partenaire stratégique de premier ordre pour l’Espagne” (Albares)

Le Maroc est un “partenaire stratégique de premier ordre” pour l’Espagne, a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, saluant “la coopération exemplaire” entre les deux pays dans tous les domaines.

Le chef de la diplomatie espagnole a relevé, vendredi soir lors d’une rencontre organisée par Nueva Economía Fórum, que pour tous ses prédécesseurs et tous les anciens chefs du gouvernement espagnol, le Maroc est “la première priorité de la politique étrangère espagnole”.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska, ont tenu, vendredi à Rabat, une réunion de travail. L’occasion de faire le point sur la coopération en matière de politique migratoire, de lutte contre le terrorisme et de protection civile.

“Je suis également de ceux qui pensent que le Maroc est un partenaire stratégique et une priorité absolue pour la politique étrangère espagnole, et que les intérêts vitaux des deux pays sont intimement liés”, a martelé M. Albares.

Le temps a démontré que lorsque les deux pays travaillent et coopèrent ensemble, ils en profitent tous les deux, a soutenu M. Albares devant un parterre de diplomates et de responsables politiques espagnols, se félicitant du développement continu des liens économiques entre les deux Royaumes.

Le Maroc, troisième partenaire économique et commercial de l’Espagne

Mettant en avant la hausse des échanges commerciaux entre son pays et le Maroc l’année dernière, M. Albares a rappelé que le Royaume est le troisième partenaire économique et commercial de l’Espagne en dehors de l’UE, après le Royaume-Uni et les États-Unis.

Par ailleurs, le ministre a salué “la coopération exemplaire” entre Rabat et Madrid en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, les réseaux de trafic d’êtres humains et les groupes terroristes.




Vingt-un coups de canon, un rite historique qui symbolise la paix   

Vingt-un coups de canon, est l’un des temps forts de la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi ce samedi 20 janvier 2024. Le Professeur et historien Isidore Ndaywel en a expliqué l’origine et la signification à quelques heures de cet événement. Il l’a fait lors d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement vendredi dans la soirée au stade des Martyrs.

“Le canon est vidé de son contenu. Il n’y a plus rien, maintenant nous allons vivre une ère de paix”. Tel est l’explication donné vendredi dans la soirée par le Professeur et historien Isidore Ndaywel lors du briefing presse organisé au stade des martyrs tard dans la nuit du vendredi 19 janvier, à quelques heures de l’investiture. Les 21 coups de canon auront lieu après que Félix Tshisekedi aura prêté serment cet avant devant les juges de la Cour Constitutionnelle, qui lui remettront les symboles du pouvoir, notamment la constitution ainsi que le drapeau de la République démocratique du Congo. Ces tirs sont effectués par l’armée, puisqu’en prenant le pouvoir, Félix Tshisekedi devient également le Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC. Le porte-parole du gouvernement a tenu à rassurer la population sur les dispositions prises pour que ce rituel ne fasse pas beaucoup des dégâts.

////Sonore 1: (homme, parle français) “Il y aura un grand bruit effectivement, tout ce qui est vitrerie dans la périphérie de la zone où les coups de canon seront tirés peuvent être endommagé mais en tout cas les dispositions sont prises pour qu’il n’y ait aucun risque. Et vous savez en utilisant les canons au centre-ville on ne va pas y mettre les projectiles, le canon qui peut exploser mais il y aura sûrement beaucoup de fumée et grand bruit pour accompagner justement le moment où le président de la République prend les symboles du pouvoir parce qu’il prendra en ce moment-là aussi la commande des Forces Armées de la République Démocratique du Congo”, a indiqué Patrick Muyaya, Porte-parole du gouvernement.

Le tir de 21 coups de canon vient de la navigation et remonte à l’époque du Moyen-âge. Cette pratique a ensuite été adoptée de manière universelle.

“Contrairement à ce que cela puisse paraître, les coups de canon symbolisent la paix et c’est une tradition moyenâgeuse et c’est lié d’ailleurs à la navigation. Lorsqu’un bateau accostait arrivait auprès d’une ville avant d’accoster le bateau vidait ses canons des bombes disponibles et comme il y avait habituellement 7 canons, le bateau tirait finalement 7 bombes signifiant qu’il n’y avait plus rien. Mais, lorsqu’on a amélioré la navigation, finalement chaque canon tirait trois bombes fois sept, ça faisait-vingt-un. C’est ça l’origine du chiffre 21”, explique Isidore Ndaywel, Professeur et Historien.

Le 27 juin 1960, Joseph Kasa-Vubu, le premier Président de la RDC avait prêté serment devant le Parlement réuni en congrès. Et, ce samedi 20 janvier 2024, Félix Tshisekedi le fait comme cinquième président de la RDC devant la Cour Constitutionnelle. A noter que depuis son accession à l’indépendance, c’est la onzième cérémonie d’investiture que connait la République démocratique du Congo.




Racisme des supporters algériens à la CAN: quand la junte veut faire porter le chapeau au Maroc

L’Algérie s’illustre à la CAN 2023, mais pas pour l’exploit de ses Fennecs. Le racisme enraciné dans le système algérien s’est exprimé haut et fort en côte d’Ivoire. Et bien sûr, le Maroc y est pour quelque chose. Explications.

Dans chaque compétition sportive, des pays brillent plus que d’autres. Et jusqu’à aujourd’hui dans cette Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023, ce sont le Maroc, le Mali, le Sénégal et l’Algérie qui font les Unes des médias internationaux. Les trois premiers pour leur entrée fracassante dans le tournoi, l’Algérie, elle, c’est pour une raison moins honorable: les multiples dérapages racistes des supporters des Fennecs présents en Côte d’Ivoire à l’égard du pays hôte et de ses citoyens.

Les uns harcèlent les femmes ivoiriennes, d’autres traitent les passants d’esclaves et certains dénigrent la Côte d’Ivoire en lançant à la population locale que «notre pays (l’Algérie, ndlr) est meilleur que le vôtre, 900.000 fois».

Mais celle qui remporte le Ballon d’Or du racisme décomplexé n’est autre que la pseudo influenceuse Sofia Benlemmane. Depuis son arrivée au pays des Éléphants, elle n’a cessé de publier sur les réseaux sociaux des vidéos écœurantes dans lesquelles elle insulte tout ce qui bouge: le peuple ivoirien, les autorités locales et dénigre avec des propos nauséabonds la vie en Côte d’Ivoire. «Il faut que les Algériens sachent comment ils (les Ivoiriens) vivent ici. Nous remercions Dieu d’avoir un pays comme l’Algérie. Normalement, l’Algérie devrait se situer, sur la carte géographique, entre le Portugal et l’Espagne. Parce qu’ici, ils vivent dans la misère. Et c’est peu dire qu’ils vivent à l’âge de pierre. Si je pouvais, j’enverrais les Algériens voir comment les gens vivent en Côte d’Ivoire», a-t-elle déversé son fiel.

Devenues virales, ses vidéos ont été publiées par les médias ivoiriens, africains et internationaux. Résultat: elle a été arrêtée et expulsée du pays qui a fait de sa CAN celle de l’hospitalité.

Dans tout pays dirigé par des personnes légèrement sensées, cette énergumène aurait été immédiatement arrêtée et jugée. Cependant, dans une Algérie gouvernée par une bande de séniles, de surcroît, racistes assumés (le scandale de l’ouverture du CHAN en est la preuve), la Sofia circule librement à Alger. Mieux encore, elle persiste et signe: «le peuple algérien doit s’estimer heureux des bienfaits dont il bénéficie dans son pays», a-t-elle lancé dans une vidéo publiée sur son compte Instagram après son expulsion de la Côte d’Ivoire.

Face à l’ampleur prise par ce scandale, la junte au pouvoir, dans l’objectif de se dédouaner de toute responsabilité, a réservé une grande partie du journal télévisé de sa chaîne publique, EPTV (anciennement ENTV), du mercredi 17 janvier, pour élucider les tenants et aboutissants de ce tapage qui «n’a pour but» que de «nuire à la réputation de l’Algérie et semer la zizanie entre deux pays frères». Et bien évidemment le coupable est tout trouvé: le Maroc.

«Le Maroc, ce pays diabolique, essaye de saboter ce grand événement et empêcher la Côte d’Ivoire de réussir cette édition pour que cette dernière ne fasse pas de l’ombre à la prochaine édition attendue dans le pays du Makhzen», a commenté le journaliste dans une vidéo qui met en exergue une certaine union entre Algériens et Ivoiriens pendant cette CAN. Oui, cela a été dit dans la première chaîne de télévision algérienne.

Avant d’ajouter: «ils ont exploité les déclarations d’une influenceuse algérienne naïve et veulent en faire une affaire d’Etat. Les Algériens et leurs amis ivoiriens ne sont pas dupes et ne tomberont pas dans le piège du régime du Makhzen. Ils sont conscients que les relations entre les deux peuples frères ne seront en aucun cas ébranlées suite à des déclarations d’une influenceuse».

Tout le monde sait que la junte case le mot Maroc dans n’importe quelle situation, à propos de n’importe quel sujet, du plus futile au plus tragique et l’accuse d’être derrière tout malheur –grand ou petit– qui s’abat sur l’Algérie. Mais cette fois, faire porter le chapeau au Maroc alors que les propos racistes ont été proférés par une protégée du régime, est pour le moins surréaliste et surtout stupide.

Cette Sofia n’est-elle pas celle constamment utilisée par le régime pour lui faire faire sa propagande et sa sale besogne? La manifestation, en mai 2022, devant le siège de la FIFA à Zurich pour dénoncer l’arbitrage du match perdu contre le Cameroun qui donnait un ticket pour la Coupe du monde 2022, c’est elle.

La supportrice de l’équipe algérienne arrêtée en Gambie, en novembre de la même année, pour avoir essayé de trouver Bakary Gassama (arbitre du match Algérie-Cameroun), c’est encore elle.

L’Algérienne qui a menacé l’ancien international Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, de lui «casser les dents», c’est toujours elle.

Cette même influenceuse “naïve” a eu droit à un traitement digne des plus grandes stars lors des Jeux méditerranéens d’Oran 2022, contrairement aux membres du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), qui avaient signalé, via le SG de l’instance Iakovos Filippousis, des «insuffisances organisationnelles importantes et fondamentales, qui ont créé des impressions extrêmement négatives sur les membres de la Famille méditerranéenne et ont provoqué de vives réactions».

Les Ivoiriens ne sont pas les premières victimes de cette privilégiée. Les Marocains ont gouté à sa haine lors d’une manifestation à Paris pendant laquelle elle a scandé «donnez-lui des bananes, le Marocain est un animal», la chanson préférée des supporters algériens lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) tenu en Algérie en janvier 2023.

La haine et le racisme sont structurels en Algérie. Il suffit de rappeler que l’ancien conseiller de Bouteflika, Farouk Ksentini, a dit que «nous (les Algériens) sommes exposés au risque de propagation du Sida, ainsi que d’autres maladies transmissibles à cause de la présence de ces migrants» pour comprendre que le racisme contre les Noirs est assumé de façon décomplexée par le Système. Dès lors, il ne faut pas s’étonner qu’une influenceuse algérienne dise tout haut ce que la junte inculque aux Algériens. Et faire porter le chapeau de façon indigne et vulgaire par la télévision publique algérienne au Maroc ne trompera pas les Africains qui découvrent le monstre que nous subissons et que nous avons pour voisin.

Par Adil Azeroual




CAN 2023: Adel Amrouche écope de 8 matchs de suspension

La confédération africaine de football (CAF) a suspendu l’entraîneur algérien de la Tanzanie, Adel Amrouche, pour 8 matchs après ses propos sur le Maroc.
Le verdict est tombé: ce vendredi 19 janvier 2024, la Commission de discipline de la confédération africaine de football (CAF) a suspendu pour 8 matchs le sélectionneur de la Tanzanie, Adel Amrouche, après ses récentes accusations portées contre le Maroc et les dirigeants de la FRMF. L’Algérien a également été condamné à une amende de 10.000 dollars.
Amrouche avait soutenu que: «La FRMF est une puissance prouvée dans le monde du ballon rond africain. D’ailleurs, lors du dernier match face au Maroc, ils nous ont imposé de jouer le soir alors qu’on voulait jouer en début d’après-midi. Actuellement, c’est le Maroc qui gère le football africain. Ils choisissent aussi leurs arbitres et nous, nous demeurons de simples spectateurs».
Des accusations hors de propos qui ont fait réagir le patron de la Fédération tanzanienne de football, Wallace Karia. «Nous ne soutenons pas la déclaration de notre entraîneur-chef Adel Amrouche après qu’il a accusé le Maroc de dominer le football africain et de manipuler les arbitres qui officient dans ses matchs. Nous ne soutenons catégoriquement pas cette déclaration car nous respectons le Maroc pour son travail acharné dans le développement du football et saurons quoi faire face à la déclaration imprudente et provocatrice de l’entraîneur», a lancé Wallace Karia.
Pour rappel, le Maroc, n’a pas raté son départ, mercredi, en prenant la mesure de la Tanzanie (3-0). Profitant du match nul dans la soirée entre la RD Congo et la Zambie (1-1), les Lions de l’Atlas, demi-finalistes de la dernière Coupe du monde, en 2022 au Qatar, prennent les commandes du groupe F.
L’équipe nationale affrontera dimanche prochain la RD Congo pour un match considéré comme le sommet du groupe F dont l’issue pourrait dégager la voie pour les Lions vers les huitièmes de finale.