Nigéria : Plus de 170 chrétiens massacrés à Noël

Au moins 170 chrétiens ont été tués entre le 23 et le 26 décembre dans l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, par des militants peuls lors d’une attaque coordonnée et délibérée contre des communautés chrétiennes dans 26 villages en pleine fête de Noël.

Ces attaques aveugles étaient dirigées « spécifiquement contre les chrétiens » confirme à l’AED le père Andrew Dewan, directeur de la communication du diocèse de Pankshin. « Je vis dans cette même communauté et je peux confirmer que les zones où les victimes se sont produites sont 100% chrétiennes, à l’exception de quelques-unes. »

Les assauts ont commencé dans une communauté rurale appelée Mushu dans la nuit du 23 décembre. Environ 18 personnes ont été tuées et plusieurs blessées. Peu après, le village de Tudun Mazat a été attaqué. Les assaillants ont pris d’assaut la communauté dans l’après-midi, alors que la plupart d’entre eux dînaient et que ceux qui avaient terminé rendaient visite à des amis. Avant que le peuple n’ait pu donner l’alerte, les bandits étaient déjà sur eux. Des gens ont été immédiatement abattus, des maisons et du maïs récolté ont été incendiés, et des églises et des cliniques ont également été incendiées.

« J’étais allé pour la messe de Noël dans la communauté catholique ce matin-là. De Tudun Mazat, des terroristes peuls sont descendus sur Maiyanga, tuant 13 personnes. Environ 20 autres communautés ont été attaquées cette nuit-là », raconte le père Andrew.

Tout porte à croire que les militants de l’ethnie des bergers musulmans « peuls » sont les auteurs de ce massacre de chrétiens. « Dans les communautés où les chrétiens vivent côte à côte avec les Peuls, aucun peuple peul n’a été touché, et aucune maison peule n’a été incendiée, et les témoins survivants ne doutent pas que les assaillants étaient des Peuls », a déclaré le prêtre.

Des attaques ciblées contre les chrétiens 

Les éleveurs peuls musulmans sont originaires de la région du Sahel, qui était autrefois habitable et avait des pâturages pour les éleveurs, mais qui est maintenant un désert et les a poussés à se déplacer vers le sud vers des pâturages plus verts. C’est dans cette partie de la « ceinture centrale » du Nigeria que ces attaques de bergers peuls ont lieu, ils cherchent des terres et expulsent ainsi les habitants qui sont chrétiens. « C’est une guerre de territoire » résume le père.

Pour le porte-parole du diocèse de Pankshin, cette dernière attaque montre qu’il s’agit aussi d’un conflit religieux. « Le fait que cela se soit produit à Noël et le ciblage délibéré des chrétiens d’une communauté mixte, où les musulmans ne sont pas attaqués, portent clairement toutes les caractéristiques d’un conflit religieux. L’objectif était d’infliger un maximum de souffrance et de destruction aux chrétiens. »

Le père André a dénoncé la passivité des forces de sécurité pour éviter le drame alors que depuis des jours il y a des rumeurs selon lesquelles les « Peuls » prévoyaient d’attaquer ces villages. « Cela aurait dû mettre la sécurité en alerte rouge, mais comme toujours, ils ont été pris au dépourvu. Nous arrivons au point où, si quelque chose de drastique n’est pas mis en place pou faire face à cette tempête à venir, la tentation pour les gens de se faire justice eux-mêmes est très forte. »

L’appel de l’AED au gouvernement du Nigeria

La présidente exécutive de l’AED International, Regina Lynch, déplore ce nouvel épisode de violence contre les chrétiens au Nigeria : « Cette année a commencé avec l’assassinat brutal du père Isaac Achi le 15 janvier et se termine maintenant avec le meurtre insensé de plus de 160 chrétiens. Beaucoup d’autres ont perdu la vie à cause de la violence au cours de l’année. Nous appelons le gouvernement à s’attaquer à ce problème une fois pour toutes et à assurer la sécurité de ses citoyens, et nous exhortons nos amis et bienfaiteurs à continuer à prier pour le Nigeria, tout comme nous nous engageons à continuer à aider de toutes les manières possibles », a-t-il déclaré.

« Nos frères et sœurs chrétiens au Nigeria et dans d’autres pays du monde sont les « saints innocents » du XXIe siècle. Nous sommes sûrs que leur sang versé en tant que disciples de Jésus sera la semence de nouveaux chrétiens », ajoute-t-elle.

L’AED continue inlassablement de soutenir les chrétiens persécutés au Nigeria où, en plus des terribles conflits causés par les Peuls, les chrétiens subissent les attaques de Boko Haram et des terroristes de l’État islamique en Afrique de l’Ouest dans le nord du pays.

Raquel Martinez

 




Le Saint-Père baptise 16 enfants dans la Chapelle Sixtine

« Ce sont eux les protagonistes de cette cérémonie : ils peuvent parler, bouger, crier…ils commandent, parce que c’est leur fête : ils vont recevoir le don le plus beau, le don de la foi, le don du Seigneur », voilà ce que le pape a dit aux parrains et marraines des 16 enfants qui ont été baptisés.

Valentina di Giorgio

À l’occasion de la fête liturgique du baptême du Seigneur que l’Eglise catholique célèbre le dimanche 7 janvier, le pape François a baptisé 16 enfants dans la chapelle Sixtine de la Cité du Vatican.

Les parents des enfants étaient accompagnés par les parrains et marraines. C’est la tradition : chaque année le pape baptise des enfants des employés du Vatican. C’est pour cette raison que la chapelle Sixtine, qui fait partie de la visite des Musées du Vatican, a été fermée au public.

La messe avec les baptêmes a débuté à 9h30 du matin. Après la lecture de l’évangile, le pape a prononcé une très courte homélie dans laquelle il a dit :

« Nous sommes ici pour baptiser, pour donner le don de la foi à nos enfants. Et ce sont eux les protagonistes de cette cérémonie : ils peuvent parler, bouger, crier…Ils commandent, parce que c’est leur fête : ils vont recevoir le don le plus beau, le don de la foi, le don du Seigneur.

S’ils pleurent-pour l’instant ils se taisent, mais il suffit que l’un d’entre eux donne la note et le concert commence-, qu’ils pleurent ; s’ils ont faim, donnez-leur à manger, tranquillement, ici même. S’ils ont chaud, déshabillez-les, parce que parfois la chaleur incommode.

Ce sont eux les protagonistes, parce qu’aujourd’hui ils vont rendre témoignage de la manière dont on on reçoit la foi : avec innocence, avec ouverture du cœur.

Et vous, parents, parrains et marraines, que vos vies aident ces enfants, qu’elles les aident à grandir. Tel est mon souhait : que vous sachiez les accompagner dans leur croissance, car c’est une manière de les aider, afin que la foi puisse grandir en eux. Merci beaucoup pour votre témoignage, merci de les avoir accompagnés ici pour qu’ils reçoivent la foi.

Et maintenant, continuons avec le rite du baptême. »

Ensuite, les parents, les parrains et les marraines se sont succédés avec chaque enfant. Le pape François était accompagné des cardinaux Konrad Krajewski, aumônier apostolique, et Fernando Vérgez Alzaga, LC, président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican.

Avant de donner la bénédiction finale le pape a dit : « Avant de leur donner la bénédiction, je vous remercie d’avoir commencé cette vie de vos enfants par le baptême. Et je vous recommande de leur faire apprendre la date de leur baptême car c’est la date de leur naissance. Et il en est ainsi pour chacun de nous. Si je vous demande : « Quelle est la date de votre naissance ? », je ne sais pas si tout le monde saura répondre. Mais pensez-y bien : la fête de cette naissance, c’est comme un anniversaire, c’est la date à laquelle j’ai reçu la grâce du Seigneur et que je suis devenu chrétien. Enseignez ça à vos enfants, pour qu’ils puissent le fêter chaque année.




Présidentielle en Algérie: comment Tebboune empêche les candidats sérieux de se présenter contre lui

Quasi sûr de rempiler pour un second mandat à la tête de l’Algérie, faute de mieux et avec l’appui d’un clan qui lui est acquis et qui tient les rênes du palais d’Al Mouradia, le président Abdelmadjid Tebboune élimine, littéralement, tous les candidats qui risquent de se mettre en travers de son chemin. Pour cela, tous les coups sont permis.

Le pouvoir en Algérie est à l’image de tout le pays: à la limite de la caricature. Les mensonges sur une pseudo-vie politique y sont grossiers, les traits grossis et, tant qu’à faire, plus c’est gros, mieux ça passe. Que dire, sinon, de la course à la présidentielle prévue en décembre prochain et dans laquelle le président sortant Abdelmadjid Tebboune est candidat pour un second mandat. Une course dans laquelle il part premier compte tenu qu’il part (en vrai) seul. Il jouit pour cela d’un appui de taille: son entourage immédiat qu’il a imposé au sein de l’appareil d’État.

Signé le 26 septembre dernier, un décret présidentiel entré en vigueur moins de 24 heures plus tard (une première en matière de célérité dans la publication d’un décret présidentiel), donnait d’ailleurs de très larges pouvoirs au directeur de cabinet et aux conseillers de la présidence algérienne. À tel point que Tebboune n’a plus besoin de coordonner ses décisions avec les membres du gouvernement, faisant ainsi de la Mouradia la citadelle du pouvoir exécutif. Un move qui commence à s’expliquer. Si l’entourage du président est ainsi renforcé, c’est pour mieux le protéger. Et pour s’assurer une victoire vitale, ce dernier s’emploie à éliminer tous les potentiels rivaux un tant soit peu crédibles. Entre intimidations, chantages en tous genres, menaces et emprisonnements, tous les moyens sont bons.

Trois candidats plus ou moins valables au poste de président de la République algérienne l’ont appris à leurs dépens. Le premier n’est autre qu’un certain Ali Ghediri, désormais un grand habitué des coups fourrés à l’approche de chaque scrutin présidentiel. Son destin relève du comique. Et pour cause, ce général-major a été condamné à quatre ans de prison pour «atteinte au moral de l’armée en temps de paix». C’était pour avoir appelé, dans une interview au quotidien El Watan fin 2018, l’institution militaire à barrer la route au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika qui se profilait alors.

Le malheur d’Ali Ghediri, en réalité, c’était de s’être porté candidat à la présidentielle de 2019, attribuée par le défunt GaÏd Salah à Abdelmadjid Tebboune. Le plus drôle, c’est qu’alors qu’il a entièrement purgé sa peine, l’ancien directeur central des ressources humaines du ministère de la Défense nationale pendant 15 ans a vu celle-ci s’allonger de quelque six années supplémentaires. Le verdict de la cour d’appel d’Alger, énoncé dans la nuit du 16 au 17 mai 2023, le maintient en prison jusqu’en juin 2025. La justice le prive également de ses droits politiques et civiques pendant cinq ans. Cette peine supplémentaire, manigancée par Abdelmadjid Tebboune et son spin doctor, Boualem Boualem, a un seul objectif: empêcher Ali Ghediri de se porter candidat à la prochaine présidentielle. Le haut gradé fait d’autant peur au président et son entourage qu’il bénéficie d’appuis parmi certains clans dans l’armée. Il ne pourra donc nullement se représenter et c’est évidemment le but de la manœuvre.

Autre cas, même scénario à peu près: Abderrazak Makri fait, lui, l’objet d’intimidations à répétition. La dernière en date remonte à pas plus loin que novembre dernier. Ex-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, parti islamiste et proche des Frères musulmans) et bien qu’opposant uniquement de façade, celui-ci a fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien alors qu’il devait se rendre en Malaisie pour la préparation du congrès du Forum de la pensée et la civilisation, dont il est le secrétaire général, après une escale d’une journée à Doha, où il devait rencontrer le leader du Hamas Ismaël Haniyeh. Pourtant, l’homme ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire et les autorités ne lui avaient, jusqu’à cette date, fait le moindre reproche. Abderrazak Makri goutte lui aussi au mode de gouvernance du régime qui affecte de nombreux paisibles citoyens algériens.

Et pour que le concerné comprenne mieux qu’il n’est pas libre de ses déplacements et qu’une épée de Damoclès pèse sur sa tête, il a été empêché une deuxième fois de quitter le sol algérien. La semaine dernière, il se préparait à prendre un vol à destination d’Istanbul quand la police des frontières lui a signifié que l’interdiction de quitter le territoire, qui était en vigueur en 2023, est toujours valable en 2024. Le but de cette interdiction est de terroriser le potentiel candidat en brandissant la menace de sérieux problèmes avec la justice s’il venait à proclamer des ambitions présidentielles.

Une situation qui risque de se durcir encore plus à moins d’une année de la présidentielle, une élection pour laquelle les candidats ne semblent pas encore se bousculer au portillon, craignant de subir les foudres du régime politico-militaire. Certains opposants ont préféré tout simplement abandonner la politique afin de sortir des griffes du régime.

Président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd semble avoir compris la leçon. Début janvier de cette année, il a annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat à la tête du parti qui tiendra son 3ème congrès du 11 au 13 janvier. N’étant plus à la tête du parti, il n’a aucune légitimité pour se porter candidat à la présidentielle. L’homme parle d’«une décision personnelle qui vise en premier lieu à préserver la cohésion du parti et la continuité de son militantisme». L’affirmation ne trompe cependant que son auteur. Ex-député du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belaïd est déjà le candidat malheureux de la présidentielle de 2019. Il avait été l’un des rares à maintenir son dossier pour ce scrutin, avant de se retirer de la course en mai pour des élections qui ont finalement eu lieu en juillet. À cette époque comme tout récemment, la loi de la terreur est passée par là.

Ajoutez à cela la très faible participation aux élections de 2019 -Abdelmadjid Tebboune a été élu avec seulement 20% du total de 24.464.161 électeurs inscrits- et vous avez une idée grandeur nature de la démocratie à l’algérienne. Une «démocratie» où toute voix discordante est condamnée soit à la prison soit à l’exil pour échapper à des peines de mort.

De quoi rappeler une scène épique de «The Dictator» (sorti en 2012 et réalisé par Larry Charles, avec l’inénarrable Sacha Baron Cohen) où l’amiral général Aladeen organise ses propres Jeux olympiques, gagnant au passage 14 médailles d’or… en donnant lui-même le signal de départ des courses après s’être déjà lancé et en tirant sur tous les autres athlètes chemin faisant, qu’ils se trouvent devant, à côté et même derrière lui. On va même jusqu’à rapprocher la ligne d’arrivée pour lui.

L’armée, bien qu’indécise sur le deuxième mandat d’Abdelmadjid Tebboune, est dans l’expectative. Rien n’est joué cependant pour le président algérien tant que le clan des généraux n’aura pas ratifié son deuxième mandat. D’ici décembre, bien des choses peuvent se produire. Mais une seule certitude demeure: si Abdelmadjid Tebboune n’est pas réélu, c’est la prison qui l’attend en compagnie de ses enfants.

Par Tarik Qattab




Les maux de l’Afrique du Sud

ChroniqueForce est de constater que la «nouvelle Afrique du Sud» fut immédiatement la proie de prédateurs politiques aussi incapables que corrompus, dont l’objectif principal était leur propre enrichissement. En trois décennies de pouvoir sans partage, l’ANC a ruiné un pays prospère, le transformant en un État du «tiers-monde» dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences.

En Afrique du Sud, au lieu de se combler, comme l’ANC le promet depuis 1994, les inégalités se creusent davantage année après année. Aujourd’hui, 75% des familles noires vivent ainsi en dessous du seuil de pauvreté. Quant au taux de chômage, il est officiellement de 30% de la population active, alors que les agences indépendantes parlent de plus de 50%, avec des pointes à 80% dans certaines régions.

Les maux de l’Afrique du Sud sont connus et très bien documentés. Les cinq principaux sont:

– Le pays a vécu sur l’héritage légué par le régime blanc, sans procéder aux investissements indispensables dans les infrastructures, notamment en ce qui concerne l’électricité et les mines.

– Les mouvements sociaux paralysent l’économie minière, d’où un départ des investisseurs. Plus généralement, l’économie est prise en otage par les syndicats.

– L’Affirmative action a ruiné le pays en doublant les chaînes de direction et en provoquant le départ des cadres blancs.

– L’insécurité entretient un climat peu favorable à l’entreprise.

– Nombreux sont les cadres de l’ANC qui ont littéralement pillé le pays.

En dépit de ses outrances, Julius Malema, le leader révolutionnaire sud-africain, dit en partie vrai. Économiquement et socialement, un abîme s’est en effet creusé entre une minorité de privilégiés noirs, les Blacks Diamonds, et des millions de chômeurs, d’assistés et de travailleurs sous-payés qui paralysent le pays avec de continuels mouvements de revendication. Plus d’un habitant sur trois ne survit que grâce aux aides sociales, le Social Grant, et, aujourd’hui, le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994!

L’héritage négatif de l‘Apartheid a, des années durant, servi d’excuse aux dirigeants sud-africains. Or, personne ne peut plus nier qu’en 1994, quand le président De Klerk laissa le pouvoir à Nelson Mandela, il légua à l’ANC la première économie du continent, un pays doté d’infrastructures de communication et de transport à l’égal des pays développés, un secteur financier moderne et prospère, une large indépendance énergétique, une industrie diversifiée, des capacités techniques de haut niveau et la première armée africaine.

Force est de constater que la «nouvelle Afrique du Sud» fut immédiatement la proie de prédateurs politiques aussi incapables que corrompus, dont l’objectif principal était leur propre enrichissement.

En trois décennies de pouvoir sans partage, l’ANC a ruiné un pays prospère, le transformant en un État du «tiers-monde» dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences.

Coquille vide ne survivant plus que comme machine électorale destinée à distribuer des sièges de députés à ses membres, l’ANC est maintenant au pied du mur avec des masses noires paupérisées, qui constituent un bloc de plus en plus explosif. Ceci fait que, pour la première fois depuis 1994, les sondages ne garantissent plus au parti de Nelson Mandela une victoire automatique pour les prochaines élections.

Par Bernard Lugan




Ouverture des plis des candidats pour la mise en œuvre du COPA TRANSFORME

L’UCP TRANSFORME RDC a procédé à l’ouverture des propositions techniques des firmes candidates à la mise en œuvre des subventions par l’organisation du concours des plans d’affaires (COPA) pour la création des nouvelles entreprises et la modernisation des PME existantes. La séance s’est déroulée lundi 8 janvier 2024 au siège du Projet à Kinshasa, en présence des représentants des firmes soumissionnaires.

Cette opération est une étape importante dans la sélection du partenaire technique de mise en œuvre des activités de sensibilisation, sélection et accompagnement des PME bénéficiaires du Projet TRANSFORME.

Quelques repères de la procédure de sélection de la firme chargée de la mise en œuvre du COPA TRANSFORME :

13 novembre 2023 : Invitation à soumettre les propositions techniques et financières et lancement de la DP N°ZR-TRANSFORME-327584-CS-QCBS « Services d’un Consultant chargé de la mise en œuvre des subventions par l’organisation du concours de plans d’affaires (COPA) pour la création des nouvelles entreprises et la modernisation des pme existantes »

08 décembre 2023 : Tenue de la Conférence préparatoire au dépôt des propositions

08 janvier 2024 : Date limite de soumission des propositions techniques et financières et ouvertures des plis des propositions techniques

04 mars 2024 : Date probable des négociations

15 avril 2024 : Date probable de début des prestations.




TRANSFORME : les premières bénéficiaires servies à Kinshasa et à Matadi

Les opérations de remise de la subvention en nature aux femmes micro-entrepreneures ont débuté à Kinshasa et à Matadi. Cette activité lancée le mercredi 3 janvier dernier concerne 1280 femmes de Kinshasa, 650 de Matadi et 800 à Goma.

Il s’agit des femmes sélectionnées lors des campagnes d’identification et d’enregistrement organisées dans les 4 villes couvertes par PADMPME pour bénéficier d’une formation et de l’accompagnement avec dotation d’équipements de production. Un premier groupe de 4000 femmes avait reçu les équipements de production lors de la première vague jusqu’à fin 2023. Le deuxième lot était programmé pour cette année dans le cadre du Projet TRANSFORME.

L’opération actuelle a débuté avec les seules bénéficiaires de Kinshasa et de Matadi. Celles de Goma recevront leur équipement avant la fin du mois de février, en attendant la finalisation des enquêtes en cours concernant les femmes enregistrées dans l’échantillon témoin dans le cadre de l’étude d’évaluation d’impact de la formation à l’initiative personnelle menée par le laboratoire Genre de la Banque mondiale. Cette étude est censée montrer la différence de progression entre les femmes qui ont reçu la subvention et la formation et celles qui n’ont pas été exposées à la formation ou à la subvention.

Pour la deuxième vague des bénéficiaires de Lubumbashi, la dotation de la subvention interviendra avant la fin du premier semestre 2024, le temps de régler quelques préalables liés à la passation des marchés entre la Banque mondiale qui finance le projet et la partie congolaise. A cet effet, le gouvernement a obtenu de la Banque mondiale l’extension du PADMPME à Lubumbashi pour permettre la finalisation des opérations résiduelles de ce projet dans cette ville non-reprise dans le design du Projet TRANSFORME.

PADMPME est arrivé à échéance le 28 décembre 2023, après avoir accompli son cycle de 5 ans (2018-2023) pour soutenir les femmes micro-entrepreneures, les jeunes entrepreneurs et porteurs de projets et les PME établies à potentiel de croissance. Le Projet a réalisé tous les indicateurs du cadre de résultats et permis de conclure un nouveau projet avec le partenaire, la Banque mondiale, pour une mise à l’échelle de la stratégie de soutien aux PME, selon l’accord conclu avec le Gouvernement de la RDC, dans les villes de Kinshasa, Matadi, Goma, Bunia, Bukavu, Kananga et Mbuji-Mayi.




Lomami/Kabinda : Les militants du CNC crient à l’injustice et demandent à la CENI de rétablir Me André Malangu dans ses droits

Le CNC est contre l’injustice lui imposée par la CENI, qui s’est permise d’invalider Me André Malangu pour des incidents qui se seraient produits dans le territoire de Luilu, pendant qu’il a postulé pour Kabinda/Ville.

Une marche de protestation contre l’invalidation injuste de certains candidats députés innocents par la Commission électorale nationale indépendante avec comme prétexte, fraude, tricherie, détention illégale de dispositif électronique de vote (DEV) est prévue pour ce mercredi 10 janvier 2024 à Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami pour exiger l’annulation, soit la réhabilitation des candidats invalidés innocemment.

Cette situation suscite encore de remous dans les têtes de la population kabindaise en particulier et lomamienne en général. Du côté l’UDPS, les militants de ce parti politique, fédération de Lomami 1, ont barricadé l’Avenue Lumumba à la hauteur de leur permanence à quelques mètres du rond-point K.A.S pour faire entendre leur voix et protester contre la CENI.

Selon Daniel Mpanya, Coordonnateur de la ligue des jeunes dans cette ville, il s’agit d’une provocation pure et simple pour la police qui a fait usage des tirs de sommations et gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui réclament leur droit.

Se rallier au mémorandum de protestation du peuple songye dénonçant l’invalidation des suffrages exprimés pour le candidat numéro 10 à la députation nationale dans la circonscription électorale de Kabinda ville, aujourd’hui invalidé dans le territoire de Luilu, les militants du CNC, dans la fédération de Lomami 3, ont le profond regret de constater que, le candidat André Malangu Muabilu invalidé par la CENI dans le compte de l’AACPG dans le territoire de Luilu, ne figure pas sur la liste que l’AACPG aurait aligné dans cette circonscription électorale.

Voilà pourquoi, les militants du CNC, dans le territoire de Luilu, demandent à la CENI de bien faire les choses pour être félicitée par le monde. Ils demandent également à son Autorité morale de l’AACPG, de s’impliquer dans ce dossier, pour que le candidat invalidé soit rétabli dans ses droits.




A l’approche de la Grande échéance du 1er février 2024 : Michée Musaka charge le SG de la FEC de sensibiliser ses membres   

Solliciter l’accompagnement de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), afin de sensibiliser les opérateurs économiques de la capitale concernés par la grande échéance du 01er février sur la déclaration et le paiement de l’impôt foncier exercice 2024 et de l’impôt sur les revenus locatifs exercice 2024, revenus 2023, c’est le sens de ce face-à-face à la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

La préoccupation était au centre d’une séance de travail ce lundi 8 janvier 2024 entre le M. Michée Musaka Mayelenkay, Directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) qui était à la tête d’une délégation de cette régie financière provinciale de la capitale et le Secrétaire général de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), John Nkono Mubualudimi qui était assisté par quelques responsables des services de la FEC/Kinshasa au siège de cette institution à la Gombe.

Les deux personnalités dont les institutions vivent en parfaite collaboration ont abordé en long et large la question liée à ces obligations afin de permettre aux assujettis membres de la FEC à se conformer dans le délai pour éviter tout ce qui peut intervenir comme traitement des matières à contentieux dans le cadre de cette échéance.

Dans son mot, le Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa Dgrk a souligné que cette rencontre s’inscrit également « dans le cadre de la sensibilisation des membres de la FEC qui sont très bien informés que nous sommes déjà en pleine grande échéance fiscale de l’impôt financier et de l’impôt sur les revenus locatifs ».

Satisfait de cette séance de travail qui permet à la DGRK et la FEC de bien cimenter leur parfait partenariat, le Secrétaire général de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), John Nkono Mubualudimi a précisé qu’avant même que le numéro 1 de la DGRK n’arrive dans leurs murs, tous les membres de cette institution qui sont concernés par cette obligation étaient déjà informés de la quintessence de la grande échéance du 1 février qui concerne tous les contribuables, notamment les personnes morales, physiques et grandes personnes physiques.

Les deux personnalités avaient aussi abordé les sujets d’autres échéances de l’année qui coïncident avec la période de la grande échéance à savoir la retenue sur le loyer.

Pour parvenir à une solution parfaite de cette campagne fiscale, les deux parties se sont convenues de se retrouver le jeudi 18 Janvier avec les opérateurs économiques, membres de la FEC pour une matinée d’informations qui sera animée par le Directeur général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay.

Le numéro 1 de la Direction générale des recettes de Kinshasa a profité aussi de l’occasion pour appeler tous les kinoises et kinois à s’acquitter de leurs devoirs civiques et cela au plus tard le 1er février 2024.

Osée Kalombo




ESU : Muhindo Nzangi remet 15 Jeeps aux professeurs ordinaires du Kasaï-Oriental

Un deuxième groupe des professeurs ordinaires du Kasaï-Oriental a reçu ce lundi 8 janvier 2024 à Mbuji-Mayi 15 jeeps. Ces véhicules leur ont été remis par le ministre national de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi. La cérémonie de remise s’est déroulée dans l’enceinte de l’Université Officielle de Mbuji-Mayi à la grande satisfaction des bénéficiaires.
Ces professeurs ordinaires ont longtemps attendu la matérialisation de cette promesse, mais elle est aujourd’hui chose faite. Ils ont reçu 15 jeeps des mains du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi. Ces véhicules vont leur permettre de bien travailler.
« Aujourd’hui, je suis heureux de vous dire que vous recevez de bons véhicules. Ce sont les véhicules choisis par les professeurs eux-mêmes, qui ont dit qu’en dehors de notre fonction de professeur, nous devons aussi faire le champ. Nous voudrions avoir des véhicules qui sont à la fois des jeeps et des camionnettes qui vont vous permettre justement de pouvoir faire ce travail librement», dit-il.
En signe de reconnaissance, le représentant des professeurs a remercié le ministre Muhindo Nzangi pour ce geste.
« Ces véhicules que nous recevons ce jour, sont des symboles, des signes de votre courage et persévérance, sans lesquels, vos professeurs ordinaires ne les auraient pas reçus. Cet acte nous soulage et sonne le glas de la fin de nos attentes perlées et souvent stériles d’autres fois», indique le Docteur Léonard Kalanda Kankenza, représentant des professeurs bénéficiaire.
Au volant de sa jeep, cet autre professeur a eu du mal à cacher sa satisfaction en recevant cette jeep. Cette dotation est pour lui une motivation pour faire davantage.
«Nous promettons le travail bien fait. Nous avons été interpellés par le ministre, même par son conseiller, nous devons aller vers l’excellence et non vers l’inverse», pense le Pr Biayi Mukendi, professeur bénéficiaire
Après Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, cette opération de distribution des véhicules va se poursuivre dans d’autres villes de la RDC.




Invalidation des 82 présumés tricheurs : La population demande à la CENI d’aller jusqu’au bout

Au lendemain de l’annonce de l’annulation du vote de 82 candidats par la Commission électorale nationale indépendante, des commentaires vont dans tous les sens. La majorité des congolais salue l’initiative de la CENI et l’invite à aller jusqu’au bout en déférant les présumés auteurs de la fraude électorale devant les instances judiciaires.

C’est depuis le week-end dernier que la Céni a rendu public sa décision annulant le vote de 82 candidats aux législatives nationales. La Céni les accuse de fraude, corruption, vandalisme, incitation à la violence ou détention illégale de machines à voter, lors des élections générales de décembre 2023. La nouvelle défraie la chronique dans les rues de Kinshasa. Les Kinois saluent cette initiative du bureau de la Centrale électorale. C’est le cas de Freddy Mukendi et Toussaint Lutumba, deux jeunes Kinois qui se réjouissent de la décision et invitent la Céni d’aller jusqu’au bout pour doter à la RDC, des députés dignes.

«Aussi longtemps qu’une personne est candidat et de surcroît une autorité de ce pays, une personne à qui on a confié la gestion de la ville, un député national, un sénateur, un ministre etc. Mais, elle se livre à la tricherie pendant les élections. Je me demande comment il se comporte pendant l’exercice de son travail ? Voilà pourquoi notre pays n’avance pas avec ces genres de personnes. En tant que peuple, nous sommes mobilisés et demandons à la Céni que ces gens ne soient plus alignés une fois de plus à la course électorale», indique Freddy Mukendi.

«Au début nous avions cru que les choses étaient bien organisées. Cependant grâce à la vigilance de la population que tout ceci se révèle. La Céni a très bien réagi. Qu’elle continue sur cette lancée, et s’il y a une autre liste, qu’elle la publie pour que tout se passe à la normale», souligne Toussaint Lutumba.

De son côté, Adolphe Ndjate, qui salue cette avancée, souhaite que la CENI reste sévère pour corriger les erreurs du passé.

«Nous voyons que c’était un échantillon qu’on a publié, mais, il y a encore Bolomba à l’Équateur. Il y a eu beaucoup de bévues, mais pourquoi on n’a pas invalidé à Bolomba. Donc, il y a encore un travail à faire. C’est une bonne chose, il faut être vraiment sévère. Sanctionner, on doit changer et corriger les erreurs du passé, si nous voulons vraiment être crédible aux yeux de la population».

Jean- Joseph Sasa appelle quant à lui à la démission de toutes les personnes invalidées qui assument des postes de responsabilité avant d’inviter à des sanctions sévères.

«Je suis très content qu’on ait déniché les fraudeurs, mais ils sont encore nombreux. Alors, je demanderai aux instances supérieures dès que invalidé ils doivent démissionner tous et entamer une procédure judiciaire dès lors qu’ils ont fraudé ils ont sali la nation. Donc, ils ne doivent plus faire la politique, ils ne doivent plus faire la politique .Alors ça c’est un échantillon les autres sont là. Je regrette seulement que la plus grande partie sont de l’Union sacrée qui sali même l’élection présidentielle qui sont en train de patauger on doit sanctionner», martèle-t-il.

 

Au-delà de l’invalidation du suffrage de 82 candidats, la centrale électorale a aussi annulé les législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba dans la province du Kwilu et de Yakoma dans la province de Nord-Ubangui.