La Céni ouvre la voie à la Cour constitutionnelle pour invalider les élections !

Coup dur pour l’Union sacrée de la nation en général, Félix Tshisekedi en particulier. Avec l’invalidation des 82 candidats aux législatives pour causes de fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, bourrage d’urne et détention illégale des DEV, le Bureau Kadima ouvre en fait la voie à la Cour constitutionnelle pour procéder, en toute logique, à la disqualification pure et simple du processus électoral dans son ensemble. En effet, la Céni confirme deux actes d’une gravité extrême : bourrage des urnes et détention illégale des DEV.

La précision qui s’impose est que les deux premiers bénéficiaires de la fraude électorale sont le candidat à la présidentielle et le candidat aux législatives. Demain, ce sera le tandem candidat à la présidentielle et candidat aux provinciales. Plus tard, le tandem candidat à la présidentielle et candidat aux municipales.

A chacun des trois niveaux, la candidature commune est, naturellement, celle du chef de l’Etat.

De ce fait, comme relevé dans la livraison du 29 décembre 2023 intitulée ” Premier cycle électoral Udps : 57 % d’électeurs privés du droit de vote “, la Céni a le choix entre, d’un côté, procéder à la déduction, sur les résultats provisoires du candidat à la présidentielle proclamé élu, des voix concernées par le bourrage et/ou la détention illégale des DEV ou, de l’autre, maintenir les résultats provisoires pourtant réputés faux.

Déjà, comme relevé dans la même livraison, la Céni est obligée de porter plainte à charge des candidats incriminés qui, eux-mêmes, sont en droit de porter plainte à sa charge s’ils s’estiment innocents.

En attendant, la balle est maintenant dans le camp de la Cour constitutionnelle dûment saisie par la Céni pour validation ou invalidation des résultats provisoires désormais remis en cause.

Que sera la position de la Haute Cour ?

Elle n’est pas délicate comme on pourrait être tenté de le croire. Partant du principe juridique Fraus omnia corrumpit ou fraude corrompt tout, dit-on, la Céni confirme qu’il y a eu fraude électorale. Et cette fraude a bénéficié à l’un ou l’autre des candidats à la présidentielle. Les présomptions sont toutefois en défaveur du candidat de l’Union sacrée de la nation en la personne, hélas !, de Félix Tshisekedi.

Pour autant – info à vérifier- qu’il ait désavoué les membres de l’Union sacrée ayant versé dans la fraude avec les machines à voler, pardon les machines à voter retrouvées dans leurs maisons – c’est la preuve que le Président de la République réélu a conscience d’effets collatéraux sur son score. Il en est affecté parce qu’il n’avait pas besoin pour gagner ! Il n’avait quoi faire d’un score à la soviétique (et non à la russe).

Chrétien, il connaît la sentence d’Ecclésiaste 10:1 : “Des mouches mortes infectent et abîment tout un flacon de parfum “.

Surtout de La Nouvelle Version Segond : “Les mouches mortes rendent puante l’huile du parfumeur…”.

Il va sans dire la Cour constitutionnelle est mise, elle-même, devant le fait accompli en ce que de deux choses l’une :

* soit elle valide les résultats provisoires de la présidentielle avec pour résultat normal la disqualification de la décision de la Céni invalidant les 82 candidats aux législatives désormais indexés,

* soit elle invalide les résultats provisoires de la présidentielle avec pour résultat la confirmation de la décision de la Céni à l’encontre desdits candidats.

Comme qui dirait : la Ceni ouvre la voie à la Cour constitutionnelle pour invalider les élections du 20 au 26 décembre 2023. Elle lui facilite la tâche. Ceci au plan juridique.

Au plan politique, l’invalidation ne s’arrête pas à l’annulation du vote, car celui-ci est le résultat d’un processus électoral mal managé par l’Equipe Kadima, probablement mise sous pression par des tireurs des ficelles, les uns soupçonnables, les autres insoupçonnables. Des tireurs qui ont tenu à faire obtenir à Félix Tshisekedi un second mandat à n’importe quel prix. Même celui, pour le moins immoral et amoral, de la compromission, discréditant le chef de l’Etat.

Il faut s’attendre alors à ce qui était arrivé à la Céni de Corneille Naanga en 2016 lors de la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre (négociations du centre interdiocésain de Kinshasa), à savoir la remise à zéro de toutes les opérations électorales menées jusque-là.

Dès janvier 2017, la Céni avait tout recommencé.

Denis Kadima aurait-il cette chance ? On peut le souhaiter sans cependant y croire. Pour la bonne et simple raison qu’il a été d’un entêtement froid, on dirait mélangé de sadisme et de cynisme. Il a fait croire à tout le monde qu’il avait la maîtrise totale de la partie technique. Dont la logistique. C’est à deux semaines de l’épreuve-clé qu’il a lâché sa bombe au sujet de la logistique. Et le mercredi 20 décembre 2023, le mythe qu’il s’est construit s’est écroulé dès les premières heures de la matinée. Quand les premières images des machines à voter découvertes à des endroits autres que ceux cartographiés ont envahi les réseaux sociaux, c’était trop tard : le tsunami était là.

C’est tout le processus électoral qu’il va falloir reprendre à zéro.

Certes, quand on évolue au sein du Pouvoir, l’instinct humain de survie – instinct normal – incite parfois à justifier l’injustifiable, à expliquer l’inexplicable, à cautionner l’incautionnable !

On en vient même à justifier les erreurs d’aujourd’hui par les fautes d’hier, ce qui a pour effet de tuer le changement promis et promu !

Le bon sens est tellement faussé que même la morale apprise à l’école fout le camp !

Dans le Cid, Corneille (nous) dit pourtant : “à vaincre sans péril on triomphe sans gloire”…

En voulant faire vaincre sans péril, c’est-à-dire avec une seule voix de fraude prise en compte dans les résultats provisoires proclamés le 31 décembre 2023, les candidats de l’Usn indexés ont trahi Félix Tshisekedi en lui offrant un triomphe sans gloire !

L’Udps, premier concerné pour prendre la défense de Fatshi Béton, n’a pas à se gêner. Il doit tirer toutes les conséquences d’un premier processus électoral qui détruit toute sa lutte de 42 ans pour l’Etat de droit dont 37 à l’Opposition, 5 au Pouvoir.

Omer Nsongo die Lema




Rdc : la lourde tâche de Kamerhe pour la deuxième victoire de Tshisekedi à la présidentielle !

A juste titre, on le reconnaît et le surnomme « coach » -à l’exemple de l’ancien sélectionneur des Léopards, Florent Ibenge, auteur des prouesses avec le Onze national entre les années 2014 et 2019 – par le parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Cette reconnaissance a collé à la peau de Vital Kamerhe dès le lendemain de la victoire du ticket « Fatshivit », qu’il a personnellement composé avec Félix Tshisekedi, à la présidentielle de décembre 2018.

En cette année-là, des acteurs majeurs de l’Opposition congolaise avait rendez-vous à Genève, en Suisse, pour désigner un candidat commun avec comme objectif: renverser le régime Kabila.

La grand-messe s’est vite muée en messe basse contre certains leaders dont Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. Les deux avaient alors résolu de se retirer de l’accord de Genève pour signer, à un mois de la présidentielle, un nouvel accord à Nairobi, donnant naissance au mémorable « Cap pour le changement (CACH) ».

Au nom de cet accord, Vital Kamerhe s’était non seulement effacé de la course à la présidentielle au profit de Félix Tshisekedi, mais a aussi implémenté des stratégies soigneusement pensées pour garantir la victoire de son partenaire face au dauphin de l’ancien président. Il est alors l’unique à croire en la victoire de Félix Tshisekedi, ragaillardi par la noblesse de la lutte de l’UDPS durant plus de 30 ans dans l’Opposition et l’expérience de gestion des affaires d’État de Vital Kamerhe.

Assuré d’être Premier ministre de Félix Tshisekedi, conformément à l’accord de Nairobi, le leader de l’UNC n’avait pu mieux obtenir qu’un siège de directeur de cabinet du Président élu, Félix Tshisekedi, faute pour ce dernier de remporter la majorité parlementaire.

En toute humilité, VK, réputé pour son sens de s’oublier pour l’intérêt général de la nation, s’est employé à servir le désormais Chef de l’État, pas qu’un simple partenaire.

Il a été stoppé dans son élan d’organiser le bureau du président quand en avril 2020, au fort de la crise de Covid-19, Kamerhe est arrêté, emprisonné puis condamné à 20 ans de prison, accusé d’avoir détourné des fonds publics destinés à la construction des maisons des militaires. Des accusations « montées de toute pièce et rejetées en bloc » par sa défense.

Deux ans après, Kamerhe est acquitté après que la justice a reconnu des erreurs dans ses enquêtes, tentant ainsi d’effacer les humiliations subies par Kamerhe et sa famille tant biologique que politique.

Après sa condamnation, Vital Kamerhe, selon des observateurs, était attendu à bras ouverts dans l’Opposition, tant Félix Tshisekedi avait été présenté comme l’instigateur de cette affaire politico-judiciaire.

Kamerhe a déjoué le pronostic. Il est resté égal à lui-même et surtout loyal envers le Président de la République, en lui renouvelant la confiance lors du mini congrès de l’UNC, tenu à Kinshasa en 2023.

En ce moment, chaque camp politique s’apprête à affronter les joutes électorales du 20 décembre dernier. Vital Kamerhe, également reconnu faiseur des rois pour son sens aiguisé de conduire les campagnes présidentielles, est curieusement absent de l’équipe de campagne du candidat Félix Tshisekedi, qui brigue alors un second mandat.

Loin d’être un motif de découragement, Kamerhe s’est offert un nouveau rôle, hautement stratégique, qui lui a valu le surnom : « Monsieur équipe d’avance ».

Alors que le périple électoral du candidat de l’Union sacrée est à l’étape de Grand Équateur, des failles, décelées par VK, l’ont contraint de précéder l’équipe officielle dans différents coins du pays, balisant, à l’instar de Jean-Baptiste, la voie du Messi congolais, Félix Tshisekedi.

En « Mushi » prévoyant et avisé, Kamerhe, quoi que son fief naturel se trouve dans le Sud-Kivu, a mobilisé dans le Grand Bandundu, limitrophe de la capitale, Kinshasa, à Kisangani, dans le Kivu, etc. Par son action, estiment des observateurs, Kamerhe a évité des surprises désagréables au Président Tshisekedi en mettant en mal la stratégie de ses adversaires politiques. Il a réussi le pari de ranger la population derrière le candidat de l’Union Sacrée de la Nation par sa conquête des coins et recoins du pays, garantissant à Félix Tshisekedi une large victoire, confirmée depuis le vendredi 31 décembre par la CENI. Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation après que la mission d’observation électorale des églises catholique et protestante a, dans son rapport sur les élections, reconnu qu’un candidat (dont le nom n’a pas été dévoilé mais qui renvoie à n’en point douter à Félix Tshisekedi) a remporté plus de la moitié des suffrages exprimés, créant une importante distance avec son premier poursuivant.

En un temps record, l’animal politique Vital a parcouru deux provinces (Kwango et Kwilu), plus de 35 villages, trois grandes villes (Kenge, Kikwit, Bandundu ville), de nombreux territoires et groupements.

La consolidation des acquis, thème de campagne du candidat n°20, a été associé, au cours du safari de Kamerhe, à la volonté politique de l’«humain» Tshisekedi de voir un Congo uni, prospère et développé.

L’Est de la RDC au cœur des enjeux électoraux !

La guerre qui persiste dans l’Est, avec l’occupation de certains territoires congolais par des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, a occulté certaines grandes réalisations de Félix Tshisekedi lors de son premier quinquennat.

L’énigmatique question de la guerre d’agression rwandaise à travers leurs supplétifs du M23, doublée d’interminables promesses sans résultats palpables sur le terrain, semblait décourager et rendre le Kivu hostile à la candidature de Félix Tshisekedi pour un second mandat.

Aussitôt blanchi par la justice et pendant que d’aucuns envoyaient Kamerhe dans une opposition radicale contre Félix Tshisekedi, le leader de l’UNC avait mené, en septembre 2022, une tournée, baptisée « Amani -la paix- », dans l’Est pour entre autres jauger de sa popularité.

Il parcourt tout l’Est en se rendant jusque dans des coins sensibles. A une année des élections, la mission s’est révélé stratégique pendant la campagne électorale quand il est retourné vers la même population, sollicitant qu’elle vote pour Félix Tshisekedi.

Lors de sa tournée de septembre 2022, Kamerhe avait réussi à convaincre la population de la détermination de Félix Tshisekedi à pacifier l’Est, non sans manifester sa compassion face à la crise économique qui frappait plusieurs zones du Nord-Kivu dès les premières attaques des terroristes du M23.

«Plusieurs zones du Nord-Kivu devraient être déclarées zones sinistres pour alléger la souffrance de la population, c’est-à-dire suppression des taxes et impôts que le gouvernement fait payer aux opérateurs économiques », avait-il plaidé.

La théorie de l’œil du cyclone a servi d’option politique comme remède à la guerre.

Kamerhe n’a rien improvisé

Quelques mois après la tournée Amani, les Forces de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) ont été déployées à l’Est de la RDC pour traquer et neutraliser les M23.

Ces forces, formées par les armées de tous les pays de l’EAC excepté le Rwanda, ont montré leurs limites pour avoir opéré en désaccord avec la vision des autorités congolaises.

De quoi donner aux opposants des sujets de contre campagne et faire le lit des critiques les plus acerbes. L’Est, dans ce contexte, a été la destination privilégiée des opposants, notamment Moïse Katumbi, alors présenté comme principal challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle 2023. Que faire devant ce dessin de l’échec cuisant ?

Sous sa casquette de ressortissant de Kivu, Kamerhe a mesuré toutes les sensibilités liées à cette question de guerre d’agression avant de s’offrir en « holocauste ». Bien que déstabilisé par le discours des opposants pour sa gestion de cette question sensible, Tshisekedi a su remonter dans le sondage, déjà à l’étape de Kisangani, fin novembre, où Vital Kamerhe, en première ligne, a démontré son talent de harangueur des foules.

A Kisangani, la population a bravé la nuit tombante pour réserver un accueil plus que chaleureux à Vital Kamerhe.

Sa présence à Kisangani (Tshopo) a permis de tirer un trait sur un conflit intercommunautaire qui a sévi depuis plusieurs mois et opposé les Lengola et Mbole.

Après Kisangani, Kamerhe a soumis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, devenu le symbole de la résistance contre les guerres d’agression. Il a fait mieux que Moïse Katumbi dont le passage à Goma a été un flop, selon des observations concordantes.

VK, par la suite, a conquis Beni, Oïcha, Butembo, Lubero, toujours au Nord-Kivu, avec la même détermination de garantir la réélection du président Félix Tshisekedi.

La stratégie de VK a inspiré d’autres leaders de l’Union Sacrée qui, à leur manière, ont aussi mené des actions de terrain en faveur de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle.

Telle la pluie du matin, cela a réjoui Kamerhe mais ne l’a pas arrêté dans sa démarche de conquête de l’électorat au profit de son partenaire de CACH.

Il est allé ensuite à l’assaut du Sud-Kivu, parcourant tous les six territoires : de Fizi à Idjwi, en passant par Kabare, Kalehe, Mwenga et Shabunda. A cela s’ajoutent les deux villes sud-kivutiennes, à savoir Bukavu et Uvira.

Kamerhe, ayant compris que son candidat président ne pouvait pas arriver jusqu’aux recoins du Sud-Kivu, s’est donné la peine de porter le message de Tshisekedi aux populations des coins les plus reculés de cette province. Dans chaque territoire, il a visité plus d’une localité, enchaînant des meetings sans se lasser.

Dans le territoire de Kabare par exemple, VK a été à la rencontre des Congolais de Mudaka, de Bugorhe, de Miti, de Luhihi. A Mudusa, Lugendo, Mumosho, Ishungu, Kavumu jusqu’à Kalengera, porte d’entrée de Bukavu, VK s’y était rendu pour appeler à voter Félix Tshisekedi.

La province de l’Ituri, ciblée par l’actuel VPM à l’Economie, s’est aussi retrouvée dans l’escarcelle de Kamerhe. Cette province, déchirée par l’activisme des groupes rebelles et terroristes, notamment les ADF-Nalu, a été consolée par Kamerhe qui a démontré comment la mesure d’Etat de siège a tenté de priver ces organisations criminelles de certains de leurs revenus. Une stratégie pour les affaiblir au profit d’un retour progressif de la paix.

Voilà comment Kamerhe, à l’image d’un cordon bleu, a fait une recette ayant dégagé la voie pour l’avènement de la victoire de Félix Tshisekedi, confirmée provisoirement par la CENI depuis le 31 janvier dernier et savourée par les populations congolaises de tous les coins dès son annonce. Le Congo a gagné !

Par Edmond Izuba




Préparation CAN 2023 : Les Léopards encore accrochés par l’Angola !

Les Léopards de RD Congo ont buté ce samedi contre l’Angola (0-0) dans le cadre du premier match de préparation pour la CAN 2023 (13 janvier-11 février 2024). Il s’agit du troisième nul en cinq rencontres pour les hommes de Sébastien Desabre.

Initialement prévu à 11h GMT (12h en France), le coup d’envoi a été donné avec 45 minutes de retard suite à l’arrivée tardive des Palancas Negras sur la pelouse du Shabab Al Ahli Stadium, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Pour ce match disputé à huis clos, Desabre a aligné un 4-2-3-1 avec Mpasi dans les buts. La charnière Mbemba-Inonga était épaulée par les latéraux Kalulu et Masuaku, protégée par la paire du milieu Pickel-Moutoussamy. Positionné en meneur de jeu, Kakuta devait servir dans les meilleures conditions Banza, seul en pointe, tandis que Bongonda et Wissa animait les ailes. Bien que figurant sur la feuille de match, Cédric Bakambu, ménagé cette semaine à l’entrainement, a pris place dans les tribunes.

Si son nom a été inscrit sur la feuille de match, l’attaquant de Galatasaray ne s’est pas échauffé avec ses coéquipiers et a pris place en tribunes.

Comme en octobre dernier, les deux équipes se sont neutralisées sur un score nul et vierge. Les entrées en jeu d’Inonga à la mi-temps, puis de Silas, Mayele, Tshibola, Diangana et Bertaud peu après l’heure de jeu, ne suffiront pas à faire la différence. Seul événement, la sortie inquiétante de Moutoussamy pour Kayembe suite à un contact avec un adversaire angolais.

Les Léopards joueront leur prochain et dernier match de préparation ce mercredi contre le Burkina Faso.

Ce résultat n’est pas de nature à renforcer la confiance des Léopards. Ces derniers n’ont en effet remporté qu’un seul de leurs cinq derniers matches, contre une défaite et trois nuls. Ils seraient bien inspirés de l’emporter mercredi face au Burkina Faso pour le compte du deuxième et dernier match de préparation avant la CAN. Pour rappel, la RDC partage le groupe F avec le Maroc, la Tanzanie et la Zambie. De son côté, l’Angola affrontera l’Algérie, le Burkina Faso et la Mauritanie dans la poule D.




Crue du fleuve Congo : les habitants des quartiers inondés appellent à l’aide

Les habitants des quartiers inondés à cause de la crue du fleuve Congo, en appellent à l’aide du gouvernement. Quelques jours après la montée des eaux du Fleuve Congo, les riverains sont aux abois. Leurs habitations ont été submergées et tous les biens sont endommagés et d’autres emportés par les eaux. Ceux qui le peuvent ont quitté ces quartiers et se sont mis à l’abri ailleurs. Les autres par contre sont restés sur place et tentent comme ils peuvent de survivre tout en ayant les pieds dans l’eau. Appel à l’aide des victimes d’inondations, un reportage de l’ACP.

Avant cette crue exceptionnelle du fleuve Congo, le quartier Kinsuka pêcheur dans la commune de Ngaliema, était un coin reposant. Les habitants de cette partie de la capitale étaient contents de rester au bord du fleuve. Cette proximité avec le fleuve Congo influençait même les prix des maisons à acheter ou à louer, voire même des terrains à lotir. Nombreux sont ceux qui affluaient les weekends ou les jours fériés pour humer l’air frais du fleuve Congo, seuls ou accompagnés. Mais, c’était sans compter avec la crue du fleuve Congo qui est sorti de son lit depuis la fin du mois de décembre 2023. Le décor, autrefois paradisiaque de Kinsuka pêcheur, a laissé la place à un décor apocalyptique.

Elie Mboyo, la trentaine révolue est célibataire et maçon. Il est gardien d’une parcelle d’autrui ici au bord du fleuve. Suite à cette crue du fleuve Congo, il tente de sauver ce qui peut l’être.

« Nous avons vu l’eau s’étendre intensément. C’est très dangereux la manière dont elle progresse. Nous ne savons pas si c’est la fin du monde. Nos biens ont aussi coulé dans le fleuve, vous voyez comment je sors mes biens. Nous ne savons pas ce que nous ferons si jamais cette semaine l’eau continue de progresser à cette allure. Jusque-là aucune perte en vies humaines n’est enregistrée, sauf nos biens qui ont coulé dans le fleuve», indique-t-il.

Avec ses quatre enfants, Elisée Ikwa, la quarantaine révolue loue une maison à Kinsuka depuis trois ans. Elle travaille comme casseuse des pierres pour faire vivre sa petite famille. Elle invite les autorités à leur venir en aide, car elles ne savent pas où aller avec les enfants.

« Nous sommes en difficulté en ce moment, voyez comment je suis dans l’eau. Tous nos biens ont été emportés par les eaux. Nous vivons grâce aux activités que nous exerçons en cassant les moellons. A présent, nous ne savons plus survivre. Nous avons passé les fêtes de fin d’année dans cette situation. Nous ne savons plus à quel saint se vouer. Que l’autorité agisse en notre faveur. Je demande au gouvernement de nous venir en aide, en nous dotant des tentes pour nous mettre à l’abri avec nos enfants», pense-t-elle.

Francis Kitala n’y peut rien. La quarantaine révolue, il est marié et père de quatre enfants. Cet architecte est en même temps chef de rue à Kinsuka pêcheur. Il invite les riverains à se mettre à l’abri où ils le peuvent, puisque la décrue du fleuve n’est pas envisageable pour l’instant avec les pluies qui continuent dans les provinces des affluents du fleuve.

« J’avais déjà informé la population, leur demandant de prendre des dispositions pour quitter ce lieu. Car la façon dont l’eau progresse, nous ne comprenons pas. Vous vous réveillez un matin, vous constatez que le niveau d’eau a augmenté, et cela chaque jour. En regardant de l’autre côté, vous serez surpris du niveau atteint par l’eau ces derniers temps. On peut vous montrer les anciennes images et vous serez surpris. J’ai demandé à toute personne qui est au bord du fleuve de quitter pour ces jours-ci. D’autres par contre ne peuvent pas trouver un autre endroit à cause des difficultés», souligne-t-il.

Selon la Régie des Voies Fluviales (RVF), une crue pareille du fleuve Congo remonte à 1961, soit plus de 60 ans passés. En décembre dernier, son directeur général adjoint a publié un communiqué dans lequel elle a invité les autorités et la population à prendre des mesures exceptionnelles face à cette crue du fleuve Congo. Pour l’instant plusieurs quartiers riverains du fleuve Congo à Kinshasa sont touchés par cette situation. Même à l’intérieur du pays, les provinces d’Ituri, de Mongala et d’Equateur sont aussi touchées par les inondations. Dans le compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement avait annoncé que le gouvernement suit de près la situation et va prendre toutes les mesures pour aider les populations sinistrées.




La gestion du stress chez les députés en attente des résultats

Initialement prévue mercredi le 3 janvier 2024, la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales est reportée à une date ultérieure. Au fur à mesure que l’attente se prolonge, le stress également augmente chez les candidats qui ont concouru à ces différents scrutins. Ces hommes et femmes comment gèrent-ils cette période d’attente? L’ACP en a approché quelques-uns pour en savoir plus.

Cinq jours après le report de la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales, la CENI n’a pas encore communiqué une nouvelle date. Selon la centrale électorale, ce report est motivé par la poursuite de la compilation des résultats provisoires de ces scrutins. Avec l’attente, le stress augmente chez les candidats. Pour ceux qui se disent chrétiens, ils s’adonnent à la prière pour solliciter l’intervention divine en leur faveur. D’autres par contre disent avoir un mental d’acier en attendant ces résultats. C’est le cas de Maître

Christophe Mungomba Efete, Candidat Député provincial à Limete.

“Comme tous les candidats, nous sommes à l’ attente des résultats. Mais, je crois qu’avec le nombre très important à la députation nationale et provinciale, il me semble que la CENI n’ a pas eu le temps nécessaire de compiler tous les résultats, et donner les résultats tel que prévu le 03 janvier. Ils nous ont demandé d’attendre, et je crois que d’ici là, ils vont donner les résultats. Nous attendons comme tous les autres. Et vous savez comme dans toutes les compétitions, quand on ne connaît pas encore les résultats, on est dans la peur. Est-ce que ça va passer, est-ce que ça ne va pas passer? Mais, nous faisons avec le temps que la CENI puisse proclamer calmement. C’est une compétition, on peut gagner, comme on peut perdre. Mais, je crois que nous sommes sereins. On attend que la CENI puisse donner le verdict”, explique-t-il.

Même son de cloche du côté de Maître Charles Tonsi Sava, candidat à la députation nationale, circonscription du Mont -Amba. Lui également se dit confiant.

“Non, mais on attendait vraiment les résultats à bras ouverts, mais malheureusement, ça été repoussé. Mais, la CENI a avancé des arguments qui ont été fondés. Il y a eu des magouilles, les gens qui ont tenté de tricher, c’est pourquoi, la CENI a essayé un peu de repousser pour revoir et essayer un peu de mettre hors d’état de nuire, ceux qui ont été dans ces magouilles là, dans les tricheries, bourrages des unes. Moi, je suis serein. Moi, j’attends toujours, je sais que la CENI finira toujours par publier les résultats. Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par apparaître. Mais, si la CENI a essayé un peu de repousser, il y avait une raison valable, fondée, puisque il y a eu des gens qui ont tenté de tricher. C’est pourquoi la CENI a essayé un peu de faire le toilettage, pour voir qui a fait quoi et le sanctionner, c’est un peu ça”, affirme-t-il.

Au moment où l’on attend les résultats des législatives, provinciales et municipales, la CENI a pris tout le monde de court vendredi soir en annulant les suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales dans 2 circonscriptions. Dans le même temps, la centrale électorale a invalidé 82 candidats pour fraude et détention illégale de machines de vote.




Invalidation des 82 candidats députés : Une fuite en avant de Dénis Kadima et ses complices 

Dans une déclaration, 8 candidats présidents de la République, 6 responsables politiques et 18 leaders d’opinion ont signé une déclaration à Kinshasa dans laquelle ils réitèrent leur exigence de l’annulation totale du simulacre d’élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de M. Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale. Ils en appellent à tous les compatriotes, y compris les 82 lampistes déjà cités de dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l’expression de sa souveraineté.

Par son communiqué N°002/CENI/2024 du 05 janvier 2024, la CENI est passée aux aveux flagrants de la grande mystification électorale dont elle est auteure et instigatrice, indique cette déclaration qui ajoute que l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales et l’invalidation de 82 lampistes de la tricherie est une fuite en avant de Dénis Kadima et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour.

En effet, après avoir obstinément refusé l’audit du fichier électoral, Dénis Kadima est dans la même logique, aujourd’hui, de se soustraire à une commission d’enquête indépendante qui va déterminer sa propre implication ainsi que celles des tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorales que nous avons toujours dénoncées, et qui viennent d’être démontrées à la face du monde.

Ainsi, la simple analyse de la liste de 82 sacrifiés démontre que la fraude s’est disséminée sur toute l’étendue du territoire national. Ceci implique, en réalité, qu’elle a des dimensions beaucoup plus graves surtout, lorsque l’on constate que les bénéficiaires de machines à voter sont tous globalement de la famille politique de M. Tshisekedi et ont des statuts étatiques: Ministres, Sénateurs, Gouverneurs, Députés, Bourgmestres, etc.

« Par quelle magie, dans une élection combinée avec un seul bulletin, la CENI peut nous expliquer que seules les législatives ont été corrompues et pas la présidentielle? », se demandent-ils.

Pour les signataires, ceci atteste la complicité entre la famille politique de M. Félix Tshisekedi, les organes de l’Etat et la CENI. Raison pour laquelle la CENI est toujours dans l’incapacité de répondre à des questions aussi fondamentales que le nombre de bureaux de vote qui ont effectivement ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, le nombre de bulletins des votes imprimés et aussi le nombre des machines à voter qui ont été mises à la disposition de la famille politique de Félix Tshisekedi pour orchestrer la fraude que nous décrions.

Par ailleurs, cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI, à tous les niveaux, est non seulement actrice de la tricherie qui a eu lieu mais plutôt instigatrice. La CENI de M. Kadima a prêté main forte à la tricherie, dès lors que le monopole de la détention des machines à voter relevait exclusivement de sa responsabilité.

« Nous réitérons notre exigence de l’annulation totale du simulacre d’élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de M. Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale », indique les signataires, qui en appellent à tous nos compatriotes y compris les 82 lampistes déjà cités de dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l’expression de sa souveraineté.

Dès maintenant, nous réitérons notre appel à notre peuple, conformément à l’article 64 de la constitution, d’entrer en résistance pour faire échec à cette fraude avérée qui ne passera jamais




Secoués par la fièvre de la campagne électorale : Des responsables des activités génératrices des revenues s’impatientent à connaitre le nouveau président

La commission Electorale Nationale Indépendante a publié le dimanche 31 décembre 2023 les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Les Congolais devront provisoirement connaissent celui qui va diriger la Rdc pour les 5 prochaines années. La campagne a sérieusement secoué les activités génératrices des revenus de nombreux jeunes de la ville de Butembo et Beni. Les conducteurs n’ont pas su maximiser les recettes suite aux organisations des activités publicitaires dans leurs champs d’action. Nombreux espèrent se ressaisir en cette période des festivités.

Paluku Kelvin est un membre d’une très grande association des conducteurs des motos taxis et véhicules à Butembo. Le jeune est parmi les nombreux qui n’ont pas pu satisfaire auprès de leurs patrons dans la maximisation des recettes. La fièvre de la campagne électorale a emporté tout le monde, ses clients aussi. Muhindo Dalmon son collègue espère résoudre cette crise de confiance avec son patron à cette période des fêtes. La clientèle a augmenté, indique ces taximen de l’Association des conducteurs des motos taxis et voiture.

« Nous n’avons pas pu maximiser les recettes. Les politiciens bloquaient les routes. Nos patrons nous taxent des voleurs pour n’avoir pas remis des recettes », regrette Paluku Kelvin un jeune de 19 ans. « A cette fin d’année, un engouement s’observe au centre-ville, la clientèle semble être au top. En continuant sur cette lancée, nous allons changer la tendance. Les perdus, nous allons les récupérer dans les jours ç venir », souhaite Muhindo Dalmon.

 

Avec un climat apaisé, ces jeunes de l’Associations qui encadre plus de 50 000 chômeurs tous conducteurs des motos et véhicules à Butembo et Beni s’impatientent de connaitre le nouveau président de la République, qui sera connu après le contentieux qui commence ce lundi 07 janvier à la Cour constitutionnelle. Il n’est pas important de contester, étant donné qu’il existe une structure détenant les vrais résultats, indiquent ces taximen.

A 50 kilomètres de Butembo, au village de Mukulya, l’entrée Sud de la ville de Beni, Paluku Kabunga transporte ces deux clients qui l’ont sollicité pour une course de Butembo-Beni. Il a eu de la peine d’essuyer les bourbiers sur cet axe, explique-t-il. Il n’a d’autre demande que la restauration de la paix et la réhabilitation des routes.

« Nous avons besoin de la paix à Beni, je viens de finir cette route de façon miraculeuse avec mes clients. Que le nouveau président la réhabilite et l’asphalte. Nous ne profitons pas de nos richesses», s’exclame Paluku.

Pendant que les ambitieux politiques battaient campagne, nombreux tenanciers des activités génératrices des recettes ont accusé des pertes non évaluées par ces derniers. Les endroits utilisés par ces débrouillards comme lieux des sévices avaient été envahis par les activités de la campagne électorale. Certains ont changé d’activités pour booster leur économie..

Lyriciste Fabrice




Auprès de Peter Kazadi, Bintou Keïta et la nouvelle ambassadrice de la Belgique à Kinshasa évoquent des questions d’intérêt commun

Peter Kazadi Kankonde, Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité et décentralisation, a échangé, ce vendredi 05 janvier 2024, avec différentes personnalités. En premier lieu, le patron de la sécurité en Rdc a reçu Roxane de Bilderling, nouvelle ambassadrice de Belgique en poste à Kinshasa. Des questions d’intérêt commun entre Kinshasa et Bruxelles ont été passées aux peignes fins.

Ensuite, le VPM Peter Kazadi Kankonde a accordé son hospitalité à Mme Bintou Keïta, patronne de la Mission onusienne en République démocratique du Congo. Malgré les dernières élections, le pays continue de fonctionner et d’entretenir des bonnes relations, d’une part avec les Nations-Unies, et d’autre part avec des pays amis tels que la Belgique. Ce qui est manifesté à travers cette série d’entretiens au ministère de l’intérieur et sécurité.




Algérie: le régime se réfugie derrière une nouvelle purge pour cacher son incapacité à sécuriser les aéroports du pays

L’affaire du jeune clandestin algérien découvert la semaine dernière à l’aéroport d’Orly, en France, dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie prend les allures d’un véritable scandale d’État. La présidence algérienne s’est saisie du dossier en confiant l’enquête aux renseignements intérieurs, et c’est tout le personnel sécuritaire et administratif de l’aéroport d’Oran qui risque d’être limogé, voire poursuivi en justice.

L’Algérie est aujourd’hui face à un grand défi, celui de rassurer ses partenaires internationaux quant à la sécurité, de plus en plus mise à mal, de ses aéroports et avions de ligne.

Face à la recrudescence des cas d’intrusion, avec une facilité déconcertante, de candidats à la migration clandestine sur les tarmacs des principaux aéroports algériens, en vue d’embarquer dans les soutes et trains d’atterrissage d’avions en partance pour l’Europe, les autorités algériennes font aujourd’hui semblant de sortir de leur torpeur. Car ce phénomène a mis à nu, aux yeux du monde entier, les graves failles sécuritaires dans les aéroports algériens, où les avions qui y atterrissent ou décollent, qu’ils soient algériens ou pas, sont exposés, ainsi que leurs passagers, à des dangers potentiels de terrorisme, de piraterie aérienne ou d’incidents accidentels, du fait de l’accès incontrôlé de clandestins à ces aéronefs.

Alors que ces derniers mois ont connu de nombreux cas d’embarquement de clandestins dans des avions à partir des tarmacs des plus grands aéroports du pays (Alger, Constantine et Oran), c’est la découverte, le 28 décembre dernier à l’aéroport d’Orly, à Paris, d’un jeune Algérien dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie en provenance d’Oran qui a fait réagir les autorités algériennes suite à une surmédiatisation de cette affaire qui a fait le tour du monde.

Ainsi, le président Abdelmadjid Tebboune a confié au général-major Djamel Kehal Medjdoub, patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la mission de mener une enquête en vue de déterminer les responsabilités liées aux graves failles sécuritaires mises à nu par l’embarquement de ce jeune clandestin nommé Rahmani Mehdi dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie à partir de l’aéroport d’Oran. Comment, en effet, dans un aéroport international truffé de caméras de surveillance, de dizaines de policiers et gendarmes, sans parler du personnel aéroportuaire et des autres agents de la compagnie Air Algérie, un clandestin peut-il accéder au tarmac, puis s’introduire dans un avion sans être remarqué? Et s’il était porteur d’une bombe ou autre engin explosif?

C’est la gravité d’un tel acte qui est derrière le communiqué du ministère algérien de l’Intérieur publié jeudi 4 janvier, et repris par la page Facebook de la présidence algérienne, à travers lequel on apprend que «sur ordre du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Directeur général de la sécurité intérieure a ouvert une enquête préliminaire approfondie sur l’incident de l’intrusion du jeune Rahmani Mehdi, aux fins de migration clandestine, dans un avion d’Air Algérie au niveau de l’aéroport international d’Oran, le 28 décembre 2023 à 08h05, devant assurer le vol entre Oran et Orly, où il a été appréhendé». En réalité, cet intrus n’a pas été appréhendé mais découvert dans un état d’hypothermie sévère et immédiatement hospitalisé à Paris. S’il n’avait pas été découvert en France, il est très peu probable qu’on ait pu entendre parler de cette affaire.

Le communiqué précité ajoute que la DGSI a déjà conclu à la responsabilité directe de plusieurs agents et fonctionnaires de la police des frontières au niveau de l’aéroport Ben Bella d’Oran, alors que plusieurs autres fonctionnaires régionaux de la police algérienne, de hauts responsables de la compagnie Air Algérie et de l’administration chargée de la gestion de l’aéroport d’Oran feront l’objet de plus ou moins lourdes sanctions.

En clair, c’est tout le personnel sécuritaire, administratif et technique de l’aéroport d’Oran qui est sur le grill, même si c’est la police algérienne qui aura à payer le plus lourd tribut pour cette forfaiture, comme le précise le communiqué du ministère de l’Intérieur qui ajoute que des «mesures administratives spécifiques seront prises à l’encontre des responsables régionaux et centraux à la DGSN».

Mais toutes ces mesures ne servent apparemment à rien puisqu’elles ont été déjà initiées à plusieurs reprises, sans donner les résultats escomptés.

À titre de rappel, le 7 juin 2022, suite au scandale de la découverte des cadavres de deux jeunes Algériens dans la soute d’un avion d’Air Algérie qui venait d’effectuer un aller-retour entre Alger et Barcelone, Abdelmadjid Tebboune a procédé à une purge sans précédent au sein des hauts responsables de la police. Il a ainsi limogé le directeur de la police des frontières (PAF) au sein de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le directeur adjoint de la PAF, le directeur de la police des frontières à l’aéroport Houari Boumediene, le chef de la police chargée de la sécurité des avions, le responsable de l’équipe en charge de la sécurité et du contrôle de l’aéroport international d’Alger, le commissaire principal de la police de l’aéroport, ainsi que l’officier de sécurité du tarmac dudit aéroport.

Donc, c’est à un remake de ce qui a été déjà décidé suite à l’affaire des harragas de l’aéroport international d’Alger que nous assistons à Oran. Et de même que les sanctions administrées aux responsables à Alger n’ont pas contribué à sécuriser les aéroports algériens, celles qui pèsent sur le personnel d’Oran ne changeront rien à l’affaire. L’impéritie est la marque patente du régime algérien, qui est une passoire au niveau sécuritaire, avec des hordes de terroristes qui réussissent à s’introduire à l’intérieur du pays, comme en atteste la prise en otage de travailleurs étrangers dans le site gazier de Tiguentourine. Le régime algérien, qui n’a autorisé jusque-là qu’une seule manifestation de soldats déguisés en civil et leurs familles, dénonçant la guerre que mène Israël contre le Hamas, a trop peur du peuple pour concevoir une politique sécuritaire autre qu’une répression féroce des populations.

C’est dire que les purges et les limogeages intempestifs, voire l’emprisonnement de hauts responsables, sont les armes couramment utilisées par la junte algérienne corrompue, en vue de cacher son incapacité à gérer correctement les affaires du pays.

 

Par Mohammed Ould Boah




Le Département d’Etat américain épingle l’Algérie sur la liberté religieuse

La liberté de religion s’amenuise à travers le globe, confrontée en cela à une régression inquiétante. Considérée comme un droit humain fondamental, la liberté de croyance et d’expression, y compris la capacité de pratiquer librement sa foi, est garantie par des textes internationaux majeurs tels que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le Pacte International relatif aux droits civils et politiques.

Cependant, la montée de la discrimination envers les communautés religieuses engendre douleur humaine, division sociale et alimente un climat empreint de peur, d’intolérance et de stigmatisation. Dans cette perspective, le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, a émis un communiqué soulignant l’importance cruciale de la liberté religieuse dans la politique étrangère des États-Unis, un engagement constant depuis l’adoption de la loi sur la liberté religieuse internationale en 1998.

Dans le prolongement de son action constante pour la défense de la liberté religieuse, le Secrétaire d’État américain Antony J. Blinken a formellement identifié plusieurs nations et entités pour leurs pratiques oppressives de violations particulièrement graves de la liberté religieuse, estimées comme particulièrement préoccupantes. Parmi celles-ci, la Birmanie, la République populaire de Chine, Cuba, la RPDC (Corée du Nord), l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan et le Turkménistan ont été épinglées pour leurs violations flagrantes et particulièrement graves de la liberté religieuse, estimées comme particulièrement préoccupantes.

De plus, l’Algérie, l’Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam ont été placés sous une surveillance accrue en raison de manquements graves dans la protection de ce droit fondamental. Par ailleurs, des groupes tels qu’al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS-Sahel et Grand Sahara, ISIS-Afrique de l’Ouest et Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin, en lien avec Al-Qaïda, ainsi que les Taliban, ont été désignés comme particulièrement inquiétants.

L’attention se porte spécifiquement sur l’Algérie, où le gouvernement est sous surveillance pour sa gestion restrictive des libertés religieuses, en particulier vis-à-vis des minorités et des branches non orthodoxes de l’Islam. En ce qui concerne l’Algérie, cette désignation survient dans un contexte de restrictions sévères imposées aux pratiques religieuses non musulmanes et à certains courants de l’islam minoritaires.

Les autorités ont été critiquées pour des actes tels que la dissolution d’églises chrétiennes et l’incarcération de personnes pour prosélytisme religieux qui ont attiré les critiques internationales et renforcé la surveillance des pratiques gouvernementales en matière de liberté de culte. Ces actions ont conduit à une surveillance internationale attentive de la situation de la liberté religieuse dans ce pays de la part des Etats-Unis.

D’autant plus que, l’attitude des autorités algériennes à l’égard des minorités religieuses s’est durcie récemment, notamment envers les pratiquants du courant musulman “ahmadi“, poursuivis pour s’être rassemblés sans autorisation officielle pour pratique de leur culte. Par ailleurs, les instances judiciaires algériennes ont activé l’application des lois nationales sur le blasphème et le prosélytisme, à l’égard de personnes se revendiquant libres penseurs.

Au-delà des frontières reconnues pour leur répression religieuse, des infractions significatives à la liberté de croyance persistent dans d’autres nations, qui échappent pour l’heure à l’indexation formelle du Département d’État américain. Ce dernier appelle avec insistance à l’abolition des persécutions, incluant les agressions contre les fidèles et sanctuaires des minorités, les conflits sectaires, les sentences disproportionnées pour les manifestations pacifiques et de foi, ainsi que la répression et les incitations à la violence à l’échelle transnationale. Ces exactions, répandues à travers le monde, reflètent une problématique profonde et systémique.

Toutefois, il subsiste une lueur d’espoir, comme l’énonce le communiqué du Département d’État des États-Unis : une résolution ferme et perspicace pourrait renverser le courant de haine, d’intolérance et de persécution qui prévaut actuellement. L’aspiration est à un avenir dans lequel l’égalité et la dignité prédomineront pour tous.

Dans cette veine d’optimisme pragmatique, le Bureau pour la liberté religieuse internationale poursuit sa mission avec détermination, en faisant de la liberté de culte un pilier essentiel de la diplomatie américaine. En continuant de documenter et de s’opposer aux abus et discriminations, le Bureau propose activement des politiques et des initiatives visant à instaurer des changements concrets. L’objectif ultime est de parvenir à un monde où chaque personne jouirait pleinement de ses droits, en totale égalité et dans un respect inaliénable de sa dignité humaine.