Sommet Corée-Afrique : Maroc convive de choix, polisario exit ! 

La République de Corée se prépare activement pour la première édition de son sommet avec les États africains, prévu les 4 et 5 juin à Séoul. Le Maroc y occupe une place de choix parmi les convives de marque. En effet, le Royaume est reconnu comme le premier pays africain à avoir entretenu des relations diplomatiques et économiques avec la Corée. Ce qui témoigne d’une relation solide et de longue date entre les deux nations. Cette relation bilatérale a été renforcée au fil des années par des échanges réguliers et des collaborations dans divers secteurs.

La Corée s’apprête donc, à accueillir, en juin prochain, une rencontre historique avec les nations africaines, dont le Maroc figure parmi les convives de marque. Ce Sommet entre la Corée et l’Afrique abordera divers sujets, tels que la coopération économique, politique et sociale, ainsi que des initiatives visant à renforcer les relations entre la Corée et les pays africains. L’évènement revêt une importance d’autant plus capitale puisqu’il devrait servir d’opportunité significative pour façonner de nouvelles initiatives de coopération entre l’Afrique et la Corée.

Cette initiative, exclusive aux pays africains reconnus par l’ONU, exclut explicitement la participation des milices séparatistes du polisario, qui ne remplissent guère les critères étatiques requis, nécessaires à une participation à ce type d’événements internationaux. Et pourtant, pour l’Algérie, ce n’est pas faute d’avoir essayé pour faire venir son chérubin à pareille fête.

C’est ainsi que de manigances en manigances, Alger, n’a de cesse de poursuivre sa stratégie de haine à l’encontre du Royaume. En novembre dernier, le président de la Chambre des représentants, Brahim Boughali, avait accueilli l’ambassadeur de la République de Corée, You Ki-jun afin de le persuader d’accueillir les milices séparatistes du polisario, à l’événement. Ne lui en déplaise la réponse aujourd’hui est claire et sans bavure. Point d’entité fantoche dans la liste des invités à Séoul.

Mais la question du Sahara marocain avait déjà été abordée à Alger lors d’une réunion entre l’ambassadeur coréen et le ministre algérien de la Communication. La Corée qui occupe désormais un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour un mandat de deux ans soutient une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le dossier du Sahara, une position exprimée lors de la 7e session de la Commission mixte Maroc-Corée à Séoul en 2018.

Cela étant, Alger s’en est certainement rendu compte, Séoul n’est pas Tunis. On se souvient que lors du 8ème sommet du TI CAD à Tunis, Kaïs Saeid remonté par Alger, avait déroulé le tapis rouge au chef des milices séparatistes en accréditant l’entité fantoche et mettant le Japon devant un fait accompli, regrettable et indigne. Ce qui avait sérieusement ébranlé la solennité et la sérénité de ce rendez-vous du partenariat Japon/Afrique.

Le Royaume qui avait décidé du coup de ne pas participer à ce Sommet de la TICAD avait rappelé immédiatement en consultation l’Ambassadeur du Roi à Tunis et vice-versa. Non ! la Corée n’est pas la porte à côté et plus est, n’est pas sous l’influence de l’Algérie qui, elle, ne cache pas ses sympathies pour le voisin du nord. Alger doit se rendre à l’évidence, la Corée, est une démocratie qui ne s’en laisse pas conter.

Les liens entre le Maroc et la Corée remontent à bien l’indépendance de l’Algérie. Depuis, ces relations ont connu une évolution positive et n’ont cessé de fleurir, témoignant ainsi de l’engagement des deux pays à renforcer leur collaboration au fil du temps. Elles sont également caractérisées en cela par une coopération dans divers domaines, notamment diplomatique, économique et culturel. Elles se concrétisent également par des accords bilatéraux visant à intensifier la coopération en matière d’investissements et à renforcer les échanges économiques entre les deux nations.

La participation du Maroc à cet événement souligne la reconnaissance de la diplomatie marocaine pour son engagement constant en faveur du respect des principes internationaux et de la souveraineté des États. C’est aussi l’occasion de partager son expertise, d’explorer de nouvelles opportunités économiques et de renforcer son rôle clé en Afrique. Cela sied à la République de Corée qui cherche à intensifier ses liens économiques avec l’Afrique en général, afin de renforcer sa position dans un contexte de concurrence internationale. Cette stratégie positionne particulièrement le Maroc dans les plans coréens.

Mohamed Jaouad EL KANABI




Un aperçu des sites additionnels 

Ci-dessous, la description caractéristique des sites érosifs retenus dans le cadre de la deuxième vague d’investissements pour les travaux urgents conservatoires et simples :

  1. Université du Kasaï (UKA) /Commune de Lukonga

Cette érosion se développe à côté du collège Saint Louis (Banday) sur l’avenue qui sépare les communes de Kananga et de Lukonga. Le collecteur, construit récemment pour canaliser des eaux des pluies recueillies sur cette avenue, n’est pas connecté à un exutoire.

Les eaux déversées en pleine nature ont fini par créer cette érosion qui est devenue béante à ce jour. L’érosion est située en plein quartier habité, mais se développe dans une zone non urbanisée de la commune de Lukonga.

Plusieurs cas de sinistres sont constatés. Les plus marquants restent des dizaines des maisons emportées lors des récentes pluies diluviennes. Cette érosion risque de détruire la route frontalière de deux communes, Kananga et Lukonga, et continuer à emporter de nouvelles maisons et des biens privés. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’élargissement du caniveau de Kambote vers UKA.S

2. Saint Joseph

Cette érosion se développe en plein quartier TUKOMBE dans la commune de LUKONGA, ville de Kananga. L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin. Elle est d’origine hydrique accentuée par l’absence de canalisation et l’intensification des constructions sur des sols nus. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’engagement communautaire.

3. Kamulumba Misasa

Cette érosion est située sur la voie ferrée au niveau du quartier Tshisambi, non loin du marché central. Elle est causée par les eaux en provenance des ouvrages non achevés du projet Tshilejelu et par un deficit de suivi de la part des autorités municipales. Autres causes: les occupations et constructions anarchiques sur la servitude de la voie ferrée de la SNCC, l’accroissement démographique, le Dimensionnement insuffisant du collecteur emporté sur une portée de 100m, la forte concentration des eaux de pluies dans un seul endroit ainsi que la forte pente du terrain naturel. Plusieurs habitations sont actuellement affectées.

Les travaux à réaliser consisteront en la construction d’un ouvrage de déviation vers l’avenue abattoir.

4. Mabondo

Ce site se situe le long du rail entre PK706 et PK704 au quartier Mabondo dans la commune de Lukonga. Cette érosion de taille moyenne (<10 mètres de profondeur) s’étend perpendiculairement à la voie ferrée en direction de Ilebo. Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%).

La nappe phréatique est située à environ 8 à 12 mètres sous la surface. Le manque d’entretien de la voie ferrée, l’empiètement de l’emprise de la voie par des constructions anarchiques et des activités champêtres, la destruction des ouvrages d’assainissement et de drainage le long de la voie, ainsi que les actes de vandalisme par la population riveraine caractérisée par le vol des ballasts sont les causes de l’érosion dans cette partie Pour protéger la superstructure du rail, les travaux conservatoires suivants sont prévus à savoir : Caniveau maçonné en «V» des deux côtés du rail, et débouchage des traverses.

5. Brasserie-Hygiène

L’érosion est située en plein quartier habité dans une zone bien urbanisée (planifiée). Elle est d’origine hydrique et accentuée par le bouchage du système d’assainissement de la commune de Kananga (caniveaux, collecteurs et égouts désuets et non fonctionnels). Les dégâts actuels sur le plan social sont particulièrement caractérisés par des établissements humains engloutis (maisons, magasins, avenues, etc.). Cette érosion risque de détruire l’avenue Commerce (axe important de la ville) et continuer d’emporter de nouvelles maisons et biens privés. Ce ravin a une profondeur moyenne de 50 m avec la présence des talus fortement abrupts et exposés à l’érosion malgré la présence des quelques touffes de bambous y plantées. Les eaux de drainage des collecteurs et celles provenant des toitures des maisons situées dans les parcelles voisines sont à la base de la progression de l’érosion. Les travaux conservatoires prévus sont : l’Entretien du dissipateur, la connexion des infrastructures existantes, y compris le déversoir d’orage

6.Les érosions du bassin versant de l’aéroport

Ces érosions englobent les sites Mont Karmel, Néo Apostolique, Njanja, Signal et Tshamandiba en dehors de la Monusco qui ne fait pas partie de la seconde vague des érosions. Les cinq sites érosifs ci-dessus menacent tout autant l’aéroport de Kananga.

6.1. Njanja

Le site de Njanja est situé dans la localité Mobutu au quartier Plateau à environ 400 m de la RN1 et 150 m de la voie ferrée dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Plateau de la commune Nganza. Le site compte deux ravins situés respectivement sur l’avenue Njanja et l’avenue Luboya.

Le premier ravin situé sur l’avenue Njanja est actuellement stabilisé grâce à la maîtrise des eaux en provenance de l’avenue Luboya et par la végétalisation faite des bambous, arbustes (arbre à nem) et cultures vivrières (bananier).

Le deuxième ravin situé sur l’avenue Luboya est en progression. Il a comme source le débordement des eaux du bassin de rétention mis en place en 2013 pour empêcher la progression du premier ravin sur l’avenue Njanja. Ces deux ravins sont distants l’un de l’autre de 100m et sont séparés par les habitations avant de faire jonction dans l’exutoire.

6.2. Néo-apostolique

Le site de Néo-apostolique est situé dans a localité du 20 Mai au quartier Plateau à environ 600 m de la RN1 derrière la concession de l’église Néo-apostolique dans la commune de Kananga. Actuellement la tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des espèces végétales et la mise en place d’une haie antiérosive sur l’avenue située en amont du site. Ce dispositif empêche les écoulements des eaux qui constituaient la cause principale de l’érosion.

Plusieurs habitations et arbres fruitiers situés à proximité du ravin sont menacés.

6.3. Tshiamandiba

Cette érosion est alimentée par les eaux de ruissellement à travers la piste d’atterrissage et les quartiers environnants. Cette situation résulte de l’insuffisance des ouvrages d’assainissement et menace d’endommager la voie ferrée et les installations aéroportuaires. Le risque de déraillement des locomotives et wagons transportant les biens et les personnes est élevé.

6.4. Signal

Cette érosion est située au quartier Plateau dans la commune de Kananga. Elle progresse sur deux têtes dont l’une est sur l’avenue Kongolo et l’autre au croisement des avenues Demba et Signal. L’érosion est accentuée par l’absence de la végétation mais aussi par l’inexistance d’un réseau de drainage. Conséquence : les eaux de pluies du quartier ainsi que des avenues qui sont en amont se déversent sur le site en augmentant de manière drastique la vitesse et les coefficients de ruissellement. Cette érosion risque de détruire la nationale n°1(RN1) et l’aéroport de

Kananga. Les travaux conservatoires recommandés sur les érosions du bassin versant de l’Aéroport sont :

1. Pour le site de Mont (Mamu) Karmel : l’Entretien des caniveaux ;

2. Pour Néo-Apostolique : la création des bassins de rétention à l’aéroport ;

3. Pour le site Njanja : le redimensionnement des ouvrages ;

4. Pour le site Signal : le redimensionnement des ouvrages ;

5. Pour le site de Tshiamandiba, le redimensionnement des ouvrages et leur jonction au caniveau existant en traversant la voie ferrée.

7. Abattoir, quartier Dikongayi (Lukonga)

Cette érosion se développe au quartier Dikongayi, commune de Lukonga à partir d’un collecteur construit au temps colonial à quelques mètres de l’avenue Kasa-vubu qui mène vers l’abattoir des bovins de Kananga. L’origine de l’érosion vient de la destruction du collecteur, construit sur un terrain à forte pente, à la suite des eaux de ruissellement non canalisées. Elle compte plusieurs ravinnes se situant à moins de 100m de la RN41 et à moins de 60 m de la voie ferrée.

Les travaux conservatoires à réaliser sont : la vérification des connexions et l’entretien.

7. Tshibashi : Captage Regideso

Le site captage REGIDESO est envahi par le sable provenant des zones d’érosions en amont du site de captage. Ce volume de sable est charrié pendant la période de grandes averses. Cet apport important des débits solides conduit à l’ensablement du site de captage avec comme conséquence la rupture de service d’approvisionnement en eau potable dans la ville de Kananga.

Ainsi, les travaux préconisés pour améliorer le fonctionnement et l’exploitation du site de captage sont entre autre le curage du site de captage de Tshibashi.

10. Emission

Cette érosion est située dans la commune de Nganza. Elle se développe de manière régressive entrainant la disparition de la chaussée de l’artère Emission ainsi que la rupture de trafic entre le centre-ville de Kananga et l’Hôpital Général de Tshikaji. A cela s’ajoute l’impossibilité pour les usagers de la route et les élèves d’accéder à l’Athénée Royal. Ce qui réduit la mobilité des personnes et de leurs biens entre la ville de Kananga et le territoire de Dibaya.

L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin et des infrastructures en danger Lors de travaux conservatoires, il est plus qu’évident d’arrêter la progression des 4 têtes d’érosion avec les murs de gabions à 10-15 mètres de chaque côté et permettre l’autoremblayage

8. Azda

Cette érosion se développe dans la brousse à partir d’un caniveau dont elle a englouti une partie. Sa progression rapide, de manière régressive, menace de casser la Route Nationale 1.

Son origine vient de l’obstruction du caniveau opposé par des matériaux latéritiques provenant des travaux de voirie à Kananga.

Suite à cette obstruction, les eaux drainées par ce caniveau ont continué à se frayer un chemin à travers la route.

Vu sa localisation, l’affectation des habitations humaines est très peu probable. Il y a néanmoins le risque d’empiéter des champs et des étangs des populations lors de travaux de construction.

Ces derniers sont: Entretien de la route, construction de servitude, collecteur, chambre, glissière, etc.

11. Méthodiste

Le site de Méthodiste est situé dans la localité Bandaie au quartier Plateau à environ 800 m de la RN1 et 5 m de l’avenue Kabongo Nsenda dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le sous quartier Bandaie du sous quartier RVA par le ruisseau Malola situé dans le quartier Plateau dans la commune Kananga. Il dispose d’un seul ravin qui remonte vers l’avenue Kabongo Nsenda avant de chuter dans le grand ravin, situé entre les habitations, jusqu’à son exutoire constitué du ruisseau Malola.

L’UGP a pu constater la présence des bambous et acacia plantés à tête de l’érosion afin de stopper sa progression, mais aussi des habitations, infrastructures socio-éducatives (école primaire et institut), culturelles (église) et champs des cultures vivrières situés à moins de 50 du ravin. Ce ravin a une profondeur moyenne de 15 m et un linéaire d’environ 300m. Ses points de crête sont bordés de gauche à droite par les habitations, écoles et églises construites en matériaux durables, des champs de cultures vivrières (manioc, bananiers). En ce qui concerne la description biophysique

du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, dont les caractéristiques sont identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO, renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et, la révégétalisation des pentes

12. Musumbu

Le site Musumbu est situé dans le quartier Kamayi à proximité de l’Athénée Royal dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Kamayi du quartier SNEL dans la même commune. Il dispose d’un ravin de plus de 500m dont sa tête principale se situe à la limite sud de l’Athénée Royal (paroisse saint Alphonse) et au croisement entre l’avenue des manguiers et l’avenue Mukalamushi.

Il est constitué de deux têtes d’érosion dont la principale est située sur l’avenue des manguiers et la seconde sur l’avenue Mukalamushi. Ces deux ravins sont à proximité des habitations et infrastructures éducatives, notamment l’Athénée Royal et l’école primaire Musumbu/Mawanga. La clôture de l’Athénée Royal est située à 150 m de la tête principale, tandis que le bâtiment de l’école primaire Musumbu/ Masanga est situé à 30m de la tête principale.

S’agissant du ravin critique dont sa tête est située sur l’avenue des manguiers, la progression de l’érosion sur celui-ci a engendré deux nouvelles têtes d’érosion, dont l’une est située à 100m et l’autre à 5m en diagonal du ravin principal, entouré par des habitations des populations situées à moins de 20m, ainsi qu’une école située à moins de 30m de la crête. Ces bâtiments sont construits en matériaux durables (brique cuite) et semi-durable (bacon) avec des toitures en tôle ondulée. Le résultat de la visite sur terrain révèle qu’une partie du ravin est stabilisée par la plantation des bambous et autres espèces végétales. Il a été aussi constaté la présence de quelques arbres fruitiers (manguiers et palmiers) à proximité du site. En ce qui concerne la tête d’érosion secondaire, celle-ci est située à 200 m de la tête principale sur l’avenue Mukalamushi. Située à proximité des habitations, cette tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des bambous par la population. Les risques de progression de cette érosion est minime si le projet apporte son appui à la population dans le cadre de l’approche SFN. En ce qui concerne la partie du talweg de ce site, une bande des touffes de bambous a été plantée pour stabiliser la progression de l’érosion. Cependant vu la pente existante, les travaux mécaniques s’avèrent nécessaires pour bien contrôler la progression de l’érosion.

Lors de travaux conservatoires, il conviendra de renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et la révégétalisation des pentes à partir de l’école (354 m de caniveau perpendiculaire au ravin), et à partir de l’Athénée (430 m jusqu’au même ravin) et construire une fosse de dissipation.

13. Kanyuka

Le site de Kanyuka 1&2 est situé dans le quartier Mulunda à proximité de la route qui mène vers Tshibaji dans la commune de Lukonga. Son exutoire sépare le quartier Mulanda du quartier RVA dans la commune de Kananga. Il dispose de deux ravins de plus de 400m chacun dont la tête principale est à proximité des habitations et d’un marché de fortune.

Ces deux ravins sont constitués chacun de deux têtes d’érosion entourées par les habitations à moins de 10 m. Aucune avenue n’est identifiée dans la zone. On y dénombre des infrastructures socioéducatives et culturelles. S’agissant du premier ravin (Kanyuka 1) dont la tête est située à environ 200 m du marché périodique, il a une profondeur moyenne de

25 m et est constitué de deux têtes d’érosion secondaires dont l’une en direction gauche et l’autre à droite de la tête principale. Celle de gauche a une profondeur moyenne de 15 m avec une forte progression, tandis que celle du côté droit a une profondeur moyenne de 10 m avec une faible progression. Toutes ces deux têtes d’érosion sont situées à proximité des habitations.

Le deuxième ravin (Kanyuka 2), situé à moins de 10 m du marché et en forme de ‘’Y’’, a une profondeur moyenne de 20 m. Il gît en pleine agglomération et à côté d’un marché. Les habitations sont situées aux abords immédiats du site. Le résultat de la visite sur terrain révèle que les eaux d’écoulement en provenance des parcelles voisines et les constructions anarchiques sans plan urbanistique, sont les causes principales de ces têtes d’érosion, associées à la nature du sol (sablo-argileux). Cependant, il est nécessaire de préciser qu’en cas d’intervention mécanique sur ces sites, certains biens de la population (foncier, bâtis et actifs agricoles) seront affectés par les travaux.

En ce qui concerne la description biophysique du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO.

14. Sainte Thérèse

Cette érosion est près de l’école sainte Thérèse dans la commune de Nganza. Elle a été provoquée par l’absence d’ouvrages de drainage, la carence de gestion des eaux pluviales au niveau de chaque parcelle et l’absence du couvert végétal.

Elle progresse dans un milieu presqu’inhabité. Lors de travaux conservatoires, il serait utile de privilégier la construction d’un muret de gabionnage, de remblayer et de faire la végétalisation, notamment de l’école.

15. Kamuandu

Cette érosion se développe en pleine commune de Ndesha. L’érosion est provoquée par l’accumulation des eaux dans les ouvrages d’assainissement non achevés ainsi que par la concentration des eaux de pluies dans un seul endroit

Les travaux conservatoires seront axés sur la construction des ouvrages de drainage d’eau.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Sensibilisation de la population autour des solutions fondées sur la nature 

Le Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK) est conçu pour lutter contre les impacts du changement climatique et rendre résiliente la ville de Kananga.

L’approche proposée par le gouvernement de la République Démocratique du Congo est de faire du PURUK un projet pilote pour expérimenter la combinaison du génie civil et du génie vert pour réaménager les bassins versants, lutter contre les érosions existantes et prévenir les nouvelles.

Dans un contexte d’augmentation et de précocité des vagues de chaleur ou de lutte contre les inondations, ce sont les questions d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des eaux pluviales qui sont les moteurs de l’objectif du projet, et ce de sorte qu’il propose (i) des solutions d’infiltration, de rétention ou de stockage des eaux pluviales, (ii) de planter les strates de végétation et/ou de valoriser l’existant. Les arbres étant notamment les alliés d’un réaménagement favorisant l’ombrage.

La mise en place de la couverture végétale, l’incorporation de la matière organique et l’arborisation seront aussi privilégiées, de même que des coins nature (favorables à la biodiversité) ou de petits jardins potagers (ou vergers), qui seront des supports de sensibilisation; (iii) la création de buttes de permaculture va permettre de créer un paysage agréable, productive et bien identifiable. Dans cette perspective, les cours d’école, lieux de proximité et du quotidien, propriété bien souvent des communes, sont des terrains d’actions idéaux et visibles pour une stratégie de développement de la nature en ville, pour une sensibilisation efficace à la biodiversité ou à l’alimentation, et pour une adaptation au changement climatique.

La Société Civile de Kananga en tant que partie prenante dans ce processus est impliquée pleinement dans les activités déployées par projet. Les communautés locales et autochtones en tant qu’acteurs locaux clés, doivent être informées et sensibilisées sur les différentes étapes pour une végétalisation résiliente, d’une part et d’autre part, recueillir leurs avis et expériences à intégrer dans les actions de végétalisation.

Pour ce faire, la concertation avec l’ensemble des parties prenantes est un point fondamental. C’est pourquoi, PURUK a déjà organisé plusieurs fora et a planifié d’en organiser davantage dans chacun des 27 quartiers de la ville de Kananga. Ces ateliers sont précédés d’une réunion d’échanges avec les leaders communautaires. L’objectif est d’appuyer la contribution des communautés locales à la mise en œuvre des solutionnes fondées sur la nature.

PURUK prévoit de travailler, en 2024, avec les ONG et /ou associations/entreprises du secteur privé qui ont des expériences en matière de production de jeunes plants dans des sites pépinières pilotes et dans le secteur d’accompagnement des communautés locales dans le processus de réhabilitation et de revégétalisation des sols pour éviter l’érosion et réduire les impacts du changement climatique sur les personnes et les infrastructures essentielles.

Les modalités de la mise en œuvre de cette collaboration avec les ONG et / ou Associations/entreprises du secteur privé ont été définies. Le processus de leur recrutement est lancé. L’objectif final reste la pérennisation des actions de conservation de la biodiversité, couplées avec les actions de revégétalisation des sols et du développement socioéconomique au niveau des communautés locales dépendantes des ressources naturelles, et ce pour éviter l’érosion et réduire le risque d’inondation. Un tel dispositif est de nature à muscler la lutte contre le changement climatique et à rendre résiliente la ville de Kananga.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Succès de la première réunion du Comité de pilotage provincial du PURUK 

Aux termes de l’Accord de Financement, signé le 10 octobre 2022 et entré en vigueur le 8 mai 2023, la République démocratique du Congo s’est engagée, par l’intermédiaire du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, à établir et par la suite, à maintenir, tout au long de la mise en œuvre du Projet, un comité de pilotage provincial dont la composition et les fonctions ont été jugées satisfaisantes par l’Association. Ce comité a, entre autres, la responsabilité d’assurer la coordination des opérations entre les parties prenantes du Projet à l’échelon provincial et local, comme cela est énoncé dans le Manuel d’Exécution du Projet.

L’arrêté ministériel n0 0024/CAB/MINETAT/MIN-UH/2023 du 16 février 2023 portant création, composition et fonctionnement du comité de pilotage du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga, stipule, aux termes de l’article 12 que cet organe se réunit une fois par trimestre sur convocation de son président et chaque fois que de besoin. Ainsi, il s’est tenue le 12 décembre 2023 dans la salle de réunion du complexe scolaire « La Reconnaissance » la première session du Comité de pilotage provincial du PURUK.

L’objectif global de cet atelier visait à faire le suivi d’exécution des activités du PURUK, de s’assurer que le projet ne dérivait pas, qu’il restait en phase avec les objectifs, le calendrier et les indicateurs initiaux. En l’absence du Gouverneur John Kabeya, empêché, la session a été présidée par la Ministre de la Santé qui a mis l’accent, dans son mot d’ouverture, sur les objectifs spécifiques du forum, à savoir: faciliter la compréhension des membres du comité de pilotage tout au long de la mise en œuvre du projet; informer les participants sur l’état d’avancement des activités du Projet; évaluer l’efficacité du plan de communication du Projet ; donner des orientations nécessaires pour l’implication harmonieuse et coordonnée des parties prenantes.

Jules Kidinda, le Coordonnateur de l’Unité de gestion du PURUK, a planté le décor en déroulant fièrement toutes les activités entreprises par le Projet depuis son lancement officiel par le chef de l’Etat. Il a été complété par les experts de l’Unité, qui, chacun a présenté les actions et résultats de son secteur. Il s’en est suivi des échanges et débats sur les phases de mise en œuvre des activités du Projet avec les parties prenantes, présentes dans la salle.

Les participants à cette première réunion du comité de pilotage provincial se sont assurés que le Projet est resté en phase avec ses objectifs et indicateurs initiaux, et garde un dialogue avec lui; le niveau d’exécution des travaux par l’OVD a été annoncé ; Les interventions des différentes structures impliquées sont désormais connues et appréciées; Les dispositions prises pour l’implication et la participation des jeunes et femmes ont été divulguées et connues; Les documents de sauvegarde environnementale et sociale couvrant les zones du Projet sont aussi connus; L’utilité et le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes sont tout autant assimilés; Le plan d’action de prévention et réponse aux risques EAS/H a été divulgué et expliqué. Des recommandations techniques et administratives nécessaires sur l’avancement du Projet ont été faites. Et ce, en particulier sur les critères de sélection et le choix des sites érosifs additionnels devant bénéficier de la deuxième vague d’investissement du projet.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




4 janvier : la RDC commémore ses martyrs de l’indépendance

La République Démocratique du Congo célèbre le 4 janvier de chaque année la fête des martyrs de l’indépendance. A Kinshasa comme dans toutes les provinces, cette journée est déclarée chômée et payée par l’État congolais.

Pour rappel, tout est parti d’une manifestation organisée à Léopoldville, au Congo Belge qui a dégénéré en émeutes violentes entraînant une sévère répression des autorités coloniales. Cet événement donnera un élan aux revendications indépendantistes qui trouveront un écho dans un discours prononcé par le roi des Belges, Baudouin 1er, le 13 janvier 1959.

Un désir d’autonomie face aux puissances coloniales souffle sur le continent africain, notamment au Congo Belge. Des partis politiques, comme l’Association des Bakongo pour l’unification, la conservation et l’expansion de la langue kikongo (Abako) et le Mouvement national congolais (MNC) commençaient déjà à revendiquer l’indépendance.

Le 4 janvier 1959, l’Abako prévoit tenir une assemblée dans un Y.M.C.A. de Kalamu, une commune de la capitale, Léopoldville. Sous l’incitation du premier bourgmestre de la ville, Jean Tordeur, les organisateurs acceptent de la reporter. Une foule se rassemble néanmoins à cet endroit le 4 janvier. Le leader de l’Abako, Joseph Kasavubu, prononce un court discours, annonçant que la réunion aura lieu après une déclaration du gouvernement Belge prévue pour le 13 janvier. Mais dans les heures qui suivent, la situation s’envenime. Aux mécontents se greffent des dizaines de milliers d’amateurs de football déçus de la défaite de leurs favoris. La violence se répand dans la ville. Des maisons, magasins, missions religieuses et symboles de l’autorité coloniale sont vandalisés. Des policiers et des troupes interviennent avec force. Le bilan des quatre jours suivants varie selon les estimations qui vont de 49 à plusieurs centaines de morts. Kasavubu et d’autres meneurs de l’ABAKO sont arrêtés et emprisonnés pendant quelques mois.

L’événement fait le tour du monde et contribue à alimenter le sentiment indépendantiste. Le 13 janvier, le roi Baudouin 1er fait un discours dans lequel il annonce une « large décentralisation conjuguée avec une extension rapide du système électoral, et l’abandon de toute discrimination entre noirs et blancs ».

Les événements du 4 janvier, qui deviendront la journée des Martyrs, seront considérés comme déterminants dans l’accession du Congo à l’indépendance, le 30 juin 1960. Joseph Kasavubu sera alors le premier président et Patrice Lumumba, du MNC, le chef du gouvernement.

Il était évident que 25.000 soldats africains et quelques milliers de policiers, africains également, ne pourraient retarder longtemps la volonté d’indépendance une fois que celle-ci se manifesterait. Ce qui a été conquis constitue tout au plus un point de passage obligé, vers la décolonisation totale et l’émancipation économique, sociale, culturelle et religieuse, dont personne ne semble entrevoir comment elle s’effectuera.

 

Jonsard Mikanda




Une plainte pour rebellion déposée au Parquet général de la Gombe à l’encontre de Corneille Naanga

Une plainte rédigée à Kinshasa, le 03 janvier 2024 vient d’être déposée auprès du cabinet du Procureur général près le parquet général de Kinshasa/ Gombe par un citoyen congolais, Christian Ntabalinzi, notable du Sud-Kivu qui sollicite des poursuites judiciaires à charge de Naanga Yobeluo Corneille pour rébellion, tel que le prévoient les articles 133 à 135 du code pénal congolais livre II).

 

Selon l’auteur de cette plainte, il faut que le monde soit au courant des faits infractionels graves dont s’est rendu coupable Corneille Naanga contre l’Etat congolais, tout en rappellant qu’il a été relayé et suivis par tous sur les médias aussi bien internationaux que nationaux ainsi que sur les réseaux sociaux, la haute trahison de M. Corneille Nangaa contenue dans sa déclaration annonçant la création d’un mouvement politico- militaire, dénommé Alliance du Fleuve Congo, ayant pour unique objectif de perturber gravement l’ordre public par le renversement des Institutions de la République.

 

Et de poursuivre, “suivant la déclaration de ce délinquant, la structure qu’il préside est une coalition de plusieurs partis politiques et mouvements terroristes dont celui dit Mouvement du M23 dont on reconnait la paternité et le

commandement à M. Paul Kagame et d’autres forces obscures œuvrant contre les intérêts de la Nation Congolaise”.

 

Christian Ntabalinzi, auteur de la plainte contre Naanga fait savoir que l’heure est très grave et nécessite une action Républicaine à la hauteur de la menace afin de sauver la République par la neutralisation pure et simple de l’ennemi d’État déguisé en acteur politique, évoquant l’article 64, alinéa 2 de la Constitution en vigueur qui stipule que toute tentative de renversement du régime constitutionnel, constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat.

 

” Il y a lieu d’affirmer que les menaces proférées contre la nation ne sont pas de nature fantaisistes encore moins un simple message de vœux de fin d’année mais bien un acte de rébellion contre l’autorité légalement établie. Ce comportement érigé en infraction de rébellion devrait etre sanctionné afin de permettre l’interpellation de l’infracteur et le déférer devant le juge afin qu’il soit jugé et condamné”, a signalé ce leaders Sud- Kivutien.

 

JMW




Dicastère pour la doctrine de la foi : il n’y aura pas d’ordination sacerdotale de femmes

Suite à la publication de la Déclaration Fiducia supplicans, le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Fernandez, a annoncé dans une interview qu’il rencontrerait les évêques allemands pour poursuivre le dialogue sur le processus du « Chemin synodal allemand », dans lequel trois questions sont en jeu : l’ordination sacerdotale des femmes, la bénédiction des couples de même sexe et une structure supra-épiscopale obligatoire pour l’ensemble de l’Église catholique dans le pays. En ce qui concerne ces sujets, le troisième a en fait été interdit car canoniquement incorrect ; les deux premiers ont déjà fait l’objet d’une réponse de la part du secrétaire d’État du pape, qui a informé les évêques allemands qu’il n’y aurait pas de changement.

Cependant, c’est maintenant le préfet du Dicastère pour la foi qui confirme ce que le secrétaire d’État avait prévu, dans une interview accordée au journal allemand Die Tagespost. Il a également exclu une évaluation morale différente des actes homosexuels et la possibilité pour les femmes d’être ordonnées prêtres. Le préfet du dicastère pour la foi note que, bien que le pape ait autorisé la poursuite des travaux sur la relation entre les femmes et le sacrement de l’ordre, le souverain pontife lui-même a interdit toute discussion publique sur le sujet.

Dans une partie de l’interview, le cardinal Fernandez déclare : « Lorsque vous écoutez certaines des considérations exprimées dans le contexte du Chemin synodal allemand, il semble parfois qu’une partie du monde soit particulièrement « éclairée » pour comprendre ce que les autres pauvres ‘arriérés’ ne peuvent pas saisir parce qu’ils sont fermés ou moyenâgeux. Ensuite cette partie « éclairée » croit naïvement que, grâce à cela, toute l’Église universelle sera réformée et contrôlée. » Le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi ajoute « que dans une partie du monde, la crise causée par les abus sexuels ne peut être résolue à l’aide de décisions qui contredisent l’enseignement de l’Église universelle ». Il ajoute : « À mon avis, ce n’est ni possible ni même raisonnablement justifié ».

Abordant la question de la déclaration Fiducia supplicans permettant la bénédiction de couples de même sexe ou de divorcés remariés, le préfet rappelle que le pape « préserve l’enseignement que l’Église a développé et enrichi au cours des siècles à l’écoute de l’Évangile, mais sait aussi le mettre en dialogue avec l’Église pour en dégager des réalités concrètes ». Il précise aussi que souvent la vie très blessée des croyants est vécue non pas comme la vie d’un humain abstrait, mais comme la vie réelle de beaucoup d’hommes et de femmes dans des situations les plus diverses.

Traduit de l’espagnol par Zenit




Couples de même sexe : Fiducia supplicans « est devenue un sujet de controverse parce qu’elle est mal comprise »

Le cardinal Owald Gracias a déclaré que « la bénédiction pour tous fait partie de notre spiritualité. Le document du Vatican confirme une position qui devrait être évidente, il ne change pas la doctrine sur le mariage comme le prétendent ceux qui l’interprètent mal ». Le cardinal William Goh de Singapour a expliqué : « Nous faisons preuve de miséricorde, nous n’approuvons pas les unions entre personnes de même sexe car, sans vérité, l’amour est compromis. »

Le débat qui a lieu dans de nombreuses communautés catholiques à travers le monde à la suite de la déclaration Fiducia supplicans, publiée par le Dicastère pour la doctrine de la foi avec l’autorisation du pape François le 18 décembre, concerne également l’Asie. Le texte aborde la question de la bénédiction des couples en situation « irrégulière », y compris les couples homosexuels.

Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai, qui représente le continent au sein du Conseil des cardinaux, s’est exprimé sur cette question, appelant à distinguer l’accueil de tous – comme le rappelle le document du Vatican – et la doctrine sur le mariage. « Je pense que, pour un pays comme l’Inde, avec son pluralisme et sa richesse religieuse, ce qu’exprime la Fiducia supplicans est un constat naturel », a déclaré le cardinal Gracias à AsiaNews. « Les bénédictions font partie de notre spiritualité. En Inde, tout le monde demande des bénédictions. Il y a quelques jours, j’ai rencontré le Premier ministre Modi et il m’a demandé de prier. Je l’ai assuré de nos prières et de nos bénédictions. Notre mentalité indienne est inclusive, elle inclut les personnes d’autres religions ; tout le monde cherche Dieu, tout le monde cherche la vérité, tout le monde cherche la spiritualité. »

« Fiducia supplicans est devenue un sujet de controverse parce qu’elle est mal comprise », poursuit l’archevêque de Mumbai. « La doctrine de l’Église sur le mariage entre un homme et une femme n’a pas changé. La tradition de l’Église, le Magistère, est très claire et il n’y a pas de contradiction. C’est comme lorsqu’une personne s’apprête à partir en voyage, commence un voyage et veut une bénédiction pour demander à Dieu de l’accompagner. Tout le monde a droit à l’amour et à la compassion de Dieu. Il n’y a donc pas de discrimination. Et cela ne dépend pas de ce que dit le pape ou le dicastère pour la doctrine de la foi. »

En octobre 2018, le designer Wendell Rodricks, né à Mumbai, s’était adressé à l’archidiocèse de Mumbai pour demander une audience avec le cardinal Oswald Gracias. Il présentait une requête inhabituelle : qu’il bénisse son projet de mise en place d’une ligne d’assistance pour la communauté LGBTQ, leurs familles et leurs amis, et qu’il les rapproche de l’Église. « J’ai été ému aux larmes, a écrit plus tard M. Rodricks sur les médias sociaux, lorsque le cardinal Gracias m’a non seulement donné son entière approbation et son soutien, mais il a également accepté de conseiller à son clergé d’être plus compatissant envers la communauté LGBTQ. Je me suis senti béni, reconnaissant et immensément heureux. Dans la ville de Mumbai envahie par le smog, mon cœur était comme un arc-en-ciel dans le ciel. »

« Je l’ai déjà dit et je tiens à le répéter, a expliqué l’archevêque de Mumbai en réponse à une question sur ce fait, « ils font partie de notre famille, ils ont besoin de nos soins pastoraux. Je les reçois lorsqu’ils viennent me voir, parfois en privé, dans mon bureau. Jésus n’a refusé aucune bénédiction. C’est l’idée et ce n’est pas du tout un pas vers le mariage sacramentel. Je vous l’assure catégoriquement : c’est ainsi que je pensais avant et c’est ainsi que je pense après ce document. De plus, je me demande si un tel document était vraiment nécessaire : c’est une évidence. Une polémique est inutilement soulevée, je regrette que ce document ait été mal interprété. »

 

« La prochaine fois que je dialoguerai avec les fidèles sur la chaîne YouTube de l’archidiocèse de Mumbai – ajoute le cardinal Gracias à AsiaNews – ce sera certainement l’un des sujets que j’aborderai. Je répondrai aux questions et expliquerai en détail que Fiducia supplicans a été instrumentalisée, mal comprise et mal interprétée, en lui attribuant un sens plus large qu’elle ne devrait avoir ».

La distinction faite par le cardinal Gracias est importante à l’heure où de nombreux pays asiatiques débattent du statut juridique des unions entre personnes de même sexe. Ces derniers jours, par exemple, le parlement de Bangkok a donné son feu vert, à une large majorité, à un projet de loi qui ouvre la possibilité d’une loi sur le mariage homosexuel. Si le processus législatif est mené à son terme, la Thaïlande rejoindrait Taïwan et le Népal, qui disposent déjà de telles lois.

Des positions similaires à celles de l’archevêque de Mumbai avaient déjà été exprimées dans un communiqué officiel de la Conférence épiscopale des Philippines dans les heures qui ont suivi la publication du texte du Dicastère pour la doctrine de la foi : « Le document parle de lui-même et ne nécessite donc pas beaucoup d’explications », a écrit le président, Monseigneur Paul Virgilio David, qui a repris les passages les plus significatifs. En effet, au paragraphe 41, il est dit : « Ce qui est dit dans cette Déclaration à propos de la bénédiction des couples de même sexe est suffisant pour guider le discernement prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard. Par conséquent, au-delà des indications fournies ci-dessus, on ne doit pas attendre d’autres réponses sur d’éventuelles dispositions pour réglementer les détails ou les aspects pratiques quant à des bénédictions de cette sorte. »

Parallèlement, dans un document similaire adressé à son archidiocèse, avec un accent différent, le cardinal de Singapour William Goh déclare expressément que « nous ne bénissons pas les unions entre personnes de même sexe. Nous bénissons les couples en situation irrégulière, tels que les divorcés et les remariés, les personnes qui luttent pour être fidèles aux commandements de Dieu et celles qui ont avorté, tout comme nous bénissons les malades, les personnes âgées et ceux qui demandent des bénédictions spirituelles et temporelles. Nous ne bénissons pas les péchés de la personne, mais la personne, qui est toujours aimée de Dieu, même lorsqu’elle est pécheresse ».

« Cette déclaration, ajoute-t-il, plutôt que d’approuver la bénédiction des mariages irréguliers et des unions homosexuelles, établit des règles et des limites pour les prêtres sur la façon de bénir ces couples sans que d’autres ne confondent ces bénédictions avec l’approbation de ces unions par l’Église. Au contraire, cette déclaration est la manière dont l’Église manifeste sa miséricorde, son amour et sa compassion envers ceux qui se trouvent dans des situations difficiles et qui sont confrontés aux exigences de l’Évangile. C’est une façon de prier pour ces personnes, afin qu’elles apprennent que la vérité est amour, et que sans elle l’amour est compromis, et qu’il n’y aura de paix dans leur vie que lorsque l’amour et la vérité se rencontreront ».

« Nous remercions le Saint-Père d’avoir autorisé cette déclaration, conclut le cardinal Goh, afin que les ministres de l’Église n’agissent pas de manière à donner à d’autres l’impression erronée que l’Église approuve les unions entre personnes de même sexe. En même temps, cela montre la miséricorde et l’amour de l’Église pour tous les pécheurs, et que nous sommes tous des pécheurs cherchant à grandir dans l’authenticité et la perfection. »

Article initialement publié par AsiaNews




France : Enquête auprès des séminaristes français 

Les futurs prêtres sont préoccupés par la fidélité à l’Église et à sa doctrine, et redoutent les caricatures sur la foi et les querelles entre catholiques. Elle met aussi en évidence l’expérience que la grande majorité de ces séminaristes ont été enfants de chœur : 59 % pendant de nombreuses années et 15 % occasionnellement.

Une enquête réalisée par le quotidien La Croix auprès de 434 séminaristes français révèle ce que sera la prochaine génération de prêtres en France : ils se montrent confiants avec un grand désir d’évangéliser dans une société sécularisée.

Les réponses des séminaristes diocésains de 25 séminaires en France offrent une vision réaliste de ceux qui accompagneront les catholiques français dans les prochaines décennies.

Les commentateurs du quotidien La Croix évaluent les positions des jeunes séminaristes avec une certaine surprise, étant donné que la vision conservatrice prédomine, notamment lorsqu’ils affirment que les séminaristes viennent de familles qui assistent à la messe tous les dimanches, avec une majorité de 72 %, bien qu’ils négligent les 28 % qui n’y assistent pas, ce qui représente un peu plus d’un quart des jeunes qui ont ressenti la vocation dans des foyers non pratiquants.

Il en va de même pour la référence aux deux tiers des séminaristes, 62 %, pour qui les parents ont été déterminants dans leur itinéraire spirituel, tandis que 38 % ne soulignent pas ce trait.

L’enquête met également l’accent sur l’habillement : 73 % expriment l’intention de porter la soutane (48 % ont même l’intention de la porter régulièrement). Les prêtres d’aujourd’hui s’habillent en civil et seuls quelques-uns portent la chemise cléricale. Les nouvelles générations de prêtres montrent une attitude fière de l’identité sacerdotale et de sa manifestation visible en public.

Près de la moitié des séminaristes français qui ont répondu à l’enquête, soit 49 %, ont fréquenté une paroisse ou une communauté traditionaliste, bien que ces groupes ne soient pas majoritaires dans le pays. C’est le signe que les vocations sacerdotales augmentent dans les groupes les moins libéraux. Cependant, seuls 21 % de ce sous-groupe ont exprimé le désir de célébrer la messe dans le rite pré-Vatican II.

Une majorité significative des séminaristes interrogés ont été engagés dans le mouvement scout et les trois quarts d’entre eux ont participé à une Journée mondiale de la jeunesse. Les futurs prêtres sont préoccupés par la fidélité à l’Église et à sa doctrine, et redoutent les caricatures de la foi et les querelles entre catholiques.

L’étude met également en évidence le fait que la grande majorité de ces séminaristes ont été enfants de chœur : 59 % pendant de nombreuses années et 15 % occasionnellement. Il ressort clairement de ces données que la vocation sacerdotale se cultive dans un environnement religieux et liturgique.

Se pourrait-il que, alors que les paroisses se sont sécularisées et vidées de leur substance, le rôle des familles ou des églises domestiques soit le lieu idéal pour éduquer à la foi ? 61 % des séminaristes estiment que la meilleure façon de transmettre la foi est la famille.

83 % des séminaristes se sentent proches du pape François, souligne le journal La Croix. Par rapport à ce pourcentage, 39 % estiment que Benoît XVI est le pape qui les a le plus marqués. Le fait que 29 % des séminaristes soient favorables à la fin du célibat obligatoire doit être rapproché des 71 % qui le défendent.




Sécurité : Nouvel exploit de l’armée congolaise sur les miliciens Mai-Mai à Lwemba  

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) ont neutralisé quatre miliciens Mai-Mai dans la localité de Lwemba, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Le fait a eu lieu ce mercredi 3 janvier 2024, lors d’un affrontement entre les Fardc et les miliciens Mai-Mai signalés dans cette partie.

Le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole de l’opération Sokola 1 Grand Nord qui confirme la nouvelle, renseigne qu’outre les miliciens neutralisé, trois également parmi eux ont été capturés au côté de plusieurs munitions de guerre récupérées.

Cet officier de l’armée loyaliste précise que grâce aux opérations, l’armée régulière a réussi à libérer trois civils qui étaient pris en otage dans les environs par ces supplétifs des terroristes ADF/MTM.

Pour le moment, la situation sécuritaire est relativement calme et les Fardc poursuivent avec les opérations de ratissage dans la zone qui était menacée par les terroristes ADF et d’autres groupes armés négatifs.

Alain Wayire/Beni