Moses Dady Simon : « le plus important, c’est d’avoir gagné »  

L’ailier des Super Eagles a été l’un des principaux artisans de la victoire de son équipe face à l’Angola en quart de finale de la CAN CAF TotalEnergies 2023.

Elu Homme du match TotalEnergies après la victoire face à l’Angola en quart de finale de la CAN CAF TotalEnergies 2023, l’attaquant des Super Eagles a indiqué en conférence de presse que la victoire et la qualification de son équipe étaient plus importantes que la distinction individuelle qui lui a été décernée. « Je suis très heureux, le plus important, c’est d’avoir gagné parce que Vous pouvez être Homme du match et votre équipe perd le match », a-t-il déclaré.

Interrogé sur l’état d’esprit de Victor Osimhen qui, malgré son intense activité offensive ne parvient pas à trouver la faille depuis plusieurs matches, le joueur s’est voulu rassurant. « L’ambiance est bonne dans le groupe. Osimhen pense à la Victoire mais pas seulement à marquer. S’il a une opportunité de marquer, il le fera mais il est d’abord focus sur la victoire de l’équipe ».

Moses Dady Simon (28 ans) a été passeur décisif sur le but de Lookman, l’unique de la partie à la 41ème minute. L’ailier du FC Nantes remporte son deuxième trophée d’Homme du match TotalEnergies après celui décroché le 22 janvier 2023 après le succès 1-0 face à la Guinée-Bissau à la troisième journée de la phase de poules.




CAN 2023 : Le Nigéria en demi-finales  

Le Nigéria et l’Angola s’affrontaient ce vendredi soir, dans la première affiche des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2023.

Les Super Eagles ont assuré l’essentiel en s’imposant 1-0 grâce à une réalisation de Lookman à la 41ème minute.

Dès le coup d’envoi, les angolais affichent très vite leurs intentions et filent le but nigérian. Stanley Nwabali doit briller pour écarter une première tentative de Gelson Dala en corner (4e). Les Super Eagles calment progressivement leurs ardeurs en ressortant proprement les ballons et en maîtrisant leur positionnement dans la défense.

Dans le même temps, Osimhen et ses hommes gagnent aussi des espaces et progressent vers le camp adverse. Osimhen place sa tête sur un centre de Moses Dady Simon parti du côté droit (24e) mais le ballon est sauvé par le portier Nyimi Antonio.

Le Nigéria concrétise sa domination grâce à Ademola Lookman, auteur de l’ouverture du score à la 41ème minute. Moses dady Simon accélère sur le flanc gauche et centre dans la surface de réparation où le buteur se trouvait libre de tout marquage. Il a tout le temps pour armer son tir et foudroyer le portier angolais qui n’a vu que du vent.

Déjà auteur d’un doublé face au Cameroun en huitièmes de finale, l’attaquant de l’Atalanta Bergame permet à son équipe d’avoir une petite avance à la pause.

Au retour des vestiaires, le Nigéria garde la possession du ballon mais est à deux doigts de se faire punir sur une perte de balle dans l’entrejeu. Lancé après cette méprise d’Onyeka, Antonio Salvador se présente face au portier nigérian mais son tir est repoussé par le poteau (59e).

Le Nigéria croit également doubler la mise sur une tête d’Osimhen reprenant un coup franc de Lookman. Mais l’attaquant du Napoli est signalé hors-jeu par le VAR (75e).

Le Nigéria subit dans les dernières minutes mais ne laisse aucune faille aux angolais.

Pedro Gonçalves, sélectionneur de l’Angola

« J’aimerais féliciter l’équipe du Nigéria, elle est très forte, l’entraineur a mis en place un système solide. Ils ont mérité leur victoire. »

« Je pense que nous aurions pu vaincre. Nous nous sommes battus pendant toutes les 90 minutes… On s’est apitoyé sur notre sort après avoir pris le but, il fallait avoir un bon impact, nous avons eu des opportunités de marquer mais nous ne les avons pas mis au fond…. J’ai le sentiment d’avoir réussi ma mission avec l’équipe nationale angolaise… je suis conscient du travail que j’ai accompli avec mon équipe, personne n’attendait l’Angola en quarts de finale »

José Peseiro, sélectionneur Nigéria

« L’équipe pouvait créer plus d’occasions. Nous sommes une équipe de qualité, l’Angola était une très bonne équipe mais on n’a eu plus de chance. Encore une fois, nous avons joué sans encaisser, nous avons marqué un but mais j’aurais aimé qu’on marque plus. Je reste satisfait de la performance de mes joueurs jusqu’ici ».




Reçu par le chef de l’Etat: Miguel Kashal s’engage à soutenir la création d’emplois

Venu présenter au président de la République Félix Tshisekedi le rapport des activités à mi-parcours ainsi que le plan d’action de cet établissement public en vue d’accompagner le premier pilier de son deuxième mandat à savoir la création d’emplois, l’honorable Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) s’engage à poursuivre les efforts déjà entamés pour la création d’une classe moyenne véritablement congolaise.

Reçu en audience par le président de la République, l’honorable Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé a présenté au chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le rapport des activités à mi-parcours ainsi que le plan d’action de cet établissement public en vue d’accompagner le premier pilier de son deuxième mandat à savoir la création d’emplois.

Rangée derrière la vision du Chef de l’Etat, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé s’engage à poursuivre les efforts déjà entamés pour la création d’une classe moyenne véritablement congolaise.

Au cours de l’audience lui accordée par le président de la République, l’honorable Miguel Kashal Katemb Dg de l’ARSP a fait savoir au président Félix Tshisekedi que tout le travail abattu par le personnel de cet établissement public au cours de ces derniers mois repose sur l’accès des entrepreneurs congolais aux marchés. Ceci aura pour effet direct la création d’emplois et la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes qui constitue le premier pilier de son nouveau quinquennat

“Nous sommes venus présenter un rapport partiel au Chef de l’État, la sous-traitance doit être à capitaux majoritairement congolais. J’ai dit à toutes les entreprises en Rdc qu’ils doivent savoir qu’on devrait se mettre d’accord sur ce point. L’accès aux marchés des entrepreneurs congolais préoccupe au plus haut niveau le Chef de l’État. La chaine de valeur des ressources naturelles doit être une participation majoritairement congolaise. La Loi n’exclut pas les expatriés, parce qu’elle parle de 49% pour les expatriés et 51% pour les nationaux, mais chose grave on constate qu’il y a certaines sociétés qui veulent toujours continuer avec cette exploitation abusive des congolais. Cette époque est révolue, plus rien ne sera plus comme avant, nous allons remettre de l’ordre dans ce secteur », a expliqué à la presse le Dg de l’ARSP qui a présenté un bilan à mi-parcours de toutes les actions initiées notamment le contrôle dans tous les secteurs d’activité économique, la vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance, le renforcement du partenariat avec le secteur privé.

L’honorable Miguel Kashal Katemb, Dg de l’ARSP dit avoir reçu la bénédiction du Chef de l’État pour pouvoir remettre de l’ordre dans ce secteur et c’est de cette manière que nous allons développer notre pays. « 8 milliards de dollars qui s’évaporaient, cette histoire doit changer. Cet argent doit rester dans le pays au travers la chaîne de valeur et être diffusé dans la population à travers les entreprises à capitaux majoritairement congolais », a martelé Miguel Kashal.

Il faut noter que dans le rapport à mi-parcours présenté au Chef de l’État, on note également que les indicateurs du travail abattu par l’ARSP sont plutôt en constante amélioration passant de 3500 entreprises sous-traitantes enregistrées, à plus de 14000 en une année de travail seulement.




Pourquoi améliorer la capacité fiscale ?

La réalisation des objectifs de développement durable (ODD), la lutte contre le changement climatique et la stabilisation de la dette dans les pays en développement à faible revenu (PDFR) nécessitent de revoir à la hausse les recettes fiscales de manière notable et durable.
La pandémie de COVID-19 a aggravé les difficultés auxquelles les PDFR doivent faire face pour mobiliser les recettes dont ils ont besoin pour financer leurs dépenses. Par exemple, Gaspar et al. (2019) estiment que des dépenses supplémentaires dans les PDFR représentant en moyenne près de 16 % du PIB par an sont nécessaires pour atteindre les ODD d’ici 20301. Benedek et al. (2021) indiquent que la pandémie de COVID-19 a probablement augmenté ces besoins, qui sont supérieurs à 20 pour cent au Rwanda par exemple (graphique 1). La COVID-19 a également augmenté les niveaux d’endettement dans les PDFR, car ces pays ont engagé des dépenses substantielles pour faire face aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie. Au début de 2023, 11 PDFR étaient en situation de surendettement et 28 autres présentaient un risque élevé de surendettement (FMI 2023b).
Au-delà de sa fonction budgétaire, la capacité fiscale va de pair avec une accélération de la croissance et l’amélioration des institutions.
Gaspar, Jaramillo et Wingender (2016) estiment qu’une fois qu’un pays franchit un niveau de recettes fiscales (sans compter les cotisations de sécurité sociale) atteignant 13 % du PIB, la probabilité d’une accélération de la croissance augmente de manière notable. Une interprétation, suivant Besley et Persson (2013), est que la collecte de recettes permet à l’État de financer les dépenses publiques et d’améliorer la qualité des institutions nécessaires au fonctionnement du marché. En ce sens, la capacité fiscale est la clé de voûte de la capacité de l’État. Il existe en outre des moyens indirects par lesquels la capacité fiscale contribue au renforcement de la capacité de l’État. Par exemple, un système fiscal simple et équitable peut favoriser l’amélioration de la gestion des finances publiques et aider à renforcer la confiance des citoyens dans la fiscalité pour financer des programmes raisonnablement efficaces et transparents que les marchés privés, sans intervention extérieure, ne pourraient pas mettre en œuvre. De plus, une administration fiscale moderne peut stimuler l’innovation au sens large dans d’autres organismes publics et dans d’autres domaines d’action, renforçant ainsi le contrat social entre l’État et les citoyens.

Étendre le champ de la fiscalité nécessite des investissements tournés vers l’avenir dans les institutions, adaptés à la situation de chaque pays.
Le graphique 2 montre comment la capacité fiscale dépend des capacités de l’État et aide à comprendre l’importance de cette corrélation pour les investissements dans les institutions fiscales2. Une politique inclusive et une classe dirigeante stable sont des éléments déterminants pour éviter que des groupes d’intérêt ne s’approprient les politiques et surmonter les obstacles à la réforme de l’économie politique. En l’absence de conditions politiques favorables, les réformes fiscales socialement sensibles, par exemple la rationalisation des exonérations inefficaces de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), peuvent être difficiles à mettre en œuvre. La capacité juridique, à savoir le système judiciaire et les droits de propriété, contribue également de façon fondamentale au recouvrement efficace de l’impôt.
La présente note contient des enseignements et des orientations pratiques sur la manière d’améliorer la capacité fiscale, avec un accent sur les PDFR, en s’appuyant sur l’expérience sur le terrain et les travaux empiriques des services du FMI.
La section II passe en revue l’évolution des recettes fiscales depuis 1990. La section III contient des suggestions visant à renforcer la conception des impôts de base (TVA et accises et impôt sur le revenu des personnes physiques et impôt sur les sociétés) en mettant l’accent sur la réduction des distorsions résultant des dépenses fiscales, l’imposition effective des revenus du capital et les impôts fonciers et une plus grande attention aux inégalités engendrées par la conception fiscale. La section IV préconise l’adoption d’une approche institutionnelle et holistique de la conception fiscale reposant sur l’intégration de l’analyse de l’incidence des politiques fiscales sous tous les aspects de la politique économique, une plus grande professionnalisation des fonctionnaires chargés de la conception et de la mise en œuvre des impôts, l’utilisation des technologies numériques pour renforcer les administrations fiscales, ainsi que la pleine transparence et certitude dans la façon dont la politique et l’administration sont transposées dans la législation.




Nord-Kivu: Une forte délégation des Nations-Unies conduite par Jean-Pierre La Croix, en mission de travail à Beni.

Il est à la tête d’une forte délégation d’une vingtaine, dont le coordinateur spécial pour l’amélioration de la réponse des Nations-Unies à l’exploitation et aux abus sexuels Christian Saunders, la secrétaire générale adjointe chargée de la stratégie de gestion de la politique et conformité Madame Catherine Pollard et Madame Bintou Keita cheffe de la monusco en RDC .

Aussitôt atterri à l’aéroport de Beni Mavivi , la délégation s’est rendue à la base de Monusco de Madiba à Beni, où elle a été briefée afin d’avoir une idée générale sur la situation sécuritaire afin de permettre d’établir des nouvelles stratégies pour épargner la menace des rebelles contre la population dans cette région .

La délégation Onusienne va également travailler sur des moyens et mécanismes de lutte contre certains abus commis par certains agents des Nations-Unies en mission dans ce coin de la RDC.

Tout en saluant les efforts consentis par les éléments de la Monusco , Jean-Pierre La Croix reconnait qu’il ya encore un travail à faire. Par la même occasion, il exhorte d’avantage que les efforts soient multipliés pour rétablir la paix et la sécurité dans la partie Est du Congo Kinshasa.

Outre cette mission à Beni , Jean-Pierre La Croix et sa suite comptent se rendre au Sud-Kivu dans l’objectif de s’imprégner de l’effectivité de l’opération du désengagement de la Monusco dans cette province.

Notons qu’avant la fin de la journée, la délégation des Nations-Unies a visité les installations des différents contingents de la Monusco dans la base militaire de Mavivi à Beni.

 

Alain wayire / beni




Dans les pays en développement : « L’accent doit être mis sur l’élargissement de l’assiette fiscale par la réforme de dépenses fiscales inefficaces (…) »

« Renforcer la capacité fiscale dans les pays en développement », c’est le titre d’un livre qui a été publié par le Fonds monétaire international et préparé par Juan Carlos Benitez, Mario Mansour, Miguel Pecho et Charles Vellutini. En effet, la capacité fiscale, c’est-à-dire les capacités politiques, institutionnelles et techniques à lever des impôts est un aspect fondamental du rôle de l’État dans le développement.

La pandémie de COVID-19, la crise énergétique mondiale et la guerre menée par la Russie en Ukraine nous rappellent que la résilience économique repose largement sur les recettes publiques intérieures et la capacité à financer des politiques répondant à ces défis. La capacité fiscale fait également partie intégrante de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), de la lutte contre le changement climatique et de la viabilité de la dette. Il est estimé que les pays en développement à faible revenu (PDFR) ont besoin de recettes annuelles supplémentaires représentant en moyenne près de 16 % de leur PIB pour atteindre les ODD à l’horizon 2030.
Malgré les progrès réalisés, le potentiel fiscal est encore loin d’être pleinement exploité dans les PDFR. Les recettes fiscales ont progressé dans les PDFR, avec une augmentation des ratios impôts/PIB moyens d’environ 3,5 points de pourcentage depuis les débuts des années 90 pour atteindre 13,8 % en 2020. La situation varie selon les pays et le caractère durable de l’augmentation des recettes reste fragile face aux chocs.
Les nouvelles données empiriques figurant dans le présent document laissent à penser qu’une nouvelle augmentation notable est possible. Pour atteindre cet objectif, il faudra s’engager fermement à améliorer les institutions qui administrent le système fiscal et gèrent la réforme du système fiscal et à améliorer la conception des impôts de base. La présente note contient des enseignements et des orientations pratiques sur la manière d’améliorer la capacité fiscale, avec un accent sur les PDFR, en s’appuyant sur l’expérience sur le terrain et les travaux empiriques des services du FMI.
Les principales conclusions sont les suivantes
Les PDFR peuvent augmenter leur ratio impôts/PIB de 6,7 points de pourcentage en moyenne pour réaliser pleinement leur potentiel, compte tenu des institutions et des structures économiques actuelles. En amenant ces dernières au niveau des pays émergents (PE), la réforme institutionnelle peut leur faire gagner 2,3 points supplémentaires. Le total, à savoir 9 points de pourcentage du PIB, permettrait à l’État de jouer plus pleinement son rôle dans le développement durable, inclusif et résilient.
Cette augmentation des recettes nécessite de renforcer la conception des impôts de base (TVA et accises, impôts sur le revenu des personnes physiques et impôts sur les sociétés). L’accent doit être mis sur l’élargissement de l’assiette fiscale par la réforme de dépenses fiscales inefficaces, une imposition plus neutre des revenus du capital et une meilleure utilisation de l’impôt foncier, en tenant compte à la fois de l’efficacité et de l’équité.
L’amélioration des institutions qui administrent le système fiscal et gèrent la réforme est essentielle si l’on veut obtenir des résultats. Il faut pour cela créer des unités de politique fiscale adéquates chargées de prévoir et d’analyser l’incidence des politiques fiscales sur tous les aspects de la politique économique, accroître la professionnalisation des fonctionnaires responsables de la conception et de la mise en œuvre des impôts, mieux utiliser les technologies numériques pour renforcer les administrations fiscales, ainsi que la clarté dans la façon dont la politique et l’administration sont transposées dans la législation.
La capacité fiscale doit continuer à reposer au premier chef sur l’amélioration de la conception et de l’administration des impôts nationaux de base. La coopération internationale dans l’imposition des bénéfices des entreprises multinationales, bien qu’importante, est insuffisante pour répondre aux besoins des PDFR en matière de recettes et ne doit pas détourner l’attention de l’objectif plus général de renforcement de la capacité fiscale au service du développement.




Une fragmentation des marchés des minéraux stratégiques ralentirait la transition vers les énergies propres

Une course entre puissances rivales pour s’approvisionner en minéraux stratégiques pourrait accentuer les pressions sur les prix et augmenter les coûts de la transition climatique. Plus généralement, les nouvelles restrictions commerciales sur les marchés des produits de base ont doublé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec les limites imposées par les producteurs aux expéditions. Les minéraux critiques utilisés dans la fabrication de tous les produits, depuis les véhicules électriques jusqu’aux panneaux solaires et aux éoliennes, sont très sensibles à une intensification des restrictions commerciales. Si le monde glisse vers une rivalité entre blocs commerciaux, la transition énergétique pourrait être considérablement retardée. 

Même sans les complications ajoutées par les contrôles des exportations pour des raisons géopolitiques, les pays auront besoin de stocks sans précédent de minéraux critiques pour faire face aux pires effets du changement climatique et parvenir au niveau de zéro émission nette. L’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande de cuivre devra être multipliée par 1,5, celle de nickel et de cobalt par deux et celle de lithium par six d’ici à 2030 (graphique 1). En conséquence, ces minéraux vont voir leurs prix monter en flèche et pourraient devenir aussi vitaux que le pétrole brut pour l’économie mondiale au cours des 20 prochaines années (Boer, Pescatori et Stuermer, à paraître).

Pourquoi les marchés des minéraux critiques sont-ils particulièrement vulnérables en cas de fragmentation ? Et quelles pourraient être les conséquences sur la transition énergétique ?

Extrême vulnérabilité

Les minéraux tels que le cuivre, le nickel, le cobalt et le lithium sont des intrants essentiels à la transition énergétique. Ils sont utilisés dans les véhicules électriques, les batteries et les câbles électriques, ainsi que dans les technologies des énergies renouvelables telles que les panneaux solaires et les éoliennes. Un ensemble typique de batteries de véhicule électrique, par exemple, nécessite environ 8 kilogrammes de lithium, 35 kilogrammes de nickel et 14 kilogrammes de cobalt. Les stations de recharge ont besoin de quantités considérables de cuivre.

Ces minéraux critiques sont extrêmement vulnérables en cas de perturbations des échanges, car leur production est très concentrée au niveau mondial : les deux tiers du cobalt mondial sont extraits dans la seule République démocratique du Congo, et les trois premiers producteurs de nickel et de lithium contrôlent plus de 60 % de l’offre. À titre de comparaison, la production de pétrole brut est beaucoup plus diversifiée (graphique 2).

Cette conjugaison d’une concentration de l’offre et d’un éclatement de la demande a donné lieu à des échanges de produits de base de grande ampleur. Nombre de pays sont très tributaires des importations en provenance d’un petit nombre de fournisseurs. Pour compliquer la situation, la production minière peut être difficile à relocaliser. Même lorsqu’il existe des gisements, il faut du temps et des investissements coûteux pour extraire les produits du sol. Les minéraux sont souvent difficiles à remplacer. Le lithium, par exemple, est primordial pour de nombreuses batteries de véhicules électriques. En conséquence, lorsque les prix augmentent face à une pénurie, la demande ne réagit que lentement.

En raison de ce triplé de forte concentration de la production et de faible réactivité de l’offre et de la demande, les minéraux critiques pour la transition énergétique sont très vulnérables en cas de restrictions au commerce.

Transition retardée

Quel serait l’effet d’une fragmentation plus prononcée des marchés des minéraux critiques sur la transition énergétique ? À titre d’illustration, une équipe de chercheurs du FMI a divisé les marchés de quatre minéraux stratégiques en deux blocs hypothétiques refusant de commercer entre eux, sur le modèle d’un vote des Nations Unies sur l’Ukraine en 2022.

Selon les résultats, si le bloc hypothétique Chine–Russie+ n’était pas en mesure d’importer du cuivre, du nickel, du lithium et du cobalt en provenance de pays miniers tels que le Chili, la République démocratique du Congo et l’Indonésie, les prix connaîtraient une nouvelle augmentation, de 300 % en moyenne. Le renchérissement de l’achat de minéraux entraînerait une baisse des investissements dans les panneaux solaires et les éoliennes et une diminution du nombre de véhicules électriques.

Parallèlement, dans le bloc hypothétique États-Unis–Europe+, la fragmentation des marchés entraînerait une offre excédentaire de la plupart de ces minéraux. Toutefois, leur utilisation serait limitée par le temps nécessaire à l’augmentation de la capacité de raffinage. La fragmentation ne génère donc que de faibles gains dans le bloc États-Unis–Europe+ d’ici à 2030 : une légère augmentation de la production de véhicules électriques, mais aucune amélioration de la capacité d’énergie renouvelable.

Une fragmentation plus prononcée des marchés des minéraux compliquerait la décarbonisation de l’économie mondiale. Dans l’ensemble, l’investissement net mondial dans les technologies renouvelables et dans la production de véhicules électriques serait inférieur d’environ 30 %, si les émissions de gaz à effet de serre sont utilisées comme pondération pour agréger les résultats propres à chaque région (graphique 3). Cette mesure tient compte de la plus forte intensité des émissions de l’activité dans le bloc Chine–Russie+ et donc de l’effort plus soutenu indispensable pour atteindre les objectifs d’atténuation des émissions au niveau mondial.

Initiatives internationales

La coopération multilatérale est indispensable pour éviter le cercle vicieux dans lequel les pays recourent aux restrictions commerciales comme outil de gestion du risque. Un accord sur le renforcement des règles de l’Organisation mondiale du commerce relatives aux restrictions à l’exportation et aux droits de douane, ainsi qu’aux subventions discriminatoires, serait la meilleure solution.

Si une totale coopération s’avère impossible, les mesures multilatérales devront être axées en priorité sur la création d’un « corridor vert », prévoyant au minimum un accord sur le maintien de la libre circulation des minéraux critiques et sur l’absence de discrimination entre entreprises de différents pays.

Un projet international permettant d’améliorer le partage des données et la normalisation des marchés des minéraux pourrait également atténuer l’incertitude sur ces marchés. La communauté internationale devrait créer une institution ou une plateforme, semblable à l’Agence internationale de l’énergie ou à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, consacrée exclusivement aux minéraux critiques.

Chaque pays individuellement peut également prendre des mesures à titre préventif en adoptant des stratégies qui consisteraient notamment à diversifier les sources d’approvisionnement en produits de base, à investir davantage dans l’extraction, la prospection et le stockage, et à recycler les minéraux critiques.

Par ailleurs, les politiques industrielles doivent être soigneusement conçues pour garantir l’égalité de traitement des entreprises sur des marchés concurrentiels afin d’éviter les répercussions défavorables entre pays, de réduire au minimum les distorsions et les inefficacités, et d’atténuer les risques budgétaires et les effets néfastes sur l’économie politique. Les mesures de relocalisation en pays allié et les dispositions relatives au contenu local peuvent également fausser les marchés et augmenter les coûts. L’élaboration d’un mécanisme de consultation internationale sur la relocalisation en pays allié pourrait aider à identifier les retombées préjudiciables d’un pays à l’autre et à atténuer les conséquences néfastes.

La fragmentation des marchés des minéraux critiques pourrait renchérir le coût de la transition énergétique et éventuellement retarder les mesures indispensables à l’atténuation du changement climatique. Une coopération multilatérale entre politiques commerciales et un meilleur partage des données permettraient de surmonter les autres obstacles à l’instauration d’un système énergétique mondial plus vert. Les minéraux critiques pourraient un jour être d’une importance aussi capitale pour l’économie mondiale que le pétrole aujourd’hui. Il est de notre devoir de mieux comprendre la complexité de leurs chaînes de valeur.

Le présent article s’inspire du chapitre 3 (« Fragmentation et marchés des produits de base : vulnérabilités et risques ») des Perspectives de l’économie mondiale du FMI d’octobre 2023.




Selon les perspectives de l’économie mondiale : Les risques qui pèsent sur la croissance mondiale sont globalement équilibrés, et un atterrissage en douceur est possible

La croissance mondiale devrait être de 3,1 % en 2024 et de 3,2 % en 2025 ; les prévisions pour 2024 sont supérieures de 0,2 point de pourcentage à celles de l’édition d’octobre 2023 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) en raison d’une résilience plus forte que prévu aux États-Unis et dans plusieurs grands pays émergents et pays en développement, et de l’appui budgétaire mis en place en Chine.

Les prévisions pour 2024–25 sont toutefois inférieures à la moyenne historique (2000–19) de 3,8 %, en raison du niveau élevé des taux directeurs appliqués par les banques centrales pour lutter contre l’inflation, du retrait de dispositifs d’aide budgétaire qui pèse sur l’activité économique dans un contexte de fort endettement, et de la faiblesse de la croissance tendancielle de la productivité. L’inflation ralentit plus rapidement que prévu dans la plupart des régions, sous l’effet des mesures visant à résoudre les problèmes liés à l’offre et du resserrement des politiques monétaires. L’inflation globale au niveau mondial devrait tomber à 5,8 % en 2024 et à 4,4 % en 2025, année pour laquelle les prévisions ont été revues à la baisse.

Compte tenu de la désinflation et de la stabilité de la croissance, la probabilité d’un atterrissage brutal s’est estompée et les facteurs qui influent sur la croissance mondiale sont globalement équilibrés. Du côté positif, une désinflation plus rapide que prévu pourrait conduire à un nouvel assouplissement des conditions financières. Une politique budgétaire plus souple que nécessaire et que prévu dans les projections pourrait se traduire par une croissance temporairement plus élevée, mais au risque d’un ajustement plus coûteux par la suite. Une dynamique de réformes structurelles plus vigoureuses pourrait stimuler la productivité et avoir des effets d’entraînement entre les pays.

Du côté négatif, une inflation sous-jacente plus persistante ou de nouvelles flambées des prix des produits de base dues à des chocs géopolitiques, y compris la poursuite des attaques en mer Rouge, et à des perturbations de l’offre pourraient prolonger le resserrement des conditions monétaires. L’aggravation des difficultés du secteur immobilier en Chine ou, dans d’autres pays, un virage déstabilisant vers des hausses d’impôts et des réductions des dépenses pourraient également être à l’origine de taux de croissance décevants.

Le défi à court terme pour les dirigeants consiste à bien gérer la descente finale de l’inflation vers les objectifs fixés, en modulant leur politique monétaire en fonction de la dynamique de l’inflation sous-jacente et, une fois les pressions sur les salaires et les prix clairement dissipées, en adoptant une orientation moins restrictive. Dans le même temps, il convient dans de nombreux cas, compte tenu du ralentissement de l’inflation et d’une meilleure capacité des pays à absorber les effets d’un rééquilibrage budgétaire, de mettre à nouveau l’accent sur l’assainissement des finances publiques afin de rétablir une capacité budgétaire à faire face aux chocs futurs, de dégager des recettes pour financer de nouvelles priorités de dépenses et de freiner la hausse de l’endettement public.

Des réformes structurelles ciblées et bien échelonnées permettraient de renforcer la croissance de la productivité et la viabilité de la dette et d’accélérer la convergence vers des niveaux de revenus plus élevés. Une coordination multilatérale plus efficace doit être mise en place notamment à des fins de résolution de la dette, afin d’éviter les situations de surendettement, de créer un espace pour les investissements nécessaires et d’atténuer les effets du changement climatique.




Assemblée nationale : la plénière met en place 26 commissions spéciales de validation des pouvoirs

Après plénière inaugurale de la session extraordinaire du 29 janvier dernier, les députés nationaux se sont, une fois de plus, retrouvés dans la salle des Congrès du Palais du peuple, à l’invitation du bureau provisoire que dirige le patriarche Christophe Mboso, en une plénière de vérification et validation des pouvoirs.

Après vérification du quorum, 334 députés étaient présents dans la salle des plénières, ce qui donnait l’autorisation à l’Assemblée nationale de siéger valablement.

Un seul point était inscrit à l’ordre du jour, à savoir: la validation des pouvoirs, conformément aux prescrits de l’article 114, alinéa 1, point 2 de la Constitution de la République.

En clair, la plénière a été consacrée à la mise en place des commissions spécialises chargées de vérifier les pouvoirs des élus du peuple issus des élections du 20 décembre 2023 en vue de la validation de leurs pouvoirs par l’Assemblée nationale. Et ce , sous réserve de la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

A cet effet, la procédure à suivre est celle prévue par les dispositions de l’article 227 de la loi électorale telle que modifiée et complétée a ce jour.

Cet article dispose qu'”aussitôt après la constitution du bureau provisoire, chaque chambre procède à la vérification des pouvoirs et à la validation des mandats de ses membres. A cet effet, chaque chambre constitue une ou plusieurs commissions de vérification des pouvoirs, chaque commission désigne en son sein, un président et deux secrétaires conformément a l’article 224 de cette loi. Les procès-verbaux de l’élection des députés et des sénateurs, avec les pointes jointes sont remis à la Commission compétente”.

Ainsi compris, a précisé Christophe Mboso, la plénière a mis en place 26 commissions spéciales de vérification des pouvoirs correspondant aux 26 provinces que compte actuellement le pays. Et cela, indépendamment des tendances politiques respectives des élus.

Les commissions disposent d’un délai de 5 jours pour boucler le travail. Il ne s’agit donc pas d’examiner un quelconque contentieux électoraux. Chaque commission est composée d’un président et deux secrétaires. Le bureau sera composé par le doyen d’âge pour chaque province, un peu comme le bureau provisoire. Toutes les commissions seront assistées des membres de l’administration de L’assemblée nationale et tous les documents y afférents leur seront versés.

A la suite de cet éclairage, le rapporteur Serge Bahati a procédé à la lecture de répartition de 26 commissions :

“La répartition des commissions spéciales chargées de la vérification des pouvoirs des élus et leurs lieux de travail se présente de manière suivante : la province du Sud-Kivu vérifiera les pouvoirs des élus de Kinshasa; ceux de Kinshasa vérifiera les pouvoirs des élus du Nord-Kivu; la province du Haut Katanga pour ceux de la province du Sud- Kivu. La province du Nord–Kivu vérifiera les pouvoirs des élus de la province du Kwilu, Ceux du Kwilu vérifieront les pouvoirs des élus de l’Ituri, à titre illustratif.

Après cette étape, le bureau provisoire mettra sur pied une commission pour rédiger le règlement intérieur. Les travaux vont commencer ce lundi 5 février. Le président du bureau provisoire, Christophe Mboso N’kodia a exhorté ses collègues députés à la sérénité du travail, au sens élevé de la discipline ainsi qu’à la ponctualité.




Le Président de la CAF, Dr Motsepe fait un don de 500 000 USD à l’Eglise catholique et à la communauté musulmane en Côte d’Ivoire

Le Président de la Confédération Africaine de Football (“CAF”), Dr Patrice Motsepe a fait un don de 500 000 USD au nom de la Fondation Motsepe à l’Église catholique et à la communauté musulmane en Côte d’Ivoire.

Le Président Motsepe a rencontré le Cardinal de l’Eglise Catholique de Côte d’Ivoire, Son Eminence le Cardinal Jean-Pierre Kutwã et a fait un don de 250 000 USD à l’Eglise Catholique de Côte d’Ivoire. Il a également rencontré Son Eminence Cheikhoul Aima Ousmane Diakite, Président du Conseil Supérieur des Imams, Mosquées et Affaires Islamiques de Côte d’Ivoire et a fait un don de 250 000 USD à la foi musulmane en Côte d’Ivoire.

Dr Patrice Motsepe a déclaré : “Nous sommes immensément reconnaissants à l’Église catholique et à la communauté musulmane pour le travail religieux qu’elles accomplissent envers le peuple en Côte d’Ivoire, sur le continent africain et dans le monde entier. Nous nous engageons à travailler avec eux et avec toutes les organisations religieuses en Afrique et dans le monde, et à contribuer à l’unité de toutes les personnes de différentes origines raciales, ethniques et religieuses.

Le président Motsepe a également fait des dons à l’Église catholique et à la communauté musulmane au Cameroun pendant la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies (“CAN)en 2022.

Le Dr Motsepe était accompagné de son épouse, lDr Precious Moloi-Motsepe, PDG et cofondatrice de la Fondation Motsepe, de certains des vice-présidents de la CAF et de l’équipe nationale de football.

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