Ouverture de la législature à l’assemblée provinciale du Kasaï: Le député Jocob Pembe fait une promesse de redevabilité à sa base de Mweka

l’Assemblée provinciale du Kasaï a ouvert ce lundi 5 février dans la ville de Tshikapa, sa nouvelle législature à travers une session extraordinaire.

Conformément aux règlements intérieurs le plus âgé des élus provinciaux Gaston Nkole Tshimuanga est le président du bureau provisoire de cet organe délibérant. Il sera secondé par deux Benjamins , notamment, Joseph Ngalamulume.

Le député provincial élu de la circonscription électorale de Mweka Jocob Pembe a réaffirmé sa volonté de faire un travail dans les intérêts de la population.

“Contrairement à plusieurs autres, suis un député réellement élu par la population sans rien donner, voilà pourquoi on m’appelle député Bio. Ce qui signifie que je viens ici au parlement sur base de la volonté des électeurs de Mweka et nous allons travailler pour contrôler, faire proposer les édits provinciaux. Merci au président de mon parti DTC, l’honorable député national Théo Kazadi pour la confiance et les orientations, merci à la population de Mweka , Merci surtout à mon Dieu créateur pour cette faveur”, a lâché ce député à la presse.

Rappelons que le bureau provisoire va organiser les plénières pour l’adoption du règlement intérieur, et organiser les élections pour voter le bureau définitif de cette Assemblée.

Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa




Surtaxations à Butembo : Les transporteurs des produits vivriers en grève indéterminée

La Coopérative des dépositaires et d’écoulement des produits vivriers (COODEPROVI), de la ville commerciale de Butembo dans le Nord-Kivu a lancé un mouvement de grève indéterminée il y a une semaine. Elle dénonce la multiplicité des taxes sur ses axes d’approvisionnement

Dans une lettre d’indignation adressée au gouverneur militaire du Nord-Kivu, et dont une copie est parvenue à la presse ce lundi 5 février 2024, les transporteurs des produits vivriers mentionnent qu’ils doivent débourser jusqu’à 262 dollars américains de taxes « injustifiées » imposées par les services étatiques sur la route Butembo-Kirumba.

« (Péage total sur l’axe Butembo-Kipese, 232,5 $. Sur l’axe Butembo-Kirumba, 262 $, pour ne citer que cela. Nous disons non à la multiplicité des taxes, non à la perception des taxes jugées illégales
; Nous réclamons un guichet unique car le détournement des fonds est évident pour tous. Les transporteurs, par le biais de la COODEPROVI, se portent garants de la perception et du recouvrement », a déclaré Katembo Kasayi Matsatsa, président de ladite coopérative.

Des dépôts de pommes de terre fermés

Au marché central de Butembo, les conséquences de ce mouvement de grève sont déjà perceptibles. De nombreux dépôts de denrées alimentaires, notamment ceux de pommes de terre, sont pratiquement fermés, ce qui impacte les recettes des tenanciers des restaurants de la région.

Samedi dernier, les responsables des restaurants Eden River et Monde Juste (bien connus à Butembo) ont dû plaider auprès des autorités locales pour trouver une solution à ce mouvement de grève.

«Cela nous coûte cher. Ces derniers temps, nous ne savons pas comment satisfaire nos clients. Mais nous nous efforçons. En ce qui concerne les revenus, nous ne faisons presque plus rien. Nous ne faisons que satisfaire les clients mais il n’y a rien de lucratif. Par exemple, ici chez nous au restaurant Monde Juste, nous utilisons des variétés qui sont très chères sur le marché. Nous ne savons plus quoi faire car nous préparons des plats pour différentes couches de la population. Notre secteur est semblable à celui de la santé », ont plaidé Gislain Kanyunyu et Jean Louis Molo, respectivement gérants desdits restaurants.

À Kipese, loin de Butembo, des agriculteurs également affectés

À Butembo, une grande quantité de pommes de terre consommée provient de la zone d’approvisionnement de Kipese, un village situé à une quarantaine de kilomètres. Là-bas, des agriculteurs ne parviennent plus à évacuer leurs produits agricoles en raison du mouvement de grève « indéterminée » de la COODEPROVI. Ensemble, ils réclament une réduction des taxes imposées par les services étatiques.

Il faut préciser que ces zones de la partie Est de la République Démocratique du Congo, sont exposées à des multiples défis notamment, l’insécurité qui continue de faire couler le sang des contribuables congolais.
Et d’ajouter que les autorités congolaises doivent conjuguer beaucoup d’efforts pour permettre à la population de ce coin de bien cicer le miel de leur très chère patrie

Jean- Luc Lukanda




EPFKIN : Limete tombe face à Bumbu 1-2 ce lundi à la 10è Journée

Coup d’envoi ce Lundi 5 février de la 10è journée du championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’EPFKIN’’. Les rencontres se sont déroulées sur différents sites : stade Tata Raphaël, au terrain de l’Unikin et au terrain Kurara Mpova.

Quatre rencontres se sont soldées par match nul.  nous est parvenu à la rédaction. A signaler la défaite de SFC Limete face à RC Bumbu 1-2.

Stade Tata Raphaël

Kito vs Liwanda : 1-1

Fonak vs St Christian : 1-1

Jupiter vs Ajax : 2-1

Mbudi vs RC Matete : 0-0

Terrain Unikin

AJ Vainqueurs vs Kayolo : 1-0

Lumière vs Forum : 2-1

Bol’s vs Standard : 1-2

SFC Limete vs RC Bumbu : 1-2

Terrain Kurara

Monzo vs Aigle Royal : 1-1

Suite du championnat ce Mardi 06 Février 2024

Stade Tata Raphaël

9h00 : RC Impact vs Pharmagros :

11h00 : Ujana vs St Etienne :

13h00 : PJSK vs OCD :

15h00 : Normands vs TP Les Anges :

Terrain Unikin

11h00 : ICK vs Robi :

13h00 : Céleste vs OC Les Elites :

15h00 : CS Les AS vs Kratos :

Terrain Kurara

11h00 : Ndanu City vs Mweka :

13h00 : Don Bosco vs TP Les Croyants :

Antoine Bolia

 




Taekwon-do ITF : La Ligue de Kinshasa installée le vendredi 2 février

Le restaurant Village Mangina dans le Quartier Bisengo, sise avenue 80 décembre N°29 bis, dans la commune urbaine de Bandalungwa, a servi de cadre le vendredi 02 février 2024, à l’installation de la nouvelle Ligue de Taekwon-Do I.T.F de la ville de Kinshasa.

Absent sur le lieu Me Willy Makengo, président de la Fédération de Taekwondo du Congo I.T.F ‘’FETAECO/ITF’’ était représenté par le 1er Vice-Président Me Jean Bosobi. Toutes les branches de la fédération avaient répondu présentes. Il s’agit de :

-Le Comité directeur de la Fédération

-Les représentants de deux ententes de Kinshasa Est et Ouest

-La Commission technique

-La Commission d’arbitrage

-et les corps de métier de la sécurité.

Après l’hymne national entonné à 15h00, la cérémonie a réellement débuté par le mot d’ouverture de Me Augustin Dinganga, Secrétaire Général de la Fetaeco/ITF. Il en profita pour procéder à la présentation des hôtes de marque ainsi que la présentation du programme proprement dit de l’installation des membres de la ligue de taekwon-do de Kinshasa.

De ce fait, il passa à la lecture de la décision juridique suivi de la présentation des membres du nouveau comité de la ligue de taekwon-do de Kinshasa dont la composition se présente comme suit :

Président : Jean Paul Bwanakawa

Vice-Président : Jean Paul Kombe

Secrétaire exécutif : Serge Mianitse

Sec.exéc. adj : Edouard Mawete

Trésorier : Ndombala Sado

Très.adj : Jean Paul Mbwela

1er Conseiller : Célestin Lingole

2è Conseiller : Monzeka Agbasa

Tous ces membres de la ligue de taekwon-do de Kinshasa ont été officiellement installés par le chef de Division Jean Bruno Mbuwa.

Après l’installation, il s’en est suivi le mot de circonstance du 1er V/P de la Fetaeco/ITF et du chef de Division adressé aux membres de la ligue nouvellement installés. Jean Paul Bwanakawa, le nouveau président de la ligue de taekwon-do ITF de Kinshasa a dévoilé à l’assistance son discours programme. Le cocktail servi aux invités vers 18h00 mit fin à la cérémonie.

Antoine Bolia




Nécrologie : Le jeune cycliste kinois Didier Kitoko n’est plus

On ne verra plus jamais sur cette terre des hommes, le jeune cycliste kinois Didier Kitoko Nzita. Ce jeune plein de talent est décédé le vendredi 2 février 2024 à la Clinique de Ngaliema, à la Gombe de suite d’une longue et pénible maladie.

Contrairement à ce que nous écrivions dans l’édition d’hier, le petit Didier Kitoko Nzita était né à Matadi, au Kongo Central le 17/01/2006 et non 2003. Fils du champion du Congo feu Popol Kitoko et jeune frère frère Charly Kitoko Nzita, une autre valeur sûre du cyclisme kinois.

Pour l’heure, le deuil se tient sur l’avenue Mbomu N°206 au croisement avec Mushi, dans la commune urbaine de Lingwala.

Antoine Bolia




Taekwondo Police : Le SG ai de l’APTAC Morel Ntalani écrit aux présidents et SG des pays membres

En date du 5 Février 2024, Me Moral Ntalani, Secrétaire  Général a.i de la Confédération Africaine de Police Taekwondo et Secrétaire Général de Taekwondo Police au niveau de l’Afrique Centrale l’APTAC ‘’Afrique Centrale’’ a écrit aux Présidents et Secrétaires Généraux des Pays des pays membres de l’APTAC.

Objet de la correspondance : Mise à jour des Coordonnées et collecte d’informations-Confédération Africaine de Police Taekwondo (APTAC).

La correspondance est ainsi libellée :

Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux

J’espère que cette correspondance vous trouve en excellente forme. En ma qualité de Secrétaire Général a.i de l’APTAC, je me permets de vous informer des récentes modifications dans les coordonnées de la Confédération Africaine de Taekwondo Police (APTAC).

Nous avons récemment actualisé notre mode de communication, adoptant une nouvelle adresse email pour l’APTAC à savoir : aptac 2024@gmail.com

Dans le cadre de cette mise à jour, nous sollicitons également la collaboration de vos bureaux nationaux. Pour enrichir notre base de données et renforcer la communication inter organisations, nous vous prions de bien vouloir nous faire parvenir les éléments suivants :

  1. Logo officiel de votre association nationale/fédération
  2. Adresse email principale de votre bureau
  3. Composition du bureau national.

Ces informations revêtent une importance cruciale pour assurer une communication fluide et efficace entre les différentes entités membres de l’APTAC.

Nous vous saurions gré de bien vouloir nous transmettre ces données dans les plus brefs délais, afin de garantir une mise à jour rapide de nos registres.

Nous sommes convaincus que cette initiative renforcera la cohésion au sein de la Confédération et contribuera à l’épanouissement continu du Taekwondo Police en Afrique.

Nous restons à votre entière disposition pour toute clarification ou assistance supplémentaires et vous remercions d’avance pour votre coopération.

Antoine Bolia




Des ONG espagnoles dénoncent l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf

Des associations espagnoles des droits de l’homme ont dénoncé les violations graves commises par les milices armées du ‘’polisario’’ dans les camps de Tindouf, en particulier l’enrôlement militaire des enfants et leur exploitation à des fins politiques.

”L’enrôlement d’enfants innocents dans les camps de Tindouf par la milice armée du +polisario+, face à l’incompréhensible inaction internationale, doit être dénoncé et faire l’objet d’enquêtes”, ont souligné les ONG espagnoles ‘’La liberté est un droit’’ et ‘’Pedro Ignacio Altamirano’’, lors d’une rencontre, samedi à Séville.

‘’Les articles 38 et 39 de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée le 20 novembre 1989, sont clairs et doivent être respectés d’un point de vue moral et éthique. C’est pourquoi nous devons nous pencher sur l’exploitation inhumaine d’enfants dans les guerres partout dans le monde, et plus particulièrement dans les camps de Tindouf par la milice armée du +polisario+”, a relevé l’ONG ‘’Pedro Ignacio Altamirano’’, mettant l’accent sur le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et le drame d’exploitation des enfants soldats embrigadés par le ‘’polisario’’.

De ce fait, l’association espagnole a insisté sur l’ouverture d’une ‘’enquête urgente et approfondie’’ par la communauté internationale et la société civile indépendante sur ces ‘’violations flagrantes d’un droit humain fondamental, qui touche les enfants, les plus démunis et ceux qui ont le plus besoin de protection’’.

‘’Par conséquent, les cas des personnes détenues et retenues par la milice armée du +polisario+ dans les camps de Tindouf devraient être pris en compte par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme’’, a soutenu l’ONG, ajoutant que les tortionnaires du ‘’polisario’’ doivent répondre de ces violations devant la justice internationale.

‘’En tant que société civile, nous ne pouvons pas permettre que perdurent des attitudes qui nuisent au plein développement des enfants, tel qu’il est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme, et encore moins lorsqu’il s’agit de violence intolérable contre les droits d’enfants innocents victimes de violations du +polisario+’’, a alerté, pour sa part, l’ONG ‘’La liberté est un droit’’, devant un parterre d’experts et juristes.

Face à ‘’l’incompréhensible inaction internationale’’, l’enrôlement des enfants dans les camps de Tindouf est une ‘’violation grave des droits humains qui doit être dénoncée’’, a souligné l’association s’activant dans la défense des droits de l’homme.

‘’Il est temps d’assumer notre responsabilité sociale dans la défense des droits de l’homme, en particulier en ce qui concerne les enfants retenus et exploités dans les camps de Tindouf’’, a-t-elle indiqué.

 




Quand l’Algérie pointe du doigt la politique agricole du Maroc

La presse algérienne, toujours prompte à jouer le rôle de porte-parole de ses maîtres, semble avoir décidé de s’attaquer au Maroc et à sa politique agricole. Dans un élan de zèle tout à fait opportun, elle se lance dans une tentative de dénigrement en mettant en avant la situation « difficile » de l’industrie laitière marocaine.

Il semblerait que la sécheresse qui touche le Maroc soit devenue soudainement un sujet de préoccupation majeure pour les voisins algériens, comme s’ils ne la subissaient pas. Comme par magie, la presse algérienne découvre que la production laitière marocaine est en baisse en raison de la sécheresse, comme si cela n’était pas une réalité difficile à gérer pour de nombreux pays du monde.

Bien sûr, les médias algériens qui pensent avoir inventé le fil à couper le beurre ne manquent pas de souligner les défis auxquels sont confrontés les éleveurs marocains, mais ils omettent soigneusement de mentionner les mesures prises par le Royaume du Maroc pour faire face à cette crise. Ils préfèrent se concentrer sur la montée des prix de l’eau et sur les difficultés financières des éleveurs, comme si cela était spécifique au Maroc.

Il est également intéressant de noter que la presse algérienne pointe du doigt la politique agricole du Royaume, notamment le Plan Maroc Vert, en la désignant comme la cause de la crise actuelle. Une accusation audacieuse, qui semble ignorer les complexités de la gestion des ressources en eau dans un contexte de changement climatique mondial.

La presse algérienne a subitement découvert un nouveau passe-temps, celui de critiquer le modèle agricole marocain, tout en ignorant les problèmes similaires, sinon plus graves, auxquels elle-même est confrontée. Au lieu de cela, peut-être serait-il plus productif de chercher des solutions et de promouvoir la coopération régionale pour faire face aux défis communs. Mais c’est trop demander aux médias de ce pays aux ordres des capos et toujours enclins à la critique stérile.

Et quand la balle circule d’un camp à l’autre, ce coup-ci du Maroc, voilà ce qu’il en est de la crise du lait en Algérie. Sa persistance, ainsi que d’autres touchant différents produits, demeure une énigme pour laquelle personne n’est en mesure de fournir des explications convaincantes. Mais cela tient de la stratégie du régime sénile des capos d’Alger.

De mémoire, la crise du lait a toujours pris une tournure préoccupante à l’Est de l’Eden, avec des images de longues files de citoyens se formant, dès les premières heures du jour, devant les points de vente pour tenter d’acheter ce produit de première nécessité ou un sac de semoule ou un bidon d’huile. Des images qui restent pugnaces et tournent toujours sur la toile. Cette situation met en lumière les défis auxquels le pays est confronté dans le secteur laitier et alimentaire et soulève bien des questions quant à la gestion de cette ressource vitale.

Contrairement au Maroc, la pénurie de lait en Algérie est le résultat de plusieurs facteurs, dont une production nationale insuffisante pour répondre à la demande croissante de la population. Malgré les efforts déployés pour encourager la production laitière locale, le pays demeure fortement dépendant des importations de produits laitiers pour combler le déficit.

Par contre, et dans un autre contexte, celui de l’autosuffisance, le Royaume se complait à lui-même et peut même fournir à son voisin quelques gouttes de cette denrée vitale si des fois, l’envie lui en venait. La hausse des prix mondiaux des produits laitiers et les contraintes liées aux importations ont contribué à une augmentation des coûts, ce qui a eu un impact sur les prix pour les consommateurs. Les ménages algériens se retrouvent ainsi confrontés à des prix plus élevés pour un produit de base essentiel, ce qui pèse sur leur pouvoir d’achat.

Les longues files devant les points de vente sont le reflet de cette situation tendue, avec des citoyens faisant la queue pendant des heures pour espérer obtenir une quantité limitée de lait, d’huile ou de semoule… Cette situation engendre de la frustration et de l’agacement parmi la population, qui se trouve confrontée à des difficultés pour accéder à un produit aussi fondamental que le lait.

Les autorités algériennes et la presse aux ordres, au lieu de trop l’ouvrir, devraient envisager des mesures à long terme comme ce qui se fait chez le voisin de l’Ouest, en visant à renforcer la production laitière nationale et à réduire la dépendance aux importations de produits alimentaires. Cela implique des investissements dans l’agriculture et l’élevage, ainsi que des incitations pour encourager les producteurs locaux à augmenter leur production. Mais non ! En Algérie, on est plus préoccupé à nourrir les poches des capos que les bouches des citoyens.

En ne prenant en compte que la crise du lait en Algérie, on peut volontiers oser dire que cette situation met en lumière l’importance de la sécurité alimentaire et la nécessité pour le régime sénile d’Alger de prendre des mesures nécessaires et efficaces afin de garantir un approvisionnement stable en produits de base essentiels pour sa population.




Paris, bouée de sauvetage pour Tebboune

Il est fait politique incontestable. Le but à la fois ultime et urgent de l’entourage du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, est d’organiser dans les plus brefs délais une visite d’État en France. Tous les contacts entre Alger et Paris, qu’ils soient téléphoniques ou physiques tournent autour de cette visite devenue obsessionnelle et de la nécessité de l’organiser. Sauf que l’urgence a changé de camp.

Avant c’était la France d’Emmanuel Macron, travaillée par un tropisme algérien qui se précipitait pour donner des gages de sympathie et de soutien au régime algérien. Des visites et des échanges fréquents et massifs à destination de l’Algérie donnaient chair à cette tendance. Paris courtisait Alger et le régime algérien, croyant tenir là une forme de faiblesse française, laissaient libre court à ses caprices.

À plusieurs reprises, c’était Alger qui, formulant des demandes politiquement fantaisistes, provoquait intentionnellement les multiples reports. Paris subissait les humeurs du régime algérien et parvenait facilement à cette conclusion qui sautait aux yeux. Au sein du régime algérien, certains milieux veulent mettre aujourd’hui fin à l’aventure Tebboune en torpillant froidement son éventuelle visite en France.

Peut être sans le vouloir, la visite de Tebboune en France incarnait cette lutte d’influence au sein du régime algérien entre des forces qui veulent garantir un second mandat à Tebboune et d’autres qui estiment qu’il a fait son temps et que ses échecs, en interne comme à l’international, sont tels qu’il faut se saisir de ce scrutin présidentiel pour trouver une autre personnalité qui portera sans doute une vision différente.

Le clan Tebboune qui veut s’offrir un second mandat ne peut compter ni sur son bilan économique ni sur ses performances diplomatiques. Sur l’économie, l’Algérie, pays riche en produits énergétiques, subit de multiples carences au point que faire la queue pour obtenir des aliments essentiels comme le lait, l’huile ou autres produits de première nécessité, est devenu une attitude sociale banale.

Sur la diplomatie, Tebboune ne peut présenter qu’un bilan de pyromane. Les relations d’Alger avec la plupart des pays sont soit dans une logique de rupture comme avec le Maroc, le Mali ou les Emirats arabes unies, soit au bord de la crise de nerfs comme avec de nombreuses capitales arabes et européennes. Tebboune exporte au monde cette image d’un homme qui avance un couteau entre les dents, vociférant des insultes et des provocations.

Aujourd’hui, sous la pression de ces échecs visibles, le régime algérien lance un SOS en direction de Paris et demande une bouée de sauvetage pour tenter de l’extraire de la nasse où ses choix politiques l’ont enfermé. D’où ce sentiment d’urgence à organiser une visite de Tebboune à Paris.

En France, Emmanuel Macron et Stéphane Séjourné ne sont pas dans une situation enviable. Accepter de recevoir en grandes pompes un président totalement cramé et discrédité politiquement équivaut à prendre part dans cette polémique algérienne.

C’est ce qui explique sans doute les grandes hésitations françaises à accueillir le président Tebboune à Paris. Certaines sources évoquent une date après le mois de Ramadan mais sans donner aucune garantie qu’elle pourrait réellement intervenir. Il y a toutefois une solution qui pourrait être choisie par Emmanuel Macron, le maître absolu du « En Même temps ». Paris pourrait accueillir Tebboune mais sans l’exposition médiatique et politique exigée par le président algérien pour se faire mousser auprès de ses détracteurs.

À la différence du début de son mandat, Emmanuel Macron doit être revenu de ses illusions sur le régime algérien et doit regarder ce pays et la manière avec laquelle il est managé avec réalisme. Et les réalités sautent aux yeux: Les échecs, les faillites sont le principal trait distinctif du bilan Tebboune.

Emmanuel Macron est devant des choix cornéliens. Ou accueillir et soutenir Tebboune et participer d’une manière décisive à la perpétuation de ce régime algérien basé sur l’autoritarisme politique excessif et une prédation économique chronique, sans parler d’une attitude agressive permanente à l’égard de son voisinage. Ou prendre de la distance et signifier ouvertement que l’affaire de la présidentielle est d’abord une affaire algérienne et c’est aux Algériens de faire le constat des multiples échecs de la gouvernance de Tebboune.

Le président algérien voit donc sa visite en France comme une véritable bouée de sauvetage qui lui permettrait de faire taire ses contestataires au sein de son propre sérail.

Abdelmajid Tebboune




Transbordement via Tanger Med: quand l’Algérie perd totalement le contrôle du gouvernail

À peine digéré le retour sur leur décision absurde d’interdire le transbordement par les ports marocains de toute marchandise destinée à l’Algérie, les autorités du pays voisin annoncent de nouveau que le première décision était «toujours» valable. Au risque de rendre chèvre opérateurs économiques et sociétés de transport maritime, et de quoi donner une idée, encore une, de la gestion chaotique de la chose publique par le régime algérien.

J’y vais, je n’y vais plus. Finalement, j’y vais, et on verra demain. À une échelle individuelle, cette hésitation maladive, au gré de l’humeur, et des peurs, du moment, serait loufoque. Mais que dire quand c’est la marque de fabrique de tout un système, et quand c’est la principale caractéristique de la gestion de tout un pays, à savoir l’Algérie? C’est catastrophique. Il en va ainsi que de la mesure-réaction des autorités de ce pays contre le succès du port Tanger Med, que celles-ci ne semblent guère digérer. Mais qui s’avère de surcroît indispensable même pour leur propre économie.

On s’en souvient, le 10 janvier dernier, l’Algérie avait annoncé tambour battant l’interdiction formelle du transbordement par les ports marocains de toute marchandise destinée in fine à ce pays. Un courrier de l’Association professionnelle algérienne des banques et des établissements financiers (ABEF) annonçait ainsi qu’il a été «décidé de refuser toute opération de domiciliation pour les contrats de transport qui prévoient le transbordement/transit par les ports marocains».

Mais alors que les fournisseurs et les compagnies maritimes commençaient à peine à s’habituer à cette mesure pour le moins ubuesque et définitivement anti-économique pour un pays important le plus gros de ses besoins domestiques, le pouvoir algérien marque un énième rétropédalage. Lundi 29 janvier, la même ABEF annonçait autoriser de nouveau le transbordement par les ports marocains pour les «denrées périssables, en particulier les viandes». Observateurs et opérateurs économiques croyaient alors être au bout de leurs peines. Mais c’est mal connaître le pays du «monde à l’envers», selon l’expression de l’excellent livre «Le Mal algérien».

Samedi 3 février, que voilà? Une nouvelle instruction, véhiculée par la même ABEF, celle-là même dont l’Algérie, dépitée par le soutien de Madrid au plan marocain d’autonomie du Sahara, s’était servie en juillet 2022 pour bloquer les échanges avec l’Espagne. Que dit-on? Que le refus de toute opération de domiciliation pour les contrats de transport prévoyant le transit par les ports marocains «est toujours en vigueur». Évidemment, tout ce qui précède comme décisions, bien qu’acté dans des communiqués et des courriers officiels, a été élevé au rang de la calomnie, imputée (on vous le donne en mille) au Maroc.

«Suite aux allégations mensongères et la grossière manipulation des médias marocains, l’ABEF informe les directeurs généraux des banques que la décision de refuser toute opération de domiciliation, pour les contrats de transport qui prévoient le transbordement/transit par les ports marocains, est toujours en vigueur et garde toute sa validité effective», nous éclaire un communiqué de l’association algérienne.

C’est au dernier décompte le troisième communiqué du même organe où l’on stipule la chose et son contraire, puis le contraire du contraire. Un coup c’est ça, demain comme ça et le lendemain c’est autre chose. Voilà qui donne une idée de la piètre gouvernance chez nos voisins et renseigne à plus d’un titre sur une désormais emblématique gestion chaotique de chose publique.

Et avec cela, l’on s’étonne que l’Algérie se voit fermer toutes les portes, des BRICS à l’organisation des moindres événements d’importance, en passant par la perte de confiance de tous ses partenaires politiques et économiques, y compris les plus historiques. Coutumier des coups de sang et des mesures intempestives, le régime algérien brille là encore par l’étendue de son incompétence, le caractère incorrigible de son impéritie, ainsi que par son absence endémique d’anticipation. Ainsi va l’Algérie du tandem Tebboune-Chengriha.

Par Tarik Qattab