Echange d’expériences sur « les enquêtes sociales au CEPEF »

Dans le souci de renforcer les capacités des éducateurs des structures  de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité, le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et la famille (CEPEF)  a organisé une journée d’échange d’expériences sur les enquêtes sociales, le 08 Février  2024 à son siège, avec la participation des 20 éducateurs dont 7 femmes.

Une séance d’échange d’expériences entre les acteurs sociaux

Si le placement de l’enfant dans un centre d’hébergement reste le dernier recours, mais il faut savoir que la réunification familiale doit demeurer auprès de tous les acteurs de prise en charge de l’enfant.  La CDE, la LPPPE et les Normes et Standards de prise en charge des enfants en situation difficile en RDC sont les bases légales pour les enquêtes sociales.  D’ailleurs la norme 24 précise : « L’agent ou l’assistant social ne peut soumettre au juge toute proposition de placement ou de prise en charge de l’enfant pour requérir la décision ou l’homologation de ce dernier(juge), que si et seulement si, après des enquêtes sociales fouillées, les conditions de réunification familiale rapide ne sont pas réunies.

La structure sollicitée pour la prise en charge doit collaborer à la procédure de recherche de la famille d’origine ou la recherche des facilités de réunification familiale ». Donc un travail fouillé n’est possible qu’avec des personnes bien formées et souvent avec une bonne expérience.   Les échecs dans ce domaine d’enquêtes se révèlent plus par manque de formation des acteurs. Voilà pourquoi tout le monde n’est pas enquêteur.

Le déroulement de la journée a commencé par l’introduction du  Président Humanitaire du CEPEF, Mr Zagor Mukoko-Sanda ,expert en travail social qui  a mis un accent particulier sur les échanges des expériences vécues par les participants dans leurs structures.

Tous sont partis par la compréhension de l’enquête sociale comme le recueil d’informations nécessaires sur l’enfant dans la communauté voir jusqu’à sa famille si cela est possible pour une bonne connaissance de l’enfant et son problème.

Mais comment se fait une enquête sociale ?

Malgré les multiples méthodes, tous jugent comme obligatoirement une programmation à réaliser au bureau qui nécessite une attention particulière : Préparation des fiches nécessaire pour l’enquête ; Obtenir un ordre de mission et les frais de transport ; Prendre les précautions pour informer l’enfant du début des enquêtes après les premières informations reçues auprès de lui.

La descente sur terrain soit au point d’eau (point d’écoute) où soit dans la communauté ou dans la famille de l’enfant et cela dépend des informations reçues auprès de l’enfant.

Pour entrer en contact avec le lieu de l’enquête, il est souhaitable de faire attention à l’autorité administrative du lieu qui peut viser l’ordre de mission. Si je suis dans un quartier, voir même le chef de quartier pour l’informer du sujet.

Les lieux des enquêtes peuvent être dans la rue, au marché, dans le service étatique, dans la famille ou encore dans les autres structures d’hébergement dans la ville.

Attention au premier contact avec la famille de l’enfant. Cela peut aider l’enquête ou même bloquer tout le processus, sachant bien qu’avec la crise et cette pauvreté extrême, les familles préfèrent voir l’enfant pris en charge dans un centre d’hébergement surtout ceux supervisés par les missionnaires.

Voilà une des propositions pour une présentation dans le premier contact :

« Je m’appelle Mr xxx, je suis un éducateur qui travaille dans la rue et je suis en contact avec un enfant xxx depuis xxx temps, pour lequel j’aimerais vous en parler si vous me le permettez.  S’il y a un accord, alors on demande une chaise et souvent entouré de toute la famille voir même les curieux. Ne rien dire de plus sur l’enfant  avant de demander à chacun présent de se présenter et en indiquant le rapport direct avec l’enfant xxx. (Oncle, grand frère, petite sœur, cousin, père, mère, ….) Jusqu’à ce niveau, ne rien dire sur l’enfant, quel que soit la pression.  A ce niveau tu as le contrôle de la situation.  Et tu peux alors avec douceur demander à tous de te laisser avec la personne que tu as repéré  pendant la présentation, personne influente et qui peut être favorable  à l’entretien.  Attention ne pas commencer l’entretien avec la foule. »

Pourquoi faire ces enquêtes ? Comme cela est dit dans les normes standards et d’ailleurs selon les objectifs des structures, tous sont conscients que la place de vie de l’enfant est dans sa famille. Pour ce, les enquêtes ont comme objectif principal la réunification familiale.  Or pour y arriver, il est bon d’aplanir le conflit et de permettre que l’enfant accepte de rentrer en famille et que la famille accepte de recevoir l’enfant. Cela passe par la connaissance exacte de la situation qui a créé le départ de l’enfant dans la rue.

Dans le cas où la réunification familiale est impossible, les enquêtes peuvent aussi aider à trouver des solutions alternatives ; telles que la famille élargie, la famille d’accueil, ou même la réinsertion socio-professionnelle.

En ce qui concerne les techniques, les éducateurs ont prouvé leur spécialité en démontrant les succès là où il n’y avait aucun espoir de retrouver les adresses.

Après écoute et l’observation sur l’enfant, par les cicatrices ; où as-tu été soigné de cette plaie grave ?  Tu as été dans quelle école ? Où tu priais avec tes parents ?  As-tu déjà été hospitalisé ?  Quel est le nom du marché que tu fréquentais ? Où jouais-tu au football ? Une promenade de santé dans la communauté ; Les amis du quartier et de l’école pour lesquels tu as encore un souvenir ? Les amis probable de Papa ou maman que tu as encore souvenir ?

Le téléphone pris entre les mains de l’enfant a servi de faire des appels sur le répertoire et arriver à retrouver une connaissance qui a débloqué la situation. Par WhatsApp, les images envoyées ont permis de retrouver la famille dans la communauté.  Ne pas oublier la télévision et la radio comme moyens aussi utilisables, mais avec beaucoup de prudence.

Quelles sont les qualités d’un enquêteur qui peuvent faciliter les enquêtes ?

Savoir être attentif à toute situation qui se présente.  Le langage a une influence capitale pendant les enquêtes.

Le manque de confiance de l’enfant envers la structure ou l’enquêteur peut être un véritable obstacle.  Si l’enfant a l’âge de moins de cinq ans, ou il vit avec handicap, surtout handicap moteur, les enquêtes sont pénibles. Là où la situation est impossible, savoir se remettre au service de l’état congolais par exemple les affaires sociales ou la PNC.

Attention aujourd’hui aux acteurs qui sont souvent un obstacle aux enquêtes.

Il y a les églises dites de réveil, l’ignorance de la loi par les tuteurs des enfants ; et la communauté qui vit dans une pauvreté extrême. Le coût d’une descente sur terrain pour une enquête est estimé à cinq dollars. Les enquêtes sociales exigent une patience et surtout une grande volonté de chercher avant tout l’intérêt supérieur de l’enfant. Donc bref, il faut de l’enquêteur un savoir, un savoir-faire et un savoir être.

Signalons que cette échange d’expérience a été animée par le chargé éducatif de la structure OSEPER, structure membre du REEJER et le secrétariat a été assuré par l’éducateur de la structure HOPE Internationale et cela sous la supervision du chargé de pôle Hébergement du REEJER.

Franck Ambangito




Lamine Ndiaye : « De la rigueur pour faire durer la réussite… »

Le technicien franco-sénégalais est resté humble pour la suite de la saison, où le plus dur est à accomplir avec la phase des play-offs en Ligue 1, la Ligue des champions même si cette équipe du TPM est encore dans une phase de reconstruction.

AFL : L’adversaire se nomme Espérance de Tunis, à jouer à l’extérieur. Avez-vous des regrets après cette double confrontation ?

Le seul pincement au cœur que nous avons, c’est de n’avoir pas offert ce match à nos supporters. Avec leur apport et la forme de nos joueurs, nous aurions pu nous en sortir beaucoup mieux. Malgré tout, nous sommes partis en Tanzanie (remerciements au président de Simba SC) où l’accueil était fantastique, avec les 3/4 du stade pour nous. Nous avons remporté le match aller. Au retour, nous étions trop lents sur les coups de pied arrêtés ce qui n’était pas encore arrivé auparavant. Des erreurs individuelles de marquage alors que nous avions préparé cela à l’entraînement.

Le but qu’on prend juste tombe avant la mi-temps. Au retour la pression s’est accentuée sur eux, on pouvait marquer un but qui allait nous mettre à l’abri. Nous avions la balle d’égalisation avec Glody LIKONZA qui rate. Mais la même occasion s’est reproduite face à Blessing à Kolwezi (il a cette fois-là marqué et corrigé l’erreur). Ce jour-là, on prend trois buts dont deux sur coups de pied arrêtés. C’était un jour sans qui arrive au mauvais moment.

Il y avait de la place pour se qualifier, étiez-vous dur avec vos joueurs ?

Je ne me cache pas. Je leur ai dit des choses en face. Il faut mouiller le maillot et savoir ce que ça représente. Je leur ai montré des exemples. Le président tient à Robert KIDIABA, à Pamphile MIHAYO ou Isaac KASONGO, ces garçons ont participé à la réputation de Mazembe. Ils ont hissé le drapeau très haut. Prenez ces exemples, ils sont là. C’est ce qu’on essaie d’injecter dans cette génération (bon état d’âme et d’esprit). Que chacun apporte sa pierre à l’édifice en pensant à l’autre, parce que sans l’autre, tu n’as rien. Il faut conjuguer nos efforts pour réussir.

Ligue des Champions : Qualification pour la phase de groupes.

C’était un bol d’air, un ouf de soulagement parce qu’il y avait une sacrée pression malgré qu’on ait gagné à l’extérieur. On savait que l’équipe de Big Bullets avait de la qualité. Il fallait se méfier et bien se préparer. C’était pour l’instant notre meilleure première mi-temps de cette saison.

Vous démarrez par une défaite en Egypte, comment vous vous êtes repris ?

Le match contre Pyramids au Caire, c’est le mauvais match. On était très moyen et moins, je pense qu’il y avait de la place pour ne pas perdre. C’est sur une faute d’inattention qu’on encaisse un but qui nous coûte.

Face à Mamelodi Sundows, l’enjeu était simple : si les joueurs voulaient passer pour des moins que rien, ce jour-là, il fallait juste courber le dos et se laisser taper. On devait faire mieux puisqu’il n’y a pas une équipe au monde qui ne perd pas.

Mamelodi restait sur une série d’invincibilité mais malgré son potentiel, il avait des failles dans tous les compartiments du jeu. On était sur notre terrain et notre public. J’ai discuté avec les joueurs et je leur ai parlé de nos adversaires d’avant, le Grand Al Ahly ou le Grand Zamalek, l’Espérance. Quand ils venaient, ils avaient la tremblote parce qu’ils savaient ce qui les attendait. J’ai fait comprendre aux joueurs qu’ils pouvaient, avec de la chance, renverser cette équipe sud-africaine. Après la mi-temps avec le poteau touché par Sundowns, les joueurs ont commencé à croire en eux-mêmes. J’ai entendu des réflexions des uns et des autres dans les vestiaires. Finalement, ils l’ont fait!

En phase de groupes : Mazembe premier et à un match de la qualification, ça vous plait ?

C’est le plus dur qui commence. Il faut confirmer la bonne première partie de saison. La confirmation est souvent difficile, avec les mêmes joueurs, le même contexte, c’est le money time. Maintenant, en gagnant des matchs, on avance de trois à quatre pas. Il faut se préparer, en vivant avec la pression, l’appréhender et l’apprivoiser surtout. Je pense que les joueurs sont conscients et croient en leurs possibilités. Si on travaille bien et dur, si tout le monde s’y met, nous atteindrons nos objectifs.

On est toujours dans la construction. Nous ne sommes pas encore au plafond, on élève le bâtiment. On n’est pas encore prêt, il faut continuer de travailler. Les choses importantes vont commencer maintenant avec les play-offs de la Ligue 1 et les deux matchs de la Ligue des Champions qui vont conditionner la suite.

Après les vacances, les joueurs sont revenus avec quel état d’esprit ?

Ils avaient besoin de souffle après six mois de travail intense. L’organisme avait besoin de ça, il y avait déjà une certaine lassitude qui allait s’installer si on ne faisait pas ce break. Il fallait prendre le temps de se reposer et se divertir un peu. Les choix se résument par la concurrence dans l’équipe. Je l’ai dit au début et ça va continuer comme ça. Personne n’est sûr de jouer sans travailler. Certains joueurs ciblés qui sont arrivés. J’ai eu mon mot à dire. Il y a ceux qui mettent plus de temps à s’adapter. Ce n’est pas facile de changer de pays et d’environnement. On a besoin de technique et d’engagement. Pour s’adapter à ce type football, ça peut prendre beaucoup de temps. Il faut être patient!

Qu’en est-il de la polyvalence ?

J’essaie des choses parce que demain, tu peux avoir un joueur malade, indisponible. Si tu n’as pas au préalable cherché un remplaçant, on peut être déboussolé. C’est pourquoi de temps en temps, j’essaie des combinaisons. Ça ne veut pas dire que c’est tous les jours que ça réussit. On apprend et on découvre les choses.

Quelle idée avez-vous de la suite de la saison ?

Quand tu fais la compétition, c’est pour gagner même si on est dans la construction. On ne manque pas d’ambition.

Plus de 50 buts sur 16 matchs, c’est fort ?

C’est une moyenne de près de 2,8 à 3 buts par match. Ces statistiques doivent donner conscience aux joueurs, surtout qu’ils soient confortés par rapport à ce qu’on s’est dit au début. A savoir que s’ils travaillaient bien, font attention à certaines choses, ils pouvaient aller loin. Maintenant, c’est à eux, ce sont eux les acteurs (on est là pour définir les choses) qui doivent faire la différence. Il faut aussi de la rigueur pour faire durer la réussite. Le travail paie. Il faut accepter de souffrir quand on aime les bonnes choses pour bien les savourer.

La Ligue 1, un commentaire.

Il y’a de la qualité dans ce championnat. Si ça pouvait être régulier, on obtiendrait de bons résultats. C’est sur ça que les dirigeants doivent travailler et on leur souhaite bon courage.

Face à Pyramids, les supporteurs peuvent s’attendre à quoi ?

Le 24 février, c’est un autre tournant de la saison. Tout sera conditionné par ce match. Nous travaillons pour avancer et comptons sur l’appui de toute la famille Mazembe pour atteindre nos objectifs.




Lamine Ndiaye : « La méritocratie au centre du projet… »

À côté de ses appartements situés dans un quartier calme de Lubumbashi, Lamine Ndiaye, souriant et attachant, nous a reçus pour une première grande interview depuis son retour sur le banc du TPM. Le technicien s’est penché sur bien des sujets, notamment son histoire passionnelle avec les Corbeaux, la pré-saison, ses relations avec le chairman Moïse Katumbi et ses collaborateurs au sein de l’équipe. Il s’est également focalisé sur le travail de fond, de confiance en soi, de tout jouer et surtout la nécessaire transformation de l’état d’esprit d’un groupe pour atteindre la réussite collective.

Avez-vous une relation particulière avec la RDC et le TPM ?

Dans les années 69-70, on était jeune et nos équipes s’identifiaient au Tonnerre de Yaoundé et au Tout Puissant Englebert. On ne savait pas où c’était mais il y avait une équipe pas loin du quartier qui avait ce nom et dégageait une réelle puissance.

Tout le monde avait peur de les affronter. Quand je me suis remémoré cette histoire, j’avoue que cela m’a fait drôle! Je ne pensais pas qu’après tout ce temps-là je me retrouverais un jour en RDC…

Vous signez avec le TPM, vous gagnez la Ligue des Champions, vous jouez la finale de la Coupe du Monde des clubs. De sacrés souvenirs ?

Là on formait un groupe, un bel état d’esprit. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Le président nous envoyait faire des stages en Zambie, au Ghana, au Sénégal, un peu partout. Nous avons passé énormément de temps avec les joueurs, les dirigeants. Cela a renforcé les liens, ça rapproche les gens. Les joueurs savaient ce que je voulais et ce que j’attendais d’eux. On se mettait au travail et tout le monde donnait le maximum. Quand c’était le temps de la rigolade, on le faisait tous et au même moment. Et avec l’aide de Dieu, nous avons réussi à soulever les montagnes…

Vous quittez le club sur décision personnelle à l’époque. Puis quelques années plus tard, en 2023 vous recevez l’appel du président Moïse Katumbi. Expliquez-nous le contexte ?

Avec le président, nous n’avions jamais coupé les ponts. Il nous arrivait de nous parler. Nous avions gardé de bonnes relations, c’est un monsieur très exceptionnel. Il m’a beaucoup aidé dans le travail, il ne lésinait pas sur les moyens pour mettre tout le monde à l’aise, pour être performant.

Lorsque le président vous appelle en mai dernier, avez-vous accepté tout de suite ?

C’est ma vie, je m’identifie à ce club. Je n’ai même pas réfléchi!

Quel sentiment aviez-vous à votre descente d’avion sur Lubumbashi ?

Les choses n’ont pas bougé. Il y avait Héritier YINDULA et Saddam Mubemb. Des personnes dont j’étais proche avant de quitter Lubumbashi en 2014. On a passé plusieurs jours ensemble. J’étais content de retrouver de vieilles connaissances.

La conversation avec le président le jour de votre arrivée. Etait-il question d’un nouveau projet ?

C’est exactement ça. Il avait demandé qu’on aille lui dire bonjour dès notre arrivée. On était content de se revoir. Ça faisait 8 ans qu’on n’était pas retrouvés… Le travail a tout de suite commencé deux jours plus tard. On s’est retroussé les manches, on a défini les contours de ce qu’on voulait. On a fait comprendre aux joueurs qu’il fallait se battre pour gagner sa place. Je n’en connaissais aucun, c’est donc à partir de ce que je pouvais voir sur le terrain que j’allais juger et décider.

Le temps pressait, il fallait décider qui resterait et qui partirait. Ensuite, on a repris avec le stage à Futuka, au beau milieu de la forêt pour la préparation. Avec tout ce qu’il faut pour se mettre au travail, retrouver ce goût du travail. Ce n’était pas facile, surtout pas gagné d’avance. C’était très dur, les joueurs n’ont pas lésiné sur les efforts…

Les premiers mots que vous aviez prononcé à votre première séance d’entraînement de la saison : la méritocratie, pourquoi ?

C’est ma façon de faire, tout le monde est important mais personne n’est indispensable. On n’a pas Messi, ni Ronaldo, ni Mané. Nous avons de bons joueurs. Et il faut conjuguer nos efforts pour réaliser quelque chose de grand. Dès lors, il fallait mériter de porter ce maillot du TPM, ce qui est un honneur. Quand tu portes ce maillot, tu n’as pas le droit de ne pas le mouiller.

Depuis le début de la saison, aviez-vous déjà utilisé tous les joueurs composant votre effectif ?

En tout cas, tous ceux qui sont qualifiés. Il faut faire ce qu’on dit, être consistant. Certains se sont plaints, je leur ai dit de travailler pour mériter. La saison est longue, il y a des blessures, des maladies, etc. tout le monde aura sa chance, il faut savoir la saisir. Tous les joueurs qualifiés ont joué dans les différentes compétitions.

C’est par le travail que tout un chacun aura sa chance, et ce malgré le nombre de compétitions dans lesquelles le club est engagé ?

C’est exactement ça. Quand un club comme Mazembe s’engage dans une compétition, ce n’est pas seulement pour participer. C’est pour aller le plus loin possible et chacun le sait. Il y avait la découverte de l’African Football League, donc il fallait faire une très bonne préparation, redonner confiance aux joueurs qui l’avaient perdue.

Ce n’était pas facile, il fallait sortir un groupe pour pouvoir entamer de la meilleure des façons le championnat (Ligue 1). J’ai entendu pas mal de choses, par exemple qu’on jouait seulement les petites équipes. J’ai parlé de confiance, et on a joué avec des sélections pendant la présaison. Et des oppositions en interne beaucoup plus dures que les matchs de compétition parce que chacun cherchait à s’affirmer et montrer au staff qu’il veut jouer dans cette équipe. Et on a bien débuté le championnat ce qui était un premier objectif.

Comme ça faisait quelques saisons que l’équipe ne s’était pas qualifiée en phase des groupes de la Ligue des Champions, ceci devenait un deuxième objectif. On avait à cœur de frapper un grand coup. Le match de Big Bullets était un bon test, malgré qu’on ait gagné en aller et retour. C’était une bonne équipe, on a souffert surtout chez eux. Il fallait être suffisamment bon pour faire un meilleur résultat, c’est ce que les joueurs ont fait là-bas et s’imposer avec un score plus net au retour. On a concédé un seul but à l’extérieur.

L’importance de la solidité défensive

Quand tu construis un bâtiment et que la fondation n’est pas solide, il ne tiendra pas longtemps. Quand on parle de défense, c’est l’ensemble de l’équipe, avec une organisation qui te permet de récupérer le ballon et de t’en servir convenablement pour pouvoir marquer des buts… C’est ma philosophie, je préfère avoir un capital buts avec plusieurs joueurs que de miser sur un seul joueur. Mais si un joueur est exceptionnel, je le prends (celui qui te marque 20 buts sur toute une saison).

Mais quand tu as des attaquants capables de claquer des buts, des milieux qui marquent des buts importants ou encore des défenseurs qui réussissent à marquer sur des coups de pied arrêtés, ça bonifie l’équipe. On a Fily TRAORE qui est meilleur buteur alors qu’il n’était pas titulaire au début de la saison. Au fil des matchs, il s’est adapté, il a du mental. Il a l’envie de réussir et on cherche des joueurs comme ça.




Cultiver la transformation budgétaire dans le monde arabe

Allocution principale de la Directrice générale

Huitième Forum arabe des finances publiques

Dubaï, Émirats arabes unis

le 11 février 2024

Salam aleykoum. Je tiens à remercier Monsieur le Ministre Al Hussaini pour l’accueil chaleureux des Émirats arabes unis et à souhaiter la bienvenue au niveau directeur général avec qui nous organisons cet événement, Monsieur Alturki, auquel je souhaite la plus grande réussite à son poste.

La région arabe joue un rôle de plus en plus important dans un monde en mutation rapide, comme en témoignent la profondeur et la qualité de nos échanges. Dans l’avenir immédiat, des ministres de la région vont tenir la barre à la Banque mondiale et au FMI, puisque les ministres Al Hussaini et Al-Jadaan président respectivement la commission de développement et le CMFI. Le fait que le monde arabe pilote ces deux organes constitue un nouveau jalon dans le rôle moteur de la région à l’échelle mondiale.

Ce huitième Forum arabe des finances publiques, de la même manière que notre assemblée annuelle à Marrakech à l’automne dernier, témoigne de la façon dont nous entretenons et renforçons le partenariat entre le monde arabe et le FMI depuis de nombreuses années.

Cela me rappelle un proverbe arabe bien connu, qui dit qu’« un arbre commence par une graine ».

En cette période de difficultés économiques, de tensions géopolitiques et de guerre, il est primordial de semer dès aujourd’hui les graines de la croissance et de la coopération, de la paix et de la prospérité. À quoi ressemble le sol à cultiver ?

Intéressons-nous à la situation actuelle ainsi qu’à ce qui se profile à l’horizon.

Bien que les incertitudes demeurent élevées, alimentées par l’évolution tragique du conflit à Gaza et en Israël, nous sommes un peu plus confiants quant aux perspectives économiques. L’économie mondiale fait preuve d’une résilience étonnante et dans la mesure où l’inflation ralentit de façon régulière, nous nous dirigeons vers un atterrissage en douceur en 2024. La croissance a dépassé les attentes l’an dernier et nous prévoyons qu’elle s’établira à 3,1 % cette année. Pourtant, il est trop tôt pour crier victoire.

Les perspectives de croissance à moyen terme restent en berne, à environ 3 %, pour une moyenne historique d’environ 3,8 % au cours des décennies d’avant-pandémie. Les possibilités de stimuler la croissance sont limitées par des taux d’intérêt toujours élevés et par la nécessité de rétablir la viabilité des finances publiques après des années d’accroissement des dépenses publiques. Elles peuvent être favorisées par les progrès technologiques, comme l’évolution de l’intelligence artificielle, à condition d’y être préparés. Sachant qu’environ 40 % des emplois sont exposés à l’IA, que ce soit à l’échelle mondiale ou dans le monde arabe, de nombreux pays sont insuffisamment préparés à l’échelle et l’envergure de la transformation que vont connaître nos économies, comme le montre notre analyse. Je tiens à saluer la clairvoyance dont font preuve certains des pays autour de cette table, comme notre pays hôte, les Émirats arabes unis, en renforçant leur capacité à exploiter le potentiel de l’IA. En revanche, les pays ne disposant pas des infrastructures et de la main-d’œuvre qualifiée pour tirer parti de cette technologie pourraient se retrouver à la traîne.

S’agissant des perspectives immédiates pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, nous prévoyons que la croissance du PIB atteindra 2,9 % cette année, un niveau supérieur à l’an dernier mais encore inférieur à nos projections d’octobre.

Cela s’explique en grande partie par des baisses de la production de pétrole à court terme, par le conflit à Gaza et en Israël, et par la rigidité des politiques monétaires, qui est encore de mise. Chez les pays exportateurs de pétrole, la faible croissance en dehors du secteur des hydrocarbures joue également un rôle. De plus, le déclin de la demande de pétrole va devenir un vent contraire de plus en plus fort à moyen terme. Quant aux pays importateurs nets d’énergie, ils sont freinés par des niveaux d’endettement et des besoins d’emprunt sans précédent, ainsi que par un accès limité aux financements extérieurs.

Sur le plan économique, les répercussions du conflit sont dévastatrices à Gaza, où l’activité a chuté de 80 % sur la période octobre–décembre par rapport à la même période un an plus tôt, et en Cisjordanie, où elle a reculé de 22 %. Les perspectives déjà sombres de l’économie palestinienne s’obscurcissent à mesure que le conflit persiste. Seules une paix et une solution politique durables pourront les infléchir réellement. Le FMI continuera de prodiguer des conseils de politique économique et de fournir une assistance technique à l’Autorité nationale palestinienne et à l’autorité monétaire palestinienne.

Dans le voisinage immédiat, le conflit pèse sur le tourisme, qui est pour beaucoup de gens une bouée de sauvetage. Nous surveillons de près les répercussions sur les finances publiques, qui pourraient prendre la forme d’une augmentation des dépenses consacrées aux dispositifs de protection sociale et à la défense.

Dans la région et au-delà, les répercussions se traduisent par une augmentation des coûts de fret et une chute des volumes de transit dans la mer Rouge —en baisse de plus de 40 % cette année d’après nos données PortWatch.

Cela ajoute aux difficultés de pays qui se relèvent encore de chocs antérieurs. Et plus les combats dureront, plus les risques d’élargissement du conflit augmenteront, ce qui aggravera le préjudice économique.

Malgré tout, le monde arabe peut planter la graine d’un avenir meilleur et plus stable dans ce contexte difficile. Il peut répondre aux besoins de reconstruction à venir, renforcer sa résilience et ouvrir des possibilités que ses populations croissantes exigent.

Pour cela, il a besoin d’espace budgétaire.

Voilà l’arbre que nous devons faire pousser. À l’image du ghaf, l’arbre national des Émirats arabes unis, il doit être robuste, capable de résister aux chocs tout en continuant à donner des fruits.

La première façon de nourrir cet arbre consiste à mobiliser des recettes. Les pays peuvent étoffer leur capacité fiscale avec des institutions plus fortes, des cadres mieux étudiés et un recouvrement des recettes plus efficace.

La conception de la politique fiscale joue un rôle capital. De nombreux pays ont amélioré leurs systèmes de TVA. Certains, comme le Maroc, ont élargi leur impôt sur le revenu des personnes physiques, sous-utilisé dans la région, et l’ont rendu plus progressif. Par ailleurs, 11 pays arabes ont déjà adhéré à l’accord sur un seuil minimum mondial pour l’impôt sur les sociétés.

Pour les pays exportateurs de pétrole, il est capital de diversifier l’économie en dehors des recettes issues des hydrocarbures. Aux Émirats arabes unis, le taux de l’impôt fédéral sur les sociétés à 9 % est ainsi entré en vigueur l’année dernière. Les pays non exportateurs de produits de base peuvent réduire les exonérations et limiter les taux préférentiels, comme l’a fait la Tunisie.

Et dans la mesure où les droits de douane et d’autres impôts indirects représentent jusqu’à 50 % des recettes fiscales de la région, la Jordanie et l’Arabie saoudite encouragent la facturation électronique. L’amélioration de la discipline fiscale peut rapporter gros !

Deuxièmement, nous pouvons faire pousser l’arbre en supprimant les subventions à l’énergie régressives.

Un rapport que nous publions ici demain montre que la suppression des subventions explicites à l’énergie, y compris dans les pays exportateurs de pétrole, pourrait générer 336 milliards de dollars d’économies dans la région, soit le poids cumulé des économies de l’Iraq et de la Libye. En plus des économies réalisées, ces mesures de suppression découragent la pollution et permettent d’accroître les dépenses sociales. Le dividende est donc triple.

L’Égypte, la Jordanie et le Maroc sont parvenus à mettre en œuvre des plans de réformes des subventions globaux avec une communication claire avec le grand public, un échelonnement adapté des hausses de prix et des transferts monétaires ciblés en faveur des plus vulnérables.

La troisième manière de nourrir l’arbre budgétaire consiste à améliorer les résultats des entreprises publiques. Nous avons une maxime au FMI : ce que l’on doit possède compte autant que ce que l’on doit. Or les entreprises publiques du monde arabe possèdent beaucoup de choses, leurs actifs dépassant 50 % du PIB et atteignant même 100 % dans certains pays.

Oman prend ce problème à bras-le-corps, en instituant une gouvernance plus robuste, en accroissant la responsabilité et en renforçant la gestion financière des entreprises publiques, et il prévoit de procéder à des cessions.

Résultat ? La dette des entreprises publiques a chuté de 41 % du PIB en 2021 à 30 % en 2022.

À mesure que notre arbre verra sa croissance stimulée par l’augmentation des recettes et la meilleure efficience des dépenses, il donnera plus de fruits. Cela vous permettra de dégager l’espace budgétaire nécessaire pour préserver la viabilité de la dette et renforcer la capacité d’adaptation aux chocs à court terme. À plus long terme, cela vous aidera à mettre en œuvre le nouveau contrat social sur lequel nous nous sommes entendus à Marrakech, à savoir accélérer la transformation de vos économies en vue d’un avenir plus inclusif et plus vert, plus numérique aussi. Il est ici question des investissements à réaliser pour se préparer à l’IA, comme la mise à niveau des travailleurs et l’amélioration de l’accès à Internet dans les pays à faible revenu. Ou encore de mesures comme l’élaboration d’une stratégie nationale et d’une réglementation claire de l’IA, qui valent aux Émirats de figurer dans la première partie de l’indicateur de préparation à l’IA du FMI.

Toutes les facettes de ce travail seront plus efficaces si la région fait preuve de collaboration et de solidarité. Il est essentiel que les pays du Conseil de coopération du Golfe maintiennent leur soutien robuste.

Le FMI est là pour vous aider dans vos actions destinées à transformer vos économies.

Depuis le début de pandémie, nous avons mis à disposition environ 64 milliards de dollars sous forme de liquidités et de réserves dans la région MOAN, dont 8 milliards de dollars l’année dernière. Et un montant de 1,6 milliard de dollars a été débloqué au titre de notre nouvel instrument, le fonds pour la résilience et la durabilité, pour accompagner la transition du Maroc et de la Mauritanie vers des économies plus vertes.

Avec la Banque mondiale, nous avons accordé un allègement de dette de 4,5 milliards de dollars à la Somalie, ce qui constitue l’aboutissement d’années de reconstruction.

Nous avons également étoffé nos activités de développement des capacités dans l’ensemble de la région, et notre nouveau bureau à Riyad renforce notre présence et nos partenariats avec les institutions arabes.

Autrement dit, nous nous inscrivons sur le long terme, pour vous aider à faire pousser un arbre budgétaire suffisamment robuste pour résister aux plus fortes tempêtes et aux sécheresses les plus dévastatrices.

Par sa durabilité, sa capacité d’adaptation et sa beauté, le ghaf est désormais bien plus qu’un arbre pour les Émirats arabes unis : il est devenu un symbole de stabilité et de paix.

Dans le processus de transformation de nos économies, notre champ des possibles n’est barré par aucune limite.

Choukran.




Mort de deux militaires Sud-Africains : Le Gouvernement responsabilise l’armée rwandaise et le M23

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a appris avec regret la mort de deux militaires de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) à la suite d’un pilonnage du camp sud-africain par l’armée rwandaise et le M23 ce 14 février 2024 à Mubambiro, en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.

Le Gouvernement présente ses condoléances au Gouvernement sud-africain et à la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC).

Ces tirs ont également blessés trois autres militaires du même contingent qui sont actuellement pris en charge. Ce bombardement rentre dans la série de ceux que l’on a noté ces derniers jours et qui ont notamment ciblé un camp des déplacés à Saké et le marché de Mugunga à Goma.

Ce énième crime de l’armée rwandaise en territoire Congolais apporte, une fois de plus, l’évidence de son implication active dans la crise sécuritaire et les crimes qui déstabilisent l’Est de la République Démocratique du Congo actuellement.

Le Gouvernement salue l’engagement sans équivoque des pays membres de la SADC qui appuient ses efforts visant à restaurer la paix, la sécurité, l’autorité de l’Etat et la stabilité dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans la journée, la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a confirmé que le 14 février 2024 vers 13h30, un obus de mortier a atterri à l’intérieur d’une des bases militaires du contingent sud-africain, faisant des victimes et des blessés aux soldats de la SANDF. Le contingent RSA fait partie de la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) qui est déployée pour soutenir et assister le gouvernement de la RDC dans ses efforts visant à ramener la paix, la sécurité et la stabilité dans cette région.

À la suite de ces tirs indirects, indique la même source, la SANDF a subi deux morts et trois membres blessés. Les blessés ont été transportés à l’hôpital le plus proche à Goma pour des soins médicaux.

« Les détails de cet incident sont encore flous pour le moment, une enquête plus approfondie sera menée pour déterminer les raisons de l’incident », indique le communiqué.

La Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Mme Thandi Modise, le Vice-Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. Thabang Makwetla, le Secrétaire par intérim à la Défense, Dr Thobekile Gamede et le Chef de la SANDF, le Général Rudzani Maphwanya expriment leurs sincères condoléances aux familles des soldats décédés et souhaite un prompt rétablissement aux membres blessés.

 




La CNDH lance un appel à l’assistance aux déplacés de Saké dans des conditions précaires

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo (RDC), par le biais de sa Commissaire nationale Gisèle Kapinga, a lancé un appel, mercredi, à l’assistance aux déplacés de Saké,  installés pour le moment dans des conditions précaires au camp de Rusario, territoire de Nyoragongo, au Nord-Kivu.

En mission de service à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la commissaire nationale et coordonnatrice en charge des Droits de la femme et de l’enfant de la CNDH, s’est rendue dans ce camp pour s’imprégner de la situation de ces déplacés, qui exige une aide urgente et dans l’immédiat.

La commissaire nationale Gisèle Kapinga et des déplacées de Saké

” Nous avons palpé du doigt les réalités que vivent nos compatriotes. C’est vraiment triste. Nous avons lancé un message de réconfort et de paix, nous avons exprimé notre compassion. Nous avons vu des longues files des femmes et des enfants. Nous avons invité le gouvernement provincial de les accueillir et les encadrer “, a relevé la commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba, après la visite de ce camp des déplacés, soutenant que beaucoup de ces déplacés n’ont pas de place pour s’abriter.

Visite à la prison centrale de Munzenze

Gisèle Kapinga a profité de l’occasion pour faire une visite à la prison centrale de Munzenze, de Goma, pour voir les conditions des détenus. Certains des prisonniers sont même détenus de manière irrégulière et pour des faits bénins. C’est grâce à cette  responsable de la CNDH que deux détenus ont été libérés à titre symbolique.

” Cette opération de libération de certains détenus va se poursuivre “, a confirmé la commissaire nationale Gisèle Kapinga.

Remise de kit informatique à la représentation provinciale de la CNDH

C’est une série d’activités que la commissaire nationale Gisèle Kapinga réalise pour le moment à Goma. Elle a visité, par ailleurs, la représentation provinciale de la CNDH dans ce chef-lieu du Nord-Kivu, où il a remis au coordonnateur provincial, Me Blaise Somasoma, un kit informatique constitué d’un ordinateur et d’une imprimante.

Pour la commissaire nationale, ce kit va servir d’instrument de travail pour le Nord-Kivu, qui exécute aussi le projet : ” Unis pour égalité de genre “.

JMNK




Magistrature : 66 magistrats prêtent serment ce jeudi au Tribunal de Grande Instance de Ndjili

Il a régné une ambiance de fête ce jeudi 14 février 2024 à l’église Pentecôtiste de Victoire, sise 352, Avenue Commercial Quartier 7, dans la commune de Ndjili. Cette église a servi de cadre à la tenue de l’audience solennelle et publique de prestation de serment de 66 nouveaux magistrats civils du ministère public pour compte du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Ndjili. Sur le lieu l’on a noté la présence de toute la hiérarchie de la magistrature notamment le Conseiller d’Etat, 1er président de la Cour d’Appel de Matete, …des présidents tribunaux de paix de Ndjili, Matete et Kinkole, juges de tribunal de Grande Instance de Ndjili, Matete et Kinkole, des bâtonniers, avocats, membres de famille, amis et connaissances des récipiendaires.

Prévue à 9h00, c’est à 13h23’ que le tribunal fut son entrée dans la salle bourrée du monde pour l’audience solennelle et publique. En cause 66 magistrats. Après l’installation du tribunal, le président accorde la parole à l’organe de la loi pour avis. Ce dernier évoqua des textes relatifs à la magistrature. Il relève que ces 66 magistrats ont été nommés par l’ordonnance judiciaire du 6 juin 2023 et affectés par décision de l’organisation judiciaire du 30 décembre 2023. Il estime que le dossier administratif de ces 66 magistrats remplit les conditions nécessaires. Par conséquent, il suggère au tribunal à les inviter à prester leur serment statutaire.

Ces 66 magistrats ont prêté chacun le serment de respecter la constitution et les lois de la république et de remplir loyalement et fidèlement avec honneur et dignité les fonctions qui me sont confiées. Le tribunal donne acte de leur prestation de serment. Le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Ndjili fit la lecture du PV de leur prestation de serment en qualité des substituts du Procureur, La lecture du PV, la signature du PV par les récipiendaires et les prises des photos souvenirs ont mis fin à la cérémonie. L’audience a été levée à 14h44’.

Antoine Bolia




Marche des chrétiens du 16 février 1992 : Et le peuple brava la dictature !

Trente-deux  ans se sont écoulés depuis que, le 16 février 1992, les Kinois avaient pris la décision de braver la dictature de Mobutu que voulait pérenniser son Premier Ministre Nguz-A-Karl-I-Bond. A l’appel du Comité laïc de coordination, une association catholique laïque,  des milliers des Kinois  (Habitants de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo) les Kinois sont  descendus dans la rue pour une marche pacifique dénommée « marche de l’espoir».  Les manifestants revendiquaient la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), fermée le 19 janvier 1992 « avec force »,  par le Premier ministre Nguz-A-Karl-i-Bond. Selon Paul Mido Onféré, l’un de l’équipe des neufs intellectuels catholiques initiateurs de la marche du 16 février 1992. «Tout est parti d’un appel des évêques». Bien qu’initiée par Comité laïc de coordination catholique, cette marche a connu la participation d’autres confessions religieuses, non seulement dites chrétiennes, mais également des musulmans autres non chrétiens. Toutefois, le document lançant l’appel ayant  été écrit et signé par Pierre Lumbi et François Kandolo, deux membres du Comité Laïc de Coordination, donc initié par les ‘chrétiens’ bien qu’ayant obtenu l’adhésion massive de la population y compris de l’opposition de l’époque dont l’UDPS actuellement au pouvoir et l’USORAL, la marche du 16 février 1992 est mieux identifiée comme étant la  « Marche des Chrétiens ».

Le document a été écrit  et signé par deux  membres du Comité Laïc de Coordination  composé de Pierre Lumbi Okongo, François Kandolo, Benjamin Buanakabwe, Mme Marie-Thérèse Mulanga Kamuanya, Mme Marie Baku, Paul Midi Onféré, Pr Kabemba François  de l’Unikin, Dimandja Wembi Journaliste à l’OZRT actuellement RTNC et  Sr Georgette (une religieuse catholique).

Lancé le même jour dans toutes les paroisses catholiques de Kinshasa, le document du Comité Laïc de Coordination  (CLC), invitait «le peuple de Dieu et les hommes de bonne volonté à participer à cette  Marche d’Espoir pour sauver la nation zaïroise», a donc été le déclic de la marche.

«Un message qui résonnait comme une interpellation», selon Marie-Thérèse Mulanga Kamuanya, l’une des deux femmes de l’équipe des organisateurs de cette marche, au cours d’une interview accordée au studio Ngayime, dans le cadre du tournage d’un documentaire retraçant les évènements ayant marqué cette journée du 16 février.

Après la fermeture « avec force » de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) par le Premier ministre Nguz, les archevêques et évêques membres du comité permanant des évêques du Zaïre (actuelle Conférence Episcopale nationale du Congo), réunis du 20 au 27 janvier 1992 à Kinshasa, avaient affirmé à la clôture de cette session que la CNS  était incontournable pour baliser le chemin de la démocratie au Zaïre de l’époque (Actuelle RDC).

 

Pourquoi la réouverture de la CNS était primordiale ?

 

Ce forum national, ouvert le 7 février 1991 à Kinshasa, aux lendemains de l’ouverture de l’ex-Zaïre (actuellement RDC) à la démocratie pluraliste par le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, avait pour objectif «de faire une évaluation sans complaisance de la situation politique du pays, avec  tolérance et justice afin de baliser le chemin de la démocratie et du changement social ». Mais dans un message radiotélévisé, le Premier ministre Ngunz fermera la CNS, expliquant sa décision par le fait que les travaux de la conférence coûtaient trop chers, qu’il y avait suprématie dans la représentativité des originaires du Kasaï surreprésentée parmi les conférenciers et que la CNS outrepassait ses compétences.

«Nous nous attendions certes à des jets de gaz lacrymogènes car nous savions que notre marche n’était soutenue ni par les pères de l’église, ni autorisée par le pouvoir en place », poursuit-il.  «Mais ce à quoi on ne s’attendait pas, c’est des tirs à balles réelles», dit-il dans un soupir.

L’objectif de ce regroupement spontané était de chercher par quel moyen pousser le régime en place à rouvrir la CNS. Le leadership de la manifestation était sur le CLC, étant donné que les parties politiques, particulièrement après le phénomène « BINDO », (une sorte de placement d’argent qui rapportait jusqu’à 7 fois la mise ou même le double après seulement trois jours) qui a qui pratiquement tétaniser l’opposition. Avec cette ‘perche’ de l’Eglise catholique,  l’UDPS et certains autres partis et regroupements politiques de l’opposition dont l’USORAL (Union sacrée de l’opposition radical et alliés) emboiteront les pas du CLC dans la  mobilisation.

Six points focaux seront proposés par le comité laïc de coordination pour la réussite de cette marche : à  Tshangu, les manifestants devraient se regrouper certains devant l’Eglise St Thérèse de N’Djili et d’autres devaient converger devant la boulangerie BKTF dans la commune de Kimbaseke. La paroisse St Joseph de Matonge et la place du   Tribunal de la Paix sur l’avenue Assossa seront choisis comme points de convergence pour les manifestants habitants les districts de la Funa et de Mont-Amba. Pour la Lukunga, le seul point de convergence sera la paroisse St. Sacrement à Binza Delvaux.

Des processions devraient donc être organisées à partir de chaque église, à la clôture de la première messe dominicale et devrait atteindre le point focal désigné par le comité organisateur. La foule ainsi formée devrait se diriger avec chants et prières vers le palais du peuple, la destination finale de cette marche d’espoir.

« Notre expérience était tout simplement la conscientisation de la population pour cette cause et des méthodes, des voies, des stratégies en cas de la répression qui pourraient se faire par des gaz lacrymogènes ou par de l’eau chaude, comment se protéger, comment faire parce que nous avons voulu que cette marche soit vraiment pacifique et donc non violente » précise l’abbé Denis Kialuta, membre du groupe Amos.

Eux à leur tour, avaient comme mission de former leurs frères catholiques et les membres de leurs formations citoyennes respectives pour que cette marche soit populaire, efficace et surtout pacifique.

La marche avait été réprimée dans le sang. Selon la Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV), trente-cinq personnes ont été tuées et beaucoup d’autres blessés. L’archidiocèse de Kinshasa a publié une liste de seize blessés graves et de vingt et une personnes mortes par balle.

«C’était un carnage, un massacre, une boucherie comme celui de la marche réprimée des étudiants le 04 juin 1969», affirmera Paul mido Onfere. «Je ne sais pas vous communiquer le bilan de ce massacre car la répression était organisée en deux escadrons : en première  ligne, il y avait des commandos qui tiraient sur les manifestants et en deuxième ligne ceux qui ramassaient des cadavres», précisera Paul Mido.

On dénombra des morts même en dehors des manifestants, victimes des effets collatéraux de la répression à l’instar  des non-marcheurs à Saint Joseph, à Yolo Kapela, à Kauka, au niveau de Poids Lourds ou au niveau de l’ISTA où les manifestants tentaient de se  regrouper.

Pour bien des observateurs, la conséquence majeure de cette marche reste incontestablement la réouverture de la CNS dont les résolutions seront ignorées par le Régime AFDL dont les métamorphoses ont générées le RCD, le CNDP, M23 et d’autres centaines de groupes armés à l’est appuyés par le Rwanda, responsables de plus 12 000 000 de morts en trente ans !

Pour  Jean-Marie Ntantu Mey, la journée du 16 février devrait être célébrée chaque année comme on célèbre le 4 janvier [Journée nationale des Martyrs de l’indépendance, elle est fériée].

« Si ceux qui sont morts le 4 janvier 1959 l’ont été pour conquérir l’indépendance, ceux du 16 février sont morts pour conquérir la démocratie », résume-t-il.

 

 

 

Willy Makumi Motosia




Signature du protocole d’Accord entre l’Industrie et l’OCC : L’apposition de la marque de conformité de l’OCC obligatoire pour tous les produits fabriqués localement

Dans l’optique de l’intégration sous régionale, régionale et continentale où les frontières sont aujourd’hui ouvertes à toutes les marchandises et à tous les services, où les biens et services peuvent circuler sans entraves, il devient impérieux de contrôler la qualité des biens et services échangeables.

Raison pour laquelle, la Direction Générale de l’Office Congolais de Contrôle sous l’impulsion de son Directeur Général, le Dr Etienne Tshimanga Mutombo,  et le Secrétariat Général du Ministère de l’Industrie, Chapeauté par l’Ingénieur Saturnin Wangwamba Mutshima  ont signé ce 14 février 2024, un protocole d’accord de collaboration conformément aux dispositions de l’article 4 de l’Arrêté interministériel portant modalités pratiques d’évaluation de la conformité et d’apposition de la marque nationale de conformité aux normes congolaises.

La signature de ce Protocole d’accord entre le ministère de l’Industrie et l’Office Congolais de Contrôle prouve à suffisance la volonté affichée par les deux parties à relever un triple défi, à savoir : assurer la santé et le bien être des consommateurs, renforcer la compétitivité des produits de fabrication locale pour ainsi faire face à la concurrence des produits étrangers et veiller au strict respect des normes dans la fabrication des produits et la prestation des services.

Dorénavant, tous les produits fabriqués localement devront obligatoirement subir un contrôle de conformité de l’Office Congolais de Contrôle. D’ailleurs, l’arrêté Ministériel  n° MICA/BCE/0149/91 du 30 janvier 1991 tel que modifié et complété à ce jour donne mandat à l’OCC de contrôler la production locale. C’est à l’issue de cette inspection de production, qu’un industriel peut solliciter la certification de son produit.

Le Directeur Général de l’OCC, le Dr Etienne Tshimanga Mutombo a indiqué dans son speech  qu’il ne suffit pas d’avoir un certificat et de le  garder dans une armoire ou dans un classement de l’entreprise, cela ne garantit pas le fait qu’un produit  a été contrôlé ».  Pour le Dr Etienne Tshimanga Mutombo, la seule garantie pour un consommateur de savoir que le produit a été contrôlé, c’est lorsqu’il y a l’apposition sur l’emballage, de la marque de conformité qui fait suite aux essais effectués par un laboratoire agréé.

Il y a lieu ici de rappeler que le statut juridique transformé de l’OCC en Etablissement Public du 3 décembre 2009 fait de cet office un organisme tierce partie à l’évaluation de la conformité, mieux, organisme d’inspection, de certification et de la métrologie.    L’OCC participe par ses missions à la valorisation de l’industrie locale dans le cadre de sa mission. Pour l’OCC, la certification est un atout majeur. Car, elle est au service des entreprises, des consommateurs et du législateur. Elle procure un avantage commercial aux entreprises qu’elle aide dans la conquête et la pérennité des marchés, facilite la vente d’un produit en apportant la preuve objective qu’il répond effectivement aux caractéristiques et exigences définies dans les référentiels.

Notons que ce protocole d’accord de collaboration constitue l’acte juridique par lequel le Ministère de l’Industrie représenté par ses organes, le Guichet de Mise à Niveau, « GMN en sigle », le Comité National de Normalisation « CNN » et la Direction Normalisation métrologie légale « DNML en sigle » et l’Office Congolais de Contrôle « OCC en sigle » s’accordent sur les modalités de l’agrément de ce dernier dans un cadre strictement légal, en tant qu’organisme d’évaluation de la conformité habilité à effectuer le contrôle de conformité aux normes et apposer la marque nationale de conformité  aux normes congolaises , dont la gestion relève des prérogatives du Ministère de l’industrie.

L’Avenir




En 2023 : Les entreprises et établissements publics épargnés des dépenses irrégulières évaluées à 1,5 milliards USD grâce à la patrouille financière

Au cours de sa récente sortie médiatique dans la soirée de mercredi 14 février, l’Inspecteur général des finances – chef de service Jules Alingete est revenu sur le bilan de la lutte contre la corruption de ces quatre dernières années, soulignant notamment les dix places gagnées par la Rdc dans l’indice sur la perception de la corruption sur le plan mondial, grâce aux efforts réalisés en la matière.

Insistant sur le fait que la lutte contre la corruption et les antivaleurs dans la gestion publique n’a jamais été aussi efficace et sans complaisance en République Démocratique du Congo.

Quant aux indicateurs macro-économiques en termes de budget, de croissance économique et des réserves des changes, il a noté une amélioration sensible. « Des augmentations qui coïncident avec le déclenchement de la lutte acharnée contre la corruption », a-t-il rappelé.

Et concernant le bilan de la patrouille financière dans les établissements publics et les entreprises du Portefeuille pour seulement l’année 2023, Jules Alingete révèle que ce contrôle de l’IGF a fait économiser jusqu’à 1,5 milliards de dollars américains qui étaient sur le point d’être affectés à des dépenses irrégulières.

Didier Mbongomingi/Cp