Le président Milei au pape : « Je voudrais m’excuser » 

Lundi matin, 12 février 2024, le président argentin Javier Milei a assisté à une audience privée avec le pape François au palais apostolique de la Cité du Vatican. Le président Milei était accompagné de Karina Milei, secrétaire générale de la présidence, de Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères, et du ministre de l’Intérieur, Guillermo Francos, qui a déclaré sur son compte X : « Sa parole nous a remplis d’espoir et nous a donné la force nécessaire pour continuer à travailler jour après jour à la prospérité de notre Argentine ».

Après la rencontre avec le pape, qui a duré une heure et dix minutes, le président Milei a déclaré : « Le pape a été satisfait du programme d’endiguement économique et social ». Comme le rapporte Infobae, Milei a profité de l’occasion pour s’excuser pour ses déclarations passées : « Je voudrais m’excuser pour mes déclarations passées ». Ce à quoi le pape a répondu : « Ce sont des erreurs de jeunesse que tout le monde commet ».

Le pape a offert à Milei un médaillon en bronze inspiré du baldaquin de Saint-Pierre et plusieurs documents pontificaux. Pour sa part, Milei a remis au pape une copie du document par lequel le gouvernement argentin a accrédité Juan Bautista Alberdi comme chargé d’affaires auprès du pape (1854). Il a également offert un timbre-poste dédié à Mama Antula en Argentine. M. Milei et son entourage ont également eu une deuxième rencontre, d’environ cinquante minutes, avec le secrétaire d’État du pape, le cardinal Parolin, et le secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales, Mgr Paul Richard Gallagher.

Au cours des entretiens cordiaux qui ont eu lieu à la Secrétairerie d’État, les deux interlocuteurs se sont félicités des bonnes relations entre le Saint-Siège et la République argentine et ont exprimé le souhait de les renforcer davantage. Ils ont ensuite discuté du programme du nouveau gouvernement pour faire face à la crise économique. Plusieurs questions internationales ont également été abordées, en particulier les conflits actuels et l’engagement en faveur de la paix entre les nations. Plus tard, le président argentin a rencontré le président italien et la première ministre, Giorgia Meloni. Ensuite, vers 19 heures, M. Milei est rentré en Argentine par un vol commercial

.




Mini-sommet sur la situation sécuritaire en RDC : Tshisekedi démontre l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du pays

Dans son intervention lors des travaux à huis clos du mini-sommet sur la situation sécuritaire en RDC, le Président Félix Tshisekedi a démontré l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du Congo.

Soulignons que le Président Félix Tshisekedi est arrivé ce vendredi à Addis-Abeba, en Éthiopie, où il prendra part, dans la soirée, au mini-sommet extraordinaire sur la situation de paix et de sécurité dans l’Est de la RDC.




Les épouses des policiers et militaires de Mbuji-Mayi disent non à la guerre d’agression

Une marche de protestation des épouses de policiers et militaires contre la guerre d’agression orchestrée par le Rwanda dans l’Est de la République démocratique du Congo, a eu lieu ce vendredi 16 février 2024 à Mbuji-Mayi. C’est l’association des épouses de policiers du Congo (AEPC) section Kasaï Oriental qui a organisé cette marche de soutien aux forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui combattent les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, dans la partie Est du pays en proie à l’insécurité. Elle avait aussi pour objectif de dénoncer la passivité de la communauté internationale face au soutien que le Rwanda apporte ces terroristes du M23.

Selon un récit de l’ACP, les rues de la ville de Mbuji-Mayi ont été prises d’assaut ce vendredi 16 février par plusieurs dizaines des femmes, épouses des policiers et des militaires de la province du Kasaï Oriental. Habillées en noir, et chantant contre l’agresseur, elles ont marché pour dire non à la guerre d’agression dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et aussi apporter leur soutien aux soldats engagés au front. Cette manifestation organisée à l’initiative de l’association des épouses des policiers du Congo section Kasaï Oriental été également une occasion pour ces femmes de fustiger le silence de la communauté internationale face aux massacres perpétrés par les forces négatives dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Arrivées au gouvernorat de province, considéré comme point de chute de cette marche, les femmes des policiers et des militaires ont lu et remis un mémorandum à la Gouverneure intérimaire de la province du Kasaï-Oriental, Julie Kalenga.

« Nous, épouses des policiers et des militaires du Kasaï oriental réunies au sein de notre Association des épouses des policiers du Congo (AEPC en sigle) antenne police provinciale du Kasaï oriental à Mbuji-Mayi, venons par le présent mémorandum exprimer notre profonde tristesse et notre mécontentement au sujet de tueries de nos maris à l’Est de notre pays, la République démocratique du Congo à la suite de la guerre injuste, nous imposée par le M23 et ses alliés sous couvert du Rwanda», a indiqué Agnès Mujinga, épouse de policier

A en croire ces femmes, la République Démocratique du Congo est victime non seulement de ses richesses, mais surtout, de son espace qui est convoité par le régime de Kigali.

« Nos frères meurent chaque jour à l’Est du pays. Nous n’avons pas toujours de joie. Dieu a créé chaque peuple avec son pays et avec ses propres richesses. Qu’est-ce qui fait que les autres peuples lorgnent et s’intéressent à nos richesses ? Dites à Paul Kagame de retirer ses troupes de notre pays et de rentrer dans leur pays. Dieu nous a déjà donné notre président de la République que nous avons élu. Nous ne voulons plus la guerre. Que Dieu protège nos frères de l’Est. Si nous marchons, c’est pour montrer que nous sommes en deuil, et dire aussi assez ! Ça suffit avec cette guerre», s’exprime une habitante de Mbuji-Mayi et épouse de policier.

Les épouses des policiers et des militaires ont encouragé le Président de la République, Félix Tshisekedi à poursuivre ses efforts pour mettre fin aux velléités expansionnistes du Président rwandais Paul Kagame.

«Nous sommes ici pour notre pays la RDC. Pourquoi nos terres sont-elles autant convoitées? Nos frères meurent dans l’Est et le sang a trop coulé. C’est pourquoi, nous avons organisé cette marche, pour soutenir nos frères de l’Est du pays, ceux qui meurent, et dont le sang coule chaque jour. C’est aussi une marche de colère. Comme Kagame veut exterminer tout le monde, nous encourageons le chef de l’État à se lever et ne pas se fatiguer, pour mettre fin à cette guerre. Ce pays nous appartient, nous ne pouvons pas céder nos terres. On va gagner cette guerre», explique une habitante de Mbuji-Mayi et épouse de militaire.

La Gouverneure intérimaire du Kasaï Oriental a promis de transmettre le mémorandum de l’AEPC aux autorités du pays. Elle a en outre encouragé la démarche de ces femmes.