RDC: L’auteur d’une fausse information contre le DGA de la DGI Abdon Etina, a été identifié. 

Le maître-chanteur du Directeur général Adjoint à la Direction générale des Impôts s’est finalement fait identifier.

 

L’auteur de la fausse information qui circule sur la toile contre Abdon Etina n’a pas totalement réussi son coup.

 

Le Directeur général Adjoint de la DGI se trouve être victime de celui qui cherche à tout prix, lui rançonner quelques billets des banques en faisant des chantages en son nom.

 

«C’est un journaliste bien identifié qui se fait passer pour un maître chanteur de grand chemin. C’est un escroc connu des services judiciaires du pays. Il n’est pas à son premier coup. Il bouffe à tous les râteliers. En effet, ce monsieur a pris le plaisir de colporter depuis un temps, les informations du groupement AAAP vers APOCM dont Abdon Etina est leader. Et de rapporter aussi les nouvelles d’APOCM vers AAAP. Et ce, en espérant être payé en retour. Repoussé et n’ayant pas trouvé gain de cause à l’APOCM, il a jugé bon de faire des chantages à son leader. Il attise le feu sur les réseaux sociaux et certains médias fictifs pour ses propres intérêts en ternissant l’image du groupement AAAP. Toutefois, l’opinion doit retenir que tout ce qu’il a raconté sur Abdon Etina, c’est faux », renseigne certaines sources proches de la victime.

 

Il faut signaler que contrairement aux fausses accusations alléguées par ce maître-chanteur, Abdon Etina, président national de l’APCM, n’a jamais été en collusion avec des forces négatives contre les intérêts de la République, moins encore cité dans des sales dossiers.

 

Pour rappel, Abdon Etina, a offert 25 députés nationaux à la majorité au pouvoir lors des dernières élections au pays. Il a dans cette logique, échangé avec l’Informateur Augustin Kabuya, le dimanche 18 février, dans le cadre des consultations devant aboutir à la mise en place d’une majorité parlementaire en vue de la formation du prochain gouvernement.

 

 

Derick Katola




Consultations par l’Informateur : Ensemble pour la République de Katumbi non concerné (porte-parole)

Le porte-parole du parti Ensemble pour la République a fixé l’opinion alors que les informations sur la toile faisaient état de la participation du parti Ensemble pour la République aux consultations initiées par l’Informateur Augustin Kabuya.

 

C’est sur son compte X (twitter) que Maître Hervé Diakiese s’est prononcé mettant ainsi fin à toutes les spéculations.

 

Selon lui, son parti a choisi de s’engager dans une opposition Républicaine sans compromis.

 

“Ensemble pour la République a opté clairement pour une opposition Républicaine de combat, sans complaisance. Le Parti n’est donc pas concerné par les consultations de l’Informateur qui visent à dégager une majorité parlementaire”, a écrit Maître Hervé Diakiese.

 

Signalons que le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi est la première force de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale avec 27 députés nationaux.

 

Derrick Katola




Le Roi Mohammed VI reçoit Pedro SANCHEZ, Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne

“Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu, ce jour, au Palais Royal de Rabat, Son Excellence Monsieur Pedro SANCHEZ, Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne, qui effectue une visite de travail au Maroc.

Cette visite s’inscrit dans la continuité de la nouvelle phase des relations bilatérales, entamée depuis la rencontre entre Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, et le Président du Gouvernement espagnol, en avril 2022, et l’adoption, à cette occasion, de la Déclaration conjointe entre les deux pays.

Cette nouvelle dynamique se déploie de manière satisfaisante. Elle est marquée par le renforcement de la coopération, de la coordination et du partenariat dans tous les domaines, sur la base des principes de la confiance, du respect mutuel, de l’ambition, du bon voisinage et du respect des engagements.

À l’occasion de cette Audience, le Président du gouvernement espagnol a réitéré à Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, la position de l’Espagne, contenue dans la déclaration conjointe d’avril 2022, considérant l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend. Sa Majesté le Roi a remercié l’Espagne pour cette nouvelle position constructive et importante.

Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, et Son Excellence Monsieur Pedro SANCHEZ, ont souligné les perspectives uniques de coopération qui s’ouvrent aux deux pays voisins. L’organisation conjointe – avec le Portugal – de la Coupe du Monde de football 2030, constitue un levier supplémentaire de renforcement des relations bilatérales.

Par ailleurs, le Président du Gouvernement espagnol a salué et marqué l’intérêt de l’Espagne pour les initiatives stratégiques lancées par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, notamment l’Initiative des pays africains riverains de l’Atlantique, l’Initiative Royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, ainsi que le Gazoduc Africain-Atlantique Nigéria-Maroc.

Ont assisté à cette audience du côté espagnol, M. José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, Mme Emma Aparici, secrétaire générale des Affaires étrangères à la Présidence du gouvernement, et du côté marocain, M. Fouad Ali El Himma, Conseiller de SM le Roi et M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

A son arrivée au Palais Royal, le Président du gouvernement espagnol a passé en revue un détachement de la Garde Royale qui rendait les honneurs, avant d’être convié à la traditionnelle cérémonie d’offrande de lait et de dattes”.




François crée des groupes d’étude sur les thèmes issus du synode 

Des groupes spécifiques seront chargés d’aborder en profondeur plusieurs thématiques issues de la première session du synode sur la Synodalité qui s’est tenue au Vatican en octobre dernier, et seront coordonnés par le secrétariat général du Synode, avec la participation des dicastères compétents.

Le secrétariat général du Synode annonce que le Pape François a fixé les dates de la deuxième session de la XVIe assemblée générale ordinaire qui se tiendra du mercredi 2 au dimanche 27 octobre 2024, pour poursuivre les travaux du synode sur la Synodalité sur le thème: “Pour une Église synodale: communion, participation et mission”. Comme en octobre 2023, cette deuxième session sera précédée de deux jours de retraite spirituelle, du 30 septembre au 1er octobre. Les participants seront attendus à Rome dès le 29 septembre.

Conjointement au communiqué, un chirographe a été publié par le Pape, établissant la mise en place de groupes d’étude pour approfondir certains des thèmes qui ont émergé lors de la session d’octobre 2023. Les groupes seront constitués entre les dicastères concernés de la Curie romaine et le secrétariat général du Synode, qui en assurera la coordination.

Principe d’écoute réciproque

Dans le chirographe consacré à la collaboration entre les dicastères curiaux et le secrétariat du Synode, François cite la constitution conciliaire Lumen Gentium pour rappeler que l’Église exprime son être «dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain» et qu’elle «se manifeste avec plus de clarté et de crédibilité au monde dans les différentes cultures comme un mystère de communion missionnaire, un Corps unique, participant à son Esprit qui la renouvelle et la guide dans l’annonce de l’Évangile à tous les peuples». Dans cette optique, la constitution de la Curie romaine Praedicate evangelium affirme que «cette vie de communion donne à l’Église le visage de la synodalité».

«En particulier, écrit le Pape, l’écoute réciproque et la dynamique de réciprocité dans la mise au service de la mission du peuple de Dieu, définissent le travail d’assistance de la Curie romaine dans le ministère de l’évêque de Rome, des évêques et du collège épiscopal. Les compétences pastorales qu’elle exerce trouvent leur fin et leur efficacité dans le service de la collégialité épiscopale et de la communion ecclésiale en union avec l’évêque de Rome et sous sa direction». C’est dans ce contexte que s’inscrit la mission du secrétariat général du Synode, qui dépend directement du Souverain pontife et qui «soutient et accompagne le processus synodal établi au cas par cas», en favorisant dans un esprit synodal les relations des évêques et des Églises particulières entre eux et en communion avec l’évêque de Rome.

Collaboration des dicastères de la Curie

Le chirographe conclut en prévoyant que «les dicastères de la Curie romaine collaboreront, selon leurs compétences spécifiques respectives, à l’activité du secrétariat général du Synode, en constituant des groupes d’étude pour initier, avec une méthode synodale, l’approfondissement de certains des thèmes apparus» lors de la première session du synode des évêques. «Ces groupes d’étude seront constitués d’un commun accord entre les dicastères compétents de la curie romaine et le secrétariat général du Synode, chargé de la coordination».

Le document “Vers octobre 2024” du secrétariat général du Synode, publié le 11 décembre 2023, soulignait déjà que la prochaine assemblée se concentrerait sur le thème de la participation, en relation avec l’exercice de l’autorité, comme expression de la communion au service de la mission. En d’autres termes, elle approfondira la manière de vivre la synodalité à tous les niveaux de l’Église. La décision du Pape indique clairement que certains des thèmes les plus significatifs qui sont ressortis de l’écoute des Églises, nécessitent un temps conséquent d’approfondissement théologique, canonique et pastoral selon une modalité synodale impliquant des experts de tous les continents et des dicastères de la Curie romaine en fonction de leurs compétences. Pour l’heure, la composition des groupes d’étude et les thématiques sont en cours de définition. Le rapport de synthèse voté au terme de la session d’octobre dernier en a indiqué quelques-uns, comme la mise à jour de certaines normes canoniques, la formation des ministres ordonnés, les relations entre les évêques et les ordres religieux, la recherche théologique et pastorale sur le diaconat.

Les contributions des groupes d’étude, d’après ce que l’on peut déduire du document du secrétariat général publié en décembre et du chirographe de ce 17 février, seront des instruments utiles à la réflexion de l’Église dans son ensemble, mais ne constitueront pas directement le sujet de discussion et de discernement de la prochaine session du synode, qui se concentrera sur la synodalité en tant que telle, expression de la communion dans la vie de l’Église. Enfin, il est intéressant de noter le rôle confié au secrétariat général du Synode, dirigé par le cardinal Mario Grech, qui coordonnera l’activité avec les dicastères. Le secrétariat général du Synode ne fait pas partie de la Curie romaine mais est directement subordonné au Pape.

Nomination de nouveaux consulteurs

Ce samedi encore, le Pape François a nommé six nouveaux consulteurs au secrétariat général du Synode. Il s’agit de Mgr Alphonse Borras, vicaire épiscopal du diocèse de Liège (Belgique); Gilles Routhier, professeur de théologie à l’Université Laval (Canada); Ormond Rush, professeur associé de théologie à l’Australian Catholic University; sœur Birgit Weiler, M.M.S., professeure de théologie à la Pontificia Universidad Católica del Perú (Pérou); Tricia C. Bruce, présidente élue de l’Association pour la sociologie de la religion (États-Unis) et Maria Clara Lucchetti Bingemer, professeure de théologie à la Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro (Brésil). Ces six personnes viennent s’ajouter aux dix consulteurs actuels.




Oui pour le français mais sans oublier nos langues maternelles ! 

Aujourd’hui mercredi 21 février 2024, le monde entier célèbre la journée internationale de la langue maternelle. Le Délégué Général à la Francophonie en République Démocratique du Congo (RDC), Mabiala Ma-Umba, saisit cette occasion pour rappeler l’importance que revêtent nos langues congolaises. En effet, bien que le français soit la langue officielle de la RDC, nous ne devons pas oublier d’encourager l’utilisation de nos langues maternelles, dans différentes circonstances de la vie, en commençant par l’école !

À ce sujet, il convient de rappeler le drame qu’ont vécu beaucoup d’enfants congolais dont certains ont dû abandonner l’école suite à des échecs répétés parce qu’ils ne comprenaient pas le français, langue d’enseignement ! C’est pour prévenir ces drames que la Délégation générale à la Francophonie encourage les enseignants, les parents, les responsables du secteur éducatif et toutes les institutions du pays à travailler la main dans la main pour que nos langues nationales ainsi que les « langues du milieu » soient effectivement et efficacement utilisées durant les trois premières années de l’école primaire, comme le préconise la loi-cadre sur l’enseignement.

Il est en effet logique qu’on utilise la langue que les enfants parlent et comprennent quand ils vont à l’école pour la première fois, pendant les premières années de leur scolarité et que le français ne soit qu’une matière d’enseignement jusqu’à ce que, progressivement, petit à petit, ces enfants maîtrisent le français. C’est à ce moment-là que le français peut devenir langue d’enseignement. Des recherches menées dans le cadre du programme ÉLAN (École et Langues Nationales) ont d’ailleurs montré que les enfants apprennent mieux le français s’ils commencent les apprentissages de base dans leurs propres langues.

Le programme ELAN a été mis en place par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en vue d’encourager les Etats et gouvernements membres de la Francophonie, en particulier ceux d’Afrique, à instituer un enseignement bi et plurilingue afin d’améliorer la qualité des apprentissages chez les enfants dont le français n’est pas la langue maternelle.

L’OIF est un cadre de concertation politique, un espace de dialogue permanent entre États et gouvernements qui ont le français en partage et un espace de coopération et de solidarité pour promouvoir le développement de ses États et gouvernements membres.

L’une des missions principales de l’OIF est de promouvoir la langue française mais l’OIF prône également la diversité culturelle et linguistique. Nos langues maternelles ont donc leur place au sein de la Francophonie.

Mabiala, Ma-Umba Délégué Général à la Francophonie – Correspondant National de l’OIF pour la RDC.




Selon l’Union africaine : Pas de solution militaire aux problèmes au sein de la famille africaine

Pendant que l’agression du Rwanda est avérée et que toute la communauté internationale lui demande de retirer ses troupes de la Rdc, l’Union africaine qui ne cache plus sa proximité avec Kagame, rappelle avec force qu’il n’y aura aucune solution militaire aux problèmes et divergences au sein de la famille africaine. Et pourtant, personne n’ignore que tous les processus : Nairobi ou Luanda n’ont jamais été respectés par Kagame et ses hommes. La Rdc n’a pas d’autre choix que de s’appuyer sur les troupes de la SADC pour déloger les troupes étrangères de l’Est du pays, ainsi pacifier cette région longtemps plongée dans la guerre.

Le Président de la Commission de l’Union Africaine S.E Moussa Faki Mahamat est vivement préoccupé par la tension continuelle à l’Est de la RDC réitère son appel à la désescalade rapide.

II interpelle les dirigeants de la région, notamment ceux de la RDC et du Rwanda à privilégier le dialogue dans le cadre des deux mécanismes africains dirigés respectivement par S.E João Lorenzo Président de la République d’Angola et S.E Uhuru Kenyatta ancien président du Kenya, aux fins de s’accorder, dans un esprit collaboratif fraternel sur une démarche raisonnable de solution des différends politiques quelle que soit leur nature.

L’intégrité, la sécurité, la souveraineté et la stabilité de tous les États de la région doivent impérativement être assurées et la vie des populations civiles entièrement protégée.

Le Président de la Commission rappelle avec force qu’il n’y aura aucune solution militaire aux problèmes et divergences au sein de la famille africaine.

Il appelle toutes les puissances étrangères à s’abstenir totalement de toute ingérence dans les affaires internes de tous les pays africains, notamment ceux des Grands lacs africains.




Rdc : Guerre psychologique et manipulation

La notion de « guerre psychologique » se réfère aux actions guerrières qui visent le mental des combattants et des dirigeants. Elles sont positives lorsqu’elles motivent et encouragent les combattants, et négatives quand leurs objectifs consistent à démotiver, affaiblir, distraire ou à attirer l’attention de l’adversaire hors de ses propres buts de guerre.

Ces actions peuvent prendre plusieurs formes. Dans ce texte, nous nous limitons aux aspects liés aux discours et aux écrits.
Les observateurs auront remarqué, combien sont nombreux dans la presse comme dans les réseaux sociaux, les messages de « conseils ou de suggestions » de toutes provenances à l’adresse de la RDC, plus précisément de ses autorités, quant à ce que ces derniers devraient poser comme actes pour mieux défendre la souveraineté de notre pays. Cette approche relève de la guerre psychologique.
Ces messages d’origines diverses et variées visent des objectifs bien différents et souvent contradictoires, même s’ils prennent tous les apparences d’une volonté de secourir la Nation congolaise.
Sans être exhaustif, on peut distinguer : les messages d’encouragement ou de découragement des nationaux, les propos de professionnels extérieurs, les proclamations des ennemis, les dires des prétendus amis et même des propos parfaitement inconscient de certains compatriotes.
Les conseils des nationaux
Nombre de ces messages, d’encouragement ou pas, viennent de nos compatriotes. Il est rare d’ouvrir un organe de presse sans tomber sur un éditorial ou une tribune qui ne critique, n’encourage ou ne suggère telle ou telle attitude à adopter. Confirmant la banalisation de la réflexion politique qui sévit chez nous et la désormais équivalence des avis qui domine dans notre société, les réseaux sociaux se sont substitués aux bibliothèques, aux salles de conférence et autres lieux de réflexion. Ce climat de dévaluation de l’intelligence et du débat critique méthodique permet à tous et à chacun d’indiquer ou de recommander au gouvernement ce qu’il doit faire.
Entendre des personnes, sans formation ni qualité particulière, s’adresser directement, en les nommant, aux plus hautes autorités, sous un ton franchement comminatoire devient courant. Parmi ces conseilleurs, se trouvent également ceux qui consciemment ne visent que l’affaiblissement de l’autorité établie dans l’espoir naïf de prendre sa place.
Dans ce brouhaha, certaines des personnes qui étaient aux affaires pendant les législations précédentes et, notamment, au cours de celle qui s’est achevée en décembre 2018, s’invitent aussi au débat. En règle générale, si les dires de nos compatriotes sont bien accueillis, les avis des « anciens gouvernants» passent mal, accueillis par la méfiance dans certains milieux. La culture dominante dans le débat politique congolais étant que les hommes du passé n’ont plus rien d’intéressant à proposer. Selon cette opinion, ces vétérans auraient dû mettre en pratique leurs idées et compétences lorsqu’ils étaient aux responsabilités. Je me rappelle avoir entendu ce genre de propos au départ de Mobutu et même à la suite de la mort de Mzee L.D. Kabila. Il ne s’agit donc pas d’une nouveauté, mais d’une habitude. Cette appréciation paraît erronée, irréfléchie et bornée puisqu’elle part de la prémisse intellectuellement inadmissible selon laquelle, les expériences jugées discutables ou contestables n’enrichissent, ni leur auteurs, ni la nation, et ne peuvent pas contribuer à l’édification du futur. Ce raisonnement, évidemment faux, fait injure à toute sagesse.
Un marché pour les professionnels
La situation délicate dans laquelle se trouve notre pays attire, comme un aimant, les vrais et les faux spécialistes de tous acabits. Comme dans la fable de la fontaine, le Corbeau et le renard, leurs discours ne servent pas à nous aider à trouver des solutions à nos difficultés, mais à récolter des millions de dollars. Ainsi, l’Américain Herman Cohen est l’exemple parfait de ce genre de personnages. C’est dire que lorsque ce Monsieur affirme que pour le Pentagone, le Kivu appartient déjà au Rwanda, il n’y a aucune vérité dans cette affirmation. Cette sentence constitue une manœuvre pour dévaloriser nos dirigeants, décourager le peuple et conduire les autorités à négocier, en position de faiblesse, avec les envahisseurs. Il s’agit, tout simplement, d’un fallacieux argument de vente pour nous inciter à acheter ses douteux services de lobbying.
Des nombreux autres professionnels du découragement, notamment dans le domaine de la presse internationale, agissent de la sorte.
Les conseils des ennemis
Nos ennemis, – nous pensant définitivement empêtrés dans la naïveté, sans doute par le nombre des nôtres qui participent à leur projet macabre, – s’avisent aussi à nous tendre des pièges à travers des faux conseils.
N’avons-nous pas entendu Paul Kagame nous conseiller, comme si c’était nécessaire, de nous entendre avec les « Tutsi congolais » et nous encourager au dialogue avec le M23 ? Ce dictateur sanguinaire n’est-il pas celui qui tourne en dérision nos protestations en les présentant comme des pleurs ? N’a-t-il pas été suivi par les dirigeants de la Tanzanie et ceux du Kenya ? La malienne Bintu Keita, de la Monusco, n’a-t-elle pas repris le même thème, en demandant à nos dirigeants de se montrer responsables ? Quelque soient leurs motivations profondes, il n’y a dans ces affirmations aucun encouragement sincère, sauf la contribution volontaire ou pas à une stratégie visant à présenter nos dirigeants comme des faibles pleurnichards, à les dévaluer à nos yeux et à les faire taire en faveur des thèses de nos ennemis.
Halte à l’infantilisation des Congolais
Le plus gênant de cette situation se trouve dans les discours paternalistes ou infantilisants que l’on entend venir de certains intellectuels africains. Ceux-ci, volontairement ou non, nous font passer pour des distraits, des irresponsables, des incapables de concevoir une politique de défense apte à faire face à l’agression rwandaise. Ces gens, généralement bien informés, ignorant sciemment la spécificité de la situation congolaise, ne cessent de comparer la prudence explicable de nos dirigeants à l’impétuosité actuelle des pays tels que le Mali, le Burkina et le Niger. Ce n’est pas en décourageant tout un peuple que on l’amène à la survie ou au progrès. Le professeur camerounais, Francis, semble se spécialiser dans cette tâche sur TikTok. Notre admirable sœur Nathalie Yamb et Kemy Seba jouent régulièrement sur ce terrain glissant.
Il arrive aussi que nous soyons surpris de voir et d’entendre, comme dans cette vidéo publiée le 7 février 2024 dans les réseaux sociaux, un officier congolais prétendre que le rôle de nos soldats serait d’observer les atrocités des M23, afin de convaincre le monde entier de la malfaisance de nos ennemis. Comment ne pas se révolter face à une telle idiotie ? Là où l’on perd son latin c’est lorsque l’officier naïf où inconscient justifie sa stupidité en l’attribuant aux politiques. Qui en RDC n’a pas entendu le discours du Chef de l’Etat et des autres autorités sur l’agression rwandaise ? Qui ne sait pas que tous nous sommes derrière et avec les Wazalendo ?
Dans ce contexte de guerre, l’intérêt et la stratégie de l’ennemi est de présenter les Congolais comme des idiots qui ne méritent pas ce vaste, beau et riche pays. Nous devons nous garder de tomber dans ce piège.
Gardons la tête sur les épaules
L’usage de la parole, la protestation, la dénonciation participent de la guerre depuis la nuit des temps. Le point de vue de nos ennemis ne doit pas limiter ou déterminer nos angles de réaction ou d’attaque. L’enthousiasme guerrier de nos amis insuffisamment informés sur les tenants et aboutissants de notre réalité ne doit pas non plus nous entrainer dans une fâcheuse glissade. Nos adversaires veulent nous exclure du champ de la protestation parce qu’ils connaissent l’impact des prises de positions morales sur les opinions publiques en ces temps de la communication multiforme. Il ne faut surtout pas abandonner ce terrain ! Voilà, plus de vingt ans, que le régime de Kigali pleure sans cesse les victimes du génocide qu’il avait lui-même planifié et organisé ; alors que les Interamwe ont été exterminé, ces derniers sont toujours et encore présents dans le discours de Kigali. Ces pleurs contribuent réellement, consciemment et incontestablement à la politique étrangère de Kigali.
Vous comprendrez donc aisément pourquoi Kigali ne veut pas que Kinshasa se présente objectivement comme victime d’une quelconque cause extérieure.
Au stade actuel de l’histoire et la géopolitique de cette guerre d’agression, la stratégie politique en vigueur est celle qui convient : chasser les Rwandais de notre territoire, dénoncer les massacres ayant lieux sur notre sol, soutenir notre armée et valoriser nos jeunes lorsqu’ils descendent dans les rues pour montrer leur désapprobation et leur colère aux diplomates occidentaux et à la Monusco.
Les complices de nos envahisseurs remplissent leurs journaux d’articles dithyrambiques en faveur de leurs alliés et nous présentent comme des moins que rien.
La catastrophe serait de voir les Congolais se laisser, une fois de plus, manipuler et tomber dans le piège de l’auto-mépris ou de l’auto-flagellation. C’est là ce que cherchent les promoteurs de notre effacement de la carte du monde.
N’en déplaise à ceux là, malgré les positions surprenantes de quelques uns, l’immense majorité des Congolais se montre unis derrière le discours de responsabilité, de courage, d’unité et de souveraineté que tient le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Il faut gagner cette guerre psychologique et résister aux manipulations.
L’opposition actuelle ne devrait pas tomber dans les divagations de ceux qui pensent qu’il faut fragiliser le gouvernement en place pour le remplacer. Un départ dans ces conditions de trahison pourrait signifier la disparition du pays.
La RDC vaincra, le pays se doit de demeurer fort et uni derrière son gouvernement.
Jean-Pierre Kambila Kankwende