La Banque mondiale prête à accompagner la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la Rdc    

Désormais, le ministère de l’Industrie va bénéficier d’un accompagnement significatif de la Banque mondiale dans la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo avec le développement des Zones Économiques Spéciales dans les 6 espaces industriels et dans l’exécution du grand projet panafricain de l’industrie des batteries , et ce, avec la mise en place des feuilles de route.

Déjà un atelier sur la mise en place d’un chronogramme pour accélérer la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation pour ainsi aboutir à sa version révisée sera organisé dans un bref délai à Kinshasa ; mais aussi en mai prochain , le ministère de l’Industrie et la Banque mondiale vont co-organiser dans la capitale congolaise un forum avec comme objectif, mettre en place une feuille de route pour matérialiser le projet de l’industrie des batteries et des véhicules électriques développé par la RDC et la Zambie.

C’est l’essentiel de la réunion stratégique tenue ce jeudi à Kinshasa entre le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya entouré de ses experts et une forte délégation de la Banque mondiale coiffée par Albert Zeufack, Directeur des Opérations cette institution de Breton Wood en République Démocratique du Congo, Angola, Burundi et Sao-Tomé et Principe; rencontre sanctionnée par mise en place d’un cadre de collaboration.

« Nous venons d’avoir une réunion extrêmement riche avec le ministre de l’Industrie. Réunion au cours de laquelle la grande délégation de la Banque mondiale a discuté de la mise en œuvre du grand programme Inga. Et nous pensons que le Plan directeur de l’industrialisation développé par le ministère de l’Industrie, est un pilier fondamental et important de ce grand projet Inga, parce que Inga comme nous le voyons, est une plate-forme de transformation économique de la Rdc et de l’Afrique », a expliqué à la presse, Albert Zeufack, Directeur des Opérations de la banque mondiale.

Et d’ajouter qu’avec le ministre de l’Industrie, nous avons discuté des pistes concrètes de collaboration pour la mise en œuvre du Plan directeur d’industrialisation. Il s’agit non seulement de mettre en œuvre la diversification verticale, au niveau de la mise de la valeur ajoutée dans le secteur minier, mais aussi la diversification horizontale vers l’agro-industrie et les services de haute productivité et une industrie qui va créer des emplois qualifiés pour la jeunesse congolaise.

Le n°1 de la Banque mondiale souligne que la prochaine étape, nous préconisons organiser un atelier de revue et de dissémination du Plan directeur d’industrialisation où nous allons amener toute l’expertise de la Banque mondiale sur la table pour nous assurer que ce Plan passe à l’étape suivante de la mise en œuvre en ayant en vue le grand programme Inga. Nous allons aussi travailler avec le ministère de l’Industrie sur la chaine de valeur, la collaboration entre la Rdc et la Zambie sera au centre d’un atelier que nous allons organiser au mois de mai.

Aider à viabiliser les ZES

Le programme Inga initié par Banque mondiale vient résoudre la problématique de l’électricité dans la transformation locale des ressources naturelles congolaises dont les minerais stratégiques et l’agro-industrie a déclaré de son côté le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, tout en jetant des fleurs à la Banque mondiale.

« Nous aurons besoin de la Banque mondiale pour nous aider à viabiliser les Zones économiques spéciales. Même si on va attirer les capitaux, l’Etat a l’obligation de créer des conditions minimales pour que des investisseurs arrivent. Le total de notre plan, c’est 58,4 milliards de dollars. Il est vrai que ce ne pas un plan à financer en une année, mais dans 15 à 20 ans », souligne le ministre, qui précise que cet argent ne sera débloqué parce que les infrastructures à construire vont avoir un effet multiplicateur sur l’économie qui permettraient de générer d’autres ressources.

Signalons que le Secrétaire général à l’Industrie et Directeur général de l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES) ont pris part à cette rencontre stratégique.




Adoption du cadre d’Abou Dhabi: Institutionnalisation et valorisation de l’éducation culturelle et artistique 

Les ministres de la Culture du monde ont adopté le cadre d’Abou Dhabi ce jeudi 15 Février 2024.

Parmi les objectifs: désormais, l’éducation culturelle et artistique doit être institutionnalisée et valorisée par les Etats ; l’éducation culturelle et artistique doit être intégrée dans les politiques et stratégies des cursus, formation et qualification des enseignants ainsi que des éducateurs ; les apprenants doivent bénéficier des infrastructures et ressources ; l’éducation culturelle et artistique doit être démocratisée, pour la paix et pratiques éthiques

Cette conférence mondiale de l’Unesco, co-présidée par la ministre de CAP de la RDC, Kathungu Furaha, a produit un document de 4 chapitres et 44 points essentiels à vulgariser




“Le coup parfait d’Augustin Kabuya” (Analyse du journaliste Ambroise Mamba)

J’ai lu plusieurs publications s’attaquant à la sortie médiatique de l’Informateur Augustin Kabuya. On lui reproche, avec une tonalité moqueuse “d’avoir invité les journalistes pour leur parler de la mission de l’informateur “. Pour ma part, tous ceux qui ont émis cette opinion manquent de clairvoyance de manière coupable.
Tenez! Tout celui qui est à la page de l’actualité politique en RDC, n’ignore pas le contexte qui a précédé la désignation de l’informateur par le chef de l’État.
1. Kamerhe crée le PCR au sein l’USN;
2. Sama Lukonde crée aussi sa plate-forme au sein de la même famille politique.
Les ambitions identifiées de ces deux personnalités sont claires: obtenir une grosse part dans la répartition des postes et continuer à se faire une santé financière.
Pourtant, ni Kamerhe encore moins Sama Lukonde, personne ne sera redevable devant les Congolais pour défendre le bilan de Fatshi à la fin de la mandature. Eux, auront seulement à bouffer de l’argent avec d’autres calculs de se rapprocher de quiconque gagnerait la présidentielle de 2028, alors Félix Tshisekedi sera le seul, à défendre son bilan, pour espérer faire gagner son dauphin.
Dans ce contexte, faudrait-il que l’informateur débute ses consultations sans sortir ses griffes ? Non. Augustin Kabuya a sorti ses griffes afin de se faire respecter et faire respecter le chef de l’État qui l’a désigné à ce poste.
Ainsi, ceux qui sont clairvoyants ont compris que l’informateur a, au-delà de parler de sa mission générique déjà connue de tous, a fait passer un message important avant d’entamer ses consultations.
Augustin Kabuya a annoncé la signature d’un acte d’engagement pour tout celui qui va oser adhérer à la nouvelle majorité parlementaire.
Depuis 2006 jusqu’à à 2018, les différents informateurs n’avaient fait signer à personne un acte d’engagement pour adhérer à la majorité parlementaire, différente de la majorité présidentielle pour laquelle on signe une charte.
En 2019, Joseph Kabila, qui ne jouait pas le rôle d’Informateur, avait tenté d’utiliser la contrainte de par sa position de “Ye Meyi” pour faire signer aux sociétaires du FCC, à Kingakati un acte d’engagement de loyauté à sa plate-forme. Mais le fait qu’il ne détenait plus les leviers du pouvoir l’avait affaibli.
L’acte d’engagement, dont la signature est annoncée par Augustin Kabuya, est différent de celui de Joseph Kabila de 2019. Ici, les rapports de force sont en faveur d’Augustin Kabuya. Il jouit de la confiance du chef de l’Etat, il est le chef du parti présidentiel, il venait d’être élu député national et son acte d’engagement qu’il veut faire signer à tout adhérent à la nouvelle majorité parlementaire, sera contraignant.
Augustin Kabuya l’a annoncé pour responsabiliser les partis et plates-formes qui viendraient à la nouvelle majorité parlementaire. Il l’a fait avant de débuter ses consultations pour les prévenir du sérieux avec lequel il va s’engager dans ce travail. Il a voulu juste leur dire que vous ne venez pas à la nouvelle majorité comme des ayants droit, puisqu’on peut se passer de vos services. Vous venez à la nouvelle majorité parlementaire pour donner et non pour recevoir, car le chef de l’État qui l’a désigné a un rendez-vous avec l’histoire. C’est pourquoi, mettez en tête qu’avant de pensez au poste ministériel que l’on pourrait vous donner, ce qui est légitime, pensez d’abord à l’engagement que vous avez à prendre pour travailler en faveur du chef de la majorité. En fin, il a voulu leur dire qu’après la signature de l’acte d’engagement, ne soyez pas surpris de perdre votre position, si vous ne servez plus les intérêts de la vision du chef de l’état.
Dès lors, Kamerhe ne signerait pas l’acte d’engagement à la place de Jean Lucien Busa, Julien Paluku et Tony Kanku. Ils seront obligés d’y aller chacun pour son compte.
A travers cette annonce, Augustin Kabuya met fin à la légèreté avec laquelle les partis et regroupements politiques iraient adhérer à la nouvelle majorité parlementaire. Augustin Kabuya se fera ainsi respecter et permettre au chef de l’État d’avoir une majorité parlementaire sérieuse, dont la signature de l’acte d’engagement, conduirait le pays vers l’éthique politique en vue de la réussite de la mandature en cours.
Ceux qui sont clairvoyants ont vu que l’informateur Augustin Kabuya a opéré un coup parfait. Il a placé directement la barre très haute. Contrairement à ceux qui le minimisait, Augustin Kabuya a su prouver qu’il est intelligent, stratège et mérite de diriger un plus grand parti comme l’UDPS.




COMMUNIQUE OFFICIEL




Echange d’expériences sur « les enquêtes sociales au CEPEF »

Dans le souci de renforcer les capacités des éducateurs des structures  de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité, le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et la famille (CEPEF)  a organisé une journée d’échange d’expériences sur les enquêtes sociales, le 08 Février  2024 à son siège, avec la participation des 20 éducateurs dont 7 femmes.

Une séance d’échange d’expériences entre les acteurs sociaux

Si le placement de l’enfant dans un centre d’hébergement reste le dernier recours, mais il faut savoir que la réunification familiale doit demeurer auprès de tous les acteurs de prise en charge de l’enfant.  La CDE, la LPPPE et les Normes et Standards de prise en charge des enfants en situation difficile en RDC sont les bases légales pour les enquêtes sociales.  D’ailleurs la norme 24 précise : « L’agent ou l’assistant social ne peut soumettre au juge toute proposition de placement ou de prise en charge de l’enfant pour requérir la décision ou l’homologation de ce dernier(juge), que si et seulement si, après des enquêtes sociales fouillées, les conditions de réunification familiale rapide ne sont pas réunies.

La structure sollicitée pour la prise en charge doit collaborer à la procédure de recherche de la famille d’origine ou la recherche des facilités de réunification familiale ». Donc un travail fouillé n’est possible qu’avec des personnes bien formées et souvent avec une bonne expérience.   Les échecs dans ce domaine d’enquêtes se révèlent plus par manque de formation des acteurs. Voilà pourquoi tout le monde n’est pas enquêteur.

Le déroulement de la journée a commencé par l’introduction du  Président Humanitaire du CEPEF, Mr Zagor Mukoko-Sanda ,expert en travail social qui  a mis un accent particulier sur les échanges des expériences vécues par les participants dans leurs structures.

Tous sont partis par la compréhension de l’enquête sociale comme le recueil d’informations nécessaires sur l’enfant dans la communauté voir jusqu’à sa famille si cela est possible pour une bonne connaissance de l’enfant et son problème.

Mais comment se fait une enquête sociale ?

Malgré les multiples méthodes, tous jugent comme obligatoirement une programmation à réaliser au bureau qui nécessite une attention particulière : Préparation des fiches nécessaire pour l’enquête ; Obtenir un ordre de mission et les frais de transport ; Prendre les précautions pour informer l’enfant du début des enquêtes après les premières informations reçues auprès de lui.

La descente sur terrain soit au point d’eau (point d’écoute) où soit dans la communauté ou dans la famille de l’enfant et cela dépend des informations reçues auprès de l’enfant.

Pour entrer en contact avec le lieu de l’enquête, il est souhaitable de faire attention à l’autorité administrative du lieu qui peut viser l’ordre de mission. Si je suis dans un quartier, voir même le chef de quartier pour l’informer du sujet.

Les lieux des enquêtes peuvent être dans la rue, au marché, dans le service étatique, dans la famille ou encore dans les autres structures d’hébergement dans la ville.

Attention au premier contact avec la famille de l’enfant. Cela peut aider l’enquête ou même bloquer tout le processus, sachant bien qu’avec la crise et cette pauvreté extrême, les familles préfèrent voir l’enfant pris en charge dans un centre d’hébergement surtout ceux supervisés par les missionnaires.

Voilà une des propositions pour une présentation dans le premier contact :

« Je m’appelle Mr xxx, je suis un éducateur qui travaille dans la rue et je suis en contact avec un enfant xxx depuis xxx temps, pour lequel j’aimerais vous en parler si vous me le permettez.  S’il y a un accord, alors on demande une chaise et souvent entouré de toute la famille voir même les curieux. Ne rien dire de plus sur l’enfant  avant de demander à chacun présent de se présenter et en indiquant le rapport direct avec l’enfant xxx. (Oncle, grand frère, petite sœur, cousin, père, mère, ….) Jusqu’à ce niveau, ne rien dire sur l’enfant, quel que soit la pression.  A ce niveau tu as le contrôle de la situation.  Et tu peux alors avec douceur demander à tous de te laisser avec la personne que tu as repéré  pendant la présentation, personne influente et qui peut être favorable  à l’entretien.  Attention ne pas commencer l’entretien avec la foule. »

Pourquoi faire ces enquêtes ? Comme cela est dit dans les normes standards et d’ailleurs selon les objectifs des structures, tous sont conscients que la place de vie de l’enfant est dans sa famille. Pour ce, les enquêtes ont comme objectif principal la réunification familiale.  Or pour y arriver, il est bon d’aplanir le conflit et de permettre que l’enfant accepte de rentrer en famille et que la famille accepte de recevoir l’enfant. Cela passe par la connaissance exacte de la situation qui a créé le départ de l’enfant dans la rue.

Dans le cas où la réunification familiale est impossible, les enquêtes peuvent aussi aider à trouver des solutions alternatives ; telles que la famille élargie, la famille d’accueil, ou même la réinsertion socio-professionnelle.

En ce qui concerne les techniques, les éducateurs ont prouvé leur spécialité en démontrant les succès là où il n’y avait aucun espoir de retrouver les adresses.

Après écoute et l’observation sur l’enfant, par les cicatrices ; où as-tu été soigné de cette plaie grave ?  Tu as été dans quelle école ? Où tu priais avec tes parents ?  As-tu déjà été hospitalisé ?  Quel est le nom du marché que tu fréquentais ? Où jouais-tu au football ? Une promenade de santé dans la communauté ; Les amis du quartier et de l’école pour lesquels tu as encore un souvenir ? Les amis probable de Papa ou maman que tu as encore souvenir ?

Le téléphone pris entre les mains de l’enfant a servi de faire des appels sur le répertoire et arriver à retrouver une connaissance qui a débloqué la situation. Par WhatsApp, les images envoyées ont permis de retrouver la famille dans la communauté.  Ne pas oublier la télévision et la radio comme moyens aussi utilisables, mais avec beaucoup de prudence.

Quelles sont les qualités d’un enquêteur qui peuvent faciliter les enquêtes ?

Savoir être attentif à toute situation qui se présente.  Le langage a une influence capitale pendant les enquêtes.

Le manque de confiance de l’enfant envers la structure ou l’enquêteur peut être un véritable obstacle.  Si l’enfant a l’âge de moins de cinq ans, ou il vit avec handicap, surtout handicap moteur, les enquêtes sont pénibles. Là où la situation est impossible, savoir se remettre au service de l’état congolais par exemple les affaires sociales ou la PNC.

Attention aujourd’hui aux acteurs qui sont souvent un obstacle aux enquêtes.

Il y a les églises dites de réveil, l’ignorance de la loi par les tuteurs des enfants ; et la communauté qui vit dans une pauvreté extrême. Le coût d’une descente sur terrain pour une enquête est estimé à cinq dollars. Les enquêtes sociales exigent une patience et surtout une grande volonté de chercher avant tout l’intérêt supérieur de l’enfant. Donc bref, il faut de l’enquêteur un savoir, un savoir-faire et un savoir être.

Signalons que cette échange d’expérience a été animée par le chargé éducatif de la structure OSEPER, structure membre du REEJER et le secrétariat a été assuré par l’éducateur de la structure HOPE Internationale et cela sous la supervision du chargé de pôle Hébergement du REEJER.

Franck Ambangito




Lamine Ndiaye : « De la rigueur pour faire durer la réussite… »

Le technicien franco-sénégalais est resté humble pour la suite de la saison, où le plus dur est à accomplir avec la phase des play-offs en Ligue 1, la Ligue des champions même si cette équipe du TPM est encore dans une phase de reconstruction.

AFL : L’adversaire se nomme Espérance de Tunis, à jouer à l’extérieur. Avez-vous des regrets après cette double confrontation ?

Le seul pincement au cœur que nous avons, c’est de n’avoir pas offert ce match à nos supporters. Avec leur apport et la forme de nos joueurs, nous aurions pu nous en sortir beaucoup mieux. Malgré tout, nous sommes partis en Tanzanie (remerciements au président de Simba SC) où l’accueil était fantastique, avec les 3/4 du stade pour nous. Nous avons remporté le match aller. Au retour, nous étions trop lents sur les coups de pied arrêtés ce qui n’était pas encore arrivé auparavant. Des erreurs individuelles de marquage alors que nous avions préparé cela à l’entraînement.

Le but qu’on prend juste tombe avant la mi-temps. Au retour la pression s’est accentuée sur eux, on pouvait marquer un but qui allait nous mettre à l’abri. Nous avions la balle d’égalisation avec Glody LIKONZA qui rate. Mais la même occasion s’est reproduite face à Blessing à Kolwezi (il a cette fois-là marqué et corrigé l’erreur). Ce jour-là, on prend trois buts dont deux sur coups de pied arrêtés. C’était un jour sans qui arrive au mauvais moment.

Il y avait de la place pour se qualifier, étiez-vous dur avec vos joueurs ?

Je ne me cache pas. Je leur ai dit des choses en face. Il faut mouiller le maillot et savoir ce que ça représente. Je leur ai montré des exemples. Le président tient à Robert KIDIABA, à Pamphile MIHAYO ou Isaac KASONGO, ces garçons ont participé à la réputation de Mazembe. Ils ont hissé le drapeau très haut. Prenez ces exemples, ils sont là. C’est ce qu’on essaie d’injecter dans cette génération (bon état d’âme et d’esprit). Que chacun apporte sa pierre à l’édifice en pensant à l’autre, parce que sans l’autre, tu n’as rien. Il faut conjuguer nos efforts pour réussir.

Ligue des Champions : Qualification pour la phase de groupes.

C’était un bol d’air, un ouf de soulagement parce qu’il y avait une sacrée pression malgré qu’on ait gagné à l’extérieur. On savait que l’équipe de Big Bullets avait de la qualité. Il fallait se méfier et bien se préparer. C’était pour l’instant notre meilleure première mi-temps de cette saison.

Vous démarrez par une défaite en Egypte, comment vous vous êtes repris ?

Le match contre Pyramids au Caire, c’est le mauvais match. On était très moyen et moins, je pense qu’il y avait de la place pour ne pas perdre. C’est sur une faute d’inattention qu’on encaisse un but qui nous coûte.

Face à Mamelodi Sundows, l’enjeu était simple : si les joueurs voulaient passer pour des moins que rien, ce jour-là, il fallait juste courber le dos et se laisser taper. On devait faire mieux puisqu’il n’y a pas une équipe au monde qui ne perd pas.

Mamelodi restait sur une série d’invincibilité mais malgré son potentiel, il avait des failles dans tous les compartiments du jeu. On était sur notre terrain et notre public. J’ai discuté avec les joueurs et je leur ai parlé de nos adversaires d’avant, le Grand Al Ahly ou le Grand Zamalek, l’Espérance. Quand ils venaient, ils avaient la tremblote parce qu’ils savaient ce qui les attendait. J’ai fait comprendre aux joueurs qu’ils pouvaient, avec de la chance, renverser cette équipe sud-africaine. Après la mi-temps avec le poteau touché par Sundowns, les joueurs ont commencé à croire en eux-mêmes. J’ai entendu des réflexions des uns et des autres dans les vestiaires. Finalement, ils l’ont fait!

En phase de groupes : Mazembe premier et à un match de la qualification, ça vous plait ?

C’est le plus dur qui commence. Il faut confirmer la bonne première partie de saison. La confirmation est souvent difficile, avec les mêmes joueurs, le même contexte, c’est le money time. Maintenant, en gagnant des matchs, on avance de trois à quatre pas. Il faut se préparer, en vivant avec la pression, l’appréhender et l’apprivoiser surtout. Je pense que les joueurs sont conscients et croient en leurs possibilités. Si on travaille bien et dur, si tout le monde s’y met, nous atteindrons nos objectifs.

On est toujours dans la construction. Nous ne sommes pas encore au plafond, on élève le bâtiment. On n’est pas encore prêt, il faut continuer de travailler. Les choses importantes vont commencer maintenant avec les play-offs de la Ligue 1 et les deux matchs de la Ligue des Champions qui vont conditionner la suite.

Après les vacances, les joueurs sont revenus avec quel état d’esprit ?

Ils avaient besoin de souffle après six mois de travail intense. L’organisme avait besoin de ça, il y avait déjà une certaine lassitude qui allait s’installer si on ne faisait pas ce break. Il fallait prendre le temps de se reposer et se divertir un peu. Les choix se résument par la concurrence dans l’équipe. Je l’ai dit au début et ça va continuer comme ça. Personne n’est sûr de jouer sans travailler. Certains joueurs ciblés qui sont arrivés. J’ai eu mon mot à dire. Il y a ceux qui mettent plus de temps à s’adapter. Ce n’est pas facile de changer de pays et d’environnement. On a besoin de technique et d’engagement. Pour s’adapter à ce type football, ça peut prendre beaucoup de temps. Il faut être patient!

Qu’en est-il de la polyvalence ?

J’essaie des choses parce que demain, tu peux avoir un joueur malade, indisponible. Si tu n’as pas au préalable cherché un remplaçant, on peut être déboussolé. C’est pourquoi de temps en temps, j’essaie des combinaisons. Ça ne veut pas dire que c’est tous les jours que ça réussit. On apprend et on découvre les choses.

Quelle idée avez-vous de la suite de la saison ?

Quand tu fais la compétition, c’est pour gagner même si on est dans la construction. On ne manque pas d’ambition.

Plus de 50 buts sur 16 matchs, c’est fort ?

C’est une moyenne de près de 2,8 à 3 buts par match. Ces statistiques doivent donner conscience aux joueurs, surtout qu’ils soient confortés par rapport à ce qu’on s’est dit au début. A savoir que s’ils travaillaient bien, font attention à certaines choses, ils pouvaient aller loin. Maintenant, c’est à eux, ce sont eux les acteurs (on est là pour définir les choses) qui doivent faire la différence. Il faut aussi de la rigueur pour faire durer la réussite. Le travail paie. Il faut accepter de souffrir quand on aime les bonnes choses pour bien les savourer.

La Ligue 1, un commentaire.

Il y’a de la qualité dans ce championnat. Si ça pouvait être régulier, on obtiendrait de bons résultats. C’est sur ça que les dirigeants doivent travailler et on leur souhaite bon courage.

Face à Pyramids, les supporteurs peuvent s’attendre à quoi ?

Le 24 février, c’est un autre tournant de la saison. Tout sera conditionné par ce match. Nous travaillons pour avancer et comptons sur l’appui de toute la famille Mazembe pour atteindre nos objectifs.




Lamine Ndiaye : « La méritocratie au centre du projet… »

À côté de ses appartements situés dans un quartier calme de Lubumbashi, Lamine Ndiaye, souriant et attachant, nous a reçus pour une première grande interview depuis son retour sur le banc du TPM. Le technicien s’est penché sur bien des sujets, notamment son histoire passionnelle avec les Corbeaux, la pré-saison, ses relations avec le chairman Moïse Katumbi et ses collaborateurs au sein de l’équipe. Il s’est également focalisé sur le travail de fond, de confiance en soi, de tout jouer et surtout la nécessaire transformation de l’état d’esprit d’un groupe pour atteindre la réussite collective.

Avez-vous une relation particulière avec la RDC et le TPM ?

Dans les années 69-70, on était jeune et nos équipes s’identifiaient au Tonnerre de Yaoundé et au Tout Puissant Englebert. On ne savait pas où c’était mais il y avait une équipe pas loin du quartier qui avait ce nom et dégageait une réelle puissance.

Tout le monde avait peur de les affronter. Quand je me suis remémoré cette histoire, j’avoue que cela m’a fait drôle! Je ne pensais pas qu’après tout ce temps-là je me retrouverais un jour en RDC…

Vous signez avec le TPM, vous gagnez la Ligue des Champions, vous jouez la finale de la Coupe du Monde des clubs. De sacrés souvenirs ?

Là on formait un groupe, un bel état d’esprit. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Le président nous envoyait faire des stages en Zambie, au Ghana, au Sénégal, un peu partout. Nous avons passé énormément de temps avec les joueurs, les dirigeants. Cela a renforcé les liens, ça rapproche les gens. Les joueurs savaient ce que je voulais et ce que j’attendais d’eux. On se mettait au travail et tout le monde donnait le maximum. Quand c’était le temps de la rigolade, on le faisait tous et au même moment. Et avec l’aide de Dieu, nous avons réussi à soulever les montagnes…

Vous quittez le club sur décision personnelle à l’époque. Puis quelques années plus tard, en 2023 vous recevez l’appel du président Moïse Katumbi. Expliquez-nous le contexte ?

Avec le président, nous n’avions jamais coupé les ponts. Il nous arrivait de nous parler. Nous avions gardé de bonnes relations, c’est un monsieur très exceptionnel. Il m’a beaucoup aidé dans le travail, il ne lésinait pas sur les moyens pour mettre tout le monde à l’aise, pour être performant.

Lorsque le président vous appelle en mai dernier, avez-vous accepté tout de suite ?

C’est ma vie, je m’identifie à ce club. Je n’ai même pas réfléchi!

Quel sentiment aviez-vous à votre descente d’avion sur Lubumbashi ?

Les choses n’ont pas bougé. Il y avait Héritier YINDULA et Saddam Mubemb. Des personnes dont j’étais proche avant de quitter Lubumbashi en 2014. On a passé plusieurs jours ensemble. J’étais content de retrouver de vieilles connaissances.

La conversation avec le président le jour de votre arrivée. Etait-il question d’un nouveau projet ?

C’est exactement ça. Il avait demandé qu’on aille lui dire bonjour dès notre arrivée. On était content de se revoir. Ça faisait 8 ans qu’on n’était pas retrouvés… Le travail a tout de suite commencé deux jours plus tard. On s’est retroussé les manches, on a défini les contours de ce qu’on voulait. On a fait comprendre aux joueurs qu’il fallait se battre pour gagner sa place. Je n’en connaissais aucun, c’est donc à partir de ce que je pouvais voir sur le terrain que j’allais juger et décider.

Le temps pressait, il fallait décider qui resterait et qui partirait. Ensuite, on a repris avec le stage à Futuka, au beau milieu de la forêt pour la préparation. Avec tout ce qu’il faut pour se mettre au travail, retrouver ce goût du travail. Ce n’était pas facile, surtout pas gagné d’avance. C’était très dur, les joueurs n’ont pas lésiné sur les efforts…

Les premiers mots que vous aviez prononcé à votre première séance d’entraînement de la saison : la méritocratie, pourquoi ?

C’est ma façon de faire, tout le monde est important mais personne n’est indispensable. On n’a pas Messi, ni Ronaldo, ni Mané. Nous avons de bons joueurs. Et il faut conjuguer nos efforts pour réaliser quelque chose de grand. Dès lors, il fallait mériter de porter ce maillot du TPM, ce qui est un honneur. Quand tu portes ce maillot, tu n’as pas le droit de ne pas le mouiller.

Depuis le début de la saison, aviez-vous déjà utilisé tous les joueurs composant votre effectif ?

En tout cas, tous ceux qui sont qualifiés. Il faut faire ce qu’on dit, être consistant. Certains se sont plaints, je leur ai dit de travailler pour mériter. La saison est longue, il y a des blessures, des maladies, etc. tout le monde aura sa chance, il faut savoir la saisir. Tous les joueurs qualifiés ont joué dans les différentes compétitions.

C’est par le travail que tout un chacun aura sa chance, et ce malgré le nombre de compétitions dans lesquelles le club est engagé ?

C’est exactement ça. Quand un club comme Mazembe s’engage dans une compétition, ce n’est pas seulement pour participer. C’est pour aller le plus loin possible et chacun le sait. Il y avait la découverte de l’African Football League, donc il fallait faire une très bonne préparation, redonner confiance aux joueurs qui l’avaient perdue.

Ce n’était pas facile, il fallait sortir un groupe pour pouvoir entamer de la meilleure des façons le championnat (Ligue 1). J’ai entendu pas mal de choses, par exemple qu’on jouait seulement les petites équipes. J’ai parlé de confiance, et on a joué avec des sélections pendant la présaison. Et des oppositions en interne beaucoup plus dures que les matchs de compétition parce que chacun cherchait à s’affirmer et montrer au staff qu’il veut jouer dans cette équipe. Et on a bien débuté le championnat ce qui était un premier objectif.

Comme ça faisait quelques saisons que l’équipe ne s’était pas qualifiée en phase des groupes de la Ligue des Champions, ceci devenait un deuxième objectif. On avait à cœur de frapper un grand coup. Le match de Big Bullets était un bon test, malgré qu’on ait gagné en aller et retour. C’était une bonne équipe, on a souffert surtout chez eux. Il fallait être suffisamment bon pour faire un meilleur résultat, c’est ce que les joueurs ont fait là-bas et s’imposer avec un score plus net au retour. On a concédé un seul but à l’extérieur.

L’importance de la solidité défensive

Quand tu construis un bâtiment et que la fondation n’est pas solide, il ne tiendra pas longtemps. Quand on parle de défense, c’est l’ensemble de l’équipe, avec une organisation qui te permet de récupérer le ballon et de t’en servir convenablement pour pouvoir marquer des buts… C’est ma philosophie, je préfère avoir un capital buts avec plusieurs joueurs que de miser sur un seul joueur. Mais si un joueur est exceptionnel, je le prends (celui qui te marque 20 buts sur toute une saison).

Mais quand tu as des attaquants capables de claquer des buts, des milieux qui marquent des buts importants ou encore des défenseurs qui réussissent à marquer sur des coups de pied arrêtés, ça bonifie l’équipe. On a Fily TRAORE qui est meilleur buteur alors qu’il n’était pas titulaire au début de la saison. Au fil des matchs, il s’est adapté, il a du mental. Il a l’envie de réussir et on cherche des joueurs comme ça.




Cultiver la transformation budgétaire dans le monde arabe

Allocution principale de la Directrice générale

Huitième Forum arabe des finances publiques

Dubaï, Émirats arabes unis

le 11 février 2024

Salam aleykoum. Je tiens à remercier Monsieur le Ministre Al Hussaini pour l’accueil chaleureux des Émirats arabes unis et à souhaiter la bienvenue au niveau directeur général avec qui nous organisons cet événement, Monsieur Alturki, auquel je souhaite la plus grande réussite à son poste.

La région arabe joue un rôle de plus en plus important dans un monde en mutation rapide, comme en témoignent la profondeur et la qualité de nos échanges. Dans l’avenir immédiat, des ministres de la région vont tenir la barre à la Banque mondiale et au FMI, puisque les ministres Al Hussaini et Al-Jadaan président respectivement la commission de développement et le CMFI. Le fait que le monde arabe pilote ces deux organes constitue un nouveau jalon dans le rôle moteur de la région à l’échelle mondiale.

Ce huitième Forum arabe des finances publiques, de la même manière que notre assemblée annuelle à Marrakech à l’automne dernier, témoigne de la façon dont nous entretenons et renforçons le partenariat entre le monde arabe et le FMI depuis de nombreuses années.

Cela me rappelle un proverbe arabe bien connu, qui dit qu’« un arbre commence par une graine ».

En cette période de difficultés économiques, de tensions géopolitiques et de guerre, il est primordial de semer dès aujourd’hui les graines de la croissance et de la coopération, de la paix et de la prospérité. À quoi ressemble le sol à cultiver ?

Intéressons-nous à la situation actuelle ainsi qu’à ce qui se profile à l’horizon.

Bien que les incertitudes demeurent élevées, alimentées par l’évolution tragique du conflit à Gaza et en Israël, nous sommes un peu plus confiants quant aux perspectives économiques. L’économie mondiale fait preuve d’une résilience étonnante et dans la mesure où l’inflation ralentit de façon régulière, nous nous dirigeons vers un atterrissage en douceur en 2024. La croissance a dépassé les attentes l’an dernier et nous prévoyons qu’elle s’établira à 3,1 % cette année. Pourtant, il est trop tôt pour crier victoire.

Les perspectives de croissance à moyen terme restent en berne, à environ 3 %, pour une moyenne historique d’environ 3,8 % au cours des décennies d’avant-pandémie. Les possibilités de stimuler la croissance sont limitées par des taux d’intérêt toujours élevés et par la nécessité de rétablir la viabilité des finances publiques après des années d’accroissement des dépenses publiques. Elles peuvent être favorisées par les progrès technologiques, comme l’évolution de l’intelligence artificielle, à condition d’y être préparés. Sachant qu’environ 40 % des emplois sont exposés à l’IA, que ce soit à l’échelle mondiale ou dans le monde arabe, de nombreux pays sont insuffisamment préparés à l’échelle et l’envergure de la transformation que vont connaître nos économies, comme le montre notre analyse. Je tiens à saluer la clairvoyance dont font preuve certains des pays autour de cette table, comme notre pays hôte, les Émirats arabes unis, en renforçant leur capacité à exploiter le potentiel de l’IA. En revanche, les pays ne disposant pas des infrastructures et de la main-d’œuvre qualifiée pour tirer parti de cette technologie pourraient se retrouver à la traîne.

S’agissant des perspectives immédiates pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, nous prévoyons que la croissance du PIB atteindra 2,9 % cette année, un niveau supérieur à l’an dernier mais encore inférieur à nos projections d’octobre.

Cela s’explique en grande partie par des baisses de la production de pétrole à court terme, par le conflit à Gaza et en Israël, et par la rigidité des politiques monétaires, qui est encore de mise. Chez les pays exportateurs de pétrole, la faible croissance en dehors du secteur des hydrocarbures joue également un rôle. De plus, le déclin de la demande de pétrole va devenir un vent contraire de plus en plus fort à moyen terme. Quant aux pays importateurs nets d’énergie, ils sont freinés par des niveaux d’endettement et des besoins d’emprunt sans précédent, ainsi que par un accès limité aux financements extérieurs.

Sur le plan économique, les répercussions du conflit sont dévastatrices à Gaza, où l’activité a chuté de 80 % sur la période octobre–décembre par rapport à la même période un an plus tôt, et en Cisjordanie, où elle a reculé de 22 %. Les perspectives déjà sombres de l’économie palestinienne s’obscurcissent à mesure que le conflit persiste. Seules une paix et une solution politique durables pourront les infléchir réellement. Le FMI continuera de prodiguer des conseils de politique économique et de fournir une assistance technique à l’Autorité nationale palestinienne et à l’autorité monétaire palestinienne.

Dans le voisinage immédiat, le conflit pèse sur le tourisme, qui est pour beaucoup de gens une bouée de sauvetage. Nous surveillons de près les répercussions sur les finances publiques, qui pourraient prendre la forme d’une augmentation des dépenses consacrées aux dispositifs de protection sociale et à la défense.

Dans la région et au-delà, les répercussions se traduisent par une augmentation des coûts de fret et une chute des volumes de transit dans la mer Rouge —en baisse de plus de 40 % cette année d’après nos données PortWatch.

Cela ajoute aux difficultés de pays qui se relèvent encore de chocs antérieurs. Et plus les combats dureront, plus les risques d’élargissement du conflit augmenteront, ce qui aggravera le préjudice économique.

Malgré tout, le monde arabe peut planter la graine d’un avenir meilleur et plus stable dans ce contexte difficile. Il peut répondre aux besoins de reconstruction à venir, renforcer sa résilience et ouvrir des possibilités que ses populations croissantes exigent.

Pour cela, il a besoin d’espace budgétaire.

Voilà l’arbre que nous devons faire pousser. À l’image du ghaf, l’arbre national des Émirats arabes unis, il doit être robuste, capable de résister aux chocs tout en continuant à donner des fruits.

La première façon de nourrir cet arbre consiste à mobiliser des recettes. Les pays peuvent étoffer leur capacité fiscale avec des institutions plus fortes, des cadres mieux étudiés et un recouvrement des recettes plus efficace.

La conception de la politique fiscale joue un rôle capital. De nombreux pays ont amélioré leurs systèmes de TVA. Certains, comme le Maroc, ont élargi leur impôt sur le revenu des personnes physiques, sous-utilisé dans la région, et l’ont rendu plus progressif. Par ailleurs, 11 pays arabes ont déjà adhéré à l’accord sur un seuil minimum mondial pour l’impôt sur les sociétés.

Pour les pays exportateurs de pétrole, il est capital de diversifier l’économie en dehors des recettes issues des hydrocarbures. Aux Émirats arabes unis, le taux de l’impôt fédéral sur les sociétés à 9 % est ainsi entré en vigueur l’année dernière. Les pays non exportateurs de produits de base peuvent réduire les exonérations et limiter les taux préférentiels, comme l’a fait la Tunisie.

Et dans la mesure où les droits de douane et d’autres impôts indirects représentent jusqu’à 50 % des recettes fiscales de la région, la Jordanie et l’Arabie saoudite encouragent la facturation électronique. L’amélioration de la discipline fiscale peut rapporter gros !

Deuxièmement, nous pouvons faire pousser l’arbre en supprimant les subventions à l’énergie régressives.

Un rapport que nous publions ici demain montre que la suppression des subventions explicites à l’énergie, y compris dans les pays exportateurs de pétrole, pourrait générer 336 milliards de dollars d’économies dans la région, soit le poids cumulé des économies de l’Iraq et de la Libye. En plus des économies réalisées, ces mesures de suppression découragent la pollution et permettent d’accroître les dépenses sociales. Le dividende est donc triple.

L’Égypte, la Jordanie et le Maroc sont parvenus à mettre en œuvre des plans de réformes des subventions globaux avec une communication claire avec le grand public, un échelonnement adapté des hausses de prix et des transferts monétaires ciblés en faveur des plus vulnérables.

La troisième manière de nourrir l’arbre budgétaire consiste à améliorer les résultats des entreprises publiques. Nous avons une maxime au FMI : ce que l’on doit possède compte autant que ce que l’on doit. Or les entreprises publiques du monde arabe possèdent beaucoup de choses, leurs actifs dépassant 50 % du PIB et atteignant même 100 % dans certains pays.

Oman prend ce problème à bras-le-corps, en instituant une gouvernance plus robuste, en accroissant la responsabilité et en renforçant la gestion financière des entreprises publiques, et il prévoit de procéder à des cessions.

Résultat ? La dette des entreprises publiques a chuté de 41 % du PIB en 2021 à 30 % en 2022.

À mesure que notre arbre verra sa croissance stimulée par l’augmentation des recettes et la meilleure efficience des dépenses, il donnera plus de fruits. Cela vous permettra de dégager l’espace budgétaire nécessaire pour préserver la viabilité de la dette et renforcer la capacité d’adaptation aux chocs à court terme. À plus long terme, cela vous aidera à mettre en œuvre le nouveau contrat social sur lequel nous nous sommes entendus à Marrakech, à savoir accélérer la transformation de vos économies en vue d’un avenir plus inclusif et plus vert, plus numérique aussi. Il est ici question des investissements à réaliser pour se préparer à l’IA, comme la mise à niveau des travailleurs et l’amélioration de l’accès à Internet dans les pays à faible revenu. Ou encore de mesures comme l’élaboration d’une stratégie nationale et d’une réglementation claire de l’IA, qui valent aux Émirats de figurer dans la première partie de l’indicateur de préparation à l’IA du FMI.

Toutes les facettes de ce travail seront plus efficaces si la région fait preuve de collaboration et de solidarité. Il est essentiel que les pays du Conseil de coopération du Golfe maintiennent leur soutien robuste.

Le FMI est là pour vous aider dans vos actions destinées à transformer vos économies.

Depuis le début de pandémie, nous avons mis à disposition environ 64 milliards de dollars sous forme de liquidités et de réserves dans la région MOAN, dont 8 milliards de dollars l’année dernière. Et un montant de 1,6 milliard de dollars a été débloqué au titre de notre nouvel instrument, le fonds pour la résilience et la durabilité, pour accompagner la transition du Maroc et de la Mauritanie vers des économies plus vertes.

Avec la Banque mondiale, nous avons accordé un allègement de dette de 4,5 milliards de dollars à la Somalie, ce qui constitue l’aboutissement d’années de reconstruction.

Nous avons également étoffé nos activités de développement des capacités dans l’ensemble de la région, et notre nouveau bureau à Riyad renforce notre présence et nos partenariats avec les institutions arabes.

Autrement dit, nous nous inscrivons sur le long terme, pour vous aider à faire pousser un arbre budgétaire suffisamment robuste pour résister aux plus fortes tempêtes et aux sécheresses les plus dévastatrices.

Par sa durabilité, sa capacité d’adaptation et sa beauté, le ghaf est désormais bien plus qu’un arbre pour les Émirats arabes unis : il est devenu un symbole de stabilité et de paix.

Dans le processus de transformation de nos économies, notre champ des possibles n’est barré par aucune limite.

Choukran.




Mort de deux militaires Sud-Africains : Le Gouvernement responsabilise l’armée rwandaise et le M23

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a appris avec regret la mort de deux militaires de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) à la suite d’un pilonnage du camp sud-africain par l’armée rwandaise et le M23 ce 14 février 2024 à Mubambiro, en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.

Le Gouvernement présente ses condoléances au Gouvernement sud-africain et à la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC).

Ces tirs ont également blessés trois autres militaires du même contingent qui sont actuellement pris en charge. Ce bombardement rentre dans la série de ceux que l’on a noté ces derniers jours et qui ont notamment ciblé un camp des déplacés à Saké et le marché de Mugunga à Goma.

Ce énième crime de l’armée rwandaise en territoire Congolais apporte, une fois de plus, l’évidence de son implication active dans la crise sécuritaire et les crimes qui déstabilisent l’Est de la République Démocratique du Congo actuellement.

Le Gouvernement salue l’engagement sans équivoque des pays membres de la SADC qui appuient ses efforts visant à restaurer la paix, la sécurité, l’autorité de l’Etat et la stabilité dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans la journée, la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a confirmé que le 14 février 2024 vers 13h30, un obus de mortier a atterri à l’intérieur d’une des bases militaires du contingent sud-africain, faisant des victimes et des blessés aux soldats de la SANDF. Le contingent RSA fait partie de la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) qui est déployée pour soutenir et assister le gouvernement de la RDC dans ses efforts visant à ramener la paix, la sécurité et la stabilité dans cette région.

À la suite de ces tirs indirects, indique la même source, la SANDF a subi deux morts et trois membres blessés. Les blessés ont été transportés à l’hôpital le plus proche à Goma pour des soins médicaux.

« Les détails de cet incident sont encore flous pour le moment, une enquête plus approfondie sera menée pour déterminer les raisons de l’incident », indique le communiqué.

La Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Mme Thandi Modise, le Vice-Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. Thabang Makwetla, le Secrétaire par intérim à la Défense, Dr Thobekile Gamede et le Chef de la SANDF, le Général Rudzani Maphwanya expriment leurs sincères condoléances aux familles des soldats décédés et souhaite un prompt rétablissement aux membres blessés.

 




La CNDH lance un appel à l’assistance aux déplacés de Saké dans des conditions précaires

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo (RDC), par le biais de sa Commissaire nationale Gisèle Kapinga, a lancé un appel, mercredi, à l’assistance aux déplacés de Saké,  installés pour le moment dans des conditions précaires au camp de Rusario, territoire de Nyoragongo, au Nord-Kivu.

En mission de service à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la commissaire nationale et coordonnatrice en charge des Droits de la femme et de l’enfant de la CNDH, s’est rendue dans ce camp pour s’imprégner de la situation de ces déplacés, qui exige une aide urgente et dans l’immédiat.

La commissaire nationale Gisèle Kapinga et des déplacées de Saké

” Nous avons palpé du doigt les réalités que vivent nos compatriotes. C’est vraiment triste. Nous avons lancé un message de réconfort et de paix, nous avons exprimé notre compassion. Nous avons vu des longues files des femmes et des enfants. Nous avons invité le gouvernement provincial de les accueillir et les encadrer “, a relevé la commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba, après la visite de ce camp des déplacés, soutenant que beaucoup de ces déplacés n’ont pas de place pour s’abriter.

Visite à la prison centrale de Munzenze

Gisèle Kapinga a profité de l’occasion pour faire une visite à la prison centrale de Munzenze, de Goma, pour voir les conditions des détenus. Certains des prisonniers sont même détenus de manière irrégulière et pour des faits bénins. C’est grâce à cette  responsable de la CNDH que deux détenus ont été libérés à titre symbolique.

” Cette opération de libération de certains détenus va se poursuivre “, a confirmé la commissaire nationale Gisèle Kapinga.

Remise de kit informatique à la représentation provinciale de la CNDH

C’est une série d’activités que la commissaire nationale Gisèle Kapinga réalise pour le moment à Goma. Elle a visité, par ailleurs, la représentation provinciale de la CNDH dans ce chef-lieu du Nord-Kivu, où il a remis au coordonnateur provincial, Me Blaise Somasoma, un kit informatique constitué d’un ordinateur et d’une imprimante.

Pour la commissaire nationale, ce kit va servir d’instrument de travail pour le Nord-Kivu, qui exécute aussi le projet : ” Unis pour égalité de genre “.

JMNK