Emboîtant le pas à F. Tshisekedi : La Belgique dit non à l’accord Rwanda-UE sur les mines

On en sait un peu plus maintenant sur le contenu du tête-à-tête de ce mercredi à Bruxelles entre le Président Félix Tshisekedi et le Premier ministre belge Alexandre Decroo.

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ainsi que la position de la  Belgique sur l’accord signé entre l’Union Européenne et le Rwanda sur l’exploitation des minerais ont été au centre des discussions.

Au sujet de l’agression avérée de la Rdc par le Rwanda, le Président Tshisekedi a plaidé pour des sanctions contre le Rwanda.

«  C’est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame « , a-t-il déclaré à la presse belge.

Le  Président Tshisekedi s’est dit content de la position de la Belgique au sujet de l’accord d’exploitation minière signé entre le Rwanda et l’Union Européenne.

« Cette position est très intelligente parce qu’elle va dans le sens  d’exiger la traçabilité des minerais », a renchéri le Président Félix Tshisekedi.

«  Nous sommes certains que ce sont des  minerais volés à la République démocratique du Congo », a fait savoir le Chef de l’État congolais avant de conclure qu’il n’est pas question que cet accord passe.




Kinshasa : l’arrêté de Ngobila remaniant son gouvernement suspendu par la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe.

La Cour d’appel de Kinshasa /Gombe a suspendu par son ordonnance du 27 février 2024, l’exécution de l’arrêté pris par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, portant remaniement de l’équipe du gouvernement provincial.

Cet arrêté a été attaqué par Mokili Ngansono, ministre du Tourisme et Développement rural.

Selon cette instance judiciaire faisant office de la cour administrative d’appel, cet arrêté a été pris au moment où Gentiny Ngobila était mis à la disposition de la justice à la suite de la levée de ses immunités par le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

À en croire la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, le chef de l’exécutif provincial ne devait plus poser des actes, car réputé démissionnaire.

Les ministres suspendus, dont Mokili Ngansono, sont appelés à reprendre leurs fonctions respectives.

Rappelons que le 02 février 2024, Gentiny Ngobila avait remanié son gouvernement quelques jours après avoir été réhabilité par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur. Le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa était suspendu suite aux actions judiciaires initiées contre lui, après qu’il eut été accusé de délinquance électorale par la CENI.

Derick Katola




Accord Rwanda – Union Européenne sur les minerais stratégiques: Félix Thsisekedi demande des sanctions contre Paul Kagame

Depuis Bruxelles, ce mercredi 28 février, le président congolais Felix Thsisekedi qui a échangé avec le premier ministre Belge Alexander De Croo n’a pas manqué d’évoquer la question de l’accord Union Européenne et Rwanda sur les minerais stratégiques.

Le premier citoyen de la RDC se dit satisfait de la position de la Belgique face à ce prétendu accord. Devant la presse au sortir de l’audience, le Chef de l’État explique qu’il a demandé des sanctions contre Paul Kagame.

“Des sanctions. C’est la solution qui pourra faire reculer ce dictateur Paul Kagame”, déclare Félix Thsisekedi, qui salue en outre la position de la Belgique face à cet accord.

“Je suis content de la position de la Belgique qui se pose aussi des questions sur cet accord. Nous pensons que cette position est très intelligente par ce qu’elle va même dans le sens de dire, on doit alors, si l’accord ya, prendre soin de vérifier la traçabilité, et donc la provenance de ces minerais “, a déclaré le président Thsisekedi devant le chef du gouvernement Belge.

Le président de la RDC reste cependant convaincu, que ce sont des minerais de la RDC.

“Nous nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la République Démocratique du Congo. Il n’est pas question pour nous, que cet accord puisse passer”, a-t-il soutenu.

L’appui de la Belgique à vouloir voir clair par apport à cette situation met très alaise le numéro un d’entre les congolais.

“Ya toujours moyens d’en faire plus. Mais la Belgique fait quelque chose, c’est déjà bon”, conclu Thsisekedi.

Kinshasa continue à protester contre cet accord signé entre le Rwanda et l’Union Européenne sur les minerais stratégiques. Le gouvernement congolais a dénoncé le 21 février dernier, cet accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques.

Jomik




Cahier des charges de TFM en marche : le Comité local de suivi en mission d’évaluation et suivi de l’avancement des projets

Du 13 au 15 février 2024, le Comité local de suivi (CLS) a effectué une tournée dans la concession de TFM en vue de se rendre compte de l’état d’avancement de différents projets retenus au cahier des charges de TFM pour la période 2021-2025.

Après un briefing lui accordé au camp Base de TFM sur les projets du cahier des charges, l’équipe de CLS a été conduite sur différents chantiers où sont exécutés les projets du cahier des charges. Ceux-ci touchent quatre secteurs de développement : infrastructure, santé, éducation et agriculture.

Cette mission d’inspection et d’évaluation a commencé par la visite du secteur des infrastructures. Ici l’équipe a vu les travaux d’asphaltage de routes dans la commune rurale de Fungurume, soit un total de 4,3 km. Une réplique de ce projet est exécutée sur 8,3 km de routes dans la cité de Tenke par la stabilisation mécanique.

Un autre projet visité dans le même secteur est le pont jeté sur la rivière Kelangile à Fungurume. Ici, le chef de mission, Christian Msiri, a émis le vœu de voir la commune de Fungurume finaliser sa portion de travaux de reprofilage sur la portion de route en terre battue que relie le pont en vue de permettre à TFM de procéder à la remise dudit pont.

Une bonne partie de cette mission d’inspection et d’évaluation a été consacrée à la visite du projet de desserte en eau potable de qualité. Ce projet consiste à accroître la capacité d’approvisionnement à Fungurume, grâce au forage industriel réalisée au quartier Kilo-ville, une profondeur de 207 m, alors que les villages de la concession sont bénéficiaires du forage de puits à pompe manuelle dont la profondeur est de plus ou moins 60 m pour chaque puits. Pour ce premier cahier des charges, un total de 71 puits seront forés et installés. À ce jour, 28 puits ont déjà été forés.

Outre le passage sur différents chantiers de construction – écoles, marchés, foyers sociaux, routes de desserte agricole et autres –, l’équipe de CLS a été émerveillée par le projet d’appui à l’agriculture.

Ici, deux des agriculteurs, inscrits respectivement aux pools de Lukotola et de Kibobo, témoignent sur les retombées positives du projet. « Je pratiquais la culture du maïs sur 3 ha. Aujourd’hui, grâce à l’encadrement de TFM, dont je bénéficie depuis 7 ans et les tracteurs mis à contribution à travers le cahier des charges de TFM, je cultive désormais sur 13 hectares. Je suis fier d’avouer que je suis prêt à passer au stade de sevrage vis-à-vis du projet. Je compte à mon actif plusieurs réalisations, dont plusieurs diplômes universitaires parmi mes enfants et l’achat d’une maison à Lubumbashi », a témoigné le cultivateur Pierre Kilundu.

« Je suis inscrit au pool agricole de Lukotola. Pour le cahier des charges, à chaque campagne agricole, nous recevons des intrants dans le délai et nous faisons un remboursement de 200 seaux de maïs par hectare, équivalent de 0,5 tonne par hectare. Je confirme que pour cette campagne agricole, avec des tracteurs achetés dans le cadre du cahier des charges de TFM, nous avons bénéficié du labour et du hersage mécanisé des champs conformément au calendrier agricole », a fait remarquer Vambiron Baruani, président du pool agricole de Kiboko.

Notons par ailleurs que pour la campagne agricole 2022-2023, les planteurs du CLD chefferie des Bayeke ont remboursé 518,6 tonnes de maïs sur 556,8 prévues, soit 93,1 %. Les membres du CLD facilitent actuellement la vente de cette récolte au coût de 500 USD la tonne dans l’espoir d’engranger un revenu local de l’ordre de 259 300 USD. Ce revenu aide à organiser et structurer des coopératives agricoles durables.

Il sied de rappeler que TFM a l’obligation de mettre à la disposition des communautés via le Comité local de suivi toutes les informations pertinentes sur les projets que l’entreprise réalise. Ceci permet au CLS d’assurer le contrôle et le suivi de la réalisation des projets suivant le chronogramme du cahier des charges. Ce contrôle s’effectue tous les six mois.




Dans une table ronde de international crisis group : Jeanine Mabunda plaide pour une augmentation des investissements dans l’énergie verte en Rdc

Le lundi 26 février 2024, International crisis group, une Ong d’obédience internationale qui travaille depuis longtemps dans la prévention des conflits a organisé sa table ronde autour du thème :

« Que gagnent les pays africains dans la transition énergétique ? Opportunités ou risques de conflits miniers et pétroliers ? »

Parmi les panelistes triés sur le volet, on peut compter Jeanine Mabunda, présidente honoraire de l’Assemblée nationale de la RDC et le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo.

Dans son exposé, l’ex-speakerine de la chambre basse a d’abord expliqué l’immense richesse de la RDC dans le domaine de l’environnement. Avec ses millions d’hectares de terre arable, son énorme couvert forestier, son majestueux fleuve Congo, et tant de rivières, la RDC est un pays qui ne peut pas souffrir du manque d’énergie électrique. Il se fait malheureusement qu’a ce jour, sa population éprouve toutes les peines du monde à accéder à l’énergie dans sa vie quotidienne.

Les 12-15% de la population totale sont alimentées par les sources polluantes. L’énergie verte (non polluante ) dont les potentialités sont très élevées ne sont pas encore suffisamment exploitées. Il est alors difficile de parler de la transition énergétique pour une population qui vit essentiellement de l’exploitation de la forêt et recourt à l’utilisation du pétrole pour ses activités. Si la communauté internationale recommande la conservation de ces forêts, il est difficile pour les populations congolaises de s’y soumettre.

Elles n’ont pas d’autres alternatives à la survie. L’Afrique en général et la RDC en particulier a donc besoin d’investissements significatifs dans le domaine de l’énergie verte pour réduire progressivement la consommation de l’énergie fossile.

La production du pétrole ne saurait être ralentie ou stoppée tant que l’énergie verte (barrages , panneaux solaires….) n’est pas disponible pour toute la population. Le pétrole contribue de façon significative au budget national et l’Afrique qui fait face à tant de défis d’ordre financier doit approfondir la question sous plusieurs angles car l’énergie verte constitue l’avenir de l’humanité.

Jeanine Mabunda plaide pour une augmentation significative d’investissements dans ce secteur qui conditionne le développement de chaque nation. L’Afrique, a-t-elle soutenu est prête à s’engager dans cette transition à condition que les autres pays occidentaux principaux producteurs de gaz à effet de serre mettent la main à la poche selon le principe du pollueur – payeur. Le gouvernement congolais doit également travailler d’arrache-pied pour que les barrages hydroélectriques et autres sources d’énergie verte puissent être étendues dans toutes les provinces et villes. D’autres intervenants sélectionnés de grandes universités britanniques ainsi que les spécialistes du climat ont enrichi ce débat dont la finalité est de conscientiser le monde à protéger l’environnement par l’utilisation de l’énergie non polluante.

Simon Kabamba

 




RDC: Après Luanda en Angola, voici Félix Tshisekedi à Bruxelles en Belgique

Le président de la République Démocratique du Congo séjourne depuis ce mercredi 28 Février 2024 à Bruxelles en Belgique.

Félix Tshisekedi a échangé avec le premier ministre Alexandre Decroo au Lambermont, la résidence officielle du chef du gouvernement belge.

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, la coopération bilatérale et plusieurs autres questions d’intérêt commun ont été abordées au cours de ce tête-à-tête.

Félix Tshisekedi a au cours de cet échange demandé à la Belgique des sanctions contre le Rwanda accusé d’agresser le pays depuis des décennies.

Derick Katola




Kasaï: Dépôt des candidatures au gouvernorat, Maître Crispin Mukendi annoncé pour ce jeudi à Tshikapa.

Le conseiller du chef de l’État en charge des mines est attendu ce jeudi dans la ville de Tshikapa. Plusieurs sources signalent que maître Crispin Mukendi sera accompagné par plusieurs cadres de l’Union sacrée et il va officiellement déposer sa candidature au poste du gouverneur de Province.

Jusqu’à aujourd’hui, seulement maître Guy Mafuta qui a officiellement déposé sa candidature comme indépendant.

Jean-Luc Bakampenda




Kongo Central: l’Assemblée provinciale examine les dossiers des suppléants des députés ayant renoncé à leurs sièges

Début ce mercredi à l’Assemblée provinciale de l’étude des dossiers de premiers suppléants des députés provinciaux ayant renoncé à leurs sièges à la première institution de la province. La commission spéciale et temporaire mise en place a deux jours pour ce travail dont les résultats seront soumis à la plénière de vendredi pour adoption.

Sur les 36 députés provinciaux du Kongo Central, élus et proclamés provisoirement par la CENI, 9 ont renoncé à leur mandat de député provincial au profit de leur suppléant. Il s’agit de Bandu Ndungidi Guy, Budimbu Ntubuanga Didier, Matomena Zola, Matumpa Buka Marcel, Mukoko Kinamvuidi Didier, Ngudianza Bayokisa Néfertiti, Nsumbu Muntukalavo Pierre, Samba Nsitu Édouard et Wameso Kualoloki André.
Ces derniers ayant été élus et à la députation nationale et provinciale , ont opté pour l’Assemblée nationale.

Jomik




Nouvelle incursion des bandits armés à Kimpese : un mort et des familles traumatisées

La cité de Kimpese, dans le Kongo-central, a connu une nuit de terreur dans la nuit du mardi à ce mercredi 28 février 2024. Des bandits à main armée se sont attaqués à 7 familles et 4 maisons commerciales.

Le bilan fait état d’un mort et plusieurs victimes traumatisées, dont un motard qui a été froidement abattu par les bandits après avoir effectué le paiement d’une nouvelle moto. Les familles visitées ont été dépouillées de leurs biens de valeur, argent, bijoux et téléphones portables. Les bandits ont également vandalisé les maisons et les commerces, causant d’importants dégâts matériels.

Trésor BUTANDU, représentant de la société civile de Kimpese qui condamne cette énième attaque, déplore l’inaction des autorités locales face à la montée de l’insécurité dans la cité. Il appelle à l’implication personnelle du chef de l’État pour mettre fin à ce cycle de violence et d’insécurité qui gangrène la cité de Kimpese.

Rappelons que le chef de l’État avait dernièrement dépêché une commission conduite par le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, pour s’imprégner de la situation sur le terrain. Cependant, depuis lors, aucune mesure concrète n’a été prise pour remédier à l’insécurité grandissante à Kimpese.

Gracia Kaboza




10e anniversaire de la Journée zéro discrimination: L’ONUSIDA lance un appel en faveur de la protection des droits humains

Le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) lance un appel en faveur de la protection de « nos droits humains en tant que moyen de protéger notre santé ». C’est ce qu’indique un communiqué de cette agence onusienne, publié hier déplorant malheureusement l’augmentation des attaques contre les droits des femmes et des filles, des personnes LGBTQ+ et d’autres communautés marginalisées.

S’exprimant à cet effet, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a indiqué que les atteintes aux droits constituent une menace pour la liberté et la démocratie et sont préjudiciables à la santé.

« La stigmatisation et la discrimination font obstacle à la prévention, au dépistage, au traitement et à la prise en charge du VIH, et freinent les progrès vers l’éradication du sida d’ici à 2030 (…) Ce n’est qu’en protégeant les droits de chacun que nous pourrons protéger la santé de tous », a-t-elle exhorté.

Le communique renseigne que des progrès ont été accomplis. «  Au début de la pandémie de SIDA, il y a 40 ans, deux tiers des pays du monde criminalisaient les personnes LGBTQ+ ; aujourd’hui, deux tiers des pays ne le font pas. 38 pays dans le monde se sont engagés à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et aujourd’hui, 50 millions de filles supplémentaires sont scolarisées par rapport à 2015 », peut-on lire dans ce document.

 

Pour poursuivre ces progrès, l’ONUSIDA appelle à soutenir les mouvements de femmes et les mouvements en faveur des droits des personnes LGBTQ+, de la justice raciale, de la justice économique, de la justice climatique et de la paix. Alors que les communautés du monde entier défendent leurs droits, les Nations unies ne sont pas seulement à leurs côtés, mais aussi à leurs côtés.

« En cette Journée zéro discrimination (1er mars), et tout au long du mois de mars, des événements et des activités rappelleront au monde cette leçon essentielle et cet appel à l’action : protéger la santé c’est protéger les droits humains. En défendant les droits de tous, nous serons en mesure d’atteindre les objectifs de développement durable et de garantir un monde plus sûr, plus juste, plus aimable et plus heureux – pour tous », a ajouté Mme Byanyima.

Rappelons que la Journée zéro discrimination a été instituée par l’ONUSIDA il y a dix ans pour faire progresser l’égalité et la justice pour tout le monde, indépendamment du sexe, de l’âge, de la sexualité, de l’appartenance ethnique ou du statut sérologique. Cependant, les progrès sont en péril.

Prince Yassa