A New-York : La ministre Mireille Masangu participe à l’atelier sur l’accès à l’éducation pour toutes les filles 

Mme Mireille Masangu Bibi Muloko, ministre du Genre, Famille et Enfant, et toute la délégation ont participé, mardi 19 mars à l’atelier sur l’accès à l’éducation pour toutes les filles. Cette activité organisée en marge de la 68ème session des Nations-Unies sur le statut de la femme, s’est tenue dans la salle Mandela, à New-York, aux États-Unis d’Amérique. Pour Jean d’Arc Kialu, Directeur du cabinet adjoint et chef de la délégation, l’éducation est l’élément moteur de l’égalité des sexes en RDC,

” En marge de la 68ème session des Nations-Unies sur le statut des femmes, il s’est organisée dans la salle Mandela à New-York, un évènement parallèle ayant pour titre ” l’accès à l’éducation pour toutes les filles, par ce que l’éducation semble être l’élément moteur de l’égalité des sexes tant recherchée, aussi longtemps que les femmes seront éduquées, les jeunes filles éduquées, il y a lieu d’espérer d’atteindre l’égalité des sexes telle que recherchée”, a-t-il dit à la presse

En outre, Jean d’Arc Kialu se dit satisfait, étant donné que tous les pays membres de l’ONU sont appelés à accélérer cette éducation pour tous, afin que mêmes les jeunes filles ayant abandonné l’école par rapport aux contraintes des diverses liées à la guerre ou la pauvreté puissent bénéficier d’une seconde chance, par ce que l’accès à l’éducation est l’élément moteur pour l’égalité des sexes et le développement durable.

Et pendant son séjour à New-York, dans le cadre de la 68ème session des Nations-Unies sur le statut des femmes, Mireille Masangu Bibi Muloko frappe à toutes les portes, afin de porter une solution durable aux violences faites aux femmes et jeunes filles et multiplie des contacts pour garantir l’autonomisation de la femme en RDC.




Les musulmans de RDC exhortés à soutenir les déplacés à l’occasion du Ramadan

En RD-Congo, la majorité des musulmans se trouvent dans l’est du pays, région particulièrement en proie à l’insécurité et à des violences.

Depuis le 11 mars et le début du Ramadan, les imams de République démocratique du Congo recommandent aux fidèles de réaliser des efforts particuliers pour implorer la miséricorde de Dieu et de poser des actes de charité en faveur des déplacés des guerres à l’est du pays — d’autant que cette région en proie à l’insécurité concentre la majeure partie des musulmans du pays. « Le Ramadan est le moment idéal de soutenir nos frères déplacés qui le passeront loin de chez eux dans des conditions très difficiles », a ainsi exhorté Mussa Ahmad Mabonge, imam et chef adjoint de l’administration de la communauté musulmane au Nord-Kivu.

Pour Abdallah Mangala, président de la communauté islamique du Congo (Comico), la particularité du mois de Ramadan 2024 est que « sur le plan spirituel, nous allons implorer la miséricorde divine pour le peuple et sur le plan sociopolitique, nous allons œuvrer pour la paix ». Bien qu’étant minoritaires, dans un pays à où les chrétiens représentent plus 90% de la population, les musulmans congolais ont une certaine influence dans le domaine sociopolitique. L’islam tient notamment la vice-présidence de la Plateforme des confessions religieuses de RDC depuis 2021.

Carence d’eau potable et de nourriture

Comme le chef spirituel de cette confession religieuse, Abdallah Mangala souligne que les musulmans de RDC espèrent le changement. « Après les élections présidentielles, législatives et municipales de décembre dernier, l’espoir de la communauté islamique est au rendez-vous, explique-t-il, même si beaucoup reste à apprendre sur la démocratie dans notre pays ».

Ali Assani Mukamba, imam de la mosquée de Munigi, qui accueille un nombre important des déplacés, soutient que les conditions de vie difficiles n’empêcheront pas les fidèles d’observer les exigences du Ramadan. « Malgré la misère de nos frères déplacés, nous les exhortons à observer les recommandations de la religion en cette période », appelle-t-il, tout en se disant « conscient des difficultés qu’ils éprouvent, par exemple pour les ablutions suite à la carence en eau potable. » La nourriture pour rompre le jeûne est aussi l’une des préoccupations de cet imam. « Nous sollicitons des dons de toute personne de bonne volonté pour permettre à nos frères de vivre le ramadan dignement », ajoute-t-il.

Une occasion pour une prise de conscience collective

Par ailleurs, Abdallah Mangala appelle à un engagement de tout citoyen congolais pour le bien-être de la population et celle des victimes des guerres en particulier.« Rien ne peut changer sans un changement de mentalité, estime-t-il toutefois. Les valeurs et vertus doivent caractériser le peuple congolais en général et les responsables en particulier. Que l’éducation, l’instruction et la conformité accompagnent nos actions. »




Belgique : Appel à la fraternité à l’occasion du Ramadan 

À l’occasion du Ramadan, quelques chefs d’Église chrétiens belges ont envoyé un message aux musulmans. Dans ce message, ils mettent l’accent sur la fraternité humaine dont nous pouvons faire l’expérience en ces temps de conflits et de catastrophes.

Les évêques Lode Van Hecke et Guy Harpigny ont signé le message au nom de l’Église catholique. En collaboration avec Steven Fuite, président du synode de l’Église Protestante Unie de Belgique, ils écrivent :

« Les différentes guerres disséminées dans le monde sont une source de polarisation, mais elles suscitent aussi une force contraire de compassion. Dans le même temps, les inondations, les sécheresses et les graves tremblements de terre déclenchent une grande vague de solidarité. Dans notre pays également, de nombreuses personnes compatissent avec les familles touchées et se rassemblent pour collecter des biens et des fonds pour l’aide d’urgence. Les actions de solidarité, petites ou grandes, font ressortir ce qu’il y a de meilleur chez les gens : la bonté et la générosité, la coopération et la connexion.

À l’occasion du Ramadan et de la fête de l’Id Al-Fitr, nous voulons soutenir ces expériences de fraternité humaine. Elles nous montrent qu’il existe une grande source d’Amour qui nous transcende et nous relie tous : Dieu en qui nous croyons. Le Ramadan et le Carême chrétien, qui coïncident en partie cette année, sont l’occasion idéale pour les musulmans et les chrétiens de se rencontrer et de s’encourager mutuellement dans le bien. Ce temps nous rappelle également la nécessité de faire preuve de solidarité, chacun selon ses capacités et moyens. Comme les différents membres d’un seul corps, œuvrons ensemble pour témoigner du grand amour et de la générosité de Dieu dans ce monde.

Bonne fête !

» Le dicastère du Vatican pour le dialogue interreligieux a également écrit à la communauté musulmane à cette occasion, l’appelant, ainsi que les chrétiens, à éteindre le feu de la guerre et à allumer une bougie de paix.




Canada : Le plus ancien magazine missionnaire a 100 ans  

L’Œuvre pontificale de la propagation de la foi (OPPF) célèbre cette année le 100e anniversaire de son magazine « Univers », qui est le plus ancien magazine missionnaire du Canada francophone.

C’est en février 1924 que paraissaient les « Annales de la propagation de la foi », la publication officielle de l’Œuvre fondée en 1822 par la bienheureuse française Pauline Jaricot. Rebaptisée « Univers » en 1971, la revue est publiée deux fois par an et témoigne du dynamisme missionnaire des canadiens dans leur propre pays, mais aussi dans le monde entier.

« Je souhaite aujourd’hui rendre hommage à tous ces artisans qui ont contribué à la mission de la revue et de l’Œuvre à travers ses différentes époques », exprime le P. Yoland Ouellet, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Canada francophone. « À 100 ans de la première publication, la revue Univers ne cesse de refléter, dans chacun de ses numéros, l’évolution naturelle de la vie missionnaire de l’Église, et le souhait de Pauline Jaricot de venir en aide aux territoires de mission les pauvres du monde.

» L’Œuvre pontificale de la propagation de la foi (Mission foi) est l’une des quatre œuvres pontificales missionnaires au Canada. Son objectif est d’aider l’Église dans sa mission universelle et de répondre à ses besoins d’évangélisation. Présente dans plus de 120 pays, il s’agit de l’Œuvre la plus importante du Vatican soutenant l’action missionnaire des Églises les plus pauvres du monde.




Le pape appelle à la conversion écologique  

Le jeudi 14 mars au matin, le pape François a reçu en audience, dans la salle Clémentine du palais apostolique, les participants à la rencontre promue par l’Académie pontificale des Sciences et l’Académie pontificale des Sciences Sociales sur le thème « Les savoirs et les sciences des peuples indigènes. Combiner la connaissance et la science sur les vulnérabilités et les solutions pour la résilience ». La réunion a eu lieu les 14 et 15 mars à la maison Pie IV dans la cité du Vatican. Le pape n’ayant pu lire le discours qu’il avait préparé pour des raisons de santé, celui-ci a été lu en son nom par l’un de ses collaborateurs.

Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion de la conférence sur les connaissances des peuples autochtones et la science. Elle vise à réunir ces deux formes de savoir pour une approche plus inclusive, plus riche et plus humaine de certaines questions critiques urgentes, telles que le changement climatique, la perte de biodiversité, les menaces pour la sécurité alimentaire et la santé, et d’autres encore. Je tiens à remercier le chancelier, le cardinal Turkson, et les présidents des Académies pontificales des Sciences et des Sciences Sociales pour la promotion de cette initiative : il s’agit d’une contribution qualifiée à la reconnaissance de la grande valeur de la sagesse des peuples indigènes et à la promotion d’un développement humain intégral et durable.

Je me souviens que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture – la FAO – a également organisé une journée d’étude sur les systèmes alimentaires autochtones il y a trois ans. Cette journée a débouché sur une plateforme réunissant des scientifiques, des universitaires et des experts autochtones et non autochtones afin d’établir un dialogue visant à garantir la préservation des systèmes alimentaires des peuples autochtones. Dans la continuité de cette expérience, je salue votre initiative de poursuivre cette recherche. Tout d’abord, je dirais qu’il s’agit d’une occasion de développer l’écoute mutuelle : écouter les peuples indigènes, apprendre de leur sagesse et de leur mode de vie, et en même temps écouter les scientifiques, apprendre de leurs études.

En outre, ce séminaire envoie un message aux gouvernements et aux organisations internationales pour qu’ils reconnaissent et respectent la richesse de la diversité au sein de la grande famille humaine. Dans le tissu de l’humanité, il existe différentes cultures, traditions, spiritualités et langues qui doivent être protégées, car leur perte constituerait un appauvrissement de la connaissance, de l’identité et de la mémoire de chacun d’entre nous. Il est donc nécessaire que les projets de recherche scientifique, et donc les investissements, soient de plus en plus orientés vers la promotion de la fraternité humaine, de la justice et de la paix, afin que les ressources puissent être allouées de manière coordonnée pour répondre aux défis urgents qui affectent notre maison commune et la famille des peuples.

Nous sommes conscients que, pour y parvenir, une conversion est nécessaire, une vision alternative à celle qui pousse aujourd’hui le monde sur la voie d’un conflit croissant. Des rencontres comme la vôtre vont dans ce sens : en effet, un dialogue ouvert entre les savoirs autochtones et la science, entre les communautés de sagesse indigènes et les communautés scientifiques, peut aider à aborder des questions cruciales telles que l’eau, le changement climatique, la faim et la biodiversité d’une manière nouvelle, plus holistique et aussi plus efficace. Des questions qui, comme nous le savons, sont toutes liées entre elles. Dieu merci, les signaux positifs ne manquent pas à cet égard, comme l’inclusion par les Nations Unies des savoirs autochtones en tant qu’élément central de la Décennie internationale de la science au service du développement durable. Ce signe doit être promu et soutenu par des efforts conjoints.

Par conséquent, dans le dialogue entre les connaissances autochtones et la science, nous devons être clairs et toujours garder à l’esprit que cette richesse de connaissances doit être utilisée pour apprendre à surmonter les conflits de manière non violente et pour lutter contre la pauvreté et les nouvelles formes d’esclavage. Dieu, créateur et père de tous les êtres humains et de tout ce qui existe, nous appelle aujourd’hui à vivre et à témoigner de notre vocation à la fraternité universelle, à l’égalité, à la justice, au dialogue, à la rencontre mutuelle, à l’amour et à la paix, et à éviter d’entretenir la haine, le ressentiment, les divisions, la violence et la guerre. Dieu a fait de nous des gardiens et non des maîtres de la planète : nous sommes tous invités à une conversion écologique (Enc. Laudato si’, 216-221), appelés à sauver notre maison commune et à vivre une solidarité intergénérationnelle pour sauvegarder la vie des générations futures, plutôt que de dissiper les ressources et d’accroître les inégalités, l’exploitation et la destruction.

Chers représentants des communautés indigènes et chers scientifiques, je vous remercie pour votre engagement et je vous encourage à puiser dans l’héritage de sagesse de vos ancêtres et dans les fruits de la recherche de vos laboratoires la sève pour continuer à travailler ensemble pour la vérité, la liberté, le dialogue, la justice et la paix. L’Église est avec vous, alliée des peuples indigènes et de leurs savoirs, et alliée de la science pour faire grandir la fraternité et l’amitié sociale dans le monde. Je vous accompagne de mes prières et, dans le respect des convictions de chacun, j’invoque la bénédiction de Dieu sur vous. Et vous aussi, à votre manière, priez pour moi. Je vous remercie.




L’UE fournit une aide humanitaire initiale de 70 millions d’euros à la région des Grands Lacs en Afrique

La Commission annonce une nouvelle aide humanitaire d’un montant de près de 70 millions d’euros en faveur de la région des Grands Lacs d’Afrique confrontée à des crises humanitaires majeures causées par des conflits, des violences et des catastrophes naturelles.

Ce financement de l’UE soutiendra des projets de lutte contre les violences basées sur le genre, de soutien à l’éducation dans les situations d’urgence et de préparation aux catastrophes.

Un peu plus de 90% de cette allocation, soit 63,75 millions d’euros sont destinés à des projets humanitaires en République démocratique du Congo, dont 4,75 millions d’euros pour la réduction des risques de catastrophe. Ce montant s’ajoute aux 1,7 million d’euros alloués plus tôt cette année en réponse aux inondations qu’a connues le pays.

Un montant supplémentaire de 6 millions d’euros est alloué à la réponse régionale aux réfugiés au Burundi, pour fournir une aide humanitaire aux réfugiés burundais installés dans les pays voisins (y compris le Rwanda et la Tanzanie) ainsi qu’à ceux qui sont déjà rapatriés au Burundi.

« La situation humanitaire dans la région des Grands Lacs est désespérée et pourrait encore se détériorer en 2024, vu que le conflit s’intensifie et que les causes profondes de la violence persistent. Nous avons déjà constaté une détérioration significative de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, avec des effets dévastateurs sur les civils. La violence basée sur le genre et les violations du droit international humanitaire sont particulièrement répandues dans la région. Le financement humanitaire de l’UE contribuera à alléger les souffrances des plus vulnérables. Cependant, j’appelle également de toute urgence toutes les parties aux conflits à respecter le DIH et les droits des civils », a déclaré M. Janez Lenarčič, commissaire chargé de la gestion des crises.

Selon l’UE, les combats dans l’est de la République démocratique du Congo ont provoqué de nouveaux déplacements et, rien qu’en raison de l’insurrection du M23, plus de 1,6 million de personnes y sont actuellement déplacées. « Ces derniers mois, l’escalade de ce conflit a causé de nouvelles souffrances et entravé l’acheminement de l’aide humanitaire », peut-on lire dans ce communiqué, soulignant que les civils sont pris au piège de la violence et subissent des violations systématiques des droits humains et du droit international humanitaire, notamment des attaques ciblées contre des civils et des niveaux élevés de violence basée sur le genre (VBG). La violence et l’exploitation sexuelles ont atteint des niveaux sans précédent, y compris autour des camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays, où les femmes et les enfants ont été contraints de se livrer à diverses formes d’activité sexuelle de survie en raison de l’inexistence des moyens de subsistance et de l’insuffisance de l’aide humanitaire.

L’insécurité alimentaire répandue dans le pays a touché environ 26 millions de personnes, ce qui constitue l’un des chiffres les plus élevés au monde.

S’agissant du Burundi, l’UE renseigne que sa situation est plus propice au retour des réfugiés depuis les élections de 2020. Cependant, précise le communiqué, la capacité d’absorption pour une réintégration durable des rapatriés reste insuffisante en raison d’un manque d’opportunités socio-économiques pour les rapatriés, alors qu’en même temps, des réductions des rations alimentaires ont dû être imposées en 2023 dans les camps de réfugiés de la région en raison d’un manque de financement.

Prince Yassa




Sud-Kivu: Une bombe larguée dans le camp des déplacés à Minova fait un mort et deux blessés

Au moins un mort et deux blessés, tel est le bilan provisoire d’une bombe larguée vers midi de ce mercredi 20 mars 2024, dans la cité de Minova, en territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu .

Selon la société civile de la cité qui livre l’information, l’obus serait venu des collines surplombant Bweremana et Shasha, deux localités situées dans le Masisi au Nord-Kivu, coins occupés par les rebelles du M23 et l’armée Rwandaise.

 

Ayant finie sa course dans le camps des déplacés fuyant la guerre dans le territoire de Masisi, cette bombe a ôté la vie à une personne et occasionné deux blessés qui selon nos sources, sont internés dans une formation hospitalière de la place pour des soins appropriés.

 

Des sources locales signalent que des enquêtes se poursuivent pour établir les responsabilités.

 

 

Osk




Sous la supervision du gouverneur Ngobila, les services de l’Hôtel de ville entament la démolition de l’immeuble qui s’est affaissé à Socimat

Comme annoncé lundi 18 mars par l’hôtel de ville de Kinshasa, la démolition du bâtiment de 8 étages qui s’est affaissé dans le quartier Socimat à Gombe a débuté mardi 19 mars dans la soirée sous la supervision du gouverneur Gentiny Ngobila. Accompagné du Commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, le premier citoyen de la ville de Kinshasa a rassuré l’opinion que toutes les conditions sont réunies pour mener avec succès cette opération de démolition de ce bâtiment. “Bien que ça soit une perte énorme pour le propriétaire du bâtiment, la loi c’est la loi, la ville est sensée d’appliquer la loi”, a fait savoir le chef de l’exécutif provincial de la ville de Kinshasa devant la presse.

«Un immeuble s’est affaissé, nous sommes obligés d’agir. C’est pourquoi nous avons saisi les services compétents. Nous avons aussi demandé à notre partenaire Aaron Sefu qui nous accompagne avec les différentes réalisations comme les routes et les ponts ici à Kinshasa, de faire la démolition de ce bâtiment qui s’est affaissé depuis hier» a t-il dit, avant de rassurer que tous les voisins de l’immeuble affaissé ont été avisés pour dégager le lieu, afin de permettre la fermeture de l’avenue jusqu’à nouvel ordre. L’occasion faisant le larron, le gouverneur Gentiny Ngobila a invité les services qui délivrent les autorisations de bâtir au niveau du gouvernement central, à savoir faire le suivi des actes qu’ils sont entrain de poser.

Car, a-t-il renchéri, l’hôtel de ville de Kinshasa n’octroie que des autorisations de construction des immeubles à un seul étage. “Le bâtiment qui est entrain d’être démoli est de 8 niveaux. Le rez-de-chaussée et le premier niveau sont déjà enfouis sous terre”, a indiqué l’autorité urbaine. Et de préciser :”l’autorisation de bâtir de cet immeuble a été donnée au niveau du ministère national de l’Urbanisme. La ville de Kinshasa n’est pas concernée. Mais comme les faits se passent dans la ville de Kinshasa, l’hôtel de ville est obligé de régler le problème”.

Selon le patron de la ville de Kinshasa, cette opération de démolition prendre plus ou moins deux jours, et les débris seront jetés dans des érosions.




Pour le mois de janvier 2024:  371 violations et atteintes aux droits de l’homme documentés sur l’ensemble du pays 

Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et analyse les tendances des violations et atteintes commises. Selon le communiqué de presse parvenu hier à votre journal « Le Quotidien », en janvier 2024, le BCNUDH a documenté 371 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national. Sans une contre-expertise, le BCNDH indique ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés de ces faits.

1. En janvier 2024, le BCNUDH a documenté 371 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo avec 949 victimes (636 hommes, 175 femmes et 138 enfants), ce qui représente une diminution de 4% par rapport au mois précédent. A l’instar des périodes précédentes, des membres des groupes armés ont été responsables de la majorité des atteintes documentées dans le pays avec 217 atteintes (58% du total des violations et atteintes) et 142 pour les agents de l’Etat (38%).

2. Pendant le mois de janvier 2024, le BCNUDH a documenté 305 violations et atteintes dans les provinces en conflit, notamment dans les provinces du Nord-Kivu (171), de l’Ituri (59), du Tanganyika (45), du Sud Kivu (29) et du Maniema (une). Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH a documenté 59 violations commises par les agents de l’Etat, notamment dans les provinces du Haut-

Katanga (22) de Kinshasa (17) de Sankuru (sept) du Kasaï et Lualaba (cinq chacun) du Kasaï-Central, du Kongo-Central, Lomami (deux chacun), Kasaï-Oriental (une).

3. Dans le Petit Nord, en janvier 2024, la situation en matière de sécurité et de droits de l’homme s’est considérablement détériorée dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, en raison de l’intensification des combats entre le M23 soutenu par les forces armées rwandaises et des militaires des FARDC ainsi que des groupes armés regroupés au sein des Wazalendo qui se battent aux côtés des forces armées nationales. Plusieurs cas de violations des droits de l’homme et d’abus ont été documentés, ainsi que des allégations de violations du droit international humanitaire par les parties au conflit. Par exemple, il a été confirmé que le M23 a forcé des personnes déplacées à retourner dans leurs villages d’origine, malgré l’insécurité persistante ou qu’il leur a interdit de se déplacer volontairement vers des zones plus sûres.

4. Dans le Grand Nord et la Province de l’Ituri, en particulier sur l’axe routier Mbau-Kamango dans la province du Nord Kivu et le territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri, la recrudescence de l’activisme des ADF persiste en dépit des opérations conjointes FARDC-UPDF contre ce groupe. En janvier 2024, le BCNUDH a aussi observé la dégradation de la situation des droits de l’homme dans la commune rurale de Mangina, due à l’activisme des ADF mais aussi des membres des groupes Maï-Maï UPLC, Baraka, Kyandenga et Vérandistes qui se sont affrontés avec les FARDC, causant à nouveau des déplacements massifs de civils.

5. Les cas de violences sexuelles liées au conflit (VSLC) sur des victimes ont baissé en janvier 2024 par rapport au mois précédent. Le BCNUDH a enregistré huit incidents de VSLC avec 13 victimes adultes (13 femmes) contre 37 victimes pour le mois précédent. Parmi ces incidents, deux concernaient des cas de viol collectif, cinq des cas d’enlèvements et un cas de viol. A l’instar du mois précédent, des membres de groupes armés ont été responsables de 92 % de ces violences sexuelles, avec un total de 12 victimes.

6. Le groupe de travail sur le monitoring et le rapportage des six graves violations contre les droits de l’enfant a constaté une augmentation de plus de 25% du nombre total de violations vérifiées par rapport au mois de décembre 2023.

7. Pendant le mois de janvier 2024, le BCNUDH a documenté 29 violations et atteintes des droits de l’homme liées à l’espace démocratique ayant fait 60 victimes, dont deux femmes ; ce qui constitue une diminution par rapport à celles documentées au cours du mois de décembre 2023 (49 violations et 225 victimes). Pour ces violations documentées au mois de janvier 2024, les agents de l’État ont commis 26 violations, alors que les membres des groupes armés ont été responsables de trois atteintes.

8. Enfin le BCNUDH a soutenu les efforts des autorités nationales pour améliorer le comportement des forces de défense et de sécurité. Au moins, 14 activités de sensibilisation et de renforcement des capacités ont été organisées au cours de l’année sur l’étendue du territoire national et au moins 454 hommes et 156 femmes (610 personnes) ont participé à ces activités. Elles ont porté sur plusieurs sujets dont les notions générales sur les droits de l’homme, les droits de personnes arrêtées, le discours de haine, le monitoring des droits de l’homme, l’exercice des libertés publiques et les droits sociaux économiques et culturels, les violences sexuelles, la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.

9. Les performances de la République Démocratique du Congo en matière des droits de l’homme seront revues cette année 2024 par le Conseil des Droits de l’Homme. A travers le BCNUDH, la MONUSCO et l’ensemble des agences, fonds et programmes des Nations Unies en République démocratique du Congo vont accompagner le Gouvernement, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et les organisations de la société civile durant le quatrième cycle de l’Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l’Homme et dans la mise en œuvre des cinq engagements de la République démocratique du Congo, pris en décembre 2023 par les autorités pour une plus grande protection des droits humains dans le pays

Prince Yassa




Après six mois de détention à Makala: Stany Bujakera enfin libre

Le journaliste congolais Stanis Bujakera est enfin libre de ses mouvements, après six mois de détention à la prison centrale de Makala. Sa libération est intervenue hier tard dans la soirée alors que peu avant, le ministère public venait d’interjeter appel après le verdict duTribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe rendu, lundi 18 mars 2024.

Ce verdict condamnait le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique et Directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd à six mois de prison avec une amende de 1 million de Francs congolais. Ainsi, au regard du temps passé déjà en prison, cette peine tombe caduque. Il restera peut être au journaliste de payer justel’amende fixée.

« Les juges ont déclaré établies toutes les infractions à charge de notre client. (…) Ils ont retenu la seule peine la plus sévère, c’est la peine de 6 mois, plus le paiement d’une amende d’1 million de francs congolais », a expliqué Jean-Marie Kabengela, un des avocats du journaliste. C’était avant de souligner que le ministère public était contre le jugement qui a été prononcé par le TGI Gombe, condamnant le journaliste à 6 mois. ” En lieu et place de le laisser sortir de la prison, le ministère public a interjeté appel pour suspendre les effets de la décision rendu au premier degré de cette affaire”, avait fait savoir un autre de la victime.

A lui d’ajouter “Cette affaire sera rappelée en appel au cours de la semaine qui va venir”. Cet avocat fustige l’excès de pouvoir attribué au Ministère public par les lois de la RDC.

“Ce qui est déplorable, c’est l’état de la législation congolaise qui donne au Ministère public des prérogatives aussi énormes pour pouvoir carrément être le dépositaire des libertés individuelles. C’est lui qui a accusé, c’est lui qui fait des enquêtes, qui vient en accusation devant le tribunal, c’est lui qui fait le réquisitoire, c’est lui qui exécute les peines prononcées par les juridictions répressives, c’est lui qui vient encore en appel pour suspendre les décisions prononcées au pénal, c’est lui qui a la surveillance de la prison”, a-t-il fustigé.

Stanis ira en appel

Si le Ministère public a interjeté appel, la partie Stanis Bujakera qui est contre cette condamnation surprise, a promis d’interjeter appel.

« Tous les moyens de défense qui ont été déposés n’ont pas été bien adjugés par les juges. Nous allons conseiller utilement notre client sur la voie à suivre », renchérit Me Jean-Marie Kabengela.

Pour lui, “le tribunal considère les échanges de notre client avec monsieur Romain Gras pourtant l’échange est intervenu plus tard après la publication de Jeune Afrique pour pouvoir lier cette communication comme si elle avait précédé la publication. Ce qui renvoie à une dénaturation des faits”.

JED toujours inquiet

Dans une communication faite après le verdict du tribunal, Journaliste en danger (JED) exprime sa déception face à cette condamnation injuste. Pour JED, le grand écart entre les 20 ans de prison et 7500 dollars d’amende requis par le Procureur et les 6 mois de prison et 400 dollars d’amendes prononcés par le Tribunal démontre bien que le dossier de l’accusation était vide et basé seulement sur la mauvaise foi du Ministère Public et sa volonté de « punir Bujakera » et servir de leçons aux autres journalistes, comme il l à lui-même déclaré au cours d’une audience publique.

Rester mobilisé jusqu’à son acquittement

Jean-Marie Kassamba, président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Kinshasa) invite les journalistes et tous professionnels des médias à se mobiliser pour témoigner leur soutien à Stanis Bujakera.

“Je nous invite à une grande mobilisation dès maintenant pour le soutien de notre confrère… Je vous demande d’être mobilisé pour la suite des évènements. Quelle que soit l’issue, pour nous Stanis Bujakera est un innocent et victime que nous devons soutenir coûte que coûte”, a-t-il lancé.

Directeur de publication adjoint et correspondant de Jeune Afrique, Stanis a été arrêté le 8 septembre 2023 et conduit à la prison centrale de Makala six jours plus tard, soit le 14 du même mois. Il aura donc passé plus de six mois en prison, en attendant l’issue de l’affaire.

Bernetel Makambo