Kabasele Tshimanga condamne l’attaque terroriste de ce vendredi à Moscou

La salle de concert Crocus City Hall située dans la banlieue de Moscou, Fédération de Russie, a été l’objet d’une attaque terroriste au moment où se produisait un orchestre local.

Selon les premières indications, on déplore, à ce stade, plus de 40 morts et 200 blessés.

Ayant appris cette triste nouvelle, Monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, vient d’adresser un message de solidarité au peuple russe, lequel message est ainsi formulé:

“Toute ma totale condamnation doublée de désapprobation contre les actes terroristes en cours contre les innocents dans la banlieue de Moscou.

“Les auteurs de tels actes doivent être recherchés pour subir des châtiments exemplaires.

“Je reste solidaire avec le Peuple Russe dans cette dure épreuve.

“La lutte contre le terrorisme doit être menée de manière impitoyable et sans concession.

“Fait à Kinshasa, le 22 Mars 2024

“Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi

“Président National de l’UDS, Kinshasa (République Démocratique du Congo)”

Il faut signaler une enquête a été immédiatement ouverte par la justice russe.

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/Cp




Au 29 décembre 2023, le Gouvernement a mobilisé 9,8 milliards de dollars Us contre les prévisions de 14,8 milliards $

Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a passé en revue les opérations financières du Trésor public effectuées dans le cadre de l’exécution de la Loi des finances exercice 2023. Après analyse des documents budgétaires publiés par la Banque Centrale du Congo (BCC) et le Ministère du Budget de la RDC, il ressort qu’au 29 décembre 2023, le Gouvernement de la RDC a mobilisé 9,8 milliards de dollars américains contre les prévisions de 14,8 milliards $, soit un taux de réalisation de 65,9%.

Ceci dégage une contreperformance de 5 milliards $ non captés au cours de l’exercice fiscal susmentionné. CREFDL rappelle que les recettes inscrites dans la loi des finances de l’année constituent le minima à recouvrer. La contreperformance des régies financières enregistrée au terme de l’exercice fiscale 2023 est une faute de gestion, susceptible des sanctions conformément à l’article 129 de la loi n°11/011 DU 13 Juillet 2011 relative aux finances publiques.

S’agissant des dépenses, l’Etat a dépensé 11,0 milliards $ au cours de l’exercice 2023, contre les prévisions de 14,8 milliards $. Ces opérations renseignent que les dépenses non effectuées au cours de cette période s’élèvent à 3,8 milliards $. En comparant le volume des recettes réalisées et les dépenses effectuées, il se dégage un déficit budgétaire de l’ordre de 1,2 milliard $, une première depuis les réformes des finances publiques intervenues en 2011. Ce déficit budgétaire a occasionné une hausse vertigineuse des emprunts sur le marché intérieur.

«  Nous constatons une hausse vertigineuse des dépenses exceptionnelles. Ces dépenses ont atteint un montant de 2,4 milliards $ contre les prévisions arrêtées de 601,7 millions $, enregistrant un taux d’exécution de 407,3%. Selon le plan de trésorerie (PTR) du pouvoir central, ces fonds ont financé les élections, l’armée et les dépenses humanitaires », indique CREFDL, qui fait remarquer ici la violation des articles 39, 40 et 41 de la loi relative aux finances publiques. Relevons que les élections ne peuvent être éligibles au titre des dépenses exceptionnelles, car elles sont programmées par la constitution de la RDC;

Le déficit enregistré en 2023 se justifie suite au non-respect du pacte de stabilité du cadre macroéconomique et monétaire, la consommation des crédits budgétaires au-delà de ses ressources disponibles. Ceci entraîne la dépréciation du Franc Congolais ainsi que l’instabilité du taux de change.

CREFDL note que cette mauvaise gestion a porté un coup dur sur les finances publiques de la RDC. Au 1er mars 2024, les recettes de l’État se sont chiffrées à 3 893,1 milliards de CDF (1,53 milliard $) et les dépenses ont atteint 3.839,2 milliards de CDF (1,51 milliard $). Ce, conformément au PTR et PEB. Pourtant, les prévisions linéaires renseignent que les recettes et les dépenses attendues au cours de cette période devraient se situer à hauteur de 2,4 milliards $. Il convient de noter qu’au départ, le principe de la sincérité insiste sur le fait que les comptes du pouvoir central, de la province et de l’Entité Territoriale Décentralisée doivent être réguliers, sincères et refléter une image fidèle de la situation financière et patrimoniale (Art 11 de la LOFIP) ;

L’absence d’un collectif budgétaire fait persister des mauvaises pratiques budgétaires et jette un discrédit sur la gouvernance financière en RDC.

Pour un collectif budgétaire

Pour combattre la persistance des mauvaises pratiques budgétaires, CREFDL recommande au Gouvernement de rationaliser les dépenses publiques afin de répondre aux priorités de la population ; Faire le suivi des recettes non réalisées en 2023 afin d’en assurer le recouvrement au cours de l’exercice budgétaire 2024; Respecter le pacte de stabilité du cadre macro-économique signé en Août 2020; Éviter tout gonflement des chiffres au risque de donner l’impression que les recettes publiques ont connu un accroissement alors que les comptes du trésor sont déficitaires; Elaborer un collectif comme seul moyen susceptible de modifier la Loi des finances initiale au cours de l’exercice budgétaire à chaque fois qu’un déséquilibre se fera remarqué; A la Cour des Comptes ; Effectuer un Audit complet de la comptabilité des recettes réalisées en 2023 pour besoin de traçabilité et d’exhaustivité budgétaire.




Irlande : Référendum sur le rôle des femmes et de la famille  

La proposition demandait une modification de l’article 42.1.1, qui définit la famille comme étant « fondée sur le mariage », afin d’inclure d’autres relations durables, comme le propose l’idéologie LGBTY+.

L’Église Catholique d’Irlande s’est prononcée contre les changements proposés par le gouvernement et la majorité des partis d’opposition. Dans un monde de plus en plus éloigné des valeurs familiales, les citoyens irlandais ont rejeté les amendements par 65 % des voix.

Le vote sur le référendum du 8 mars en Irlande, visant à modifier la Constitution et à garantir que les mères ne soient pas obligées de travailler, a rejeté la proposition du gouvernement.

La Constitution actuelle fait référence aux « femmes au foyer » et demande à l’État irlandais de « s’efforcer de garantir que les mères ne soient pas obligées, par nécessité économique, de travailler au détriment de leurs tâches à la maison ».

Le 25 février, la Conférence épiscopale irlandaise a exprimé son inquiétude quant aux changements proposés, déplorant que cela amènerait à « abolir toute référence à la maternité dans la Constitution ».

La proposition demandait une modification de l’article 42.1.1, qui définit la famille comme « fondée sur le mariage », afin d’inclure d’autres relations durables, comme le propose l’idéologie LGBTY+. Le texte de l’article 41.2 de la Constitution irlandaise reconnaît que « par sa vie au foyer, la femme apporte à l’État un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint ».

Les partisans de la modification de la Constitution souhaitaient inclure la phrase selon laquelle l’État « reconnaît les soins prodigués par les membres de la famille les uns aux autres, étant donné les liens qui existent entre eux, ce qui donne à la société un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint, et s’efforcera de soutenir cette disposition ».

L’amendement à l’article 41.2 supprimerait la clause sur les « femmes au foyer » et insérerait un nouvel article qui reconnaîtrait « les soins prodigués par les membres de la famille les uns aux autres, étant donné les liens qui existent entre eux ». Les évêques ont souligné que la Constitution irlandaise « reconnaît déjà et tente de faciliter le choix des mères qui souhaitent surtout répondre aux besoins de la famille et du foyer ». En outre, ils ont précisé que « contrairement à certains commentaires récents, la présente disposition constitutionnelle n’affirme pas catégoriquement que « la place de la femme est au foyer », ni n’exempte les hommes de leurs devoirs au sein du foyer et de la famille ». L’Eglise Catholique d’Irlande s’est prononcée contre les changements proposés par le gouvernement et la majorité des partis de l’opposition.

Dans un monde de plus en plus éloigné des valeurs familiales, les citoyens irlandais ont rejeté les amendements par 65 % des voix. Le Premier ministre Leo Varadkar a admis que les amendements ont été « largement rejetés avec une participation respectable ». De sa position politisée, il a déclaré : « Je crois qu’il a été difficile pour nous de convaincre les gens de la nécessité du référendum, en ne mentionnant pas les détails ni la rédaction. De toute évidence, c’est une chose à laquelle nous devrons réfléchir dans les semaines et les mois à venir. »

De nombreux dirigeants dans le monde croient que leurs idées sont incontestables et, lorsque le peuple les rejette, ils pensent qu’ils ont mal géré la campagne, au lieu de comprendre qu’il existe des biens universels et de meilleures coutumes que leurs propositions. D’une certaine manière, Leo Varadkar a accepté la richesse de la famille dans un autre commentaire : « Quand on perd un référendum de cette façon, avec cette marge, il y a beaucoup de raisons à cette défaite et, en dépit du vieil adage qui dit que le succès a beaucoup de pères et que l’échec est orphelin, je crois que, quand on perd avec une telle marge, il y a beaucoup de gens qui se sont trompés et j’en fais certainement partie. »

Dans une déclaration du 25 février, les évêques irlandais ont averti que l’amendement diminuerait l’importance unique de la relation entre le mariage et la famille aux yeux de la société irlandaise, « et il est probable qu’il conduirait à un affaiblissement de l’incitation pour les jeunes à se marier ». « L’amendement proposé aurait pour effet d’abolir toute référence à la maternité dans la Constitution et ne reconnaîtrait pas la contribution particulière et incalculable que les mères au foyer ont apportée et continuent d’apporter en Irlande », ont ajouté les évêques. Les prélats ont complété la position de l’Église : « Prendre soin des autres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison, s’inscrit au centre de la compassion ». Ils ont déploré que, jusqu’à présent, « l’État n’ait pas reconnu économiquement le rôle des femmes au foyer. Une fois de plus, rien n’indique qu’une rémunération économique appropriée soit prévue pour les personnes qui s’occupent de leur foyer. »




Dimanche des Rameaux : une liturgie de la passion de l’amour 

Avec l’invitation à accueillir avec joie le Christ dans la Jérusalem de notre cœur, pour parcourir avec Lui le chemin de l’amour passionné : le Chemin de la Croix.

Rite Romain Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – Année B – 24 mars 2024 Is 50, 4-7; Ps 21; Ph 2, 6-11; Mc 14, 1-15, 47.

Rite Ambrosien Semaine « authentique » – Dimanche des Rameaux dans la Passion du Seigneur. Is 52, 13-53, 12; Ps 87; He 12, 1b-3; Jn 11, 55-12, 11

1) Du bois des rameaux à celui de la Croix

Aujourd’hui commence la passion d’amour de Jésus Christ, notre Sauveur. Les rites du Dimanche des Rameaux nous invitent à participer à la joie du peuple hébreux qui assiste à l’entrée solennelle et festive de Jésus à Jérusalem : les rameaux que la foule agite en signe de victoire. les manteaux étendus à terre pour honorer le Messie qui entre à dos d’âne ; les hosannas festifs des enfants et du peuple ; la procession triomphale qui acclame Jésus Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. On s’identifie spontanément à cette foule festive, on s’unit aux chants, on participe à ce triomphe.

L’exaltation de la fête, malheureusement, dure très peu de temps et se transforme très rapidement en mort et en humiliation. Pour passer de la joie du triomphe des rameaux à la joie de la résurrection, le Christ doit passer à travers la dure expérience de la passion, de la croix et de la mort. C’est un parcours mystérieux, très difficile à comprendre humainement et la seconde lecture de la messe d’aujourd’hui en parle ainsi : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2, 6-8).

Dans l’austère liturgie du Vendredi Saint, nous écouterons à nouveau ces paroles qui continuent ainsi: « C’est pourquoi Dieu l’a exalté: il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame: « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2, 9-11).

Abaissement et exaltation: voici la clef pour comprendre le mystère pascal; voici la clef pour pénétrer le stupéfiant dessein de Dieu qui s’accomplit dans les événements de la Pâque.

La royauté du Christ s’exprime dans cet abaissement, dans ce dépouillement total, dans ce devenir serviteur et esclave en une très profonde et complète humiliation. En effet la lecture de la passion du Christ met devant nos yeux les scènes terribles de la passion de Jésus: sa souffrance physique et morale, le baiser de Judas, l’abandon des disciples, le procès devant Pilate, les insultes et les railleries, la condamnation, le chemin de croix, la crucifixion.

Enfin la souffrance la plus mystérieuse: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Un cri fort et puis la mort. Pourquoi tout cela? Le début de la prière eucharistique nous donne la réponse: « Lui qui était sans péché accepta la passion pour nous pécheurs et, se livrant à une condamnation injuste, il porta le poids de nos péchés. Par sa mort, il effaça nos fautes et par sa résurrection il gagna pour nous le salut » (Préface). Voilà pourquoi la célébration « eucharistique », (« reconnaissante »), exprime notre reconnaissance et notre amour envers Celui qui s’est sacrifié pour nous, le Serviteur de Dieu qui, comme l’avait annoncé le prophète, n’a pas opposé de résistance, n’a pas reculé, a présenté son dos aux flagellateurs, n’a pas détourné son visage devant les insultes et les crachats (Cf Is 50, 4-7).

Si d’un côté toute l’histoire (celle de l’humanité, celle de l’Église et celle de chacun d’entre nous) est marquée définitivement par la passion d’amour que le Fils de Dieu a souffert et offert pour nous, d’un autre côté, nous sommes appelés à proclamer aussi la gloire de Dieu le Père et son infinie miséricorde. Immergés dans la mort et dans la croix, attirés par le crucifix, nous pouvons être vraiment participants: de sa glorieuse résurrection qui a vaincu le pouvoir de la mort et nous donne la vie pour toujours; de sa royauté qui utilise le pouvoir de l’Amour, qui sait tirer le bien du mal, attendrir un cœur endurci et allumer l’espérance dans le noir le plus profond; de son sacerdoce, qui le fait se tenir devant le Père à bras ouverts pour le servir dans la louange et servir son amour des hommes.

2) Le don passionné de soi du Christ

Je pense qu’il est juste d’affirmer que pour l’évangéliste Marc, le fil rouge du récit de la passion, lu aujourd’hui, est la prière de Jésus à son Père. C’est une prière qui exprime une sorte de déchirement intérieur mais, au-delà de tout cela, il y a un élément stable: la conscience du propre rapport filial avec Dieu: « Père, Père ». C’est une conscience qui ne disparaît jamais même dans l’épreuve. Et c’est de là que naît l’imploration. « Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. » Si Dieu est Père et s’il peut tout, pourquoi ne le soustrait-il pas à l’épreuve? C’est la demande spontanée de l’homme et de l’homme-Jésus aussi.

Mais après l’imploration, voici la confiance renouvelée, l’abandon sans réserve: « Cependant non pas ce que moi je veux, mais ce que toi tu veux ». Et si au début de l’épisode de Jésus dans le jardin des oliviers, on nous décrit un Jésus angoissé et apeuré, à la fin – après la prière – on nous décrit un Jésus qui a retrouvé la sérénité et la fermeté: « Levez-vous! Allons! Voici qu’il est proche celui qui me livre. » Le Père n’a pas soustrait Jésus à la croix mais l’a aidé à s’étendre dessus et à porter les fruits de la vie éternelle.

C’est l’amour du Père qui envoie le Fils sur la Croix. Il offre son Fils pour le salut du monde. En même temps, c’est l’amour du Fils qui ne « juge » pas le monde mais se sacrifie lui-même par amour envers le Père et pour le salut du monde. En se donnant lui-même au Père à travers le sacrifice de la croix, Jésus s’offre en même temps aussi au monde: à chaque personne et à l’humanité entière qui a besoin de miséricorde.

Terminons cette réflexion sur le dimanche des Rameaux en invitant à le vivre dans la louange, comme l’ont fait ceux qui ont accueilli Jésus à Jérusalem avec leurs « Hosannas », et dans la reconnaissance parce que lors de la Semaine Sainte, notre Seigneur et notre frère Jésus renouvellera le don le plus grand que l’on puisse imaginer: il nous donnera sa vie, son corps, son sang et son amour.

Répondons à ce don si grand en prenant exemple sur les Vierges Consacrées c’est à dire en donnant notre temps, notre prière, notre être et en nous donnant nous-mêmes en communion profonde d’amour avec le Christ qui souffre, meurt et ressuscite pour nous. Devant le Christ, étendons notre vie, notre personne dans une attitude de gratitude et d’adoration comme les vierges le jour de leur consécration.

De cette façon nous imiterons aussi les habitants de Jérusalem qui étendirent leurs manteaux devant le Messie qui passait au milieu d’eux, accueillant l’invitation de Saint André Évêque de Crête: « Étendons-nous nous-mêmes humblement devant le Christ plutôt que les tuniques ou les branches inanimées et les rameaux verts qui réjouissent les yeux seulement pour quelques heures et sont destinés à perdre, avec la sève aussi, leur couleur verte.

Étendons-nous nous-mêmes, revêtus de sa grâce, ou mieux, de tout lui-même … et prosternons-nous à ses pieds comme des tuniques étendues … pour pouvoir offrir au vainqueur de la mort, non plus de simples rameaux de palme mais des trophées de victoire. En agitant les rameaux spirituels de l’âme, nous aussi, tous les jours, avec les enfants, acclamons-le saintement: »Bénis soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël » (PG 97, 994).

Lecture patristique

B. Guerric d’Igny (1075 – 1157)

Sermons sur les Rameaux, 3,25

SC 202, 188-192 198-200

Bien des gens ont été stupéfaits du triomphe glorieux remporté par Jésus lorsqu’il fit son entrée à Jérusalem, alors que peu après il montra dans sa passion un visage sans gloire et humilié.

Si l’on considère en même temps la procession d’aujourd’hui et la passion, on voit Jésus, d’un côté sublime et glorieux, de l’autre humble et misérable. Car dans la procession il reçoit des honneurs royaux, et dans la passion on le voit châtié comme un bandit. Ici, la gloire et l’honneur l’environnent, là il n’a ni apparence ni beauté (cf. Is 53,2). Ici, c’est la joie des hommes et la fierté du peuple; là, c’est la honte des hommes et le mépris du peuple (cf. Ps 21,7). Ici, on l’acclame: Hosanna au fils de David. Béni soit le roi d’Israël qui vient (cf. Mc 11,10).

Là, on hurle qu’il mérite la mort et on se moque de lui parce qu’il s’est fait roi d’Israël. Ici, on accourt vers lui avec des palmes; là, ils le soufflettent au visage avec leurs paumes, et l’on frappe sa tête à coups de roseau. Ici, on le comble d’éloges; là, il est rassasié d’injures. Ici, on se dispute pour joncher sa route avec le vêtement des autres; là, on le dépouille de ses propres vêtements. Ici, on le reçoit dans Jérusalem comme le roi juste et le Sauveur; là, il est chassé de Jérusalem comme un criminel et un imposteur. Ici, il est monté sur un âne, assailli d’hommages; là, il est pendu au bois de la croix, déchiré par les fouets, transpercé de plaies et abandonné par les siens.

Si nous voulons, mes frères, suivre notre chef sans trébucher à travers la prospérité comme à travers l’adversité, contemplons-le mis en honneur dans cette procession, soumis aux outrages et aux souffrances dans sa passion, mais gardant une âme immuable dans un tel bouleversement.

Seigneur Jésus, c’est toi, joie et salut de tous, que tous bénissent de leurs voeux, qu’ils te voient monté sur l’âne ou suspendu à la croix. Que tous puissent te voir régnant sur ton trône royal et te louent pour les siècles des siècles. A toi louange et honneur pour tous les siècles des siècles.

et aussi

Saint Augustin d’Hippone (354 – 430)

Homélies sur l’évangile de saint Jean, 51, 2-4

CCL 36, 440-441.

La grande foule qui était venue pour la fête, apprenant que Jésus venait à Jérusalem, prit des branches de palmier et sortit à sa rencontre. Les gens criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le roi d’Israël! (Jn 12,12-13) Les rameaux de palmier sont des louanges symbolisant la victoire que le Seigneur allait remporter sur la mort en mourant lui-même, et le triomphe qu’il allait obtenir sur le démon, prince de la mort, par le trophée de la croix. <>

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël! Cette acclamation doit se comprendre plutôt en ce sens: « Béni soit celui qui vient au nom du Père », bien qu’on puisse aussi comprendre: celui qui vient en son propre nom, parce que lui-même aussi est Seigneur.

Mais ses paroles nous orientent plutôt vers le sens que nous proposons, car il a dit: Moi, je suis venu au nom du Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez (Jn 5,43)! En effet, le Christ est le maître de l’humilité, lui qui s’est abaissé en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix (Ph 2,8). Car il ne perd pas sa divinité lorsqu’il nous enseigne l’humilité. Par celle-là il est égal au Père, par celle-ci il est semblable à nous. Par le fait qu’il est égal au Père, il nous a créés pour que nous existions; par le fait qu’il nous est semblable, il nous a rachetés, pour que nous ne périssions pas.

La foule lui adressait donc ces louanges: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël!

Quel supplice l’esprit envieux des chefs des Juifs pouvait-il supporter, quand toute cette foule acclamait le Christ comme son roi! Mais qu’est-ce que cela pouvait représenter pour le Seigneur, d’être le roi d’Israël? Quelle grandeur y avait-il pour le roi des siècles (1Tm 1,17) à devenir un roi pour les hommes? Car le Christ n’était pas roi d’Israël pour exiger l’impôt, pour armer des troupes ni pour terrasser visiblement des ennemis. Il est roi d’Israël pour gouverner des âmes, veiller à leurs intérêts éternels et conduire au Royaume des cieux ceux qui ont mis en lui leur foi, leur espérance, leur amour.

Donc, si le Fils égal au Père, le Verbe par qui tout a été fait (Jn 1,3), a voulu être roi d’Israël, ce fut de sa part compassion et non promotion, une marque de miséricorde, non un accroissement de pouvoir. Car celui qui fut appelé sur terre le roi des Juifs, est dans les cieux le Seigneur des anges.

Jésus, trouvant w« petit âne, monta dessus. Il accomplissait ainsi l’Écriture: N’aie pas peur, fille de Sion. Voici ton roi qui vient, monté sur le petit d’une ânesse (Jn 12,15 Za 9,9). Cette fille de Sion, à laquelle sont adressées ces paroles inspirées, faisait partie de ces brebis qui écoutaient la voix du pasteur; elles étaient dans cette foule qui louait avec tant d’enthousiasme la venue du Seigneur, qui l’escortait par un tel cortège. C’est à elle qu’il a été dit: N’aie pas peur (Jn 12,15). Reconnais celui que tu acclames et ne tremble pas devant sa passion, car ce sang qui est répandu, c’est lui qui effacera ton péché et te rendra la vie.




Prier pour la paix en ce « vendredi des douleurs » : Trois organisations catholiques d’Amérique latine s’unissent autour des évêques haïtiens pour lancer un appel mondial

Les dirigeants de l’Église latino-américaine ont appelé les fidèles à faire du vendredi 22 mars une journée de prière fervente pour Haïti, soutenant ainsi l’appel des évêques haïtiens à mettre un terme à la violence qui sévit dans le pays.

Trois organismes catholiques latino-américains ont demandé aux personnes du monde entier de « se joindre au cri du peuple haïtien afin qu’il soit entendu sur la terre et au ciel ».
La déclaration conjointe de la Conférence épiscopale d’Amérique latine (CELAM), de la Confédération latino-américaine des religieux (CLAR) et de Caritas Amérique latine souligne que le vendredi précédant le dimanche des Rameaux est « célébré dans de nombreuses communautés comme le vendredi des Douleurs ou Marie au pied de la Croix », ajoutant que « c’est la Vierge qui s’associe aux douleurs de son Fils. C’est Marie qui est affligée aujourd’hui pour son Fils face au peuple haïtien crucifié par la misère et la violence. »
La déclaration demande des prières d’intercession à Marie « Mère de tendresse et de miséricorde… afin que le Seigneur aplanisse les chemins, dispose les cœurs, remue les volontés, afin que nos frères et sœurs puissent bientôt jouir d’une vie pleine ».
La déclaration des dirigeants de l’Église latino-américaine fait suite à l’appel de la Conférence épiscopale haïtienne, lundi 18 mars, à mettre fin à la violence actuelle.
Les évêques haïtiens ont encouragé les personnes en position de pouvoir à trouver un dénouement à la crise actuelle et à rétablir la paix et la sécurité.
Les évêques ont appelé à la mise en place d’un gouvernement de transition inclusif qui garantisse une véritable harmonie nationale, soulignant que tous les secteurs de la société haïtienne devraient soutenir le « rêve d’un pays sans violence ».
La déclaration cite le pape François : « Nous invitons tous les Haïtiens sans distinction à ne pas alimenter la violence, car la violence engendre la violence, la haine engendre plus de haine et la mort plus de mort… ». « Chaque mort violente commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité. Chaque mort violente nous diminue en tant que personnes. Mettons donc un terme à ces actes violents qui causent beaucoup de souffrances. » La déclaration, signée par les dix évêques catholiques du pays, conclut : « Que la Bienheureuse Vierge Marie, que nous invoquons en Haïti sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel Secours, nous vienne en aide et que, par son intercession, Dieu nous relève et nous délivre du mal ! »
Haïti a été dévasté par un conflit armé. Celui-ci a été déclenché par une crise politique de longue durée, encore aggravée par l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Plus de trois millions d’enfants ont besoin d’une aide d’urgence et 362 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, plus de la moitié de la population vivant dans la pauvreté, selon le CELAM et la CLAR.
Le personnel de l’Église est également exposé au risque d’attaques violentes – des meurtres et des enlèvements de membres du clergé et de religieux ont été signalés dans le pays, notamment celui d’un prêtre dans le district du Bicentenaire le 23 février. L’organisation caritative catholique Aide à l’Église en détresse (AED) encourage ses sympathisants à se joindre à la journée de prière. L’aide de l’AED en Haïti comprend des allocations de messe pour les prêtres, un soutien aux séminaristes et une aide aux religieuses.




Un évêque belge renvoyé à l’état laïc 

Fait rare au sein de l’Église catholique. L’évêque émérite de Bruges, Roger Vangheluwe, a été reconduit à l’état laïc par le pape François. Cette annonce a été faite par la nonciature apostolique jeudi 21 mars 2024, et relayée par le service de presse de la Conférence des évêques de Belgique.

Roger Vangheluwe n’est donc désormais plus évêque, ni prêtre. Coupable d’avoir commis des abus sexuels pendant des années sur deux de ses neveux, dont l’un était alors mineur, il avait démissionné en 2010 de ses fonctions d’évêque de Bruges. Après avoir reconnu les faits, il s’était retiré dans une abbaye.

Le Saint-Père a accédé à cette demande de l’Église belge, qui réclamait depuis un certain temps le retour à l’état laïc de Roger Vangheluwe. La demande a été réitérée en octobre 2023, suite à de nouveaux éléments. Le dossier canonique a donc pu être réexaminé par le dicastère de la Doctrine de la foi.

« Les évêques de notre pays ont toujours considéré, avec les victimes d’abus et beaucoup d’autres personnes dans notre société, qu’il était honteux que Roger Vangheluwe ait pu rester officiellement évêque et prêtre, malgré des mesures très restrictives mises en place depuis sa démission forcée (…). Ils espèrent que cette laïcisation pourra aider les victimes à se remettre de ces abus qui les marquent si profondément, elles et leurs proches, pour la vie » dit le communiqué.

Réagissant à la décision de Rome, les évêques de Belgique ont redit leur grand respect pour les victimes, saluant le courage et la force d’accuser leur agresseur. Ils ajoutent que leur exemple « a inspiré de nombreux compagnons de souffrance à ne plus laisser leur agresseur indemne. »

« Je suis en tout cas heureux que l’on arrive finalement à cette décision. Je pense qu’il aurait été difficile d’organiser la venue du pape en Belgique autrement… En outre, je trouve rassurant le fait que Roger Vangheluwe indique lui-même ne plus vouloir de contact avec le monde extérieur » explique le porte-parole de la Conférence des évêques de Belgique, le P. Tommy Scholtès.




Le nouveau prieur de Taizé, Frère Matthew, rencontre le pape pour la première fois

Ce lundi 18 mars 2024, frère Matthew a été reçu en audience privée par le pape François, pour la première fois depuis qu’il est devenu prieur de la communauté de Taizé, en France.

Lors de leur échange, frère Matthew a remercié le Saint-Père pour son ministère et a partagé la profonde reconnaissance des Églises chrétiennes pour le rassemblement œcuménique « Together » du 30 septembre dernier, à Rome.

Cette grande veillée de prière a précédé la première session du Synode des évêques. Elle était organisée par la communauté de Taizé, en collaboration avec les dicastères du Vatican et le vicariat de Rome, et a rassemblé une vingtaine de responsables d’Églises chrétiennes.

Les rencontres européennes de Ljubljana, fin décembre 2023, et celle en cours de préparation à Tallinn en Estonie fin décembre 2024, ont aussi été évoquées, ainsi que l’invitation lancée par frère Matthew, à devenir « pèlerins de paix », en cette période de grandes souffrances dans divers endroits du monde.




Gabon: grogne autour de la sélection…

Le clan de Pierre-Emerick Aubameyang répond au sélectionneur du Gabon

«J’ai appelé Pierre-Emerick, je n’ai pas eu de retour. Je lui ai laissé un message : aucun retour », avait affirmé le sélectionneur du Gabon, Thierry Mouyouma, quand les journalistes lui avaient demandé la raison de l’absence de Pierre-Emerick Aubameyang. Les tensions semblent vivent entre le sélectionneur et son joueur puisque le joueur dément les propos de Thierry Mouyouma.

 

« La réalité, c’est qu’ils ne se sont jamais parlés, que, depuis le début, le sélectionneur n’est jamais entré en contact avec lui. Le problème n’est évidemment pas sportif. Le traitement que M.Mouyouma a réservé à Pierre-Emerick est indigne. C’est compliqué de les voir collaborer à l’avenir » a répondu sèchement un membre du clan Aubameyang dans La Provence ce matin. Pour les supporters de l’OM, la non-sélection du meilleur buteur olympien est positive. Le Gabonais va pouvoir se reposer dans la cité phocéenne et préparer la dernière ligne droite de la saison.




Course au gouvernorat du Kasaï : Les chefs coutumiers apportent leur soutien au candidat du chef de l’État

Les chefs coutumiers de la province du Kasaï ont ténu une grande réunion au cours de laquelle ils ont évalué la situation politique actuelle dans la province.

Dans leur déclaration, le rapporteur le chef de Bena Mbuyi Kazadi Kabumba Jeannot a fait savoir qu’il est important d’être du bon côté de l’histoire pour un développement de cette province pauvre et longtemps négligée.

“Le chef de l’état a choisi un candidat gouverneur pour le Kasaï, il est important de l’apporter un soutien pour réussir non seulement les élections mais aussi son mandat à la tête de la province du Kasaï”, a déclaré le chef Jeannot Kazadi.

“Maître Crispin Mukendi Bukasa, conseiller du chef de l’état en charge des mines, connait bien le Kasaï, il est bien connu à la présidence de la République et par le chef de l’État lui même.
Il est le mieux placé pour gérer la province du Kasaï, car il peut faire des lobbying auprès du chef de l’état directement”, note la déclaration des chefs coutumiers estimés à plus de 50 dans la salle .

Depuis un temps, les candidats Gouverneurs de la province du Kasaï restent tellement divisés autour de la confiance entre eux et la population.
Maître Crispin Mukendi Bukasa Vient de faire un pas d’avance en obtenant le soutien des chefs coutumiers après celle de 27 députés provinciaux sur les 32 que compte cette organe délibérant, sans compter aussi la ligues de jeunes de l’Union sacrée.

Jean Luc Bakampenda depuis Tshikapa villeKasai : Course au gouvernorat du kasai,les chefs coutumiers apporte leurs soutiens à la candidature de chef de l’État

Les chefs coutumiers de la province du kasai , réuni dans leurs associations ont ténu un grande réunion d’évaluation de la situation politique actuelle dans la province, une réuni qu’à finis par une déclaration médiatique. Selon le rapporteur le chef de Bena Mbuyi Kazadi Kabumba Jeannot, malgré qu’un chef coutumier reste une église au milieu du village, il est important d’être du bon côté de l’histoire pour un développement d’une province pauvre et longtemps négligé, le chef de l’état a choisi un candidat gouverneur pour le kasai, il est important de l’apporter un soutien pour réussir non seulement les élections mais aussi son mandat à la tête de la province du kasai à déclarer le chef Jeannot Kazadi.

Maître Crispin Mukendi Bukasa conseiller du chef de l’état en charge des mines, connais bien le kasai, il est bien connu a la présidence de la République et par le chef de l’État lui même, il est le mieux placé pour géré la province du kasai car il peut faire des lobbying auprès du chef de l’état directement note la déclaration des chefs coutumiers estimé à plus de 50 dans la salle .

Depuis un temps , les candidats Gouverneurs de la province du kasai reste tellement divisé autour de la confiance entre eux et la population.
Maître Crispin Mukendi Bukasa Viens de faire un pas d’avance en obtenant le soutien des chefs coutumiers après celle de 27 députés provinciaux sur 32 que compte cette organe délibérant, Mais aussi la ligues De jeunes de l’Union sacrée et parti politique.

Jean Luc Bakampenda depuis Tshikapa ville




Le triangle des Bermudes

La Francophonie a 3 structurants, à savoir : l’usage ou le taux d’usage du français dans une communauté nationale comme langue de communication dans l’administration publique et dans la vie sociale ; l’organisation internationale de la Francophonie, une organisation faussement culturelle mais réellement politique pour la promotion des intérêts de la France à travers les Etats dits francophones ou avec comme valeur de base le référent idéologique ; l’académie française, une institution mémorable destinée et vouée à la protection et à la pureté de la langue française.

 

Les 3 éléments mis ensemble en lien logique constituent le triangle à cause de l’impossibilité de localiser le locuteur du français est un véritable Triangle des Bermudes ; c’est-à-dire : un espace improbable où disparait tout ce qui s’y aventure.

 

Les 3 structurants ne travaillent pas formellement en synergie. L’élément le plus dangereux parce que non seulement instable, mais aussi déstabilisant est l’OIF, qui a quitté la logique culturelle pour se verser, corps et âme, dans la logique politique, c’est-à-dire d’intérêt économico-politique du moment. Sinon comment comprendre l’humiliation du plus grand pays francophone à la limite de bon mérite lors d’un sommet organisé chez lui. Ou encore l’absence de la Secrétaire Générale de l’OIF et d’un haut responsable français lors des jeux francophone de Kinshasa.

 

Est-il normal qu’à l’occasion de la fête de la francophonie, les autorités françaises n’aient pris aucune initiative significative dans le sens de mettre fin à la guerre que le Rwanda livre à la RDC ?

 

Est-il normal que, à l’occasion de son message à la francophonie, la Secrétaire Générale de l’OIF n’ait eu aucun mot de compassion pour les femmes victimes de cette guerre atroce dans leur chair ?

S’agissant d’une femme, cette indifférence révoltante est un comble !

 

Dans cet ordre d’idées, l’on ne peut s’étonner de la prime de récalcitrance donnée au Rwanda en lui accordant un poste de Secrétaire général, alors que son Chef d’Etat a contribué à faire reculer l’usage de la langue française en décrétant l’anglais comme langue officielle et de l’enseignement au Rwanda.

Tout cela pour faire oublier le rôle imputé à la France dans le génocide rwandais.

 

Cette bacul est un message troublant et entraine bon an, mal an la descente aux enfers de l’usage de la langue française dans le continent.

 

A côté de cela, même des Etats qui ont un usage national et massif du français en tant que langue d’Etat ou de l’Etat préconisent sans ambages l’enseignement et la promotion de l’anglais.

D’où l’intérêt de plus en plus croissant de ces Etats pour le Commonwealth. Tel est le cas du Gabon et du Togo. De façon de plus en plus commune, l’Afrique francophone considère l’OIF comme un instrument suranné du néo colonialisme de la France. Si l’usage du Français est encore monnaie courante au Mali, Niger et Burkina-Faso ; on ne saurait être étonné et surpris que ces Etats décrètent à la longue l’abolition de la prévalence de l’usage du français dans leurs pays.

 

L’Académie française est la seule institution de la langue française à l’écart de toutes les turbulences politiques du moment.

 

Au lieu d’examiner et d’évaluer froidement l’état de la question de l’OIF, la France espère avec une certaine naïveté que l’inertie de l’utilisation du français consécutive à sa longue présence coloniale est un droit acquis et une garantie de statut privilégiés dans les anciennes colonies françaises.

 

Cependant, il faut se rendre à l’évidence que l’OIF et l’Académie française ne garantissent pas pour toujours le taux de l’usage du français à un niveau convenable par rapport aux grandes langues sur le plan international.

Seul le génie créateur de la France et les groupes d’écrivains locaux et de sociétés savantes qui portent l’avenir de l’usage de la langue française.

 

La création des concepts en français dépend du génie créateur du français qui, aujourd’hui est à la traine de l’anglais et émigre vers l’anglicisme.

 

On préfère parler de « meeting » plutôt que de « rendez-vous, rencontre ou rassemblement » ; on préfère « OK » au lieu de « RAS »…

 

Tous les termes liés à l’informatique sont anglais, faute de concepts équivalents en français.

Alors qu’il y a quelques siècles par l’invasion normande, Guillaume le Conquérant a réussi à introduire des mots français en anglais comme chaise déformée en chair, porc distinct du pig anglais, « bon appétit » que l’on voit sur la carte de menu des restaurants dans les pays anglophones ou encore l’expression « lune de miel », traduction anglaise « honey moon ».

 

Tous biens considérés, mieux vaut fêter l’usage de français dans le monde que de fêter l’OIF qui ne contribue pas du tout à l’expansion de l’utilisation de la langue française.

 

Senghor et Aimé Césaire, pour ne citer que ces 2 figures emblématiques, ont fait plus pour l’extension de l’usage de la langue française que l’OIF, devenue véritable machin.

 

Le français a apporté au monde les concepts comme « Liberté, Fraternité et Egalité » qui ont survécu à l’assaut de l’anglais en « Fraternity, Egality, Liberty ».

 

L’usage du français a un avenir à sauver puisque devenu un grand village, le monde ne saurait se transformer en une grande maison où tout le monde aurait la même culture, la même langue, la même religion, une même expression dans son aspiration au bienêtre.

 

Enfin, pour que le français ne se perde dans le Triangle des Bermudes, il faudrait supprimer l’OIF au bénéfice du soutien des organisations littéraires et savantes qui promeuvent l’usage du français.

 

La pléiade zaïroise ou les poètes et écrivains, comme MASEGABIO, ELEBE, YOKA et NZUJI KADIMA ont plus fait pour que la langue française soit d’usage courant et massif que l’OIF qui est aujourd’hui un nid de frustration qui pourrait réduire l’usage du français dans le monde comme une peau de chagrin.

 

Vive la fête de la belle langue française qui unit les peuples et ouvre les esprits et qui véhicule les valeurs spécifiques à travers le monde ; non à l’OIF, instrument rétrograde, néocolonialiste et inapproprié pour la promotion et l’extension de l’usage du français.

A mort l’OIF pour le salut du français comme langue universelle !

 

Bonne fête à tous !

 

 

               Fait à Kinshasa, le 22 mars 2024

    Ambassadeur André-Alain

ATUNDU LIONGO

                    Bureau d’Etudes de Stratégie