Mon point de vue sur le débat du pour ou contre la peine de mort (Ghislain Bamuangayi Kalukuimbi)

Sans entrer dans ce débat de pour ou contre la peine de mort, je relève seulement que :

1. La justice a été diagnostiquée par celui qui est le plus habilité du pays, au sommet de l’Etat, reconnaissant qu’elle est malade. Dans cette condition, la sanction infligée, n’importe laquelle, et même l’acquittement n’ont aucune garantie d’équité, de légalité, de respect des droits fondamentaux de l’homme;

2. ⁠La campagne de la levée du moratoire, par ailleurs illégal pour avoir suspendu l’exécution des décisions judiciaires et modifié de fait des lois, apparaît comme un aveu d’impuissance de l’ administration publique de faire peur aux délinquants et prévenir la délinquance par une justice juste et par un système carcéral performant qui remplit bien ses missions de rééducation, de sanction réelle et de correction des fautes.

3. ⁠On peut s’échapper de la prison congolaise ou en sortir quand on veut, et même y entrer pour bien se cacher. Le condamné à mort, qui voit sa mort en face dans deux jours, choisira de partir se trouver une bonne cachette ailleurs et revenir dans la société sous une autre identité. Ça se fait par manque de prisons de bonne et haute sécurité effective.

3. ⁠la vie est la valeur suprême et sacrée qu’on a pris l’habitude de laisser au gré de l’arbitraire et des irresponsables, qui pensent , dans une justice malade, politiser n’importe quoi ou se servir de celle-ci pour régler les comptes. Dans ce cas, c’est le juge et l’administration publique qui commettent impunément des assassinats.

4. ⁠Tous les autres moyens à la disposition du gouvernement pour identifier tous les traîtres, les voleurs et les espions pour les envoyer en justice. Ils sont nombreux sur qui pèse la clameur publique relativement à ces infractions et qui sont dans tous nos services sans que des efforts visibles ne soient déployés pour les arrêter de continuer à voler, à trahir et à nous espionner sous une fausse identité et nationalité congolaise. On les voit nous narguer avec leur richesse ostentatoire mal acquise. Une sélection discriminatoire des traîtres, des voleurs et des espions créera un sentiment général d’injustice et de faiblesse de l’Etat, qui s’attaque aux uns et incapables de le faire pour d’autres.

5. ⁠le gouvernement , en tolérant des personnes à la nationalité douteuse occuper des postes de souveraineté et d’exercer dans les services de sécurité, y compris ceux qui ont occupée dans le passé les plus hautes fonctions et bénéficient encore de nombreux avantages de l’Etat tout en gardant une fausse identité, ne montre pas la volonté politique réelle de mettre fin à ces fléaux et de décourager la trahison, l’espionnage et les détournements.

6. ⁠La solution extrême de tuer ceux qu’on prend par sélection intéressée, dans les conditions d’une justice et d’une administration publique malades, ne garantit pas l’Etat de droit, tout en favorisant le bon fonctionnement du système de prédation.

Nous devons donc commencer par créer les meilleurs conditions d’application des lois et d’exécution des peines.




Avenant au contrat sino-congolais  : Félix Tshisekedi échange avec Freddy Yodi Shembo

Cet avenant, relatif au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en République démocratique du Congo (RDC), a été signé par les deux parties le 14 mars dernier afin de rétablir l’équilibre dans ce partenariat en le rendant gagnant-gagnant.

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“Nous sommes venus recevoir les instructions du Président de la République sur les priorités liées au programme sino-congolais, principalement les routes nationales qui sont une préoccupation du Chef de l’État », a déclaré M. Yodi Shembo.

« Il nous a instruit de voir la route nationale numéro 1 dans le tronçon qui va de Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental à Nguba, la route de contournement autour de la capitale Kinshasa (Mbudi -N’djili), sans oublier l’axe Kalambambuji-Kananga », a poursuivi le DG de l’APCSC.

Créée par le décret numéro 22/03 du 1 mars 2022, l’APCSC a pour mission de piloter, coordonner, gérer et faire le suivi des conventions de collaboration et de coopération. Elle vise à doter le pays des infrastructures de base nécessaires à son développement.




“Le travail abattu par l’IGF constitue l’accomplissement de la prophétie de Simon Kimbangu”, selon Simon Kimbangu Kiangani

L’inspecteur général de finance Chef de service Jules Alingete Kiey chef de service a échangé le jeudi 21 mars 2024 avec le chef spirituel et représentant légal de l’église kimbanguiste, Simon Kimbangu Kiangani. Ce dernier est venu lui féliciter pour le travail de titan et remarquable qu’il abat à la tête de cette institution de contrôle de finances publiques.

Pour la haute hiérarchie de cette confession religieuse, l’IGF travaille d’arrache-pied aux côtés du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, qu’il considère comme un don de Dieu.

Pour Jules Alingete, le numéro 1 de l’église Kimbanguiste estime que le travail de l’IGF constitue pour la RDC, le pont d’accomplissement de la promesse et prophétie de Simon Kimbangu annonçant que « le congo deviendra un grand pays ».

Rappelons que depuis sa création en 1987,la population a commencé à constater la peur du gendarme imposée par l’IGF qu’en 2020, grâce à sa après sa redynamisation par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo

Didier Mbongo Mingi




Surfacturation gate : l’IGF à l’ONIP 

Qualifié de chien méchant, l’Inspection Générale des Finances assure bien le rôle. Jules Alingete veille au grain cette fois quant à l’usage des fonds publics dans la fabrication des cartes d’identités par l’Office National pour l’Identification de la Population (ONIP). Ce, depuis lundi 4 mars.

D’après des sources proches de ce service rattaché à la présidence de la République, cette mission fait suite aux bruits faisant état des mauvaises pratiques au sein de cet établissement public. La mission de l’IGF conduite par l’inspecteur des finances Nlungu Kweta profitera pour essayer de voir clair dans la signature et la gestion du contrat entre l’ONIP et Afritec/IDEMIA pour la production et la délivrance de la Carte d’Identité Nationale.

L’Office National d’Identification de la Population (ONIP) par le biais de son Directeur Général ad intérim, a-t-on appris, avait signé avec IDEMIA un contrat qui lie la RDC pendant 20 ans, estimée à plus d’un milliard de dollars américains alors qu’à l’époque de l’ancien DG, les experts de l’ONIP avaient estimé à moins du tiers les opérations d’identification de la population et déjà défini avant le plan opérationnel qui doit conduire le processus d’identification et d’octroi de la carte d’identité. Personne ne peut dire à ce jour ni le nombre de machines nécessaires, ni leurs coûts. Par ailleurs, le contrat donne à IDEMIA pendant 20 ans le tiers de toutes les recettes qui seront générées par le Fichier Général de la Population.

Près de 10 mois après l’obtention par le président de la République du premier modèle de la nouvelle carte d’identité nationale délivrée par l’Office national pour l’identification de la population (ONIP), d’autres Congolais et plus particulièrement des Kinois n’ont pas toujours reçu les leurs malgré les promesses du directeur général a.d intérim de l’ONIP, Stanislas Kenza Lukengu, faites lors d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Soucieuse de voir la matérialisation de la promesse du chef de l’État de doter les Congolais d’une véritable pièce d’identité sécurisée, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a dépêché, depuis lundi 4 mars, à l’ONIP, une mission d’encadrement des opérations financières relatives au fonds payé par le trésor public dans les deux comptes de l’ONIP logés à la SOFIBANQUE.

Un autre point qui chauffe pour l’actuel number one de l’IGF, c’est la prise de décision de manière unilatérale sans pour autant convoquer une seule réunion du comité de gestion. Dans une correspondance interne lui adressée, Colette Gobo Kpademogo, DGA, a dénoncé la gestion qualifiée de ” calamiteuse ” de Kenza Lukengu. Elle parle notamment d’une « régression dangereuse caractérisée par une opacité criante dans le mode de fonctionnement », de la « mise à l’écart de l’ensemble du personnel », du « blocage des rémunérations de certains agents sans aucune concertation », de « l’octroi des missions de service permanentes ».

La Directrice Générale adjointe a également déploré, dans sa correspondance, le fait que M. Kenza n’implique pas toutes les ressources humaines et l’expertise dans l’entreprise dans le travail en cours au sein de l’entreprise.

 

Didier Mbongo Mingi




Sommet Extraordinaire de la SADC à Lusaka: Monusco qui part sans totalement partir via la Brigade d’intervention…

Ce samedi mars 2024, en tant que organe en charge des Questions de défense et de sécurité au sein de la Sadc, la Troïka tient à Lusaka un sommet extraordinaire consacré au déploiement en RDC des troupes de la sous-région Afrique australe. Il y est question d’une mise à jour sur les progrès de la Mission de la SADC en RDC (SAMIRDC), une force régionale déployée depuis décembre 2023. Jusque-là, les pays contributeurs des troupes armées sont l’Afrique du Sud, le Malawi et la Tanzanie. Ces troupes sont censées remplacer celles de la Cae (East african communauty) jugées moins efficaces par Kinshasa et de la Monusco en voie de retrait…

Absorption pure et simple

En attendant, les images diffusées dans les réseaux sociaux présentent les troupes sud-africaines entraînant celles de la RDC.

Pourquoi alors le titre ?

Il est indiqué de le rappeler : en 2013, à Kampala, il était au départ question de mettre sur pied une brigade d’intervention rapide autonome chargée de traquer et de désarmer la rébellion M23.

Soutenue par certains pays membres de la Cirgl, combattue par d’autres, l’initiative avait capoté.

Les ” décideurs ” avaient résolu de l’ absorption pure et simple de la Brigade par la Monusco. C’est cette structure qui avait accompagné les Fardc dans les opérations de traque et de neutralisation du M23.

La Brigade avait été constituée avec des troupes, tenez bien, de l’Afrique du Sud, du Malawi et de la Tanzanie.

En d’autres termes, la Monusco va s’en aller en laissant en RDC la Brigade d’intervention qu’elle avait autrefois avalée.

Duplication de la guerre du 2 août 1998

La question se simplifie d’elle-même : va-t-elle, comme en 2013, aider les Fardc à rééditer l’exploit de la traque et de la neutralisation ?

C’est là que le doute commence quand on réalise la duplication de la 2ème guerre de l’Est enclenchée le 2 août 1998. Une guerre d’agression, soutenait Laurent-Désiré Kabila, thèse contestée à l’époque par l’Udps sous le leadership d’Etienne Tshisekedi !

 

Pour sauver son régime, L-D.K avait sollicité le concours des pays membres de la Sadc. D’où le déploiement des troupes angolaises, tanzaniennes et namibiennes dans le territoire sous son contrôle, pendant que le Rcd, aidé par le Rwanda, occupait une autre partie du pays, de même que le Mlc, aidé par l’Ouganda, en disposait autant.

Obligation de rejoindre les processus de Nairobi et de Luanda

Il se dégage l’impression d’un remake avec, cette fois, renversement du positionnement des troupes de la Sadc.

En effet, si hier c’était à l’Ouest et au Centre, aujourd’hui, vraisemblablement, c’est à l’Est que s’opère le déploiement.

Pour quel objectif ?

Chat échaudé craignant à jamais l’eau froide, on ne serait pas surpris demain d’apprendre et de comprendre que ce déploiement ait pour but de stabiliser la situation sécuritaire en vue d’imposer aux Congolais un Dialogue comme celui préconisé dans l’Accord de Lusaka conclu pour un cessez-le-feu certes, mais assorti des négociations politiques.

Et pour cause !

Toutes les initiatives africaines et extra-africaines en rapport avec la situation sécuritaire ont le même contenu : condamnation du M23, retrait des troupes rwandaises, cessation de tout soutien aux Fdlr, obligation de rejoindre les Processus de Nairobi et de Luanda.

Limitant leur lecture à l’introduction du communiqué 1203e de la réunion du Comité Paix et Sécurité tenue le 4 mars 2024 et consacrée à l’examen de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo et au déploiement de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC), les faiseurs d’opinion y ont trouvé un succès diplomatique mis au compte de Félix Tshisekedi.

Malheureusement, ils ont banalisé le point 6 qui ôte à cette mission tout mandat offensif, car le CPS, y lit-on, “Réaffirme qu’il ne peut y avoir de solution militaire durable à la situation dans l’Est de la RDC et, à cet égard, souligne l’importance des Processus de Nairobi et de Luanda, qui visent à trouver une solution diplomatique au conflit”.

Anticiper ou subir la solution finale : dialogue

Que va faire Kinshasa ? Mieux, Félix Tshisekedi ?

Il a le choix – comme Mzee Laurent-Désiré Kabila – d’anticiper ou subir la solution finale programmée, à savoir le dialogue.

Avec un peu de sagesse, tout le monde avisé ne peut que le constater : la collusion RDF/M23 continue d’étendre l’espace soit-disant conquis. Comme sous Mobutu en 1996-1997. Comme sous LDK en 1998. Les troupes africaines ex-Monusco ne les contiennent pas. Ou plutôt n’ont pas envie d’aller à des affrontements.

Pour l’heure, elles se livrent à une activité qui ne se conçoit pas pour une armée au front : des entraînements !

Ça se réduit à un combat de boxe où les entraîneurs se ruent à chaque fin du round sur leurs poulains pour des conseils techniques parfois inadaptés aux réalités du corps sur le ring.

Bref, Félix Tshisekedi va devoir consulter l’apôtre Roland Dalo pour se faire expliquer la mise en garde de Jésus-Christ en Luc 14:31-32. Ou en Luc 28-30 !

Omer Nsongo die Lema




Nasser Bourita reçoit, Dr. Abraham Korir SingOei, l’envoyé spécial du Président Kenyan, venu remettre « un message spécial » à Sa Majesté le Roi Mohammed VI de la part du Président Kenyan

Le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Africaine du Maroc, Nasser Bourita, a accueilli ce jeudi 21 mars 2024 à Rabat, Dr. Abraham Korir SingOei, Secrétaire Principal en charge des Affaires Étrangères du Kenya et Envoyé Spécial du Président Kenyan. Sa visite a pour but de remettre un message spécial à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cette rencontre revêt une importance particulière dans le renforcement des relations bilatérales entre le Maroc et le Kenya, deux nations africaines dynamiques et engagées dans la coopération régionale et continentale.

L’entretien entre Nasser Bourita et Dr. Abraham Korir SingOei a été l’occasion d’aborder plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment dans les domaines diplomatique, économique et culturel. Ces échanges témoignent de la volonté des deux pays de consolider leurs liens et de promouvoir une coopération fructueuse.

Le Kenya et le Maroc entretiennent des relations historiques et stratégiques, fondées sur le respect mutuel, la solidarité et la coopération dans divers domaines. Cette visite de l’envoyé spécial du Président Kenyan vient ainsi renforcer les liens déjà solides entre les deux nations et ouvrir de nouvelles perspectives de collaboration pour le bénéfice mutuel de leurs peuples respectifs.

Il est à souligner que le Maroc et le Kenya partagent de nombreux défis et opportunités communs, notamment en matière de développement économique, de sécurité régionale et de promotion de la paix en Afrique.

La rédaction /Le7tv




13th meeting of China-Africa Think-Tanks Forum: Etat des lieux de coopération Sino-Congolaise, perspectives d’avenir

Il est intéressant de circonscrire les relations entre la Chine et la République Démocratique du Congo en faisant parler l’histoire qui nous renseigne que les premiers ressortissants chinois à fouler le sol congolais avaient participé à la construction du chemin de fer Matadi-Kinshasa entre 1890 et 1898. C’est donc la première vague.

La deuxième vague a été observée autour de l’accession du Congo-Belge à la souveraineté nationale et internationale.

La troisième vague est celle des Chinois venus officiellement au Congo, alors Zaïre dans le cadre de normalisation des relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine en 1972.

La quatrième vague s’observe à partir de 2008, année de signature du contrat de partenariat Sino-Congolais fondé d’un côté sur l’aménagement des infrastructures de base et, de l’autre, sur la production minière. C’est qui a favorisé la présence remarquable des Chinois en République Démocratique du Congo et l’intensification des échanges entre les deux pays amis. Le lien qui existe entre les peuples Chinois et Congolais est une courroie de transmission des nouvelles opportunités d’affaires, de développement et de coopération dans divers domaine. Outre les mines et les infrastructures, La présence chinoise s’affirme également dans d’autres secteurs clés (l’électricité, de la santé etc.)

Etat des lieux de la coopération Chine-Rdc

Comme vous le savez, il existe, certes, une longue distance géographique entre la Chine et la République Démocratique du Congo. Mais ces deux pays sont rapprochés grâce à une coopération pragmatique, mutuellement avantageuse marquée par la sincérité, les résultats effectifs, l’amitié et la bonne foi.

L’adhésion au multilatéralisme fondé sur la Charte des Nations Unies a permis à la République Populaire de Chine et à la RDC de nouer un partenariat stratégique. La Chine a soutenu inconditionnellement la lutte congolaise pour l’indépendance. Depuis la normalisation des relations en 1972, marquée par la visite de Mobutu à Mao, le partenariat entre les deux pays se développe sans cesse. En partageant bonheur et malheur, en se témoignant mutuellement compréhension et soutien sur les questions liés aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de l’autre, la confiance mutuelle a atteint un niveau élevé.

Tous les projets de coopération sont conçus et réalisés pour répondre aux besoins de développement de la RDC, et dans l’intérêt commun de nos deux peuples. La Chine intervient en RDC tant financièrement que techniquement sans imposer les conditionnalités. Ce qui contribue à la consolidation des relations.

Sur le plan politique et diplomatique, il y a renforcement de la confiance mutuelle entre les deux pays, marqué par quelques signaux forts :

La visite réussie en mai 2023 du président Felix Tshisekedi à son homologue Xi jimping, à l’aube du 2ème cinquantenaire des relations sino-congolaise. Visite Durant laquelle, les deux parties ont convenu de renforcer la confiance politique mutuelle et d’approfondir la coopération dans divers domaines, d’élever leur relation au niveau d’une coopération globale et d’un partenariat stratégique. Ce partenariat stratégique vise à renforcer les liens entre la Chine et la RDC tant sur le plan bilatéral que sur le plan régional et international.

Après la confirmation de la victoire du Président Felix Antoine Tshisekedi par la Cour Constitutionnelle, la Chine a, à travers la déclaration de la porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères Mao Ning à la conférence de presse du 10 janvier 2024, adressé ses félicitations au Président réélu de la RDC.

Une forte délégation Chinoise, conduit par Madame Shen Yueyue, a été dépechée par le Président Xi Jimping pour prendre part à la cérémonie de prestation de serment du Président Tshisekedi le 20 janvier 2024 à Kinshasa.

La visite officielle, en janvier 2021, de Son Excellence WANG YI, Conseiller d’Etat et Ministre des Affaires étrangères de Chine. Visite sanctionnée par l’adhésion de la RDC comme 45 ème Etat Africain à l’initiative la ceinture et la route. Adhésion qui apporte une grande vitalité au partenariat stratégique sino – congolais.

Dans le domaine des infrastructures, la Chine s’affirme comme partenaire fiable et de premier plan de la RDC, plus de 30 entreprises chinoises participent activement à la réalisation des projets liés au bien-être du peuple congolais tels que routes, ponts, centrales hydrauliques (BUSANGA dans la Province de Lualaba) et installation de points d’approvisionnement d’eau potable, La construction du port sec de Sakania dans la province du haut-katanga

La coopération pragmatique a favorisé la concrétisation de nombreux projets avec des résultats palpables. Parmi tant d’autres, nous pouvons citer : la construction du centre culturel et artistique pour l’Afrique Centrale qui sera inauguré dans quelques semaines.

Dans le domaine commercial, autre fois qualifiée de troc, la coopération sino – congolaise a changé de nature, passant d’une logique de troc à une logique commerciale, avec comme incidence l’augmentation de volume commercial. A titre indicatif, le volume commercial qui s’est élevé à 18, 75 milliards USD en 2023, il y a également exemption des droits de douanes pour les marchandises en provenance de 6 pays dont la RDC (café la congolaise).

Dans le secteur minier : la création de plusieurs entreprises à capitaux mixte (RDC-Chine) La coopération a contribué à réintroduire la RDC dans le circuit international du commerce formel, dont elle s’est trouvé à l’écart plusieurs décennies durant.

Il convient de signaler que la RDC est l’un de pays africains qui attirent le plus d’investissements directs chinois, Elle est une plaque tournante de la coopération Sino-Africaine compte de ses atouts et de sa position stratégique.

Dans le cadre de la coopération gagnant – gagnant, les investissements chinois contribuent de façon concrète et durable au développement économique de la RDC, mettant en valeur les atouts du pays en ressources naturelles. Ces investissements directs ont comme incidence la création de plus de 100.000 emplois locaux.

Bref, La coopération Sino-Congolaise se porte bien.

Perspectives d’avenir

Envisager une synergie pour une stratégie commune de développement de l’Afrique en saisissant l’opportunité qu’offre l’initiative « Une ceinture-Une route » comme un consensus de développement économique.

Que les chercheurs Chinois et Africains mettent les intelligences ensemble pour faire une analyse SWOT de la coopération Sino-Africaine afin de déceler les faiblesses et les menaces, ainsi proposer des solutions innovantes aux décideurs

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Liliane Ahombo




Dans une interview exclusive: Bodom Matungulu propose un Plan stratégique Rdc Emergent 2050 (PSCE)

Le Quotidien, un groupe de presse paraissant en République démocratique du Congo, est allé à la rencontre de M. Bodom Matungulu, initiateur du Think Tank Rdc Stratégie, qui est le 1er incubateur de politiques publiques et de la prospective en Rdc qui fournit de façon ouverte et indépendante des analyses prospectives et des solutions innovantes en matière de politiques publiques afin de promouvoir et favoriser le développement de secteurs stratégiques de la Rdc pour son émergence à l’horizon 2050.

Matungulu est détenteur d’un diplôme d’ingénieur civil de la Faculté de Polytechnique de l’université de Kinshasa, d’un Master spécialisé en systèmes de transport ferroviaire et urbain de l’École nationale des ponts et chaussées Paris Tech en France, d’une certification en planification et construction urbaine de Shanghai Business School, en Chine, d’une certification en prospective stratégique de l’université Polytechnique Mohammed IV au Maroc et d’un diplôme d’Executive master en politique et management de développement – Potentiel Afrique de l’Université Science-po Paris en France.

Dans le cadre de sa dernière formation, cet expert en conception et évaluation de politiques publiques nous parle de son travail qui porte sur : « La proposition d’un nouveau cadre de planification de la Rdc : le plan stratégique Rdc Émergent 2050 (PSCE 50) », qui est un nouveau projet de société « Bâtissons la RDC du futur », soit une nouvelle ambition, celle de faire de la RDC un pays émergent en moins d’une génération.

Le Quotidien : Parlez-nous du Think Tank Rdc Stratégie : ses missions et la motivation qui vous a conduit à sa création

M. Bodom Matungulu : La RDC STRATEGIE est un « THINK TANK », c’est-à-dire un laboratoire d’idées, un groupe de réflexion, un regroupement d’experts, de droit congolais dont la vocation première est de fournir de façon ouverte et indépendante des analyses prospectives et des solutions innovantes en matière de politiques publiques au service de l’intérêt général afin de promouvoir et favoriser le développement de secteurs stratégiques de la Rdc pour son émergence à l’horizon 2050. Il joue un rôle d’incubateur de politiques publiques et de la prospective.

 

Ainsi, la grande motivation qui a conduit à la création de ce groupe de réflexion, c’est le profond désir de concrétiser le développement de la République démocratique du Congo, qui passe inévitablement par l’amélioration continue du social de la population. Nous sommes convaincus que la providence divine a créé la République Démocratique du Congo pour accomplir un destin exceptionnel. Nous estimons que la Rdc ne peut être Rdc sans sa grandeur. La Rdc de demain doit se bâtir par des idées et des réflexions innovantes.

Pourquoi préconiser un nouveau cadre de planification que vous appelez: Le Plan stratégique RDC émergent 2050 ?

La République Démocratique du Congo s’est caractérisée depuis ses origines par une tradition d’élaboration et de mise en œuvre de programmes et plans de développement. En 63 ans pas, moins de 25 plans ou programmes ont été conçus, parfois avec l’aide des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

En effet, tous les plans ou programmes de développement mis en place depuis l’accession de la RDC à l’indépendance en 1960, n’ont jamais réussi à faire décoller l’économie de la RDC, qui reste d’ailleurs, selon le récent rapport de la Banque mondiale de 2022, l’un des pays les plus pauvres de la planète. L’autre constat qui ressort de l’évaluation de la mise en œuvre du Plan National Stratégique de Développement (PNSD), 9 ans après son élaboration, est chaotique, moins de 15% de réalisation. Le manque d’appropriation par tous les acteurs, la défaillance du cadre institutionnel de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation ainsi que la modicité des ressources affectées pour financer lesdits programmes sont les principales causes de cet échec constaté.

Par ailleurs, compte tenu des enjeux et tournant géopolitiques, technologiques, économiques, sociaux et environnementaux de l’ère, il est primordiale d’amorcer une réflexion profonde sur la manière dont nous souhaitons façonner la RDC de demain. Dans ce contexte, une réévaluation constante de nos politiques et stratégies est impérative. Nous devrons redéfinir notre place dans ce nouvel ordre mondial en gestation.

D’où la nécessité de repenser le cadre programmatique en vue de renforcer l’efficacité et l’efficience dans la mise en œuvre des politiques de développement en RDC afin de relever les défis actuels auxquels la RDC est confrontée dans la valorisation de son potentiel.

Ce projet ambitieux vise à repenser la planification stratégique du pays pour les décennies à venir, en prenant en compte les défis actuels et à venir du développement technologiques, économique, social et environnemental de la RDC.

 

Que sont les grands axes de ce Plan stratégique RDC émergent 2050 ?

 

LE PSCE 2050 est un nouveau projet de société « Bâtissons la RDC du futur » et une nouvelle ambition : faire de la RDC un pays émergent en moins d’une génération.

Trois caractéristiques fortes de la RDC Emergent en 2050 : Une Nation unie et prospère assise sur une économie forte, compétitive, diversifiée et dynamique ; Une Nation où l’Etat exerce une souveraineté sur ses ressources naturelles ; Locomotive du développement de l’Afrique.

 

Le PSCE comporte trois axes stratégiques : le renforcement des fondations de l’émergence ; le développement des piliers de l’émergence ; le partage équitable du fruit de la croissance.

 

i) le renforcement des fondations de l’émergence : vise à développer les facteurs-clés de compétitivité de la RDC, à travers quatre dimensions clés considérés comme les fondations de l’émergence, à savoir le

Développement du Capital humain, la protection sociale et le développement durable : Doit constituer le fer de lance du nouveau modèle de développement de la RDC. Cela va consister à offrir une éducation et système sanitaire de qualité à tous pour favoriser l’ascension sociale, de doter la nouvelle économie de la RDC Emergent des qualifications et compétences dont elle a besoin et garantir une valorisation optimale des ressources de la RDC, dans une optique de préservation des intérêts des générations futures.

Développement des Infrastructures (transports, énergie et NTIC) : Trois objectifs stratégiques permettront de matérialiser cette fondation : i) désenclaver la RDC et moderniser les infrastructures de transport, ii) développer une offre d’électricité durable, diversifiée et accessible pour tous, iii) construire des infrastructures numériques de rang mondial.

Bonne Gouvernance, réformes institutionnelles et amélioration du climat des affaires : La gouvernance constitue un préalable à l’attractivité d’un pays. Dans un environnement de mondialisation, elle se révèle déterminante dans les décisions des investisseurs.

Cela passe par l’amélioration de 3 indicateurs importants :

institutionnels ;

macroéconomiques ;

stabilité politiques.

Restauration de la paix et sécurité : Elle porte sur des actions visant à poser des préalables basiques au travers essentiellement des réformes pour obtenir (i) la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, (ii) la consolidation de la démocratie et d’un Etat de droit, (iii) l’Emergence d’une armée républicaine, professionnelle, puissante, équipée et dissuasive et (iv) Participation de l’armée à l’effort de reconstruction nationale.

 

ii) le développement des piliers de l’émergence :

Le deuxième axe stratégique du PSCE est le développement des piliers de croissance. L’émergence ne deviendra une réalité que si la RDC réussit la mutation d’une économie de rente reposant sur les matières premières (hydrocarbures, bois, mines) vers une économie à valeur ajoutée et diversifiée. En 2050, l’économie Congolaise ne reposera plus sur un seul pied, mais sur trois piliers solides, La RDC Industrielle, La RDC Agricole et La RDC des Services.

L’érection du pilier RDC Industrielle : passe par une meilleure valorisation des richesses du sous-sol Congolais, en y apportant plus de valeur ajoutée avec la mise en place des chaines des valeurs et en développant un local content (sous-traitance locale, le transfert des technologie…) parmi les objectifs stratégique nous avons :i) le Développer le potentiel minier en matière première stratégique pour la transition énergétique. ii) Promouvoir le développement d’industries de soutien (BTP, matériaux de construction, maintenance industrielle…)

L’érection du pilier RDC Agricole : s’appuiera sur la valorisation durable de notre formidable écosystème càd par la pleine valorisation des richesses du sol : nos 80 millions d’hectares de terres arables, notre potentiel en ressources halieutiques d’eau douce, et nos 150 millions d’hectares de forêt

Le pilier RDC des Services : renvoie à la valorisation, non plus des matières premières du sol ou du sous-sol, mais du capital le plus précieux du Congo, son capital humain. Dans une économie mondiale devenue une économie de la connaissance, ce capital humain doit être formé, s’approprier sans complexe le meilleur des nouvelles technologies et porter l’éclosion de nouveaux services, dans l’éducation, le transport, la santé, la sécurité, les services financiers, les services administratifs aux citoyens, où de manière plus générale dans l’économie numérique.

iii) le partage équitable du fruit de la croissance.

 

La mise en place des fondations et l’érection des trois piliers de l’émergence permettront de générer une croissance plus forte et plus durable. L’axe stratégique 3 du PSGE vise à assurer que cette croissance bénéficiera à tous les Congolaise, non seulement par l’augmentation des revenus des populations, mais également par un rattrapage dans les secteurs sociaux (santé, emploi, protection sociale, l’accès à l’eau potable, assainissement, logement décent, culture…).

 

Quelles innovations apporte ce plan ?

Plan Stratégique RDC Emergent 2050 décline le chemin vers l’émergence (la destination future), il précise les repères de la RDC que nous désirons en 2050.

Les innovations apportées sont d’ordre

de structuration du plan pour atteindre l’émergence,

l’ajustement des stratégies et actions à l’évolution des défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels la RDC est confrontée mais aussi aux mutations géopolitiques et technologiques de l’ère ;

des innovations en termes d’appropriation : Conférer au PSCE une force de loi opposable à tous en le ratifiant au parlement

la mise en place d’un cadre institutionnelle avec une amélioration des mécanismes de mise en œuvre, suivi et évaluation : Faire évoluer la gouvernance vers une culture de prestation de services  (ce qui offre des avantages significatifs en termes de coordination, de gouvernance, de réactivité, d’optimisation des ressources et de renforcement de l’efficacité des programmes : un mode de fonctionnement axé sur les solutions et les résultats);

ainsi que sur les stratégies de financement : il est donc nécessaire de diversifier les sources de financement, notamment en se tournant vers des mécanismes de financement innovants.

 

Comment votre plan pourrait aider à matérialiser les 6 engagements du président de la République ?

 

Ces sont des engagements louable qui visent entre autre à améliorer la qualité de vie des Congolais, à répondre aux besoins essentiels de la population et à apporter des changements significatifs dans plusieurs domaines clés en renforçant la compétitivité du pays sur la scène internationale. Cependant, ces engagements seront les fruits ou les retombées des actions qui devront être menées à savoir Objectifs du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2024-2028 qui constitue la première étape du voyage vers la réalisation des grands projets structurants et des réformes audacieuses pour stimuler ainsi la croissance économique.

La proposition du PSCE 2050, préconise que le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2024-2028 doit constituer la première étape de ce voyage vers l’émergence, de façon à impulser de manière irréversible la marche vers l’émergence. Nous proposons 20 projets structurants phares et 15 reformes clés avec pour objectif qu’en 2028:

Les Objectifs du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2024-2028 qui constitue la première étape du voyage seraient donc :

 

 

Quelles sont pour vous les conditions de succès pour rendre effectif ces engagements ?

Pour rendre pour rendre effectif ces engagements, il y a des conditions de succès. Je tiens cependant à souligner deux faits important ;

nous sommes à un moment décisif de l’histoire, où les équilibres géopolitiques sont en train d’être refaçonnés, nous connaitrons de changement sans précédent. Les alliances traditionnelles sont remises en question, de nouveaux acteurs émergent sur la scène mondiale et les rapports de force évoluent. Ce moment de tournant géopolitique appelle à une réflexion profonde sur la manière dont nous souhaitons façonner la RDC de demain. Dans ce contexte, une réévaluation constante de nos politiques et stratégies est impératif. Nous devrons redéfinir notre place dans ce nouvel ordre mondial en gestation.

La situation politique et économique que traverse la République Démocratique du Congo actuellement, de nombreux pays émergents ont également fait face à des défis similaires il y a quelques décennies, et ont réussi à surmonter ces difficultés pour devenir des puissances économiques et politiques respectées.

Un exemple frappant est celui de la Corée du Sud, qui dans les années 1960, était confrontée à des difficultés économiques et politiques considérables. Aujourd’hui, le pays est devenu l’une des plus grandes économies mondiales, avec un niveau de vie élevé et une influence mondiale significative. De même, Singapour, un petit État insulaire, a réussi à se relever économiquement et politiquement pour devenir un centre financier majeur et un exemple de développement réussi.

la RDC peut également surmonter ses difficultés actuelles et se diriger vers un avenir prospère, réalise son potentiel et devenir à son tour un exemple de réussite pour d’autres pays du continent africain car l’avantage que nous avons ces sont les ressources que nous possédons.

Les éléments clés pour réussir cette transition à l’instar de ces pays sont :

Afficher une forte volonté politique et un engagement clair de tout le gouvernement ;

la volonté politique est indispensable pour mettre en œuvre des réformes audacieuses et pour prendre des décisions stratégiques qui favorisent le développement à long terme.

se doter d’un nouvel outil de planification pour concrétiser ces ambitions de développement et d’émergence. Planifier des stratégies avec une vision long terme (35 ans) assortie des plans quinquennaux et faire de ce plan le principal guide stratégique pour l’ensemble des politiques et programmes de développement.

Le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2024-2028 doit constituer la première étape du voyage, de façon à impulser de manière irréversible la marche vers l’émergence.

 

Promouvoir la méritocratie

En promouvant les individus en fonction de leurs compétences, de leurs performances, de leur mérite et de leur moralité, le pays peut s’assurer de disposer des meilleurs talents pour piloter son développement. Cela favorise l’émergence d’une classe dirigeante compétente et intégré, et encourage l’excellence à tous les niveaux de la société.

Pour ce faire, je suggère que le Gouvernement qui sera formé soit essentiellement composé à 70% des technocrates durant les trois premières années du quinquennat.

 

Le pragmatisme

le pragmatisme est crucial pour s’adapter aux réalités changeantes et pour trouver des solutions efficaces aux problèmes rencontrés.

‘’Ces engagements résument ma détermination à offrir des solutions pragmatiques par la force de la volonté et de la mobilisation des énergies de tous’’

Le succès de ces engagements dépendra également de la mobilisation de toutes les parties prenantes, à savoir : le gouvernement, le secteur privé, la société civile et même l’opposition, pour travailler ensemble à la réalisation de ces objectifs ambitieux annoncés afin de construire un avenir commun

Les grandes nations se construisent en mutualisant les intelligences, ce que nous appelons, l’intelligence collective.

 

Propos rendus par Le Quotidien




P-DDRCS : Bientôt l’opérationnalisation

« Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) : état d’avancement, défis et perspectives pour la paix et la stabilité », c’est le thème central d’un briefing presse qui a permis au ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe de faire venir l’Abbé Jean-Bosco Bahala Okw’Ibale Lusheke, Coordonnateur National du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), ce jeudi 21 mars en la salle de presse RTNC/3.

De l’avis de Patrick Muyaya, le P-DDRCS est un programme qui constitue la réponse à la problématique des groupes armés en Rdc. Dans son mot introductif, l’Abbé Jean-Bosco Bahala a indiqué qu’à sa nomination par le président de la République, il avait demandé à son équipe de mettre en place un programme qui puisse faire de l’ex-combattant l’acteur de développement dans sa propre communauté. C’est ainsi que dans son intervention, il a évoqué essentiellement les avancées et les buts d’un programme qui date de 2019 et qui répond à la problématique des groupes armés.

Parlant des buts du programme, l’Abbé Bahala a expliqué que ce programme été conçu comme un programme de stabilisation qui a regroupé tous les anciens programmes. “Le programme P-DDRCS est d’abord un programme de stabilisation, de paix, de cohésion sociale qui a regroupé tous les anciens programmes. Le Chef de l’État a voulu un programme national qui puisse s’occuper non seulement de la cohésion sociale, mais aussi de la transformation des conflits, du dialogue intercommunautaire (…) Il en a fait un programme qui s’occupe aussi de ramener l’autorité de l’État partout où elle manquait. Un programme chargé également des questions sécuritaires parce qu’il fait partie de ce qu’on a appelé la Réforme du secteur de sécurité”, a-t-il souligné.

Il a ajouté : “Ensuite, il y a la question économique. Ce programme a aussi pour but de faire en sorte que là d’où sont venus les groupes armés, le développement revienne pour qu’il puisse contribuer à la stabilisation. Ce programme s’occupe également du désarmement, du désengagement de ceux-là qui avaient porté les armes, de leur démobilisation réelle.”

Le Coordonnateur National du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation a en outre fait savoir qu’il existe des structures qui s’occupent de la sensibilisation, de la communication des actions du programme. Nous avons pu identifier les points majeurs et les projets qui pouvaient être mis en place. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvés quelques avancées.

Affirmant la volonté du P-DDRCS d’aller de l’avant, l’Abbé Jean-Bosco Bahala a souligné des avancées :

« Nous avons fait un état de lieu de ce qui existait. D’abord, on a mis en cohérence l’administration du programme, avons pris contact avec tous les groupes armés », dit-il. Et d’ajouter qu’à ce jour, il y a moins de 100 groupes armés. Actuellement, beaucoup de groupes armés sont demandeurs d’entrer dans le programme. Nous avons repris le contact avec tous les partenaires du secteur et nous avons pu remettre ceux qui attendaient la démobilisation. Pour le moment, beaucoup de groupes armés retissant acceptent d’entrer dans le programme de désarmement.

A la question de savoir si M. l’Abbé Bahala a la maitrise des rouages ; il explique que nous avons été nommés le 16 octobre 2023. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons fait de grandes avancées. On a fait la cartographie des projets en cours, parce que nous voulions passer à l’opérationnalisation. Nous avons encouragé tous les projets qui étaient en cours. La confiance est revenue et nous passons en revue les projets relevant. Nous savons maintenant qui sont nos partenaires.

Notons que ce programme va s’occuper de tout le pays. Des antennes sont en train d’être mises en place dans d’autres provinces.

Le Quotidien




Sait-on seulement que pour les Processus de Nairobi et de Luanda, le M23 est une organisation congolaise ? 

Ce qui ne l’empêche pas, évidemment, d’être un mouvement terroriste porté à bout de bras par le Rwanda de Paul Kagame ! Facilitateur du Processus de Luanda, João Lourenço aura finalement rétabli le contact, séparément certes, entre ses homologues congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame. Il a reçu le premier dans la capitale de son pays le 27 février le second le 11 mars 2024. Il est ressorti de la dernière rencontre la disponibilité de Kagame à échanger avec Tshisekedi.

Le même 11 mars, réuni en Conseil des ministres à Kinshasa, le Gouvernement congolais a pris acte de la position du Chef de l’Etat exprimée dans sa communication focalisée sur son périple à l’étranger. «L’ouverture de discussions avec Kigali a été évoquée à la seule condition de voir le régime rwandais procéder au retrait de toutes ses troupes des territoires occupés et de voir son supplétif du M23 se plier aux résolutions du Processus de Nairobi et de la Feuille de route de Luanda, qui exigent leur cantonnement», y lit-on.

Retenons bien les termes Processus de Nairobi et de Luanda ainsi que cantonnement.

Question pertinente : de quelles résolutions du double Processus sur le M23 est-il question dans ce compte-rendu ?

La première réponse est dans le communiqué issu de la rencontre du facilitateur Uhuru Kenyatta le jeudi 12 janvier 2023 avec une délégation du M23. «Ils ont pris note et exprimé leur gratitude que les consultations intra-congolaises de Nairobi IV se tiendront dans des villes clés de l’est de la RDC et rapprocheront le processus de Nairobi de différentes communautés affectées», relevait le siteweb radiookapi.net, allusion faite à une délégation du M23.

Sur son site Web, radiookapi.net rapportait, dans sa dépêche du 13 janvier 2023 intitulée «Processus de Nairobi: Uhuru Kenyatta s’accorde avec le M23 pour la restauration de la paix» que «D’après le communiqué final rendu public à l’issue de cette rencontre, un 4e round des pourparlers de Nairobi se tiendra dans des villes clés de l’est de la RDC. L’ancien chef de l’État kényan a souligné que, ce 4ème round des discussions de Nairobi vise à consolider les acquis considérables des derniers mois et contribuera à apporter une plus grande paix et stabilité dans l’est de la RDC».

Vraisemblablement, le M23 avait intégré le Processus de Nairobi réservé aux groupes armés congolais sans que l’opinion congolaise n’ait été suffisamment informée.

A partir de cet instant, Kinshasa aura confirmé le caractère congolais de ce groupe armé ; à moins d’avoir dénoncé ce qui s’apparenterait alors à une supercherie ! Ceci de un.

De deux, quand le Gouvernement congolais exige le respect, par le M23, de la Feuille de route de Luanda connue sous le vocable Processus de Luanda, cela veut dire obligation faite à ce mouvement terroriste de s’appliquer le cessez-le-feu et de rentrer non pas que sur le point de départ, à savoir le mont Sabinyo côté congolais, mais aussi de rejoindre le Programme DDR-CS.

Dans le Communiqué final du mini-sommet tenu à Luanda le 23 novembre 2022, l’objectif affiché était «d’établir le calendrier de mise en œuvre des actions prioritaires, en vue, d’une part, de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du M23 des localités congolaises occupées et, d’autre part, de la coordination des processus de Luanda et de Nairobi», selon le point 4.

Au point 8 consacré aux décisions, il ressortait au sous-point e qu’il était question du «repli du M23 dans ses positions initiales de Sabinyo du côté de la RDC pour ne plus se mouvoir au-delà de la ligne des villages Bigega, Bugusa, Nyanbikona, Mbuzi, Rutsiro et Nkokwe».

Le refus répété du M23 constituait une raison valable pour les Chefs de l’Etat de l’EAC d’instruire «la Force régionale à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre».

Ce qu’ils n’avaient pas fait.

C’est encore au point 8 dans le sous-point e.

Au sous-point i, étaient prévus le désarmement et cantonnement du M23 en territoire congolais “*sous le contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme ad hoc de vérification, avec la collaboration de la MONUSCO», cela au Jour J+5.

Au point 10, le Communiqué indiquait dans sa première phrase : «Les Chefs d’Etat ont recommandé l’accélération de la réalisation du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réintégration Communautaire pour la Stabilisation (PDDR-CS) en cours».

Or, autant que le retour au point de départ (Sabinyo côté RDC), l’intégration du PDDR-CS ne se justifiait que pour des groupes armés congolais !

Il est vrai que le M23 ne s’est plié à aucune de ces exigences et, qui plus est, la menace brandie par les Chefs de l’Etat de la sous-région n’a pas été matérialisée.

Au regard cependant des évidences, Kinshasa doit clarifier une fois pour toutes sa position quant à la nationalité exacte du M23 !

C’est une contradiction flagrante que, d’un côté, on déclare ce mouvement comme étant étranger, précisément rwandais, et, de l’autre, on l’enjoint à se positionner sur le territoire congolais du Mont Sabynio et on l’instruit d’intégrer le PDDR-CS.

Pour ceux qui ne le savent pas, le Mont Sabinyo est frontière commune entre le Rwanda, la RDC et l’Ouganda.

Quand le Processus de Luanda parle de Sabinyo côté RDC, c’est en territoire congolais.

Dans le dernier compte-rendu du Conseil des ministres, Kinshasa parle en plus de cantonnement.

Dès cet instant, aucune logique ne justifie la revendication du cantonnement des forces étrangères sur le territoire congolais. A celles-ci, on impose plutôt le retrait des positions occupées en plus du rapatriement.

Le cantonnement doublé du PDDR-CS est réservé aux organisations nationales.

Aussi, au moment où s’annonce la relance du Processus de Luanda (Etats) qui va absolument impacter le Processus de Nairobi (Groupes armés congolais), cette précision est utile pour une gestion pragmatique de l’opinion.

Kinshasa ayant besoin de l’accompagnement des forces politiques et sociales congolaises, il est tout à fait normal pour celles-ci de connaître la nationalité exacte du M23. Ce qui n’empêche pas, comme relevé plus haut, pour ce mouvement de rester une organisation terroriste, donc exposée à des poursuites judiciaires, pour autant que les autorités congolaises les juge utiles…

Omer Nsongo die Lema