Expropriation de biens algériens au Maroc: L’Algérie fait un rétropédalage

L’affaire des biens algériens au Maroc a pris une tournure inattendue après une nouvelle sortie médiatique de l’Algérie. Après avoir initialement crié au scandale, la diplomatie algérienne est finalement revenue à la raison. Les détails.

Dans un communiqué au vitriol, la diplomatie algérienne s’était indignée de l’annonce d’une procédure d’expropriation de certains bien algériens au Maroc. « Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc », avait indiqué le document signé par le département d’Ahmed Attaf.

L’Algérie avait menacé d’engager tous les moyens possibles, y compris légaux et même devant les Nations Unies, pour dénoncer ce qu’elle a appelé une « confiscation » des biens algériens.

Mais des documents officiels auxquels Hespress FR a eu accès, ont démenti les allégations algériennes et ont laissé tout le monde interloqué devant la réaction fulminante du ministère algérien des Affaires étrangères.

Les documents en question, signé par le consulat général d’Algérie à Casablanca, ont révélé que les autorités marocaines et algériennes avaient entrepris des négociations pour un échange de biens depuis au moins 2 ans et la partie algérienne avait donné son accord pour l’expropriation des biens.

Ils ont également révélé que l’Algérie qui avait crié au scandale pour l’expropriation, était la première à avoir commencé cette opération, en 2022, en voulant prendre possession de la résidence de l’ambassadeur du Maroc sous prétexte d’un nouveau plan d’aménagement de la ville d’Alger.

Suite à ce scandale qui a pris de l’ampleur à l’international et qui a exposé la diplomatie algérienne, un revirement de situation a été opéré chez le palais de la Mouradia, et encore une fois, il semblerait que ça soit la sagesse du Maroc qui l’a emporté.

« La souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors d’une conférence de presse au siège du ministère, cité par l’agence de presse algérienne officielle APS.

Le ministre a poursuivi que l’affaire était « close » après que le Maroc ait pris une décision jugée « appropriée » suite à la réponse de l’Algérie à ce sujet.

Dans sa réponse, suite au scandale provoqué par cette histoire montée de toutes pièces, le ministre algérien a semblé indiquer que les deux parties ont discuté à nouveau du sujet de l’expropriation et ce, malgré que les canaux diplomatiques entre les deux pays soient brouillés depuis que l’Algérie a décidé de rompre ses liens diplomatiques avec le Maroc.

«Cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée » a poursuivi le ministre algérien ajoutant que « l’affaire étant ainsi close », sans donner davantage de détails sur la nature de la décision prise par les autorités marocaines.




Trois questions à Gina Abercrombie-Winstanley : “Le Maroc s’impose naturellement comme une porte d’entrée en Afrique”

On parle souvent du Maroc comme porte d’entrée en Afrique. Est-ce désormais une intime conviction pour l’Administration américaine ?

Le Maroc est un acteur indispensable en Afrique et s’est imposé par ses partenariats et sa diplomatie comme une porte d’entrée au continent. Les Etats-Unis en sont conscients depuis longtemps. Maintenant, il faut traduire ce paramètre dans notre coopération bilatérale pour déboucher sur de nouvelles opportunités. Nous sommes dans un moment particulier où les Etats-Unis ont la volonté de renforcer leurs liens avec l’Afrique. De par sa position stratégique, le Maroc a toute sa place dans cette stratégie.

Qu’est-ce qui inciterait les Etats-Unis à penser au Maroc dans leur stratégie d’investissement en Afrique ?

Le Maroc est au sommet de l’Afrique. Les Etats-Unis sont appelés à y investir plus, non seulement pour faire face à la montée en puissance de la Chine en Afrique, mais parce qu’il s’agit de l’un des principaux alliés dans la région avec lequel nous partageons un certain nombre de valeurs et d’intérêts. Concernant l’investissement et le commerce, nous allons volontiers continuer de promouvoir notre coopération avec les pays africains. C’est un objectif fondamental.

Comment voyez-vous l’avenir du partenariat maroco-américain ?

Aujourd’hui, les relations entre le Maroc et les Etats-Unis n’ont jamais été si consistantes et profondes. La coopération bilatérale est fondée sur un soutien réciproque sur un ensemble de sujets vitaux pour les deux pays. C’est extrêmement important. Je rappelle que l’Administration américaine a vigoureusement soutenu les accords d’Abraham, dont le Maroc est un pilier important. Ce qui lui accorde un statut particulier dans la région.

Recueillis par Anass Machloukh

 




Etats-Unis /Afrique : Le Maroc, futur point de passage des IDE américains ? [INTÉGRAL]  

En visite au Maroc, des députés américains ont mis l’accent sur la volonté de Washington d’investir advantage dans le Royaume pour en faire une plateforme de passage des IDE vers l’Afrique. Décryptage.

Le ballet diplomatique des membres du Congrès se poursuit. Une nouvelle délégation bipartisane s’est rendue au Maroc dans le cadre d’une visite officielle, la cinquième du genre en une année après une série de visites auxquelles ont pris part des poids lourds du Capitole, tels que les sénateurs Lindsey Graham et Bob Menendez.

Républicains et démocrates, aussi divisés soient-ils sur la politique intérieure, s’entendent pourtant à merveille quand il s’agit du Maroc. Composée de six députés, la délégation comprend des jeunes figures montantes de la scène politique américaine, dont le député du Texas, le républicain August Pfluger, un vétéran, ancien conseiller en sécurité nationale de Donald Trump. D’autres personnalités influentes au Capitole prennent part à cette visite, à savoir le représentant démocrate de la Californie, Lou Correa.

Tous partagent la volonté commune de promouvoir la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis, dont les relations sont si ancrées dans l’Histoire. Le député Correa n’a pas manqué, d’ailleurs, de le rappeler dès sa première prise de parole publique au Royaume. Le Royaume du Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, a-t-i lrappelé. August Pfluger a, quant à lui, mis l’accent sur l’Histoire. Le Maroc et les Etats-Unis sont liés par des relations historiques “extrêmement importantes”, s’est-il félicité à l’issue d’une audience accordée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, au siège de la diplomatie marocaine. Une audience précédée par une réunion avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui leur a réservé un accueil chaleureux au siège de la primature.

Vers plus d’IDE américains ?

La délégation américaine s’est félicitée de l’état actuel de la coopération bilatérale entre Rabat et Washington, liés par un accord de libre-échange qui offre plusieurs opportunités inexploitées jusqu’à présent, d’autant que le commerce bilateral est en nette progression bien qu’en deçà du potential existant. Force est de constater que les échanges commerciaux sont passés de 43,4 milliards de dirhams en 2021 à 68,9 milliards de dirhams actuellement.

Le business a été au centre de la visite des congressmen. C’est rare dans une relation axée plus sur la cooperation sécuritaire et diplomatique. En se projetant sur les perspectives futures, les deputes américains et le Chef du gouvernement ont souligné, à cet égard, la capacité du Maroc à constituer une plateforme pour les investissements américains dans le continent africain, dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique. Washington, qui veut contrecarrer l’influence de la Chine en Afrique, semble déterminé à aller de l’avant dans cette sorte de bras de fer économique en établissant des têtes de ponts et des plateformes de passage des investissements du Maroc. Il s’agit d’une intime conviction et non seulement d’un calcul géopolitique, explique Gina Abercrombie-Winstanley, ex-senior advisor au Département d’Etat dans une déclaration à “L’Opinion”.

Les prérequis !

Le Maroc est perçu comme un bon candidat d’autant que c’est un allié historique. Le terrain est d’ores et déjà préparé. N’oublions pas que les Américains, à travers la Société américaine de financement du développement international (United States International Development Finance Corporation-DFC), ont promis dès 2020 d’investir trois milliards de dollars en vertu des memorandums d’entente signés, le 22 janvier 2021, en marge de la déclaration tripartite. Le texte prévoit de fournir “un soutien financier et technique à des projets d’investissement privés, d’un montant de 3 milliards de USD, au Maroc et dans les pays d’Afrique subsaharienne, en coordination avec des partenaires marocains”.

Après l’arrivée des démocrates à la Maison Blanche, l’Administration de Joe Biden, plus distraite par la guerre russo-ukrainienne et le conflit meurtrier à Gaza, ne s’est pas investie corps et âme à accélérer la mise en œuvre d’un accord auss iambitieux. Idem pour le théorique Consulat à Dakhla qui n’a pas encore vu le jour, sachant qu’il s’agit d’une condition importante pour faire du Royaume une plaque tournante des IDE à destination de l’Afrique. Le chantier est toujours en phase de planification, comme l’a fait savoir le department d’Etat il y a quelques semaines.

Quels que soient les calculs et l’agenda de l’Administration américaine, Washington a bel et bien démontré sa volonté d’investir davantage au Maroc. En témoignent les chiffres de 2022 où l’Oncle Sam est parvenu à devenir le premier investisseur de l’année en termes de stock d’IDE, loin devant la France avec un volume de 2532 MDH. Toutefois, globalement et au-delà des chiffres de 2022, les Etats-Unis restent le cinquième investisseur étranger au Maroc derrière les Emirats Arabes Unis, l’Espagne et la France, avec une part jugée dérisoire par rapport à ce qui peut se faire (5%).

Quoiqu’il en soit, le Maroc est devenu un allié indispensable aux Etats-Unis d’autant plus après la signature des accords d’Abraham. La coopération bilatérale s’est renforcée depuis lors à plusieurs niveaux, surtout à l’échelon militaire. Le Maroc continue d’être le principal hôte du plus grand exercice militaire enAfrique, African Lion, tout en bénéficiant d’un accès de plus en plus aisé à l’armement américain sophistiqué. Les contrats d’achat des Javelin et des lance-missiles “Himars” en témoignent. Diplomatiquement, Washington a fait un pas majeur en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’appui des Etats-Unis au Conseil de Sécurité est indispensable.

Rédigé par Anass Machloukh




Parlons-en : “Taisez-vous, gamins ! “, de retour 22 ans après la Cns

Plusieurs internautes ont probablement reçu cette photo en début de semaine, sinon le week-end dernier.

Elle suscite des interrogations au nombre desquelles celle de savoir comment ériger un mur entre la RDC et le Rwanda à ce niveau !

Ils sont effectivement nombreux, les Compatriotes congolais, à réclamer ce mur pour endiguer, mieux éradiquer l’insécurité à l’Est entretenue par le Rwanda de Paul Kagame.

Il se trouve, d’ailleurs, des acteurs politiques de haut niveau (cas du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito) à y croire.

Que fait-on alors face à des espaces comme ceux de la photo ! Ce mur, on le construit comment ? Sur l’eau ? Car le faire sur la rive côté RDC a pour conséquence de céder au Rwanda la rivière. Il est déjà vrai qu’on ne pourra pas construire ce mur sur l’autre, en territoire rwandais.

D’autres en appellent carrément à la fermeture des frontières. Serait-ce le poste frontalier où opère la police d’immigration ou plutôt la frontière dans toute sa longueur, de l’est à l’ouest !

Voilà pourquoi, lorsqu’on parle d’érection du mur et/ou de fermeture de la frontière, il est impératif d’avoir d’abord la maîtrise de toutes les données locales historiques, géographiques, anthropologiques, démographiques, sociologiques, culturelles, etc.

La solution réaliste serait la restauration de la confiance entre les deux Etats. Car, la première évidence à admettre est qu’en s’en tenant au principe sacro-saint de l’Union africaine du respect des frontières héritées de la colonisation – et pour avoir été président de l’Union africaine de 2018 à 2019 et pour être actuellement en charge des réformes de l’institution continentale – Paul Kagame ne saura changer les superficies du Rwanda et de la RDC, ni dans le sens de les grossir, ni dans celui de les réduire !

Les deux Etats et les deux peuples, comme on dit, sont condamnés à demeurer ensemble.

Préconiser la solution concertée pourrait, malheureusement, passer pour jouer le jeu de Paul Kagame.

Hélas !, c’est à ce jeu vraiment malsain que se livrent désormais certains ” professionnels des médias ” super actifs dans les réseaux sociaux.

Quand, en guise de cadeau et de gâteau d’anniversaire, on reçoit des Internautes des messages du genre ” Nous Congolais n’accepterons jamais cette campagne médiatique en faveur des Tutsis Rwandais que vous êtes en train de réaliser dans cette analyse” ou encore “Voilà pourquoi le chef de ‘Etat Congolais tiens mordicus à négocier avec le président Rwandais que ses marionnettes. Chercher à incriminé cette manière de voir ce problème d’agression traduit véritablement une posture d’analyses contre la patrie”, tout cela parce qu’il est interdit, dans ce pays, de dire la vérité sur l’Accord réel de Goma et l’Accord inexistant de Kampala, c’est que la peine de mort n’est pas loin pour toute personne que la clameur va désigner comme traître ! D’ailleurs, dans un groupe WhatsApp duquel on s’est déconnecté, on s’est fait qualifier “‘ambassadeur du M23 ! ! Authentique !

 

Finalement, faire taire tout discours contraire au ” tatabolisme, mamabolisme, mokonzibolisme et ekolomokolisme ” nous amène à nous poser cette question pertinente : pourquoi alors avoir mobilisé les Zaïrois contre Mobutu et les Congolais contre Mzee et le Raïs si c’est pour restaurer les ‘travers’ qu’on leur reprichait ?

En attendant, cette photo – à moins qu’il ne s’agisse d’un faux – a besoin d’une réponse : ce bon et précieux mur, on va le placer où !

Puisque la réponse espérée ne viendra pas, terminons par le titre “Gamins, taisez-vous ” !

La phrase avait été prononcée à la Conférence nationale souveraine par Albert Kalonji Ditunga, l’initiateur de la sécession sud-kasaïenne lancée le 8 août 1960, presque un mois après la sécession katangaise de Moise Tshombe le 11 juillet de la même année, à peine proclamée l’indépendance du Congo-Belge le 30 juin.

Malmené par les jeunes politiciens et activistes de la Société civile, le ” roi Kalonji ” avait utilisé cette expression pour faire taire la contestation !

Vraisemblablement, cette façon d’agir ou de réagir a tout d’un modus operandi pour imposer la pensée unique, pensée inique, dirait l’autre !

Moralité : il y a pire que la fuite de la responsabilité : la fuite des réalités et des vérités

Omer Nsongo die Lema




Nord-Kivu: 3 ADF neutralisés et un autre capturé dans un affrontement avec les FARDC à Béni

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont mené une opération offensive contre les terroristes des ADF MTM en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu, ce mercredi 27 mars 2024 .

D’après le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des FARDC à Béni, au cours de cette opération, trois terroristes ADF MTM ont été neutralisés et un autre capturé avec son arme du type Ak 47 qui a été récupérée.

Par ailleurs, cet officier de l’armée loyaliste soutient que ces trois Djihadistes neutralisés faisaient partis du groupe des ADF qui ont tué plus de 10 civils la nuit du samedi au dimanche 25 mars au quartier Sayo dans la commune de Mulekera, où la présence du chef rebelle Aboukasi est signalée .

Antony Mwalushayi a fait savoir que les FARDC continuent la traque de ces terroristes dans la partie Ouest de la route nationale numéro 4, afin de permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.

Alain Wayire / Beni




Bassirou Diomaye Faye: Les Sénégalais ont-ils voté pour leurs indépendances ?

Séisme politique, révolution démocratique, promesses de rupture avec tout ce qui a été jusqu’à présent, les qualificatifs ne manquent pas pour parler de l’élection de Bassirou Faye, parfait inconnu il y a encore quelques semaines le 24 Mars 2024 à la tête du Sénégal.

Tout compte fait ce qui s’est passé et contre l’avènement duquel celui qui sera désormais ex-président du Sénégal dans quelques jours (Macky Sall) s’est battu sous la pression et pour le compte d’acteurs extérieurs, n’est pas anodin sur les plans politique, géopolitique, psychologique et historique.

Bassirou Faye et son mentor Ousmane Sonko se définissent comme des panafricanistes de gauche anti système. Le programme qu’ils comptent appliquer et qui rencontre l’approbation d’une très grande majorité de sénégalais promet des changements de cap radicaux et des remises en cause qui ne seront pas sans conséquences dans les relations internationales du Sénégal aussi bien au plan régional qu’international.

Dans sa première prise de parole, le nouveau président a essayé de rassurer les partenaires extérieurs du Sénégal, mais personne n’est dupe.

Son programme de gouvernement s’il est appliqué sans entraves et dans l’esprit de ce que Ousmane Sonko dit depuis plusieurs années maintenant, devrait permettre dans leur entendement au pays d’accéder à la pleine souveraineté sur le plan intérieur et extérieur et s’assurer une série d’indépendances fondamentales.

Sur le plan interne, il y a cette volonté de ” rupture et de changement de système”, notamment celui que Bassirou Faye nomme “l’hyperprésidentialisme qui a engendré une “mainmise de l’exécutif sur le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire”.

Ce fait n’est pas spécifique au Sénégal sur le continent. Loin s’en faut. Dans la quasi-totalité des pays du continent et dans tous les pays francophones, les constitutions font du Président de la République un dieu qui fait et défait les Hommes et leurs carrières et donne à l’Exécutif d’incarner à lui seul toutes les fonctions de l’État qui d’ailleurs appartient à ceux qui le gouvernent.

Dès lors, en donnant au Parlement un rôle plus important et réel dans la gouvernance du Sénégal, il ne fera que restituer en quelque sorte au peuple sa souveraineté jusque-là confisquée par un seul individu dans la gouvernance du pays. Le Togo qui est le seul pays de la région dont la constitution mentionne le pouvoir législatif avant le pouvoir exécutif, vient justement d’ailleurs de basculer vers un régime parlementaire.

Une autre limite de l’expression de la souveraineté qui est commune à tous les pays africains concerne la gestion de leurs richesses agricoles et minières notamment. Ousmane Sonko a été très clair sur le sujet lorsque dans un meeting : ” Que personne ne nous fasse croire qu’on ne peut pas incarner notre propre souveraineté. Nous serons désormais un État souverain, indépendant, qui collaborera avec tout le monde mais dans des partenariats gagnant-gagnant”.

Cette souveraineté qui se rapporte à une véritable indépendance du Sénégal sur la scène internationale est martelée à 18 reprises dans le programme de gouvernement des nouvelles autorités sénégalaises.

Cette souveraineté toujours selon la nouvelle équipe, qui arrive au pouvoir s’exercera pleinement également dans les négociations ou renégociations des contrats d’exploitation des richesses du pays comme le pétrole et le gaz découverts récemment mais aussi pour des secteurs comme la pêche.

Le point sur lequel le nouveau gouvernement est attendu par tous, est la sortie du franc CFA qui matérialisera ainsi une prise de distance avec la France.

Quand on a dit tout cela, il est important de rappeler que l’indépendance ne saurait se limiter à l’instauration de négociations de marchands de tapis pour tirer le meilleur profit pour son pays des contrats et autres concessions avec des partenaires extérieurs. Loin s’en faut.

L’indépendance c’est avant tout l’assumation de sa pleine souveraineté nationale et internationale qui se conçoit d’abord comme le refus de toute tutelle dans la définition et l’exécution de sa politique intérieure et extérieure avec pour seuls objectifs les intérêts premiers du pays et de son peuple.

C’est seulement à l’aune de cela que l’on pourrait évaluer si à travers le tandem Sonko-Faye, les sénégalais ont avant tout voté pour leurs indépendances.

Un pays qui est très attentif à tout cela, c’est bien sûr la France. Cette évolution qui porte en elle de réelles promesses de divorce ou du moins de séparation de corps avec elle, risque de la fragiliser davantage jusqu’à rendre intenable sa position dans ses colonies africaines.

Le Sénégal depuis le 19ème siècle est le centre de la présence française en Afrique de l’ouest et fut le siège du Gouvernement Général de ses colonies ouest africaines. Les natifs de quatre communes sénégalaises avaient même d’office la nationalité française.

Il ne faut pas perdre de vue que Ousmane Sonko a écrit une partie de sa légende sur le sentiment anti-français qui a donné lieu il y a quelques années à des manifestations violentes qui ont pris pour cibles les intérêts français dans le pays.

On le voit dans un contexte régional africain qui lui est défavorable actuellement, la France (et surtout son Président) devrait savoir adopter la meilleure posture et utiliser les mots adéquats face au nouveau gouvernement sénégalais afin d’éviter les erreurs qui ont crispés ses rapports avec les pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. On gouverne avec des actes mais aussi avec les mots. Et l’Afrique de 2024, n’est pas celle de 1960. Malheureusement cela échappe à certains.

Cependant, tout ce scenario ne pourra se déployer que si et seulement si les nouvelles autorités restent fidèles à leurs promesses de campagne.

Mais comme très souvent hélas, il y a les certitudes de l’opposant politique et les exigences qui s’imposent à celui qui exerce le pouvoir. Et comme le disait Dag Hammarskjöld: «L’effort d’unir sagesse et pouvoir aboutit rarement et seulement très brièvement. ”

Moritié Camara

Professeur Titulaire d’Histoire des Relations Internationales




Levée du moratoire sur la peine de mort: A. André Atundu y voit une protestation suspecte de la part de lUE

Dans une tribune intitulée : « Au nom de la liberté et de l’égalité », l’ambassadeur André-Alain Atundu précise que le rétablissement de la peine de mort ne signifie pas l’autorisation de tuer les citoyens en série et de façon arbitraire. Mais plutôt une façon de décourager tous les complices des atrocités commises par l’Armée rwandaise sur les terres congolaises. D’ailleurs aux yeux de l’opinion congolaise, souligne ce diplomate congolais, la protestation des Ambassadeurs de l’UE semble suspecte et insolite. L’opinion y voit une manœuvre diplomatique pour couvrir les agissements coupables de leur partenaire rwandais, confirmant ainsi la rumeur populaire, largement rependue et partagée depuis la signature des MOU de partenariat sur les minerais stratégiques, que le Rwanda ne possède pas éventuellement en quantité commerçable. 

Ci-dessous, l’intégralité de la dépêche :

Au nom de la liberté et de l’égalité des Etats

La levée du moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis deux décennies, a suscité des réactions diverses.

Si une ONG et un Syndicat ont soutenu le rétablissement de la peine de mort ainsi que le Peuple congolais par une massive approbation silencieuse ; faute de manifestations contre et d’envergure, d’autre comme les ambassadeurs de l’UE et les Evêques de la CENCO ont désapprouvé cette décision du Gouvernement congolais.

Il y a eu d’autres réactions plus étranges, presque anecdotiques qui considèrent cette levée du moratoire comme une voie à la dictature ou l’expression d’incapacité du Gouvernement à gérer ses criminels.

Pour le Gouvernement, soutenu par l’opinion nationale, il s’agit d’une mesure de nature à décourager les crimes atroces de guerre contre les populations civiles, les trahisons et collaboration avec l’ennemi. Décision de bon sens qui caractérise la détermination du Président Tshisekedi à mettre fin à cette guerre annexionniste et de prédation avec la conspiration silencieuse de certains partenaires bien connus et identifiés : la Grande Bretagne à travers le deal d’accueil des réfugiés, l’UE lié par les MOU de partenariat sur les minerais stratégiques inexistants au Rwanda, la Pologne par une sorte d’accord bilatéral de sécurité. Alors que le Congo ne représente aucun danger pour la Pologne.

Cette vue réductionniste et manichéenne de ces partenaires du Rwanda est pourtant loin de refléter la réalité internationale.

Les Etats Unis, figure emblématique de la démocratie occidentale appliquent la peine de mort sans une quelconque protestation, de tous ceux qui prétendent que la levée du moratoire sur la peine de mort est un recul démocratique pour ouvrir la voie à la dictature et à un pouvoir autocratique.

Même si le monde est perçu et vécu aujourd’hui comme un grand village grâce à la technologie, il n’en est pas moins vrai que tous les pays n’évoluent pas de la même façon, au même rythme ou partagent à l’unanimité les mêmes valeurs en tout.

Bien plus si l’on fait une lecture diachronique de l’histoire du monde, tous les pays en proie à la situation similaire à celle que vit la RDC dans sa partie Est appliquent ou ont appliqué la peine de mort sans état d’âme pour sauver leur intégrité et leur existence. Tel le sort réservé aux traitres, aux espions, aux collabos, et aux militaires qui fuient les combats ou livrent des secrets à l’ennemi.

Pour éclairer et édifier l’opinion, revenons aux fondamentaux du débat sur la peine de mort.

Le débat sur la peine de mort porte fondamentalement sur deux aspects, à savoir l’efficacité dissuasive sur la société et la pénibilité du châtiment pour les condamnés.

Plutôt que d’abolir purement et simplement la peine de mort. En toute circonstance, la plupart d’Etats veille plutôt à sa légalité pour éviter les exécutions sommaires et des actes de vengeance.

Ainsi, la peine de mort comme châtiment est d’application depuis les temps immémoriaux : la lapidation dans la société juive antique, la crucifixion, la fusillade, l’obligation de boire du poison appliquée à Socrate ou l’injection létale aux USA.

Dans tous les cas, la motivation a une importance déterminante : l’immoralité pour la lapidation, la corruption de la jeunesse comme le cas de Socrate, la trahison, la fuite devant l’ennemi, etc.

Au nom de la liberté et de l’égalité des Etats, le Gouvernement congolais a donc le droit de défendre la désintégration de sa société par tous les moyens légaux.

Le rétablissement de la peine de mort ne signifie pas l’autorisation de tuer les citoyens en série et de façon arbitraire.

Pour comprendre ses différentes prises de position, une analyse explicative s’impose.

Les organisations congolaises ainsi que la population congolaise drapées dans un silence approbateur partagent toutes les raisons données par le Gouvernement, notamment les trahisons et les infiltrations massives dans le commandement de l’Armée et sur le théâtre des opérations.

Une façon de décourager tous les complices des atrocités commises par l’Armée rwandaise sur nos terres.

Dans tous les cas, aucun mouvement de masse n’a été signalé à la suite de la levée du moratoire sur la peine de mort.

Aux yeux de l’opinion congolaise, la protestation des Ambassadeurs de l’UE semble suspecte et insolite. L’opinion y voit une manœuvre diplomatique pour couvrir les agissements coupables de leur partenaire rwandais, confirmant ainsi la rumeur populaire, largement rependue et partagée depuis la signature des MOU de partenariat sur les minerais stratégiques, que le Rwanda ne possède pas éventuellement en quantité commerçable.

Un aveu de complicité !

La position des Evêques de la CENCO est plutôt idéologique dans une approche christologique.

En effet, le fait que le Christ, Fondateur de l’Eglise Catholique, ait été condamné à mort par crucifixion alors que le pouvoir romain n’a retenu aucune charge.

Ainsi que la peine de mort infligée aux martyrs, justifie leur position de principe pour son l’abolition.

A la vérité, l’Eglise a eu aussi à appliquer la peine de mort notamment pendant l’inquisition et contre les hérétiques comme un châtiment dissuasif et salutaire.

Dans cet ordre d’idée, on peut signaler la condamnation de Jeanne d’Arc à mourir par le feu.

En conclusion, au nom de la liberté et de l’égalité des Etats, l’Etat congolais a le droit, dans des circonstances exceptionnelles et de force majeures, d’appliquer légalement la peine de mort pour sauver la patrie en danger.

 

En tout état de cause, l’application ou l’abolition de la peine de mort comme châtiment dépendront toujours des circonstances particulières du moment, propres à chaque Etat.

 

 

 

Kinshasa, le 28/03/2024

 

Ambassadeur André-Alain

ATUNDU LIONGO

         Bureau d’Etudes Stratégiques

 

 




Christelle Muabilu très active lors de la matinée du « LEADERSHIP DE LA FEMME DES MEDIAS »

Dans le cadre du mois de la femme, la plateforme « Leadership de la femme des médias », coordonnée par Mme Grâce Shako Kibushi, a organisée le 25 mars 2024, dans la salle Polyvalente « la Perle de Sainte Anne, Kinshasa/Gombe, une matinée sous le thème : « Investir en faveur de la jeune fille pour un leadership de qualité ».

Appelée à intervenir, le Directeur Général Adjoint de l’Office Congolais de Contrôle, Mme Christelle Muabilu a axé son intervention sur le sujet intitulé : « le parcours de carrière des femmes : pourquoi est-il si compliqué et comment le facilité ».

Dans son introduction, la première dame de l’OCC se demande : « pourquoi le parcours de carrière des femmes, est compliqué ? ». Mme Christelle Muabilu estime que c’est tout simplement parce que les hommes ont du mal à faire confiance aux femmes et surtout à collaborer avec elles. Jusque-là, le principe d’égalité semble encore patauger. L’homme a toujours tendance à dominer la femme, tout en oubliant que le monde, singulièrement celui professionnel, c’est un monde où l’égalité doit s’appliquer.

Pour Mme Christelle Muabilu, Directeur général de l’Office Congolais de Contrôle, établissement public à caractère scientifique et technique, autant un homme peut avoir la compétence d’assumer n’importe quelle fonction, autant la femme peut en avoir aussi tout comme elle est en mesure de faire des études si compliquées. Comme illustration, Mme Christelle Muabilu a donné le cas de l’Office Congolais de Contrôle où il n’y a pas de distinction entre l’homme et la femme. On rencontre des femmes inspecteurs de conformité, des chimistes, des médecins, etc. La femme est responsable elle-même du blocage de son épanouissement et dans la plupart de cas par manque de formation assidue. Elle ne peut pas comprendre qu’en pleine 20ème siècle qu’une femme ne connait pas l’ordinateur pour ne citer que cela.

La première dame de l’OCC a interpelé les femmes à s’assumer. La technologie a déjà résolu beaucoup de choses. Les femmes doivent se débarrasser du complexe d’infériorité. Elles doivent s’accepter pour éviter le blocage de leurs épanouissements. Nous devons nous soutenir et nous entraider. La compétence n’est pas une question d’âge. Nous devons arrêter à nous focaliser sur de petites choses, mais voir par contre « grand ».

Il faut noter que cette rencontre a connu la participation de beaucoup de femmes qui se sont distinguées dans les différentes domaines de vie, bref des femmes leaders.

 

 

 

 

 

 

 




RDC: Christophe Mboso, un produit impropre à la consommation pour l’assemblée nationale 

Président du bureau de l’Assemblée nationale de la législature 2018-2023 et Président du bureau d’âge de l’actuelle législature, Christophe Mboso Nkodia, du haut de ses 84 ans d’âge, refuse de céder le bâton de commandement de cette institution législative.

En dépit de ses ardeurs, cet homme à l’âge de la retraite ne fait plus le poids politiquement si ce n’est son appétit insatiable du pouvoir.

Son passage à la tête de la prestigieuse assemblée nationale a été marqué par la théâtralisation des plénières et des conflits mesquins avec les élus du peuple mais aussi le détournement des salaires des assistants parlementaires.

Que représente son AACRD?

Au sortir des scrutins du 20 décembre, Christophe Mboso et son AACRD représentent la 17ème force politique avec 10 députés nationaux. Malgré son poids plume, le vieux “Biden” a les yeux plus gros que son ventre.

Au regard des statiques publiées après la publication des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, il est clair que l’autorité morale de AACRD ne peut rivaliser avec les grandes forces politiques de l’union Sacrée. L’UDPS, première force à l’hémicycle pesant avec sa mosaïque 149 députés nationaux, a fait le choix de viser le poste du 1er Vice-président. Ce qui laisse la voie libre à l’alliance AAUNC & VK2018 de Vital Kamerhe, deuxième force, de concourir au perchoir de l’assemblée nationale.

 

l’alliance de Vital Kamerhe, deuxième force, compte 33 élus nationaux, devançant le tandem AFDC-A & AEDC-A de Modeste Bahati qui en compte 30. Et derrière, il y a le regroupement A24, A25 et AN de Fifi Masuka avec 27 députés nationaux, le regroupement AB du duo Dany Banza-Sama Lukonde avec 26 députés nationaux… AACRD de Mboso vient à la 15ème position avec sa dizaine de députés.

Mboso, nostalgique de l’après Mabunda ?

Espérant se donner une chance, Christophe Mboso a décidé de discréditer Vital Kamerhe qui représente à ce jour la force politique à qui reviendrait de droit (en réalité) la présidence de la Chambre basse du parlement. De plus, celui qu’on appelle “le pacificateur”, a déjà fait ses preuves et marqué les esprits par sa hauteur dans la gestion des débats au sein de l’hémicycle du parlement.

Même sur ce terrain-là, estime-t-on, Mboso ne fait pas le poids. Mais cela ne semble pas le décourager. D’aucuns affirment sans peur d’être contredits que le vieux Christophe Mboso serait simplement nostalgique. Il s’accrocherait au souvenir de sa bonne fortune qui l’a catapulté, il y a quelques années, à la tête de l’Assemblée nationale à la faveur de la déchéance de Jeannine Mabunda et du renversement de la Majorité FCC de l’époque.

 

Que faut-il faire pour guérir le “retraité” Christophe Mboso de sa gloutonorie politique ?

 

Loup solitaire

 

 

 

 

 

 




Au nom de la liberté et de l’égalité des Etats

La levée du moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis deux décennies, a suscité des réactions diverses.

Si une ONG et un Syndicat ont soutenu le rétablissement de la peine de mort ainsi que le Peuple congolais par une massive approbation silencieuse ; faute de manifestations contre et d’envergure, d’autre comme les ambassadeurs de l’UE et les Evêques de la CENCO ont désapprouvé cette décision du Gouvernement congolais.

Il y a eu d’autres réactions plus étranges, presque anecdotiques qui considèrent cette levée du moratoire comme une voie à la dictature ou l’expression d’incapacité du Gouvernement à gérer ses criminels.

Pour le Gouvernement, soutenu par l’opinion nationale, il s’agit d’une mesure de nature à décourager les crimes atroces de guerre contre les populations civiles, les trahisons et collaboration avec l’ennemi. Décision de bon sens qui caractérise la détermination du Président Tshisekedi à mettre fin à cette guerre annexionniste et de prédation avec la conspiration silencieuse de certains partenaires bien connus et identifiés : la Grande Bretagne à travers le deal d’accueil des réfugiés, l’UE lié par les MOU de partenariat sur les minerais stratégiques inexistants au Rwanda, la Pologne par une sorte d’accord bilatéral de sécurité. Alors que le Congo ne représente aucun danger pour la Pologne.

Cette vue réductionniste et manichéenne de ces partenaires du Rwanda est pourtant loin de refléter la réalité internationale.

Les Etats Unis, figure emblématique de la démocratie occidentale appliquent la peine de mort sans une quelconque protestation, de tous ceux qui prétendent que la levée du moratoire sur la peine de mort est un recul démocratique pour ouvrir la voie à la dictature et à un pouvoir autocratique.

Même si le monde est perçu et vécu aujourd’hui comme un grand village grâce à la technologie, il n’en est pas moins vrai que tous les pays n’évoluent pas de la même façon, au même rythme ou partagent à l’unanimité les mêmes valeurs en tout.

Bien plus si l’on fait une lecture diachronique de l’histoire du monde, tous les pays en proie à la situation similaire à celle que vit la RDC dans sa partie Est appliquent ou ont appliqué la peine de mort sans état d’âme pour sauver leur intégrité et leur existence. Tel le sort réservé aux traitres, aux espions, aux collabos, et aux militaires qui fuient les combats ou livrent des secrets à l’ennemi.

Pour éclairer et édifier l’opinion, revenons aux fondamentaux du débat sur la peine de mort.

Le débat sur la peine de mort porte fondamentalement sur deux aspects, à savoir l’efficacité dissuasive sur la société et la pénibilité du châtiment pour les condamnés.

Plutôt que d’abolir purement et simplement la peine de mort. En toute circonstance, la plupart d’Etats veille plutôt à sa légalité pour éviter les exécutions sommaires et des actes de vengeance.

Ainsi, la peine de mort comme châtiment est d’application depuis les temps immémoriaux : la lapidation dans la société juive antique, la crucifixion, la fusillade, l’obligation de boire du poison appliquée à Socrate ou l’injection létale aux USA.

Dans tous les cas, la motivation a une importance déterminante : l’immoralité pour la lapidation, la corruption de la jeunesse comme le cas de Socrate, la trahison, la fuite devant l’ennemi, etc.

Au nom de la liberté et de l’égalité des Etats, le Gouvernement congolais a donc le droit de défendre la désintégration de sa société par tous les moyens légaux.

Le rétablissement de la peine de mort ne signifie pas l’autorisation de tuer les citoyens en série et de façon arbitraire.

Pour comprendre ses différentes prises de position, une analyse explicative s’impose.

Les organisations congolaises ainsi que la population congolaise drapées dans un silence approbateur partagent toutes les raisons données par le Gouvernement, notamment les trahisons et les infiltrations massives dans le commandement de l’Armée et sur le théâtre des opérations.

Une façon de décourager tous les complices des atrocités commises par l’Armée rwandaise sur nos terres.

Dans tous les cas, aucun mouvement de masse n’a été signalé à la suite de la levée du moratoire sur la peine de mort.

 

Aux yeux de l’opinion congolaise, la protestation des Ambassadeurs de l’UE semble suspecte et insolite. L’opinion y voit une manœuvre diplomatique pour couvrir les agissements coupables de leur partenaire rwandais, confirmant ainsi la rumeur populaire, largement rependue et partagée depuis la signature des MOU de partenariat sur les minerais stratégiques, que le Rwanda ne possède pas éventuellement en quantité commerçable.

Un aveu de complicité !

La position des Evêques de la CENCO est plutôt idéologique dans une approche christologique.

En effet, le fait que le Christ, Fondateur de l’Eglise Catholique, ait été condamné à mort par crucifixion alors que le pouvoir romain n’a retenu aucune charge.

Ainsi que la peine de mort infligée aux martyrs, justifie leur position de principe pour son l’abolition.

A la vérité, l’Eglise a eu aussi à appliquer la peine de mort notamment pendant l’inquisition et contre les hérétiques comme un châtiment dissuasif et salutaire.

Dans cet ordre d’idée, on peut signaler la condamnation de Jeanne d’Arc à mourir par le feu.

En conclusion, au nom de la liberté et de l’égalité des Etats, l’Etat congolais a le droit, dans des circonstances exceptionnelles et de force majeures, d’appliquer légalement la peine de mort pour sauver la patrie en danger.

En tout état de cause, l’application ou l’abolition de la peine de mort comme châtiment dépendront toujours des circonstances particulières du moment, propres à chaque Etat.

 

Kinshasa, le 28/03/2024

 

Ambassadeur

André-Alain ATUNDU LIONGO

Bureau d’Etudes Stratégiques