RDC: La CIRGL appelle les groupes armés à déposer les armes et à proposer leurs agendas politiques

Le Secrétaire exécutif de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL), Joao Samuel Caholo, a appelé mardi les groupes armés évoluant dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) à déposer les armes et à proposer leurs agendas politiques pour un retour effectif de la paix.

Lors d’une réunion de travail avec l’équipe dirigeante du Mécanisme national de suivi, Joao Samuel Caholo a réaffirmé l’engagement et la détermination de la CIRGL à contribuer à la restauration de la paix dans la région. Il a également souligné que le moment est venu de mettre fin à l’insécurité dans la région et que la CIRGL est prête à soutenir les efforts visant à désarmer, démobiliser et réintégrer les groupes armés.

La réunion entre la CIRGL et le Mécanisme national de suivi s’inscrit dans le cadre des efforts régionaux et nationaux visant à mettre fin aux conflits armés dans l’Est de la RDC et à ramener une paix durable dans la région. Plusieurs initiatives ont été lancées ces dernières années pour tenter de résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, notamment, le processus de Nairobi et le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et sociale (PDDRCS).

La CIRGL et le Mécanisme national de suivi ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble pour le succès de ces initiatives et pour le retour d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.




Le musicien Innoss’B et le PAM plaident en faveur de la nutrition et l’éducation

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) accueille le musicien congolais Innoss’B en tant que soutien de haut niveau pour la promotion de repas sains et d’une meilleure nutrition en République démocratique du Congo (RDC). Cette collaboration intervient à un moment crucial où le pays est confronté à une forte insécurité alimentaire et à la malnutrition.

Innoss’B, né Innocent Balume, est un artiste dynamique et innovant originaire de Goma, qui a eu un impact significatif sur la musique africaine. Reconnu pour son mélange unique d’afrobeat, de R&B et de rythmes traditionnels congolais, Innoss’B a acquis une renommée internationale en tant que pionnier de l’industrie musicale.

“Je crois au pouvoir de la musique et de la culture pour apporter des changements positifs. Mon partenariat avec le PAM me permet de contribuer à la résolution des problèmes cruciaux de nutrition et d’éducation dans mon pays. Ensemble, nous pouvons avoir un impact significatif sur la vie des jeunes”, a déclaré Innoss’B.

Grâce à ce partenariat, le PAM entend tirer parti de l’influence d’Innoss’B auprès des jeunes pour les sensibiliser à l’importance d’une alimentation saine, des repas scolaires et des stratégies de lutte contre la malnutrition dans le pays.

Innoss’B partage également un lien personnel avec la directrice exécutive du PAM, Cindy McCain, qu’elle a rencontrée à l’âge de 13 ans, lors de sa tournée humanitaire à Goma en 2011 et 2012. Ils ont également collaboré à diverses initiatives caritatives et de collecte de fonds aux États-Unis pour soutenir la crise humanitaire dans l’est de la RDC.

“Le dévouement d’Innoss’B à la construction d’un avenir meilleur pour les populations de la République démocratique du Congo est une véritable source d’inspiration”, a déclaré la directrice exécutive McCain. “Depuis notre première rencontre il y a 14 ans à Goma, je suis très fier de voir tout ce qu’il a accompli en tant qu’artiste et humanitaire. Je suis ravi de l’accueillir dans l’équipe du PAM. Avec Innoss’B à bord, nous pouvons avoir un impact réel dans la lutte contre la faim et la malnutrition en RDC”.

“Nous sommes ravis de nous associer à Innoss’B et d’exploiter le pouvoir de la musique pour promouvoir le potentiel remarquable de la RDC et de son peuple. En unissant nos forces, nous pouvons inspirer des actions positives et relever les défis urgents de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire”, a déclaré Peter Musoko, directeur pays du PAM en RDC. ”

Alors que le PAM poursuit ses efforts pour améliorer la sécurité alimentaire, la collaboration avec Innoss’B ajoute une voix vibrante et influente à la campagne. Cependant, l’organisation insiste sur le besoin permanent de financement, confronté à un déficit budgétaire de 548,5 millions de dollars au cours des six prochains mois pour répondre aux demandes humanitaires croissantes dans le pays.

Disons que le Programme alimentaire mondial des Nations unies est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d’urgence et utilise l’aide alimentaire pour ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité pour les personnes qui se remettent d’un conflit, d’une catastrophe ou de l’impact du changement climatique.

Le Quotidien




La Fondation Vodacom prendra part au forum de haut niveau des femmes leaders qu’organisent la 1ere Dame et l’UNFPA

La Fondation VODACOM est heureuse d’annoncer sa participation au forum de haut niveau des femmes leaders organisé par la Première Dame de la République Démocratique du Congo en partenariat avec l’UNFPA.

Selon un communiqué de presse publié à cet effet, le forum vise à sensibiliser à l’autonomie et aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive des femmes. De plus, le forum lance les objectifs suivants : Renforcer le plaidoyer pour la mise en œuvre de politiques, programmes et stratégies visant à réduire la mortalité maternelle et néonatale en donnant la priorité à l’innovation, à la coordination entre toutes les parties prenantes et à l’alignement sur la vision du gouvernement. – Intégrer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans les actions visant à améliorer la santé maternelle et néonatale ; Renforcer la responsabilité collective afin qu’aucune femme ne meure en couches et qu’aucun nouveau-né ne meure en venant au monde ; Renforcer la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle à travers des stratégies innovantes visant à améliorer l’accès et la qualité des services et soins de santé maternelle et néonatale dans des zones de santé sélectionnées dans le cadre de l’initiative pour la gratuité des accouchements et des soins néonatals.

La Fondation VODACOM est fière de faire partie de cette initiative importante qui aura un impact significatif sur la santé et le bien-être des femmes et des nouveau-nés en République Démocratique du Congo. En tant qu’organisation engagée en faveur de la responsabilité sociale et du développement durable, nous nous engageons à soutenir les efforts qui promeuvent l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la santé maternelle et néonatale.

« Nous sommes impatients de travailler aux côtés de la Première Dame, du FNUAP et d’autres partenaires pour atteindre ces objectifs importants et faire une différence positive dans la vie des femmes et des nouveau-nés en République démocratique du Congo », indique la même source.

Soulignons qu’à travers sa Fondation, Vodacom Congo s’engage à contribuer au bien-être du peuple congolais par des actions sociales dans des domaines clés tels que la santé, l’éducation, le transfert des technologies et l’inclusion pour tous. En effet, depuis plus de deux décennies, la Fondation Vodacom œuvre en République démocratique du Congo au travers de multiples initiatives sur le territoire National.

Depuis 2006, la Fondation Vodacom recrute les meilleurs lauréats des Examens d’État, pour leur offrir l’opportunité de poursuivre leurs études supérieures et universitaires ; les plus performants sont éligibles au “Programme Elite” qui leur donne l’opportunité de décrocher leur premier emploi au sein de Vodacom. En 2017, le programme d’enseignement digital gratuit, VodaEduc, est lancé avec succès ! Et grâce à la Bourse Vodacom, qui en est maintenant à sa quatrième édition, Vodacom continue à soutenir les parents qui peinent à envoyer leurs enfants à l’Université. En 2022, la Fondation Vodacom Congo a lancé ses “12 élans de cœur” pour transformer des milliers de vies grâce à la technologie.

Le Quotidien




Le perturbateur Kagame coincé

« Avancées enregistrées sur le front diplomatique par rapport à la situation sécuritaire dans l’Est de la Rdc », tel est le thème central d’un briefing spécial organisé ce lundi 25 mars 2024 dans la salle de presse Rtnc par M. Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement. Et ce, avec comme invité, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula.

Après le mot introductif de Patrick Muyaya, Christophe Lutundula a commencé sa restitution par les réunions statutaires de l’Union africaine où la situation en Rdc était à l’ordre du jour. «  Nous avons donné notre vision de la solution de la crise partie de l’agression barbare dont nous sommes victimes », dit-il, avant d’ajouter que le président Félix Tshisekedi a réaffirmé l’ouverture du gouvernement congolais. Au sujet du dialogue, Christophe Lutundula a réitéré les conditions acceptables formulées par la Rdc.

La RDC exige à ce que le Rwanda retire ses troupes du territoire congolais, que les compatriotes déplacés retournent chez eux, que l’administration soit déployée afin de terminer par le dialogue. « Ce dialogue doit avoir lieu sur des problèmes réels pour qu’on en discute carte sur table dans un contexte où la Rdc enregistre environ 6 millions des déplacés », a signifié Lutundula avant de souligner ceci: ” Nous avons négocié la garantie de la bonne fin du dialogue et de la mise en place des recommandations”.

Et ce, pour qu’il n’y ait plus de conflits entre les deux. Le 4 mars, poursuit-il, le communiqué final du Conseil de paix et sécurité a été en faveur de la Rdc. Il ressort ici la volonté affichée par l’Union africaine d’endosser la Samirdc, vu que le conseil de paix et sécurité, c’est l’Organe de l’UA compétent de connaitre les questions relatives à la politique. Le conseil est allé plus loin en enjoignant à la commission de l’Ua de mettre à la disposition de Samirdc des armes stockées à Duala. Il a insisté pour que tout ce qui existe comme facilités de paix soit remise à cette force. Il a demandé au conseil de sécurité d’appuyer la Samirdc.

Un soutien unanime

A Malabo, ajoute Christophe Lutundula, il y avait la session de la CEEAC que dirige le président de la Guinée équatoriale. « On a proposé le schéma et Lourenço a été invité de relancer le dialogue », dit-il, tout en soulignant que le jeudi 21 mars, on a eu une discussion bilatérale entre la délégation congolaise et rwandaise. A Lusaka, il y a une déclaration qui a été faite.

A la Sadc, il y a la Troïka, l’Organe qui s’occupe des questions politiques. Ici, la Sadc a réaffirmé son engagement d’apporter à la Rdc tout le soutien diplomatique et militaire. L’appel a été lancé aux pays de la Sadc de libérer leurs contributions pour renforcer les capacités de Samirdc. Il a été demandé au secrétariat exécutif de la Sadc de prendre toutes ses dispositions pour saisir le conseil de sécurité afin d’obtenir son accompagnement. Sur le plan diplomatique, Christophe Lutundula a réagi en disant que le ministre des Affaires étrangères du Rwanda a écrit du n’importe quoi.

Ainsi, a précisé le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, la double Troïka a désapprouvé ces deux correspondances. Elle a précisé que le déploiement de Samirdc, son mandant est assis sur le traité qui a créé la Sadc. C’est ce qu’a rappelé Christophe Lutundula face à la presse, en soulignant en ces termes: ” Donc, on n’est pas sorti des textes et le Rwanda n’a aucune leçon à nous donner”.

En plus, a-t-il poursuivi, la Samirdc n’est pas là pour s’occuper de telle tribu, mais pour appuyer les Fardc de manière à restaurer la paix et la sécurité comme elle l’a fait en 2013.

C’est ainsi que Christophe Lutundula a noté quatre faits majeurs : le soutien unanime de toutes les instances ; Pour la 1ère fois, toutes les instances qui ont examine la situation ont affirmé que la Rdc est dans une situation de crise et que la Rwanda doit retirer ses troupes ; Il reste à optimiser ce soutien pour dire effectivement que ” nous avons le droit légitime de nous défendre”.

Christophe Lutundula est revenu sur un document publié à dessein par le Rwanda sur les FDLR. « On ne gère pas les dossiers d’une telle importance avec les réseaux sociaux. C’était une réunion confidentielle. Ils ont publié ce document pour se donner la conscience tranquille », pense Lutundula qui estime qu’il s’agit d’un coup qui est fait au médiateur. Ceci donne raison à Félix Tshisekedi qui a toujours dit qu’il a un problème de confiance avec Kagame. Il appartient donc à Lourenço de tirer les conséquences.

Le mandat de la SAMIRDC

Pour Christophe Lutundula, le mandat est clair, celui de soutenir les Fardc afin de recouvrer l’intégrité territoriale, neutraliser les groupes armés, etc. ” Ce mandat, s’exécute, mais ne nous empêche pas de poursuivre le combat diplomatique”, a-t-il prévenu précisant que lactuel gouvernement de la RDC n’a jamais signé un accord avec la Russie. Il s’agit plutôt d’un accord militaire signé par le régime antérieur mais que le pouvoir de Felix Tshisekedi n’a jamais exécuté.

Au sujet de l’action diplomatique à la base de quelques succès, Lutundula explique que la diplomatie appuie le combat. « Elle permet d’avancer sans faire couler le sang. Quand il y a une action militaire, la diplomatie doit soutenir son armée et faire de sorte que ces jeunes gens avancent. Notre diplomatie fera mieux si nous tous nous restons mobilisés », a-t-il exhorté, avant de conclure par ceci : ” Nous nous battons contre le Rwanda et non le M23. Sinon, d’où vient le missile sol air ? Il a expliqué que Samirdc est en phase de déploiement. Il se met en soutien de la Rdc. Samirdc n’est pas comme l’Eac qui, une fois qu’elle a atterri à Goma, elle s’est précipitée pour dire qu’elle était une force tampon”.

JMNK




Face à la diplomatie agissante de Tshisekedi: Kagame pris dans ses propres turpitudes

Ils s’attaquent verbalement dans les médias, et personne ne lâche l’autre. Les amis d’hier devenus ennemis aujourd’hui, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, sont dans les fronts diplomatiques. Si Kagame veut consolider son fauteuil en soutenant des terroristes sur le sol congolais, Félix Tshisekedi lui, défend l’intégrité territoriale de son pays qu’il a promis même au prix de sa vie. Ainsi, tous les coups sont permis.

Dans une interview à Jeune Afrique, le président rwandais Paul Kagame n’a pas été tendre face à son homologue Félix Tshisekedi. Pour Kagame, « Félix Tshisekedi a été capable de manipuler des dirigeants, des pays, et maintenant des régions entières, en jouant la SADC contre l’EAC ».
Si Kagame estime que cela est une manipulation, en République Démocratique du Congo, il s’agit des victoires diplomatiques que Paul Kagame ne saurait remporter face au fils du sphinx.
Certes, la solution militaire avec l’EAC pour éradiquer le M23 et pacifier l’Est de la RD Congo n’a pas abouti. Une mission voulue offensive, mais qui est restée défensive, laissant l’ennemi poursuivre la conquête des territoires.
Cette attitude n’avait pas rencontré la préoccupation de Kinshasa qui ne voulait plus voir le M23/RDF progresser.
« Si au mois de juin, nous estimons que le mandat n’est pas rempli, nous allons décider de raccompagner et de remercier ces contingents venus à la rescousse de la RDC », avait estimé Félix Tshisekedi en mai dernier lors de sa visite d’Etat au Botswana.
Kinshasa n’a pas compris « le jeu auquel joue cette force régionale de l’EAC dont, parfois, les troupes cohabitaient allégrement avec des éléments du M23 dans les territoires qu’ils occupent. Ainsi, quoi de plus normal pour un Etat d’aller voir ailleurs ? Certes, ce qui dérangeait les congolais, faisait le bonheur du « seul » rwandais Paul Kagame.
Si le remplacement de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) par celle de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) inquiète Paul Kagame, ce dernier se voit alors dans une position de faiblesse.
C’est ainsi qu’il a multiplié des courriers à l’ONU et à l’Union Africaine afin de désapprouver la SAMIDRC (force régionale de la SADC déjà déployée en RDC).
Oui, Tshisekedi est capable de tout !
“Moi, votre candidat numéro 20, le président de la République démocratique du Congo, sachez que je ne cesserai jamais de vous aimer, d’aimer mon pays. Si je dois donner ma vie pour vous, je le ferai. Rien de mal ne vous sera arrivé tant que je serai là”, avait promis Tshisekedi aux congolais lors de la campagne électorale au mois de novembre 2023.
Agité et visiblement perdu, Kagame fait un aveu d’échec en affirmant que « Tshisekedi est capable de tout, d’autant qu’il semble incapable de comprendre les implications de ce qu’il dit en tant que président de la RDC. Pour moi, c’est un problème en soi, et un problème très sérieux dont je dois m’occuper. Cela signifie qu’une nuit il peut se réveiller et faire quelque chose que vous n’auriez jamais cru possible ».
D’une réponse à une autre, en seulement 24 heures après, Tshisekedi qui aime s’assumer, a dit haut et fort aux côtés de son homologue Salva Kiir, que dans la région des Grands lacs, Paul Kagame est « un perturbateur, mais, il n’est pas éternel, son régime n’est pas éternel, son tour viendra ». C’est des propos pareils qui font peur et mettent dans une position moins conforme son homologue rwandais qui, selon quelques congolais, « lorsqu’il se prépare à attaquer verbalement Tshisekedi, il doit suffisamment avoir des arguments et bien se préparer ».
Au peuple rwandais, Félix Tshisekedi, aussi pacifique qu’il soit, rassure que la crise RDC-Rwanda n’a rien à voir avec les peuples. « Le peuple Rwandais ne vient pas envahir la RDC, c’est un régime dirigé par un individu friand de ce genre de crimes. C’est ce régime qui agresse la RDC. Un jour, tout cela s’arrêtera », renchéri Tshisekedi.
« Nous sommes dans la bonne direction »
Somme toute, Paul Kagame fait confiance au président angolais Joao Lourenço qui pour lui, « a été chargé d’apaiser les relations entre le Rwanda et la RDC ».
« Des équipes devraient être formées, de part et d’autre, pour discuter de nos problèmes tels que nous les comprenons, sous la conduite et la supervision du président angolais. Ces rencontres entre délégations ministérielles conduiront à une éventuelle réunion entre chefs d’État. Il y a donc du travail, mais, jusqu’à présent, nous allons dans la bonne direction », a-t-il fait savoir à Jeune Afrique, malgré sa crainte sur les deux conditions (le retrait des troupes rwandaises de la RDC et le pré-cantonnement du M23) posées par son homologue de la RDC.
« Mais commencer des discussions en posant des conditions n’est pas la bonne manière de procéder. Parfois, certains souhaitent épater la galerie et prendre des positions dans les médias, ce qui ne fait que rendre le problème plus confus. J’espère que le médiateur tentera d’éliminer cette dimension au fil du processus. Si la partie congolaise pose des conditions, cela laisse penser que nous pourrions en faire de même. Nous n’aurions alors pas de points d’accord, et le problème ne serait pas abordé comme il le devrait. Je pourrais ainsi exiger que, pour des raisons sécuritaires, le président Tshisekedi revienne sur ses déclarations de guerre contre le Rwanda et la nécessité d’un « changement de régime ». Je pourrais aussi dire qu’à moins que les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] se retirent de la RDC je refuse de parler au président Tshisekedi, etc. Ces pré-conditions ne servent pas l’objectif de paix. J’espère que nous pourrons aller de l’avant », a-t-il avoué.
La rencontre entre les ceux personnalités s’annoncent alors alléchantes, car l’homme de Kigali donnerait l’impression d’être face au mur. Wait and see !
Bernetel Makambo




Vin nouveau dans nouvelles jarres

Le tête-à-tête intervenu lundi à Kinshasa entre Antoine-Félix Tshisekedi et son homologue Sud-Soudanais, Salva Kiir Mayardit a mis du baume dans le cœur des Congolais. Qui voit la RDC engranger quelques points politiques et diplomatiques au moment où le pays fait face à une agression téléguidée, mise en œuvre par Paul Kagame.

 

A tout Seigneur tout honneur, il nous revient de jeter des fleurs au numéro Un congolais davoir déjoué quelques embûches et pièges tendus par ceux qui ne veulent pas voir le Pays de Lumumba décoller sous « Fatshi ». Qui a compris et qui choisit de nouveaux alliés.

 

Et là, le président congolais a démontré sa ferme volonté dinstaurer la paix sur létendue du territoire national, surtout dans la partie Est du pays qui se présente comme une épine sous ses pieds et qui lui fait mal. Très mal au point que cette situation risque demporter lédifice sil se laisse emporter non seulement par les chants de sirènes de ceux qui lentourent, mais aussi et surtout par ceux qui veulent le prendre en otage, en échange de la souveraineté du Pays. Chose inacceptable, odieuse, machiavélique et répugnante.

 

Salva Kiir Mayardit aura marqué sa présence sur le sol congolais, que tous les marchands de vent ont ajusté leurs bretelles car le communiqué final de la rencontre est sans équivoque : « … les partis appellent à la relance urgente des processus de paix de Nairobi et de Luanda, initiés respectivement par la Communauté des Etats dAfrique de lEst et de lUnion africaine… ». En un comme en mille mots, il sagit du retrait sans conditions des toutes les troupes rebelles du M23 sur le sol congolais, la cessation du soutien de Kagame aux rebelles, …

 

Rien que pour ça, Paul Kagame doit désormais comprendre que ses velléités sont désormais mises à rudes épreuves car la Rdc a compris quelle doit compter avec de nouveaux amis qui ne pratiquent nullement la politique dautruche. Mais des amis capables de lui apporter des solutions pour la stabilité du pays. Le Sud-Soudan se retrouve ainsi dans le strapontin RDC.

 

Et alors, ensemble, les deux pays ont compris quil faut placer du vin nouveau dans des nouvelles jarres. Le tête-à-tête de lundi à Kinshasa entre Antoine-Félix Tshisekedi et son homologue Sud-Soudanais, Salva Kiir Mayardit a scellé ce nouveau départ. Pas des idylles sommaires.

 

Willy Kilapi




Prison centrale de Makala: Une photographie réelle des détenus dressée

Le vice-ministre de la Justice, Thaddée Mambulau Mbemba, représentant la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, et le Premier président de la Cour de Cassation, Elie Ndomba Kabeya, ont tenu, lundi 25 mars 2024 à la Prison Centrale de Makala, une séance de travail avec les opérateurs judiciaires, toutes catégories confondues, sur la situation carcérale dans cette prison construite en 1957 pour 1.500 détenus. A ce jour, près de 15.000 personnes y sont hébergées.

La délégation était à la Prison Centrale de Makala pour dresser la photographie réelle des détenus. Cette séance de travail a été organisée à la Prison Centrale de Makala fait suite à la communication du Président de la République lors du dernier conseil des ministres qui a évoqué la situation carcérale des détenus et des condamnés demeure l’une de ses préoccupations majeures, conformément à son engagement à œuvrer en faveur de la restauration d’un État de droit en République Démocratique du Congo.

“Nous sommes venus faire le travail de toilettage de la population carcérale. Aujourd’hui, la population a augmenté de 100%. Il y a des raisons évidentes parce que la démographie de la ville de Kinshasa est en expansion, la criminalité est en augmentation. C’est normal qu’on trouve beaucoup de personnes en détention. Est-ce que tous ceux qui sont en détention sont là de manière régulière ? C’est pour cette raison que tous les chefs de juridiction d’offices, des greffiers sont présents pour vérifier au cas par cas et voir ceux qui sont là de manière irrégulière, comment les mettre en liberté et vérifier aussi ceux qui ont été condamnés peuvent aller purger leurs peines dans d’autres prisons comme à Luzumu, à Angenga et ailleurs, parce que cette prison est devenue…”, a déclaré le premier président de la Cour de Cassation.

Et d’ajouter : “Nous avons de grandes prisons comme le Centre de détention de Luzumu au Kongo Central et Angenga qui ne sont pas remplies. Pour quelqu’un qui a été déjà condamné à dix ans, au lieu qu’il passe dix ans à la Prison Centrale de Makala et il y en a qui sont en attente d’être jugés, si on l’amène à Angenga pour aller purger sa peine. Il peut même former sur place où il a la possibilité d’être resocialisé qu’ici à la Prison Centrale de Makala où il sera étouffé où il peut même tomber malade et laisser sa vie”.

Quid d’un prisonnier sans jugement après 21 ans

Pour le premier président de la Cour de Cassation, “la présence d’un prisonnier qui a totalisé 21 ans de détention sans jugement m’a alerté. Je suis venu pour voir ce prisonnier et parlé avec lui. S’il a ses conseils et que je vérifie et qu’il relève de quelle juridiction. Pourquoi il est là depuis 21 ans et pourquoi il n’a jamais sollicité qu’il soit jugé”.

A lui de poursuivre : “Parler c’est bien mais il faut vérifier. Nous nous sommes des juristes et nous ne parlons pas en l’air. Je veux savoir pourquoi il est là depuis 21 ans. Je suivrais le dossier pour voir où se trouve son dossier et la réponse sera donnée lorsqu’on aura tout vérifié”.

Toujours face à la presse, il est revenu sur les ONG dites des droits de l’homme qui pour lui, relayent tous les cas d’irrégularité et la pierre est jetée sur les magistrats.

“Tous ceux sont en détention ne sont pas là du fait des magistrats seulement. Ce que je sais est que la situation sur papier dans les registres des dossiers, vous avez dans les offices et juridictions n’est pas totalement conforme à la photographie de la situation réelle de la population carcérale.

C’est pour cela que j’ai demandé aux Parquets, tous les offices, tous les responsables de juridictions accompagnés des greffiers qui s’occupent du secteur pénal que nous puissions nous retrouver ici. C’est pour avoir la photographie réelle sur terrain. Quel détenu relève de quelle juridiction et de quel office ? Donc, chaque chef de juridiction et ses greffiers devraient voir, vérifier clairement quelles sont les personnes en détention qui relèvent de vous. Dès que vous relevez cette photographie sur terrain, vous retournez pour comparer avec ce que vous vous avez dans vos juridictions pour sortir un premier rapport”.

“Tous ceux qui n’ont pas de dossiers effectifs et qui sont en détention de manière hasardeuse, nous allons les libérer”, a conclu le Premier président de la Cour de cassation.

Bernetel Makambo




EPST: Le ministre Tony Mwaba évalue l’état d’avancement des préparatifs des épreuves certificatives

L’état d’avancement des préparatifs des épreuves certificatives a été au centre de la réunion convoquée et présidée par le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi, ce mardi 26 mars 2024.

Au cours de cette reunion, le numéro 1 de lEPST a tenu à s’enquérir auprès de l’Inspecteur Général de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique qui était entouré de tous ses collaborateurs, Inspecteurs Généraux adjoints chargés des Évaluations ( Examen d’Etat, TENASOSP et TENAFEF), en présence de la Commission technique, sur l’état d’avancement des préparatifs des épreuves certificatives, les difficultés rencontrées et les défis à relever.

Prenant la parole et complété par ses collaborateurs, l’Inspecteur Général de l’EPST, M. Jacques Odia Musungayi, a indiqué que les préparatifs vont bon train en dépit de quelques difficultés d’ordre matériel avec les fournisseurs qui trainent les pieds pour agir suite aux factures antérieures non honorées à ce jour par l’État congolais.

D’ores et déjà, les épreuves hors-session sont prévues déjà pour ce 06 mai prochain. Ce qui implique que les malles des ITM doivent déjà être envoyées en provinces au plus tard, le 28 avril 2024, a plaidé M. Jacques Odia Musungayi.

À ce propos, pour éviter les difficultés liées à l’achat, aux colisage, transport et distribution des malles des ITM dans les centres de passation des épreuves, le professeur Tony Mwaba Kazadi a lancé une réflexion consistant à composer les épreuves, les envoyer pour leur impression dans les provinces éducationnelles qui, à leur tour, vont les évacuer dans les centres de passation des examens. Une réflexion qui a été saluée par toute l’assistance du fait de son efficacité de telle manière qu’elle permet de gagner en termes de temps et d’énergie. Cette pratique a été exercée dans le passé et suspendue pour raison de sécurité.

Le primat de l’EPST a invité la Commission ad hoc, s’examiner la question et lui faire rapport dans le plus bref délai.

Immédiatement après cette réunion, le patron de l’EPST s’est porté à l’imprimerie de l’EPST pour s’enquérir de l’évolution de composition, conservation, colisage… des épreuves certificatives.

Le Quotidien




Le Maroc salue l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza

La Mission permanente du Royaume du Maroc auprès de l’ONU à New York a souligné sur son compte X que le Maroc salue l’adoption, lundi, par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2728 qui exige un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza pendant le mois du Ramadan.

“Cette résolution constitue une étape cruciale pour mettre fin aux souffrances des civils palestiniens”, a indiqué la Mission marocaine.

Le Maroc, dont le Souverain Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste, Préside le Comité Al-Qods, salue également l’appel de la résolution à l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils dans l’ensemble de Gaza et au renforcement de leur protection, a ajouté la même source.

Le Maroc souligne aussi l’importance de la mise en œuvre immédiate et complète de la résolution par toutes les parties, afin de traiter la crise dans toutes ses dimensions et appelle à l’augmentation de l’aide humanitaire par la communauté internationale au profit du peuple palestinien, a précisé la Mission marocaine.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, lundi, une résolution dans laquelle il exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadan et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, tout en soulignant la nécessité urgente “d’élargir le flux” d’aide humanitaire.

MAP




Des députés américains appellent à la consolidation du partenariat entre leur pays et le Maroc

Cinq membres du Congrès américain ont été reçus, ce lundi 25 mars à Rabat, par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans le cadre d’une visite de travail au Maroc. À cette occasion, ils ont exprimé la volonté de leur pays de consolider le partenariat notamment sécuritaire avec le Maroc.

Conduite par August Pfluger, représentant républicain du 11ème district du Texas, la délégation s’est longuement entretenue avec Nasser Bourita sur le partenariat bilatéral ainsi que la situation dans la région, dont la cause nationale.

Auparavant les congressmen américains, dont quatre républicains et un démocrate, ont été reçus par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui était accompagné de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, et du ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli.

L’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Puneet Talwar, était également présent.

Au terme de la rencontre, August Pfluger a exprimé ses remerciements au Nasser Bourita et au Royaume du Maroc pour «le partenariat continu, en particulier dans le domaine de la sécurité». Et d’affirmer que «le Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, et les États-Unis travaillent ensemble pour soutenir une région plus stable et plus sûre. Nous sommes reconnaissants pour ce partenariat qui bénéficie à la sécurité nationale de nos deux pays».

L’élu du Texas s’est en outre dit ravi d’avoir évoqué avec le ministre des Affaires étrangères «des nombreuses façons par lesquelles nos pays travaillent ensemble pour contrer une gamme de menaces, allant des extrémistes violents aux États qui menacent nos modes de vie».

August Pfluger a conclu en soulignant qu’«en tant que plus ancien partenaire de traité des États-Unis, la relation historique entre nos pays reste incroyablement importante. Cela a été un plaisir de discuter de l’avenir de notre partenariat ici aujourd’hui.»

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassi

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