Forum de Boao pour l’Asie 2024 : solidarité autour des défis communs

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Le Forum de Boao pour l’Asie (FBA) 2024 aura lieu du 26 au 29 mars dans la ville de Boao, à Hainan, la province méridionale de Chine. « L’Asie et le monde : défis communs, responsabilités partagées » est le thème autour duquel échangeront les dirigeants de l’Asie et d’autres parties de la planète. Les discussions vont être articulées sur des points majeurs comme l’« économie mondiale », l’« innovation technologique », le « développement social » et la « coopération internationale ». Un programme riche et variée se concentre sur les préoccupations communes et d’ordre mondial.

En considérant le thème de cette année, l’on voit bien que le FBA demeure attaché à son principe fondateur, à savoir fédérer les énergies positives pour le développement de l’Asie et du monde. Dans un monde où les intérêts sont de plus en plus imbriqués, il sied d’avoir une approche globale face aux défis communs qui demeurent le développement, la croissance économique, le changement climatique, la recherche de la paix dans un monde instable. C’est en coopérant de manière étroite et dans une compréhension mutuelle que les questions préoccupantes qui concernent tout le monde pourront avoir un début de solutions. Et le FBA entend, sous le leadership de la Chine, concrétiser cet idéal de rassemblement et de solidarité.

Il faut le souligner, l’Asie joue un rôle prépondérant dans la croissance mondiale. Selon les estimations de The Economist Intelligence Unit Limited, l’Asie devrait représenter 60 % de la croissance du PIB mondial en 2024, un taux supérieur à la moyenne d’avant la pandémie. En dépit des risques géopolitiques, cette partie du monde restera la principale région pour les opportunités de croissance dans l’économie mondiale. Quoi de plus normal pour le FBA de servir de laboratoire de réflexions et de cadre de mobilisation de toutes les initiatives à l’échelle de la planète qui participent à une meilleure intégration des économies.

En matière d’innovation technologique et scientifique, l’Asie se distingue également par un dynamisme constant avec en tête la Chine qui a fait de l’innovation un pilier central de sa modernisation. À l’heure où l’intelligence artificielle connaît une expansion sans commune mesure et bouleverse les modèles traditionnels de développement, il importe de féconder des idées novatrices pour son appropriation conséquente. En convoquant l’innovation technologique dans cette conférence annuelle, il est aussi question d’accroître les opportunités dans la diversification des chaînes de valeur mondiales, incontournables dans la transformation des économies.

Comment l’Asie et le monde pourraient-ils mieux appréhender et assumer leurs responsabilités face aux défis communs ? C’est en pensant comme un et en agissant ensemble que cela est possible. D’où la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération entre l’Asie et le monde. Bien sûr, il y a lieu de renforcer la participation effective de toutes les voix à la construction d’un monde de paix résolument tourné vers les objectifs d’un développement harmonieux. La solidarité de toutes les parties est donc indispensable pour non seulement renforcer les liens mais aussi pour dessiner les perspectives d’une coopération inclusive, multipolaire et soucieuse des intérêts communs.

Le Forum de Boao s’évertue au fil des ans dans cette dynamique de créer des passerelles d’une cohabitation fructueuse entre l’Asie et le reste du monde. Le rendez-vous de 2024 ouvrira à coup sûr de nouvelles pistes pour une meilleure intégration économique et une appropriation efficiente des innovations technologiques et scientifiques à l’échelle de la planète, surtout en faveur du Sud global où se concentre la majeure partie des pays en développement.

Mis en place dans les années 2000 et basé en Chine, le FBA est une organisation internationale lancée conjointement par 29 États membres. Chaque année est organisée sa conférence annuelle à Boao autour d’un thème central, dans l’île de Hainan où en plus des pays asiatiques, d’autres nations du monde et institutions internationales sont conviées pour discuter des problématiques de développement et d’intégration économique.

(Photo : VCG)




Nouveau Premier ministre: Kabuya et les enjeux de l’heure

Lors du dernier briefing avec la presse nationale, le 22 février dernier, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait rassuré quant à la nomination d’un nouveau « Formateur » du gouvernement. Ce n’était qu’une question d’heures, à en croire Félix Tshisekedi. Hélas, plusieurs jours sont déjà comptés et les Congolais s’impatientent.

Reconduit Informateur le 26 février dernier, Augustin Kabuya Tshilumba aura totalisé près de deux mois sans achever sa mission. L’homme qui attendait les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle pour les législatives nationales, trainent encore les pas, alors qu’il ne lui restait pas grand-chose.
L’ossature étant déjà définie, Augustin Kabuya n’avait qu’à constater et tirer les conséquences. A la surprise générale, l’Informateur a relancé les consultations, jusqu’à réveiller le scepticisme des Congolais dans l’opinion tout comme dans la classe politique.
Signalons qu’à la Haute Cour, parmi les 1.123 requêtes, seules 43 ont été jugées fondées. Au total, 43 députés parmi les 477 élus ont été invalidés. Avec au moins cinq sièges supplémentaires, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps) a confirmé sa place de principale force de la majorité. Il pourrait revendiquer le poste de Premier ministre. Même après avoir perdu quatre sièges, l’Union pour la Nation Congolaise de Vital Kamerhe garde sa deuxième place au sein de la majorité. Fenêtre ouverte pour réclamer la présidence de l’Assemblée nationale.
L’AFDC-A de Modeste Bahati qui a perdu six sièges n’est plus à la troisième position ; même chose pour AB50 de Julien Paluku qui s’est vu déposséder de trois sièges. L’opposition reste toutefois minoritaire avec moins de trente sièges sur les 477 pourvus à ce stade.
Kabuya qui a cette ossature, n’avait plus à s’inquiéter pour retourner à la Cité de l’Union Africaine.
Sama rassuré
Avec à son actif 47 députés nationaux, 75 députés provinciaux, la dynamique Agissons et Bâtissons (AB), conduite par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a été reçue mercredi 20 mars, dans la soirée, par l’Informateur Augustin Kabuya.
A l’issue des échanges, Jean-Michel Sama Lukonde est largement revenu sur le sens de cette deuxième phase des consultations de l’Informateur qui constitue une étape importante avant la formation imminente du Gouvernement, conformément à la vision et à la ligne édictée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Les questions liées à la taille et au format du prochain Gouvernement ont été abordées.
“Nous sommes venus ici à la suite de la première rencontre que nous avions déjà eu avec l’Informateur dans sa première phase de mission. Et aujourd’hui, notre force politique, la dynamique Agissons et Bâtissons (AB), constituée de ses forces, l’ADA, l’AB et l’ANB, au total 47 députés, pour suivre d’abord les indications qui devraient nous être données dans cette deuxième phase. La deuxième phase comporte les éléments de cohésion gouvernementale et puis les axes programmatiques qui vont guider le travail de ce Gouvernement. Nous avons eu essentiellement à échanger sur la taille et le format du Gouvernement qui doit tenir compte de nos réalités actuelles qui doivent aller vers le sens de la rationalisation et ensuite sur les priorités qui avaient été édictées par le président de la République”, a déclaré Sama Lukonde.
Le numéro 1 de la dynamique AB a par ailleurs souligné avoir rappelé le poids de sa force politique, qui se place deuxième après l’Udps, à l’issue de la publication des résultats définitifs des législatives nationales.
Gérer les frustrations
Au sein de l’Union sacrée de la nation, l’ordre bouleversé a créé des frustrations. Ainsi, le pouvoir discrétionnaire du président de la République serait vivement souhaité pour éviter une implosion au sein de l’USN.
L’élément dangereux et à craindre serait Bahati Lukwebo, poignardé au dos avec l’invalidation d’abord de son fils biologique, mais également de ses 8 autres élus. Guy Richard Malongo, Secrétaire général de la formation politique AFDC-A, dans une brève communication au lendemain de la décision de la haute cour qui a rendu son arrêt dans le cadre du contentieux électoral, avait promis que l’AFDC va se battre pour faire prévaloir ses droits.
Des contacts sérieux sont actuellement menés par le président du parti, Bahati Lukwebo à ce sujet, avait rassuré le SG Malongo. Bahati a toujours rêvé grand, et il serait prêt à tout pour avoir de la place chez Fatshi. Dans le cas contraire, ce grand politicien sait décider sur son sort (l’on se souviendra de toutes ses manœuvres pour remplacer Thambwe Mwamba à la tête du Senat).
A l’Assemblée nationale, c’est la guerre entre Kamerhe et Mboso, cet octogénaire mobutiste qui s’accrocherait au pouvoir. Kamerhe se voit déjà speaker de l’Assemblée nationale.
L’homme qui aime laisser des traces positives, par son leadership, veut aider Félix Tshisekedi par l’orientation des débats à la chambre basse du Parlement. Ici, l’impossible n’est pas Kamerhe, et Tshisekedi qui veut corriger les erreurs du passé, sait qui choisir entre Kamerhe et Mboso. Pour le Senat, si Bahati n’en rêve plus, Tshisekedi sait qui y placer.
A Kabuya de déposer son rapport final, et laisser le chef décider !
Bernetel Makambo




Le profil d’un Premier ministre rigoureux s’impose à Tshisekedi   

Aux yeux de l’Occident, ce choix est à la fois un test de maturité politique et un défi à relever. Ceci dans la mesure où le pays de Lumumba est sur le point de perdre une bonne partie de son territoire. Cette partie de l’Est qui donne sur l’Océan indien, est très riche en minerais stratégiques. Le colombo tantalite ou coltan représente 80% des réserves mondiales dans le territoire de Masisi province du Nord-Kivu, où s’affrontent jour et nuit depuis des décennies, les rebelles du M23 et les forces loyalistes des FARDC. Bilan : plus de dix millions des morts.

Pour ceux qui ne le savent pas, le minerai de coltan ou le colombo tantalite entre dans la fabrication des ordinateurs, des téléphones portables, les caméras, les dictaphones, dans l’électronique et l’aéronautique. On trouve également dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, du niobium, et le lithium qui entrent dans la fabrication des fusées et des satellites. Une fusée fabriquée coûterait environ 14 milliards de dollars selon un scientifique de la marine américaine invité sur RFI par Marie France Châtain. Depuis la découverte des métaux dans le monde par les scientifiques, la liste n’a cessé de s’allonger.

 

C’est à cause de l’utilisation des métaux dans la technologie moderne que les capitalistes industriels ont loti le continent africain en 1885 à la conférence de Berlin en Allemagne. Avec les progrès industriels, les scientifiques ont identifié la présence de beaucoup de minerais utilisés pour donner des solutions aux problèmes de l’humanité. Comme les chercheurs africains ne s’intéressent qu’aux sciences humaines et à la littérature, les anglo-saxons eux, ont cartographié le sous-sol africain avec son contenu minier, ils possèdent l’outillage approprié pour identifier les minerais logés à 4000 mètres de profondeur et autres ressources naturelles.

Le paradoxe d’une pauvreté abjecte observée dans beaucoup de pays africains possédant des ressources naturelles pour leur bonheur, pousse les capitalistes industriels aux pillages des ressources. Une grande partie de la population africaine vit dans la misère noire et demande de l’aide aux pays occidentaux, pourtant pauvres en minerais du sous- sol.

 

Cette population manque de tout, et la technologie et les connaissances scientifiques et même de capitaux. De ce qui ressort de la liste des milliardaires dans le monde, 80% sont des Anglais et Américains. 80 % des richesses du monde sont entre leurs mains.

 

Pour les capitalistes industriels, rien à faire, il faut créer le chaos là où il y a des richesses pour se l’accaparer ou alors, morceler les étendues les plus vastes pour en faire de petits pays en Afrique subsaharienne notamment. C’est la théorie du chaos prônée par les industriels occidentaux et américains, et les entrepreneurs des guerres qui pensent qu’il faille revoir les frontières héritées de la colonisation, pour imposer un nouvel ordre mondial.

 

Quid du profil des dirigeants africains interlocuteurs des industriels occidentaux sur la gestion des ressources naturelles tant convoitées

 

Dans cette affaire, les Africains doivent prouver aux dirigeants occidentaux et aux capitalistes industriels qu’ils sont capables de se prendre en charge et de protéger leur destin collectif contre les envahisseurs. Il faut donc maitriser les langues des colonisateurs notamment l’anglais, le français, le portugais, l’allemand….pour parler avec eux dans leurs langues. Avoir fréquenté les mêmes écoles avec les blancs chez eux, avoir de bonnes connaissances en chimie des métaux, la géologie, avoir appris la gestion et même l’informatique de gestion, connaitre l’histoire des civilisations occidentales, les grandes guerres et leurs objectifs, les grands maitres qui dirigent le monde. Les dirigeants congolais doivent savoir que les Tutsis et les Bantous n’ont pas d’ancêtre commun. Les Tutsis cherchent à diriger un peuple traité de somnolent par les Anglo-saxons qui expérimentent la théorie de la peur par la mort avec le Rwanda, pour occuper une partie de la RD Congo par des infiltrations. La question de nationalité est un faux-fuyant.

 

Eviter de considérer les juristes comme des personnes ressources qui peuvent, à eux seuls, développer un pays. C’est l’hétérogénéité de connaissances et de cadres aguerris qui est richesse en termes de ressources humaines. C’est plutôt l’ingénieur civil, l’architecte, l’agronome, l’économiste. Le juriste maitrise, pour sa part, ce que le mathématicien n’a pas pour spécialité. Le pays a également besoin de disposer des cadres de pointe qui font des projections dans le futur, des planificateurs.

Aux Etats-Unis d’Amérique par exemple, l’enfant d’un pauvre ne peut pas faire le droit, on ne peut pas inscrire un pauvre à la faculté de droit à Harvard. Un Premier ministre, ce n’est pas essentiellement un discoureur, c’est quelqu’un qui a le sens de l’écoute. C’est avant tout un coach bien posé et autoritaire. Il dirige une équipe de hauts cadres, un cerveau collectif. Un Premier ministre doit être un homme qui a des nerfs solides, travailleur discipliné, une tête bien faite, même s’il n’est pas nécessairement une tête bien pleine. En tout cas, pas question d’une femme. Pas pour le moment car les défis sont énormes.

Discuter avec les dirigeants occidentaux sur le destin de la RD Congo suppose une certaine culture générale dans beaucoup de domaines. Il faut aussi avoir une bonne rhétorique. Un bon patriote qui peut valablement occuper ce poste et se montrer à la hauteur de sa feuille de route. En RD Congo, il y a des hommes de culture qui peuvent rendre d’appréciables services à la République. Une société qui n’a pas de penseurs ne peut se développer ni prospérer. Les idées sont des choses réelles, mais qui appartiennent à un monde invisible, disait le philosophe grec Platon. Un autre savant très célèbre, l’Allemand Albert Einstein avait dit : « toutes les solutions aux problèmes de la vie sont inscrites dans la nature ».

 

Alex Tutukala Kibambe,

Journaliste économique




Renforcer la paix et la sécurité au sein de l’EAC : Le président Salva Kiir en visite à Kinshasa

Le Président du Soudan du Sud et Président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE/EAC), Salva Kiir Mayardit, est arrivé ce dimanche à Kinshasa, en visite officielle, pour des consultations visant à renforcer la paix et la sécurité dans la Communauté Est-africaine.

À son atterrissage à l’aéroport international de Ndjili, le Président Salva Kiir a été accueilli par une délégation d’officiels congolais conduite par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Dans la soirée, il sera reçu en privé par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Les deux dirigeants vont se retrouver le lundi matin pour un tête-à-tête et une séance de travail au Palais de la nation.

Partageant une frontière longue de 650 Km, la République Démocratique du Congo (RDC) et la République sœur du Soudan du Sud sont engagées à travailler ensemble pour une paix durable au sein de la communauté de l’Afrique de l’Est.




Situation sécuritaire à l’Est: Lusaka : 23 mars 2024 à cause du M23 mars 2009 !

Hasard du calendrier ou non, les faits sont indéniables. C’est, en effet, à cette double date précisément qu’avec 15 ans d’écart, Goma 2009 a conduit à Lusaka 2024. Rappel : le 23 mars 2009, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo signe avec l’organisation insurrectionnelle Cndp le document intitulé « ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LE CONGRES NATIONAL POUR LA DEFENSE DU PEUPLE ». Le 23 mars 2024 : la Troïka de la Sadc se réunit à Lusaka pour convenir des dispositions à prendre pour ramener la paix à l’Est de la RDC, paix perturbée notamment par le M23 servant de supplétif à l’armée gouvernementale rwandaise présente sur le sol congolais.

«Comprendre les dynamiques autour des mouvements armés dans l’Est »

C’est la non-application de l’Accord du 23 mars 2009 par la partie Gouvernement qui va susciter une dissidence au sein du Cndp et justifier la création du M23, dissidence ayant fait sa sortie officielle le 4 avril 2012, près de 4 mois après l’investiture de Joseph Kabila pour un second mandat. Du moins, selon la position des dissidents.

Pour cette date anniversaire, le journaliste historien Benjamin Babunga Watuna note à l’attention du lectorat : «…ceux qui s’intéressent à la communauté Tutsi du Nord-Kivu savent pertinemment qu’il existe une sorte de rivalité entre les Tutsis de Masisi (Abagogwe) et les Tutsis de Rutshuru (Abanyejomba). Ce sont ces frustrations qui mèneront à cette guerre interne (très intense d’ailleurs) au sein du M23 en 2012». Et d’ajouter : «Je pense sincèrement, à mon humble avis, qu’il est important pour les Congolais de bien comprendre les dynamiques autour des mouvements armés dans l’est du pays, les communautés de l’est du pays, les dynamiques politiques au Nord Kivu, la nature de la relation des Congolais rwandophones avec le Rwanda (beaucoup d’entre nous qualifient tout Congolais rwandophone de ‘rwandais’), les dynamiques internes au sein de la communauté Tutsi du Nord-Kivu, etc. Très peu d’entre nous s’intéressent à ces aspects ; d’où nos errements lorsqu’il s’agit de penser froidement sur les conflits dans l’est de la RD Congo».

Ça sort alors d’où, ce plan de session des territoires

La prudence à laquelle BBW convie ses compatriotes incite à poser la question de savoir pourquoi les Congolais s’acharnent-ils à faire dire à l’Accord de Goma entre le Gouvernement et le Cndp ce qu’il n’a jamais dit !

Signé pour le Gouvernement par Raymond Tshibanda en sa qualité de ministre de la Coopération Internationale et Régionale et Désiré Kamanzi en sa qualité de président du Cndp, l’Accord a deux grands témoins africains crédibles sur la scène internationale, tous les deux Chefs d’Etat honoraires et encore en vie : le nigérian Olusegun Obasanjo (Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs) et le tanzanien Benjamin William Mkapa (co-facilitateur pour l’Union Africaine et la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs).

Etalé sur 11 pages PDF, cet accord comprend 16 articles portant successivement sur :

– la Transformation du Cndp en parti politique (article 1) ;

– les Prisonniers politiques (article 2) ;

– l’Amnistie (article 3) ;

– le Mécanisme national de réconciliation (article 4) ;

– la Résolution des conflits locaux (article 5) ;

– le Retour des réfugiés et des déplacés internes (article 6)

– les Zones sinistrées (article 7) ;

– l’Administration du Territoire (article 8) ;

– l’Administration Publique (article 9) ;

– la Réforme de l’Armée et des Services de Sécurité (article 10) ;

– le mode de scrutin (article 11) ;

– les Questions spécifiques (article 12) ;

– les Réformes économiques (article 13) ;

– le Comité national de suivi (article 14) ;

– le Comité international de suivi (article 15) et

– la date d’entrée en vigueur de l’Accord (article 16).

Il a une annexe dénommée « PLAN DE MISE EN ŒUVRE » étalé sur 9 pages PDF.

Quand on termine de lire les 20 pages, on en vient à se demander ça sort alors d’où, ce plan de cession des territoires à placer sous administration du Cndp auquel le M23 veut se substituer, plan que des « éminentes personnalités » congolaises, dont des professeurs d’université, des acteurs politiques et des chroniqueurs politiques décortiquent le contenu dans les tribunes à leur portée en étant conscients de mentir de façon aussi éhontée !

Des contributions à débattre…

 

Prenons l’Administration du Territoire (article 8), l’Administration Publique (article 9) et la Réforme de l’Armée et des Services de Sécurité (article 10).

Voici ce qui en découle :

Article 8. De l’Administration du Territoire

« 8.1. Les parties conviennent que le rapprochement de l’administration des administrés est une exigence de bonne gouvernance (…). 8.2. Se fondant sur la nécessité d’une meilleure prise en compte possible des réalités sociologiques du pays, le CNDP a proposé un modèle de découpage du territoire national (…) 8.3. Il a été convenu d’enregistrer la contribution du CNDP sur ce sujet comme un élément de réflexion pour l’amélioration constante de l’efficacité de l’Administration du Territoire».

Article 9. De l’Administration Publique

«9.1. Les parties s’accordent sur le fait que l’administration devrait répondre aux besoins de proximité que ressentent les populations locales (…) «9.2. Dans ce cadre, le CNDP a proposé que l’Administration publique soit prise en charge par des Agences Nationales techniquement et financièrement autonomes, quoique sous tutelle des Ministres (…) 9.3. Il a été convenu de verser cette contribution du CNDP à la partie gouvernementale pour enrichir les réflexions liées à la réforme de l’Administration publique en République Démocratique du Congo».

Article 10. De la réforme de l’Armée et des Services de Sécurité.

«10.1. Les deux parties ont convenu qu’une réforme de l’Armée et des Servixes de Sécurité de la RDC constitue une priorité (…) «10.2. Le CNDP a proposé des orientations stratégiques pour une telle réforme. (…) 10.3. Le Gouvernement, qui est conscient de cette nécessité et y travaille déjà, s’engage à inscrire la réforme de l’Armée et des Services de Sécurité en première ligne des activités à réaliser dans les meilleurs délais».

En retenant le 3ème article de chacun de ces sujets, on se retrouve avec une constante dans le chef du Gouvernement : oui, mais à verser dans une réflexion approfondie.

Au fait, le Gouvernement n’a rien cédé au CNDP.

Même pour les autres sujets (mode de scrutin, réinsertion des cadres administratifs et des députés provinciaux du Cndp, chefs coutumiers, autorité de l’Etat, bien spoliés etc., la constante est de mise), il se dégage que ni dans l’Accord de Goma avec le Cndp de 2009, ni d’ailleurs dans les Déclarations de Nairobi de 2014, le Gouvernement n’a cédé quoi que ce soit qui tienne de la souveraineté nationale.

Dès lors que tout ce qui se dit de l’Accord de Goma est faux et, en plus, il s’avère que l’Accord Gouvernement/M23 n’existe pas, la déduction à tirer est que la propagande n’aura servi en réalité qu’à fournir à l’opinion non avertie des informations erronées.

Pour quelle raison alors ?

La vérité est que s’il avait accédé à la bonne information au nom du principe de continuité de l’Etat, le régime Félix Tshisekedi (se) serait fait l’économie de se retrouver le 23 mars 2024 avec un M23, né des frustrations internes, rappelle Benjamin Babunga Watuna.

Omer Nsongo die Lema




Élections des gouverneurs: Kinshasa et ses défis

A l’instar des 25 autres provinces du pays, Kinshasa, ville province s’apprête à élire le 7 Avril prochain son nouveau gouverneur et vice–gouverneur au terme de scrutin qui sera organisé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans les Assemblées provinciales. Du côté de la Centrale électorale, les batteries sont déjà mises en marche pour la réussite de ce scrutin.

Pour ce faire, les membres de la plénière et du bureau accompagnés de leurs experts seront déployés dans toutes les provinces pour superviser cette élection à l’issue de laquelle les gouverneurs et vice- gouverneurs seront élus pour présider à la destinée de ces provinces pour une durée de 5 ans. Ces nouveaux patrons des exécutifs provinciaux, une fois élus, trouveront sur leurs tables différents problèmes auxquels leurs provinces sont confrontées. Dans son double statut à savoir ville et province, sans compter la qualité qui fait d’elle la capitale de la République démocratique du Congo et siège des institutions, Kinshasa a plusieurs défis à relever à cause de nombreux problèmes auxquels elle fait face et qui méritent des solutions appropriées.

Insalubrité

Autrefois appelée Kin la belle à cause de sa beauté et la propreté qui l’a caractérisée, Kinshasa est à ce jour l’ombre d’elle-même. Kin la poubelle, c’est le nouveau qualificatif de la capitale congolaise à cause de l’insalubrité qui la caractérise. Actuellement, aucune commune n’est à l’abri de l’insalubrité. Même la municipalité de la Gombe, commune administrative qui autrefois était le miroir de la capitale, reflète à ce jour une image insalubre. Plusieurs actions initiées par les différents locataires de l’Hôtel de ville pour assainir la capitale ont échoué. De l’opération coup de poing à Kin Bopeto en passant par Kin propre, aucune d’entre elle n’a donné des résultats probants dans le sens de changer l’image de Kinshasa. Imprimer une nouvelle politique d’assainissement de la capitale en tirant les leçons des échecs du passé et en dotant aux communes des moyens conséquents de manière régulière pour faire face à l’insalubrité. C’est de cette manière que Kinshasa revêtira de sa belle robe d’antan et reviendra Kin la belle.

L’insécurité

Un des grands défis à relever dans la capitale est l’insécurité. Depuis un certain temps, la population ne sait plus vaquer librement à ses occupations. La sécurité des personnes et de leurs biens n’est plus assurée convenablement. Et pour cause, le banditisme urbain communément appelé le phénomène Kuluna, le vol et attaque à mains armées, le phénomène Kidnapping, le phénomène dit Enfants de la rue ou Shegué, etc… tel est le lot quotidien des Kinois qui se sentent abandonnés à leur triste sort. Malgré les efforts que mènent les forces de l’ordre pour la sécurité des personnes et de leurs biens, l’insécurité a la peau dure pour quitter le vécu soutien de la population kinoise.

Il ne se passe pas un jour sans que l’on enregistre des cas de vol, des attaques à mains armées et autres faits qui troublent la quiétude des Kinois. Alors que l’on croyait que les arrestations des bandits urbains et leur transfèrement à l’Auditorat militaire et en province dans le Service national pour apprendre un métier vont les dissuader à déposer les machettes, au contraire ce phénomène ne fait que prendre de l’ampleur dans la société kinoise. Des nouvelles stratégies de la traque de ces malfrats et une franche collaboration entre la population et les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité à Kinshasa s’avère nécessaire pour diminuer si pas éradiquer l’insécurité à Kinshasa, car il n’existe pas des villes au monde où il y a l’insécurité zéro.

Transport en commun et embouteillages sur les routes

Véritable casse-tête des Kinois, la difficulté de transport avec son corollaire des embouteillages dus certainement à l’insuffisance des véhicules de transport en commun par rapport à la démographie galopante de la population et à l’état délabré des routes sont le véritable calvaire quotidien de la population kinoise. Avec une seule société de transport national, Transco qui elle-même est butée à de nombreuses difficultés de fonctionnement, n’arrive pas à desservir la population en terme des transports en commun.

Les taxi-bus, bus et taxi qui font le transport en commun appartement à des particuliers peinent aussi à résoudre ce problème. La tracasserie routière provoquée par la police de circulation routière et les différents services de transport de la ville découragent parfois certaines personnes à investir dans ce secteur. Le nouveau gouverneur de la ville province de Kinshasa devra aussi se pencher sur ce problème qui ne favorise pas aux Kinois de se mouvoir en toute tranquillité. La dotation de Kinshasa d’une société de transport propre à la ville, la construction des routes secondaires, la réhabilitation des routes existantes, l’éradication de la tracasserie sur les routes dans le secteur de transport en commun sans oublier le rétablissement de l’ordre dans ce secteur seraient aussi une solution.

L’eau et l’électricité

Les difficultés en desserte en eau et en électricité dans la capitale est devenue une seconde nature des Kinois. Des quartiers entiers demeurent dans le noir pendant plusieurs jours causant parfois l’insécurité, le phénomène délestage dans plusieurs quartiers et la faible qualité de l’énergie électrique qui est desservie aux ménages constituent un autre problème auquel la ville province est confrontée. Aux côtés de l’énergie électrique se trouve aussi l’eau potable qui n’est pas à la portée de toute la population. Il y a des quartiers où la population est obligée de parcourir chaque jour des kilomètres pour se procurer de l’eau potable. D’autres quartiers, à l’absence de l’eau, recourent à l’eau des rivières ou de forage avec toutes les conséquences que cela peuvent provoquer sur la santé de la population. Une bonne étude de faisabilité pour la desserte globale de la population à l’eau et en énergie électrique est vivement attendue par les Kinois de leur nouveau gouverneur et vice-gouverneur. Et ce sont les députés provinciaux qui doivent canaliser les desiderata de la population auprès de l’exécutif provincial en vue des solutions à leurs problèmes quotidiens.

Richard Shako




RDC: Tête-à-tête Augustin Kabuya et le chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani

l’Informateur Augustin Kabuya a échangé avec le Chef Spirituel de l’Eglise Kimbaguiste, son éminence Simon Kimbangu Kiangani le samedi 23 mars 2024, au centre d’accueil Kimbanguiste de Kinshasa situé dans la Commune de Kasa-vubu.

Rien n’a filtré de ces échanges ayant duré presque trentaine minutes. Cependant, l’entourage de l’Informateur n’écarte pas la possibilité pour ces deux personnalités de parler de la situation de l’heure concernant la formation du gouvernement ainsi que la situation sécuritaire dans la partie Est de la République.

L’on se rappellera que ces points étaient également à ordre du jour entre le président Tshisekedi et le chef spirituel de l’église Kimbaguiste quelques jours passés à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa.

En ce moment où l’Informateur poursuit sa seconde mission lui confiée par le président de la République, un accent particulier est mis sur la formation du gouvernement, deux mois déjà depuis la prestation du serment par le chef de l’État. Plusieurs structures, formations et plateformes politiques sont encore reçus par Kabuya pour revoir leur nombre de sièges après les arrêts de la Cour constitutionnelle proclamant définitivement les élus nationaux au terme du scrutin combiné du 20 décembre 2023.

Toutes ces consultations ont pour finalité, la formation du gouvernement pour désenclaver l’administration centrale.

 

 

Mboshi




Volley-ball 13è Jeux Africains Ghana 2024: L’aventure des Léopards dames s’est estompée en ¼ de finale

On le savait qu’en ¼ de finale de la 13è édition des Jeux Africains Ghana 2024, le Jeudi 21 mars 2024 face aux expérimentées tunisiennes, les Léopards dames n’avaient aucune chance de s’en sortir.

L’on doit toutefois noter que sur le terrain cela s’est vérifié. Cependant, les congolaises ont fait montre de bravoure. Au 1er set, elles ont tenu tête aux tunisiennes en menant au score pour se faire rattraper 24-24 et finalement s’incliner 24-26. Aux 2è et 3è set, elles ont été moins laborieuses car elles avaient tout donné au 1er set. Elles ont perdu 10-25 au 2è set et 15-25 au 3è set.

Antoine Bolia




Prof Nicot participe aux journées scientifiques à l’Université de Sorbonne de Paris

Analyste de premier ordre, Professeur des universités, économiste et financier, notre compatriote Nicot Omeonga, séjourne à Paris, en France depuis le mercredi 19 mars 2024.

A Paris, le Professeur Nicot Omeonga participe aux journées scientifiques à l’université de Sorbonne de Paris.

Ayant enrichi le monde scientifique de plusieurs ouvrages de grande facture, le Professeur Nicot Omeonga ne manquera pas comme dans ses habitudes, d’enrichir le débat dans les jours à venir sur tout ce qui touche le bien-être du peuple congolais.

Antoine Bolia




Basket-ball: Opportunidade surprend SCTP ex Onatra 55-52 à la 4è journée de la Liprobakin

Une surprise de taille a été enregistrée le vendredi 22 mars 2024 à la 4è journée du championnat de la Ligue Provinciale de Basket-ball de Kinshasa. En effet, en version masculine, l’ogre SCTP ex Onatra est tombée face à la jeune formation d’Opportunidade 52-55.

Vendredi 22/03/2024

J et A vs NMG (M): 61-67

AJAKM vs Hatari (F): 31-104

Ballers vs One Team (M): 52-65

Opportunidade vs SCTP (M) : 55-52

Résultats enregistrés ce samedi 23 mars 2024

Tourbillon vs Raphaël (F): 60-46

Ngaba vs BC CNSS (F): 27-147

Binza City vs Molokaï (M): 46-43

Le Figuier vs New Gen (M) : 52-89

Dimanche 17 mars 2024

13h00 : Mboka Mboka vs I.N.R.I (F):

14h45 : Héritage vs Révélation (F):

16h30 : City Kauka vs La Police (M) :

18h15 : Héritage vs Bana Lingwala (M) :

Antoine Bolia