Congo-France : « aucun model de décentralisation n’est transposable en tant que tel » (Gérard Larcher)
Les sénateurs ont été édifiés sur la décentralisation en France. Le président du Sénat français, Gérard Larcher s’est exprimé devant eux, ce 28 mars au palais du parlement. La plénière spéciale a été placée sous la direction de Pierre Ngolo, président du Sénat congolais.
L’adresse de Gérard Larcher a porté sur l’expérience française de la décentralisation. Les sénateurs congolais ont, du reste, apprécié la clarté et l’éloquence de cet exposé qui a duré une vingtaine de minutes. Ce grand oral a débuté par l’éloge de Brazzaville, ville où s’est joué, selon lui, l’avenir de la France et d’autres pays africains, en 1940.
Se prononçant sur l’amitié entre le Congo et la France, Gérard Larcher a souligné que « le chemin parcouru est à la hauteur de l’histoire » des deux pays. Il a également rendu hommage au président Denis Sassou-N’Guesso qui « n’a pas hésiter à bousculer les choses », a-t-il déclaré.
« En tant que sénateurs, vous représentez les entités territoriales… », a relevé le président du Sénat français qui a ajouté que la décentralisation a été maîtrisée en France par l’Etat et que la déconcentration et la décentralisation doivent cheminer ensemble.
Pour Gérard Larcher, « aucun modèle de décentralisation n’est transposable ». Les collectivités locales disposent des prérogatives propres, a-t-il expliqué. « C’est un cheminement qui exige du temps et passe par de nombreuses phases d’adaptation », a-t-il insisté, le président du Sénat français devant les sénateurs congolais qui n’ont pas manqué de lui poser quelques préoccupations pour éclairer la lanterne de l’assistance.
Répondant aux Sénateurs congolais, Gérard Larcher a expliqué que le Sénat français tire sa légitimité des conseils territoriaux. « Tous les textes qui concernent les conseils territoriaux sont confiés en première lecture au Sénat », a-t-il notifié, tout en soutenant que la commune est le cœur de la décentralisation. « La décentralisation est comme la coopération, il faut la faire progressivement », a conclu le président du Sénat français.
Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo.