Contentieux électoraux: AFETA félicite Dieudonné Kamuleta et dit non aux intimidations politiciennes

A l’issue de sa session extraordinaire du 25 au 26 mars 2024, Action des femmes pour les élections transparentes en Afrique (AFETA) a adopté une motion de soutien au président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta pour le travail de titan réalisé en publiant les résultats définitifs des législatives du 20 décembre 2023, qui ont mis tout le monde d’accord. L’AFETA soutient donc la Cour constitutionnelle et son Président et les encourage de se pencher sur l’examen des requête en rectification d’erreurs matérielles sans partie pris ni sans pression en évitant de faire celle-ci une reprise d’instance pour remettre en cause le travail abattu et à l’issu duquel un Arrêt de proclamation des résultats définitif a été rendu. L’AFETA constate que la saisie des contestations des résultats provisoires des élections à la députation nationale, la Cour constitutionnelle a traité dans le temps lui requis tous les dossiers lui soumis et par des arrêts intégralement rédigés et amplement motivés a prononcé en date du 12 mars 2024 divers arrêts d’irrecevabilité, de recevabilité, de non fondement et de fondement. De même, condamne la tentative des partis et regroupements politiques à vouloir transformer la procédure de correction d’erreur matérielle et les chambres spéciales qui pourront être créées en une nouvelle instance de contentieux électoraux alors que le délai prévu par la loi pour clôturer les contentieux a expiré et endéans lequel la Cour a rendu tous ses arrêts.

 

MOTION DE SOUTIEN DE L’ACTION DES FEMMES POUR LES ELECTIONS TRANSPARENTES EN AFRIQUE (AFETA) SUR LES CONTENTIEUX ELECTORAUX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Le Comité exécutif de l’AFETA, Action des Femmes pour les Elections Transparentes en Afrique, réunis en session extraordinaire à Goma du 25 au 26 mars 2024 pour examiner et évaluer la situation du processus électoral en RDC, depuis le lancement de la Campagne électorale jusqu’au traitement du contentieux électoral de la législative nationale.

A l’issue de sa session, l’AFETA constate ce qui suit :

Que le processus électoral s’est déroulé sans heurt sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo sauf quelques cas qui ont obligé la Commission électorale nationale indépendante à procéder à l’invalidation de certains candidats et à l‘annulation du scrutin dans deux territoires de Masimanimba dans la province du Kwilu et Yakoma dans la province de Nord Oubangui

Que les populations des territoires de Kwamouth dans la Province de Mai-ndombe, Rutshuru et Masisi dans la Province du Nord Kivu ont été privées de leurs droits de vote et de leur liberté à se choisir ses représentants de suite de la situation de guerre dans cette étendue du territoire nationale congolaise ;

Que saisie des contestations des résultats provisoires des élections à la députation nationale, la Cour constitutionnelle a traité dans le temps lui requis tous les dossiers lui soumis et par des arrêts intégralement rédigés et amplement motivés a prononcé en date du 12 mars 2024 divers arrêts d’irrecevabilité, de recevabilité, de non fondement et de fondement ;

Que dans les cas concernant les arrêts dont les requêtes ont été jugés recevables et fondées, la Cour a procédé à l’invalidation de plus de 40 députés élus provisoirement et qui de par la loi congolaise, commençaient à siéger à l’hémicycle ;

Que considérant leurs invalidations comme provenant des décisions contenant des erreurs matérielles, les députés provisoires invalidés ont introduit des requêtes en rectification d’erreurs matérielles avec espoir que par celle-ci la Cour reviendra sur ses Arrêts.

Que pour forcer la main à la Cour constitutionnelle à revenir à tout prix sur ses arrêts, certains députés invalidés s’illustrent par des imputations mensongères contre la personne de Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle jusqu’à fomenter des coups bas contre lui mettant à sa charge des demandes d’argent aux candidats et voire le sexe de filles de certains autres dans le seul but de la salir et de dénigrer sa réputation.

L’AFETA observe, depuis l’introduction de ces requêtes en rectification, une certaine effervescence de la part des requérants qui se font accompagner par leurs militants en scandant des slogans inappropriés et multipliant des déclarations politiques distillant des menaces et autres injures contre la Cour et son Président.

L’AFETA rappelle que nonobstant les quelque 40 cas d’invalidation, l’opinion ne peut aucunement perdre de vue que la Cour constitutionnelle a traité avec compétence et célérité, dans moins de deux mois prévus par la loi, plus de 1000 requêtes dont la plupart jugées irrecevables quant à la forme et non fondées quant aux griefs articulés contre la décision de la CENI.

L’AFETA rappelle aussi que pour lutter contre la CORRUPTION à grande échelle, la Cour par une imagination positive, a fait instruire, délibérer et s’est prononcé sur toutes les requêtes par une Chambre unique de 8 juges et ce, en un temps records, au moment où les requérants et les attaqués s’apprêtaient encore pour visiter les juges et autres supposés proches de ces derniers.

A la lumière de ce qui précède, L’AFETA, déclare par cette Motion, soutenir le travail abattu par la Cour constitutionnelle et son Président, les juges de la Cour constitutionnel ainsi que tous ceux qui ont concouru à la bonne marche des contentieux/

A cet effet, AFETA condamne :

La pression que ne cesse d’exercer les partis politique et regroupement politique des différents candidats, sur la Cour constitutionnelle pour forcer la main de cette dernière à corriger les erreurs matérielles non visées par la loi électorale

La tentative des partis et regroupements politiques à vouloir transformer la procédure de correction d’erreur matérielle et les chambres spéciales qui pourront être créées en une nouvelle instance de contentieux électoraux alors que le délai prévu par la loi pour clôturer les contentieux a expiré et endéans lequel la Cour a rendu tous ses arrêts

La tendance des politiciens à croire qu’en exerçant la pression politique sur la Cour par des sit in et autres rassemblement devant la juridiction électorale, que celle-ci à travers la procédure de correction d’erreur matérielle, changera les Arrêts rendus.

Toute implication ou tout montage des membres des cabinets politiques, des partis politique et autre regroupement dans le seul but de salir l’image de la Cour et de son Président aux fins de dénigrement et autres menaçant ainsi l’indépendance du juge constitutionnel

L’AFETA soutient donc la Cour constitutionnelle et son Président et les encourage de se pencher sur l’examen des requête en rectification d’erreur matérielle sans partie pris ni sans pression en évitant de faire celle-ci une reprise d’instance pour remettre en cause le travail abattu et à l’issu duquel un Arrêt de proclamation des résultats définitif a été rendu arrêts rendus

L’AFETA invite la Cour constitutionnelle à faire fi à toute pression basées sur des sentiments malveillants et à procéder à la véritable vérification et correction d’erreur matérielle en faisant un distinguo entre celle qui ont un impact sur les résultats et celles qui n’ont aucune incidence sur l’arrêt soumis à la correction.

Goma le 25 mars 2024

 Mrs AMINA KOULSUM Mme Lucianna NTAMWINJA

Exécutive Senior Chief/ East Africa Executive Senior Chief / Central Africa

                                                      Miss MATONDO NZAKIMWENA

                                                            Interface DRC




Hier mercredi à la Diocèse de Kabinda : Mgr Félicien Ntambwe ordonne deux prêtres et cinq diacres

C’etait lors d’une messe dite ce mercredi à Kabinda dans la cathédrale Saint Martin, au quartier Bandaka 1, commune de Kabwelabwela, ville de Kabinda, dans la province de Lomami, que ces 7 jeunes hommes ont été ordonnés respectivement prêtres et diacres.

Dans son homélie, Mgr Félicien Ntambwe a rappelé aux prêtres leurs missions principales en soulignant que le sacerdoce n’est pas une parcelle où l’on doit se prévaloir d’autres titres. Ces ordinations sont intervenues 8 jours après la nomination de Félicien Ntambwe Kasembe par le Pape François comme Archevêque de l’archidiocèse de Kananga et Administrateur apostolique du diocèse de Kabinda.

Soulignons que plus 3000 participants dont le gouverneur intérimaire de la Lomami, Jean-Claude Lubamba, le ministre provincial de l’Intérieur, Élie Mulombo, le commissaire provincial adjoint de la PNC, Pierre Daniel Kayumba ainsi que l’adjoint au Maire de la ville de Kabinda, Clément Mwanza ont pris part à cette cérémonie.

Mgr Félicien Ntambwe Kasembe a été accueilli chaleureusement le mardi 26 mars 2024 à Kabinda en provenance de Kinshasa, en sa nouvelle casquette d’Archevêque et Administrateur apostolique de l’archidiocèse de Kananga et du diocèse de Kabinda.

Benjamin Lubo




A l’issue de la Réunion de conjoncture économique : La FEC invitée à matérialiser la mesure d’installation des terminaux de paiement électronique dans les supers marchés

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé ce mercredi 27 mars 2024 à l’Immeuble du gouvernement, la réunion du Comité de Conjoncture économique, à laquelle les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ont été conviés.

Au menu de cette rencontre, le suivi des mesures d’accompagnement du franc congolais et de la stabilité du taux de change, qui ont été prises au mois de septembre 2023 en présence du Président de la République.

Selon le Ministre d’État en charge du Budget qui a fait le compte rendu de cette réunion à la presse, il était question de s’assurer de l’exécution par le Gouvernement et par les partenaires de la FEC de toutes les mesures d’accompagnement du franc congolais.

“On a épinglé certaines mesures urgentes qui s’imposent, notamment celles visant à inciter les consommateurs à utiliser de plus en plus le franc congolais comme monnaie de préférence, notamment avec la mise à disposition des terminaux de payement dans les supermarchés et dans les autres lieux de commerce pour permettre à ce que les consommateurs puissent utiliser le franc congolais. On a également évoqué les mesures de lutte contre la fraude douanière qui impacte sur le taux de change ainsi que les mesures progressives à mettre en place pour formaliser l’économie congolaise qui est dominée par l’économie informelle”, a fait savoir Aimé Boji Sangara.

A l’en, la délégation de la FEC s’est dite satisfaite de la tenue de cette réunion qui montre que le gouvernement est déterminé à travailler avec elle comme partenaire principale dans la gestion des principales questions économiques, comme celles liées à la stabilité du marché de change mais aussi à la production interne, à la diversification de l’économie, et à la productivité de économie du pays.

“Toutes ces politiques gouvernementales nécessitent un accompagnement de la Fédération des Entreprises du Congo”, a souligné Aimé Boji.

Concernant l’examen de l’évolution des indicateurs macroéconomiques, le Comité de Conjoncture économique note une stabilité relative du taux de change par rapport à la semaine précédente. À l’indicatif, il y a une légère appréciation. Le franc congolais se négocie à 2754 contre 1 dollar américain. En ce qui concerne les réserves de change, on a noté une très légère amélioration. Elles se situent à 5 milliards 71 millions de dollars américains. Ce qui représente 11,87 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres du gouvernement.

Signalons par ailleurs que les membres du Comité de Conjoncture économique ont aussi analysé la situation économique internationale. Et à ce sujet, il a été noté la publication, le 21 mars 2024, d’un rapport de la CNUCED, portant sur les perspectives du Commerce mondial. Le rapport indique qu’il y a eu une contraction du niveau du Commerce international au cours de l’exercice 2023 comparativement à 2021. Cette contraction fait suite à la faible demande dans les économies des pays développés et aussi à la faiblesse des échanges entre les pays de l’Asie du Sud-Est et de l’Amérique latine.




Élections générales du 20 décembre 2023 : Denis Kadima loue l’apport de la mission d’observation électorale de ECF-SADC 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, a loué, à sa juste valeur, le travail réalisé par la mission d’observation électorale de ECF-SADC effectuée en République démocratique du Congo, aux côtés d’autres, lors des élections générales du 20 décembre 2023.

Porté par ses pairs à la vice-présidence de cette organisation, il y a deux ans, le numéro un de l’instance en charge de l’organisation des élections en RDC s’est réjoui d’accueillir la réunion du comité exécutif de l’ECF-SADC qui a ouvert ses travaux lundi 25 pour les clôturer jeudi 28 mars 2024 à Hilton Hotel.

Le Président de la CENI a reçu, par la voix de la Secrétaire générale, Hilda Modisane du Botswana, les félicitations des membres de ECF-SADC pour avoir mené à bon port les scrutins combinés du 20 décembre 2023.

Prenant une part active à la veille de la clôture de ces assises, Denis Kadima a noté avec satisfaction les observations faites notamment par la mission d’observation électorale de ECF-SADC, pour améliorer dans certains domaines le système électoral en RDC.

« ECF-SADC, c’est le Forum des Commissions électorales des pays de la SADC qui en compte 15. L’année dernière, cette institution a célébré son quart de siècle à Cape Town (Afrique du Sud). Pour moi, c’était un grand moment, parce qu’il y a 25 ans lorsqu’elle a été créée, j’étais parmi les fondateurs et qu’aujourd’hui, je me retrouve en accueillant ses membres pour la réunion du Comité de gestion pendant que moi-même, je dirige la CENI de la RDC. C’est un grand honneur au plan personnel et très encourageant. Cela signifie que la vision que nous avions à l’époque, en 1998, s’est consolidée. Aujourd’hui, on a des réunions statutaires, des activités entre Commissions électorales pour améliorer la façon de travailler et ECF-SADC était ici lors des élections générales de décembre et on était en étroite collaboration, en contact permanent. ECF/SADC nous a donné des conseils honnêtes. Et ils ne nous caressaient pas dans le sens du poil, nous montrant ce qu’il faut faire pour améliorer. Cela a été bénéfique et pour l’heure, trois mois après, nous sommes ici à la réunion trimestrielle du Comité de gestion durant laquelle il y aura des discussions et des recommandations pour l’Assemblée générale”, a déclaré le président de la Centrale électorale de la RDC.

Et de rajouter : “C’est une immense joie pour nous de voir que le corps est en train de se consolider et moi-même, il y a deux ans ils m’ont élu vice-Président du Forum. Je pense pouvoir affirmer que la RDC est en train d’être reconnue, d’autant plus que nous venons de terminer nos élections. Eux et d’autres missions d’observation électorale ont apprécié le travail que nous avons abattu et ils se sont dit satisfaits ».

La CENI s’engage

Le Président de la CENI a réaffirmé l’engagement de son équipe à poursuivre sur cette lancée, tenant compte des observations qui ont été prises en compte en vue d’améliorer ce qui peut l’être dans certains domaines.

« Bien évidemment, rien n’est parfait, ils ont identifié les domaines où nous devrons faire un peu plus d’efforts et nous sommes conscients que ce n’est pas encore la perfection. Du reste, nous sommes fort engagés à continuer à améliorer notre système électoral et nous-mêmes aussi à assister d’autres pays dans la région pour que les élections aillent en s’améliorant en termes de qualité et que nous puissions continuer à partager nos expériences entre les différentes Commission électorales », a-t-il relevé.

En rappel, le Directeur Général des élections et des référendums à la Commission électorale de Namibie, Peter Shaama, assisté de Hilda Modisane du Botswana, a ouvert lundi 25 mars 2024 la réunion du Comité exécutif ECF-SADC.

À cette première rencontre de l’année 2024 faisant suite à celle tenue le 10 octobre 2023 à Johannesburg (Afrique du Sud) prenaient part le Secrétaire Exécutif National de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Thotho Mabiku Totokani , le Secrétaire Exécutif National Adjoint, Marie José Kapinga ainsi quelques Directeurs de la Centrale électorale congolaise.

À cette occasion, Thotho Mabiku, a exprimé les vifs remerciements du numéro un de la CENI, Denis Kadima, à l’endroit de ECF-SADC pour avoir accompagné la RDC dans le processus électoral ayant débouché sur les scrutins combinés du 20 décembre 2023.

Il a réaffirmé l’engagement du Président de la Centrale électorale congolaise à œuvrer aux côtés de ses pairs pour la consolidation de la démocratie au sein des pays membres.

L’ambition affichée est de contribuer à la promotion de l’intégrité électorale, de la prévention, de la gestion et de l’atténuation des violences électorales et du renforcement de la capacité institutionnelle.

Rappelons que ECF-SADC est une organisation regroupant les commissions électorales des 15 pays de la SADC suivants : Angola, Botswana, Zanzibar, RDC, Lesotho, Mozambique, Zimbabwe, Malawi, Maurice, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Eswatini, Tanzanie et Zambie, qui participent activement aux efforts de collaboration pour renforcer les processus électoraux et promouvoir la démocratie.




Le port Tanger Med dans le Top 20 mondial des ports à conteneurs

Le Maroc vient de faire son entrée, parmi 12 autres pays, au Top 20 mondial des ports à conteneurs, un classement de référence d’Alphaliner publié en mars 2024, grâce à Tanger Med qui se place à la 19ème position, dans ce ranking qui liste 500 complexes portuaires à travers le monde.

Tanger Med a été classé 19ème sur 500 ports à conteneurs dans le monde, selon le dernier classement de référence d’Alphaliner publié en mars 2024.
Un total de 8.617.410 conteneurs EVP (Équivalent Vingt Pieds) ont été traités dans ce complexe portuaire en 2023, en croissance de 13,4% par rapport à 2022. Ce volume de trafic conteneurisé a propulsé le port Tanger Med parmi les géants portuaires mondiaux, reflétant son importance stratégique dans le commerce maritime international.
Situé au carrefour des principales routes maritimes, il jouit d’une position stratégique, offrant un accès direct sans détour aux lignes majeures Est-Ouest et Nord-Sud. Sa capacité à traiter jusqu’à 9 millions de conteneurs EVP, associée à sa connectivité maritime étendue vers 180 ports dans 70 pays, fait de lui un pivot essentiel pour les grandes alliances maritimes comme 2m, Ocean Alliance et The Alliance.
Un hub portuaire de référence
Depuis sa mise en service en 2007, Tanger Med a su se positionner comme un hub de transbordement de premier plan en Méditerranée. Il s’est érigé en plateforme vitale pour le développement des échanges entre le Maroc et le monde, grâce notamment à ses infrastructures de liaison ferroviaire et autoroutière, augmentant ainsi son attractivité pour l’exportation et la connectivité.
La gestion des escales maritimes au port Tanger Med est entièrement dématérialisée à travers son Port Community System. Ce système permet de traiter de manière instantanée, sécurisée et collaborative, les demandes d’attribution des postes à quai et des services complémentaires, documents d’escale, ordre des mouvements de navires, priorité d’escale, entre autres, ce qui contribue à réduire significativement les délais d’attente des navires.
Le classement d’Alphaliner des ports à conteneurs est, pour rappel, une évaluation globale et reconnue dans l’industrie maritime qui classe les ports du monde entier en fonction de leur trafic de conteneurs, mesuré en EVP (Équivalent Vingt Pieds), qui est une unité standard dans l’industrie du transport maritime pour comptabiliser le volume de conteneurs.
En fournissant une analyse comparative des performances et des capacités des ports à conteneurs, le classement d’Alphaliner est une ressource précieuse pour les opérateurs de navires, les investisseurs, les analystes et les décideurs politiques dans le secteur maritime. Il permet de comprendre les dynamiques de concurrence, d’identifier les hubs logistiques clés et d’évaluer l’importance stratégique des ports dans le commerce mondial.
Par Majda Benthami




Bilan de «règne»: les dix meilleures perles, et autres mensonges, de Tebboune

Président des 50 promesses non tenues, Abdelmadjid Tebboune aura été, tout au long de son mandat, le roi de l’esbrouffe et des craques aussi mémorables les unes que les autres. Des projets les plus improbables présentés comme (presque) réalisés aux annonces les plus irréelles, le raïs algérien nous aura littéralement épatés. Et comme le ridicule ne tue pas, il y a de fortes chances que la performance continue. S’il est impossible d’être exhaustif compte tenu de la prolifique excellence du personnage en la matière, certaines sorties et autres déclarations sont déjà du domaine du culte. Les voici.

1- «Nous n’avons aucun problème avec le Maroc»

La phase est lâchée dès le début du «règne» d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de la «nouvelle Algérie». «Nous n’avons aucun problème avec nos frères marocains» et «la sagesse a toujours prévalu» entre les deux pays. Samedi 4 juillet 2020, et devant les caméras de France 24, Tebboune en est certain. Les tensions entre le Maroc et l’Algérie? «Ça va s’arrêter», a-t-il assuré, souhaitant pour l’occasion «le plus grand bonheur et tout le développement au peuple marocain frère». L’histoire retiendra que les relations -interrompues unilatéralement par Alger- entre les deux pays n’auront jamais été aussi exécrables. Grâce à qui?

2- «L’Algérie produira 1,3 milliard de m3 d’eau potable par jour grâce au dessalement de l’eau de mer»

Celle-là est sans doute la meilleure. Mardi 19 décembre 2023, siège de l’ONU à New York. N’en croyant probablement pas ses yeux d’être présent dans la majestueuse enceinte -même si la salle était quasi-vide-, le président algérien s’est senti inspiré. Un peu trop. Alors que les pénuries d’eau sont la règle à Alger et Oran, pour ne citer que les plus grandes villes, lui, il y va. Il ose, avec emphase. «D’ici la fin de l’année 2024», soit vers la fin de son premier mandat présidentiel, «l’Algérie produira 1,3 milliard de mètres cubes d’eau potable par jour grâce au dessalement de l’eau de mer». Rien que cela! Cela vient confirmer une précédente annonce, faite le 5 août de la même année aux médias algériens, dans laquelle Tebboune parlait de 1,4 milliard de m3 d’eau potable produite par jour. Qui peut le plus peut le moins…

Problème: le volume est tout simplement impossible à atteindre. Calculette en main, 1,3 milliard de m3 par jour -chiffre onusien-, c’est 474,5 milliards de m3 par an, soit trois fois la mer Morte, 4 fois le lac du Nicaragua et l’équivalent du lac de Khövsgöl, le plus profond lac de Mongolie. Il y a mieux. Par son annonce, le président algérien affirmait pouvoir produire plus de 11 fois la production mondiale d’eau dessalée. À fin 2024, et si tout se passe bien. Depuis, l’engagement est passé à la trappe et, de la grandeur de l’Algérie, on ne retiendra que les chiffres fantaisistes.

3- Céréales: l’Algérie va nourrir le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et toute l’Afrique

Mercredi 30 mars 2022, Alger. C’est à un vrai cours magistral de science-fiction qu’a eu droit le secrétaire d’État américain Antony Blinken, quand il a été reçu à la Mouradia par Abdelmadjid Tebboune. Lors de la rencontre, ce dernier a affirmé, sans ciller, que l’Algérie a les capacités pour nourrir l’ensemble du continent africain. Les Algériens, qui se réveillent aux aurores et font d’interminables queues dans l’objectif improbable d’acheter un sachet de lait ou un sac de semoule, ont dû apprécier.

«Avec un pays très vaste, nous pouvons aider l’Afrique en termes de fourniture de céréales. On peut le faire. Il est techniquement faisable d’atteindre une production de 30 millions de tonnes. Nous avons besoin de 9 millions de tonnes et pouvons exporter 21 millions de tonnes vers le Maroc, la Tunisie et l’Égypte sans aucun problème», a-t-il précisé dans déclarations reprises intégralement par le Département d’État US. En attendant, l’Algérie est l’un des plus grands importateurs de céréales au monde. Conflit Russie-Ukraine oblige, le pays n’arrive même plus à s’approvisionner actuellement. Moins d’un mois d’ailleurs après sa sortie devant le secrétaire d’État américain, le 23 avril 2023, Tebboune a assuré que son ambition se limitait… à réduire les importations algériennes pour les ramener à une fourchette annuelle se situant entre 2 et 2,5 millions de tonnes, lesquelles lui évitent la famine.

4- Quand l’émir Abdelkader se voit offrir deux pistolets par George Washington… avec un siècle d’écart

Abdelmadjid Tebboune, c’est aussi des voyages gratuits dans l’espace et dans le temps. Dimanche 10 octobre 2021, et dans un laborieux argumentaire pour illustrer la profondeur des relations historiques entre les États-Unis d’Amérique et l’Algérie, le président algérien a cru bon d’affirmer, lors d’une interview diffusée par la chaîne publique, que l’émir Abdelkader, grand héros de la résistance algérienne contre le colonialisme français, a reçu un prestigieux cadeau, composé de deux pistolets, de la part de l’un des pères fondateurs de la nation américaine, Georges Washington, le premier président des États-Unis d’Amérique. Or, George Washington est né le 22 février 1732, et mort le 14 décembre 1799. L’émir Abdelkader est, lui, né en septembre 1808 et décédé le 26 mai 1883 à Damas. Il n’y a donc aucune chance que les deux personnalités se soient rencontrées. Du moins ici-bas. De là à échanger des amabilités et autres gifts, ce n’est certainement pas sur cette Terre évanescente ni dans notre dimension spatiotemporelle que cela a dû se produire.

5- Nicolas II et Alexandre II, c’est kif-kif

Lors d’une visite d’État de trois jours à Moscou, au cours de laquelle il a rencontré le président russe Vladimir Poutine, le 15 juin 2023, Abdelmadjid Tebboune a gratifié le monde d’une bourde monumentale, démontrant une nouvelle fois sa maîtrise très relative de la chose historique.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son hôte, devant un parterre de journalistes et de représentants gouvernementaux des deux pays, le président algérien s’est essayé à une leçon d’histoire, rappelant qu’«à l’époque des tsars», le même émir Abdelkader s’était vu remettre la médaille de l’Ordre de l’Aigle blanc par Nicolas II. Or, ce dernier n’avait pas encore entamé son règne (de 1894 à 1917) quand Abdelkader était déjà décédé, en 1883. Et s’il entendait les divagations de Tebboune, il exécuterait probablement quelques moulinets dans sa tombe. Pourtant, il suffisait de bien écouter Vladimir Poutine ce jour-là, pour comprendre que l’initiative venait d’Alexandre II.

6- L’Espagne a proposé le Sahara à l’Algérie

Lors de son passage le 22 mars 2023 sur la chaîne qatarie Al Jazeera, face à sa compatriote Khadija Bengana, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, sans s’émouvoir, que l’ex-maître de l’Espagne Francisco Franco avait proposé, en 1964, à l’Algérie de lui céder le Sahara occidental.

Un échantillon des nombreuses balivernes, contrevérités et approximations que le président algérien a assénées au cours des 26 minutes qu’a duré son interview. Et une pure inspiration du moment. Jamais aucun historien, ni en Algérie ni ailleurs, n’a entendu dire que l’ex-caudillo espagnol avait proposé le rattachement du Sahara atlantique à l’Algérie.

S’y ajoute sa déclaration que «les frontières -entre le Maroc et l’Algérie- sont fermées depuis 43 ans». Or les frontières terrestres maroco-algériennes ont été fermées en 1994, et non en 1980. Tebboune voulait expliquer ainsi que le Maroc et l’Algérie n’ont jamais connu de bonnes relations «depuis leur indépendance».

7- Argent sale récupéré: 20, 22, 30 milliards de dollars… qui dit mieux?

Les montants annoncés sont énormes, ils n’en sont pas moins fournis à la louche. Il s’agit de sommes d’argent et de biens mal acquis, appartenant aux anciens dirigeants et ex-hommes d’affaires sous l’ère Bouteflika, que Abdelmadjid Tebboune a promis de récupérer. Au cours d’une interview accordée en décembre 2022 à des journalistes algériens, le locataire du palais d’El Mouradia indiquait ainsi qu’à cette date, l’État avait récupéré l’équivalent de 20 milliards de dollars.

Cinq mois plus tard, en mai 2023, il avançait le chiffre de 22 milliards de dollars récupérés. Enfin, lors du discours prononcé en décembre 2023 devant les deux chambres du Parlement, Abdelmadjid Tebboune annonçait la récupération de l’équivalent de 30 milliards de dollars.

Comment ce montant est-il passé en l’espace d’une année de 20 à 30 milliards de dollars? Est-ce donc cela que l’inflation à l’algérienne? Et comment le pouvoir actuel a-t-il procédé pour rapatrier l’argent? Et où se trouve aujourd’hui cet argent? Mystère.

8- L’Algérie va produire plus de phosphate que le Maroc

Jeudi 16 novembre 2023, devant les entrepreneurs algériens, le président Abdelmadjid Tebboune a, cette fois-ci, promis de hisser l’Algérie au rang de premier, deuxième ou troisième (sa langue ayant trébuché sur le podium) producteur de phosphate dans le monde et premier producteur, sans hésitation cette fois-ci, en Afrique. «Notre pays deviendra bientôt un puissant producteur de phosphate et se hissera au premier rang en Afrique, voire dans le monde où il est assuré d’occuper au moins la 2ème ou 3ème place», a-t-il lancé.

Comment l’Algérie, qui ne dispose que de 2 milliards de tonnes de réserves en roches phosphatées, dont la teneur en minerai ne dépasse pas les 10% (c’est-à-dire sans valeur), peut-elle concurrencer le Maroc, qui dispose de 50 milliards de tonnes de réserves en phosphate de très bonne qualité, dont la teneur en minerai tourne autour de 30%?

L’ambition du précédent exécutif algérien était de passer d’une production de quelques centaines de milliers de tonnes de phosphate à 10 millions de tonnes en 2022. Or, cette année-là, la production algérienne de phosphate a à peine frôlé le million de tonnes, soit dix fois moins que prévu… et 40 fois moins que la production marocaine.

9- Des zones de libre-échange au Maghreb et au Sahel, mais pour quoi faire?

Pour Abdelmadjid Tebboune, l’occasion était toute trouvée, le mardi 13 février 2024: la 41ème réunion du Comité directeur des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), censée être le principal cadre de développement du continent. Par visioconférence, le président algérien a annoncé, tenez-vous bien, l’ouverture dare-dare de zones de libre-échange (ZLE) entre l’Algérie et ses pays voisins (à l’exclusion du Maroc, bien sûr). «J’annonce à mes collègues présidents qu’en 2024, l’Algérie connaîtra la création de zones de libre-échange avec les pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel, Mali et Niger, en plus de la Tunisie et de la Libye», nous apprenait un communiqué de la présidence algérienne.

Mais alors, quels préparatifs ont été menés? Rien. De là à adhérer, signer des deux mains et lancer ce vaste espace de commerce intracontinental… ce serait stupéfiant. Surtout, ce sera pour échanger quoi? Car la valeur actuelle des échanges commerciaux entre l’Algérie et tous les pays concernés est de l’ordre de 600 millions de dollars par an -essentiellement des hydrocarbures.

Ajoutez-y les projets annoncés tambour battant par l’Algérie, pour certains depuis les années 1970, et qui n’ont jamais dépassé l’état de maquette (route transsaharienne reliant six pays africains, le réseau coaxial transsaharien de fibre optique dans la région du Sahel, le gazoduc transsaharien entre le Nigeria et l’Algérie…), et vous aurez une idée précise quant au caractère farfelu d’une telle aventure.

10- L’élection présidentielle aura lieu «à temps»

Dans un exercice de style pour le moins indigne d’une agence officielle d’information, l’agence algérienne APS a livré, le 27 février dernier, une dépêche d’information qui fera date et qui porte manifestement la signature de la présidence. L’objet, et il fallait bien chercher pour le trouver: la date de l’élection présidentielle. «Les élections auront lieu en temps, tel que prévu par la Constitution et ce par respect pour la Constitution et pour le peuple algérien seul détenteur de la souveraineté», pouvait-on y lire, parmi bien des insultes à tous ceux qui en doutaient.

Sauf que. Alors que d’aucuns s’attendaient à un report de la présidentielle algérienne, initialement prévue en décembre 2024, un communiqué d’El Mouradia a annoncé, jeudi 21 mars, que cette élection est plutôt avancée de trois mois. Le collège électoral est convoqué au mois de juin prochain et la présidentielle aura lieu le 7 septembre suivant, soit plus de trois mois avant la fin légale du mandat d’Abdelmadjid Tebboune. Cette décision inattendue pose davantage de questions sur les raisons du non-respect de l’échéance électorale et met les feux des projecteurs sur un pays qui, visiblement, navigue à vue.

Sauf gigantesque surprise, Abdelmadjid Tebboune va rempiler pour un deuxième mandat de président, qui sera, à n’en pas douter, très riche en tebbounneries.

Par Tarik Qattab




Expropriation de biens algériens au Maroc: L’Algérie fait un rétropédalage

L’affaire des biens algériens au Maroc a pris une tournure inattendue après une nouvelle sortie médiatique de l’Algérie. Après avoir initialement crié au scandale, la diplomatie algérienne est finalement revenue à la raison. Les détails.

Dans un communiqué au vitriol, la diplomatie algérienne s’était indignée de l’annonce d’une procédure d’expropriation de certains bien algériens au Maroc. « Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc », avait indiqué le document signé par le département d’Ahmed Attaf.

L’Algérie avait menacé d’engager tous les moyens possibles, y compris légaux et même devant les Nations Unies, pour dénoncer ce qu’elle a appelé une « confiscation » des biens algériens.

Mais des documents officiels auxquels Hespress FR a eu accès, ont démenti les allégations algériennes et ont laissé tout le monde interloqué devant la réaction fulminante du ministère algérien des Affaires étrangères.

Les documents en question, signé par le consulat général d’Algérie à Casablanca, ont révélé que les autorités marocaines et algériennes avaient entrepris des négociations pour un échange de biens depuis au moins 2 ans et la partie algérienne avait donné son accord pour l’expropriation des biens.

Ils ont également révélé que l’Algérie qui avait crié au scandale pour l’expropriation, était la première à avoir commencé cette opération, en 2022, en voulant prendre possession de la résidence de l’ambassadeur du Maroc sous prétexte d’un nouveau plan d’aménagement de la ville d’Alger.

Suite à ce scandale qui a pris de l’ampleur à l’international et qui a exposé la diplomatie algérienne, un revirement de situation a été opéré chez le palais de la Mouradia, et encore une fois, il semblerait que ça soit la sagesse du Maroc qui l’a emporté.

« La souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors d’une conférence de presse au siège du ministère, cité par l’agence de presse algérienne officielle APS.

Le ministre a poursuivi que l’affaire était « close » après que le Maroc ait pris une décision jugée « appropriée » suite à la réponse de l’Algérie à ce sujet.

Dans sa réponse, suite au scandale provoqué par cette histoire montée de toutes pièces, le ministre algérien a semblé indiquer que les deux parties ont discuté à nouveau du sujet de l’expropriation et ce, malgré que les canaux diplomatiques entre les deux pays soient brouillés depuis que l’Algérie a décidé de rompre ses liens diplomatiques avec le Maroc.

«Cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée » a poursuivi le ministre algérien ajoutant que « l’affaire étant ainsi close », sans donner davantage de détails sur la nature de la décision prise par les autorités marocaines.




Trois questions à Gina Abercrombie-Winstanley : “Le Maroc s’impose naturellement comme une porte d’entrée en Afrique”

On parle souvent du Maroc comme porte d’entrée en Afrique. Est-ce désormais une intime conviction pour l’Administration américaine ?

Le Maroc est un acteur indispensable en Afrique et s’est imposé par ses partenariats et sa diplomatie comme une porte d’entrée au continent. Les Etats-Unis en sont conscients depuis longtemps. Maintenant, il faut traduire ce paramètre dans notre coopération bilatérale pour déboucher sur de nouvelles opportunités. Nous sommes dans un moment particulier où les Etats-Unis ont la volonté de renforcer leurs liens avec l’Afrique. De par sa position stratégique, le Maroc a toute sa place dans cette stratégie.

Qu’est-ce qui inciterait les Etats-Unis à penser au Maroc dans leur stratégie d’investissement en Afrique ?

Le Maroc est au sommet de l’Afrique. Les Etats-Unis sont appelés à y investir plus, non seulement pour faire face à la montée en puissance de la Chine en Afrique, mais parce qu’il s’agit de l’un des principaux alliés dans la région avec lequel nous partageons un certain nombre de valeurs et d’intérêts. Concernant l’investissement et le commerce, nous allons volontiers continuer de promouvoir notre coopération avec les pays africains. C’est un objectif fondamental.

Comment voyez-vous l’avenir du partenariat maroco-américain ?

Aujourd’hui, les relations entre le Maroc et les Etats-Unis n’ont jamais été si consistantes et profondes. La coopération bilatérale est fondée sur un soutien réciproque sur un ensemble de sujets vitaux pour les deux pays. C’est extrêmement important. Je rappelle que l’Administration américaine a vigoureusement soutenu les accords d’Abraham, dont le Maroc est un pilier important. Ce qui lui accorde un statut particulier dans la région.

Recueillis par Anass Machloukh

 




Etats-Unis /Afrique : Le Maroc, futur point de passage des IDE américains ? [INTÉGRAL]  

En visite au Maroc, des députés américains ont mis l’accent sur la volonté de Washington d’investir advantage dans le Royaume pour en faire une plateforme de passage des IDE vers l’Afrique. Décryptage.

Le ballet diplomatique des membres du Congrès se poursuit. Une nouvelle délégation bipartisane s’est rendue au Maroc dans le cadre d’une visite officielle, la cinquième du genre en une année après une série de visites auxquelles ont pris part des poids lourds du Capitole, tels que les sénateurs Lindsey Graham et Bob Menendez.

Républicains et démocrates, aussi divisés soient-ils sur la politique intérieure, s’entendent pourtant à merveille quand il s’agit du Maroc. Composée de six députés, la délégation comprend des jeunes figures montantes de la scène politique américaine, dont le député du Texas, le républicain August Pfluger, un vétéran, ancien conseiller en sécurité nationale de Donald Trump. D’autres personnalités influentes au Capitole prennent part à cette visite, à savoir le représentant démocrate de la Californie, Lou Correa.

Tous partagent la volonté commune de promouvoir la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis, dont les relations sont si ancrées dans l’Histoire. Le député Correa n’a pas manqué, d’ailleurs, de le rappeler dès sa première prise de parole publique au Royaume. Le Royaume du Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, a-t-i lrappelé. August Pfluger a, quant à lui, mis l’accent sur l’Histoire. Le Maroc et les Etats-Unis sont liés par des relations historiques “extrêmement importantes”, s’est-il félicité à l’issue d’une audience accordée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, au siège de la diplomatie marocaine. Une audience précédée par une réunion avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui leur a réservé un accueil chaleureux au siège de la primature.

Vers plus d’IDE américains ?

La délégation américaine s’est félicitée de l’état actuel de la coopération bilatérale entre Rabat et Washington, liés par un accord de libre-échange qui offre plusieurs opportunités inexploitées jusqu’à présent, d’autant que le commerce bilateral est en nette progression bien qu’en deçà du potential existant. Force est de constater que les échanges commerciaux sont passés de 43,4 milliards de dirhams en 2021 à 68,9 milliards de dirhams actuellement.

Le business a été au centre de la visite des congressmen. C’est rare dans une relation axée plus sur la cooperation sécuritaire et diplomatique. En se projetant sur les perspectives futures, les deputes américains et le Chef du gouvernement ont souligné, à cet égard, la capacité du Maroc à constituer une plateforme pour les investissements américains dans le continent africain, dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique. Washington, qui veut contrecarrer l’influence de la Chine en Afrique, semble déterminé à aller de l’avant dans cette sorte de bras de fer économique en établissant des têtes de ponts et des plateformes de passage des investissements du Maroc. Il s’agit d’une intime conviction et non seulement d’un calcul géopolitique, explique Gina Abercrombie-Winstanley, ex-senior advisor au Département d’Etat dans une déclaration à “L’Opinion”.

Les prérequis !

Le Maroc est perçu comme un bon candidat d’autant que c’est un allié historique. Le terrain est d’ores et déjà préparé. N’oublions pas que les Américains, à travers la Société américaine de financement du développement international (United States International Development Finance Corporation-DFC), ont promis dès 2020 d’investir trois milliards de dollars en vertu des memorandums d’entente signés, le 22 janvier 2021, en marge de la déclaration tripartite. Le texte prévoit de fournir “un soutien financier et technique à des projets d’investissement privés, d’un montant de 3 milliards de USD, au Maroc et dans les pays d’Afrique subsaharienne, en coordination avec des partenaires marocains”.

Après l’arrivée des démocrates à la Maison Blanche, l’Administration de Joe Biden, plus distraite par la guerre russo-ukrainienne et le conflit meurtrier à Gaza, ne s’est pas investie corps et âme à accélérer la mise en œuvre d’un accord auss iambitieux. Idem pour le théorique Consulat à Dakhla qui n’a pas encore vu le jour, sachant qu’il s’agit d’une condition importante pour faire du Royaume une plaque tournante des IDE à destination de l’Afrique. Le chantier est toujours en phase de planification, comme l’a fait savoir le department d’Etat il y a quelques semaines.

Quels que soient les calculs et l’agenda de l’Administration américaine, Washington a bel et bien démontré sa volonté d’investir davantage au Maroc. En témoignent les chiffres de 2022 où l’Oncle Sam est parvenu à devenir le premier investisseur de l’année en termes de stock d’IDE, loin devant la France avec un volume de 2532 MDH. Toutefois, globalement et au-delà des chiffres de 2022, les Etats-Unis restent le cinquième investisseur étranger au Maroc derrière les Emirats Arabes Unis, l’Espagne et la France, avec une part jugée dérisoire par rapport à ce qui peut se faire (5%).

Quoiqu’il en soit, le Maroc est devenu un allié indispensable aux Etats-Unis d’autant plus après la signature des accords d’Abraham. La coopération bilatérale s’est renforcée depuis lors à plusieurs niveaux, surtout à l’échelon militaire. Le Maroc continue d’être le principal hôte du plus grand exercice militaire enAfrique, African Lion, tout en bénéficiant d’un accès de plus en plus aisé à l’armement américain sophistiqué. Les contrats d’achat des Javelin et des lance-missiles “Himars” en témoignent. Diplomatiquement, Washington a fait un pas majeur en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’appui des Etats-Unis au Conseil de Sécurité est indispensable.

Rédigé par Anass Machloukh




Parlons-en : “Taisez-vous, gamins ! “, de retour 22 ans après la Cns

Plusieurs internautes ont probablement reçu cette photo en début de semaine, sinon le week-end dernier.

Elle suscite des interrogations au nombre desquelles celle de savoir comment ériger un mur entre la RDC et le Rwanda à ce niveau !

Ils sont effectivement nombreux, les Compatriotes congolais, à réclamer ce mur pour endiguer, mieux éradiquer l’insécurité à l’Est entretenue par le Rwanda de Paul Kagame.

Il se trouve, d’ailleurs, des acteurs politiques de haut niveau (cas du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito) à y croire.

Que fait-on alors face à des espaces comme ceux de la photo ! Ce mur, on le construit comment ? Sur l’eau ? Car le faire sur la rive côté RDC a pour conséquence de céder au Rwanda la rivière. Il est déjà vrai qu’on ne pourra pas construire ce mur sur l’autre, en territoire rwandais.

D’autres en appellent carrément à la fermeture des frontières. Serait-ce le poste frontalier où opère la police d’immigration ou plutôt la frontière dans toute sa longueur, de l’est à l’ouest !

Voilà pourquoi, lorsqu’on parle d’érection du mur et/ou de fermeture de la frontière, il est impératif d’avoir d’abord la maîtrise de toutes les données locales historiques, géographiques, anthropologiques, démographiques, sociologiques, culturelles, etc.

La solution réaliste serait la restauration de la confiance entre les deux Etats. Car, la première évidence à admettre est qu’en s’en tenant au principe sacro-saint de l’Union africaine du respect des frontières héritées de la colonisation – et pour avoir été président de l’Union africaine de 2018 à 2019 et pour être actuellement en charge des réformes de l’institution continentale – Paul Kagame ne saura changer les superficies du Rwanda et de la RDC, ni dans le sens de les grossir, ni dans celui de les réduire !

Les deux Etats et les deux peuples, comme on dit, sont condamnés à demeurer ensemble.

Préconiser la solution concertée pourrait, malheureusement, passer pour jouer le jeu de Paul Kagame.

Hélas !, c’est à ce jeu vraiment malsain que se livrent désormais certains ” professionnels des médias ” super actifs dans les réseaux sociaux.

Quand, en guise de cadeau et de gâteau d’anniversaire, on reçoit des Internautes des messages du genre ” Nous Congolais n’accepterons jamais cette campagne médiatique en faveur des Tutsis Rwandais que vous êtes en train de réaliser dans cette analyse” ou encore “Voilà pourquoi le chef de ‘Etat Congolais tiens mordicus à négocier avec le président Rwandais que ses marionnettes. Chercher à incriminé cette manière de voir ce problème d’agression traduit véritablement une posture d’analyses contre la patrie”, tout cela parce qu’il est interdit, dans ce pays, de dire la vérité sur l’Accord réel de Goma et l’Accord inexistant de Kampala, c’est que la peine de mort n’est pas loin pour toute personne que la clameur va désigner comme traître ! D’ailleurs, dans un groupe WhatsApp duquel on s’est déconnecté, on s’est fait qualifier “‘ambassadeur du M23 ! ! Authentique !

 

Finalement, faire taire tout discours contraire au ” tatabolisme, mamabolisme, mokonzibolisme et ekolomokolisme ” nous amène à nous poser cette question pertinente : pourquoi alors avoir mobilisé les Zaïrois contre Mobutu et les Congolais contre Mzee et le Raïs si c’est pour restaurer les ‘travers’ qu’on leur reprichait ?

En attendant, cette photo – à moins qu’il ne s’agisse d’un faux – a besoin d’une réponse : ce bon et précieux mur, on va le placer où !

Puisque la réponse espérée ne viendra pas, terminons par le titre “Gamins, taisez-vous ” !

La phrase avait été prononcée à la Conférence nationale souveraine par Albert Kalonji Ditunga, l’initiateur de la sécession sud-kasaïenne lancée le 8 août 1960, presque un mois après la sécession katangaise de Moise Tshombe le 11 juillet de la même année, à peine proclamée l’indépendance du Congo-Belge le 30 juin.

Malmené par les jeunes politiciens et activistes de la Société civile, le ” roi Kalonji ” avait utilisé cette expression pour faire taire la contestation !

Vraisemblablement, cette façon d’agir ou de réagir a tout d’un modus operandi pour imposer la pensée unique, pensée inique, dirait l’autre !

Moralité : il y a pire que la fuite de la responsabilité : la fuite des réalités et des vérités

Omer Nsongo die Lema