Parlons-en! Le second mandat est le dernier pour Félix Tshisekedi ; n’en déplaise à Augustin Kabuya…

L’Udps est l’un des rares partis au pouvoir au monde, sinon le seul, à tenir régulièrement des matinées politiques, et en plus en semaine. Comme si les militants (lisez combattants) qui y prennent part n’ont pas d’autres occupations la journée.

Même dans les régimes à parti unique, cet exercice ne se fait pas pour une raison simple : affaires de l’Etat et affaires d’Etat, se ne traitent pas en public.

Facile et normal lorsqu’on est de l’Opposition (car la première mission pour celle-ci est de décrire en mal la gouvernance institutionnelle), l’exercice devient trop risqué une fois au Pouvoir. En effet, on est obligé de répondre aux préoccupations du peuple (Base) par rapport à telle situation ou telle autre.

Au cours de ces matinées, la Base a besoin de savoir, par exemple, pourquoi le dollar ne baisse pas, pourquoi le délestage en fourniture d’eau et d’électricité continue, pourquoi le pouvoir d’achat se rétrécit, pourquoi la voirie urbaine se dégrade et les routes nationales se meurent, pourquoi les arriérés de salaire s’accumulent, pourquoi la gratuité de l’enseignement primaire produit l’effet contraire en termes de qualité et la gratuité des accouchements ne s’applique pas correctement, pourquoi les libertés fondamentales sont violées, pourquoi l’insécurité à l’Est s’accentue, pourquoi la mise en des institutions issues des élections tarde à se réaliser, pourquoi le vivre-ensemble se fissure, pourquoi l’ethnotribalisation des services publics devient un sport national, etc.

La Base vit cette situation dans sa chair.

A la différence des ” Bases ” d’autres forces politiques, celle de l’Udps se plaint ouvertement, fustige d’ailleurs l’enrichissement de plusieurs cadres à son détriment, cite des noms et des montants, révèle même les dépenses opérées.

D’ailleurs, Augustin Kabuya a même une fois enjoint la Base à applaudir le Chef de l’État puisque certains cadres du parti qui se rendaient au siège à pied et en babouches y débarquent maintenant en “Jeep ” ! Il a dû insister pour recueillir quelques applaudissements.

Quand il déclare alors que “Cette guerre a été imposée au Chef de l’État pour que tout l’argent qu’il mobilise soit canalisé vers la guerre”, ajoute “Ainsi, le train de vie du pays est perturbé à cause de cette guerre”‘, quand il déduit “Et, en fin de compte, les oiseaux de mauvaise augure viendront vous dire que Félix Tshisekedi n’a rien fait pour la population” pour finit par conclure : “Or, en réalité, Tshisekedi est victime de l’injustice et de la mauvaise foi”, Augustin Kabuya croit dédouaner le régime !

Or, le vrai message qu’il envoie aux Congolais est de ne rien attendre de positif du régime en termes de développement économique et social. C’est aviser les Congolais que le second de Fatshi Béton est déjà plombé à cause de la guerre.

Il faut aller sur X et analyser les réactions pour prendre la mesure du ratage de cette communication.

C’est, en réalité, manquer de respect à l’égard des combattants que de les réunir en matinée politique pour leur fournir des explications alambiquées, l’objectif étant de rejeter sur les autres (opposition) la responsabilité de la dégradation en cours de la situation politique, économique et sociale !

A force de trouver des prétextes pour entretenir le moral de la Base, on en arrive à ces bourdes qui font de l’Udps le seul parti au monde à être à la fois soit chef de file du Pouvoir et chef de file de l’Opposition, entendez un royaume divisé contre lui-même…

La dernière bourde est celle du mandat présidentiel

Dans le contexte actuel, c’est bien le second et le dernier pour Félix Tshisekedi. Sauf changement, bien entendu, de Constitution pour un 3ème mandat. Ça s’appelle tripatouillage.

Augustin Kabuya aurait fait œuvre utile en soulignant qu’il n’est pas le dernier mandat pour l’Udps en tant que parti politique. Car, à l’instar du Pprd en 2018 avec le candidat Emmanuel Shadary Ramazani, l’Udps est en droit de conserver le pouvoir, mais avec toutefois un autre candidat.

Pr André Mbata a toujours été clair dans son interprétation de l’article 70 de la Constitution. Il ne voit pas par quel miracle, devenu sénateur à vie, Joseph Kabila peut redevenir président de la République.

En d’autres termes, il ne voit pas par quel miracle, Félix Tshisekedi, sénateur à vie au même titre que son prédécesseur au terme du second mandat en 2028, pourra redevenir président de la République après cette échéance.

La vérité est que la Constitution n’empêche pas un parti politique de conserver le Pouvoir pour plus de deux mandats. La condition sine qua non pour ce faire est d’avoir un nouveau postulant à une nouvelle candidature, mais aussi et surtout d’avoir un mandat positif avec lequel convaincre le peuple.

En “laissant croire” à la Base que Félix Tshisekedi a droit à un nouveau mandat, Augustin Kabuya met la puce à l’oreille des forces politiques et sociales congolaises et à la communauté internationale. Il ouvre la voie aux soupçons relatifs à la révision de la Constitution pour un troisième mandat en faveur du chef de l’Etat en fonction.

A partir de cet instant, tout ce qui s’est boutiqué, pardon s’est dit autour des législatives de décembre 2023 en vue d’une majorité parlementaire confortable tient la route.

Ainsi, grâce à la bourde d’Augustin Kabuya, les autres sociétaires de l’Union sacrée de la nation réalisent enfin qu’ils ont été embarqués dans une aventure ayant pour objectif unique et inique de faire sauter au cours de cette législature les verrous du double mandat !

Ainsi, avec cette bourde, certains sociétaires pourraient bien ” coaliser ” discrètement, voire ouvertement avec les autres forces en présence (Opposition républicaine et Opposition armée) pour empêcher la concrétisation de ce schéma.

Ainsi, à la suite de cette bourde, ces forces internes pourraient “coaliser” avec les partenaires extérieurs pour que cela ne se produise pas. Parmi ces partenaires, les pays membres de la Sadc. Prêts à déployer leurs troupes à l’Est, ils saisissent les risques d’être pris au piège d’un schéma sécuritaire cachant en réalité le schéma politique d’une présidence de la République à vie.

Déjà en froid avec les Occidentaux, Félix Tshisekedi présenté par Augustin Kabuya comme s’apprêtant à briguer un troisième mandat verrait son second mandat sérieusement malmené.

Au fait, quel est le vrai problème pour Augustin Kabuya !

Son vrai problème est qu’il n’a jamais pris conscience des charges du secrétaire général du parti qui le prédisposent à la fonction de président de la République, chef d’Etat, dans un régime politique comme le nôtre.

Partout au monde, en démocratie, le chef du parti (comme l’est Augustin Kabuya) est plus fort que les membres du cabinet du Chef de l’Etat, plus fort que les membres du Gouvernement (Premier ministre compris), plus fort que les membres des Bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat !

C’est lui le patron.

Pour des raisons de proximité (famille, études, église, club, etc.), le Chef de l’Etat peut être tolérant à l’égard de ses collaborateurs au sein du cabinet, du gouvernement ou du parlement. Le chef du Parti ne doit pas l’être car la vie du Chef de l’Etat et, par ricochet, celle du cabinet, du gouvernement et du parlement, en plus de la majorité parlementaire, est liée d’abord au parti, c’est-à-dire à lui, SG !

Un collaborateur (membre du cabinet du Président de la République), un membre du Gouvernement ou un membre du Bureau de la chambre basse ou de la chambre haute ne peut pas faire partir de son poste le chef du parti présidentiel. Par contre, ce dernier a toute la capacité de le faire.

C’est de cette façon que se prépare la succession.

Félix Tshisekedi a, de ce fait, tout à gagner d’un Augustin Kabuya prêt à l’interpeller quand il y a un abus de pouvoir dans toute institution publique que d’un Augustin Kabuya se comportant en béni-oui-oui et qui, en plus, vient de le mettre en porte-à-faux par rapport aux principes établis !

Si alors Augustin Kabuya n’est pour rien dans les dérives que tout le monde déplore notamment au cours des matinées politiques, on en déduit de deux choses l’une :

-ou il n’est pas à son poste (et la succession lui est interdite),

-ou il est bien à son poste et agit par procuration, pour paraphraser un internaute.

Dans les deux cas de figure, le résultat est le même : il trouble plus qu’il n’éclaire l’esprit de la Base, alias ” Peuple “.

Pour rappel à la dernière chronique, ce paragraphe vaut un remake : “…quand le peuple ne trouve pas son compte dans n’importe quelle épreuve, il embrasse facilement tout ‘ libérateur ‘, peu importe pour celui-ci d’en cacher un autre…”.

Omer Nsongo die Lema




Le Chef du gouvernement reçoit les propositions de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille en vue de les soumettre à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi

Le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, a reçu, samedi, les membres de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille qui lui ont remis les propositions de l’Instance en vue de les soumettre à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, M. Akhannouch a indiqué avoir reçu les membres de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille après avoir achevé ses missions dans les délais fixés dans la Lettre adressée par Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, au Chef du gouvernement, précisant que le coordinateur tournant de l’Instance lui a remis un rapport sur les propositions d’amendement au sujet du Code de la famille, en vue de les soumettre à Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste.

L’instance a travaillé selon une approche participative élargie à travers l’organisation de séances d’audition des différents acteurs des organisations de la société civile oeuvrant dans le domaine de la femme, de l’enfance, des droits de l’Homme, ainsi que des partis politiques, des centrales syndicales, des magistrats, des acteurs, des chercheurs, des académiciens et des établissements et départements ministériels, a-t-il ajouté.

L’Instance a reçu également des mémorandums via des courriels électroniques, avant de se pencher sur l’examen des propositions issues des larges consultations participatives, a précisé M. Akhannouch.

A cette occasion, le Chef du gouvernement a réitéré ses sincères remerciements et sa gratitude à SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L’assiste, qui a bien voulu adopter cette approche participative élargie pour trouver les moyens à même de permettre à la famille marocaine de jouer pleinement ses rôles en tant que pilier de la société.

Le Chef du gouvernement s’est dit honoré de soumettre à la Haute appréciation du Souverain les propositions de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille.




Scandale à la CENI : l’affaire des candidatures invalidées à Kinshasa soulève des interrogations

La récente décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’invalider la candidature de Déo Kasongo à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de la ville de Kinshasa a provoqué un véritable scandale. La raison avancée, à savoir un retard dans le dépôt de sa candidature, soulève des questionnements légitimes au sein de l’opinion publique.

Le cas de Daniel Bumba, dont la candidature aurait été déposée le même jour que celle de Kasongo selon des sources fiables, mais qui a été tolérée par la CENI, suscite des suspicions quant à un éventuel soutien tacite dont il bénéficierait de la part de l’institution et des instances influentes de l’UDPS. La question qui se pose est de savoir si Bumba est en passe d’être imposé à la tête de Kinshasa sans réelle compétition électorale.

Il est à noter que Déo Kasongo avait pris la précaution de se procurer la veille le jeton nécessaire pour le dépôt de sa candidature avec complément des dossiers le jour suivant, une démarche que Daniel Bumba n’a pas effectuée. Cette disparité de traitement entre les deux candidats soulève des interrogations légitimes quant à d’éventuelles irrégularités dans le processus de sélection.

La situation est d’autant plus troublante avec le cas de Vidye Tshimanga, un autre candidat potentiel pour le poste de gouverneur de Kinshasa, qui s’est vu refuser la possibilité de concourir en raison de prétendues difficultés liées à sa nationalité. Il est à souligner que Tshimanga avait été reconnu congolais par la CENI et la Cour constitutionnelle lors de ses candidatures précédentes, ce qui soulève des doutes sur la cohérence des décisions prises par l’institution électorale.

Ces événements laissent transparaître l’ombre d’une main noire, elles contribuent à la méfiance vis-à-vis de la CENI et discréditent le processus qu’il conduit! Faut-il croire qu’Augustin Kabuya et compagnie transforment la CENI en centre de nomination des leurs? Si la Cour Constitutionnelle ne remet pas chacun dans ces droits ce ne serait que la confirmation de la dérive dénoncée ci-haut et tâche d’huile pour le dernier mandat du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Didier Mbongomingo