La levée du moratoire contre la peine de mort en Rdc au centre des échanges entre Christophe Mboso et Hadja Lahabib

Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Pwanga, a reçu en audience mercredi 10 avril 2024 en son cabinet du Palais du peuple, la ministre belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales.

Ensemble, ils ont échangé autour des réformes à envisager pour améliorer davantage le processus démocratique en République démocratique du Congo. « Au cours de nos échanges, j’ai d’abord félicité le président Mboso pour sa réélection. Ensuite, nous nous sommes entretenus pour envisager des réformes à mener pour améliorer davantage le processus démocratique en RDC », a déclaré la ministre des Affaires étrangères du royaume de Belgique.

Au cours de ce tête-tête la ministre belge Hadja Lahbib a partagé avec le speaker de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso Nkodia Pwanga, ses inquiétudes autour de la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC. « J’ai aussi exprimé mes inquiétudes quant à la levée du moratoire sur la peine de mort. Vous savez que la Belgique est inquiète et défend l’abrogation universelle de la peine de mort, ce que nous continuerons évidemment à défendre partout », a ajouté Hadja Lahbib.

Eclairage de Christophe Mboso

Réagissant ces inquiétudes, le speaker de la Chambre basse a éclairé la religion de son hôte. « Nous avons voté à l’époque le moratoire. On a suspendu de l’exécution de la peine de mort, nous y sommes revenus compte tenu de la situation extrêmement grave qui se passe à l’Est du pays. C’est la seule raison qui nous a conduits à cela. Nous connaissons beaucoup de cas de traîtrise et je crois que nous étions obligés, devant les circonstances de la gravité de la situation, de revenir sur la peine de mort ».

Et ce, avant de renchérir en ces termes : « Bon, tous les pays du monde dont passés par là. Quand il y a eu la guerre mondiale, la guerre de 100 ans en France, ils sont tous revenus sur la peine de mort. Tous ceux qui ont réagi pendant la 1ère et la 2è guerre mondiale ont été guillotinés. Tous ces pays européens sont revenus sur la peine de mort. Et par après, ils ont aboli cette peine de mort. Mais nous, nous ne sommes qu’au début de l’instauration d’un État, avec beaucoup d’agression à l’Est du pays, nous étions obligés de revenir sur la peine de mort ».




La société civile environnementale recadre l’Ong Greenpeace  

Dans un point de presse tenu ce mercredi, la société civile environnementale réunie au sein du groupe de travail climat REDD a fustigé le dernier communiqué de presse de Greenpeace qui se distingue par des allégations tendancieuses et non fondées. Elle n’admet pas le fait qu’une Ong étrangère puisse créer la confusion dans la tête des gens là où certains concessionnaires comme ERA Congo Sarl méritent d’être accompagnés parce qu’ils ne détruisent pas l’environnement, mais concerve la forêt. En plus, ils développent des initiatives qui vont de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la lutte contre la pauvreté.

La dernière sortie médiatique de Greenpeace n’a pas été du goût de la société civile environnementale réunie au sein du groupe de travail climat REDD qui l’a déclaré ce mercredi 10 avril 2024 lors d’un point de presse tenu à Kinshasa. Cette prise de parole à partir d’une capitale occidentale est qualifiée de tendancieuse et non fondée par le groupe de travail climat REDD qui s’est exprimé via son Coordonnateur national, Guy Kajemba.

Dans cette communication, la société civile environnementale a démontré noir sur blanc comment Greenpeace était obligé de recueillir son avis, elle qui est l’interlocutrice du Gouvernement congolais dans le domaine de l’environnement, des forêts et du changement climatique.

Parlant de la violation de la loi dans l’attribution des concessions forestières à la société américaine WWC, Greenpeace devra savoir que le Code forestier et ses mesures d’application ne prévoient pas l’attribution des concessions forestières aux entités étrangères (article 82).

Au sujet de la superficie forestière octroyée, les estimations tendancieuses de Greenpeace Afrique présentées d’une manière globale, en sont ni cohérentes et moins encore objectives. Ainsi, d’où vient le 1 million d’hectares de forêts attribuées à WWC ? Aussi, où sont ces forêts octroyées à une même société WWC illustrant un million d’hectares ?

Concernant les concessions attribuées sous Mme la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, le GTCRR signale que ERA Congo Sarl dispose de 188.135 ha dans le territoire de Basankusu ; SORFA Congo Sarl a 114.000 hectares dans le territoire de Bikoro et 282.950 ha dans le territoire de Basoko ; WWC Congo Sarl quant à lui n’a que 299.995 hectares dans le territoire de Businga.

« Ces 3 entités congolaises évoquées n’ont pas les mêmes actionnaires et ont été enregistrées distinctement au Guichet unique. Il est à noter également qu’aucune de ces trois entités congolaises ne dispose de concessions d’une superficie supérieure à 300.000 hectares d’un seul tenant ou de plus de 500.000 hectares de plusieurs tenants », peut on lire dans ce communiqué de presse de la société civile environnementale. Et d’ajouter : “Qu’en dépit des allégations tendancieuses et olfactives de Greenpeace Africa, le GTCRR estime qu’il n’y a eu aucune violation de la loi au titre de la superficie octroyée. Et ce, surtout que les experts du GTCRR déployés dans les sites confirment l’octroi d’un total de 885.125 hectares pour les trois sociétés, contrairement aux affirmations de Greenpeace Africa.

Quant au cautionnement, le même article 82 du Code forestier sus-évoqué stipule dans son alinéa 2 que le but du cautionnement est de « garantir le paiement de toute indemnité dans le cas où les activités sont susceptibles de causer un dommage ou s’il est à craindre que ses ressources ne soient pas suffisantes pour assurer ses activités. Dans le cas d’espèce, les trois sociétés dont question ont présenté au ministre et à la société civile environnementale, des extraits de compte en banque en Rdc ayant des sommes suffisantes pour la conduite de leurs activités. La non-exigence du cautionnement n’était donc pas un « bonus », contrairement aux affirmations de Greenpeace Africa.

Enfin, la société civile environnementale réunie au sein du Groupe de travail climat REDD rénové regrette qu’à chaque fois que Greenpeace Africa publie un article qui touche aux questions environnementales, elle ne consulte pas la société civile nationale pour émettre ses avis et considérations, alors que c’est elle qui suit de très près chaque domaine d’activités concernant la vie des communautés locales et des peuples autochtones pygmées.




La politique industrielle n’est pas un remède miracle contre la faible croissance  

Si un recours à la politique industrielle peut être tentant pour certains pays, une panoplie de mesures qui soutiennent l’innovation à plus grande échelle peut pourtant contribuer à stimuler la croissance économique.

Sur fond de préoccupations sécuritaires, bon nombre de pays intensifient leur politique industrielle afin de promouvoir l’innovation dans des secteurs spécifiques et dans l’espoir de relancer la productivité et la croissance à long terme. Des initiatives majeures voient le jour dans le monde entier, à l’instar du CHIPS and Science Act aux États-Unis, qui investira dans la recherche et la production de semi-conducteurs au niveau national, du plan industriel du Pacte vert en Europe, qui entend soutenir la transition de l’Union européenne vers la neutralité climatique, de la nouvelle orientation de l’économie et de la politique industrielle au Japon ou encore du K-Chips Act en Corée, sans compter les politiques adoptées de longue date dans des pays émergents comme la Chine.

Menée de façon judicieuse, la politique industrielle, qui consiste pour les pouvoirs publics à soutenir des secteurs spécifiques, peut être favorable à l’innovation. Il est cependant primordial de trouver le bon équilibre, car les antécédents d’erreurs stratégiques, de coûts budgétaires élevés et de répercussions négatives pour d’autres pays sont légion.

Ce tournant récent vers la politique industrielle pour soutenir l’innovation dans des secteurs et pour des technologies spécifiques n’est pas une solution miracle, comme nous le décrivons dans un chapitre du numéro d’avril 2024 du Moniteur des finances publiques. En revanche, des politiques budgétaires judicieuses, qui encouragent l’innovation et la diffusion des technologies à plus grande échelle et privilégient la recherche fondamentale, à la base de l’innovation appliquée, peuvent favoriser une plus forte croissance dans tous les pays et accélérer la transition écologique et numérique de l’économie.

Notre analyse du ciblage du soutien budgétaire à l’innovation dans des secteurs spécifiques montre que ces politiques ne génèrent des gains de productivité et de bien‑être que dans certaines conditions restrictives :

lorsque les secteurs ciblés génèrent des avantages sociaux mesurables, tels que la réduction des émissions de carbone ou l’augmentation des externalités de connaissances vers d’autres secteurs ;

lorsque les politiques ne sont pas discriminatoires à l’égard des entreprises étrangères ; et

lorsque les pouvoirs publics disposent d’une forte capacité à administrer et à mettre en œuvre ces politiques.

La plupart des politiques industrielles recourent largement à des subventions ou des allègements fiscaux, mesures dispendieuses qui peuvent nuire à la productivité et au bien-être si elles ne sont pas bien orientées. C’est souvent le cas, par exemple lorsque les subventions sont détournées au profit de secteurs bénéficiant de liens avec le monde politique. En outre, la discrimination à l’encontre des entreprises étrangères peut s’avérer autodestructrice, car elle peut déclencher des mesures de rétorsion coûteuses. Qui plus est, la plupart des pays, même les principaux pays avancés, s’appuient sur l’innovation développée dans d’autres pays.

Dans certains cas, le recours à la politique industrielle peut se justifier, notamment lorsqu’elle soutient des secteurs qui génèrent d’importantes externalités de connaissances pour l’économie nationale (dans le secteur des semi-conducteurs, par exemple). La promotion de l’innovation verte est un autre motif important de mener une politique industrielle. En effet, pour atteindre l’objectif de zéro émission nette, il faudra faire appel à des technologies qui n’existent pas encore. Cependant, les subventions à l’innovation verte doivent être transparentes, axées sur des objectifs environnementaux et complétées par un système robuste de tarification du carbone afin de minimiser les coûts budgétaires.

Plus généralement, les États adoptant une politique industrielle doivent investir dans les capacités techniques, réajuster leur soutien en fonction de l’évolution de la situation et agir dans le respect de l’ouverture et de la compétitivité des marchés. Les mesures qu’ils prennent doivent être élaborées de manière à éviter les dépenses inutiles et des politiques protectionnistes qui risqueraient de fragmenter davantage le commerce mondial.

Un dosage de politiques favorable à l’innovation

Les pays à la pointe de la technologie gagneraient à adopter un ensemble de mesures qui soutiennent largement l’innovation, en particulier parce que la recherche fondamentale ayant un vaste spectre d’applications souffre généralement d’un déficit de financement.

Un moyen financièrement avantageux de stimuler l’innovation et la croissance consiste à adopter un ensemble complémentaire de mesures de financement public de la recherche fondamentale, de subventions à la recherche et au développement pour les start-up innovantes et d’incitations fiscales pour encourager l’innovation appliquée au sein des entreprises. Selon nos estimations, en augmentant les dépenses consacrées à ces mesures de 0,5 point de pourcentage du PIB, soit environ 50 % du niveau actuel dans les pays membres de l’OCDE, on pourrait accroître de 2 % le PIB d’un pays avancé moyen. Ce niveau de dépenses en faveur de l’innovation pourrait même réduire le ratio dette/PIB à long terme.

La conception de telles mesures est toutefois déterminante. Ainsi, les subventions sont plus utiles si elles sont accordées aux premiers stades du cycle de l’innovation, tandis que les incitations fiscales doivent être aisément accessibles si l’on veut qu’elles ne profitent pas uniquement aux grandes entreprises déjà bien établies.

Le soutien à l’innovation peut certes porter ses fruits à long terme, mais pour les pays disposant d’un espace budgétaire limité, il peut être plus judicieux à court terme de redéfinir d’autres priorités de dépenses et de mobiliser plus de recettes.

Les pays moins avancés sur le plan technologique n’ont pas les mêmes priorités. Les autorités de ces pays peuvent percevoir des dividendes de productivité plus importants grâce à des mesures qui favorisent la diffusion de technologies développées ailleurs. Elles doivent cependant investir dans le capital humain et l’infrastructure stratégique pour profiter pleinement de ces apports technologiques.

Le renforcement de la coopération internationale et l’intensification des échanges de connaissances sont essentiels pour tous les pays afin d’accélérer les transformations vertes et numériques et de parvenir à un avenir plus prospère. Les mesures de repli sur soi amoindrissent la capacité d’innovation mondiale et ralentissent la diffusion des technologies, en particulier vers les pays qui en ont le plus besoin.

Era Dabla-Norris, Daniel Garcia-Macia, Vitor Gaspar, Li Liu

—Ce billet est basé sur le chapitre 2 du Moniteur des finances publiques d’avril 2024.




SM le Roi, Amir Al Mouminine, adresse des cartes de vœux aux Chefs d’État des pays islamiques à l’occasion de l’Aïd Al Fitr

A l’occasion de l’avènement de l’Aïd Al Fitr béni, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu L’assiste et Le glorifie, a adressé des cartes de vœux et de félicitations à Ses frères Leurs Majestés, Excellences et Altesses, Souverains, Présidents et Emirs des Etats islamiques.

Le Souverain leur exprime, dans ces cartes, Ses chaleureuses félicitations et Ses voeux les meilleurs de davantage de santé et de prospérité.




Brillante réélection du Maroc au Comité des droits économiques, sociaux et culturels

Le Royaume du Maroc a été brillamment réélu en la personne de Mme Charafat Afailal au Comité des droits économiques, sociaux et culturels pour la période 2025-2028, lors des élections tenues par le Conseil Économique et Social de l’ONU (ECOSOC) mardi à New York.

La réélection du Maroc à cet organe de traités de l’ONU matérialise la confiance de la communauté internationale en l’action que mène le Royaume, sous la Très Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour la protection et la promotion des droits de l’Homme dans leur indivisibilité et leur universalité, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Cette réélection atteste également de la crédibilité des efforts du Maroc pour relever les défis mondiaux entravant la pleine jouissance des populations de leurs droits économiques, sociaux et culturels, ajoute le communiqué.

Cet engagement du Maroc s’est illustré ces dernières années par le lancement de plusieurs chantiers socioéconomiques sous la Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dont celui de la généralisation de la protection sociale et du Nouveau modèle de développement.

Mme Charafat Afailal est une experte reconnue des droits économiques, sociaux et culturels, en particulier dans le domaine de l’eau. En tant qu’ancienne responsable gouvernementale, elle a participé à l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives nationales et internationales visant à garantir un accès universel et équitable à cette ressource vitale.

Créé en 1985, le Comité surveille la mise en œuvre des dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels par les États parties. Ce Comité est composé de 18 experts renommés dans le domaine des droits de l’Homme, élus par l’ECOSOC.

MAP




En attendant la reconnaissance diplomatique, Stéphane Séjourné confirme la marocanité économique du Sahara

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, s’est exprimé lundi 8 avril sur la reconnaissance économique par la France de la marocanité du Sahara, soulignant par là même les efforts de développement déployés par le Maroc dans ses provinces du Sud.

Interrogé lors d’une interview accordée conjointement à France 24 et RFI (médias de service public français), sur la probabilité d’un alignement de la France sur la marocanité du Sahara, le chef du Quai d’Orsay a tenu à réaffirmer, de prime abord, la reconnaissance faite par la France quelques semaines auparavant que «le Maroc développe économiquement cette zone».

Et Séjourné d’ajouter, dans le même ordre d’idées: «Nous avons même été un peu au-delà puisque nous allons même faire venir des opérateurs publics pour la développer (Sahara marocain, NDLR) avec eux.»

Pour ce qui est de la reconnaissance diplomatique, le ministre français a soutenu que «c’est entre les deux chefs d’État que cela se gérera et se règlera».

Sur un autre registre, et à la question de savoir si le Maroc peut être un intermédiaire avec les pays du Sahel, Séjourné a répondu que «le Maroc devient une puissance régionale affirmée (…) Elle doit même permettre d’avoir une forme d’organisation régionale et permettre aussi sa stabilité. Donc oui, toutes les initiatives aujourd’hui du Maroc sont les bienvenues. C’est aux Marocains de décider leurs accords, mais je crois qu’ils ont une volonté de leur côté de pouvoir tisser les liens avec leurs voisins», a-t-il fait valoir.

Pour rappel, Stéphane Séjourné a reçu ce mardi 9 avril 2024 à Paris, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. L’entretien a porté sur le renforcement des relations bilatérales, a appris Le360 de source informée.

Moins d’une semaine avant cette rencontre, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, avait affirmé que l’Hexagone saluait «les efforts du Maroc en termes d’investissement dans le Sahara» et que son pays est prêt «à accompagner ces efforts».

Par Saad Bouzrou




Le Maroc, pionnier de l’indépendance énergétique en Afrique du Nord 

Dans un monde où l’autonomie énergétique devient un enjeu de souveraineté national majeur, le Royaume du Maroc a récemment fait un pas de géant vers la consolidation de son indépendance énergétique.

L’annonce le mois dernier de la construction de nouvelles infrastructures gazières, notamment des usines de re-gazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) et de stockage au port de Nador, ainsi qu’un gazoduc connecté au réseau Maghreb-Europe, est une démonstration éclatante de l’ambition marocaine en matière de diversification énergétique.

Ce projet ambitieux, dont la première pierre sera posée à Nador West Med, constitue une manœuvre stratégique pour Rabat, qui cherche à réduire sa dépendance aux importations énergétiques. Dans un contexte géopolitique marqué par des tensions et des ruptures diplomatiques, notamment la fermeture unilatérale par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe en novembre 2021, le Maroc a su rebondir avec audace.

En exploitant le GME en sens inverse, le royaume a non seulement sécurisé son approvisionnement en GNL via les usines de re-gazéification espagnoles, mais s’est aussi positionné, selon El Español et les données de la Corporation des réserves stratégiques de produits pétroliers (Cores), comme la première destination des exportations de gaz espagnol.

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de transition énergétique pilotée par le ministère de la Transition énergétique du Maroc. En mars dernier, un protocole d’accord impliquant divers acteurs institutionnels a été signé, affirmant l’engagement du Maroc à consolider sa souveraineté énergétique, à décarboner son économie et à se connecter aux marchés énergétiques régionaux et mondiaux.

Ce protocole ambitionne de produire 500 millions de mètres cubes de GNL par an et de réaliser l’autosuffisance énergétique du pays. Ces initiatives garantissent non seulement un approvisionnement stable et sécurisé en gaz naturel, mais ouvrent également la voie à une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources énergétiques du pays.

Outre le GNL, le Maroc mise aussi sur les énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert et ses dérivés, soulignant son engagement envers une économie moins carbonée. La réalisation du gazoduc transatlantique avec le Nigeria, qui promet de renforcer l’intégration régionale et le développement économique et social des pays de l’Afrique de l’Ouest, témoigne de la vision stratégique marocaine.

Cette avancée majeure place le Maroc au cœur des dynamiques énergétiques régionales et internationales, faisant du Royaume un acteur clé de la transition énergétique. En ces temps d’incertitudes, le Maroc affiche une résilience remarquable et une volonté inébranlable de mener son peuple vers une ère d’indépendance et de prospérité énergétique. Un modèle d’innovation et de leadership à suivre, qui, sans doute, inspire déjà au-delà de ses frontières.

L’engagement du Royaume en faveur de la diversification de ses sources d’énergie et de l’augmentation de sa production énergétique interne témoigne d’une vision stratégique clairvoyante.

Le Maroc semble incontestablement sur la bonne voie vers l’indépendance énergétique, un objectif ambitieux, mais ne manquant pas, toutefois, de défis, dans le contexte actuel de changement climatique et de volatilité géopolitique.

Par ailleurs, le Royaume fait preuve d’un leadership remarquable dans le domaine des énergies renouvelables. Avec des investissements considérables dans le solaire, l’éolien, et potentiellement dans l’hydrogène vert, le Maroc vise à porter la part des énergies renouvelables à 52 % de sa capacité électrique installée d’ici à 2030. Cette orientation vers les énergies propres non seulement positionne le Maroc comme un pionnier en Afrique, mais contribue aussi à la lutte contre le changement climatique au niveau global.

Le projet de gazoduc transatlantique avec le Nigeria illustre également la quête d’intégration régionale et de développement économique durable. Cet effort pour construire des infrastructures énergétiques transnationales souligne l’importance de la coopération régionale dans la réalisation de la sécurité énergétique.

Le Maroc, grâce à ses efforts soutenus et à sa stratégie énergétique bien définie, se dirige avec assurance vers l’indépendance énergétique. En continuant sur cette voie, le royaume non seulement renforce sa souveraineté énergétique, mais joue également un rôle de leader dans la transition énergétique à l’échelle africaine et mondiale.

Mohamed Jaouad El Kanabi




Vox: Le Front polisario est responsable de la mort de 300 Espagnols

Le parti politique espagnol Vox a exprimé une forte désapprobation à l’égard d’une exposition sur le Front polisario, présentée dans la cour du Parlement de Cantabrie, jugeant inacceptable la promotion d’une organisation armée qui, selon ses dires, était récemment considérée comme un groupe terroriste et qui serait responsable de la mort de près de 300 Espagnols.

La milice séparatiste de Brahim Ghali a encore une fois goûté à l’amère réalité alors qu’elle persiste désespérément dans son jeu de l’agneau innocent, espérant naïvement susciter davantage de sympathie de la part des pays ayant déjà fait connaître leur position claire sur le Sahara marocain.

Suite de la décision du Parlement de Cantabrie d’abriter une exposition baptisée « Front Polisario: la lutte d’un peuple », le parti espagnol Vox a publié un communiqué rappelant que « entre 1973 et 1986, le Front polisario a assassiné 289 Espagnols – un chiffre dépassé seulement par le groupe terroriste ETA – à travers des mitraillages massifs de navires, des enlèvements et des disparitions, menant une campagne de terreur contre l’Espagne et ses intérêts dans la région, notamment l’usine de phosphates de Phosboucraa et la pêche dans les eaux canario-sahariennes« .

Ainsi, la porte-parole du groupe parlementaire Vox, Leticia Díaz, a qualifié de « scandaleux » de voir dans les locaux du Parlement « des images de terroristes pointant leurs armes vers nos compatriotes ».

Et d’ajouter: « La campagne de terreur et les attaques continues contre l’Espagne, en particulier contre la flotte de pêche espagnole, ont conduit en 1986 le gouvernement socialiste de Felipe González à rompre les relations avec le Front Polisario, expulsant de l’Espagne sa direction qui vivait royalement à Madrid, après l’assassinat d’un marin alors qu’il portait secours à un navire de pêche mitraillé par le groupe terroriste ».

Le parti a également insisté sur le fait que « les assassinats, les attentats, les enlèvements et les tortures étaient la norme pour le Front polisario« , dénonçant ainsi les affirmations qui s’affichent dans certains panneaux de l’exposition « dans un acte de blanchiment intolérable« , telles que « le Front Polisario a également défendu les eaux territoriales sahraouies contre les accords illégaux entre le Maroc et les pêcheurs espagnols« .

Pour la porte-parole de Vox, il s’agit d’une « véritable insulte alors qu’aujourd’hui l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (ACAVITE) continue de se battre pour la reconnaissance des victimes du terrorisme causées par le Front Polisario ».

Le parti a ainsi rappelé que ACAVITE, fondée et présidée par la fille d’une des victimes, a porté devant la justice, les administrations et l’opinion publique l’existence d’environ 300 cas de victimes du terrorisme inconnues perpétrées par ce groupe.

Par conséquent, Vox a sollicité la présidence du Parlement de Cantabrie pour qu’elle écarte l’exposition de ses enceintes, en la considérant comme le « foyer commun de tous les Cantabres ». Le parti a soutenu que l’institution ne devait pas se compromettre en devenant « complice du révisionnisme et du négationnisme qui tente de blanchir les attentats du Front polisario, dissimulant ainsi une histoire de violence, de sang et de mort ».

Zaina Jnina




Huit évêques européens publient une lettre pastorale

Lundi 8 avril 2024, les évêques de l’Euregio, dont l’archevêque de Luxembourg Jean-Claude Hollerich, se sont réunis en France. Ils ont signé une lettre pastorale commune intitulée « Un souffle nouveau pour l’Europe », et publiée le même jour.

Les huit évêques signataires représentent les diocèses de Luxembourg, Liège et Namur en Belgique, Trèves en Allemagne, et Metz, Nancy, Verdun et Troyes en France. Ils se sont retrouvés à Scy-Chazelles en Moselle, dans ce lieu symbolique qu’est la maison Robert Schuman, « Père de l’Europe » et déclaré vénérable par l’Église catholique en juin 2021.

À cette rencontre, étaient également présents Mgr Noël Tréanor, nonce apostolique auprès de l’Union européenne et Mgr Antoine Hérouard, vice-président de la COMECE.

À quelques semaines des élections européennes, qui se dérouleront le 9 juin 2024, les évêques sont conscients de l’enjeu que ces élections représentent pour l’avenir de l’Union européenne. Ils partagent leur projet d’espérance et affirment des valeurs essentielles pour la survie de l’Europe, telles que l’union dans la diversité, la paix, la justice, la solidarité, l’écologie intégrale et la législation sociale.

« Au moment de voter pour une Europe du bien commun et non des égoïsmes personnels, il faut prendre conscience des nouveaux défis à relever et des enjeux éthiques du choix que nous avons à faire. Il faut un souffle nouveau afin de choisir l’union dans la diversité et la personne dans la solidarité » écrivent-ils dans cette lettre de quinze pages. Les évêques de l’Euregio font aussi référence à l’idée visionnaire du vénérable Robert Schuman d’une Europe unie, pour que ses paroles soient redécouvertes et puissent retrouver toute leur actualité.




Le pape reçoit les parents des otages israéliens enlevés par le Hamas 

Lors d’une rencontre émouvante qui a duré près d’une heure, le pape François a reçu lundi 8 avril au Palais apostolique du Vatican les familles des otages israéliens enlevés par le mouvement terroriste Hamas. Cette rencontre, qui a lieu six mois après le massacre du 7 octobre, où plus de 1 100 personnes ont été tuées et 240 enlevées, réaffirme l’engagement du pape en faveur de la paix et de la réconciliation dans la région.

Les proches, portant des banderoles à l’effigie des personnes enlevées, ont été accueillis par le pape, qui avait déjà rencontré à deux reprises des proches d’otages israéliens et palestiniens touchés par le conflit.

Selon Vatican News, la délégation venue à Rome était composée de Bezalel Shnaider, tante de Shiri Bibas, la femme enlevée avec ses deux enfants, Ariel, 4 ans, et Kfir, 9 mois (le plus jeune des otages qui a fêté sa première année de vie en captivité) ; Gal Dalal, survivant du festival Supernova et le frère de Guy, 22 ans, enlevé lors de la rave.

Une mère, Meirav Gilboa Dalal, Naama Miran, sœur d’Omri Miran, 46 ans, enlevée dans le kibboutz de Nir Oz, Li-Yam Berger, sœur jumelle d’Agam, un soldat de 19 ans, enlevé sur la base militaire de Nahal Oz, sa cousine Ashley Waxman Bakshi, et Alon et Amit Nimrodi, père et sœur de Tamir, un soldat enlevé par le Hamas sur la base de Cogat, étaient également présents.

Selon The Times of Israel, Ashley Waxman, la cousine de M. Berger, a déclaré que la rencontre avait été « très émouvante » et « très puissante ». Le pape « a qualifié le Hamas de maléfique, ce qu’il est… Et il a été très clair sur le fait que les otages devaient rentrer chez eux », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Meirav, la mère de Gilboa-Dalal, a déclaré que depuis la prise d’otages lors d’un festival de musique le 7 octobre, « pour moi, il n’y a ni jour ni nuit ». « Mon cœur est brisé. Je peux à peine respirer. Et je suis paralysée par la peur. Où est mon Guy ? Où ? Quand est-ce qu’il rentrera à la maison ? »

The Times of Israel précise que les familles des otages étaient en Italie dans le cadre d’une délégation comprenant le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz. M. Katz a rencontré son homologue italien, Antonio Tajani, dimanche, six mois jour pour jour après l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël. Dans un communiqué, M. Katz a remercié le pape d’avoir accepté de rencontrer les familles « afin de leur donner du courage et d’appuyer la libération des otages ».

Katz devait également s’entretenir avec l’archevêque Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, et évoquer l’intérêt de faire peser davantage de pression sur le Hamas afin qu’il libère les otages de Gaza. La libération des otages a été un appel constant du pape François dans ses interventions publiques, de même que la nécessité urgente d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d’un accès humanitaire pour la population touchée.