34 nouveaux gardes suisses au Vatican   

Le 6 mai 2024, 34 nouveaux gardes suisses prêteront serment dans la cour Saint-Damase du Palais apostolique au Vatican. L’assermentation aura lieu le jour de l’anniversaire du « Sac de Rome », lorsque 189 gardes suisses avaient défendu, le 6 mai 1527, le pape Clément VII contre l’armée de Charles Quint.

Les nouveaux gardes feront serment de protéger et de défendre le pape François. Ils auront la mission de contrôler les accès du Vatican, le Palais apostolique, d’assurer les services d’ordre et de représentation lors des cérémonies papales et des réceptions d’État. Ils auront également la tâche de protéger le Collège des cardinaux pendant le siège vacant. Fondée par le pape Jules II en 1506, la Garde suisse est la plus ancienne armée du monde encore en service, mais aussi la plus petite.

Au total, 135 hommes catholiques pratiquants, tous citoyens suisses, célibataires et âgés entre 19 et 30 ans. Le serment sera prêté sur le drapeau du corps de la Garde suisse pontificale, en présence du représentant du Saint-Père, Mgr Edgar Peña Parra, Substitut pour les affaires générales de la Secrétairerie d’État. « Je jure de servir fidèlement, loyalement et de bonne foi le souverain pontife régnant, François, et ses légitimes successeurs ; de me dévouer pour eux de toutes mes forces, sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense.

J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Collège des cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets, en outre, au Commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. Je le jure, aussi vrai que Dieu et nos saints patrons m’assistent », telle est la formule d’assermentation qui sera prononcée le 6 mai prochain. L’assermentation est une circonstance festive solennelle. Les gardes portent la tenue de « Grand Gala », c’est-à-dire l’uniforme de gala avec la cuirasse, qui n’est autrement portée que pour les bénédictions papales « Urbi et Orbi » à Noël et à Pâques.




Italie : Nomination de l’archevêque de Florence 

Le Saint-Père a nommé archevêque de Florence Mgr Gherardo Gambelli, curé de Notre-Dame de la Toux depuis 2023. Il remplace le cardinal Giuseppe Betori, ayant renoncé à sa charge pour limite d’âge. À 54 ans, Mgr Gambelli a été dans plusieurs paroisses en Toscane, puis est parti onze ans en mission au Tchad. Ayant beaucoup œuvré pour les jeunes, il s’est mis au service de la « périphérie », qui l’a conduit notamment à être aumônier dans plusieurs établissements pénitentiaires en Afrique et en Italie.

Originaire de Viareggi, il a été ordonné prêtre le 2 juin 1996. Il est licencié en théologie biblique à l’Université pontificale grégorienne de Rome, et a obtenu un doctorat à la Faculté de théologie de l’Italie centrale. Il a d’abord été vicaire paroissial de Santo Stefano in Pane à Rifredi, un quartier de Florence (1996-2007), puis administrateur de la paroisse de Sant’Andrea à Cercina (2000-2006), et enfin curé modérateur solidaire de l’Immacolata et de San Martino à Montughi (2007-2011). De 2011 à 2022, Mgr Gambelli est parti au Tchad en tant que prêtre Fidei donum, où il a été curé de Sainte Joséphine Bakhita dans l’archidiocèse de N’Djaména, enseignant au grand séminaire national Saint-Luc de Bakara.

Il a été ensuite curé de la cathédrale Saint-Ignace, et a également assumé le poste de vicaire général. L’ordination épiscopale aura lieu le 24 juin prochain à Florence. « Don Gambelli un prêtre attentif à la dimension des périphéries, comme aime à le dire le pape : périphéries géographiques, en tant que missionnaire en Afrique, périphéries humaines, avec une attention à la prison » a exprimé le cardinal Betori, lors de l’annonce de sa nomination.

« Il me semble très beau qu’il puisse réunir ces dimensions spirituelle, pastorale et de service jusqu’aux derniers, et qu’il puisse désormais traduire tout cela dans un gouvernement éclairé de notre diocèse » a ajouté le prélat, en rappelant que son successeur est le cinquième évêque que l’Église florentine fait don à l’Église universelle depuis 15 ans.




Rome se prépare pour le Jubilé 2025   

Rome se prépare activement au Jubilé de « l’espérance », qui débutera avec l’ouverture de la Porte sainte le 24 décembre prochain. La ville déploie une énergie considérable pour devenir encore plus belle et fonctionnelle. De nombreux projets d’infrastructure et de rénovation sont en cours, en vue d’accueillir les quelque 50 millions de personnes qui afflueront en 2025. Des petits chantiers ont lieu un peu partout, avec des interventions sur les routes, les trottoirs, les parcs, les zones urbaines et les rues scolaires.

Quelques monuments historiques seront rénovés, et davantage de zones piétonnes sont prévues. De nouveaux parkings souterrains permettront d’améliorer la circulation dans la ville et de fournir plus de places de stationnement pour les visiteurs. Deux lignes de métro ont été réaménagées, et une troisième ligne est en construction, avec le projet d’ouverture d’une station au Colisée. D’autre part, la ville a acheté 500 nouveaux bus de ligne et souhaite mettre en place quatre nouvelles lignes de tramway. Rome veut également devenir plus propre pour l’Année sainte, et de manière durable.

En effet, outre les embouteillages, le ramassage des poubelles est toujours un défi à Rome, qui devrait bientôt se doter de sa première grande usine de traitement des déchets. Les préparatifs, en cours dans « la ville éternelle », témoignent de l’importance de cet événement et de l’engagement de la ville à accueillir les pèlerins du monde entier.




Suite aux tortures sur un codétenu : Le Directeur de la Prison de Kipushi suspendu

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux exposant des scènes de tortures et autres traitements cruels, inhumains et dégradants au sein de la Prison de Kipushi dans la Province du Haut-Katanga, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril 2024. Ceci a suscité la mise au point du cabinet de la ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux.

A ce sujet, indique ce document signé par Mme Pélagie Ebeka Mujangi, le Cabinet de Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux tient à apporter les éclaircissements ci-après :

1. Selon les renseignements recueillis sur place, il s’est agi d’actes émanant d’un « Kapita général», Chef de pavillon, s’est permis le luxe de torturer un codétenu, chef coutumier de son état, qui venait d’être transféré à la Prison de Kiputshi suite à un conflit coutumier survenu dans la chefferie de Kaponda, groupement Ina Kilunda.

2. Aussitôt alertée, la ministre d’Etat a donné des instructions fermes pour que les sanctions soient prises contre toutes les personnes responsables.

3. Ainsi, les décisions suivantes ont été prises:

A. Suspension préventive avec ouverture d’une action disciplinaire à l’encontre du Directeur de la Prison ;

B. Mise à la disposition de la Justice du « Kapita général » qui depuis mercredi 17 avril 2024, faisait l’objet d’une procédure en flagrance devant le Tribunal de Grande Instance de Kipushi qui vient de le condamner à 10 ans de Servitude Pénale Principale ce jeudi 18 avril 2024.

C. Une mise en garde sévère a été adressée à tous les Directeurs de Prison afin que de tels actes ne se reproduisent plus au sein des établissements pénitentiaires.




Assemblées de Printemps: Aimé Boji et Nicolas Kazadi sollicitent la poursuite du partenariat Fmi-Rdc

Prenant part aux Assemblées annuelles de Printemps du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale qui se déroulent à Washington D.C aux États Unis d’Amérique, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget Aimé Boji Sangara , celui des Finances, Nicolas Kazadi, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo Malangu Kabedi et le Conseiller Principal du chef de l’Etat en charge des questions économiques, Léon Kankolongo se sont entretenus avec le Directeur général adjoint du Fonds Monétaire International.

Au menu de cette réunion, la sécurité dans l’Est de la République Démocratique du Congo et son impact sur le budget, la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, et l’amélioration de la gouvernance du secteur minier, ainsi que la politique monétaire en particulier, ainsi que la flexibilité du taux de change.

Au cours cette réunion, la délégation congolaise a sollicité la poursuite de l’accompagnement du FMI, après la fin prochaine du Programme en cours, à travers un nouveau programme FEC et l’accès de la RDC au Fonds de Résilience et Durabilité afin de faire face aux chocs climatiques.

Au niveau de cette institution financière internationale, le vœu du Gouvernement congolais émis via ses émissaires trouvera une réponse dans les prochains jours, après la fin du premier programme en cours et qui tend vers une fin heureuse, pour la première fois dans l’histoire de la République Démocratique du Congo.




Assemblées des Printemps : Aimé Boji et Nicolas Kazadi ont échangé avec la SFI

Profitant de leur participation très active aux Assemblées de Printemps du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget Aimé Boji Sangara et Nicolas Kazadi, ministre de Finances ont échangé avec la Société Financière Internationale à Washington DC.

Ces discussions ont porté sur les projets d’investissement structurants pilotés par cette institution.

Il s’agit de plusieurs projets de production de l’énergie à travers le pays (700 MW à livrer pour le secteur minier)

En plus, 200 MW de mini réseaux pour alimenter le Kasaï, 100 MW d’énergie renouvelable pour servir le secteur minier et la population, des programmes ambitieux de logement pour la ville de Kinshasa ainsi que des investissements dans les chaînes de valeur de batteries et agricole

En plus, 200 MW de mini réseaux pour alimenter le Kasaï, 100 MW d’énergie renouvelable pour servir le secteur minier et la population, des programmes ambitieux de logement pour la ville de Kinshasa ainsi que des investissements dans les chaînes de valeur de batteries et agricole.




Consultations politiques : l’UDPS/Tshisekedi veut des personnalités de qualité dans le gouvernement Suminwa

L’Union pour la démocratie et le progrès social Tshisekedi (UDPS-Tshisekedi) souhaite voir le prochain gouvernement être constitué des personnalités qui répondent aux exigences de probité. Ils l’ont fait savoir après la rencontre de la délégation de ce parti avec la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa.

Selon une dépêche de l’ACP, le parti présidentiel d’où est issue la cheffe du gouvernement a été reçue ce vendredi 19 avril 2024 à l’immeuble du gouvernement dans le cadre des consultations menées pour la formation du gouvernement. Conduite par son Secrétaire général Augustin Kabuya, l’UDPS-Tshisekedi a été le dernier parti politique reçu par la Première Ministre qui a bouclé ses consultations avec les sociétaires de l’Union Sacrée de la nation, plate-forme majoritaire à l’Assemblée nationale.

« Nous avons été en face d’une Première Ministre très déterminée à répondre positivement surtout aux 6 axes édictés par le président de la République. Elle est soucieuse de l’accomplissement, et cela ne peut être possible, si et seulement si elle est accompagnée par les hommes et les femmes dignes, consciencieux et qui savent quel est le rôle d’un membre du gouvernement au sein de cette équipe. Et par conséquent, l’UDPS a pris avec beaucoup d’intérêt l’appel de la Première ministre, et bien entendu, nous allons retourner dans notre quartier général avec les autorités pour statuer et proposer ce qu’a été la demande de la Première ministre», a indiqué Amisi Makutano, cadre UDPS-Tshisekedi




Dernier jour des consultations : la Première ministre a rappelé aux partis et regroupements les critères d’éligibilité pour les ministrables

Les critères à respecter pour être membre du prochain gouvernement ont été rappelés aux partis et regroupements politiques invités aux consultations de la Première ministre ce vendredi 19 avril 2024. Pour la dernière journée des pourparlers en vue de la formation de l’équipe gouvernementale, Judith Suminwa a reçu plusieurs formations qui ont exprimé leur soutien à sa démarche.

Selon un récit de l’ACP, l’ancien Premier ministre Samy Badibanga a exprimé à Judith Suminwa le soutien de son parti Les progressistes (LP) à la démarche de la Première ministre consistant à imposer des critères à remplir par tout candidat à un poste ministériel. Un critère a particulièrement retenu l’attention des progressistes, la représentativité nationale.

“Mme la Première ministre a pris cette initiative de nous inviter pour nous mettre au courant par rapport aux différentes dispositions qu’elle a prises avec le chef de l’État pour mettre le gouvernement en place, notamment sur la question de la géopolitique, nous avons vraiment insisté pour que chaque province puisse avoir un ministre ou un ministère au sein de ce gouvernement”, indique Samy Badibanga, président des progressistes.

La réduction du train de vie des institutions a été remise sur la sellette par l’Alliance pour les actions de développement du Congo et alliés (AADC-A). Pour ce regroupement, le vrai problème c’est la corruption qu’il faut éradiquer.

«Nous avons montré à la Première Ministre que le problème de train de vie et la charge ce n’est pas lié au nombre de ministres. Nous avons essayé d’expliquer à madame la Première ministre qu’il y a un problème de la corruption qui gangrène notre République démocratique du Congo, si on peut revoir de ce côté-là, parce qu’il y a beaucoup des millions qui vont dans les poches des individus. Aujourd’hui les gens se bousculent pour devenir ministres ou occuper d’autres postes tout simplement pour piller la République», pense Eloï Kupa, Secrétaire général AADC.

La corruption, il en a été question aussi avec Alternative chrétienne pour le Congo (A1). Cette question doit être le cheval de bataille du gouvernement Suminwa, selon le regroupement de l’ancien ministre des droits humains André Lite. Il a proposé comme solution : des réformes du système judicaire.

« Nous avons profité pour insister sur la sempiternelle question de la lutte contre la corruption, des réformes judiciaires qu’il nous faut pour notre pays, tant il est vrai, nous avons cette impression qu’à certaines occurrences, le juge ou le magistrat congolais ne rend pas compte de comment est administrée la justice dans notre pays. Pourtant, le congolais lambda a comme impression à une certaine occurrences que la justice n’est pas bien dispensée à travers tout le territoire congolais », explique André Lite, président A1.

Seul regroupement politique composé essentiellement des jeunes, Amour du prochain pour la patrie Congo (APPC) a demandé à la Première Ministre de promouvoir la jeunesse par l’agriculture.

“La population du Congo est 70,% jeune et que quand on parle des questions politiques, des décisions politiques ou d’ordre social ou de programme de développement de la jeunesse , nous ne nous retrouvons pas et cette fois, nous pensons qu’avec son excellence madame Judith Tuluka, nous allons avoir des projets pour la jeunesse , surtout pour l’ entrepreneuriat, béton surtout le social parce que vous savez quand on parle du social , nous devons surtout penser à l’agriculture et l’APPC a martelé ,lors de nos audiences avec son excellence, sur le programme agricole”, Sylvestre Makambo, président APPC.

A la tête de l’Alliance des démocrates chrétiens du Congo (ALDEC), la ministre sortante du portefeuille a dit avoir vu en Judith Suminwa la personne qu’il faut. Les échanges avec la Première Ministre ont permis à la présidente de ALDEC de découvrir une autre facette de la cheffe du gouvernement.

« Aldec est disposé de pouvoir l’accompagner dans le programme qu’elle aura à entreprendre. Sûrement que ce programme sera découlé de 6 piliers du chef de l’État prononcés lors de la prestation de serment le 20 janvier de l’année en cours. C’est une femme intelligente, c’est une femme compétente et je sais bien que le monde entier va la découvrir par les résultats», note Adèle Kayinda, Présidente de ALDEC.

C’est ce vendredi que la Première ministre clôture ses consultations avec les partis politiques de la majorité parlementaire. Elle projette de consulter aussi la société civile et certains mouvements citoyens selon un programme qui sera bientôt publié.




Stabilité du secteur financier : Les banques centrales doivent rester vigilantes dans le dernier kilomètre sur la voie de la désinflation  

Le recul de l’inflation pourrait marquer le pas dans certains pays.

Un sentiment d’optimisme s’est diffusé sur les marchés financiers au cours des derniers mois, les investisseurs étant convaincus que la lutte contre l’inflation entre dans son « dernier kilomètre » et que les banques centrales vont assouplir leur politique monétaire dans les mois à venir. Les marchés boursiers du monde entier ont enregistré des hausses considérables cette année. Les écarts de rendement observés sur les obligations d’entreprises et souveraines se sont resserrés. De plus, les devises de grands pays émergents ainsi que les flux de capitaux en leur direction ont bien résisté, et plusieurs pays pré-émergents ont retrouvé l’accès aux marchés internationaux des capitaux.

Et pourtant, ce dernier kilomètre pourrait être semé d’embûches, comme nous le montrons dans la dernière édition du Rapport sur la stabilité financièredans le monde. Nous pourrions assister à une intensification des tensions géopolitiques, qui pourrait peser sur l’état d’esprit des investisseurs. Les tensions dans le secteur de l’immobilier commercial se sont accentuées, ce qui pourrait soumettre certains prêteurs à une pression accrue. Les marchés financiers chinois restent plombés par les problèmes que traverse le secteur immobilier. Au-delà de ces inquiétudes qui se posent dans l’immédiat, les vulnérabilités liées à l’endettement continuent de prendre de l’ampleur : dans de nombreux pays, les secteurs public et privé empruntent massivement, même si les taux d’intérêt restent élevés et si la croissance ne va vraisemblablement pas accélérer, d’après les projections des Perspectives de l’économie mondiale.

Si l’on prend du recul, certains éléments récents montrent que la désinflation marque peut-être le pas dans certains pays et que l’inflation sous-jacente pourrait se révéler tenace dans certains secteurs. Dans certains cas, l’inflation hors énergie et alimentation est supérieure aux prévisions des analystes depuis plusieurs mois. Des chiffres plus élevés que prévu pourraient remettre en question le scénario du dernier kilomètre et l’optimisme qu’il suscite chez les investisseurs, avec pour conséquences possibles une correction sur les marchés financiers et une volatilité accrue.

Une inflation tenace

Après avoir rapidement décéléré dans le monde entier, l’inflation a récemment changé de trajectoire dans de nombreux pays. Les données enregistrées cette année montrent que l’inflation hors énergie et alimentation a accéléré au cours de la période de trois mois la plus récente par rapport à la période de trois mois précédente dans un certain nombre de grands pays avancés ou émergents (Afrique du Sud, Allemagne, États-Unis, France, Italie, Philippines, République tchèque, Royaume-Uni, Suède).

Certains investisseurs semblent estimer que les pressions sur les prix risquent de ne pas s’atténuer rapidement. Les anticipations d’inflation dans les principales puissances économiques pour l’année ou les deux années à venir (induites par la différence entre le rendement des obligations d’État à leur valeur nominale et leur rendement à leur valeur indexée sur l’inflation) sont de nouveau orientées à la hausse. Il est à noter qu’elles restent au-dessus des niveaux de 2 % ciblés par les banques centrales, comme en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni, ou de 3 %, comme au Brésil et au Mexique. D’autres mesures des anticipations d’inflation, comme celles issues des enquêtes auprès des ménages, semblent plus stables.

Dans le même temps, une intensification des tensions géopolitiques pourrait entraîner de nouvelles perturbations du transport maritime ainsi que de la production d’énergie et faire de nouveau grimper l’inflation. Jusqu’ici, les marchés financiers ont conservé une attitude globalement optimiste par rapport au coup d’arrêt de la désinflation ainsi qu’à d’autres risques et vents contraires, comme en témoigne le faible degré de volatilité dans les principales catégories d’actifs, en dépit des niveaux élevés de l’indice mesurant l’incertitude entourant les politiques économiques.

Des risques de réévaluation

Une divergence entre la volatilité des prix des actifs et le niveau d’incertitude précède généralement une poussée de volatilité. Cette situation peut se produire lorsque les investisseurs voient leur confiance ébranlée par des chocs défavorables, ce qui les pousse à réévaluer les actifs pour tenir compte du degré d’incertitude élevé.

Le dernier kilomètre pourrait justement être marqué par un choc défavorable qui prendrait la forme d’augmentations inattendues de l’inflation. En dépit de la hausse susmentionnée des anticipations d’inflation dans différents pays, les investisseurs s’attendent à des baisses sensibles des taux directeurs cette année (de l’ordre de 75 points de base pour la Banque centrale européenne et la banque centrale du Brésil). Malgré une série de mauvaises surprises en matière d’inflation aux États-Unis, ils s’attendent toujours à voir la Réserve fédérale baisser ses taux d’environ 50 points de base. Les investisseurs semblent estimer que les banques centrales s’appuyant sur des données assoupliront leur politique monétaire lorsque l’inflation ralentira de nouveau. En revanche, si l’inflation reste élevée, ces attentes optimistes risquent de s’effondrer, ce qui pourrait se traduire par des ventes massives d’actifs, depuis les obligations jusqu’aux actions, en passant par les cryptoactifs.

Ce scénario entraînerait un resserrement généralisé des conditions financières. Dans l’immédiat, certains investisseurs enregistreraient des pertes sur les actifs qu’ils détiennent, en particulier ceux recourant à l’effet de levier, dont les rendements négatifs seraient amplifiés. Dans l’ensemble, les emprunteurs éprouveraient plus de difficultés à rembourser leur dette en raison de la hausse des rendements obligataires.

Les emprunteurs des pays émergents sont souvent touchés de manière disproportionnée dans ce genre de situations. Nombre de ces émetteurs font déjà face à des taux de refinancement supérieurs aux taux d’intérêt sur les obligations souveraines en circulation libellées en dollars américains. Les pays émergents plus vulnérables (ceux dont les notes de crédit sont de B et CCC, voire inférieures) subissent les hausses de taux les plus importantes. Un resserrement des conditions financières mondiales entraîné par l’inflation rendrait le refinancement encore plus difficile.

La désinflation pour priorité

Le coup d’arrêt de la désinflation pourrait surprendre les investisseurs qui sont de plus en plus convaincus que le combat contre l’inflation est déjà gagné et que nous allons renouer avec de faibles taux. Dans les pays toujours aux prises avec une inflation tenace et supérieure aux niveaux ciblés, les banques centrales devraient se garder d’assouplir leur politique de façon prématurée afin de ne pas avoir à rétropédaler par la suite. Elles devraient également refroidir les attentes excessivement optimistes des investisseurs s’agissant d’un assouplissement de leur politique monétaire, car ces attentes ont entraîné une certaine exubérance sur les marchés financiers. Il va de soi que dans les pays où l’inflation semble se rapprocher durablement de son niveau cible, les banques centrales devraient progressivement adopter une orientation moins stricte.

Une approche pluridimensionnelle s’impose pour préserver la stabilité financière dans le dernier kilomètre. Les autorités de réglementation financière devraient veiller à ce que les banques et d’autres établissements soient capables de supporter des défaillances et d’autres risques en utilisant pour cela des tests de résistance, des mesures correctives précoces et d’autres instruments de supervision. Les organes de réglementation devraient s’attacher en priorité à la mise en œuvre complète et cohérente des normes prudentielles convenues à l’échelle internationale, en achevant notamment la mise en application de l’accord de Bâle III. Il est par ailleurs primordial d’avancer dans la mise au point des dispositifs de redressement et de résolution des banques afin de limiter les répercussions provoquées par la chute d’établissements affaiblis. Les banques centrales devraient veiller à ce que les banques aient accès à des mécanismes de liquidité en cas de besoin et se tenir prêtes à intervenir rapidement pour remédier à des difficultés de financement dans le secteur financier.

— Ce billet est basé sur le chapitre 1 de l’édition d’avril 2024 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde.




CAN de Futsal : L’Égypte et la Libye complètent le dernier carré 

L’Egypte s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies en s’imposant 7-6 face à la Mauritanie,au Prince Moulay Abdellah Hall, tandis que la Libye a surpris la Namibie 11-5 au IBN Yassine Hall.

Les Chevaliers de la Méditerranée ont réalisé une excellente deuxième mi-temps pour battre la Namibie et rejoindre les Pharaons dans le dernier carré de la compétition.

Candidats au sacre final, les Pharaons ont composté leur ticket pour la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies. L’Égyptien Mohamed Mohamed a trouvé le chemin des filets de après 3 minutes de jeu

Mohamed Talaat Farag of Egypt challenged by Abderhemane Bouhoumady of Mauritania during the 2024 CAF Futsal Africa Cup of Nations AFCON match between Mauritania and Egypt

A deux reprises, les Mauritaniens ont dû s’en remettre aux poteaux, Mohamed Mohamed et Mohamed Farag ayant vu leurs tentatives repoussées par les montants.

Les débutants ont ouvert le score contre le cours du jeu grâce à Yacoub N’diel après 4 minutes de jeu. La star des Mourabitounes s’est débarrassée de l’Égyptien Mostafa Khalaf au milieu du terrain avant de tromper Gamal Badawy et de donner l’avantage à la Mauritanie.

L’équipe la plus décorée du tournoi a failli rétablir la parité à deux reprises face à des Mourabitounes pleins d’allant, mais Imam Saff s’est interposé devant Mohamed Farag et Khaled Abdelhalim.

La Mauritanie a doublé son avantage en milieu de première mi-temps grâce à M’hamed M’hamed qui a battu le gardien égyptien d’un tir à bout portant.

L’Egypte a tenu bon et s’est qualifiée en tant que premier du Groupe B avec 9 points, soit trois de plus que la Libye, deuxième, tandis que la Mauritanie a terminé sa première participation à la troisième place avec trois points et que la Namibie a terminé dernière, sans aucun point.

 

Les Pharaons affronteront l’Angola dans la première demi-finale le vendredi 19 avril à 16h00 GMT au Prince Moulay Abdellah Hall avant que le Maroc ne se batte contre la Libye à 20h00 GMT.