Signature du protocole de paix en Ituri : la société civile émet encore de doute sur son application

Cinq groupes armés locaux opérant dans la province de l’Ituri, à savoir CODECO, FRPI, FPIC, Autodéfense, Mapi, représentés par leurs chefs ont signé le vendredi 19 avril 2024 en présence du vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, un acte d’engagement marquant la cessation immédiate des hostilités dans ce coin du pays. Cependant la société civile de la province de l’ituri émet encore de doute sur l’application de cet engagement qu’elle juge de trop sans aucun avancement sur terrain.

 

‹‹ nous avons tous suivi la signature de cet acte mais en ce moment , nous ne saurions pas dire ces groupes ont déposé leurs armes parce que jusqu’à présent ils gardent leurs armes avec eux. Dire que cet engagement est une garantie pour ma paix en ituri nous ne croyons pas. Parce que plusieurs actes ont été signé dans la même lancée mais rien n’a été constaté en terme de cessation des hostilités sur terrain , les tueries, pillages, de la population ont constituent ›› a précisé le président de cette organisation citoyenne.

 

Malgré le manque d’une bonne foi qui a marqué plusieurs chefs des groupes armés dans la passé, sur d’autres engagements signés sans être appliqués, la société civile de l’ituri invite pour une fois de plus les groupes armés signataires de cet engagement à le respecter scrupuleusement.

 

‹‹ nous demandons que cette fois ci que cela soit une réalité du fait que ce document a été signé en présence du vice premier ministre et ministre de la défense›› a souligné Dieudonné lossa

 

Cette organisation citoyenne demande en même temps au gouvernement congolais de ne pas se contenter des documents signés mais de faire le suivi pour que la paix et la sécurité reviennent en Ituri.

 

Osk




Kinshasa : Levi Mbuta élu président de l’Assemblée Provinciale

Les députés provinciaux de Kinshasa ont procédé ce samedi 20 avril 2024 à l’élection des membres du bureau définitif de l’organe délibérant.

À l’issue de cette élection, Levi Mbuta Sangupamba a été élu président avec 23 voix sur 43 votants.

Germaine Tshiniama, prend la Vice-présidence avec 43 voix et André Nkongolo Nkongolo, est élu rapporteur avec 43 sur 43 votants, en compagnie de Clauvis Samba, élu rapporteur adjoint avec 41 voix. De son côté, Socrates Mubengai, a été élu Questeur avec 41 voix.

Il faut noter que, la plénière a été conduite par le secrétaire du bureau d’âge Daniel Iyeli, en l’absence du Président Amous Mbokoso qui avait reporté cette élection au 24 avril prochain.

 

JL Makoyi




Kasaï Central : Les chefs traditionnels se serrent les mains pour le développement de leur province

Les autorités traditionnelles venus de cinq territoires et ceux de la ville de Kananga, ont pris la ferme décision de combattre toutes formes d’antivaleurs pour un Kasaï central meilleur et développé au cours de ce deuxième mandat de Félix Tshisekedi.

C’était lors d’une rencontre de concertation entre les différents responsables qui gèrent la province du Kasaï central tenue ce samedi 20 avril 2024 sur initiative du comité organisateur du Forum des notables et dignitaires du Kasaï central pour le développement. Le but de ses assises était d’associer les chefs coutumiers aux activités que mènent ce Forum.

Deux commissions ont été mises en place au cours de cette réunion, pour passer en revue les problèmes qui bloquent l’avancement de la province. A cette occasion, les autorités traditionnelles ont soulevé plusieurs problèmes dont la division entre elles causées par les acteurs politiques, manque de respect à leur endroit, le tribalisme de ceux qui gèrent la province, etc.

Au sortir de la rencontre, le rapporteur du Forum, Pierre Célestin Mutshipayi, s’est dit satisfait de l’ouverture des autorités traditionnelles et de leur engagement pour la cause noble.

Il sied de rappeler que la délégation du Forum des notables et dignitaires du Kasaï central pour le développement s’était rendue à Kinshasa au mois de mars dernier pour rencontrer le président de la République afin de lui remettre son mémorandum contenant les priorités de la province pour son développement.

Elle a également été reçue par Tony Kanku, représentant du chef de l’État, sur instruction de ce dernier.

JL Makoyi




Canada: La vision Royale pour l’Afrique mise en avant à l’Université de l’Alberta

L’ambassadeur du Maroc au Canada, Souriya Otmani, a mis en avant, dans une intervention à l’Université de l’Alberta (Ouest), la vision prospective de SM le Roi Mohammed VI pour l’Afrique.

«La politique africaine du Maroc a été conçue et impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui en fait un axe prioritaire de la politique étrangère du Royaume », a souligné Mme Otmani devant le Congrès annuel du Campus Saint-Jean de cette institution universitaire (18-19 avril) qui a réuni des personnalités politiques, des diplomates, ainsi que des experts pour débattre des grands enjeux de l’heure.
L’ambassadeur a rappelé que le Maroc a intensifié et diversifié ses relations avec les pays africains en mettant l’accent sur la coopération politique, la promotion de la paix et la stabilité, ainsi que le partenariat économique et le co-développement.
Le Royaume ambitionne de voir le continent africain se positionner de manière compétitive dans tous les schémas de la gouvernance mondiale, à la faveur d’une approche globale et cohérente conciliant paix et sécurité et développement économique et humain dans le but d’assurer sa stabilité et sa prospérité, a-t-elle relevé.
Dans ce sens, Mme Otmani a expliqué que la vision royale pour l’Afrique, prospective et active, s’articule autour de quatre fondamentaux complémentaires, en l’occurrence l’ancrage historique, le devoir de solidarité, l’impératif de réaliser un espace de paix, de sécurité, de stabilité commun et un engagement permanent pour le développement socio-économique du continent.
La diplomate a aussi relevé la pertinence de la politique migratoire impulsée par le Royaume, qui permet aux migrants et aux personnes réfugiées dont le séjour a été régularisé, de jouir de la plénitude de leurs droits et d’accéder à toutes les prestations sociales et autres sur un pied d’égalité avec les nationaux.
Le Congrès annuel du Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta a pour objectif de faire avancer la discussion sur les grands enjeux notamment dans l’espace francophone, et d’appliquer les solutions trouvées aux communautés francophones de l’Alberta et de l’Ouest canadien.
En marge de ce conclave, l’ambassadeur a présenté les opportunités et le climat des affaires au Maroc et ses attraits touristiques, à l’occasion d’une rencontre initiée par le Consul honoraire du Royaume en Alberta, Momen Soubaihee, en présence de plusieurs ministres du gouvernement de cette province canadienne réputée pour son potentiel et expertise dans les secteurs du gaz et du pétrole, et de l’agriculture.
Au siège du parlement provincial, la diplomate s’est entretenue avec le président de l’Assemblée législative de l’Alberta, Nathan Cooper, en présence notamment de la Première ministre de la province, Danielle Smith, de même qu’elle a tenu une réunion avec le ministre de l’Energie, Brian Jean qui a salué les efforts du Maroc dans le domaine de la transition énergétique, indique un communiqué de la représentation diplomatique marocaine.
La diplomate a, par ailleurs, effectuée une visite au siège de l’Association des Marocains de l’Alberta ( Moroccan Alberta Society) qui a servi d’occasion pour échanger avec les membres de la communauté marocaine résidant à Edmonton, de diverses questions, dont les voies et moyens de promouvoir au mieux le Royaume en Alberta sur les plans économique, culturel et touristique.
Avec MAP




Le Maroc parmi les pays amis sur lesquels compte le Mali pour la poursuite de sa reconstruction (PM malien)

Le Royaume du Maroc fait partie des pays amis sur lesquels compte le Mali pour la poursuite du processus de sa reconstruction et de sa stabilisation, a affirmé le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

Recevant en audience la délégation marocaine qui participait à la Semaine des Géomètres Experts du Mali (du 18 au 20 avril), dont le Royaume est l’invité d’honneur, M. Maïga a souligné que le Maroc est “un pays frère et ami” avec lequel le Mali entretient des relations spécifiques et historiques.

Il a, à cet égard, salué l’appui continu du Royaume au Mali, ainsi que les relations bilatérales particulières, indiquant que sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a toujours oeuvré pour stabiliser la situation au Mali.

“Nos deux pays ne font pas frontières, mais nos relations sont comme des relations entre frères et amis”, a-t-il fait noter, relevant que cela montre la densité, la profondeur et la solidité des liens entre les deux pays.

“Vu les relations historiques, le Maroc apparaît comme un pays frontalier du Mali. Il est donc parrain, frère et ami”, a-t-il souligné, précisant que les citoyens des deux pays “doivent avoir une claire conscience de la spécificité des relations” liant le Maroc et le Mali.

Dans ce sens, M. Maïga a mis en avant les liens de fraternité et d’amitié entre les peuples des deux pays, soulignant que le Royaume constitue une destination préférée des Maliens.

Rappelant le caractère historique de la coopération maroco-malienne, il a fait savoir que la Clinique périnatale Mohammed VI de Bamako, inaugurée en juillet 2022, constitue un modèle de cette coopération exemplaire, mettant en exergue les efforts déployés par les médecins marocains pour transmettre les connaissances à leurs homologues maliens.

La délégation marocaine reçue en audience par le Premier ministre malien comprend notamment l’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayene, et le président de l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographes, Khalid Yousfi.

MAP




Realpolitik : énième tentative ratée contre Jules Alingete 

La salive du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. L’adage ne croit pas si bien dire dès lors que l’on analyse la flopée des flèches tirées sur la personne d’un homme : Jules Alingete Key.

L’Inspecteur chef de service de l’Inspection Générale des Finances fort de ses dénonciations par devers ses services suite aux différentes investigations menées lui attire haine et calomnie. Mais, sans succès.

En effet, sur les réseaux sociaux comme via certains médias en ligne des grattes papiers sous-traités tentent de salir l’image de marque du Monsieur Anti-corruption du Président Félix Tshisekedi.

La dernière tentative en date est de ressortir un vieux document d’une pseudo dénonciation de 2022, du reste de classé et sans suite par la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, en pensant tromper l’opinion en ces temps où l’IGF dénonce des dérives et présomptions des fraudes dans l’attribution des marchés publics à hauteur des millions impliquant notamment certains membres du gouvernement sortant Sama Lukonde.

Pour rappel, nommé en 2020 à la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF) Jules Alingete Key a su, sous la vision rénovatrice du Président Félix Tshisekedi, faire jouer l’IGF. Il met à mal tous les délinquants financiers.

DMK




Voici le résumé des perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne

Au terme de quatre années turbulentes, l’Afrique subsaharienne semble enfin se rétablir. À la faveur de l’assouplissement des conditions financières mondiales, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya ont émis des euro-obligations en début d’année, mettant ainsi un terme à une période de près de deux ans pendant laquelle la région n’avait plus accès aux marchés internationaux de capitaux. Les ratios de dette publique se sont largement stabilisés, et l’on observe certains flux de capitaux amorcer un retour dans la région.

Dans l’ensemble, les perspectives s’améliorent progressivement et l’activité économique reprend modestement. La croissance va passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024, et près des deux tiers des pays s’attendent à une croissance en hausse. La reprise économique devrait se poursuivre au-delà de cette année ; d’après les projections, la croissance devrait atteindre 4,0 % en 2025. En parallèle, le taux médian d’inflation a pratiquement été divisé par deux, de presque 10 % en novembre 2022 à environ 6 % en février 2024.

Hélas, la situation de la région n’est pas au beau fixe, et la pénurie de financements se poursuit. Les États de la région sont encore en proie à des manques de financements, des coûts d’emprunt élevés et des risques de refinancement, dans un contexte où la mobilisation des recettes publiques nationales reste faible. Des remboursements d’ampleur se profilent cette année et la suivante. Ces difficultés de financement contraignent les pays à réduire certaines dépenses publiques essentielles et à réaffecter au service de la dette des fonds censés financer leur développement, ce qui met en péril les perspectives de croissance des générations futures.

La pénurie de financement tient en partie à la raréfaction des sources de financement traditionnelles de la région, en particulier l’aide publique au développement. Au cours des quatre prochaines années, les besoins de financement bruts extérieurs des pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne devraient dépasser les 70 milliards de dollars annuels (soit 6 % du PIB). Les sources de financement concessionnel s’étant raréfiées, les États se tournent vers d’autres solutions, qui se caractérisent souvent par des coûts plus élevés, une plus grande opacité et des échéances plus courtes.

Les coûts de l’emprunt, au niveau national comme au niveau international, se sont accrus et continuent d’être élevés pour beaucoup de pays. En 2023, les paiements d’intérêts par les États ont représenté 12 % des recettes publiques (hors dons) pour le pays médian d’Afrique subsaharienne, soit plus du double du niveau observé il y a dix ans. Le secteur privé n’est pas non plus épargné par la hausse des taux d’intérêt.

Les perspectives économiques demeurent sujettes à des risques baissiers. La région reste plus vulnérable face aux chocs mondiaux, en particulier un possible affaiblissement de la demande extérieure et les risques géopolitiques. En outre, les pays d’Afrique subsaharienne connaissent une instabilité politique croissante et de fréquents chocs climatiques. L’année 2024 sera critique pour l’Afrique subsaharienne, où doivent se tenir 18 élections de portée nationale. Les chocs climatiques sont de plus en plus fréquents et étendus, notamment les sécheresses, dont la gravité a atteint des niveaux inédits.

Dans le contexte actuel, marqué par des contraintes de financement et des chocs en cascade, la communauté internationale doit prêter plus activement assistance à la région. Par ailleurs, les pays peuvent s’adapter à ces difficultés en agissant de manière prioritaire dans les trois domaines suivants :

Améliorer la situation des finances publiques en augmentant les recettes publiques demeure la première ligne de défense dans un monde où l’emprunt coûte plus cher et où les possibilités de financement se réduisent. Cependant, les pouvoirs publics doivent avant tout limiter le plus possible les répercussions négatives du rééquilibrage budgétaire sur les populations et leurs moyens de subsistance. Pour ce qui concerne le financement, il y a toujours un besoin urgent de davantage de dons et prêts concessionnels.

La politique monétaire devrait rester axée sur la stabilité des prix. À mesure que l’inflation marque le pas, de plus en plus de pays disposeront des marges de manœuvre nécessaires pour baisser les taux d’intérêt. Une coordination accrue des politiques budgétaire, monétaire et de change est indispensable.

La mise en œuvre de réformes structurelles, visant par exemple à accélérer l’intégration commerciale et à améliorer le climat des affaires pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, pourrait permettre de diversifier les sources de financement et l’économie. Les pays d’Afrique subsaharienne ont besoin de plus de soutien de la part de la communauté internationale, et les banques de développement multilatérales et régionales pourraient envisager d’avoir davantage de recours à l’effet de levier sur leurs bilans pour favoriser un avenir plus inclusif, durable et prospère.

Notes des Perspectives économiques régionales. Une série de notes analytiques sont consacrées aux thèmes suivants :

1) stratégies pour rééquilibrer les finances publiques tout en limitant les effets négatifs sur les conditions socioéconomiques (voir « Réduire les déficits budgétaires en Afrique subsaharienne sans compromettre le développement ») ; 2) moyens de tirer parti des abondants gisements de minerais essentiels de la région (voir « L’Afrique subsaharienne en quête de ressources : tirer parti de l’abondance des minerais essentiels »), et 3) importance d’accroître l’investissement dans l’éducation (voir « Bâtir la main d’œuvre de demain : éducation, opportunités et dividende démographique de l’Afrique »).




Croissance économique : L’économie mondiale reste résiliente, mais la croissance est inégale ; des difficultés se profilent à l’horizon

Les décideurs doivent donner la priorité à des mesures qui appuieront la résilience de l’économie, notamment renforcer les finances publiques et raviver les perspectives de croissance économique.

Malgré des prédictions pessimistes, la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable : la croissance reste stable et l’inflation retombe presque aussi vite qu’elle s’était envolée. Les obstacles ont pourtant été nombreux. En effet, au lendemain de la pandémie, les chaînes d’approvisionnement connaissent des perturbations ; une crise énergétique et alimentaire survient à la suite de la guerre que la Russie mène à l’Ukraine ; l’inflation flambe et, en réponse, la politique monétaire est resserrée de manière synchronisée partout dans le monde.

La croissance mondiale a atteint son point le plus bas, 2,3 %, à la fin de 2022, peu après que le taux médian d’inflation globale eut atteint un pic de 9,4 %. D’après les projections de notre nouvelle édition des Perspectives de l’économie mondiale, la croissance pour cette année et la suivante restera stable autour de 3,2 %, et le taux médian d’inflation globale baissera, passant de 2,8 % à la fin de 2024 à 2,4 % à la fin de 2025. La plupart des indicateurs continuent d’annoncer un atterrissage en douceur.
En outre, les séquelles économiques des crises traversées en quatre ans devraient être moins graves que nous ne le craignions, même si les estimations varient d’un pays à l’autre. L’économie des États-Unis a déjà surpassé la tendance prépandémique. En revanche, nous estimons désormais que les séquelles seront plus profondes pour les pays en développement à faible revenu, dont bon nombre peinent encore à tourner la page de la pandémie et de la crise du coût de la vie.

La résilience de la croissance et la rapidité de la désinflation s’expliquent par l’évolution favorable de l’offre, notamment la dissipation des chocs sur les prix de l’énergie et le rebond marqué de l’offre de main-d’œuvre soutenu par l’importante immigration dans de nombreux pays avancés. Les mesures prises sur le plan de la politique monétaire ont contribué à ancrer les anticipations d’inflation, bien qu’il semble que la transmission de leurs effets soit moins efficace parce que les prêts hypothécaires à taux fixe sont aujourd’hui plus répandus à l’échelle mondiale.
Malgré ces évolutions bienvenues, de nombreuses difficultés persistent et des mesures décisives s’imposent.
Les risques liés à l’inflation subsistent
La priorité reste de ramener l’inflation à la cible fixée. Bien que les tendances soient encourageantes, il reste du chemin à parcourir. Le mouvement de retour de l’inflation à son niveau cible semble s’être interrompu depuis le début de l’année, ce qui est quelque peu préoccupant. Il pourrait s’agit d’un revers temporaire, mais la vigilance reste de mise. Les progrès sont en grande partie imputables à la baisse des prix de l’énergie et celle de l’inflation des biens. Cette dernière a été favorisée tant par l’atténuation des perturbations de la chaîne d’approvisionnement que par la baisse des prix à l’exportation depuis la Chine. Mais les prix du pétrole augmentent depuis peu, en raison notamment des tensions géopolitiques, et l’inflation des services reste obstinément élevée. L’imposition de restrictions supplémentaires sur les exportations chinoises pourrait également pousser l’inflation des biens à la hausse.
Les disparités économiques se creusent
En outre, la résilience de l’économie mondiale masque de grandes disparités entre les pays.

Les excellents résultats observés récemment aux États-Unis s’expliquent par une croissance marquée de la productivité et de l’emploi, mais aussi par une forte demande dans une économie toujours en surchauffe. La Réserve fédérale devrait donc aborder l’assouplissement de sa politique avec prudence et progressivité. L’orientation budgétaire est incompatible avec la viabilité des finances publiques, ce qui est particulièrement préoccupant. Ceci fait peser des risques, à court terme, sur le processus de désinflation et, à plus long terme, sur la santé budgétaire et la stabilité financière de l’économie mondiale. Il faudra procéder à des arbitrages.
Dans la zone euro, la croissance s’accélérera, mais à partir de niveaux très bas : les effets prolongés des chocs antérieurs et de la politique monétaire restrictive freinent l’activité économique. Si la croissance des salaires reste élevée et que l’inflation des services persiste, le retour de l’inflation au niveau cible pourrait être retardé. Toutefois, contrairement aux États-Unis, on ne voit guère de signe de surchauffe et la Banque centrale européenne devra orchestrer avec soin un assouplissement monétaire progressif afin d’éviter une inflation inférieure à l’objectif fixé. La solidité apparente des marchés du travail pourrait être illusoire s’il s’avère que les entreprises européennes thésaurisent la main-d’œuvre en prévision d’une reprise de l’activité et que cette dernière finit par ne pas se concrétiser.
L’économie chinoise continue de pâtir du fléchissement de son secteur immobilier. Les phases d’essor et d’effondrement du crédit ne se résolvent jamais rapidement et celle-ci ne fait pas exception. La demande intérieure demeurera léthargique, à moins que des mesures décisives ne s’attaquent aux causes profondes. La contraction de la demande intérieure pourrait bien provoquer une hausse des excédents extérieurs, ce qui risquerait d’exacerber les tensions commerciales dans un contexte géopolitique déjà délicat.
Beaucoup d’autres grands pays émergents ont le vent en poupe, certains surfant sur la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales et la montée des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. L’empreinte de ces pays sur l’économie mondiale s’étend.
Quelles politiques adopter ?
Les décideurs doivent dorénavant donner la priorité aux mesures qui préserveront ou renforceront la résilience de l’économie mondiale.
Premièrement, il faut reconstituer la marge de manœuvre budgétaire. Alors même que l’inflation recule, les taux d’intérêt réels restent élevés et la dynamique de la dette souveraine est devenue moins favorable. Lorsqu’il est crédible, le rééquilibrage budgétaire contribue à réduire les coûts de financement, à aménager de l’espace budgétaire et à améliorer la stabilité financière. Malheureusement, les projets de rééquilibrage sont insuffisants à ce jour et le nombre record d’élections programmées cette année pourrait les mettre à mal.

S’il n’est jamais aisé d’entreprendre un rééquilibrage budgétaire, il est préférable de ne pas attendre que les marchés en dictent les conditions. Mieux vaut commencer sans tarder, de façon progressive et réaliste. Une fois que l’inflation est sous contrôle, un rééquilibrage crédible, étalé sur plusieurs années, ouvrira la voie à un assouplissement accru de la politique monétaire. À ce sujet, l’épisode de rééquilibrage budgétaire et d’assouplissement monétaire mené en 1993 aux États-Unis constitue un exemple à suivre.
Deuxième priorité : inverser le déclin des perspectives de croissance à moyen terme. Le ralentissement de l’activité économique observé antérieurement s’explique en partie par un accroissement de la mauvaise allocation du capital et de la main-d’œuvre au sein des secteurs et des pays. Accélérer l’allocation des ressources et en rehausser l’efficience stimuleraient la croissance. Les pays à faible revenu devraient entreprendre des réformes structurelles pour promouvoir des investissements intérieurs et des investissements directs étrangers et pour renforcer la mobilisation de ressources intérieures, ce qui contribuerait à réduire le coût des emprunts et les besoins de financement. Ils doivent également s’atteler à améliorer le capital humain de leur vaste population jeune, compte tenu du rapide vieillissement démographique du reste du monde.
L’intelligence artificielle porte aussi la promesse de gains de productivité, mais il existe un risque élevé de graves perturbations dans les marchés de la main-d’œuvre et de la finance. Pour que l’intelligence artificielle profite à tous, les pays doivent améliorer leur infrastructure numérique, investir dans le capital humain et s’entendre sur des règles mondiales dans ce domaine.
Les perspectives de croissance à moyen terme sont également compromises par la fragmentation géoéconomique grandissante et l’augmentation des mesures restrictives de politiques commerciale et industrielle. Il en résulte déjà une transformation des liens commerciaux qui pourrait entraîner des pertes d’efficience. En définitive, l’économie mondiale pourrait y perdre en résilience ; mais les effets plus pernicieux s’étendent à la coopération mondiale, et il est encore temps de changer de cap.
Troisièmement, l’amélioration depuis quelques années des cadres de politique monétaire, budgétaire et financière constitue une grande réussite, en particulier dans les pays émergents. Cette amélioration a contribué à accroître la résilience du système financier mondial et à éviter une flambée permanente de l’inflation. Il sera essentiel de préserver ces gains, y compris de protéger l’indépendance durement acquise des banques centrales.
Enfin, la transition écologique requiert d’immenses investissements. La réduction des émissions est compatible avec la croissance, comme en témoigne la baisse de l’empreinte carbone de l’activité économique en quelques décennies. Néanmoins, les émissions continuent d’augmenter. Il faudrait faire beaucoup plus, et vite. Le rythme d’accroissement de l’investissement vert est bon dans les pays avancés et en Chine. Les autres pays émergents et les pays en développement doivent à présent consentir le plus grand effort en accélérant considérablement la croissance des investissements verts, tout en réduisant l’investissement dans les combustibles fossiles. Pour cela, ils auront besoin de transferts technologiques de la part des pays avancés et de la Chine, ainsi que de financements importants des secteurs privé et public.
Sur ces points, comme sur tant d’autres, les cadres multilatéraux et la coopération demeurent indispensables pour avancer.
Pierre-Olivier Gourinchas




Déclaration de la présidence à l’issue de la quarante-neuvième réunion du CMFI

Mohammed Aljadaan, ministre des Finances de l’Arabie Saoudite

Les membres du CMFI ont discuté des incidences macroéconomiques et financières des guerres et conflits actuels, dont la guerre en Ukraine et la crise humanitaire à Gaza, ainsi que des perturbations du transport maritime en mer Rouge. Tout en reconnaissant que le CMFI n’est pas une instance chargée de résoudre des questions géopolitiques et sécuritaires et que ces questions seront examinées dans d’autres cadres, les membres du CMFI conviennent de ce que ces situations ont des retombées considérables sur l’économie mondiale. L’époque que nous vivons ne doit pas être celle de la guerre et des conflits.

Le CMFI remercie vivement Mme Nadia Calviño pour son mandat à la présidence du Comité et souhaite la bienvenue à son nouveau président, Mohammed Aljadaan, ministre des Finances de son pays.

Il semble que l’économie mondiale se prépare à réussir un atterrissage en douceur. Il s’avère que l’activité économique a mieux résisté que prévu dans de nombreuses régions du monde, même si des disparités continuent de se creuser entre les pays. Toutefois, les perspectives de croissance mondiale à moyen terme restent moroses. Les guerres et les conflits en cours continuent de peser lourdement sur l’économie mondiale. Même si l’inflation a diminué dans la plupart des régions, à la faveur de l’atténuation des chocs sur l’offre et des effets du resserrement de la politique monétaire, son caractère persistant incite à la prudence. Alors que les risques qui pèsent actuellement sur les perspectives sont globalement équilibrés, des risques de détérioration subsistent et leur concrétisation dépendra de l’évolution à court terme de l’inflation et des taux d’intérêt, de la stabilité financière et de celle des prix des actifs, des mesures budgétaires prises ainsi que de la situation géopolitique. L’économie mondiale est également confrontée à des difficultés structurelles qui requièrent une attention urgente, notamment le changement climatique, les facteurs de vulnérabilité liés au niveau élevé de l’endettement, l’accroissement des inégalités et les risques de fragmentation géoéconomique.

Dans ce contexte, nos priorités sont d’assurer la stabilité des prix, de renforcer la viabilité budgétaire et de préserver la stabilité financière, tout en favorisant une croissance inclusive et durable. Nous procéderons à la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires en adaptant soigneusement les mesures à la situation de chaque pays, tout en protégeant les populations les plus vulnérables et les investissements porteurs de croissance. Conformément à leurs mandats respectifs, les banques centrales demeurent fermement déterminées à stabiliser les prix et continueront de doser leurs politiques en s’appuyant sur des données et en faisant connaître clairement leurs objectifs pour éviter tant que possible la propagation de répercussions négatives. Elles collaborent avec les autorités de surveillance et de régulation pour suivre les risques qui pèsent aussi bien sur les banques que sur les établissements non bancaires, dont les risques liés aux marchés immobiliers. Nous continuons à œuvrer pour remédier aux carences en matière de données, de supervision et de régulation dans le secteur financier, en particulier pour ce qui concerne les institutions financières non bancaires, et nous nous tenons prêts à déployer nos instruments macroprudentiels pour atténuer les risques systémiques. Nous accélérerons la mise en œuvre de réformes structurelles, ciblées et judicieusement échelonnées, visant à renforcer l’offre pour atténuer les contraintes pesant sur l’activité économique, stimuler la productivité, accroître la participation au marché du travail, promouvoir la cohésion sociale et soutenir les transitions écologique et numérique.

Nous insistons sur l’importance de la coopération internationale pour améliorer la résilience de l’économie mondiale et du système monétaire international. Nous agirons collectivement, en tant que de besoin, pour faciliter les transitions en cours sur les plans climatique et numérique, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout en tenant compte des circonstances propres à chaque pays. Nous réaffirmons nos engagements concernant les taux de change, la gouvernance et la lutte contre les déséquilibres mondiaux excessifs, ainsi que notre déclaration sur le système commercial multilatéral fondé sur des règles, telle que nous l’avons formulée en avril 2021, et insistons sur notre volonté d’éviter le recours aux mesures protectionnistes. Nous continuerons également de travailler ensemble pour renforcer le dispositif mondial de sécurité financière et remédier aux vulnérabilités mondiales liées à la dette. Nous maintiendrons notre soutien aux pays vulnérables à mesure qu’ils adopteront des réformes pour remédier à leurs vulnérabilités et répondre à leurs besoins de financement.

Nous souscrivons aux mesures prioritaires énoncées dans le plan d’action mondial de la directrice générale et espérons que le FMI mènera ce travail conformément à son mandat et en collaboration avec d’autres parties.

Nous soutenons les efforts particuliers du FMI en matière de surveillance pour adapter les conseils qu’il fournit aux pays membres afin de les aider à évaluer les risques, à renforcer leurs cadres stratégiques et institutionnels et à calibrer les politiques macrofinancières et macrostructurelles pour reconstituer des amortisseurs, stimuler une croissance inclusive et durable et renforcer la résilience de leur économie. Nous soulignons qu’il est important que le FMI, conformément à son mandat, évalue les risques et les vulnérabilités associés aux tendances transformatrices qui remodèlent actuellement l’économie mondiale.

Nous réaffirmons notre attachement à un FMI solide, reposant sur un système de quotes-parts et disposant de ressources adéquates, au centre du dispositif mondial de sécurité financière. L’achèvement de la 16e révision générale des quotes-parts, qui accroît de 50 % les ressources du FMI issues des quotes-parts, renforce le fait que le FMI est une institution fondée sur un système de quotes-parts et accroît sa capacité à préserver la stabilité financière mondiale dans un monde exposé à de multiples chocs. Nous travaillons d’arrache-pied à l’obtention, d’ici mi-novembre, d’accords nationaux consentant à l’augmentation des quotes-parts ; ceux d’entre nous qui participent aux nouveaux accords d’emprunt (NAE) œuvrent à obtenir des accords nationaux dans les mêmes délais en vue de la réduction du volume de leurs NAE. Aux fins de préserver la capacité de prêt du FMI pour le cas où tarderaient les accords sur l’augmentation des quotes-parts, les créanciers parties à des accords d’emprunt bilatéraux s’emploient à obtenir des accords nationaux en vue de dispositions transitoires permettant de préserver l’accès à l’emprunt bilatéral. Nous reconnaissons qu’il est urgent et important de réaligner les quotes-parts de façon à mieux rendre compte de la position relative des pays membres dans l’économie mondiale, tout en protégeant les quotes-parts des pays membres les plus pauvres. Nous invitons donc le conseil d’administration à proposer, d’ici à juin 2025, des approches possibles qui guideront de nouveaux réalignements des quotes-parts, notamment à l’aide d’une nouvelle formule de calcul, dans le cadre de la 17erévision générale des quotes-parts.

Nous reconnaissons que le FMI joue un rôle essentiel et mobilisateur dans la fourniture d’assistance financière pour aider les pays membres à résoudre leurs problèmes de balance des paiements et à favoriser la stabilité économique et la croissance inclusive. Le FMI doit rester un partenaire solide pour les pays à faible revenu ; à cette fin, nous attendons avec intérêt la revue des facilités du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (fonds fiduciaire RPC) et des financements accordés par ce biais, revue qui doit avoir pour objectif d’aider ces pays à satisfaire à leurs besoins de financement de la balance des paiements et d’assurer la viabilité du fonds fiduciaire en n’excluant aucune possibilité, y compris le recours à des ressources internes et la réforme des politiques de prêt. Nous attendons avec le même intérêt la revue intermédiaire du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (fonds fiduciaire RD), qui a pour objectif de renforcer la résilience macroéconomique des pays membres face au changement climatique et à de futures pandémies. Nous remercions ceux de nos pays membres qui jouissent d’une meilleure situation économique pour leurs contributions volontaires, et appelons de nos vœux de nouvelles contributions à grande échelle aux guichets concessionnels du FMI et au fonds fiduciaire RD. En outre, nous attendons avec intérêt le réexamen des règles relatives aux commissions additionnelles, la revue complète des limites d’accès au compte des ressources générales, et le lancement de la revue de la conception et de la conditionnalité des programmes.

Nous soutenons le travail du FMI visant à aider les pays à remédier durablement aux facteurs de vulnérabilité liés à leur dette. Nous saluons les avancées dans le domaine des restructurations de dette rendues possibles par le cadre commun du G20 et d’autres initiatives. Nous restons déterminés à remédier à l’échelle mondiale aux facteurs de vulnérabilité liés à la dette, en procédant de manière efficace, exhaustive et systématique, et notamment en renforçant sans tarder la mise en œuvre du cadre commun, de façon prévisible, rationnelle et coordonnée, ainsi qu’en améliorant la transparence en matière de dette. Nous accueillons favorablement le travail en cours au sein de la table ronde mondiale sur la dette souveraine pour susciter une compréhension commune de nature à faciliter les restructurations de dette, et attendons avec intérêt la revue du cadre de viabilité de la dette pour les pays à faible revenu, établi par la Banque mondiale et le FMI.

Nous appuyons les efforts que le FMI continue de déployer pour renforcer ses activités de développement des capacités et en assurer le financement. Nous saluons le lancement du partenariat mondial sur les finances publiques, dont l’objectif est de répondre à la demande croissante d’activités de développement des capacités dans le domaine des finances publiques ; de plus, nous apportons notre soutien au lancement d’une initiative de mobilisation des ressources intérieures, en collaboration avec la Banque mondiale.

En novembre de cette année, nous aurons le plaisir de compter un 25esiège au conseil d’administration du FMI, pour l’Afrique subsaharienne, dont la création a pour but d’améliorer la participation et la représentation de cette région et l’équilibre général de la représentation régionale au conseil d’administration. Nous accueillons favorablement les efforts que le FMI déploie sans relâche pour attirer et développer les compétences qui apporteront leur concours dans les domaines prioritaires actuels et nouveaux, et pour améliorer la diversité et l’inclusion du personnel, en remédiant aux problèmes mis en évidence dans le rapport 2022–23 sur la diversité et l’inclusion. Nous rappelons notre engagement en faveur d’un meilleur équilibre de la répartition entre hommes et femmes au conseil d’administration, saluons les nouveaux objectifs volontaires en vue de l’augmentation du nombre de femmes à des postes de direction au conseil d’administration, et convenons de prendre des mesures pour atteindre ces objectifs.

Nous exprimons à Mme Kristalina Georgieva notre appréciation pour le dévouement qu’elle manifeste dans ses fonctions de directrice générale, et nous nous félicitons qu’elle ait été désignée pour un second mandat.

Notre prochaine réunion devrait se tenir en octobre 2024.

 

 

COMITÉ MONÉTAIRE ET FINANCIER INTERNATIONAL

LISTE DES PERSONNES PRÉSENTES

Président

Mohammed Aljadaan, ministre des Finances de l’Arabie saoudite

Directrice générale

Kristalina Georgieva

Membres ou suppléants

Ayman Alsayari, gouverneur de la banque centrale d’Arabie saoudite

Luis Caputo, ministre de l’Économie de l’Argentine

Jim Chalmers, Trésorier de l’Australie

Carlos Cuerpo, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Entreprise de l’Espagne

Chrystia Freeland, Vice-Première ministre et ministre des Finances du Canada

Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Économie et des Finances de l’Italie

Fernando Haddad, ministre des Finances du Brésil

Robert Holzmann, gouverneur de la Banque nationale autrichienne

Jeremy Hunt, ministre des Finances du Royaume-Uni

Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale et cheffe du département fédéral des Finances de la Suisse

Lesetja Kganyago, gouverneur de la Banque de réserve d’Afrique du Sud

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France (suppléant de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, France)

Christian Lindner, ministre fédéral des Finances de l’Allemagne

Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations du Gabon

Gongsheng Pan, gouverneur de la Banque populaire de Chine

Riikka Purra, ministre des Finances de la Finlande

Anton Siluanov, ministre des Finances de la Fédération de Russie

Shaktikanta Das, gouverneur de la Banque de réserve de l’Inde (suppléant de Nirmala Sitharaman, ministre des Finances de l’Inde)

Alisara Mahasandana, vice-gouverneure de la Banque de Thaïlande (suppléante de Sethaput Suthiwartnarueput, gouverneur de la Banque de Thaïlande)

Shunichi Suzuki, ministre des Finances du Japon

Salah-Eddine Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie

Steven van Weyenberg, ministre des Finances des Pays-Bas

Janet Yellen, secrétaire au Trésor des États-Unis

Observateurs

Agustín Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI)

Mohammed bin Hadi Al Hussaini, président du Comité de développement et ministre d’État chargé des Affaires financières des Émirats arabes unis

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE)

Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne (CE)

Klaas Knot, président du conseil de stabilité financière (CSF) et président de la banque centrale des Pays-Bas

Laura Thompson, sous-directrice générale de l’Organisation internationale du travail (OIT)

Clare Lombardelli, cheffe économiste de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

Joerg Spitzy, analyste principal, Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)

Achim Steiner, administrateur du PNUD, Nations Unies (ONU)

Rebeca Grynspan, secrétaire générale, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)

Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale

Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)




Formation du Gouvernement : la Première ministre consulte les organisations féminines de la société civile

Formation du gouvernement, après les politiques, la Première Ministre s’est tournée vers la société civile. Dans le cadre des consultations qu’elle mène pour constituer son équipe, Judith Suminwa a eu des échanges, ce samedi 20 avril avec les organisations féminines dans leur diversité. Les femmes ont fait plusieurs propositions à la Cheffe de l’exécutif national dans l’objectif de la pousser à former un gouvernement qui évitera les erreurs du passé.

Plus de 10 organisations féminines de la société civile de la République Démocratique du Congo ont été consultées par la Première Ministre. Judith Suminwa veut que la composition de son gouvernement puisse tenir compte de la représentativité nationale comme recommandée par la constitution.

Selon l’ACP qui donne cette information, les femmes de la fédération congolaise des personnes handicapées (FECOPEHA) ont demandé à Judith Suminwa de corrigé ce qu’elles qualifient d’erreur de leur part quand elles ont voulu d’un ministère des personnes vivants avec handicap. Selon elles, créer un tel ministère et en faire une exclusivité des handicapés dans la direction est une erreur qu’il faut corriger car c’est discriminatoire.

“Nous voulions que les personnes avec handicap soient dans toutes les structures de la République. Nous avons demandé à ce qu’il y ait un ministère,mais ce ministère ne pouvait pas avoir en son sein que des personnes handicapées, mais avoir aussi des personnes valide, mais là n’était pas l’idée. L’idée était que les personnes vivant avec handicap soient soit ministre du budget, soit ministre de la décentralisation, pourquoi pas un conseiller spécial en matière de handicap etc.”, indique Bénédicte Wonganombe, présidente FECOPEHA.

Face à la Première Ministre, la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité est restée dans objet social. Sa présidente, Julienne Lusenge reconnue dernièrement parmi les 100 personnes les plus influentes du monde, a attiré l’attention de la Cheffe du gouvernement sur les affres que vivent les femmes victimes de la guerre d’agression dans l’Est de la RDC.

“Nous avons aussi informé la première ministre par rapport aux besoins des femmes déplacées dans les camps. Comme vous le savez, les conditions de vie dans les camps, c’est vraiment dégradant. Donc, il est plus que temps que le gouvernement puisse offrir des abris convenables pour ces femmes et ces familles qui sont dans les camps, aussi la nourriture et tout le reste, nous avons informé que les femmes dans les camps ont insisté, elles veulent que leurs enfants puissent retourner à l’école rapidement, elles ne veulent pas supporter que les enfants restent déscolarisées. Nous avons aussi soulevé la question de violence sexuelle qui est en hausse en ce moment, partout dans notre pays, particulièrement autour des camps des déplacés”, pense Julienne Lusenge, présidente de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité.

Le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) regroupe en son sein les femmes politiques et celles de la société civile Ces femmes, parmi lesquelles Rose Mutombo, ministre sortante de la Justice, se sont réjouies de constater que la Première Ministre veut aller au-delà des acteurs politiques pour puiser les compétences qu’elle cherche.

“Elle s’ouvre aux forces sociales, quelque chose de très important parce que nous pensons que les compétences, l’expertise ce n’est pas seulement dans les partis politiques et regroupements politiques, c’est partout. Et particulièrement, dans les femmes aussi il y a des compétences, de l’expertise. Elle a reçu diverses organisations des femmes, elle nous a reçues, elle a présenté l’architecture du programme du gouvernement avenir. Nous avons écouté, nous avons donné nos avis et considérations. Nous avons surtout senti que, comme dit Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili, quand il y a des femmes en politique, il y a de la qualité”, explique Grace Lula, présidente du CAFCO.

Les associations des femmes juristes, professeures, des médias, des confessions religieuses ont aussi été reçues par la Première Ministre.