Election des Sénateurs, Gouverneurs et Vice- Gouverneurs: La campagne électorale démarre du 25 au 27 avril 

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que conformément au communiqué de presse n° 022/CENI/2024 du 15 avril 2024 portant publication des listes définitives des candidatures à l’élection des Sénateurs, Gouverneurs et Vice- Gouverneurs de province, la campagne électorale démarre le 25 avril 2024. Elle prendra fin le 27 avril 2024 à minuit, heure locale.

Selon un communiqué de presse publié à cet effet, la campagne électorale des candidats Sénateurs, Gouverneurs et Vice-gouverneurs de province qui est de trois jours (Articles 138 et 167 de la Loi électorale) se déroulera au sein des Assemblées Provinciales et auprès des Députés Provinciaux dont les mandats ont été validés qui en constituent l’électorat.

Ainsi, les activités relatives à la campagne électorale se tiendront dans le strict respect des dispositions légales et de l’ordre public.

Les réunions électorales se tiennent librement. Les organisateurs des manifestations et rassemblements électoraux veillent à leur bon déroulement, notamment en ce qui concerne le maintien de l’ordre public et le respect de la loi. Ils peuvent, le cas échéant, demander l’assistance des agents de la Police Nationale Congolaise (PNC).

Les candidats s’expriment librement au cours de leur campagne électorale. Toutefois, il leur est interdit de: Tenir des propos injurieux ou diffamatoires ; Tenir des propos susceptibles d’inciter au mépris envers les tiers, à la haine, au racisme, au tribalisme ou à tout autre fait répréhensible par les lois de la République; Inciter quiconque à commettre des actes de nature à entraîner des violences, des menaces ou à priver d’autres personnes de l’exercice de leurs droits ou libertés constitutionnellement garantis.

Les Assemblées Provinciales sont invitées à encadrer cette campagne électorale.

Le vote des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de province par les Député Provinciaux se tiendra le lundi 29 avril 2024, la même date à laquelle la CENI publiera résultats provisoires de ces scrutins.

La CENI invite les Députés Provinciaux, les candidats Sénateurs, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de province ainsi que les différentes parties prenantes à se préparer pour une compétition électorale apaisée, juste et crédible.

Le Quotidien




Ecroulement du pont Kabangu : L’Office des Routes est déjà à pied d’œuvre

La Direction Générale de l’Office des Routes porte à la connaissance de l’opinion nationale qu’un incident malheureux est survenu le lundi 22 avril 2024, causant l’écroulement du pont Kabangu, de type Matière, récemment jeté par l’Office des Routes sur la rivière Nko en territoire de Bulungu, dans la province de Kwilu.

En effet, vu la nécessité de pallier à cette situation qui se veut préoccupante quant à la circulation des paisibles citoyens et de leurs biens, l’Office des Routes est déjà à pied d’œuvre quant aux dispositions idoines à prendre.

Par ailleurs, indique un communiqué de presse signé par Sarah Bukasa, l’Office des Routes précise que les travaux de ce pont étaient organisés en deux phases dont le renforcement des culées existantes et le démontage de l’ancien pont ainsi que le montage et le lancement du nouveau pont.

Aussi, au regard de l’urgence du dossier, la Direction Générale de l’Office des Routes dépêche sur place dès ce mardi 23 avril 2024 une mission des experts pour permettre l’identification réelle de cet incident et d’y remédier rapidement.

Le Quotidien




Présidence de l’An: La voie balisée pour VK

Président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et membre du présidium de l’Union sacrée de la Nation (USN), Vital Kamerhe l’a emporté haut la main devant Modeste Bahati et Christophe Mboso. Il est ainsi désigné officiellement le candidat de la majorité au pouvoir à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale. C’était lors des primaires organisés mardi 23 avril 2024 par l’USN au Palais du Peuple.

Fini le suspens, Kamerhe revient à l’Assemblée nationale plusieurs années après son règne sous Joseph Kabila (2006-2009). Sur les 372 votants, constitués essentiellement des élus de l’Union sacrée, Vital Kamerhe l’emporte avec 183 voix, devant Christophe Mboso 113 voix et Modeste Bahati 69 voix. 7 bulletins ont été déclarés nuls.

Kamerhe veut redorer l’image de l’Assemblée nationale

Dans son intervention avant le vote, Vital Kamerhe qui affirme que l’Assemblée nationale lui a manquée, insiste sur le fait qu’à son époque, tous les députés parlaient sans restriction, arguments contre arguments pour que chaque Congolais soit éclairé sur la gestion de la chose publique.

Parlant de son allié Félix Tshisekedi, le Président national de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) salue l’ingéniosité du Chef de l’État qui, sans majorité est arrivé à convaincre tous les autres pour créer l’union sacrée.

“Notre mission est de redorer l’image de l’Assemblée nationale, lui redonner sa lettre de noblesse. Ça part par la façon de conduire les débats”, a-t-il déclaré, avant d’insister sur l’irresponsabilité du président de la République devant la chambre.

Par ailleurs, Vital Kamerhe veut que les rapports de l’Inspection Générale des Finances soient aussi déposés à l’Assemblée nationale.

“L’Assemblée nationale doit être un lieu de débats”, a lancé celui qui était également VPM de l’économie nationale.

Chaque mercredi, a-t-il martelé, l’Assemblée nationale convoquera chaque membre du gouvernement secteur par secteur pour faire le point.

Au sujet de la protection des députés, il promet que les immunités des députés nationaux ne seront plus arrêtés comme un vulgaire citoyen”.

L’optimisme de Bahati et Mboso arrêté

Très confiant avant le vote, Modeste Bahati Lukwebo déjà sur place a déclaré que : “les députés de la majorité vont nous faire confiance, ils savent qui je suis, ils savent qu’est-ce qu’ils veulent attendre de moi, qu’est-ce que le peuple et le pays peuvent attendre de moi”.

A la tête du bureau d’âge, Christophe Mboso qui a également dirigé l’ancien bureau définitif de l’Assemblée nationale au premier quinquennat de Félix Tshisekedi, voulait briguer un autre mandat.

Il a tenu un discours-bilan lors de ces primaires organisés par l’Union sacrée de la nation pour le départager avec Kamerhe et Bahati.

“A mon arrivée, les députés nationaux touchaient environ 4.000 USD. Maintenant chaque député sait ce qu’il touche aujourd’hui… Sous mon mandat les honorables députés ont acquis des jeep palissades”, a-t-il lancé.

Successeur de Jeanine Mabunda, ce membre du présidium de l’Union sacrée de la nation revient sur ce qu’il a trouvé à son arrivée.

“A mon arrivée, j’ai trouvé des dettes. Les dossiers existent. Je ne veux pas citer les différents bureaux qui se sont succédés, mais j’ai tout payé”, a-t-il dit, avant d’affirmer avoir mis en place la sécurité sociale pour les députés.

En outre, Christophe Mboso dit avoir amélioré les conditions des veuves des anciens élus, “les preuves sont là”.

“A mon arrivée, j’ai trouvé deux véhicules pour l’administration et le bureau en a acheté 47″, ajoute-t-il.

Dans son franc-parler, Mboso a fait savoir qu’il n’a pas l’intention d’utiliser les fonctions du président de l’Assemblée nationale dans l’intérêt de ses ambitions personnelles”. Et de poursuivre que c’est sous sa présidence à l’Assemblée nationale que le monde entier a su que Kagame était l’agresseur : “Comme vous le savez, il est difficile pour certains de condamner nommément Paul Kagame et son gouvernement. A ces gens-là nous disons : “quittez les groupes armés”, a-t-il dit haut et fort.

Il était important de les départager

L’Union sacrée de la nation voulait à tout prix, départager Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Christophe Mboso pour la présidence de l’Assemblée nationale.

Ayant convoqué cette rencontre, Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS a éclairé en affirmant que : “Je suis ici pour aider à départager trois membres éminents de notre présidium qui aspirent à diriger notre Assemblée nationale. Malgré une rencontre samedi dernier avec notre Autorité morale, le président Félix Tshisekedi, qui a tenté de les pousser à un consensus, aucun accord n’a été atteint.”

Face à l’impasse, Augustin Kabuya a révélé que les candidats ont suggéré au Chef de l’Etat une primaire pour résoudre le dilemme.

“Félix Tshisekedi les a reçus individuellement le dimanche, et personne n’était prêt à céder sa place. En conséquence, une primaire semblait la seule solution viable. Et l’idée est venue des candidats eux-mêmes”, a ajouté le SG du parti au pouvoir qui a obtenu sans bruits, la Primature.

Et d’ajouter : “Lorsque j’étais candidat à la première vice-présidence, j’ai choisi de me retirer pour le bien de tous, affirmant à mes partisans que je ne pouvais pas être juge et partie.”

Et de conclure : “Il est impératif de maintenir la cohésion au sein de notre famille politique, malgré les discours qui cherchent parfois à semer la discorde.”

Chaque candidat a eu droit à 5 minutes pour présenter son programme et motiver ainsi les électeurs, constitués de 372 députés de l’Union sacrée de la nation. Pour la prochaine étape, il revient au bureau d’âge dirigé par Christophe Mboso de publier la date pour la tenue de l’élection des membres du futur bureau définitif de l’Assemblée nationale dont Vital Kamerhe est le ticket gagnant de l’Union sacrée. Les discussions vont se poursuivre au sein de la famille politique du Chef de l’Etat pour que l’ossature du prochain bureau affiche complet.

Bernetel Makambo




Assemblée provinciale de Kinshasa: Levi Mbuta élu, Amous Mbokosso conteste, à la justice de trancher !   

Malgré le report annoncé par le président du bureau d’âge de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, les députés de la capitale de la RDC ont enfin élu les membres de leur bureau définitif.

Honoré Amous Mbokosso avait reporté les scrutins pour mardi 23 avril, mais les élus provinciaux, déterminés à mettre fin à ce qu’ils qualifiaient de “manœuvres dilatoires”, ont fait une sorte de “forcing” pour mettre fin à la mission du bureau d’âge de l’organe délibérant.

Au siège de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, un dispositif sécuritaire était déployé pour éviter toute sorte des troubles à l’ordre public.

“Ils sont là pour sécuriser les honorables députés”, a confié le député Bob Amisso au reporter du journal Le Quotidien. En l’absence de Honoré Amous Mbokosso, désavoué, la plénière a été présidée par le premier secrétaire Daniel Iyeli.

Honoré Mbokosso rejette ces scrutins

Visiblement confus, le président du bureau d’âge a rejeté l’élection des membres du bureau définitif. Pour lui, cette élection n’a “aucune valeur juridique”.

Amous Mbokosso a révélé, dans une interview accordée à la presse en s’étonnant de voir un député invalidé être élu au bureau. “Même un député invalidé par le Conseil d’État a compéti”, s’est exclamé en regrettant en ces termes: « Ce n’est pas de cette manière-là qu’on organise une élection. C’est la première fois, pour moi, de voir des élections être financées par des députés. On ne sait pas d’où est venu cet argent. Il y a même des opérateurs économiques qui ont contribué”.

Il qualifie cette élection de “rébellion”, et espère que “des instances (compétentes) vont prendre une décision”.

Jésus-Noël Sheke, seul contre l’Union sacrée

C’est dans la douleur que Lévi Mbuta a pris les règnes de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Malgré le mot d’ordre de l’Union sacrée de la nation, les choses n’ont pas tourné comme souhaitées, comme en témoignent les résultats.

Sur les 39 députés de l’USN, seuls 23 élus provinciaux ont voté pour Levi Mbuta, le ticket gagnant de la majorité au pouvoir, contre 20 voix glanées par Jésus-Noël Sheke, pourtant candidat indépendant.

À en croire une indiscrétion, 5 de ses électeurs (Jésus-Noël Sheke), tous de l’ACP de Gentiny Ngobila, venus en retard, n’ont pas pris part au vote. Ce qui pourrait ramener les voix du challenger de Levi Mbuta, à 25 voix pour l’emporter ; Hélas. Ce qui doit faire craindre pour l’élection du futur gouverneur de la ville de Kinshasa, déjà que le ticket USN, Daniel Bumba est contesté par plusieurs dans l’opinion comme dans l’hémicycle de l’APK. Wait and see.

Une remise et reprise à l’APK sur fond de tensions

Le président du bureau provisoire de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK), Honoré Mbokoso, ne s’est pas montré coopératif pour l’organisation de la cérémonie de remise et reprise avec le président élu du bureau définitif, Levy Mbuta.

La cérémonie, prévue ce mardi, s’est déroulée sur fond des tensions, tant Mbokoso refuse de reconnaître la légalité de l’élection des membres du bureau définitif, tenue samedi dernier sous les ordres du rapporteur Daniel Iyeli.

Cette élection avait été reportée la veille sur décision de Mbokoso, évoquant des difficultés financières.

Présent ce mardi dans son bureau au siège de l’APK, le président du bureau d’âge s’est refusé tout contact avec son successeur y compris quand il s’est retrouvé encerclé par les éléments de la Police.

Cependant, il n’a pu tenir longtemps et a eu un échange très musclé avec le Secrétaire général de l’APK et le président du bureau définitif. Sur instruction du ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, Mbokoso a été autorisé de quitter l’hémicycle à condition de repartir sans le véhicule de fonction et les clés du bureau.

Après son départ, le Secrétaire général de l’APK a pu organiser la remise et reprise, mais avec une seule partie, celle de Levy Mbuta.

Bernetel Makambo




Rose Mutombo participe au 1er Forum de Coopération sud-sud sur la Justice des pays africains de l’Atlantique

En séjour officiel à Rabat, au Maroc, la Ministre d’État en charge de la Justice, Rose Mutombo, a pris part, lundi 22 avril 2024 au « premier Forum de coopération Sud-Sud sur la Justice des pays africains de l’Atlantique ».

Ce forum qui se tient du 22 au 24 avril 2024, vise à promouvoir la collaboration et le partenariat entre les États Atlantiques africains et à renforcer dans un cadre holistique mettant au premier plan le rôle de la justice.

Servant de plate-forme pour activer le processus Atlantique Africain, ce forum permettra d’unifier les efforts des États aux fins de promouvoir la culture de la paix et de sécurité au sein des États concernés. D’où, l’enjeu de la participation de la RDC, pays en proie à l’insécurité, particulièrement dans sa partie Est.

Prenant la parole au nom de la RDC, Rose Mutombo a tenu à féliciter et remercier Sa Majesté, Mohammed VI, Roi du Maroc et son collègue marocain de la Justice pour l’avoir conviée à cet important forum qui traduit la volonté des Etats à œuvrer pour la coopération en matière de justice et le renforcement des rapports de coopération en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement.

“Depuis quelques décennies, l’Afrique est de plus en plus exposée à la montée des nouveaux types de criminalité qui menacent sa survie et compromettent ses efforts pour le développement. Il s’agit, notamment du terrorisme, de la traite des personnes, de la piraterie maritime et d’autres crimes transnationaux organisés qui ont des ramifications complexes. Dans plusieurs pays de la région, leurs effets nocifs sont à la base de l’insécurité, du ralentissement économique et de l’instabilité politique”, a dit la ministre congolaise de la Justice.

Elle a fait savoir à cet effet que des efforts pour mettre fin à ces fléaux ne suffisent pas. “Pour les endiguer, chaque Etat mobilise ses ressources disponibles mais ne parvient pas à trouver seul des solutions idoines et durables. Cette évidence a milité en faveur de la coopération bilatérale juridique et judiciaire.

Malheureusement, pour elle, les accords bilatéraux n’apportent pas aussi des résultats escomptés, car ces phénomènes dépassent de loin le champ et la capacité de deux Etats.

“C’est donc pour suppléer à cette faiblesse qu’il convient d’envisager une coopération régionale qui va fédérer les acteurs et les moyens de lutte les plus élargis. Pour être efficace, cette coopération régionale devra se fonder sur les législations nationales et sur les accords bilatéraux en la matière”, a-t-elle déclaré.

Aussi, poursuit- elle, il serait judicieux que les accords régionaux de coopération prévoient des mécanismes de leur contrôle ; la République Démocratique du Congo est prête à déployer ses efforts aux côtés des autres Etats en vue de relever ce défi.

Ainsi, pour y parvenir, la ministre congolaise de la Justice a affirmé ceci: “nous devons veiller à ce que nos efforts ne soient pas effrités par l’activisme belliqueux de certains États africains. A ce sujet, la République Démocratique du Congo relève le terrorisme et les crimes transnationaux organisés auxquels elle est confrontée par suite de la guerre lui imposée par l’un de ses voisins immédiats, le Rwanda, à travers ses supplétifs terroristes du M23. Cette situation déplorable ne favorise pas un climat propice à la paix dans la sous-région”.

Et d’ajouter : “S’agissant de la lutte contre les crimes susmentionnés, je fais remarquer que l’arsenal juridique de la République Démocratique du Congo dispose des lois qui répriment notamment le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme ainsi que la traite des personnes. Mon pays a développé la coopération bilatérale judiciaire avec la quasi-totalité de ses voisins à travers les Grandes Commissions Mixtes.

Cette coopération s’effectue dans le cadre des Organisations d’intégration régionale, dont elle est membre, telles que la SADC, le COMESA, le CEEAC et autres.”

Il sied de signaler que plusieurs axes font l’objet d’une analyse sans complaisance par les ministres de la Justice représentant 19 États africains Atlantiques. Parmi ces axes, il faut noter la lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, la lutte contre le piratage maritime, la coopération judiciaire internationale, le développement durable et la protection de l’environnement, l’attractivité de l’investissement et la protection de l’économie ainsi que le renforcement de la culture des droits de l’homme.

Bernetel Makambo




Yambi Mama Judith

La nomination de Mme Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier Ministre de la RDC suscite plusieurs commentaires de la part des Congolais.

Malgré les positions négatives de quelques rares radicaux phallocrates impénitents, il est heureux de constater que la majorité des Congolais accepte de bonne grâce le choix opéré par le Chef de l’Etat, récemment réélu.

Alors que les personnalités de l’Union Sacrée de la Nation ne tarissent ni d’éloges ni d’encouragements, les prises de positions de deux personnalités de l’opposition attirent spécialement l’attention. Sur les antennes de Top Congo, l’ex-collègue et ancien compagnon de Gouvernement de l’actuelle cheffe de l’Exécutif, le compatriote Christian Mwando Nsimba, député élu du parti « Ensemble pour la République » de Moise Katumbi, a vanté sans complexe les capacités techniques et managériales de la nouvelle Cheffe du Gouvernement ainsi que sa ténacité au travail. L’homme de Moba n’a pas non plus été avare de quelques conseils pertinents, notamment en matière de contrôle des finances.

Un autre opposant, venant cette fois du F.C.C, s’est également prononcé positivement sur les possibilités d’actions de la première locataire de la « villa de la Primature », choisie par Fatshi. Thomas Luhaka, parce qu’il s’agit de lui, va jusqu’à prodiguer quelques conseils à Mme la Première Ministre. Je m’en voudrais d’occulter, en plus de deux personnalités citées ci-haut, Mme Dominique Munongo, l’intransigeante gardienne de la culture katangaise, qui n’a pas non plus manqué des mots d’encouragements envers notre Première Ministre. Il y a, dans ces trois attitudes républicaines, des preuves incontestables de la maturation progressive de la démocratie congolaise. J’interprète ces trois discours, venant des membres éminents de l’Opposition, comme des encouragements adressés par anticipation au futur Gouvernement de la République. C’est aussi un message adressé à ceux qui rêvent de la dislocation facile de la RDC. Il est encourageant de constater qu’il y a encore, dans la classe politique congolaise, des personnalités qui pensent que ce qui nous unit devrait, en toutes circonstances, peser plus lourd que nos contradictions politiciennes.

Pour sa part et comme il se doit, le résidu du parti historique ABACO n’a pas manqué d’afficher son total appui. D’ores et déjà, les Congolais se réjouissent de quelques brides d’options politiques échappant des prises de paroles de ceux qui sortent des consultations de l’hôtel du Gouvernement ; notamment sur la réduction de la taille du Gouvernement et du train de vie des institutions, ainsi que sur le choix basé sur la compétence.

La grande déception et la honte proviennent des extrémistes anti-kasaïens primaires, ultra actifs sur les réseaux sociaux. Dorénavant installés dans l’imbécilité dont parle Huberto Ecco ; ils attribuent, à Mme la Première Ministre, un père Luba du Kassaï. Quelle est l’intention derrière ce mensonge éhonté alors que les origines du géniteur de la Mama Judith, l’Ambassadeur Suminwa, sont localisées chez les Ndibu du Kongo-Central ? Embarqués dans une folie plus aggravée, certains s’empressent d’attribuer la nationalité belge à la nouvelle cheffe du Gouvernement. Que faire pour convaincre que l’on ne combat pas le tribalisme par une idiotie plus bête encore ?

Pour ce qui me concerne, je proclame humblement, mais ouvertement ma confiance en la personne de Mme Judith Suminwa Tuluka. Je pressens qu’elle nous fera l’honneur, en marchant sur les pas de Mbuta Kasavubu pour ce qui est de la rigueur, de l’honnêteté en matière de gestion des finances publiques et des biens de l’État.

Pour le moment, mesurée et retenue comme toute Mama Mukongo qui se respecte, Mme la Première Ministre n’a parlé que de la paix, de la sécurité et de sa volonté politique à mener le pays vers le développement.

Souhaitons qu’elle sache puiser, dans la culture Kongo, les valeurs du dialogue et de la conciliation pour réunir autour d’une même table tous les Congolais épris de paix, partisans du maintien de l’unité nationale et de l’affirmation de notre souveraineté.

A ceux qui cachent leur complexe vis-à-vis de la femme sous des critiques fallacieuses et non argumentées d’incompétence ou d’absence d’autorité, je les renvois au témoignage de Christian Muando Nsimba, pour le cas où ils ne sauraient pas lire et apprécier un curriculum vitae.

Personnellement, je dis : Longonya, Mokakoswa, yambiiii Mama Judith, Nzakomba azala na yo mpe na biso banso. Bana ya Congo mobimba tozali sima nayo mpe ya Tata Mokonzi mpo na n’tombwana ya Ekolo na biso R.D.C.

Jean-Pierre Kambila Kankwende




USN : grogne difficile à gérer

Il se dessine une crise latente, difficile à gérer au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN), si on ne ménage pas le chou et la chèvre. La gestion des ambitions politiques prend de plus en plus corps et l’édifice prend l’eau petit à petit. On est sur les dents, prêts à tout déballer au moment opportun, en brandissant biceps, glaives et coutelas.

Les postes politiques, toujours eux, sont à la base de cette fronde. Tout peut amener à des rixes physiques au grand jour. Les jours qui suivent vont délivrer à l’opinion les motivations réelles de l’adhésion des uns et des autres. Mais, en attendant, ses sociétaires grosses pointures font semblant de suivre « le mot d’ordre » le jour. Pourtant la nuit, ils sont plus sur leurs dents, agitent et aiguisent sabres, cuirasses et glaives pour l’ultime bataille politique.

Si hier, lors des résultats des joutes électorales de décembre 2023, les sociétaires de l’USN se moquaient éperdument de l’opposition pour n’avoir pas été mature politiquement, aujourd’hui, les choses ont tendance à jouer en leur défaveur. Ça bouge, ça chuchote et ça gringle de partout. Comme les années antérieures, portés vers le lucre, les honneurs et les privilèges, les sociétaires de l’USN semblent ne pas avoir tiré les leçons du passé du Front Commun pour le Congo (FCC) où la plupart de cette blanchisserie actuelle de l’USN, composée essentiellement des inamovibles aux postes, y avaient installé leurs pénates politiques, se bouffaient entre eux, se la coulaient douce avec femmes et enfants, sans repère pour l’avenir de toute une Nation, celui de la Plèbe.

Aujourd’hui, les revoici, requinqués d’avoir été catapultés dans cette plate-forme majoritaire au pouvoir. Où ils piaffent encore d ‘honneurs, privilèges financiers et judiciaires. Malheureusement, ils conduisent l’USN sur les pas antérieurs en copiant et en collant méthodiquement à grands pas, à grandes enjambées le FCC, considéré par eux d’aujourd’hui, comme une mauvaise référence, un satanique repère en matière de gestion de la chose publique.

Comme si tout baignait dans le miel ou dans l’huile d’olive à l’USN, les stratégies de ses inamovibles, voulant à tout prix être hauts perchés à la tête des provinces, au bureau de l’Assemblée nationale et au Sénat prochain, se fricotent mal. Tout est à nu. Les ambitions des uns et des autres surclassent déjà la prétendue cohésion de la plate-forme. Des fissures sont constatées çà et là. Point n’est besoin de rappeler l’avant élection du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Le malaise y couve encore après cette élection. Les tralalas entendus çà et là ne sont que de façade.

Si l’on a assisté à un tel déchirement pour l’APK, qu’en sera-t-il de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, les primaires s’étant tenu hier mardi 23 avril avec les résultats que l’on sait ? Difficile de répondre à cette question pour l’instant. Mais, une chose est vraie : l’élection du bureau définitif à l’Assemblée nationale va engendrer des frustrations. Des frustrations et tensions politiques qui seront difficile à gérer. Ça va passer ou ça va casser ; de deux, l’un. Parce que les irréductibles, les inamovibles et autres vieilles outres qui se battent pour le perchoir ont déjà annoncé leurs couleurs. Entraînant ses ouilles, chaque camp cherche à monter très haut. Pourtant, une sagesse de chez nous, dit exactement ceci : « en montant haut sur un arbre, le singe qui se croyait plus habile que les autres animaux sauvages, a fini par montrer tout son derrière ».

A l’Union Sacrée pour la Nation, ce proverbe est-il connu ?

 

Willy Kilapi




Le meilleur concert congolais dans les grandes salles françaises de tous les temps (Belhar Mbuyi)

Par la qualité du spectacle (non-stop, pas d’interlude de blagues avec le public, pas d’improvisation), la splendeur du son, la beauté des chorégraphies, l’harmonie des voix des chanteurs, la magnificence des instruments, et – carrément – le sérieux mis dans le rendement de cette production font du concert de JB Mpiana et le Wenge BCBG de 1999 au Zénith de Paris le meilleur de tous les spectacles organisés dans les grandes salles de France, mis à part ceux d’Abeti Massikini et de Tabu Ley des années 70 auxquels nous n’avons pas eu accès.

Eternel bravo au Souverain 1er, et à tous ses compagnons de cette belle époque.

Cependant, dans le cadre d’une polémique malsaine, les rivaux de Wenge Maison Mère décidèrent de tout faire pour faire échouer, ne serait-ce que sur le plan de l’affluence, ce concert, le premier de la génération Wenge, dans un grand amphithéâtre d’Occident. Il fallait donc se produire le même jour afin de diviser le public congolais. Mais les grandes salles nécessitent une réservation à temps. Faute d’une grande salle, les soutiens de Werrason se résolurent à louer “L’espace congrès”, une petite salle des fêtes pouvant accueillir entre 900 et 1.300 maximums, situés à Villejuif, commune française située dans le département du Val-de-Marne en région Île-de-France. Il n’y avait donc pas match entre Le Zénith de Paris et cette petite salle des fêtes de banlieue. Mais, en bons stratèges, les gens de Maison Mère avaient amené avec eux l’éternel Zacle, frère ethnique de JB Mpiana, mais pro-Werra. Une semaine plus tard, le journaliste est de retour et présente son émission “Vert-Vert”, la plus populaire de l’époque, afin d’expliquer aux Congolais ce qu’a été la confrontation de Paris entre les deux Wenge. Il grossit alors plus que de mesure le concert de Maison Mère, affirmant que la salle pouvait contenir plus de 5.000 personnes, multipliant des commentaires exagérés qui n’avaient rien à voir avec la réalité, montrant quelques extraits du concert, finalement quelconque, de Wenge Maison Mère. Pour dire à la fin qu’il n’avait ramené aucune image du concert de Wenge BCBG au motif que tout filmage extérieur était interdit par le producteur. Les fans de Werrason triomphèrent partout dans Kinshasa cette nuit-là à la fin de l’émission, alors que les supporters de JB s’en allaient passer une nuit cauchemardesque.

Sauf qu’il y avait un homme, surnommé “Solution” par JB Mpiana. Francis Kalombo avait anticipé cette éventualité. Il avait ainsi obtenu cinq minutes du concert de JB de la part du producteur, s’était rendu à l’aéroport le samedi soir mais il n’y avait pas de vol sur Kinshasa. Dieu merci : il y’en avait un sur Brazzaville. Il négocia alors avec un passager de Brazza inconnu qui accepta de prendre son CD. Ensuite, M. Solution appela son équipe de Kinshasa, envoya l’argent pour payer un aller-retour Kin-Brazza-Kin le dimanche matin pour retirer le fameux CD.

C’est à la fin de l’émission Karibu Varieté que l’équipe partie à Brazza arriva sur le plateau de la RTNC, leur CD en main. Manda Tchebwa fut alors heureux d’annoncer la bonne nouvelle : les images du Zénith de JB étaient là. Tout Kinshasa en eut le souffle coupé en attendant la diffusion. D’abord, la majesté du patron de Wenge BCBG plonge les Congolais dans l’extase : il est habillé comme le Roi Louis XIV : un justaucorps de brocart marron et or, bordé d’une large dentelle dorée, un gilet de broché de même couleur, un baudrier blanc, un pantalon noir, une chemise blanche à jabot et amples manchettes de dentelle. Ensuite, c’est la volupté lorsque Elou Sagy Sharufa, deuxième épouse de Papa Wemba monte sur le podium, et coiffe le chanteur d’une couronne des rois de France en or massif, avant de lui faire piétiner une grande peluche de lion, pour symboliser l’écrasement de Werrason. Enfin, la musique fit le reste : même si l’extrait n’était que de cinq minutes, cela avait suffit pour établir définitivement la distinction entre les deux Wenge en compétition.

Après l’émission, les humeurs s’étaient inversées : les fans de BCBG étaient en fête, tandis que ceux de Maison Mère s’éclipsaient en rase campagne avec une mine d’enterrement.




Les évêques européens soutiennent les futurs élargissements de l’Union européenne 

À l’occasion du 20e anniversaire de l’élargissement majeur de l’Union européenne en 2004, les évêques de la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne (COMECE) se sont réunis du 17 au 19 avril à Łomża, en Pologne, pour leur Assemblée de printemps. L’Assemblée était présidée par le président de la COMECE, Mgr Mariano Crociata, et animée par Mgr Janusz Stepnowski, évêque de Łomża et délégué polonais à l’Assemblée de la COMECE.

Les évêques ont vécu plusieurs moments de prière, en particulier la messe pour l’Europe, célébrée par Mgr Tadeusz Wojda, archevêque de Gdańsk et nouveau président de la Conférence épiscopale polonaise. Au cours de ces trois jours, ils ont dialogué avec diverses personnalités politiques et religieuses, évaluant les succès et les échecs du processus d’élargissement, et recueillant des idées pour enrichir le travail de la COMECE.

Ils ont par ailleurs adopté la déclaration « Continuons à construire l’Europe ensemble », dans laquelle ils notent que la guerre d’agression russe contre l’Ukraine a généré un nouvel élan pour de futures adhésions à l’Union, notamment en ce qui concerne les pays des Balkans et d’Europe de l’Est. « Au-delà d’être une nécessité géopolitique pour la stabilité de notre continent, nous considérons avant tout la perspective d’une future adhésion à l’Union européenne comme un message fort d’espoir pour les citoyens des pays candidats, et comme une réponse à leur désir de vivre dans la paix et la justice. » Les évêques affirment également que « le futur élargissement de l’Union européenne est une opportunité d’actualiser l’idée d’une Europe unie enracinée dans la solidarité pratique. »




Le Parlement européen appelle à protéger le droit des femmes à l’avortement 

Le Parlement a également approuvé une résolution demandant aux médecins et à l’ensemble des institutions médicales en Europe de refuser les clauses de conscience pour la pratique de l’avortement.

Inclure l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?

Le 11 avril, le Parlement européen a approuvé la défense du droit des femmes à l’avortement et a appelé les gouvernements de la zone euro à légiférer pour rendre l’avortement « sûr et légal » et à l’inclure dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. La proposition est un amendement à l’article 3 de la Charte européenne qui stipule que « toute personne a droit à l’autonomie physique et à un accès libre, informé, complet et universel à la santé et aux droits sexuels et génésiques et à tous les services de santé connexes, y compris l’accès à un avortement sûr et légal, sans discrimination ».

Il est à noter que la référence à l’autonomie physique est basée sur l’idée fausse que le bébé fait partie du corps de la femme, une perception erronée qui ignore l’indépendance de l’ADN et de la constitution physique du fœtus, qui sont différents de ceux de la mère. Le Parlement a également décidé d’insister pour que les médecins et l’ensemble des institutions médicales en Europe refusent les clauses de conscience pour l’avortement. Il convient de s’interroger sur la validité de cette demande au regard du principe de liberté et de respect de la conscience de l’individu. L’initiative a été acceptée par 336 voix pour, 163 contre et 39 abstentions. Malgré ce soutien, elle ne sera pas facile à mettre en œuvre, car elle nécessite l’approbation unanime des membres du Conseil européen, où tous les pays sont représentés. Si Malte, où l’avortement est illégal, ou l’un des gouvernements conservateurs d’Italie, de République tchèque et de Hongrie s’y oppose, l’initiative disparaîtra.

Déclaration des évêques de toute l’Europe

Une déclaration des évêques de toute l’Europe, publiée le 9 avril par la COMECE, l’organisme qui chapeaute les conférences épiscopales de l’Union européenne, a réitéré le rejet de l’avortement, qui « ne peut jamais être un droit fondamental » car il « va à l’encontre de la promotion réelle des femmes et de leurs droits ». Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, a déclaré que cette résolution témoignait d’une « absence totale » du droit de l’enfant à naître. « À mon avis, c’est très grave tant d’un point de vue culturel que social ». Il a expliqué : « C’est un choix qui va en arrière, pas en avant. Il va à l’encontre du respect de tous les droits, même des plus vulnérables. Dans le cas de l’enfant à naître, qui est plus vulnérable, ne peut pas parler, ne peut rien revendiquer, il est logique et trop facile de faire valoir les droits du plus fort en oubliant le plus vulnérable. C’est un mauvais choix que d’exiger un droit uniquement pour une partie, et non pour les deux ».

Référence à Dignitas infinita

« J’ai beaucoup d’amis, par exemple Angelo Vescovi, président du Comité italien de bioéthique, qui est contre l’avortement bien qu’il ne soit ni croyant ni catholique. Ici, la question est simple : est-ce une vie qui a été engendrée ou non ? Si c’est une vie, de quel droit puis-je l’exclure ou l’éliminer ? » Se référant au document Dignitas infinita, publié par le Dicastère pour la doctrine de la foi, il a réaffirmé : « Nous sommes contre la peine de mort, la guerre, l’avortement, l’injustice, l’absence de droits au travail, l’absence de défense de la vie, même pour ceux qui travaillent dans des conditions terribles. C’est cela qu’il faut absolument promouvoir : la défense de la vie dans son intégralité, à commencer par celle des plus vulnérables. »