Après plus de 20 ans de service: Les Casques bleus pakistanais de l’ONU quittent la Rdc

Plus de 20 après leur arrivée en République démocratique du Congo (RDC), les Casques bleus de la République islamique du Pakistan s’apprêtent à quitter le pays hôte. Le contingent constitue la majeure partie des troupes de l’ONU déployées dans la province du Sud-Kivu et son importante contribution à la consolidation de la paix et à la sécurité a été reconnue lors d’une cérémonie d’hommage aujourd’hui.

La Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) en RDC et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, le Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO, le Général de Division Khar Diouf, le Ministre provincial des Infrastructures au Sud-Kivu, représentant du gouverneur intérimaire, M. Cissa wa Numbe, le Délégué général du gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO, l’Ambassadeur Noël Mbemba, ont participé à cette cérémonie à Kavumu, à 32 km de Bukavu. Le départ du contingent pakistanais fait partie du plan de désengagement de la MONUSCO de la RDC, initié début janvier 2024.

Depuis 2003, date de leur premier déploiement, plus de 100 000 Casques bleus pakistanais ont servi dans le Sud-Kivu et 31 ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. Pour le Pakistan, ce chiffre représente le plus fort taux de mortalité de son histoire en rapport avec les missions de maintien de la paix. Le pays a participé à 46 missions de l’ONU déployées dans 29 pays à travers le monde.

“Je salue l’immense contribution des troupes de la République islamique du Pakistan à la promotion de la paix et de la sécurité dans le Sud-Kivu. Je rends hommage aux 31 Casques bleus qui ont payé le prix ultime. Au fil des ans, leur sacrifice, leur professionnalisme et leur engagement ont contribué à protéger des millions de personnes en RDC”, a déclaré la cheffe de la MONUSCO.

Les troupes pakistanaises ont conduit des opérations militaires visant à protéger les civils et à maintenir la paix et la sécurité dans la province du Sud-Kivu. En 2017, avec les Forces armées de la RDC, le contingent pakistanais a empêché une coalition de groupes armés de s’emparer de la ville d’Uvira. En 2018, ils ont repoussé une offensive des groupes armés dans les Hauts Plateaux d’Uvira, protégeant plus de 120 000 personnes déplacées internes. Au fil des ans, les Casques bleus pakistanais ont protégé des millions de personnes déplacées internes dont beaucoup ont établi des sites autour de leurs bases.

“La MONUSCO transfère la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils aux Forces de défense et de sécurité de la RDC, qui continueront à assumer cette responsabilité en étroite coordination avec les communautés et les autorités locales. Selon le plan de désengagement, parallèlement au retrait des troupes de l’ONU, le gouvernement renforce sa présence dans les zones que la Mission quitte à sa demande”, a ajouté Mme Bintou Keita.

La Cheffe de la MONUSCO a également réitéré que le retrait de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu n’est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC. « C’est une reconfiguration de la présence des Nations Unies, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies continueront à fournir un soutien en relation avec leurs mandats respectifs », a conclu Mme Keita.

Prince Yassa




Coopération judiciaire RDC-Maroc: Rose Mutombo échange avec son homologue marocain Abdellatif Ouahbi

En marge du Forum des ministres de la Justice des Etats africains de l’atlantique tenu les 22 et 23 avril 2024 à Rabat, au Maroc, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese a eu un tête-à-tête avec son homologue Ministre de la Justice du Royaume de Maroc, Abdellatif Ouahbi, dans le salon VIP de l’Hôtel Conrad Rabat Arzana. Leur entrevue a tourné autour de trois points, à savoir : “Renforcement des capacités des experts des services pénitentiaires de la RDC, en prévision de la migration de ce service vers une Direction générale ; Echanges d’expériences en matière des réformes législatives ; Soutien de la RDC en matière de digitalisation et numérisation de son système judiciaire”.

S’agissant du premier point, la Ministre d’Etat a exprimé le vœu de voir les experts pénitentiaires de son ministère bénéficier de renforcement des capacités en termes de formation et stage professionnels pour leur permettre d’élargir leurs connaissances et expériences dans la perspective de la création prochaine d’une Direction générale des services pénitentiaires, consacré par la Loi de juin 2023 fixant les principes fondamentaux relatifs au régime pénitentiaire en République Démocratique du Congo.

A ce sujet, le Ministre de la justice du Royaume du Maroc y a accordé une suite favorable. Il a demandé à son homologue congolais de lui faire parvenir la demande pour lui permettre de disponibiliser les titres de voyage au profit de ces experts qui pourront passer une ou deux semaines à Rabat en vue de la formation et stage professionnel en matière pénitentiaire. Il a souhaité que cette demande se fasse assez vite, de préférence, au courant du mois de mai, pour toutes fins utiles. Il a promis d’inviter, parmi les formateurs, quelques experts de certains pays européens avec lesquels le Royaume du Maroc est en partenariat en la matière.

Concernant l’échange d’expériences en matière des réformes législatives, le Ministre de la Justice du Royaume du Maroc a informé son homologue congolais du processus de réforme législative du code pénale et du code marocain qui intègre les crimes divers, notamment le mariage des enfants à l’âge mineur. Il a promis d’inviter la RDC aux forums marocains sur les lois, notamment à la Convention pénale qui aura lieu au mois de juin pour échanger sur les réformes pénales, et à l’ouverture de l’Institut des Avocats chargé des former les Avocats, où la RDC pourrait envoyer quelques avocats pour échanger d’expériences et de bonnes pratiques.

A propos du soutien du Royaume du Maroc au processus de digitalisation et de numérisation du système judiciaire congolais, le Ministre de la Justice du Royaume du Maroc a promis de mettre la Direction de la modernisation et des systèmes d’information de son ministère à contribution pour envisager les modalités d’accompagnement de la RDC dans ce domaine.

Sur ce, les deux Ministres ont convenu de garder les contacts pour affiner le partenariat entre leurs ministères.

Bernetel Makambo




Massacres, drame humanitaire, pilage de ressources naturelles, … André Flahaut hausse le ton et exige des sanctions contre le pays de Paul Kagame

Massacres de civils, violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, pillage de ressources naturelles… Le Rwanda, à l’instar d’Israël à Gaza, poursuit son agression sous le silence de la communauté internationale, particulièrement l’Union européenne. Une attitude condamnée mardi devant la Chambre des représentants de la Belgique par André Flahaut, qui a exigé à nouveau des sanctions contre le pays de Paul Kagame.

L’indifférence de l’UE face à ces crises graves a poussé l’ancien ministre belge de la Défense a affirmé qu’on dirait vraiment que dans ce monde, Israël et le Rwanda peuvent faire ce qu’ils veulent, au mépris des lois internationales, des décisions de l’ONU et des rapports qui démontrent qu’il y a finalement bien une exploitation illégale (des ressources naturelles) et des populations massacrées.

À l’occasion de l’interpellation de la cheffe de la diplomatie belge, Hadja Lahbib, André Flahaut a dénoncé également l’accord minier signé entre la Commission européenne et le Rwanda. Evoquant les 20 millions de la France pour aider le Rwanda, et aider à protéger les intérêts d’ENGIE au Mozambique, il a dit que, « c’est aussi révoltant, et c’est de plus en plus incompris au niveau du Congo ».

« Oui, il y a bien eu le message de la diplomatie. Il faut se parler. Mais je crois, madame la ministre, que vous avez pu constater qu’au niveau du Congo, ce message-là passe de plus en plus difficilement, parce que là aussi, un peu comme dans d’autres conflits, il y a deux poids et deux mesures. On dirait vraiment que dans ce monde, Israël et le Rwanda peuvent faire ce qu’ils veulent, au mépris des lois internationales, des décisions de l’ONU, et au mépris des rapports qui démontrent qu’il y a finalement bien une exploitation illégale, des populations massacrées. Comme à chaque fois – mais je ne dis pas que c’est la Belgique, car je crois que nous essayons de faire notre possible – l’Europe est divisée. On commence à faire des déclarations, des suggestions, des demandes, mais le courant ne passe plus du tout. Si on n’y prend garde, on aura des mauvaises surprises dans les prochains mois ou les prochaines semaines. Au niveau européen, nous terminons une présidence. Je ne sais pas si nos successeurs seront aussi déterminés à faire respecter le Congo, parce que c’est de cela qu’il s’agit dans ce conflit. Le Congo est le mauvais, le faible, et l’autre est le bon, le fort, bien organisé, bien structuré, etc. J’ai entendu cela dans la bouche de certains de vos prédécesseurs. Mais quelque part, il faut que le Congo et la population congolaise soient respectés aussi. Pourquoi ne parle-t-on pas, là, de façon plus déterminée, de sanctions? J’entends que votre ambassadeur sur place a tenu des propos très fermes et je crois qu’il faut les suivre. Mais à côté de cela, il faut aussi intensifier l’aide aux populations civiles. On le fait avec B-FAST et avec d’autres organisations. Des mobilisations ont lieu au niveau de la population. Il faudra peut-être aussi réfléchir à renforcer les partenariats militaires en termes de formation de l’armée congolaise dans le cadre européen. Ceci est pour votre collègue de la Défense », a-t-il déclaré.

Dans sa réponse, Hadja Lahbib a indiqué cet accord minier devrait être utilisé comme des leviers permettant d’améliorer la transparence et la traçabilité du commerce ainsi que de l’exploitation des matières premières dans la région, ce qui, selon elle, permettra d’attaquer une des causes profondes des conflits dans l’Est de la RDC.

« Tel est d’ailleurs le message que j’ai porté moi-même à Kigali et à Kinshasa », a-t-il dit, précisant que les débats intra-européens viennent seulement de commencer et différents points de vue ont été exprimés.

Il s’agit néanmoins, a-t-elle ajouté, d’un processus de longue haleine et durant lequel de multiples questions devront être clarifiées avant qu’une décision ne soit prise. « C’est la raison pour laquelle la Belgique a posé toute une série de questions aux services compétents de l’Union européenne, notamment sur le processus décisionnel et son calendrier, l’impact de la mesure d’assistance sur les perceptions que celle-ci pourrait engendrer et, surtout, sur la prise en considération d’un contexte régional plus large », a-t-elle expliqué.

Hadja Lahbib a souligné que la Belgique attend maintenant les réponses à ces questions et sera bien évidemment extrêmement vigilante à cet égard. « Nous constatons que tous les États membres ne suivent pas ces questions d’aussi près que nous. Dès lors, nous essayons de les sensibiliser en ce sens grâce à notre expertise du terrain liée à notre histoire, et il convient de la faire valoir », a-t-elle martelé.

Le Quotidien

A Abidjan

Le ministre Tony Mwaba participe à la 60ème session ministérielle de la Confemen

 

Le Ministre de l’EPST, le Professeur Tony Mwaba Kazadi prend part active à la 60 ème session ministérielle de la Conférence des Ministres de l’Education des Etats et des Gouvernements de la Francophonie (Confemen) qui se déroule à Abidjan, en Côte d’Ivoire depuis le 24 avril.

Cette session qui va du 24 au 26 avril a pour thématique : “Enseignement général, enseignement technique et orientation vers les filières scientifiques et technologiques: Enjeux, stratégies et perspectives pour l’atteinte de l’ODD4 dans l’espace francophone.

Cette session ministérielle a été précédée des séances de travail techniques des correspondants nationaux des pays membres de la CONFEMEN.

Avant son arrivée en Côte d’Ivoire, le Ministre Tony Mwaba Kazadi avait fait une escale au Ghana où il a échangé avec son homologue ghanéen que la question de la gratuité de l’enseignement, la mise en pratique de la cantine scolaire et la numérisation du système éducatif

Le Quotidien




24 avril 1990 – 24 avril 2024: Les Congolais n’étaient- ils pas non plus préparés pour la démocratie ? 

« Les condamnés à mort peuvent décider librement s’ils veulent, pour leur dernier repas, que les haricots leur soient servis sucrés ou salés » telle est l’épigraphe de l’introduction du livre intitulé L’Obsolescence de l’homme que j’utilise pour justifier le libre choix des congolais dans leur lutte pour l’indépendance et la démocratie. Parce que l’on avait déjà tranché sur leurs têtes la colonisation et la dictature, les congolais ont décidé de lutter d’abord pour l’indépendance, ensuite et enfin pour la démocratie.

L’indépendance et la démocratie ont pour finalité l’émancipation de l’Homme. Cette émancipation apparait, selon la philosophie marxienne, comme le couronnement de l’histoire. Il s’agit donc de la philosophie de la libération, car, l’idéal de l’Homme est la liberté. La liberté s’oppose à toute situation où l’homme est dépossédé de soi-même, c’est-à-dire l’aliénation de l’homme.

La colonisation était une aliénation des congolais sur le sol de leurs ancêtres dans la mesure où ses penseurs belges ont prétexté l’infériorité des congolais pour justifier la traite des noirs, l’esclavage et la colonisation.

Aspirant à vivre en liberté et dignité sur leur sol, les congolais ont lutté pour être indépendants et libres. La détermination dans cette lutte a fait que la République démocratique du Congo accède à sa souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960. Dans son discours du 30 juin 1960, Patrice Emery Lumumba décrit cette lutte là comme suit : « Une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle, nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances. Cette lutte, qui fut de larmes, de feux et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut un lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par force(…) ».

Dans de ce même discours, Lumumba donne des raisons pour lesquelles il fallait lutter. Il met en exergue entre autres : « (…) Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme êtres chers(…) ».

Pour Lumumba, l’indépendance était une rationalité politique pour pallier cette situation inhumaine caractérisée par l’injustice sociale fondée sur l’esclavage et la colonisation. C’est ainsi qu’il dit dans son discours ci-haut cité : « Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert, mais tout cela aussi, nous, que le vote de vos représentants élus a agréés pour diriger notre pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre cœur, de l’oppression coloniale, nous vous le disons, tout cela est désormais fini(…) ».

Les structures ne valant que ce que valent leurs animateurs, satisfait de l’indépendance comme résultat de la lutte politique, Patrice Emery Lumumba annonça la nouvelle lutte qu’il avait décrite dans les termes suivants : « (…) Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que l’homme noir peut faire s’il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique tout entière(…)».Hélas, la mission noble assignée à cette nouvelle lutte, à savoir : la paix, la prospérité, la grandeur, la justice sociale, la liberté… n’était pas réalisée à cause d’un coup d’Etat opère le 24 avril 1965 plongea le pays dans la dictature. Cette dictature mobutiste plongea les congolais dans des conditions humaines et matérielles pires que celles dans lesquelles ils se trouvaient durant les 80 ans de la colonisation.

Lumumba assassiné, l’indépendance en souffrance et la dictature instaurée, certaines personnes commencèrent à dire que les congolais n’étaient préparés pour l’indépendance. C’est donc ce postulat des congolais non préparés pour l’indépendance qui constitue la suite sous-entendue de la question qui constitue le titre de cet article : les congolais n’étaient-ils pas non plus préparés pour la démocratie ? Ce postulat appelle de toute évidence cette question : qui devrait préparer les congolais pour l’indépendance ? Est-ce le colonialiste ? La réponse est non, car, c’était une tâche de l’élite congolaise dans sa diversité.

Dès lors, la démocratie devenait un impératif catégorique pour réaliser la mission assignée à la deuxième lutte annoncée par Patrice Emery Lumumba le 30 juin 1960. La lettre ouverte des 13 parlementaires, du 30 décembre 1980, adressée au Président Mobutu le fut l’élément déclencheur de la lutte pour la démocratisation du pays. Le résultat de cette lutte fut le discours présidentiel d’avènement de la troisième république du 24 avril 1990 de Marechal Mobutu dont la chute est intervenue le 17 mai 1997 pour donner ainsi naissance à la République démocratique du Congo.

Les congolais aspiraient à la démocratie parce que, selon Evariste Tshimanga(2004), « à la différence des régimes autoritaires caractérisés souvent par une gestion arbitraire et une exclusion des gouvernés de l’organisation et de l’exercice du pouvoir, le système démocratique est de plus en plus associé à la bonne gouvernance. Cet auteur précise que l’idée de la bonne gouvernance fait généralement allusion à la possibilité qui doit être offerte à chaque citoyen de faire entendre librement sa voix sur les problèmes de la cité, sur l’organisation et l’exercice des pouvoirs.

Ainsi donc, si le mot était à prendre au pied de la lettre, 17 ans après l’organisation des élections politiques générales, la République démocratique du Congo serait un pays où la justice, la paix, la prospérité, la grandeur, la liberté, le travail devraient caractériser toute personne qui a reçu directement ou indirectement le mandat du peuple congolais. Car, la démocratie est non seulement la rationalité politique par laquelle le peuple délègue son pouvoir à ses représentants par vote, mais aussi et surtout la pratique rationnelle qui permet de distinguer le bien du mal dans l’exercice du pouvoir reçu par le peuple. C’est donc cette pratique rationnelle qui constitue la condition première du règne de l’éthique est » le pouvoir est fait pour servir, il est passager ».

Cependant, le détournement des derniers publics, la corruption, le progrès de l’ignorance, le népotisme, l’inefficacité et inefficience, la violence physique, la flatterie, le fanatisme… montrent que l’éthique susmentionnée fait défaut à un grand nombre des congolais pompeusement appelés Excellences ou Honorables. D’où cette question : les congolais n’étaient-ils pas préparés pour la démocratie ?

Jean Joseph Ngandu

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Crise sécuritaire dans l’Est de la Rdc : Félix Tshisekedi échange avec les ambassadeurs de la Belgique, des USA et de la France

Ce jeudi à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi s’est entretenu, tour à tour, avec les ambassadeurs Roxane De Bilderling de la Belgique, Lucy Tamlyn des États-Unis d’Amérique et Bruno Aubert de la France autour de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

“Avec le Chef de l’État, on a échangé sur les différentes questions, évidemment en premier lieu la situation sécuritaire dans l’Est où j’étais moi même il y a pas si longtemps à Goma. Et j’étais encore jusqu’à ce matin à Bunia », a dit Mme Roxane De Bilderling. Sur le plan diplomatique et sécuritaire, l’ambassadrice Belge a souligné que son pays est en train de former une brigade de réaction rapide.

« J’ai réitéré un autre engagement de travailler étroitement avec le nouveau gouvernement de Mme la Première ministre et le peuple congolais pour renforcer la collaboration américaine dans tous les domaines et apporter notre soutien pour une solution pacifique de la situation sécuritaire dans l’Est de RDC”, a déclaré, pour sa part, Mme Lucy Tamlyn des USA.

Dernier à être reçu, M. Bruno Aubert a affirmé que le point a été fait le point sur « les principaux dossiers de coopération sur les chantiers engagés depuis la visite du Président Emmanuel Macron l’année dernière à Kinshasa et en prévision du déplacement dans les prochains jours du Président Tshisekedi à Paris”.




Alger joue son va-tout contre le Maroc

Pour les observateurs avertis des évolutions de la relation entre le Maroc et le régime algérien, il y a une conviction qui s’installe. Alger joue son va-tout contre le Maroc. Signe à la fois d’un profond désespoir face à l’irréversibilité des victoires marocaines. Et les relations entre les deux pays sont placées sur un balançoire politique. Plus le Maroc réussit à séduire et à convaincre, plus le régime algérien radicalise ses comportements.

Les exemples qui illustrent cette réalité sont légion ces derniers temps, donnant cette impression d’une excitation générale en Algérie sous forme d’une course contre le temps. Comme s’il fallait libérer un torrent d’obsessions avant que leurs dates politiques de péremption ne les éteignent.

Un spectaculaire exemple touche cette fixation morbide sur la carte marocaine et son affichage sur les maillots des équipes marocaines jouant contre des équipes algériennes. En l’espace de quelques jours, le régime militaire algérien, qui détient la réalité de tous les pouvoirs dans le pays, a actionné don argumentation à deux reprises. Le but pour lui est de créer un forme de buzz politique autour du soit disant refus des Algériens de valider, même inconsciemment, la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

L’objectif visé : une re-mobilisation de l’opinion algérienne accusée de mollir face aux performances marocaines et une volonté d’adresser un message à la communauté internationale pour tenter désespérément de faire avorter, ne serait que sur le plan médiatique, cette forme d’unanimité qui se construit autour du soutien international à l’option d’autonomie proposée par le Maroc.

Dans cette logique, le constat à faire est que ce régime algérien est indifférent à l’immensité de ses propres pertes pourvu qu’il parvienne à réaliser un minimum d’objectifs politiques. Peu lui importe par exemple que les institutions du sport africain le mettent dans le viseur et pratiquent sur lui un régime de sanctions qui va l’isoler davantage, le plus important pour lui est d’avoir nourri des occasions pour dire non à la marocanité du Sahara. Et c’est dans cette logique qu’il faut constater la volonté de ce régime de bruler tous ses vaisseaux pour atteindre cet objectif.

Le second événement est à trouver dans la tentative tout aussi désespérée de créer une structure régionale qui prendrait la place de l’union du Maghreb arabe avec une volonté manifeste d’isoler le Maroc et de paver plus tard le chemin de l’adhésion aux séparatistes du polisario. Tentative morte-née dès le départ puisque la Mauritanie a refusé de participer à cette mascarade politique et que même la partie libyenne qui avait été obligée de faire de la figuration, a opéré une marche arrière en affirmant à destination du Maroc que cette rencontre ne visait nullement à créer une structure alternative à l’UMA et que la Libye reste attachée à ses liens privilégiés avec le Maroc et refuse de s’inscrire dans une atmosphère de complot régional contre ses intérêts .

Dans cette tentative d’isoler le Maroc reste le couple algéro-tunisien. La dépendance politique et économique du président Kaïs Saïed a l’égard de l’Algérie est notoire au point que certains commentaires désobligeants à l’égard de la Tunisie n’hésitent plus à la décrire comme une province algérienne, tant sa marge de manœuvre est limitée et sa capacité à sortir du parapluie algérien est inexistante.

La vérité politiques qui s’impose à tous est que ce régime algérien avec à sa tête le duo Tebboune/Chengriha, est décidé à manger son pain blanc jusqu’à la dernière miche. La haine contre le Maroc est devenue une telle composante de ce régime qu’il est difficile de l’imaginer prendre d’autres postures que celles de la défiance, de la rupture et de la tension à l’égard du Royaume.

Surfant sur cette hostilité, certains influenceurs algériens motivés par une détestation aveugle, aux ordres des militaires d’Alger, appellent ouvertement à la guerre contre le Maroc comme solution radicale pour crever les abcès de cette longue tension entre les deux pays. S’il ne faut pas exclure cette ultime solution à cause d’une provocation incontrôlée, il faut aussi rappeler que si la décision de mener la guerre appartenait à la seule direction de l’armée algérienne, cela ferait des années que la région est déjà en guerre. La guerre est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux mains de pyromanes inconscients.

Mustapha Tossa




Bruxelles pour une plainte de Kinshasa à charge de Kigali auprès de la CIJ ; Kinshasa plutôt pour une plainte contre Apple !

Double date et double fait à bien retenir : 19 et 24 avril 2024. Premier fait : le 19 avril 2024, au cours d’une conférence de presse qu’elle tient à Goma, l’ambassadrice de Belgique en RDC Roxane de Bilderling déclare : « Nous avons clairement demandé au Rwanda de retirer ses troupes. Une mesure efficace serait que le Congo introduise une plainte auprès de la Cour internationale de justice pour le non-respect des frontières internationales». Les médias présents rapportent comme premier ajout de sa part le précédent ougandais ayant « déjà permis au Congo de gagner des cas et d’obtenir des réparations pour les préjudices subis » et comme second ajout : « une telle démarche devant la Cour internationale de justice pourrait inciter d’autres pays à reconnaître et à réagir à la situation ». Second fait : des médias occidentaux francophones et anglophones reprennent en chœur un article faisant état de l’acquisition, par la firme américaine Apple, des minerais exploités illégalement et passant par le Rwanda…

En d’autres termes, une grosse bataille s’ouvre…

Autant commencer par le second fait. Il ressort de l’article rédigé par les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth mandatés par la RDC que «la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda» et que « Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC». Ils affirment : « Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales».

Les avocats français soulignent aussi que « La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire », qualifiant au passage de «notoirement insuffisants», les «différents engagements et précautions pris» par Apple, cela « soit d’initiative, soit en application de la loi s’agissant de l’utilisation des minerais achetés au Rwanda».

Aussi, arguent-ils que « La RDC entend moraliser le secteur de l’extraction des minerais rares, surtout quand ils sont extraits au prix de la commission des crimes les plus graves et parfois au bénéfice de ceux qui les commettent».

Dans leur mise en demeure, ces avocats font constater que « La société Apple semble s’appuyer principalement sur la vigilance de ses fournisseurs et leur engagement à respecter le code de conduite d’Apple, ainsi que les audits externes réalisés sur l’activité de ces fournisseurs. Or, tant ces fournisseurs que les entreprises d’audit apparaissent s’appuyer sur la certification ITSCI dont les dysfonctionnements graves et nombreux ont été démontrés».

Selon l’ONG britannique Global Witness « Le programme Initiative de la chaîne d’approvisionnement de l’étain (ITSCI) est un des principaux mécanismes mis en place il y a plus de 10 ans pour assurer un approvisionnement en minerais ‘libres de conflit’ et extraits de façon responsable en RDC»

Fait, au demeurant, confirmé et appuyé dans un rapport de l’ONG américaine The Enough Project publié en 2015. Il y est dit : « ces sites de minerais apparaissent souvent contrôlés par des groupes armés qui contraignent, par la violence et la terreur, des civils à y travailler et à transporter ces minerais. Des enfants sont également forcés à travailler dans ces mines».

Bien entendu, est indexé le M23.

Prévenue par les avocats français que « Toutes les options judiciaires sont maintenant sur la table», la firme américaine contactée par l’Afp, relève l’article, « a renvoyé à des éléments publiés dans son rapport annuel de 2023 sur les minerais du conflit. Celui-ci indiquait n’avoir “trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’une des fonderies ou raffineries de 3TG (étain, tungstène, tantale, or) déterminées comme faisant partie de notre chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 a directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe».

En d’autres termes, une grosse bataille s’ouvre. Vont s’y engouffrer tous les pays, toutes les multinationales, toutes les ONG et tous les médias de la filière…rwandaise.

Pareil débat est à laisser aux juristes

En attendant, il y a le premier fait, à savoir le conseil prodigué par la diplomate belge. Qu’est-ce que Kinshasa en a fait. Certes, les autorités congolaises ont déjà saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour des enquêtes sur les crimes commis au Nord-Kivu depuis janvier 2022. En plus, lors de la 22ème session de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la ministre d’État Rose Mutombo en charge de la Justice et Garde des Sceaux a appelé les États membres à appuyer « la plainte déposée par son pays pour les crimes perpétrés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’est de la RDC».

Depuis, le Congo est-il allé jusqu’au bout de la logique ? Avant de répondre, il y a lieu de retenir qu’on est en présence de deux instances judiciaires internationales, toutes domiciliées à La Haye (Pays-Bas), à savoir la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

La première est l’organe judiciaire principal des Nations Unies. Son statut est annexé à la Charte de l’ONU dont il est partie intégrante. Elle traite des différends entre Etats. La seconde est « une juridiction pénale internationale permanente, et à vocation universelle, chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre».

Il est bien dit : personnes.

Vraisemblablement, la RDC a saisi la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les « crimes perpétrés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’est de la RDC» sans toutefois porter plainte à charge du Rwanda pour agression. Autrement, la diplomate belge n’aurait pas suggéré la plainte auprès de la CIJ.

A partir de cet instant, le congolais lambda a le droit de savoir pourquoi avoir saisi la Cpi pour les conséquences sans saisir la Cij pour la cause ! Pareil débat est certes à laisser aux juristes, mais les observateurs avisés ne peuvent pas s’empêcher de reconnaître le bien-fondé de l’initiative de la diplomate belge.

Ça s’appelle distraction

Après tout, il y a le précédent ougandais ayant fait l’objet d’une dépêche de ONU Infos publiée le 11 avril 2005 sous le titre : « La Cour de Justice internationale examine le différend entre la RDC et l’Ouganda ». Il est question de la plainte de la RDC à charge de l’Ouganda pour « agression armée commise sur son territoire». Saisie en 1999, la CIJ avait prévu les dates du 11 au 29 avril 2005 pour examen des arguments des parties.

Dans sa plainte, la RDC avait estimé que « cette agression armée avait ‘entraîné entre autres la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, des violations du droit international humanitaire et des violations massives des droits de l’homme». Evidemment, la RDC avait réclamé des dédommagements pour « tous les pillages, destructions, déportations de biens et des personnes et autres méfaits» imputés à l’Ouganda.

Ce sont les mêmes effets comparés à l’agression rwandaise.

La dépêche se termine par le rappel de la mission de la CIJ : « régler conformément au droit international les différends d’ordre juridique qui lui sont soumis par les Etats et donner des avis consultatifs sur les questions juridiques que peuvent lui poser les organes ou institutions spécialisées de l’ONU autorisés à le faire».

Certes, à l’époque des faits, la CPI n’existait pas. Elle a été mise en place en juillet 2002, contrairement à la CIJ créée en juin 1945. A ce qu’on sache, la « vieille dame » n’a pas vu ses prérogatives transférées à la « jeune dame ».

Résultat : la question pertinente revient : pourquoi la RDC s’est-elle limitée à la CPI sans intéresser la CIJ, pourtant première concernée en matière d’agression !

Avec la campagne médiatique et judiciaire enclenchée contre Apple par les avocats français à l’initiative de Kinshasa, il y a risque de voir la proposition de l’ambassadrice de Belgique Roxane de Bilderling tomber dans les oubliettes.

La preuve est que depuis le 19 avril 2024 qu’elle a été publiquement faite, elle n’a figuré ni dans l’ordre du jour du dernier conseil des ministres, ni dans le briefing du porte-parole du Gouvernement. Le ministère d’Etat en charge des Affaires étrangères s’abstient jusque-là de la commenter. Bref, elle est superbement ignorée.

Par contre, après la parenthèse des primaires, on vivra à partir du jeudi 25 avril 2024 une forte mobilisation de la campagne contre Apple ; les minerais transitant par Kigali n’étant que la conséquence de l’agression faisant, elle, l’objet de la Charte des Nations Unies, matière relevant de la compétence de la Cour de justice internationale.

N’en déplaise à ceux qui veulent s’y complaire : ça s’appelle distraction.

Donner priorité aux conséquences et non à la cause incite à poser cette question décisive : « Oui ou non, y a-t-il agression ?». Et de répondre (à la kinoise) par une autre question : « Si oui, pourquoi alors la CPI et non la CIJ ? ».

Omer Nsongo die Lema




La Rdc va expérimenter le vaccin contre le paludisme cette année

La République démocratique du Congo va expérimenter le vaccin R21/Matrix-M, contre le paludisme au cours du 4ème trimestre de cette année. C’est ce qu’a indiqué le Conseiller en charge de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre au bureau région du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).

Intervenant lors du dernier webinaire organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), dont le thème était : « 50 ans du Pev, Succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’ouest et du centre », le Docteur Célestin Traoré a fait savoir que le vaccin contre le paludisme est actuellement en train d’être expérimenté en Afrique de l’Ouest et du Centre.

En effet, il y a de cela cinq ans que ce vaccin a été testé, et ce n’est que l’année dernière qu’il a été mis à l’échelle.

«  Les deux pays qui ont commencé à introduire ce vaccin dans la région c’est le Cameroun au mois de décembre, et le Burkina Faso au mois de février de cette année. Mais nous avons dix autres pays qui vont introduire ce vaccin cette année dans notre région. C’est la région qui a le plus grand nombre de pays qui va introduire ce vaccin et la République démocratique du Congo fait partir de ces pays. La Rdc doit recevoir ce vaccin, et selon son plan c’est au cours du 4è trimestre de cette année que le pays va introduire ce vaccin contre le paludisme », a indiqué le Conseiller en charge de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre au bureau région de l’UNICEF, le Dr. Célestin Traoré.

Par ailleurs, cet expert en vaccination au bureau région de l’UNICEF a avoué que la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre est confrontée à des défis majeurs concernant la vaccination. C’est celui d’abord, d’augmenter la couverture vaccinale. Ensuite, des sérieux problèmes logistiques. Et pour relever ces défis, le Dr. Célestin Traoré a préconisé plus d’engagements des autorités politiques dans tous les pays, des leaders et de la communauté elle-même.

« Nous avons des problèmes logistiques aussi notamment liés à l’offre de la vaccination pour les populations qui sont d’accès difficiles ou vivant dans des situations de crise que nous avons la peine à toucher. Nous avons toute la question liée à la disponibilité de vaccin et à leur financement et tout ce qui concerne la demande pour les services de vaccination », a-t-il souligné.

Le rôle des communautés lors des campagnes de vaccination

Selon le Conseiller en charge de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre au bureau région de l’UNICEF, beaucoup p d’innovations ont été apportées afin d’amener le vaccin partout. Et donc, en termes d’accessibilité, son agence et la Communauté globale recommandent que le travail soit fait avec l’apport et l’implication des communautés.

« On n’a pas besoin que les services de vaccination viennent d’ailleurs. En donnant donnant les capacités à la communauté elle-même peut assurer la gestion des vaccins. Elle peut administrer les vaccins pour réduire les questions de distance de transport. Mais il y a des méthodes alternatives qui ont été développées aussi. On a développé des produits de vaccination qui ne nécessitent pas des chaines de froid qui peuvent être manipulées par des personnes qui ont une qualification qui n’est pas celle d’un agent de santé. Mais il y a des méthodes alternatives que d’autres pays ont développées pour le transport des vaccins en utilisant des nouvelles technologies (…) Nous faisons des propositions au pays selon le plan et la capacité », a-t-il

Par ailleurs, rappelons que le monde entier a célébré le 25 avril, la journée internationale de lutte contre le paludisme, sous le thème : « Le genre, l’équité en santé et les droits humains » et sous le slogan : « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable ».

Prince Yassa




Insalubrité, embouteillages, insécurité…  Héritage de Gentiny Ngobila et Godé Mpoyi aux Kinois

Cette route d’intérêt capital donne l’image d’une ville abandonnée

La population kinoise s’impatiente pour connaître les noms de leur futur gouverneur et vice-gouverneur qui seront élus au terme de scrutin prévu le lundi 29 avril prochain à l’Assemblée provinciale. Il s’agit d’une élection couplée avec celle des sénateurs dont la campagne électorale a été lancée depuis hier dans les Assemblées provinciales.

Au total, 31 candidats retenus par la Commission électorale nationale indépendante et la Cour d’Appel se disputent le fauteuil de gouverneur de la ville province de Kinshasa. Bien avant, c’est le bureau de l’Assemblée provinciale qui a été élu à la tête duquel se trouve le pasteur Levi Mbuta Sangupamba, élu président de l’organe délibérant de Kinshasa. Donc les Kinois croisent les doigts pour connaître le successeur de Gentiny Ngobila, celui- là qui a géré la capitale pendant plus de 5 ans.

Cependant, à la veille de l’élection du nouveau gouverneur et au lendemain de l’élection du speaker de l’Assemblée provinciale, il est important de jeter un regard rétrospectif pour savoir dans quel état les anciens animateurs de Kinshasa à savoir Gentiny Ngobila et le pasteur Godé Mpoyi, respectivement gouverneur et président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa laissent-ils la capitale congolaise ?

Kinshasa, une ville non gouvernée et abandonnée

Il suffit simplement de circuler une journée dans la ville de Kinshasa pour se rendre compte de l’image qu’elle présente. Dans les artères principales de la capitale, difficile de circuler avec les moyens de transport. Que des embouteillages à la longueur des journées et voire jusque les heures tardives sous le regard impuissant de la police de circulation routière accusée à tord et à raison d’être à l’origine de ces embouteillages. Des routes quasi-inexistantes à cause de leur état d’impraticabilité très avancé. Le centre ville où les routes étaient encore bonnes n’est pas épargné de cette situation.

Sur les routes, c’est un désordre bien organisé qui s’y vit. Des motos taxi communément appelés « Wewa » dont la conduite est plusieurs fois déplorée par les usagers de la route qui sont à l’origine des accidents de circulation se disputent la route avec les conducteurs de taxi, taxi bus et bus. Des mesures très complaisantes prises par l’autorité publique pour réguler la circulation des véhicules et autres engins roulants à Kinshasa qui n’ont duré que l’espace d’une journée. Même les autorités qui sont censées faire respecter la loi sur la route s’imposent en violant le code de la route pour circuler soit dans le sens inverse ou créer des bandes irrégulières.

Sur le plan de la salubrité, c’est un spectacle très désolant qui se vit à Kinshasa. L’operation « Kin Bopeto » lancée avec fracas par le gouverneur sortant Gentiny Ngobila en présence du chef de l’État, Félix Tshisekedi n’aura été qu’un échec cuisant. Kinshasa est devenu très sale plus qu’avant l’avènement de tandem Ngobila- Mpoyi si bien que Kin la Belle a perdu davantage son prestige et son éclat d’antan.

Il suffit seulement qu’il pleuve pour voir des tas d’immondices et autres dechets que produisent les ménages se déverser dans les quartiers entiers. Des ronds points, des carrefours et des artères présentent une image catastrophique. Des cantonniers que l’on voyait autrefois dans les artères publiques en train de s’adonner aux travaux de nettoyage ont disparu. La soi-disante brigade de la salubrité que disposent les communes n’existent que de nom. Au lieu de lutter effectivement contre l’insalubrité, elle se donne plutôt la mission de rançonner les personnes qui envahissent les espaces publics avec leurs activités commerciales de survie.

L’insécurité, n’en parlons pas. Le phénomène Kuluna ou le banditisme urbain est loin d’être endigué. Au contraire, il prend de plus en plus de l’ampleur en troublant la quiétude des Kinois. Les différentes stratégies mises en place pour neutraliser ces gangs n’ont pas apporté des résultats attendus à cause de manque de suivi permanent. Une autre cause de l’insécurité dans la ville, c’est la faible desserte en eléctricité. Difficile de rouler sur les artères principales non eclairées totalement. Les avenues Boulevard du 30 juin, Poids lourds, Boulevard Lumumba, By pass, route Matadi, etc…pour ne citer que celles là sont presque dans l’obscurité.

Aucun suivi de maintenance de l’éclairage public est assuré par l’autorité urbaine. Certes, il s’agit de la responsabilité de l’exécutif provincial mais l’institution censée contrôler ce dernier, à savoir l’Assemblée provinciale s’est illustrée par une démission caractérisée. Au lieu de jouer son rôle, l’organe délibérant que dirigeait le président Godé s’est montré trop complaisant vis-à-vis de la gestion de Ngobila. Au sein de l’Assemblée provinciale, un groupe de députés provinciaux faisant partie du groupe dénommé « Dynamique Ngobila”, avait été créé dans le but de soutenir les actions du gouverneur.

C’est au regard de ce laxisme constaté dans la gestion de la ville tant du côté du Gouvernement provincial que de l’Assemblée provinciale que Jean-Marc Kabund alors premier vice-président de l’Assemblée nationale avait déclaré : « Kinshasa n’est pas géré », déclaration qui lui a valu le fatwa des députés provinciaux. Ainsi, la population kinoise veut voir cette fois -ci les deux institutions provinciales jouer pleinement leur rôle dans l’amélioration des conditions de sa vie. Plus jamais ça, disent les Kinois.

Richard Shako Kanyengele




Dossiers forages et lampadaires: Kazadi confond ses détracteurs

La « Restitution de la participation de la RDC aux Assemblées de Printemps FMI-Banque Mondiale : enjeux, retombées et perspectives ». Tel était la thématique abordée ce mercredi 24 avril lors d’un Briefing presse Co-animé par le ministre Patrick Muyaya en charge de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, et Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, ministre des Finances.

Beaucoup d’eau a coulé au moulin et le ministre des Finances, Nicolas Kazadi se devait de donner sa version des faits, lui qui est accusé de tous les péchés d’Israël qu’il aurait surfacturé la construction des stations de forage d’eau sur l’ensemble du territoire national et l’installation des lampadaires.

S’exprimant à cet effet face à une presse bien aguerrie sur les deux sujets de l’heure, le ministre des Finances a commencé par le premier sujet relatif à la construction des forages.

En effet, a-t-il expliqué, à son avènement à la tête du ministère des Finances, il a trouvé un contrat négocié par ses prédécesseurs, notamment par l’ex-ministre des Finances José Sele Yalaghuli et Guy Mikulu, ministre du Développement rural. Ce projet signé et boutiqué en 2021, soit en plein Covid-19, et la question de l’accès à l’eau était urgente.

« Mon équipe a fait une analyse sommaire sur le coût, soit 400 millions de dollars Us par station. Ce montant a été jugé très élevé comme pris moyen », a indiqué Nicolas Kazadi qui a affirmé avoir renvoyé le projet auprès de son collègue du Développement rural pour réévaluation.

A l’issue de la renégociation du contrat, le prestataire a accepté une baisse de prix qui va se traduire par une augmentation des stations d’eau. José Sele s’était engagé à payer 80 millions de dollars Us en 5 tranches. En 2024, lors d’une réunion du conseil des ministres, le ministre du Développement rural a fait une analyse qui montre que le projet se comportait très bien.

« Qu’ai-je fait de mal? », s’est interrogé le ministre Nicolas Kazadi, affirmant qu’il a obtenu une baisse du contrat au profit du Gouvernement congolais, aussi «  qu’il n’a aucun lien avec le journaliste Mike Kasenga ».

Et donc pour lui, toute cette campagne conduite par un pseudo journaliste d’investigation est une façon de détruite l’image non seulement d’un individu, mais de tout un pays.

« Sinon, s’il y a eu une quelconque surfacturation, qu’on apporte des preuves. D’ailleurs, j’ai demandé que le PGR vérifie non seulement la livraison, mais aussi le coût. Je n’étais pas là quand on a validé le marché », a-t-il déclaré.

Abordant le deuxième sujet brulant sur l’installation des lampadaires, Nicolas Kazadi a dit que c’est le Gouverneur Gentiny Ngobila qui lui avait écrit pour lui demander de payer la somme de 4.900$ par lampadaire. « Comme c’est un gros montant, j’ai appelé l’Inspecteur des finances pour lui demander de faire le suivi. J’entends un journaliste qui dit que Ngobila n’a rien à voir. Et pourtant, c’est un dossier qui a été amené à Nicolas Kazadi’ », a-t-il fait savoir.

Aux allures d’un caméléon, ces dossiers qui étaient au départ tabou à la fois mystérieux, commencent à sortir de son profond trou noir laissant la place petit à petit à la vérité, qui prend surface. Et donc, c’est maintenant que la justice devra s’inviter avec toute rigueur, et que les sanctions exemplaires puissent tomber.

Le Quotidien

 

L’ANAT confirmée comme Me d’œuvre pour le projet de ville durable à Boma

 

Me Guy Loando Mboyo, ministre d’État en charge de l’Aménagement du Territoire, a eu une rencontre significative avec des représentants de l’Agence Française de Développement (AFD), centrée sur le projet avant-gardiste de la ville durable de Boma.

Cette réunion s’est déroulée suite à la visite en République Démocratique du Congo de M. Frédéric Audras, Responsable de la Division Développement Urbain à l’AFD. La discussion a porté sur l’engagement et le soutien continu de l’organisation française envers la transformation de Boma en une cité exemplaire en matière de durabilité.

Pour M. Audras, Boma représente un potentiel énorme : « Boma est déjà une ville dynamique, touristique qui se verra dotée de nouvelles infrastructures sportives et routières, nécessaire pour devenir la ville que ses habitants attendent avec impatience. Ce développement entraînera une croissance économique notable. »

Selon un communiqué de la Cellule de Communication MinAT, le projet a suscité un grand espoir parmi les habitants de Boma, accentuant l’urgence de mener à bien des actions ayant un impact visible et rapide.

L’Agence Nationale de l’aménagement du territoire (ANAT) a été confirmée comme le maître d’œuvre de ce projet ambitieux, soulignant son importance tant au niveau local que national.

« L e p r o j e t d e ville d u r a b l e à B o m a m e ti e n t p a r ti c u li è r e m e n t à c œ u r . J e m e r é j o u i s d u renforcement des capacités de l’ANAT qui bénéficiera de l’appui d’Expertise France. Je réaffirme que le leadership du projet doit être assuré par l’ANAT», a déclaré le ministre Guy Loando Mboyo.

Pour rappel, le projet bénéficie d’un financement substantiel de 50 millions d’euros, dont 40 millions sous forme de prêt et 10 millions de subventions. Ce financement vise à propulser Boma vers un avenir durable et prospère, à la hauteur des aspirations de ses citoyens.

Le Quotidien