Au moins 20 morts dans des frappes aériennes israéliennes sur Rafah

Au moins 20 Palestiniens ont été tués dimanche soir lors de frappes aériennes israéliennes sur trois bâtiments résidentiels dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a rapporté lundi l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Parmi les victimes figurent des enfants et des femmes, ont indiqué à Xinhua des sources médicales palestiniennes.

De nombreuses autres personnes sont toujours piégées sous les décombres, ont indiqué des sources locales à Xinhua, ajoutant que des équipes de la défense civile s’efforçaient de les secourir.

Les frappes ont eu lieu juste avant le nouveau cycle de négociations sur la trêve entre les dirigeants du Hamas et les médiateurs égyptiens au Caire.

Une délégation du Hamas devrait se rendre au Caire lundi, pour présenter la réponse du mouvement concernant un cessez-le-feu à Gaza et pour négocier un échange d’otages contre des prisonniers avec Israël, selon une source du mouvement.

Cette source, qui a préféré garder l’anonymat, a ajouté que la délégation était dirigée par Khalil Al-Hayya, chef adjoint du Hamas à Gaza.

L’armée israélienne a tué 66 Palestiniens et en a blessé 138 autres au cours des 24 dernières heures, ce qui porte le nombre total de morts à 34.454 et le nombre de blessés à 77.575 depuis le début du dernier cycle d’affrontements israélo-palestiniens le 7 octobre 2023, a déclaré dimanche l’autorité sanitaire dirigée par le Hamas, dans un communiqué.




Alger rêve d’avorter l’embellie franco-marocaine

Il y a une incontestable certitude : Le printemps franco-marocain qui s’annonce donne des ulcères au régime algérien. Un rapprochement inacceptable pour Alger qui, à n’en pas douter, fera tout ce qui est en son pouvoir pour le dynamiter.

Pour le régime algérien, l’entente entre Paris et Rabat est perçue comme un énorme danger qui risque de clore une bonne fois pour toutes l’affaire du Sahara marocain transformé par Alger en un fond de commerce diplomatique. Aujourd’hui Paris montre des signaux selon lesquels la diplomatie française est sur le point de procéder à une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

Ce scénario, de plus en plus inévitable au vu des récentes visites françaises au Maroc et des déclarations favorables au Royaume, est un vrai cauchemar pour le régime algérien. Un régime qui avait montré une effervescente susceptibilité sur un maillot sportif, est capable de tout pour influencer et contraindre une décision française.

D’où aujourd’hui cette interrogation qui se pose : Que peut faire ce régime militaire algérien pour tenter de faire avorter cette embellie entre Paris et Rabat? De quelles précieuses cartes il dispose pour tenter de freiner ce rapprochement?

La récente actualité franco-algérienne qui évoque l’arrestation en France d’un influenceur algérien, Saïd Bensedira, « réfugié politique » à Londres, accusé par certains médias de vouloir fomenter des tentatives d’assassinat contre des opposants algériens avec l’aide et la bénédiction des services algériens.

La légende non encore confirmée dit que le projet diabolique de ces services était de commettre ces attentats et de les mettre sur le dos du Maroc. La légende dit encore que ce sont les services marocains qui ont alerté leurs homologues français sur l’imminence de ce passage à l’acte terroriste. Said Bensedira est, comme la plupart des opposants algériens, objet de controverse. Interdit de territoire algérien, stigmatisant à longueur de vidéos le président Abdelmajid Tebboune, il n’en diffuse pas moins une inextinguible haine contre le Maroc et ses institutions.

Semer le chaos et la zizanie entre le Maroc et la France fait partie des objectifs d’Alger pour miner ce rapprochement. Que des informations évoquent ces possibles opérations clandestines des services algériens sont tout à fait crédibles au regard du passif des autorités algériennes avec la France dans le domaines du terrorisme. Jusqu’à aujourd’hui les services algériens n’ont jamais été blanchis des accusations portées contre eux d’être impliqués dans la vague terroriste qui avait frappé la France dans les années 90.

La carte terroriste est donc jouable et tout à fait plausible dans l’arsenal de vengeance d’un régime affolé par la tournure des événements. Tout aussi plausible la carte migratoire qu’Alger peut activer à destination des rivages européennes et dont la masse algérienne candidate à l’immigration finira, pour des raisons culturelles familiales et historiques, sur le territoire français.

Par les temps qui courent, une mini invasion de la France par des candidats algériens à l’immigration, est de nature à mettre en difficulté la gouvernance d’Emmanuel Macron et à paver la route du pouvoir à ses concurrents, notamment d’extrême droite.

Le régime algérien aurait pu activer la carte économique, notamment l’énergie, comme il l’avait déjà pratiqué avec L’Espagne, sauf que l’expérience était malheureuse et s’est terminée en eau de boudin. D’autant plus que ces militaires qui gouvernent l’Algérie ont trop de biens et d’intérêts en France pour oser entamer ce bras de fer.

Cette situation fait craindre que la réaction du régime algérien pour tenter d’empoisonner la prometteuse relation franco-marocaine se limitera à des opérations dans l’ombre qui toucheront le domaine de la sécurité et de la manipulation médiatique.

Dans la réalité, ces réactions algériennes ne sont pas une surprise pour les autorités françaises. Leur long silence sur le Sahara, leurs multiples hésitations à franchir le pas de la reconnaissance étaient déjà le fruit de cette contrainte algérienne.

En prenant la décision stratégique de s’ouvrir sur le Maroc, la France savait qu’elle allait se créer un incontrôlable adversaire à Alger. Un adversaire qu’il va falloir gérer à la fois par des pincettes toutes diplomatiques, mais aussi une fermeté politique qui empêche les attitudes irresponsables comme celle de jouer avec la sécurité des Français, que ce soit sur leurs territoires ou à l’étranger.

Mustapha Tossa




Sahel: Mise en garde de Moscou à Alger contre ses liens avec les groupes terroristes

La Russie a sérieusement mis en garde l’Algérie contre sa politique de déstabilisation au Sahel et plus généralement dans la région Afrique du nord, a révélé un cabinet de conseil stratégique. Ces rappels à l’ordre sont intervenus lors du récent déplacement en Algérie du vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov.

La visite du haut représentant russe en Algérie paraissait comme une tentative de réparation des relations détériorées entre Alger et Moscou suite à une longue période de froid et une distanciation entre les deux pays depuis le début de la guerre en Ukraine qui a vu une défection de l’Algérie à la Russie de peur de représailles occidentales, et la migration de contrats de gaz occidentaux qui ont profité à l’Algérie au détriment de la Russie.

Depuis, les relations entre les deux pays sont extrêmement froides. L’Algérie qui était un fidèle client d’armement russe, a manifestement pris ses distances de Moscou sans hésiter deux fois. Cependant, depuis que l’Algérie a obtenu un siège non-permanent au Conseil de sécurité, un retour de rapprochement devait être attendu à l’initiative d’Alger qui cherche des alliés dans le conflit du Sahara qui l’oppose au Maroc.

Sauf que l’objet de la visite du vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, n’avait pas cet objectif selon le cabinet de conseil stratégique Menas Associates qui cite des sources diplomatiques.

Le 13 avril, l’influent Mikhaïl Bogdanov s’est dirigé vers l’Algérie pour lui ordonner d’arrêter son jeu déstabilisateur au Sahel, précisément au Niger et au Mali, deux pays avec qui l’Algérie a brûlé ses cartes ces derniers mois et qui lui ont infligé de sérieux revers diplomatiques.

Menas Associates qui cite une source diplomatique proche des discussions algéro-russes, avance que les deux pays résument leur message par des mises en gardes précises: « Ne faites pas comme la France (…) sinon vous subirez le même sort », ou pire.

Bamako et Niamey auraient clairement indiqué qu’ils n’hésiteraient pas à rompre les relations avec l’Algérie et à la mettre définitivement sur liste noire, indique la même source. En cause, les liens du régime algérien avec les mouvements séparatistes et notamment Touareg, des groupes armés, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’at Nusrat Al Islam wa al-Muslimin) d’Iyad ag Ghali, ainsi les contacts avec des personnalités politiques radicales qui menaceraient la stabilité des deux pays.

Les pays du Sahel interdisent à l’Algérie d’intervenir dans leurs affaires intérieures, de « cesser de soutenir les mouvements radicaux qui menacent (leur) sécurité, et n’entretenir aucun contact avec leurs adversaires nationaux ».

Le Mali et le Niger lancent un sévère avertissement à l’Algérie et exigent qu’elle « cesse d’entretenir des liens avec des mouvements armés, séparatistes ou terroristes qui parcourent la région », indique le cabinet de conseil stratégique. En faisant référence à la « région », les deux pays montrent leur prise de conscience de la nature collectivement dangereuse de l’Algérie qui soutient des mouvements séparatistes pour mettre en péril la région.

Les événements liés au conflit du Sahara marocain sont une preuve directe des répercussions de l’implication de l’Algérie dans les affaires internes des autres pays et de la menace qu’elle pose pour l’intégrité territoriale des Etats voisins. Son soutien financier, diplomatique et armé aux membres de la milice séparatiste du polisario, n’a jamais été caché puisqu’Alger le revendique.

La délégation de Bogdanov a expliqué que « l’Algérie est désormais dangereusement et péjorativement diabolisée par les deux nouveaux Etats clients de Moscou », cela en raison de son comportement « impérialiste » et « paternaliste », indiquent les russes.

Bamako et Niamey ont clairement indiqué qu’ils n’hésiteraient pas à rompre les relations avec l’Algérie et à la mettre définitivement sur liste noire, si leurs exigences ne sont pas satisfaites, indique-t-on. Ils ajoutent une mise en garde directe contre le régime algérien qui a noué des contacts avec les figures de l’opposition comme il l’avait fait avec l’imam malien Mahmoud Dicko.

La Russie et l’Algérie n’ont donc pas pris le chemin de la réconciliation et les relations entre Alger et ses voisins immédiats au Sahel sont plus que jamais proches d’une rupture sans précédent. Dans ce sillage, l’étau semble se resserer autour de l’Algérie à cause de sa stratégie de division en Afrique du nord.

Ajoutons que la récente tentative algérienne, soutenue par la Tunisie, dans la création d’un nouvel équilibre sous-régional qui devrait concurrence l’Union du Maghreb arabe (UMA) en excluant le Maroc, a été marquée par l’absence de la Mauritanie et une rapide intervention de la Libye qui a donné des assurances à Rabat. Dans cet espace Sahélo-maghrébin, l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune continue de s’isoler et de provoquer des tensions, et il n’est pas exclu que le pays soit à l’origine de troubles considérables au Mali et au Niger dans les mois à venir

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Yasmine Saih




Coopération militaire : le Maroc et l’OTAN renforcent leurs liens pour la sécurité régionale

Sous les hautes instructions royales, Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense nationale, a accueilli l’Amiral Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, pour une rencontre stratégique au siège de l’administration à Rabat, en présence du général de corps d’armée, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) et commandant la zone Sud. La visite, qui s’est déroulée du 28 au 30 avril, s’inscrit dans les efforts de l’OTAN pour renforcer les liens avec les nations du dialogue méditerranéen et évaluer la sécurité régionale.

Renforcement des liens entre le Maroc et l’OTAN

Lors de cet entretien, les discussions ont porté sur l’approfondissement de la coopération en matière de formation et de renforcement des capacités, visant à améliorer la sécurité dans la région méditerranéenne. L’administration de la défense nationale a souligné l’importance de cette collaboration dans son communiqué.

L’Amiral Bauer a exprimé son admiration pour l’engagement du Maroc dans la stabilisation régionale. Il a loué les initiatives de réforme, affirmant que le Royaume se positionne comme un pilier de stabilité et de paix dans son environnement euro-méditerranéen et africain.

La rencontre s’est conclue sur une note positive, avec une volonté partagée de renforcer davantage les liens entre le Maroc et l’OTAN. En outre, l’Amiral Bauer donnera une conférence sur les perspectives et stratégies de l’OTAN au collège royal de l’enseignement militaire supérieur à Kénitra, destinée aux officiers militaires.

Chaima Aberni




Sollicités en masse, les maillots de la RS Berkane déchaînent les passions

Les maillots de RS Berkane incluant la carte du Maroc avec son Sahara sont victimes de leur succès, depuis l’affaire avec l’USM d’Alger, qui a entraîné l’annulation des deux matchs en Coupe de la CAF, résultant de la victoire du club marocain sur tapis vert.

Les Marocains ont manifesté une passion sans précédent pour le maillot de la RSB qui coûte 200 dirhams en boutique. Sous tous ses modèles, les tuniques des Berkanis floqués avec la carte complète du Maroc sont sollicités de partout, signe patriotique infaillible suite à l’acharnement subi par l’équipe de la part des autorités algériennes qui ont, en premier confisqué les tenues du club orange avant de catégoriquement refusé que les joueurs arborent leur maillots initiales en suggérant de vulgaires contrefaçons.

« Nous sommes submergés par l’afflux de messages et de sollicitations », a déclaré à l’AFP, Brahim Rabii, représentant du distributeur officiel des maillots du RS Berkane.

Le 21 avril, le match entre RS Berkane et l’USM d’Alger, demi-finale aller de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF), a été annulé au dernier moment dans la capitale algérienne.

Dimanche, le match retour à Berkane a été annulé également, entraînant la qualification automatique de RS Berkane pour la finale contre le club Zamalek du Caire en mai.

Il n’en fallait pas plus pour que les Marocains, se ruent vers les maillots, pour soutenir la forte position des joueurs, comme l’explique Rabii. « Les Marocains manifestent une passion débordante pour les maillots de l’équipe de Berkane. Leur ferveur ne tolère aucune atteinte à la patrie ou au territoire national », affirme Rabii.

A Berkane, Soufiane Al Korchi, un autre représentant du distributeur officiel, note, selon l’AFP, que la demande a « considérablement augmenté dans toutes les villes (marocaines) et même à l’extérieur du pays » depuis le différend avec l’Algérie.

Soufiane Al Korchi affirme que la carte faisait « partie intégrante du design officiel depuis trois ans »: « Cette composante n’est donc pas une nouveauté, mais plutôt un élément identitaire qui accompagne le club depuis plusieurs années ».

Lors du match aller, la CAF a donné raison au club marocain, soulignant qu’il jouait sous son maillot floqué de la même carte depuis le début du tournoi régional, et lui a attribué une victoire 3-0 par forfait aux dépens du club algérien.

La FAF a engagé cette semaine une procédure d’appel de la sanction de la CAF devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne, en arguant que l’instance basée au Caire avait « validé la demande du club marocain, RS Berkane, de porter un maillot avec un message politique ». En attendant, le RS Berkane se prépare pour sa finale contre le rival égyptien.

Zoubida Senoussi




Reçu à l’Assemblée nationale et au Sénat français, Félix Tshisekedi veut redynamiser la diplomatie parlementaire entre Paris et Kinshasa

Au premier jour de sa visite officielle à Paris, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a placé la diplomatie parlementaire au cœur de ses rencontres à l’Assemblée nationale et au Senat.

Reçu avec honneurs au Sénat, le président Tshisekedi a eu des entretiens élargis à ses collaborateurs avec M. Gérard Larcher, président du Sénat.

Entouré du président du groupe d’amitié France-Afrique Centrale Guillaume Chevronnier et Mme Sophie Primas, vice-présidente du Senat et présidente déléguée pour la RDC, le Président de la République a exploré plusieurs perspectives de coopération dans le cadre de la diplomatie parlementaire.

À l’Assemblée Nationale Française, le Président rdcongolais a été accueilli au perron de l’Hôtel de Lassay par Mme Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale.

A la chambre basse du parlement, le Président Tshisekedi a aussi eu des entretiens fructueux qui augurent une coopération parlementaire plus approfondie.

Dans ces audiences, le Chef de l’Etat a été accompagné par le VPM des affaires étrangères Christophe Lutundula, de l’ancien VPM de l’économie Vital Kamerhe, candidat président de l’Assemblée nationale et des hauts cadres de son cabinet.




Face à la persistance de l’inflation : La nécessité de mettre en œuvre des réformes structurelles et des politiques économiques favorables à l’investissement et à l’innovation

Analysant l’environnement extérieur, la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo explique, qu’au plan extérieur, la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable, en dépit de prévisions alarmistes.

La croissance économique maintient sa stabilité malgré les nombreux obstacles rencontrés. En effet, la pandémie a engendré des perturbations au niveau des chaînes d’approvisionnement, tandis qu’une crise énergétique et alimentaire est survenue à la suite de la guerre Russo-Ukrainienne. L’inflation, qui avait rapidement augmenté, retombe presque aussi vite qu’elle s’était envolée.

Face à cette situation, les politiques monétaires sont resserrées de manière synchronisée à l’échelle mondiale pour faire face à l’inflation croissante. Le dernier rapport des Perspectives de l’économie mondiale indique que la croissance restera stable autour de 3,2 % pour 2024 et 2025, tandis que le taux d’inflation global devrait baisser, passant de 5,9 % à fin 2024 à 4,5 % à fin de 2025.

Les principaux indicateurs suggèrent un atterrissage en douceur pour l’économie mondiale. Cette fermeté de la croissance économique et la rapide désinflation résident dans l’évolution positive de l’offre, notamment la dissipation des chocs sur les prix de l’énergie et la forte reprise de l’offre de main-d’œuvre soutenue par l’importante immigration dans de nombreux pays développés.

Par ailleurs, malgré ces évolutions encourageantes, de nombreux obstacles demeurent. Il s’agit notamment de la persistance des risques liés au retour de l’inflation suite aux tensions géopolitiques, induisant la hausse des prix du pétrole depuis peu et maintenant l’inflation des services obstinément élevée. L’imposition de restrictions supplémentaires sur les exportations chinoises pourrait également pousser l’inflation des biens à la hausse.

En outre, il convient de souligner que nonobstant la résilience affichée par l’économie mondiale, de profondes disparités persistent entre les pays. Aux États-Unis, les résultats économiques favorables sont dus à une croissance de la productivité et de l’emploi, ainsi qu’à une forte demande dans une économie en surchauffe.

Dans la Zone Euro, la croissance est en augmentation mais reste à des niveaux très bas en raison des effets persistants des chocs antérieurs et d’une politique monétaire restrictive. L’économie chinoise est affectée par le fléchissement du secteur immobilier, entraînant une demande intérieure léthargique. Dans cet environnement, les décideurs doivent dorénavant donner la priorité aux mesures qui préserveront ou renforceront la résilience de l’économie mondiale.

Il s’agit notamment de reconstituer de la marge de manœuvre budgétaire ; d’inverser le déclin des perspectives de croissance à moyen terme, en mettre en œuvre des réformes structurelles et des politiques économiques favorables à l’investissement et à l’innovation ; et de procéder à la transition écologique.




Les cours du cuivre et du cobalt en hausse

Selon la note de conjoncture économique au 19 avril 2024, au 18 avril 2024, le cours du pétrole a reculé de 2,68 % en rythme hebdomadaire, se situant 88,04 USD le baril, entraîné par des signes de retenue d’Israël dans sa réponse à l’attaque iranienne, ainsi que par un nouveau bond inattendu des stocks américains de brut.

En effet, le rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), a fait état d’une quatrième hausse hebdomadaire d’affilée des stocks de brut aux États-Unis. Ceux-ci ont grimpé de près de 15 millions de barils en un mois. Par rapport à fin décembre 2023, le prix du baril a augmenté de 13,06 %. En glissement annuel, il a augmenté de 11,34 %.

Le prix du cuivre s’est établi à 9 809,50 USD la tonne, enregistrant une hausse de 2,33 %, porté essentiellement par l’affaiblissement du dollar. En effet, le prix du cuivre étant libellé en dollar américain, cette dépréciation rend le cuivre moins cher pour les détenteurs d’autres monnaies, tirant de ce fait le prix à la hausse. Rapproché au 31 décembre 2023, le cours du cuivre affiche une hausse de 14,99 %, pratiquement la même hausse que sur les douze derniers mois.

Le cours du cobalt a connu une hausse de 0,09 %, d’une semaine à l’autre, se situant à 28.150,00 USD. En glissement annuel, le cours de ce métal a reculé de 17,89 %.

Le cours de l’or s’est situé à 2.375,30 USD l’once, soit une baisse hebdomadaire de 1,69 %. Il sied de rappeler qu’en 2024, le prix de l’or a atteint des niveaux records, en raison principalement des tensions géopolitiques dans plusieurs régions du monde et de la forte demande d’or exprimée par les banques centrales. Rapproché à ses niveaux d’avril et décembre 2023, le prix de l’once d’or a augmenté de 19,48 % et 14,73 %, respectivement.

Les prix de la tonne du riz et du maïs sur le marché de Chicago ont enregistré des hausses respectives de 17,39 % et 0,52 %, se situant à 2436,64 USD et 157,94 USD, sur fond des conditions météorologiques caractérisées par la sécheresse, d’une part et la dépréciation du dollar américain, d’autre part. Sur les douze derniers mois, le cours du riz affiche une hausse de 13,37 %, alors que celui du maïs a baissé de 26,24 %.




Finances publiques : Il est attendu un important excédent consécutif à la grande échéance fiscale

Dans sa note de conjoncture du 19 avril 2024, la Banque centrale du Congo a analysé l’environnement intérieur de la Rdc, avant de reconnaître que la fermeté de l’économie congolaise devrait se maintenir avec un taux de croissance du PIB réel supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, suite au dynamisme continu du secteur minier.

S’agissant des prix intérieurs, il s’est dégagé une décélération du taux d’inflation hebdomadaire comparativement à la semaine précédente, en phase avec la décélération amorcée depuis le début de l’année et à l’évolution de l’économie mondiale.

Sur le marché des changes, au cours de la semaine sous revue, le Franc congolais s’est déprécié à l’indicatif tandis qu’au parallèle, il s’est apprécié.

Au niveau des finances publiques, il est attendu un important excédent consécutif à la grande échéance fiscale dont les effets devraient être plus manifestes au cours de la semaine prochaine

Sur le plan monétaire, le secteur monétaire indique une tendance à la prudence dans le chef des banques à l’approche de la grande échéance fiscale. Il apparait une absence d’opérations interbancaires pendant que les opérations en banque reprennent timidement.

2.1. Secteur réel Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer sur le sentier d’une croissance forte. Sur le marché des biens et services, il s’observe depuis le début de l’année une volatilité de l’inflation, alimentée notamment par le comportement du marché des changes et des perturbations dans l’approvisionnement des biens de premières nécessités.




« Une croissance encore et toujours portée par le bon comportement de l’industrie extractive » (Note de conjoncture) 

Selon l’estimation faite sur base des données de production à fin décembre, par la Commission des Études Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN), le PIB en termes réels a progressé de 8,6 % en 2023 contre 8,9 % réalisée l’année précédente.

Globalement, l’évolution de la croissance devrait être portée par le bon comportement de l’industrie extractive, à travers notamment l’accroissement de la production des produits phares, à savoir le cuivre et le cobalt. L’analyse sectorielle faite par la CESCN renseigne que cette évolution de l’activité économique serait essentiellement impulsée par le secteur primaire dont la valeur ajoutée passerait de 15,6 % en 2022 à 13,5 %, avec une contribution à la croissance 6,6 points.

Le secteur tertiaire devrait progresser de 3,0 %, contribuant à la croissance du PIB réel à hauteur de 1,1 point. La valeur ajoutée du secteur secondaire augmenterait de 6,0 %, avec une contribution de 0,9 point de croissance. Pour 2024, la croissance est projetée par la mission du FMI à 5,7 % contre 4,8 % par la CESCN, principalement du fait d’un effet de base des exportations minières.