Rose Mutombo participe au 1er Forum de Coopération sud-sud sur la Justice des pays africains de l’Atlantique

En séjour officiel à Rabat, au Maroc, la Ministre d’État en charge de la Justice, Rose Mutombo, a pris part, lundi 22 avril 2024 au « premier Forum de coopération Sud-Sud sur la Justice des pays africains de l’Atlantique ».

Ce forum qui se tient du 22 au 24 avril 2024, vise à promouvoir la collaboration et le partenariat entre les États Atlantiques africains et à renforcer dans un cadre holistique mettant au premier plan le rôle de la justice.

Servant de plate-forme pour activer le processus Atlantique Africain, ce forum permettra d’unifier les efforts des États aux fins de promouvoir la culture de la paix et de sécurité au sein des États concernés. D’où, l’enjeu de la participation de la RDC, pays en proie à l’insécurité, particulièrement dans sa partie Est.

Prenant la parole au nom de la RDC, Rose Mutombo a tenu à féliciter et remercier Sa Majesté, Mohammed VI, Roi du Maroc et son collègue marocain de la Justice pour l’avoir conviée à cet important forum qui traduit la volonté des Etats à œuvrer pour la coopération en matière de justice et le renforcement des rapports de coopération en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement.

“Depuis quelques décennies, l’Afrique est de plus en plus exposée à la montée des nouveaux types de criminalité qui menacent sa survie et compromettent ses efforts pour le développement. Il s’agit, notamment du terrorisme, de la traite des personnes, de la piraterie maritime et d’autres crimes transnationaux organisés qui ont des ramifications complexes. Dans plusieurs pays de la région, leurs effets nocifs sont à la base de l’insécurité, du ralentissement économique et de l’instabilité politique”, a dit la ministre congolaise de la Justice.

Elle a fait savoir à cet effet que des efforts pour mettre fin à ces fléaux ne suffisent pas. “Pour les endiguer, chaque Etat mobilise ses ressources disponibles mais ne parvient pas à trouver seul des solutions idoines et durables. Cette évidence a milité en faveur de la coopération bilatérale juridique et judiciaire.

Malheureusement, pour elle, les accords bilatéraux n’apportent pas aussi des résultats escomptés, car ces phénomènes dépassent de loin le champ et la capacité de deux Etats.

“C’est donc pour suppléer à cette faiblesse qu’il convient d’envisager une coopération régionale qui va fédérer les acteurs et les moyens de lutte les plus élargis. Pour être efficace, cette coopération régionale devra se fonder sur les législations nationales et sur les accords bilatéraux en la matière”, a-t-elle déclaré.

Aussi, poursuit- elle, il serait judicieux que les accords régionaux de coopération prévoient des mécanismes de leur contrôle ; la République Démocratique du Congo est prête à déployer ses efforts aux côtés des autres Etats en vue de relever ce défi.

Ainsi, pour y parvenir, la ministre congolaise de la Justice a affirmé ceci: “nous devons veiller à ce que nos efforts ne soient pas effrités par l’activisme belliqueux de certains États africains. A ce sujet, la République Démocratique du Congo relève le terrorisme et les crimes transnationaux organisés auxquels elle est confrontée par suite de la guerre lui imposée par l’un de ses voisins immédiats, le Rwanda, à travers ses supplétifs terroristes du M23. Cette situation déplorable ne favorise pas un climat propice à la paix dans la sous-région”.

Et d’ajouter : “S’agissant de la lutte contre les crimes susmentionnés, je fais remarquer que l’arsenal juridique de la République Démocratique du Congo dispose des lois qui répriment notamment le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme ainsi que la traite des personnes. Mon pays a développé la coopération bilatérale judiciaire avec la quasi-totalité de ses voisins à travers les Grandes Commissions Mixtes.

Cette coopération s’effectue dans le cadre des Organisations d’intégration régionale, dont elle est membre, telles que la SADC, le COMESA, le CEEAC et autres.”

Il sied de signaler que plusieurs axes font l’objet d’une analyse sans complaisance par les ministres de la Justice représentant 19 États africains Atlantiques. Parmi ces axes, il faut noter la lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, la lutte contre le piratage maritime, la coopération judiciaire internationale, le développement durable et la protection de l’environnement, l’attractivité de l’investissement et la protection de l’économie ainsi que le renforcement de la culture des droits de l’homme.

Bernetel Makambo




Yambi Mama Judith

La nomination de Mme Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier Ministre de la RDC suscite plusieurs commentaires de la part des Congolais.

Malgré les positions négatives de quelques rares radicaux phallocrates impénitents, il est heureux de constater que la majorité des Congolais accepte de bonne grâce le choix opéré par le Chef de l’Etat, récemment réélu.

Alors que les personnalités de l’Union Sacrée de la Nation ne tarissent ni d’éloges ni d’encouragements, les prises de positions de deux personnalités de l’opposition attirent spécialement l’attention. Sur les antennes de Top Congo, l’ex-collègue et ancien compagnon de Gouvernement de l’actuelle cheffe de l’Exécutif, le compatriote Christian Mwando Nsimba, député élu du parti « Ensemble pour la République » de Moise Katumbi, a vanté sans complexe les capacités techniques et managériales de la nouvelle Cheffe du Gouvernement ainsi que sa ténacité au travail. L’homme de Moba n’a pas non plus été avare de quelques conseils pertinents, notamment en matière de contrôle des finances.

Un autre opposant, venant cette fois du F.C.C, s’est également prononcé positivement sur les possibilités d’actions de la première locataire de la « villa de la Primature », choisie par Fatshi. Thomas Luhaka, parce qu’il s’agit de lui, va jusqu’à prodiguer quelques conseils à Mme la Première Ministre. Je m’en voudrais d’occulter, en plus de deux personnalités citées ci-haut, Mme Dominique Munongo, l’intransigeante gardienne de la culture katangaise, qui n’a pas non plus manqué des mots d’encouragements envers notre Première Ministre. Il y a, dans ces trois attitudes républicaines, des preuves incontestables de la maturation progressive de la démocratie congolaise. J’interprète ces trois discours, venant des membres éminents de l’Opposition, comme des encouragements adressés par anticipation au futur Gouvernement de la République. C’est aussi un message adressé à ceux qui rêvent de la dislocation facile de la RDC. Il est encourageant de constater qu’il y a encore, dans la classe politique congolaise, des personnalités qui pensent que ce qui nous unit devrait, en toutes circonstances, peser plus lourd que nos contradictions politiciennes.

Pour sa part et comme il se doit, le résidu du parti historique ABACO n’a pas manqué d’afficher son total appui. D’ores et déjà, les Congolais se réjouissent de quelques brides d’options politiques échappant des prises de paroles de ceux qui sortent des consultations de l’hôtel du Gouvernement ; notamment sur la réduction de la taille du Gouvernement et du train de vie des institutions, ainsi que sur le choix basé sur la compétence.

La grande déception et la honte proviennent des extrémistes anti-kasaïens primaires, ultra actifs sur les réseaux sociaux. Dorénavant installés dans l’imbécilité dont parle Huberto Ecco ; ils attribuent, à Mme la Première Ministre, un père Luba du Kassaï. Quelle est l’intention derrière ce mensonge éhonté alors que les origines du géniteur de la Mama Judith, l’Ambassadeur Suminwa, sont localisées chez les Ndibu du Kongo-Central ? Embarqués dans une folie plus aggravée, certains s’empressent d’attribuer la nationalité belge à la nouvelle cheffe du Gouvernement. Que faire pour convaincre que l’on ne combat pas le tribalisme par une idiotie plus bête encore ?

Pour ce qui me concerne, je proclame humblement, mais ouvertement ma confiance en la personne de Mme Judith Suminwa Tuluka. Je pressens qu’elle nous fera l’honneur, en marchant sur les pas de Mbuta Kasavubu pour ce qui est de la rigueur, de l’honnêteté en matière de gestion des finances publiques et des biens de l’État.

Pour le moment, mesurée et retenue comme toute Mama Mukongo qui se respecte, Mme la Première Ministre n’a parlé que de la paix, de la sécurité et de sa volonté politique à mener le pays vers le développement.

Souhaitons qu’elle sache puiser, dans la culture Kongo, les valeurs du dialogue et de la conciliation pour réunir autour d’une même table tous les Congolais épris de paix, partisans du maintien de l’unité nationale et de l’affirmation de notre souveraineté.

A ceux qui cachent leur complexe vis-à-vis de la femme sous des critiques fallacieuses et non argumentées d’incompétence ou d’absence d’autorité, je les renvois au témoignage de Christian Muando Nsimba, pour le cas où ils ne sauraient pas lire et apprécier un curriculum vitae.

Personnellement, je dis : Longonya, Mokakoswa, yambiiii Mama Judith, Nzakomba azala na yo mpe na biso banso. Bana ya Congo mobimba tozali sima nayo mpe ya Tata Mokonzi mpo na n’tombwana ya Ekolo na biso R.D.C.

Jean-Pierre Kambila Kankwende




USN : grogne difficile à gérer

Il se dessine une crise latente, difficile à gérer au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN), si on ne ménage pas le chou et la chèvre. La gestion des ambitions politiques prend de plus en plus corps et l’édifice prend l’eau petit à petit. On est sur les dents, prêts à tout déballer au moment opportun, en brandissant biceps, glaives et coutelas.

Les postes politiques, toujours eux, sont à la base de cette fronde. Tout peut amener à des rixes physiques au grand jour. Les jours qui suivent vont délivrer à l’opinion les motivations réelles de l’adhésion des uns et des autres. Mais, en attendant, ses sociétaires grosses pointures font semblant de suivre « le mot d’ordre » le jour. Pourtant la nuit, ils sont plus sur leurs dents, agitent et aiguisent sabres, cuirasses et glaives pour l’ultime bataille politique.

Si hier, lors des résultats des joutes électorales de décembre 2023, les sociétaires de l’USN se moquaient éperdument de l’opposition pour n’avoir pas été mature politiquement, aujourd’hui, les choses ont tendance à jouer en leur défaveur. Ça bouge, ça chuchote et ça gringle de partout. Comme les années antérieures, portés vers le lucre, les honneurs et les privilèges, les sociétaires de l’USN semblent ne pas avoir tiré les leçons du passé du Front Commun pour le Congo (FCC) où la plupart de cette blanchisserie actuelle de l’USN, composée essentiellement des inamovibles aux postes, y avaient installé leurs pénates politiques, se bouffaient entre eux, se la coulaient douce avec femmes et enfants, sans repère pour l’avenir de toute une Nation, celui de la Plèbe.

Aujourd’hui, les revoici, requinqués d’avoir été catapultés dans cette plate-forme majoritaire au pouvoir. Où ils piaffent encore d ‘honneurs, privilèges financiers et judiciaires. Malheureusement, ils conduisent l’USN sur les pas antérieurs en copiant et en collant méthodiquement à grands pas, à grandes enjambées le FCC, considéré par eux d’aujourd’hui, comme une mauvaise référence, un satanique repère en matière de gestion de la chose publique.

Comme si tout baignait dans le miel ou dans l’huile d’olive à l’USN, les stratégies de ses inamovibles, voulant à tout prix être hauts perchés à la tête des provinces, au bureau de l’Assemblée nationale et au Sénat prochain, se fricotent mal. Tout est à nu. Les ambitions des uns et des autres surclassent déjà la prétendue cohésion de la plate-forme. Des fissures sont constatées çà et là. Point n’est besoin de rappeler l’avant élection du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Le malaise y couve encore après cette élection. Les tralalas entendus çà et là ne sont que de façade.

Si l’on a assisté à un tel déchirement pour l’APK, qu’en sera-t-il de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, les primaires s’étant tenu hier mardi 23 avril avec les résultats que l’on sait ? Difficile de répondre à cette question pour l’instant. Mais, une chose est vraie : l’élection du bureau définitif à l’Assemblée nationale va engendrer des frustrations. Des frustrations et tensions politiques qui seront difficile à gérer. Ça va passer ou ça va casser ; de deux, l’un. Parce que les irréductibles, les inamovibles et autres vieilles outres qui se battent pour le perchoir ont déjà annoncé leurs couleurs. Entraînant ses ouilles, chaque camp cherche à monter très haut. Pourtant, une sagesse de chez nous, dit exactement ceci : « en montant haut sur un arbre, le singe qui se croyait plus habile que les autres animaux sauvages, a fini par montrer tout son derrière ».

A l’Union Sacrée pour la Nation, ce proverbe est-il connu ?

 

Willy Kilapi




Le meilleur concert congolais dans les grandes salles françaises de tous les temps (Belhar Mbuyi)

Par la qualité du spectacle (non-stop, pas d’interlude de blagues avec le public, pas d’improvisation), la splendeur du son, la beauté des chorégraphies, l’harmonie des voix des chanteurs, la magnificence des instruments, et – carrément – le sérieux mis dans le rendement de cette production font du concert de JB Mpiana et le Wenge BCBG de 1999 au Zénith de Paris le meilleur de tous les spectacles organisés dans les grandes salles de France, mis à part ceux d’Abeti Massikini et de Tabu Ley des années 70 auxquels nous n’avons pas eu accès.

Eternel bravo au Souverain 1er, et à tous ses compagnons de cette belle époque.

Cependant, dans le cadre d’une polémique malsaine, les rivaux de Wenge Maison Mère décidèrent de tout faire pour faire échouer, ne serait-ce que sur le plan de l’affluence, ce concert, le premier de la génération Wenge, dans un grand amphithéâtre d’Occident. Il fallait donc se produire le même jour afin de diviser le public congolais. Mais les grandes salles nécessitent une réservation à temps. Faute d’une grande salle, les soutiens de Werrason se résolurent à louer “L’espace congrès”, une petite salle des fêtes pouvant accueillir entre 900 et 1.300 maximums, situés à Villejuif, commune française située dans le département du Val-de-Marne en région Île-de-France. Il n’y avait donc pas match entre Le Zénith de Paris et cette petite salle des fêtes de banlieue. Mais, en bons stratèges, les gens de Maison Mère avaient amené avec eux l’éternel Zacle, frère ethnique de JB Mpiana, mais pro-Werra. Une semaine plus tard, le journaliste est de retour et présente son émission “Vert-Vert”, la plus populaire de l’époque, afin d’expliquer aux Congolais ce qu’a été la confrontation de Paris entre les deux Wenge. Il grossit alors plus que de mesure le concert de Maison Mère, affirmant que la salle pouvait contenir plus de 5.000 personnes, multipliant des commentaires exagérés qui n’avaient rien à voir avec la réalité, montrant quelques extraits du concert, finalement quelconque, de Wenge Maison Mère. Pour dire à la fin qu’il n’avait ramené aucune image du concert de Wenge BCBG au motif que tout filmage extérieur était interdit par le producteur. Les fans de Werrason triomphèrent partout dans Kinshasa cette nuit-là à la fin de l’émission, alors que les supporters de JB s’en allaient passer une nuit cauchemardesque.

Sauf qu’il y avait un homme, surnommé “Solution” par JB Mpiana. Francis Kalombo avait anticipé cette éventualité. Il avait ainsi obtenu cinq minutes du concert de JB de la part du producteur, s’était rendu à l’aéroport le samedi soir mais il n’y avait pas de vol sur Kinshasa. Dieu merci : il y’en avait un sur Brazzaville. Il négocia alors avec un passager de Brazza inconnu qui accepta de prendre son CD. Ensuite, M. Solution appela son équipe de Kinshasa, envoya l’argent pour payer un aller-retour Kin-Brazza-Kin le dimanche matin pour retirer le fameux CD.

C’est à la fin de l’émission Karibu Varieté que l’équipe partie à Brazza arriva sur le plateau de la RTNC, leur CD en main. Manda Tchebwa fut alors heureux d’annoncer la bonne nouvelle : les images du Zénith de JB étaient là. Tout Kinshasa en eut le souffle coupé en attendant la diffusion. D’abord, la majesté du patron de Wenge BCBG plonge les Congolais dans l’extase : il est habillé comme le Roi Louis XIV : un justaucorps de brocart marron et or, bordé d’une large dentelle dorée, un gilet de broché de même couleur, un baudrier blanc, un pantalon noir, une chemise blanche à jabot et amples manchettes de dentelle. Ensuite, c’est la volupté lorsque Elou Sagy Sharufa, deuxième épouse de Papa Wemba monte sur le podium, et coiffe le chanteur d’une couronne des rois de France en or massif, avant de lui faire piétiner une grande peluche de lion, pour symboliser l’écrasement de Werrason. Enfin, la musique fit le reste : même si l’extrait n’était que de cinq minutes, cela avait suffit pour établir définitivement la distinction entre les deux Wenge en compétition.

Après l’émission, les humeurs s’étaient inversées : les fans de BCBG étaient en fête, tandis que ceux de Maison Mère s’éclipsaient en rase campagne avec une mine d’enterrement.




Les évêques européens soutiennent les futurs élargissements de l’Union européenne 

À l’occasion du 20e anniversaire de l’élargissement majeur de l’Union européenne en 2004, les évêques de la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne (COMECE) se sont réunis du 17 au 19 avril à Łomża, en Pologne, pour leur Assemblée de printemps. L’Assemblée était présidée par le président de la COMECE, Mgr Mariano Crociata, et animée par Mgr Janusz Stepnowski, évêque de Łomża et délégué polonais à l’Assemblée de la COMECE.

Les évêques ont vécu plusieurs moments de prière, en particulier la messe pour l’Europe, célébrée par Mgr Tadeusz Wojda, archevêque de Gdańsk et nouveau président de la Conférence épiscopale polonaise. Au cours de ces trois jours, ils ont dialogué avec diverses personnalités politiques et religieuses, évaluant les succès et les échecs du processus d’élargissement, et recueillant des idées pour enrichir le travail de la COMECE.

Ils ont par ailleurs adopté la déclaration « Continuons à construire l’Europe ensemble », dans laquelle ils notent que la guerre d’agression russe contre l’Ukraine a généré un nouvel élan pour de futures adhésions à l’Union, notamment en ce qui concerne les pays des Balkans et d’Europe de l’Est. « Au-delà d’être une nécessité géopolitique pour la stabilité de notre continent, nous considérons avant tout la perspective d’une future adhésion à l’Union européenne comme un message fort d’espoir pour les citoyens des pays candidats, et comme une réponse à leur désir de vivre dans la paix et la justice. » Les évêques affirment également que « le futur élargissement de l’Union européenne est une opportunité d’actualiser l’idée d’une Europe unie enracinée dans la solidarité pratique. »




Le Parlement européen appelle à protéger le droit des femmes à l’avortement 

Le Parlement a également approuvé une résolution demandant aux médecins et à l’ensemble des institutions médicales en Europe de refuser les clauses de conscience pour la pratique de l’avortement.

Inclure l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?

Le 11 avril, le Parlement européen a approuvé la défense du droit des femmes à l’avortement et a appelé les gouvernements de la zone euro à légiférer pour rendre l’avortement « sûr et légal » et à l’inclure dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. La proposition est un amendement à l’article 3 de la Charte européenne qui stipule que « toute personne a droit à l’autonomie physique et à un accès libre, informé, complet et universel à la santé et aux droits sexuels et génésiques et à tous les services de santé connexes, y compris l’accès à un avortement sûr et légal, sans discrimination ».

Il est à noter que la référence à l’autonomie physique est basée sur l’idée fausse que le bébé fait partie du corps de la femme, une perception erronée qui ignore l’indépendance de l’ADN et de la constitution physique du fœtus, qui sont différents de ceux de la mère. Le Parlement a également décidé d’insister pour que les médecins et l’ensemble des institutions médicales en Europe refusent les clauses de conscience pour l’avortement. Il convient de s’interroger sur la validité de cette demande au regard du principe de liberté et de respect de la conscience de l’individu. L’initiative a été acceptée par 336 voix pour, 163 contre et 39 abstentions. Malgré ce soutien, elle ne sera pas facile à mettre en œuvre, car elle nécessite l’approbation unanime des membres du Conseil européen, où tous les pays sont représentés. Si Malte, où l’avortement est illégal, ou l’un des gouvernements conservateurs d’Italie, de République tchèque et de Hongrie s’y oppose, l’initiative disparaîtra.

Déclaration des évêques de toute l’Europe

Une déclaration des évêques de toute l’Europe, publiée le 9 avril par la COMECE, l’organisme qui chapeaute les conférences épiscopales de l’Union européenne, a réitéré le rejet de l’avortement, qui « ne peut jamais être un droit fondamental » car il « va à l’encontre de la promotion réelle des femmes et de leurs droits ». Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, a déclaré que cette résolution témoignait d’une « absence totale » du droit de l’enfant à naître. « À mon avis, c’est très grave tant d’un point de vue culturel que social ». Il a expliqué : « C’est un choix qui va en arrière, pas en avant. Il va à l’encontre du respect de tous les droits, même des plus vulnérables. Dans le cas de l’enfant à naître, qui est plus vulnérable, ne peut pas parler, ne peut rien revendiquer, il est logique et trop facile de faire valoir les droits du plus fort en oubliant le plus vulnérable. C’est un mauvais choix que d’exiger un droit uniquement pour une partie, et non pour les deux ».

Référence à Dignitas infinita

« J’ai beaucoup d’amis, par exemple Angelo Vescovi, président du Comité italien de bioéthique, qui est contre l’avortement bien qu’il ne soit ni croyant ni catholique. Ici, la question est simple : est-ce une vie qui a été engendrée ou non ? Si c’est une vie, de quel droit puis-je l’exclure ou l’éliminer ? » Se référant au document Dignitas infinita, publié par le Dicastère pour la doctrine de la foi, il a réaffirmé : « Nous sommes contre la peine de mort, la guerre, l’avortement, l’injustice, l’absence de droits au travail, l’absence de défense de la vie, même pour ceux qui travaillent dans des conditions terribles. C’est cela qu’il faut absolument promouvoir : la défense de la vie dans son intégralité, à commencer par celle des plus vulnérables. »




Nouvelle résolution de l’ONU sur l’IA qui pourrait faire taire les conservateurs 

La résolution, proposée par les États-Unis, appelle les gouvernements à s’impliquer à tous les niveaux de conception, de développement et de mise en œuvre de la technologie de l’IA afin d’éliminer le risque de « développement de conception inappropriée ou malveillante » des systèmes d’IA qui pourrait entraver la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Par Iulia Elena Cazan L’Assemblée Générale de l’ONU a adopté une résolution sur l’intelligence artificielle (IA) qui pourrait avoir de graves conséquences pour la liberté d’expression. Les États membres progressistes de l’ONU ont proposé une résolution sur l’IA qui donne aux décideurs politiques le pouvoir d’exiger que les systèmes d’IA fonctionnent de manière « éthique » et « équitable » au nom des « droits de l’homme ». De telles dispositions pourraient être utilisées pour étouffer les points de vue conservateurs sur l’avortement et la sexualité humaine, entre autres sujets. La résolution, proposée par les États-Unis, appelle les gouvernements à s’impliquer à tous les niveaux de conception, de développement et de mise en œuvre de la technologie de l’IA afin d’éliminer le risque de « conception inappropriée ou malveillante » des systèmes d’IA qui pourrait entraver la réalisation de l’Agenda 2030 pour le Développement durable.

L’agenda comporte un engagement en faveur d’un accès généralisé à la « santé sexuelle et reproductive et aux droits reproductifs », un euphémisme utilisé pour promouvoir les services d’avortement. Concevoir des systèmes d’IA qui promeuvent l’Agenda 2030 favoriserait systématiquement les contenus qui promeuvent le récit pro-avortement au détriment du discours pro-vie. Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, a présenté le texte devant l’Assemblée Générale et a déclaré : « Aucun gouvernement ou autre acteur ne devrait utiliser l’IA pour saper la paix ou réprimer les droits de l’homme, et même les personnes les mieux intentionnées ont besoin d’aide pour détecter et éliminer les vulnérabilités et les préjugés. »

Cette initiative intervient à un moment où l’administration Biden redouble d’efforts pour lutter contre les groupes « anti-droits », un terme ambigu souvent utilisé pour désigner les organisations pro-vie et socialement conservatrices. Au cours des deux dernières décennies, le système de l’ONU a cherché à élargir la compréhension initiale de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU et à inclure des droits qui sont en contradiction avec les croyances morales et religieuses profondément ancrées de nombreuses personnes dans le monde. Les principales agences des Nations Unies, telles que ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), considèrent souvent toute critique de l’avortement comme une opposition à l’égalité des sexes et aux droits de l’homme.

Comme l’a admis Thomas-Greenfield, la résolution est censée amplifier le travail des entités de l’ONU et veiller à ce que les systèmes d’IA s’alignent sur leur compréhension des droits de l’homme. Concevoir des systèmes d’IA qui promeuvent l’Agenda 2030 et le point de vue des agences de l’ONU sur les droits de l’homme pourrait également entraîner la réduction massive au silence des points de vue traditionnels sur la sexualité humaine et les normes de genre et créer l’impression fausse que le point de vue progressiste est le seul point de vue légitime. Lors d’un récent événement organisé par l’ONU sur la violence sexiste facilitée par la technologie, un porte-parole du FNUAP a déclaré que nous devions « démanteler les normes sociales néfastes pour remettre en question les stéréotypes et les normes néfastes ».

Cette formulation est une référence directe aux discours et aux contenus sociaux conservateurs en ligne. Selon ONU Femmes, ceux qui affirment que le genre est binaire ou que le mariage ne devrait être célébré qu’entre un homme et une femme, non seulement promeuvent des normes sociales néfastes, mais participent également à des actes de violence fondée sur le genre. Les efforts visant à lutter contre les normes sociales traditionnelles gagnent du terrain dans le monde entier. Au Mexique, Rodrigo Ivan Cortes, ancien membre du Congrès et leader pro-vie, a été poursuivi pour « discrimination fondée sur le genre » de son collègue du Congrès.

La résolution appelle également à une collaboration multipartite sur le développement de l’IA et demande « au secteur privé, à la société civile, aux organisations internationales et régionales, aux universités, aux instituts de recherche et aux communautés techniques… de continuer à travailler ensemble ». Cependant, ces partenariats multipartites fonctionnent souvent comme des caisses de résonance où les individus peuvent avoir des points de vue différents sur des questions techniques tout en partageant un engagement indéfectible en faveur du point de vue progressiste.




Canada : Une Semaine dédiée aux familles et à la vie 

Ce 18 avril 2024, la Conférence des évêques du Canada (CECC) a publié un communiqué invitant les catholiques à célébrer la Semaine nationale pour la famille et la vie (SNFV), qui aura lieu du 13 au 19 mai.

Le thème de cette année, « L’amour espère tout », s’inspire de l’hymne à l’amour dans saint Paul aux Corinthiens : « [L’amour] supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. » (1 Cor 13, 7) Cette thématique est une invitation à l’espérance. Elle vise à aider les familles à cultiver, approfondir et renouveler l’espérance chrétienne en s’appuyant sur la Parole de Dieu, la prière familiale et les sacrements. L’espérance est cette vertu théologale qui renouvelle la relation de chaque personne avec Dieu et les autres. Associée à la foi et à l’amour, elle permet d’entretenir des relations profondes et durables au sein des familles. Chaque journée de la Semaine s’articulera autour d’orientations spécifiques, proposant des prières et des activités adaptées aux différents âges, cultures et circonstances.

Pour cela, le Comité permanent pour la famille et la vie a élaboré une trousse pastorale qui comprend entre autres une catéchèse, des intentions de prière des activités quotidiennes pour les familles et les paroisses. « Demandons au Saint-Esprit de nous accompagner dans un « amour [qui] espère tout » pendant cette Semaine. Que nos pensées, nos paroles et nos actions soient inspirées par le même Esprit, et que Dieu entende les prières de nos familles catholiques et leur accorde l’espérance » écrit Mgr William McGrattan, évêque de Calgary et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, dans un message adressé à toutes les familles canadiennes.




58ème Coupe du Congo : Le TPM s’est inscrit et veut tout rafler

La culture des trophées est dans l’ADN des Corbeaux depuis toujours. À chaque fois qu’une opportunité se présente, les Corbeaux affichent clairement leurs ambitions. C’est désormais le cas avec la Coupe du Congo à laquelle la direction du club a décidé de s’inscrire pour la 58ème édition.

En décembre 2023, une lettre du Comité de Normalisation signée par son président Dieudonné SAMBI Nsele-Lutu avait mentionné ceci : “Nous avons l’avantage de vous informer que la 58ème Coupe du Congo de football connaîtra quelques modifications dans son organisation. Il y sera question de l’admission de toutes les équipes seniors de la République. La phase préliminaire se jouera en manches aller et retour ; la phase des groupes se jouera dans plusieurs sites suivant le nombre des qualifiés par les 16èmes ou 8èmes de finale, en aller et retour, jusqu’à la finale qui se jouera en manche unique, sur un site à déterminer”.

La mise en vigueur de cette règle constitue une révolution significative à l’avantage des clubs qui augmenteront un certain nombre des matchs pour les rendre plus ouverts. Elle mettra surtout un terme à des ambiguïtés qui ont terni la beauté de cette compétition mythique du pays.

Le TPM disputera bien la 58ème édition. Une coupe qu’il retrouve après deux décennies d’absence avec l’objectif de la remporter pour étoffer son magnifique palmarès.




Scandale de Corruption : L’ACAJ demande des mesures conservatoires contre Nicolas Kazadi

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a lancé un appel urgent au Procureur Général près la cour de Cassation pour qu’il prenne des mesures conservatoires contre Nicolas Kazadi, Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo. Les allégations portent sur des actes extrêmement graves de corruption, de faux et usage de faux, de surfacturation et de détournement de fonds publics liés à la passation et à l’exécution de marchés publics concernant les forages et les lampadaires.

Les mesures demandées

L’ACAJ insiste sur plusieurs mesures pour prévenir toute fuite ou dissimulation de preuves :

– Confiscation des Passeports : Les personnes impliquées devraient se voir retirer leurs passeports pour éviter toute évasion à l’étranger.

– Détention Préventive : Les auteurs et complices présumés devraient être placés en détention préventive.

– Perquisition des Bureaux et Résidences : Des perquisitions devraient être menées dans les bureaux et les résidences des suspects.

– Interdiction de Quitter le Territoire National: Toute sortie du pays devrait être interdite.

– Gel des Biens: Les avoirs financiers des personnes impliquées devraient être gelés.

Le scandale du paiement de 15 millions de dollars

Le scandale a éclaté après que le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, ait approuvé un paiement de 15 millions de dollars à la société Solektra pour l’installation de lampadaires à travers la ville de Kinshasa. Ce contrat visait également à mettre en place 1 000 stations d’eau. Cependant, le taux de réalisation est jugé très faible, tandis que les entreprises ont empoché 80 millions de dollars.

L’ACAJ appelle également le Président de la République à suspendre les membres du gouvernement impliqués et à leur interdire l’accès à leurs bureaux. L’opinion publique est en ébullition face à ces révélations choquantes de corruption et de mauvaise gestion des fonds publics.

Didier Mbongo Mingi