RDC: Martin Fayulu s’indigne du traitement “dégradant” infligé au Cardinal Fridolin Ambongo à l’aéroport international de N’djili

Nombreux sont ceux qui ont été choqués par le refus des services de l’aéroport international de N’djili de laisser accéder l’Archevêque métropolitain de Kinshasa au salon VIP alors que le cardinal s’apprêtait à se rendre au Vatican.

L’opposant Martin Fayulu se dit indigné du traitement réservé à ce prélat catholique. À travers une publication sur son compte X, il encourage le Cardinal Fridolin Ambongo à persévérer dans sa mission prophétique.

“Je suis indigné du traitement dégradant réservé à Son Éminence le Cardinal Fridolin Ambongo par les agents des services de l’aéroport international de N’Djili. Personne ne peut empêcher le Cardinal de dénoncer les maux qui rongent notre pays. C’est l’une de ses missions prophétiques. De Malula, en passant par Monsengwo et aujourd’hui Ambongo, le Cardinal est au service du peuple de Dieu et non d’un régime, surtout si ce dernier est totalement corrompu. J’encourage le Cardinal Ambongo à persévérer dans sa mission prophétique” a-t-il écrit.

Cette dénonciation de Martin Fayulu est intervenue quelques heures après celle de l’archidiocèse de Kinshasa qui, à travers un communiqué publié tard le dimanche 14 avril, avait dénoncé le traitement dégradant au cardinal qui se rendait à Rome.

 

Loup solitaire




Assemblée provinciale de Kinshasa: 13 candidats en lice pour les 5 postes au bureau définitif 

La représentation provinciale de la Commission électorale nationale indépendante ( Ceni) a procédé le week-end dernier à la publication de la liste provisoire des candidats à l’élection du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Ce, conformément au calendrier rendu public le 9 Avril dernier. Sur les 13 candidatures réceptionnées à différents postes du bureau, aucune d’entre elles n’a été rejetée. Toutes les 13 candidatures ont été jugées recevables. Et la journée samedi était consacrée, selon le calendrier électoral, au retrait, ajout ou substitution des candidatures.

A en croire les sources proches de l’organe délibérant de Kinshasa, aucune candidature n’a été retirée, ajoutée ou remplacée. Ce qui laisse croire à l’opinion que la liste provisoire des candidats sera définitive ce lundi 15 avril, jour prévu pour la publication et de l’affichage de la liste définitive des candidats au bureau définitif de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Ainsi, trois candidats ont été retenus pour le poste de président. Il s’agit de Honoré Amous Mbokoso, (ACP-A), président du bureau provisoire, Levi Mbuta Sangu Pamba (4AC), Jésus Noël Sheke wa Domene(Indépendant). Trois autres candidatures ont été reçues à la vice- présidence, à savoir Germaine Tshinyama (ANB), Jeannot Canon (indépendant) et Paty Mubenga (AFDC-A). Il en est de même pour le poste de rapporteur qui a enregistré trois candidatures : Bob Amiso (AACPG), Jared Panzhu (Indépendant) et André Nkongolo Nkongolo (AFDC-A). Tandis qu’un seul candidat au poste de rapporteur. Il s’agit de Clauvis Samba (MLC). Et trois autres prétendants à la questure notamment Socrates Mubengaie (UDPS), Fiston Lukwebo ( AFDC-A) et Donatien Mbama Ngakole ( Indépendant).

Le ticket de l’Union sacrée de la nation

L’Assemblée provinciale de Kinshasa n’ayant aucun élu de l’opposition, donc tous ces candidats appartiennent à l’Union sacrée de la nation. Cependant, cette plate forme politique a déjà porté son choix sur le ticket à competir au bureau définitif. C’est Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS et membre du présidium de l’Union sacrée de la nation qui en a fait part aux députés provinciaux de Kinshasa. Il s’agit de Levi Mbuta (4AC), candidat président de l’Assemblée provinciale,Germaine Tshinyama (ANB) vice-president, André Nkongolo (AFDC) rapporteur, Clovis Samba (MLC) rapporteur Adjoint et Socrates Mubengai (UDPS) candidat questeur.

Au cours d’une réunion tenue au fleuve Congo hôtel avec 33 députés provinciaux, le Secrétaire général de l’Udps les a appelé au respect de ce choix avant de demander à tous les indépendants membres de l’Union sacrée de la nation de retirer leurs candidatures sous peine d’être sanctionné politiquement et judiciairement. Par contre d’autres députés provinciaux ont refusé de retirer leurs candidatures à l’instar de l’élu de Lingwala, Jésus Noël Sheke, car selon lui, cela fait parti de jeux démocratique et il ira jusqu’au bout.

A voir ce décor déjà planté, certains observateurs craignent des surprises lors de ce scrutin. Allusion faite à l’élection des sénateurs de la législature passée où l’Udps qui avait pourtant 12 députés provinciaux n’a obtenu aucun sénateur. Le mot d’ordre de Kabuya sera-t-il écouté ? Telle est la question qui mérite d’être posée et mérite une réponse. La campagne électorale pour sa part débute ce mardi 16 Avril 2024 et se clôture le 17 avril 2024. Chaque candidat sera appelé à présenter à la plénière sa vision sur le poste à competir. Et le jeudi 18 avril 2024 : interviendra le scrutin.

Richard Shako Kanyengele




Au CHESD : Muyaya parle de la communication de crise dans un pays en situation d’agression 

Cette fois-ci, c’était sur la communication de crise dans un pays en situation d’agression comme le nôtre. Dans le grand auditoire du CHESD, deux promotions distinctes composaient l’assistance et étaient attentives pour écouter l’exposé magistrale du ministre débuté par sa citation : « la communication est comme la sécurité ».

Il a commencé par rappeler la genèse de l’agression congolaise par le Rwanda avant de démontrer aux étudiants les efforts que fournit la République Démocratique du Congo pour résoudre cette insécurité et occasionner le retour de la paix dans sa partie orientale. Patrick Muyaya a signalé que le malheur de la RDC a débuté depuis avril 1994 lorsqu’elle avait accepté d’ouvrir ses frontières pour accueillir les Rwandais (Hutu, Tutsi et Ntua) qui s’entretuaient pour conserver ou conquérir le pouvoir par le sang.

Quelques années plus tard, le Rwanda partant de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) a successivement sous-traité le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), ensuite le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et depuis une dizaine d’années déjà le Mouvement du 23 Mars (M23) qui ne revendique qu’une minorité tutsi dans un pays de 450 ethnies. Ce pays agresseur parle aussi des revendications sur le non-respect de l’accord du 23 mars. Une pure création du Rwanda.

Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que la politique de bon voisinage est menacée par une campagne de diabolisation de la RDC menée par Kigali d’abord auprès de nos neuf pays voisins et enfin, à l’international, aussi l’embargo de l’ONU sur l’achat d’armes qui a duré 22 ans, un tableau noir qui aujourd’hui est tourné grâce à la diplomatie agissante du Président Félix Tshisekedi mettant en mal le plan de Kagame et de ses partenaires bien identifiés.

Le ministre a rappelé à l’auditoire la politique de victimisation mise en place par le Rwanda est le soubassement de son argumentaire à l’international pour s’attirer des alliés et justifier son économie caractérisée par les pillages des ressources naturelles et minières de la RDC. Il cite le soutien des FARDC aux FDLR, les discours de la haine et de l’abandon des réfugiés congolais au Rwanda.

« Il y a plus de réfugiés Rwandais en RDC que des réfugiés Congolais au Rwanda », a-t-il dit.

Pour faire face à ce silence absolu et indifférence totale, cette ignorance ou complicité de la communauté dite internationale, le gouvernement congolais s’est décidé de publier en deux volumes le livre blanc reprenant les différents massacres et crimes commis sur son sol depuis 1996 jusqu’à ce jour et s’est déployé en même temps dans plusieurs fronts pour dénoncer le génocide oublié en RDC.

Il a cité le front diplomatique, militaire, judiciaire, médiatique et économique. Il a souligné que le Rwanda survit grâce à cette guerre et tient à la pérenniser pour bâtir une économie forte en Afrique et dans le monde.

Le ministre a fini son exposé en répondant aux différentes questions de ses compatriotes venus nombreux au CHESD. Il les a rappelés qu’il faut communiquer pour rassurer, expliquer, informer, sensibiliser et présenter les avancées ; détruire un fake news à partir d’une communication officielle à travers les canaux publics authentifiés sur les réseaux sociaux et à travers les médias crédibles ; et la maîtrise du paysage médiatique international et des spécificités des médias. «Changer de narratif, un impératif patriotique collectif. À travers la campagne Bendele Ekweya Te initiée depuis que nous sommes arrivés au gouvernement, nous tenons à faire participer un grand nombre de l’opinion nationale en utilisant plusieurs canaux de communication. Depuis quelques mois, nous avions lancé deux nouveaux concepts qui nous permettront d’être davantage plus proche de la jeunesse et avec la bonne information. Il s’agit de ‘La récap’ et ‘Tuna ministre’. Cela rentre toujours dans notre politique de redevabilité, exercice selon lequel le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi avait répondu aux multiples questions des journalistes », a-t-il conclu.

Le Quotidien




Linafoot : les Corbeaux de Lubumbashi ont à nouveau survolé la capitale !

Trois jours après leur victoire expresse face aux aigles du Congo, les Crocodiles du TP Mazembe ont croqué les dauphins noirs de l’AS Vita club ce dimanche au stade des martyrs.

Dans un classico littéralement dominé par les TP Mazembe et comptant pour le 7e journée du play-off, le ton était bien lancé par les Luchois sur le premier coup de chaud de Luzolo qui voyait son centre manquer de preneur dans la surface ( 1′).
Cela avait le mérite de booster les locaux qui passaient proche de l’ouverture du score, le Centre d’Ebunga était dégagé en catastrophe par Luzolo dans la surface après une grosse frayeur (8′).

Dominateurs en ce début du match, les corbeaux vont finalement trouver le chemin du filet.

Lancé en profondeur par Philippe Kinzumbi, le jeune pépite Oscar Kabwit se retrouvait en face du gardien Ouedraogo qui laissait traîner ses mains sur les pieds de l’attaquant du TP Mazembe après un drible réussi, obtena un penalty, qui sera transformé par Phily Traoré ( 0-1, 17e)

Dans la foulée, Jonathan Ikangalombo mettait dans le vent Kevine Mondeko d’un bon dribble avant de voir sa frappe détournée en corner par Fathy.

Les moscovites multipliaient les assauts au retour des vestiaires.
Sur une action controversée dont les images attestent que le ballon avait bien franchi la ligne, mais ce but d’Elie Panzu ne sera pas accordé faute de VAR.

Mazembe s’échappe bel, domine et emmène les dauphins dans un faux rythme jusqu’à obtenir le break. Sur un centre millimétré de Kinzumbi après sa belle chevauchée, Phily Traoré réussissait son doublé d’une retournée acrobatique ( 0-2 68e)

La réponse était immédiate, Kiratula manquait la réduction de l’écart dans la foulée, dans un face à face.

C’est plutôt dans les tous derniers instants du match que les Moscovites vont s’adjuger la réduction de l’écart grâce à Jonathan Ikangalombo qui coupait la trajectoire d’un ballon venu de gauche dans un poteau quasiment vide ( 1-2 90+2).

Les Corbeaux ont engrangé leur 6e victoire en 6 matches et dominent le classement avec 18 points sur les 18 possible.




L’UNICEF et la KOICA engagés en faveur de l’éducation de qualité : Tony Mwaba pose la première pierre pour la construction de 60 salles de classe et remise de fournitures scolaires à Nsele   

Le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) et l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en République Démocratique du Congo, ont procédé le 11 avril 2024 à la pose de la première pierre pour la construction de 60 salles de classe, 2 salles polyvalentes, 10 bureaux de direction, 80 latrines et 6 points d’eau dans 11 écoles primaires à Nsele, une commune urbano-rurale de l’est de la ville de Kinshasa.

Selon un communiqué publié à cet effet, la construction de ces écoles se fait dans le cadre du programme « Amélioration de l’accès et de la qualité de l’enseignement primaire à Kinshasa » lancé le 11 avril 2023, pour une durée de trois ans.

Ce programme, d’un financement total de près de 7,2 millions de dollars américains, vise à contribuer à l’amélioration des acquis scolaires des enfants et à assurer un enseignement primaire équitable et de qualité dans 108 écoles primaires des sous-divisions éducationnelles de Nsele 1 et Nsele 2, en offrant un environnement propice à l’apprentissage et en améliorant la qualité de l’enseignement primaire, notamment pour les filles. La hauteur de la participation à l’enveloppe du financement est de l’ordre de 6,5 millions de dollars pour la KOICA, et 0,7 millions de dollars pour l’UNICEF.

En effet, plus de 52000 élèves dont 49% de filles, 975 enseignants, 108 directeurs d’écoles, 20 inspecteurs et 324 membres des comités de parents bénéficieront directement directs de ce programme.

Outre la construction de salles de classe, ce programme prévoit en 2024 la distribution de fournitures scolaires (sacs à dos, manuels scolaires, cahiers, stylos, lattes, etc.). La KOICA et l’UNICEF ont profité de cette occasion pour procéder à la remise symbolique de ces fournitures scolaires aux élèves présents. Le directeur provincial de l’EPST Kinshasa-Plateau organisera l’acheminement de ces fournitures scolaires dans les 108 écoles primaires ciblées dans le cadre de ce programme.

Il est également prévu en 2024 d’assurer la promotion de concours scolaires en lecture/écriture, calcul et droits de l’enfant ainsi que la formation des enseignants sur les programmes nationaux et la gestion de classe.

« Le projet contribuera à accroître l’accessibilité à l’éducation pour les enfants en RDC et nous osons croire qu’il améliorera également le secteur éducatif en général du pays » a déclaré Yonjae CHOI, directeur pays du bureau KOICA en RDC.

« Ce programme nous a permis de donner l’accès à une éducation de qualité aux enfants les plus vulnérables et les plus exclus dont plus de 2 000 enfants en provenance de Kwamouth, intégrés dans les écoles ciblées du programme », a déclaré Katya Marino, Représentante adjointe de l’UNICEF en RDC.

Pour sa part, le Ministre de l’EPST, Tony Mwaba Kazadi, a expliqué : « La KOICA et l’UNICEF ont répondu à nos besoins. Le choix de la zone d’exécution du projet répond réellement à nos besoins. », avant d’ajouter : « Je vous propose l’aide de la direction des infrastructures scolaires du Ministère de l’EPST. N’hésitez donc pas à faire appel à nous en tant que bénéficiaires afin de pouvoir vous aider et vous accompagner. »

La KOICA collabore avec l’UNICEF en RDC dans divers secteurs tels que la santé maternelle, néonatale et infantile, et l’eau, hygiène et assainissement. Ce programme démarre une collaboration conjointe dans le secteur de l’éducation.

Soulignons que ce programme appuie la politique de gratuité de l’enseignement de base du gouvernement de la RDC en vigueur depuis 2019.




Eric Tshikuma : « la politique d’endettement de la Rdc prévoit des investissements dans des projets porteurs de croissance »

La dette publique de la République Démocratique du Congo a franchi la barre de 10 milliards de dollars à fin 2023, selon le dernier rapport de la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP). Un résultat qui fait couler encre et salive.

« L’endettement n’est pas mauvais en soi car l’État peut recourir à cela pour pouvoir lancer des projets porteurs de croissance solide, durable et en même temps lancer le développement du pays en créant les conditions de richesse », explique le député national et spécialiste des questions économiques Éric Tshikuma.

Il intervenait, ce jeudi 11 avril 2024, au cours de l’émission Dialogue Entre Congolais sur les ondes de la Radio Okapi. D’après cet élu national, un Etat ne peut pas s’empêcher de contracter une dette.

« Lorsqu’on regarde les cinq pays les plus riches, ce sont les pays les plus endettés du monde. Seulement ces dettes servent à développer leur pays. Nous travaillons avec des partenaires multilatéraux, ces bailleurs de fonds ne vont pas tolérer que les conditions de mise en œuvre de projets ne soient pas respectées, sinon la RDC serait mal réputée et ne bénéficierait pas d’un autre endettement», indique-t-il.

Parmi les projets porteurs de croissance qui valent la peine d’un endettement, le député national Eric Tshikuma cite les projets d’infrastructures réalisés à travers le pays.

« Le projet de développement local de 145 Territoires touche à des secteurs socio-économiques à partir de la base. Dans trois ans, on va voir ces projets porter des fruits quand bien même aujourd’hui les gens ne le sentent pas encore. Il y aura des effets qui se feront ressentir», fait-il savoir.

Au-delà du PDL-145 T, Eric Tshikuma estime que le service de la dette contribue également à financer les travaux de construction ou de réhabilitation des routes d’intérêt national. « Une fois ces routes achevées, elles permettront à ce que la RDC puisse s’engager vers le développement.

C’est le cas de la route Kisangani-Béni; Kananga-Mbuji Mayi; Mbuji-Mayi-Bukavu; Bukavu-Goma. Des routes nationales vont être rahabilitees pour permettre la fluidité des opérations économiques, ce qui facilitera le commerce et la circulation de gens car ces routes vont contribuer en termes d’infrastructures qui sont créatrices de croissance. Au finish, le tissu économique sera solidifié», soutient-il.

Le secteur de l’éducation, avec la gratuité de l’enseignement primaire n’est pas en reste avec notamment la réhabilitation et la construction de plusieurs écoles.

Eric Tshikuma insiste sur le fait que l’Etat ne contracte pas des dettes pour payer le salaire des enseignants qui est financé par le Trésor public. Cela rentre dans le cadre des charges régaliennes du Gouvernement qui sont supportés par le budget de l’État, affirme-t-il. Mais l’argent qui vient de l’endettement finance par exemple la construction des écoles.

Un autre secteur bénéficiaire de la dette publique, c’est celui de la Santé. Pour le député national Éric Tshikuma, le secteur de la Santé est inclu dans le projet de développement local de 145-Territoires. Il y a des centres médicaux qui sont construits ou réhabilités.

Au cours de cette émission, le député national Eric Tshikuma débattait avec Lem’s Kamwanya, analyste économique, et Florimond Muteba, Président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique.

Pour sa part, Florimond Muteba approuve que la dette n’est pas mauvaise en soi mais seulement il doute de la qualité de ces investissements qui ne conduiront pas au retour sur investissements, selon lui.

« On doit savoir comment s’endetter, un endettement de qualité qui va de la programmation jusqu’à la mise en œuvre du projet » déclare-t-il. Il note aussi qu’il y a des dettes qui ne sont pas porteuses de croissance. Le cas du programme de 100 jours, regrette-t-il.

Florimond Muteba déplore par ailleurs le dysfonctionnement du processus de planification, programmation, évaluation et suivi en République Démocratique du Congo. De son côté, Lem’s Kamwanya attire l’attention sur le fait qu’une dette contractée génère des intérêts à payer.

« On doit se poser la question sur la qualité des dépenses publiques qui sont financées par cette dette publique. Mais si cet argent est détourné ou dilapidé suite à la corruption, l’argent qui a été endetté n’arrive pas à financer les projets pour lesquels il a été contracté, ça soulève un problème», souligne cet analyste économique.

En guise de solutions, Lem’s Kamwanya préconise d’accentuer la lutte contre la corruption; de veiller sur la qualité de la dépense publique; et d’éviter les effets néfastes du service de la dette.

Nadine Fula/Cp




Réélection du Maroc au Comité des droits économiques, sociaux et culturels

Le Royaume du Maroc a été brillamment réélu en la personne de Charafat Afailal au Comité des droits économiques, sociaux et culturels pour la période 2025-2028, lors des élections tenues par le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) mardi à New York.

La réélection du Maroc à cet organe de traités de l’ONU matérialise la confiance de la communauté internationale en l’action que mène le Royaume, sous la Très Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la protection et la promotion des droits de l’Homme dans leur indivisibilité et leur universalité, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Cette réélection atteste également la crédibilité des efforts du Maroc pour relever les défis mondiaux et surmonter les obstacles entravant la pleine jouissance des populations de leurs droits économiques, sociaux et culturels, ajoute le communiqué.

Cet engagement du Maroc s’est illustré ces dernières années par le lancement de plusieurs chantiers socioéconomiques sous la Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dont celui de la généralisation de la protection sociale et du nouveau modèle de développement.

Mme Charafat Afailal est une experte reconnue des droits économiques, sociaux et culturels, en particulier dans le domaine de l’eau. En tant qu’ancienne responsable gouvernementale, elle a participé à l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives nationales et internationales visant à garantir un accès universel et équitable à cette ressource vitale. Créé en 1985, le Comité surveille la mise en œuvre des dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels par les États parties. Ce Comité est composé de 18 experts renommés dans le domaine des droits de l’Homme, élus par l’ECOSOC.

Le Matin




Réélection du Maroc à l’Organe international de contrôle des stupéfiants

Le Royaume du Maroc a été réélu pour un troisième mandat en tant que membre de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), en la personne de Jallal Toufiq, lors des élections tenues mardi par le Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU.

Le Maroc et l’Inde furent élus dès le premier tour du scrutin, la candidature marocaine ayant recueilli trente voix sur cinquante-quatre au total, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, notant que ce succès électoral fut réalisé dans un contexte de compétition sans précédent entre les vingt-cinq pays candidats pour les cinq sièges devant être pourvus par les candidats proposés par les gouvernements. Il s’agit d’un exploit d’autant plus important que le Maroc ne fait pas partie de l’ECOSOC, ce qui reflète la grande crédibilité de l’action multilatérale du Royaume.

L’élection du Maroc à cet organe à l’importance centrale témoigne de la crédibilité de la contribution qu’apporte le Royaume, sous la Très Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à l’action multilatérale visant à relever les défis économiques, sociaux et sanitaires mondiaux, en particulier ceux liés au contrôle des drogues, souligne le communiqué. Il s’agit ainsi d’une marque de la confiance que place la communauté internationale en les efforts inlassables du Royaume dans le cadre de la lutte contre le problème des stupéfiants, dans le contexte des tendances liées à l’émergence de nouvelles drogues, notamment synthétiques.

Jallal Toufiq, président actuel de l’OICS, est également chef du Centre national de prévention et de recherche en toxicomanie, directeur de l’Observatoire marocain des drogues et des toxicomanies et directeur de l’Hôpital psychiatrique Ar-Razi. L’OICS est un organe d’experts indépendant et quasi judiciaire créé par la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, chargé de suivre la mise en œuvre des Conventions des Nations unies sur les stupéfiants. Il publie annuellement un rapport dans lequel il fournit une étude complète de la situation en matière de contrôle des drogues dans le monde et de la mise en œuvre des Conventions de l’ONU en la matière, et recommande des mesures correctives dans ce cadre. Il est composé de treize membres élus par l’ECOSOC, dont dix sont élus sur une liste de personnes désignées par les gouvernements. Les trois autres membres sont élus à partir d’une liste de personnes désignées par l’Organisation mondiale de la santé.

Le Matin




Finances publiques : Samba Bathily, Solektra et le scandale des lampadaires à 5.200 $/pièce  

Solektra, un projet (et non une société) d’éclairage des zones rurales lancé avec le concours du chanteur américain Akon, s’est tapé Usd 13 millions sans aucun appel d’offre, soi-disant pour l’éclairage public à Kinshasa dans un montage digne d’une prédation financière qui laisse des traces d’officiels depuis le ministère des finances. Entre-temps à l’hôtel de ville de Kinshasa, présenté comme porteur du marché, personne ne se souvient d’avoir été intéressé à ce projet qui sent une arnaque à plein tube.

C’est un véritable scandale que ce pot-aux-roses dévoilé par une enquête de l’Inspection Générale des Finances sur le marché de fourniture de 2.500 lampadaires sur un coût total de 13 millions Usd. Jusque-là les bonnes consciences s’offusquent juste du fait qu’à ce jour, seulement 100 de ces 2.500 pièces ont été installées.

Avec cette consolation, tout de même, que l’IGF a réussi, grâce à son enquête, à bloquer le porteur du marché – un suet malien du nom de … – jusqu’à l’installation du dernier lampadaire.

Personne, cependant, ne se donne la peine de disséquer ce marché dans ses chiffres pour y retrouver le vrai scandale qui est caché dans le coût. En effet, 13 millions Usd pour 2.500 lampadaires reviennent à 5.200$ la pièce. Au bout de quelques clics sur le net, l’on peut aisément se rendre compte que ce coût est largement et scandaleusement exorbitant, et que, dans un pays normal, toute la chaîne financière de ce dossier, à commencer par la ville de Kinshasa porteuse de la commande et le Ministre des finances qui a approuvé la facture, devrait avoir déjà été entendu par un officier du ministère public. Ne fut-ce que cela !

Seulement entre 30 et 400$ par lampadaire

Une brève recherche sur internet a permis à Congo Guardian d’établir une estimation plus ou moins exhaustive de ce que devrait coûter un lampadaire clé en main, c’est-à-dire tous les frais compris dont celui de la location de la nacelle et de l’installation. Le coût du lampadaire lui-même varie, selon la qualité, entre 30 et 400 $. Mais en ajoutant d’autres accessoires i=ainsi que la location des véhicules d’installation et les frais d’installation proprement dite, on arrive à plus ou moins 1.000$.

C’est du mois le coût proposé par la société chinoise ZGSM qui est le fournisseur et installateur dans plus de 100 pays à travers le monde.

On peut alors se demander d’où viendrait ce coût de Usd 5.200 alors que le promoteur malien Samba Bathily, qui exige un allègement douanier, parle déjà d’un coût qui serait monté jusqu’à 15.000$. Bref, un chantage stratégique, estime les connaisseurs de ce genre d’arnaque.

Certainement pris au cou après les révélations de l’IGF, Samba Bathily et ses soutiens congolais auraient cherché se dérober de l’attention des services compétents. Mais grâce à la vigilance de l’IGF, la DGM est parvenue à saisir le passeport du malien pour le contraindre à terminer son marché pour lequel il a touché tous les fonds demandés, soit 13 millions Usd.

Solektra, une nébuleuse à cerner

Au-delà du marché proprement dit, les services compétents devront s’intéresser à la société porteuse, Solektra, pour connaître le fin mot de ses compétences dans ce domaine qui vient de lui rapporter, depuis une année, un pactole inespéré de Usd 13 millions. Les recherches de Congo Guardian ont permis d’identifier cette société comme étant un simple projet parmi ceux du groupe ADS du malien Samba Bathily.

Selon des indications sur Wikipedia, ADS (Africa Development Solutions) a été lancée en 2004 par Samba Bathily et serait active, notamment, dans les secteurs du financement de projet et du conseil, des nouvelles technologies, des télécommunications, et des médias, du développement industriel, des énergies renouvelables et de l’accès à l’eau.

Parmi les projets du groupe ADS figure notamment Solektra International, qui a lancé l’initiative Akon Lighting Africa en partenariat avec le chanteur américain Akon. Ce projet vise à promouvoir l’utilisation l’énergie solaire auprès des communautés africaines vivant en zones rurales, afin de leur permettre d’accéder à une énergie propre et durable.

Une frappe financière sur le dos de la ville de Kinshasa

L’autre scandale du projet c’est le montage qui, selon nos sources, aurait été réalisé dans l’entourage du Ministre des finances, Nicolas Kazadi, au nom de la ville de Kinshasa dont les autorités n’ont jamais été consultées. Du moins selon les sources de Congo Guardian.

Sans aucun appel d’offre comme l’exige la loi par rapport à la hauteur du montant, Usd 13 millions ont été mouvementés vers des comptes sans aucun rapport avec la ville de Kinshasa pour exécuter ce marché dont les auteurs réclament curieusement en plus, notamment des exonérations douanières. Pendant ce temps, à part Samba Bathily qui est interdit de sortie jusqu’à la finalisation du projet, aucun officiel congolais n’a encore fait l’objet de la moindre interpellation des services compétents.

Pendant ce temps, les fonctionnaires continuent de broyer du noir et les fronts militaires de souffrir de l’exiguïté des financements. Impensable !

Le dossier est désormais ouvert.

DMK




L’ODEP et la LICOCO encouragent l’IGF à intensifier son action face aux gestionnaires du projet d’installation des forages, évalués à plus de 390 millions Usd

Des questions soulevées sur l’exécution des contrats de stations d’eau et d’éclairage public. Un rapport récent du contrôle citoyen de la société civile a mis en lumière des préoccupations majeures concernant deux projets d’infrastructure clés en République Démocratique du Congo.

Le contrat des 1.000 stations d’eau

Le premier projet concerne l’installation de 1.000 stations de traitement d’eau à travers le pays par le consortium Stevers Construct-Sotrod Water. Selon le Ministère du Développement rural, le contrat signé le 21 avril 2021, d’un coût global de 398.982.383,41 USD, devait apporter une solution durable aux problèmes d’accès à l’eau potable dans les localités ciblées. Cependant, malgré le paiement de 71.816.829 USD au prestataire pour 241 stations terminées, des incohérences entre l’exécution physique et financière ont été signalées, entraînant un gel des paiements ultérieurs.

L’installation des lampadaires à Kinshasa

Le deuxième projet en question est l’installation de lampadaires solaires dans la ville de Kinshasa. Le contrat, signé avec la société Solektra pour un montant de 13.693.370,82 USD, visait à améliorer l’éclairage public dans la capitale. Le financement, demandé par le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa, a été approuvé par le Ministère des Finances le 10 juin 2022.

Observations et recommandations

La société civile, s’appuyant sur les fondements juridiques du contrôle citoyen, tels que la Déclaration universelle des Droits de l’homme et du citoyen et diverses conventions internationales et régionales, a exprimé son soutien à l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour la publication d’informations sur les détournements de fonds publics et la mauvaise gouvernance.

Le rapport souligne que les deniers publics appartiennent à la population et que toute forme de chantage, menace ou intimidation visant à entraver la liberté d’opinion et d’expression est contraire à la Constitution de la RDC.

En Conclusion, ce rapport du contrôle citoyen est un appel à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des projets publics. Il met en évidence la nécessité d’une surveillance accrue et d’une meilleure gouvernance pour garantir que les fonds publics soient utilisés de manière efficace et équitable, au bénéfice de tous les Congolais.

Didier Mbongomingi