Projet d’appui à la justice au centre des échanges entre Nicolas Berlanga et Rose Mutombo 

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a reçu dans son cabinet de travail à Kinshasa-Gombe ce mardi 9 avril 2024, l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne en République Démocratique du Congo, Nicolas Berlanga Martinez. Les deux personnalités ont évoqué la nécessité de réformer la justice congolaise et de la levée du moratoire sur la peine de mort.

« C’était la première occupation de venir me présenter au ministère de la Justice et faire une visite de courtoisie. Mais effectivement vue la situation en termes de justice et l’appui de longue date que l’Union européenne apporte au ministère de la Justice, on a pu entrer au-delà de la courtoisie. On a pu entrer dans des sujets d’intérêts communs. Déjà, je voudrais réitérer que notre appui et notre accompagnement au secteur de la justice de la République Démocratique du Congo datent depuis de longues années », a dit l’ambassadeur. C’était avant d’ajouter ceci:

« Actuellement, on est en train de mettre en œuvre un grand projet d’appui à la justice avec 35 millions d’euros. C’est un projet très diversifié dans ses actions. Il y a des actions liées aux infrastructures et au renforcement. Il y a aussi des actions liées aux réformes législatives. Donc, notre idée c’est de continuer cet appui pas seulement avec les projets actuels mais sinon c’est un engagement des longues dates et nous saluons les progrès. Nous travaillons ensemble aussi pour indiquer où se trouvent les faiblesses pour pouvoir continuer notre travail. Je viens de noter là l’engagement de Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice en faveur de la justice et continuer le processus des réformes de faire une justice beaucoup plus robuste et indépendante », a-t-il signifié au micro de la cellule de communication du ministère de la justice.

Quid de la levée du moratoire sur la peine de mort

Au sujet de la levée du moratoire de la peine de mort, le chef de la délégation de l’UE en RDC a précisé ceci : “On a parlé de la situation à l’est du pays aussi évidemment de la levée du moratoire sur la peine de mort. On a de grandes différences par rapport à l’interprétation de cette levée de moratoire et je dois dire que les débats et le dialogue ont été très fructueux, très généreux des deux côtés et nous avons décidé de continuer ce dialogue dans les prochaines semaines. Je ne pense pas que l’Union européenne ait une idée préconçue de comment devrait se faire la justice en République Démocratique du Congo. Nous avons toujours privilégié l’accompagnement. Ce sont des autorités de la République Démocratique du Congo qui conduisent le processus de la réforme de la justice. Pour l’Union européenne, ce qui est important c’est de voir et de tester régulièrement cet engagement en faveur de réforme et je dois dire que ma rencontre avec la ministre d’Etat, ministre de la Justice m’a confirmé de nouveau cet engagement”.

À lui de conclure : “Il y a de moins en moins des pays qui appliquent la peine de mort. Et certainement sur le sol européen, aucun pays n’applique la peine de mort. Du point de vue moral, nous sommes contre l’application de la peine de mort mais aussi du point de vue scientifique toutes les études montrent que l’effet dissuasif de la peine de mort est presque nul. Donc, nous encourageons les autorités de la République Démocratique du Congo, nous montrons notre soutien et notre appui pour utiliser d’autres moyens que la peine de mort justement pour lutter contre l’impunité qui perdure dans l’est de la République Démocratique du Congo”.

Rappelons qu’en 2015 l’Union européenne avait appuyé presque dans leur entièreté les travaux des états généraux de la justice qui avaient jeté la base du cadre juridique et le cadre normatif pour la réforme du secteur de la justice en République Démocratique du Congo.

Bernetel Makambo




Rdc : Elite et élite de pacotille !

Décidément, la tâche n’est pas facile pour Antoine-Félix Tshisekedi à donner une impulsion à la Première Ministre. Celle qu’il a désignée pour former le gouvernement. Tant les « politicailleurs » friands de la « politicaille », là je parle de la République Démocratique du Congo, ont tous réveillé leurs démons pour courcircuiter le mécanisme. Pour tout bloquer. Bloquer le fonctionnement normal de toute une République, de toute une Nation en vue d’assouvir leurs rentes personnelles. Une Nation qu’ils pensent appartenir à eux, à eux seuls en se bombant le torse comme si, sans leur présence au pouvoir politique et économique, rien ne peut marcher.

Ainsi, ils font égosiller « Félix et Judith » qui sont en conciliabules pour la formation du Gouvernement. On est déjà à quatre mois d’après les élections de décembre 2023 mais rien n’est fait. Les alliances tissées par ces politicailleurs embellissent, de façon funeste, l’environnement. Et la machine est bloquée. Si pas déjà rouillée.

En effet, si ailleurs, sous d’autres cieux, dans des pays où la démocratie est synonyme de modestie, de décence, de la retenue, du bon sens et de patriotisme qui priment lors des grands enjeux, telle la formation du Gouvernement, l’élection du bureau de l’Assemblée nationale ou du Sénat, en RDC par contre, c’est la guerre politique asymétrique avec des armes non conventionnelles ; c’est la levée des boucliers. Ce sont des discours de reniements pour se positionner, pour mieux gérer ses ambitions personnelles et familiales, en recourant à des déifications journalières à la gloire du « guide ».

Malheureusement pour le pays, tous ceux qui offrent ces spectacles ne se recrutent généralement que dans la classe qu’on appelle élite congolaise. Une élite qui doit sa survie qu’en étant au Gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat ou dans les entreprises publiques, à défaut d’occuper des hautes fonctions en provinces. Pour y parvenir, elle fait tôt de « boutiquer » des conditions ne permettant pas à la Plèbe d’aspirer à un poste, d’y avoir accès. Même en rêve, car n’ayant comme soubassement politique que son insomnie pendant que l’élite joue sa partition, se frotte les mains d’avoir édicté des lois taillées sur mesure.

De la rédaction de la Constitution à la Loi électorale, non sans citer des textes réglementaires qui régissent le peuple congolais sous une sorte de coupe réglée, des longs bras de l’élite passent par là. Elle prend soin de tout verrouiller de telle sorte que lorsqu’elle occupe un poste, ses épouses, ses enfants, ses Autorités morales, ses tantines, ses tantinettes et ses nombreuses bases sexuelles doivent aussi graviter autour du pouvoir politique ou économique qui appartient désormais à une seule caste. Conséquence ; si l’élite est ministre, c’est son épouse qui le remplace à l’Assemblée nationale où il a été élu député ; son fils est Assistant parlementaire de sa mère pendant que sa rombière est Parsec du ministre, à défaut d’être bombardée dans une entreprise publique juteuse où ils feront des séances du burin à leur guise à des heures perdues dans les bureaux de l’État. En province, le gouvernorat familial…

Avec ces ajustements géopolitiques et géostratégiques « boutiqués » d’avance, la Plèbe est désemparée, ne sachant que faire et où aller. Elle assiste impuissante à des discours incongrues, ravageurs, révoltants allant jusqu’à de déification sans commune mesure, entonnés et repris en chur par ceux qui se disent appartenir à l’élite congolaise. Une élite qui a perdu ses repères et qui se complait à ramper pour son accession au pouvoir. C’est cette élite-là qui se retourne contre le peuple, prête à poignarder l’intérêt national en faveur des siens. Quoi de plus normal d’observer cette lenteur dans la formation du Gouvernement, l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale, le Sénat n’étant pas encore été mis en place…

Au fait, le voisin me souffle qu’en RD-Congo, il y a Elite et élite. La première appartient à la catégorie de ceux qui mettent du baume dans leur cur pour l’intérêt communautaire, qui privilégie l’adhésion de tous, l’adhésion nationale pour la gestion de la res publica. La seconde, dont les tares évoquées ici, est une élite de bimbeloterie, c’est-à-dire une élite de pacotille.

Willy Kilapi




Gare à l’intox « La Cour constitutionnelle n’est ni en situation de disparition, ni dans une composition irrégulière » 

« Non, il n’y aura pas de rupture. La Rdc ne manquera pas de Cour Constitutionnelle. Elle est là, sauf que certains juges qui ont atteint les 9 ans doivent partir ». Ces propos sont de Me Willy Wenga Ilombe, Avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe qui réagissait au sujet du débat sur les 9 ans de la Cour Constitutionnelle. Même s’il restait trois juges qui sont encore dans les normes, la Cour siégera. La population ne doit pas être induite en erreur par une certaine opinion. La Cour Constitutionnelle a été instituée par la Constitution de 2006 et son effectivité a eu lieu en 2015.

Dans une interview accordée à Okapinews.net, Me Wenga apporte des éclaircissements sur le débat actuel et appelle l’ensemble de la population congolaise à ne pas céder aux racontars sur les réseaux sociaux.

À en croire ses propos, la Cour Constitutionnelle aujourd’hui ne peut pas se retrouver dans une situation de disparition, ou devrait être remaniée totalement, ou encore devra se retrouver dans une situation de composition irrégulière.

« Non ! La Cour Constitutionnelle ne siège pas à 9. La Cour siège à 3, à 5, 7 ou 9, selon les contentieux qui sont devant elle. Même s’il restait trois juges qui sont encore dans les normes, la Cour siégera. La population ne doit pas être induite en erreur par une certaine opinion. La Cour Constitutionnelle a été instituée par la Constitution de 2006 et son effectivité a eu lieu en 2015. D’abord 2013 par la loi qui a organisé cette Cour et qui précise son fonctionnement, et en 2015 lorsque les premiers juges ont été nommés. Lorsque vous lisez la disposition de l’article 158 de la Constitution, on vous dit très bien que la Cour Constitutionnelle est composée de 9 juges. Et à l’alinéa 3 de cette disposition constitutionnelle, il est précisé que le mandat des membres de la Cour est de 9 ans », a-t-il expliqué.

Et de continuer, « lorsque vous lisez le même article, ce mandat est renouvelable par tiers tous les trois ans. La Constitution n’a pas précisé si ça sera de manière permanente ou pas. Mais la loi de 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle est venue préciser en confirmant d’abord que la Cour est composée de 9 juges. Mais la loi a précisé que la Cour est renouvelée par tiers tous les trois ans. Néanmoins, là, il y a des précisions à apporter. Tenez ! Pour les deux premières années, donc pour les 6 ans sur les premiers 9 ans, les membres se renouvèleront par tiers par tirage au sort. Cela veut dire que quand bien même les membres de la Cour ont un mandat de 9 ans, dans les 9 premiers juges nommés, 3 feront trois ans, 3 feront six ans, et 3 feront 9 ans ».

Pour lui, comme ça se renouvelle par tiers, c’est-à-dire que lorsque les trois de 2015 et 2018 sont remplacés par tirage au sort, il reste trois encore de 2015 qui sont aussi remplacés par tirage au sort en 2021.

« Je pense qu’il y avait un petit retard et la loi dit qu’il n’y a que les six premiers juges qui seront remplacés par tirage au sort, étant entendu que les trois derniers sur les 9, eux atteindront 9 ans. Les 9 premiers juges de la Cour constitutionnelle, quand bien même le mandat est de 9 ans, tous ne pourront atteindre 9 ans. Donc, il y aurait des juges de trois, de six ans et de 9 ans. Après les deux tirages au sort, précise la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, le reste c’est 9 ans. Cela signifie qu’on rentre maintenant dans le circuit normal du remplacement comme pour dire que maintenant chacun aura 9 ans ».

Ça va aller sans que la Cour ne soit dérangée

Point n’est besoin de spéculer sur la continuité de l’existence de la Haute Cour, étant donné que les lois de la République ont tout prévu.

« Lorsque vous regardez la manière dont les juges ont été nommés, ceux qui sont arrivés jusqu’à 9 ans, il n’y a que deux : Me Wasenga et le Professeur Mavungu. Seulement, pour la matière actuelle, et ça je le précise, comme la Cour venait de connaître les contentieux électoraux à Chambre unique, si aujourd’hui, ceux qui doivent partir partaient, ça va poser problème pour connaître les rectifications des erreurs matérielles.

Parce que la rectification des erreurs matérielles n’est possible que par les mêmes juges. Mais pour le reste, le Président de la Cour constitutionnelle peut faire une composition à 3 ou à 5 et ça va aller sans que la Cour ne soit dérangée dans sa manière de siéger et de fonctionner », a conclu Me Willy Wenga Ilombe.

Le Quotidien




Politique monétaire: Le logement est une des raisons pour lesquelles les effets des taux d’intérêt plus élevés diffèrent selon les pays  

Ces effets peuvent se manifester avec un décalage dans certains pays : si les taux d’intérêt restent plus élevés plus longtemps, les propriétaires en ressentiront vraisemblablement les conséquences lorsque les taux du crédit hypothécaire s’adapteront.

Les banques centrales ont considérablement relevé les taux d’intérêt ces deux dernières années pour maîtriser l’inflation au sortir de la pandémie, faisant craindre pour beaucoup un ralentissement de l’activité économique. La croissance mondiale s’est pourtant globalement maintenue, une décélération ne se manifestant que dans quelques pays.

Pourquoi certains pâtissent des taux élevés, et d’autres pas ? Les effets des taux directeurs de la politique monétaire sur l’activité dépendent en partie des caractéristiques du marché du logement et du marché hypothécaire, qui varient grandement selon les pays, comme le montre un chapitre de la nouvelle édition des Perspectives de l’économie mondiale.

Le logement est un important vecteur de transmission de la politique monétaire. Les prêts hypothécaires sont le principal engagement financier des ménages et le logement constitue souvent l’essentiel de leur patrimoine. L’immobilier représente en outre une grande part de la consommation, de l’investissement, de l’emploi et des prix à la consommation dans la plupart des pays.

Afin d’évaluer dans quelle mesure certaines caractéristiques du marché résidentiel affectent les effets de la politique monétaire sur l’activité, nous nous sommes appuyés sur de nouvelles données sur les marchés du logement et des prêts hypothécaires recueillies dans différents pays, et avons constaté que ces caractéristiques variaient considérablement selon les pays. Ainsi, la part des prêts hypothécaires qui sont à taux fixe est presque nulle en Afrique du Sud, alors qu’elle est supérieure à 95 % aux États-Unis et au Mexique.

Nos résultats indiquent que la politique monétaire a des effets plus importants sur l’activité dans les pays où la part des prêts hypothécaires à taux fixe est faible. Cela s’explique par le fait que si le taux hypothécaire est variable, le montant des remboursements mensuels augmente en fonction des taux directeurs de la politique monétaire. À l’inverse, les ménages qui ont emprunté à taux fixe ne verront pas de différence immédiate si les taux directeurs changent.

Les effets de la politique monétaire sont également plus marqués dans les pays où le montant des prêts est élevé par rapport à la valeur des biens, ainsi que dans ceux où l’endettement des ménages est élevé en pourcentage du PIB. Dans tous ces pays, un plus grand nombre de ménages sont exposés aux risques de variation des taux hypothécaires, avec des effets accrus si leur endettement est élevé en proportion de leur patrimoine.

Les caractéristiques du marché du logement jouent aussi un rôle : la transmission de la politique monétaire est plus forte là où l’offre de logements est plus restreinte. Par exemple, une baisse des taux réduit les coûts d’emprunt pour les primo-acquéreurs, entraînant une hausse de la demande. Sur les marchés où l’offre est restreinte, cela se traduit par une appréciation des biens. Les propriétaires existants voient donc leur patrimoine augmenter et peuvent consommer davantage, surtout s’ils peuvent donner leur bien en garantie pour emprunter plus.

La transmission est également plus forte si les prix de l’immobilier résidentiel ont connu une surévaluation récente. Les flambées de l’immobilier tiennent souvent à un optimisme déraisonné quant à l’évolution attendue des prix. Elles s’accompagnent souvent d’un endettement excessif qui peut déboucher sur une spirale de chutes des prix des logements et de saisies immobilières en cas de durcissement de la politique monétaire, les revenus et la consommation diminuant plus encore.

Le logement transmet moins les effets de la politique monétaire

Les marchés du crédit hypothécaire et de l’immobilier ont connu plusieurs transformations depuis la crise financière mondiale et la pandémie. Au début du récent cycle d’augmentation des taux directeurs et après une longue période marquée par des taux d’intérêt faibles, les paiements d’intérêts sur prêts hypothécaires étaient à un niveau historiquement bas, la durée moyenne des prêts était longue et la part moyenne des crédits à taux fixe était élevée dans de nombreux pays. En outre, la pandémie a incité les populations à s’éloigner des centres urbains, leur préférant des zones où l’offre est relativement moins restreinte.

Il se peut donc que la transmission de la politique monétaire par le vecteur de l’immobilier résidentiel se soit affaiblie dans plusieurs pays, ou tout au moins qu’elle soit retardée.

Les circonstances varient toutefois énormément selon les pays. L’évolution des caractéristiques du marché hypothécaire dans des pays comme le Canada ou le Japon indique un renforcement de la transmission de la politique monétaire par le vecteur du logement, principalement en raison de la diminution de la part des crédits à taux fixe, de la hausse de l’endettement et de la contraction de l’offre de logements. Cette transmission semble au contraire s’être affaiblie dans des pays tels que les États-Unis, la Hongrie, l’Irlande ou le Portugal, où ces caractéristiques suivent le trajet inverse.

Calibrer la politique monétaire

Il ressort de notre étude que pour calibrer et adapter au mieux la politique monétaire, il faut bien comprendre ses mécanismes de transmission par le vecteur du logement dans chaque pays. Dans les pays où ce vecteur est puissant, surveiller l’évolution du marché résidentiel et de la dette des ménages peut aider à déterminer rapidement si le resserrement de la politique monétaire est trop important. Là où la transmission de la politique monétaire est faible, les autorités peuvent prendre des mesures vigoureuses dès les premiers signes de surchauffe ou de pressions inflationnistes.

Mais que faire aujourd’hui ? La plupart des banques centrales se sont considérablement rapprochées de leur cible d’inflation. À la lueur de ce qui précède, on pourrait conclure que si la transmission est faible, mieux vaut opter pour une politique un peu trop restrictive qu’un peu trop souple. Pourtant, à l’heure actuelle, un resserrement excessif ou le maintien prolongé des taux d’intérêt à un niveau élevé serait plus risqué.

S’il est vrai que les crédits hypothécaires à taux fixe sont devenus plus courants dans de nombreux pays, il est fréquent que ces taux ne soient fixes que sur une courte période. Au fil des révisions de taux de ces prêts, la politique monétaire pourrait soudain transmettre ses effets plus efficacement et freiner la consommation, surtout dans les pays où les ménages sont lourdement endettés.

Plus les taux d’intérêt resteront élevés longtemps, plus les ménages courront le risque d’accuser le coup, même dans les pays où ils sont jusqu’ici relativement épargnés.

— Ce billet est basé sur le chapitre 2 des Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2024 : « Qui accuse le coup ? Effets de la politique monétaire sur les marchés du logement ». Ce chapitre a été rédigé par Mehdi Benatiya Andaloussi, Nina Biljanovska, Alessia De Stefani et Rui Mano, avec l’appui d’Ariadne Checo de los Santos, Eduardo Espuny Diaz, Pedro Gagliardi, Gianluca Yong et Jiaqi Zhao. Amir Kermani y a contribué en tant que consultant externe et Jesper Lindé a contribué à la modélisation.




Assemblée nationale : Augustin Kabuya ne sera plus candidat premier vice-président !

Le SG de l’UDPS Augustin Kabuya a annoncé qu’il renonce à ses ambitions de briguer le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il l’a dit ce mardi aux combattants.

Il justifie sa décision par son désir de participer activement au processus de conservation du pouvoir de l’UDPS.

“Je serai avec vous durant les cinq prochaines années pour jouer pleinement mon rôle de protecteur du régime”, a-t-il dit.

Le chef du parti présidentiel prévenant néanmoins que le pouvoir va traverser les zones de turbulences dans les prochains jours.

 

Loup solitaire




AVIS DE SOLLICITATION DE MANIFESTATION D’INTERET




Ituri : Le gouverneur militaire en mission de service dans le territoire d’Aru pour évaluer la situation sécuritaire 

Le gouverneur militaire de la province de l’Ituri séjourne dans le territoire d’Aru depuis l’avant-midi de ce mardi 9 Avril 2024. Objectif, évaluer les enjeux de gouvernance et la sécurité opérationnelle afin d’y apporter des solutions adéquates.

A son arrivée, le gouverneur militaire a félicité la population de ce territoire pour son comportement dans le maintien de la paix et son courage dans la poursuite de la vie dans cette partie du pays.

 

Dans son agenda, le gouverneur inspectera aussi les troupes déployées dans cette zone. Il prévoit également de rencontrer la population et interagir avec les troupes opérant à Ariwara.

 

Des informations surplace renseignent que l’autorité provinciale fera Aru, Ariwara, Ingbokolo et Kengezi-base.

 

Il va visiter aussi la route Aru-Ngote, pour se rendre compte de l’évolution des travaux.

 

 

Mboshi




Le Réseau de Défense de l’Humanité s’indigne de l’assaut contre l’ambassade du Mexique en Équateur 

L’intervention des forces armées équatoriennes ayant conduit à l’arrestation de l’ancien vice-président Jorge Glas, le vendredi 5 Avril 2024 soir, est « sans précédent dans l’histoire contemporaine de l’Amérique latine.

Les forces armées équatoriennes ont pénétré dans l’enceinte de l’ambassade du Mexique à Quito, capitale de l’Équateur, où elles ont procédé à l’arrestation de l’ancien vice-président Jorge Glas qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt et qui y avait trouvé refuge.

Cette violation de l’article 22 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 — qui garantit l’inviolabilité des locaux des missions diplomatiques — a suscité une vague d’indignation régionale et internationale, faisant émerger certaines lignes de fracture en Amérique latine.

En rapport avec ce triste événement diplomatique, neuf États d’Amérique latine et des Caraïbes ont, le lundi 8 Avril 2024, fermement condamné cette action, parmi lesquels les principales puissances régionales : Brésil, Argentine, Chili, Colombie. Par contre, treize pays n’ont pas condamné l’Équateur mais ont fait part de « préoccupations » ou « d’inquiétudes ».

Au total, tous les pays du cône sud ont réagi à l’exception du Salvador de Nayib Bukele.

Beaucoup de ces États ont exprimé leur position via un communiqué de la Communauté caribéenne (CARICOM), qui regroupe 17 pays de la région dont le Guyana, les Bahamas, Belize ou Trinité-et-Tobago.

La présidente du Honduras, Xiomara Castro, qui a condamné «fermement cette violation de la souveraineté de l’État mexicain et du droit international», assume en ce moment la présidence de la CELAC.

Le Mexique et le Nicaragua sont les seuls États ayant suspendu leurs relations diplomatiques avec l’Équateur «compte tenu de la violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et des blessures subies par le personnel diplomatique mexicain en Équateur».

Cet alignement du Nicaragua sur le positionnement du Mexique peut être compris par le fait que dans l’ambassade nicaraguayenne au Panama se trouve l’ancien président panaméen Ricardo Martinelli, qui a été condamné à 10 ans et 8 mois de prison pour blanchiment d’argent dans l’affaire New Business — à qui le Nicaragua a donc donné l’asile politique.

En fonction de l’évolution du cas de l’Équateur, la prochaine crise diplomatique impliquera peut-être le Panama et le Nicaragua.

Les États-membres de l’Union européenne, par la voix du Haut représentant Josep Borrell, ainsi que les États-Unis, ont eux aussi fermement condamné cette violation. Le ministère des Affaires étrangères du Canada a déclaré être «profondément préoccupé par la violation apparente de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques», sans exprimer néanmoins de condamnation formelle contre Quito.

Il est à noter, comme le souligne l’ancien ministre des Affaires étrangères équatorien Guillaume Long, que Noboa a effectué une visite officielle au Canada début mars dans le but de nouer des liens notamment économiques.

Pour le moment, la Russie et la Chine ne se sont pas exprimées publiquement sur le sujet. L’Iran a «souligné l’importance et la nécessité de respecter l’immunité, d’assurer la sécurité et la sûreté des sites et des missions diplomatiques et consulaires, et a qualifié d’inquiétantes les nouvelles concernant l’assaut contre l’ambassade mexicaine à Quito».

Selon Guillaume Long, une telle violation du droit international est «sans précédent dans l’histoire contemporaine de l’Amérique latine».

Par ailleurs, dans un communiqué de presse rendu public, le samedi 06 Avril 2024 à La Havane au Cuba, le Réseau d’intellectuels et d’artistes pour la défense de l’humanité, en sigle REDH, dont est membre le Président National de l’UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a exprimé son rejet le plus énergique de l’assaut contre l’ambassade du Mexique à Quito, en Équateur, pour procéder à l’enlèvement du demandeur d’asile diplomatique, ancien vice-président équatorien, Jorge Glass.

Selon le REDH, “ce fait contrevient à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (art.22-29) qui garantit l’inviolabilité du territoire diplomatique et transgresse la Convention sur l’asile diplomatique (Art IV) qui consacre le pouvoir de l’État qui accorde l’asile de qualifier le statut de la personne cherchant protection, selon sa propre compréhension de la persécution”.

Le REDH a “appelé le gouvernement de Daniel Noboa à présenter les excuses les plus réfléchies au gouvernement et au peuple mexicains et à modifier rapidement toute action erratique qui porte atteinte à la bonne coexistence entre les pays de la région, comme le prescrit la déclaration de la région Amérique latine et Caraïbes, comme zone de paix de la CELAC”.

Le Réseau de Défense de l’Humanité a insisté pour que “l’Équateur respecte, une fois de plus, les institutions démocratiques et les droits de l’homme, comme le prévoient sa Constitution et sa législation interne”.

“La réinstitutionnalisation souveraine du pays sera la garantie d’éradiquer les entreprises illicites, tandis que la réitération des États d’exception et la déclaration de conflit interne ne font qu’encourager l’impunité pour les violations des droits de l’homme et les persécutions politiques”, souligne le communiqué de presse du REDH qui a mis à profit cette occasion pour “exprimer son respect au peuple et au gouvernement mexicains, en particulier à la représentation diplomatique en Équateur, pour laquelle le gouvernement Noboa doit offrir toutes les garanties”.

Le REDH a enfin “exigé la libération immédiate de Jorge Glass, la restitution du droit d’asile politique ou diplomatique et la cessation immédiate de toutes les formes de persécution politique et d’actes de justice qui affectent le Mouvement de Révolution Citoyenne et d’autres mouvements sociaux et populaires”.

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/Cp




RDC: Les Casques bleus chinois de la MONUSCO quittent le pays après plus de 20 ans de service

Une cérémonie d’hommage a été organisée ce mardi 9 avril à Bukavu pour saluer la contribution des Casques bleus chinois de la MONUSCO à la consolidation de la paix et de la sécurité dans la province du Sud-Kivu. Après plus de 20 ans de service en RDC, ce contingent quitte le pays, marquant une étape importante dans le désengagement de la MONUSCO initié en début d’année.

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita, a souligné le rôle crucial joué par les Casques bleus chinois.

 

“Leur départ marque une étape importante dans le désengagement de la MONUSCO de la RDC, initié en début du mois de janvier 2024”, a-t-elle déclaré.

 

Et de réaffirmer l’engagement de la MONUSCO à collaborer avec les autorités congolaises pour garantir un retrait ordonné, responsable et durable de la mission.

 

“Le désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu ne signifie pas le départ des Nations Unies de la RDC. Il représente plutôt une reconfiguration de la présence des Nations Unies pour continuer à soutenir le peuple et le gouvernement de la RDC”, a-t-elle conclu.

 

Le contingent chinois a contribué à renforcer l’infrastructure de la province du Sud-Kivu en réalisant plus de 580 projets d’ingénierie, dont la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports.

 

Le gouverneur par intérim du Sud-Kivu, l’ambassadeur de Chine et le délégué général du Gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO ont également participé à la cérémonie pour rendre hommage aux Casques bleus chinois.

 

Après le retrait de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies continueront à soutenir la RDC conformément à leurs mandats. Le gouvernement congolais assumera la responsabilité de la protection et de la sécurité des civils.

 

Orchidée




La ville de Kinshasa menacée par des catastrophes climatiques (Par Alain Botoko)

Les deux pluies diluviennes de la nuit de samedi et dimanche ont été à la base d’énormes dégâts humains et matériels dans plusieurs communes de la ville province de Kinshasa, ajouté à cela les vagues des chaleurs qui battent records depuis plusieurs décennies, avec comme moyennes des températures (ressentie qui va jusqu’à 45 °C et ambiante qui est autour de 34 °C). La ville est victime ces derniers mois des tempêtes et inondations en répétition, que nous avons fait mention dans plusieurs articles dans ce media.

La pluie de la nuit du samedi 06 au petit matin de dimanche 07 Avril 2024, dans la ville province de Kinshasa a causé d’énormes dégâts en vies humaines et en matériels. En titre illustratif, les sources concordantes parlent de 8 personnes d’une même famille mortes suite l’effondrement d’un mur de leur maison sur l’avenue Zamba, au quartier Jolie Parc, dans la commune de Ngaliema.

Et à une moindre distance de cet accident mortel, il y a la commune de Kitambo, c’est dans cette commune que plusieurs riverains de la rivière Makelele ont fait état des pertes énormes de leurs biens à cause du débordement des eaux de cette rivière. C’est ici l’occasion de rappeler une loi très importante pour la gestion durable des écosystèmes aquatiques (sources d’eau, lacs, rivières, fleuves et la côte océanique). A des grands maux, des grands remèdes, toutes les constructions qui fâchent la loi doivent être démolies, car la loi est claire là-dessus.