Adnan Ezzarhouni : La Chine avance de manière assez rapide pour la décarbonation

CGTN Français organise une table ronde avec des invités chinois et français pour commenter la soi-disant « surcapacité » de la Chine. En partageant ses observations de la popularité des « trois nouveaux » chinois (voitures électriques, batteries au lithium et panneaux solaires) sur le marché international, M. Adnan Ezzarhouni, directeur général de GTT China, pense que la Chine avance de manière assez rapide pour la décarbonation.

 




Yu Jia : Les « trois nouveaux » font partie des forces productives de nouvelle qualité

CGTN Français organise une table ronde avec des invités chinois et français pour commenter la soi-disant « surcapacité » de la Chine. En analysant les facteurs favorisant le développement de l’industrie chinoise des nouvelles énergies, représentées par les « trois nouveaux » (voitures électriques, batteries au lithium et panneaux solaires), Mme Yu Jia, directrice du Département de développement international et de coopération de l’Institut de la nouvelle Économie structurelle de l’Université de Beijing, souligne que les « trois nouveaux » font partie des forces productives de nouvelle qualité.

 

 

 




Zhao Yongsheng : Trois facteurs font des « trois nouveaux » une force motrice des exportations chinoises

CGTN Français organise une table ronde avec des invités chinois et français pour commenter la soi-disant « surcapacité » de la Chine. M. Zhao Yongsheng, chercheur à l’Académie de l’Économie ouverte de Chine de l’Université de Commerce international et d’Économie de Chine, affirme que c’est grâce à l’avancée de technologies, à la perfection du réseau et à la compétition complète que les « trois nouveaux » (voitures électriques, batteries au lithium et panneaux solaires) sont devenus une nouvelle force motrice des exportations chinoises

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En visite à Berlin : Tshisekedi appelle aux sanctions contre le Rwanda

Après un tête-à-tête de plus de deux heures entre le Président Félix Tshisekedi et le Chancelier fédéral Olaf Scholz dimanche à Berlin, en Allemagne, leurs délégations respectives ont eu une réunion de travail au cours de laquelle elles ont planché sur la coopération économique et la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

“Les Allemands ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté de la RDC et dénoncé la présence militaire rwandaise en territoire congolais. Nous avons insisté sur le fait que les déclarations, c’est bon, mais l’action, c’est encore mieux”, a déclaré Christophe Lutundula, vice-Premier ministre (VPM), ministre des Affaires étrangères.

Selon M. Lutundula, “il faut accroître les pressions sur le Rwanda en brandissant des sanctions”. “Il faut que le Rwanda assume ses responsabilités comme nous le faisons vis-à-vis des groupes armés avec lesquels nous avons signé, pour certains, des accords de désarmement”, a-t-il rajouté.

Le protocole d’accord entre l’Union européenne (UE) et le Rwanda sur l’exploitation des matières premières a également été évoqué. « Nous leur avons dit que s’ils tiennent à cet accord avec le Rwanda qui ne produit pas les matières premières stratégiques dont ils ont besoin, mettons-nous d’accord sur les mécanismes de traçabilité qui vont nous garantir qu’on ne touchera pas aux produits qui viennent de la RDC », a relevé le VPM Christophe Lutundula.

Par ailleurs, les deux parties ont discuté de l’accroissement des investissements privés, du climat des affaires mais également de la mise en valeur des ressources naturelles de la RDC.




Une grande campagne de sensibilisation à l’approche de la grande échéance fiscale d’Avril 2024

Le 30 Avril 2024 est une grande échéance fiscale pour la Direction générale des Impôts (DGI) dans ce sens que cette échéance concerne toutes les catégories des contribuables et, les assignations gouvernementales sont très importantes. Pour cette échéances, elles sont fixées à plus de trois mille milliards de Fc, soit environ 1,5 milliards de dollars américains. Nous savons également que le budget national est fixé à près de 16 milliards de dollars américains. La DGI intervient souvent à concurrence de 30% par rapport aux autres régies financières. En Avril 2022, la DGI avait atteint un pic de 1.5 milliards de dollars américains.

En avril 2023, la DGI avait pour la première fois connu une contreperformance à cause des opérateurs miniers qui n’avaient pas déposé leurs états financiers. Cette situation a été corrigée et la DGI avait fait beaucoup de recettes en janvier, février et mars 2024 à cause du payement des pénalités sur les miniers défaillants.

Cette échéance d’Avril 2024, concerne le paiement du solde de l’impôt sur les bénéfices et profits à charge des grandes et des moyennes entreprises, du paiement de la deuxième quotité de l’impôt sur les bénéfices et profits à charge des petites entreprises, et de l’impôt forfaitaire à charge des micro entreprises. Cette échéance concerne également le paiement de l’impôt mobilier à charge des entreprises étrangères, ainsi que de l’impôt spécial sur les profits excédentaires, à charge des entreprises minières.

Depuis la fin du séminaire des directeurs Dgi, qui s’est tenu du 12 au 16 mars 2024, pour arrêter les stratégies à mettre en œuvre pour une maximisation optimale des recettes fiscales, des équipes sont déployées à travers les provinces pour encadrer les agents dans les procédures de payement ISYS-REGIES, dans la certification des états financiers et la sensibilisation des contribuables. Pour ce mois d’avril les prévisions sont très salées, soit plus de trois mille milliards de fc, surtout quand on sait que le budget national est fixé à plus de 16 milliards de dollars, et que la Direction Générale des Impôts intervient souvent à concurrence de 35 pourcent.

Sous la bannière du Directeur Général des Impôts, Barnabé Muakadi Muamba, la DGI a battu le record en réalisant plus des recettes selon la direction des études, statistiques et communication. La vision du DG Muakadi est de faire de la DGI, une administration performante.

La Direction Générale des impôts a organisé le vendredi 27 avril 2024, une conférence débat, avec ses partenaires contractuels et non contractuels de la presse et autres. C’était dans la grande salle des réunion de l’hôtel des Impôts à Kinshasa Gombe, pour analyser et relayer le communiqué de la direction générale des impôts relatif à l’échéance du 30 Avril 2024.

Le chef de division communication et documentation, Monsieur Jean Muteba qui a animé cette conférence, est revenu plusieurs fois sur la contribution tant attendue des partenaires qui doivent sensibiliser les contribuables au civisme fiscal par des thématiques appropriées, en relayant dans les médias, les préoccupations majeures de la DGI à savoir la maximisation des recettes fiscales.

Sont concernés par cette échéance, les entreprises de droit commun, à savoir les grandes entreprises, celles qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards de fc, les moyennes entreprise, celles qui réalisent un chiffre d’affaires compris entre 80 millions et cinq milliards de fc. Ensuite, les petites entreprises, celles dont le chiffre d’affaires varie entre 10 millions et 80 millions de fc et, enfin le micro entreprises, celles qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions de fc.

Pour les entreprises de droit commun, les déclarations doivent etre accompagnées des annexes déposées sur un support papier par le contribuable auprès des services gestionnaires. Les états financiers doivent être certifiés par un expert-comptable inscrit au tableau de l’ordre des experts comptable de la RD Congo lequel doit apposer un timbre ou hologramme et une attestation de certification.

Même les entreprises bénéficiaires des exonérations fiscales et celles qui ont débuté leurs activités en 2023, et qui ont subi une perte, ou qui n’ont pas réalisé un revenu imposable, doivent faire une déclaration.

La déclaration doit être accompagnée de l’attestation de paiement du solde de l’IBP, de la quotité de 40 pourcent de l’IBP, de l’impôt forfaitaire, impôt mobilier, et de l’impôt spécial sur les profits excédentaires. Les contribuables sont invités à privilégier la transmission de leurs déclarations sécurisées, téléchargées sous format pdg, par voie électronique à l’adresse de la Dgi : WWW.dgigOUV.cd pour tout paiement utiliser la procédure ISYS-RGIES. Ce paiement se fait auprès des banques commerciales et autres institutions financières.

Tous les contribuables défaillants s’exposent aux sanctions et amendes fiscales et au paiement des astreintes.

Alex Tutukala Kibambe, Journaliste Economique




Traque des rebelles à Beni: Les FARDC neutralisent 3 combattants du mouvement DUANGER et récupèrent quelques armes

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont annoncé ce dimanche 28 avril 2024 avoir neutralisé 3 jeunes combattants membres du mouvement DUANGER. Ces jeunes avec armes de guerre et plusieurs machettes se transforment régulièrement aux terroristes islamistes MTM/ISCAP pour voler les cacaos dans les champs des paisibles citoyens.

Information livrée par le Capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord.

Outre les combattants neutralisés, l’armée Républicaine a aussi capturée 3 combattants, tous autochtones et membres de ce mouvement.

Deux (2) otages kidnappés par ces faux ADF, 3 sacs de cacaos, une arme de guerre de type AK47 et plusieurs machettes, ont été également récupérés par l’armée Républicaine.

L’accrochage avec les militaires de la 33eme Brigade de Réaction Rapide a eu lieu dans la localité de FOTUDI, secteur de BENI MBAU dans le territoire de BENI. Malgré leurs blessures par balles lors des échanges des tirs, le service de santé militaire a été mis en contribution pour la prise en charge sanitaire de ces criminels.

Osk




Crise en Libye: Abdoulaye Bathily reçu par Denis Sassou-N’Guesso

L’ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye, M. Abdoulaye Bathily a informé, jeudi dernier, le président Denis Sassou-N’Guesso de la “dégradation” de la situation en Libye. Il a été reçu en audience par le chef de l’Etat congolais, également président du comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne.

« La situation en Libye a connu une dégradation sensible ces derniers mois. Dans mes rapports successifs au conseil de sécurité, je l’ai alerté sur ce qui se passe en Libye, parce que pendant les 19 mois de mon activité en Libye, j’ai fait le tour du pays et rencontré tout le monde, tous les acteurs », a déclaré Abdoulaye Bathily, à l’issue d’une audience avec Denis Sassou-N’Guesso.

L’ancien ministre sénégalais a déploré le « manque de consensus » entre les leaders libyens, en vue du règlement définitif de la crise que traverse leur pays. « Les protagonistes du conflit doivent pouvoir se rencontrer, se réunir pour trouver des consensus, à défaut des compromis, pour faire avancer le pays. Je n’ai pas trouvé ça, malgré tous mes efforts », a-t-il indiqué.

« Certes, le cessez-le-feu est maintenu mais, à cause des intérêts divergents entre ces leaders en présence, j’ai constaté que chacun tient à maintenir le statu quo de sa situation, d’une part et, d’autre, par les rivalités qui se sont intensifiées ces derniers temps à tel point qu’ils ne veulent même pas s’asseoir autour d’une table pour discuter », a renchéri Abdoulaye Bathily.

La situation en Libye a été exacerbée par les tensions en Ukraine au Soudan et par les rivalités entre les grandes puissances du monde. L’ancien représentant du secrétaire général de l’ONU a expliqué que les protagonistes libyens ne sont pas prêts à fumer le calumet de la paix, car chacun d’eux est lié aux partenaires régionaux et internationaux.

« Il n’y a pas une prise de conscience réelle de la nécessité de maintenir ce pays, son unité se trouve aujourd’hui plus que fragilisée. Tant qu’il n’y a pas d’accord et de volonté politique de ces leaders libyens pour sauver leur pays de la désintégration qui le menace, tant qu’il n’y a pas la volonté de leurs partenaires régionaux et internationaux d’aider ces Libyens à se mettre ensemble, dans le court et moyen terme, je ne vois pas la solution », a estimé M. Bathily

Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo.




Félix Tshisekedi entame une visite de travail en Allemagne

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi, accompagné de la distinguée Première dame Denise Nyakeru, est arrivé ce dimanche à Berlin, en Allemagne, pour une mission axée sur la coopération économique et la sécurité.

Le Président de la République aura ce soir, à 19 heures (heure locale), un entretien en tête-à-tête avec le Chancelier fédéral Olaf Scholz. Cette rencontre sera suivie d’un dîner de travail commun avec les délégations des deux pays.

Lors d’une conférence de presse, Christiane Hoffmann, Première porte-parole adjointe du gouvernement fédéral allemand, a annoncé que les discussions porteront d’abord sur les relations économiques entre l’Allemagne et la République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement sur « comment la RDC peut bénéficier davantage d’investissements privés ».

La RDC a rejoint l’année dernière, en tant que 13ème pays africain, le « G20 Compact with Africa » lancé en 2017 par l’Allemagne. Cette initiative propose une approche partenariale visant la mise en œuvre de réformes favorables à l’environnement des affaires et la mobilisation accrue d’investissements privés dans les pays membres.

Par ailleurs, la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC est également à l’ordre du jour. « C’est un conflit de longue date où la situation a récemment été aggravée par le Rwanda. L’intégrité territoriale du Congo ne doit pas être davantage violée », a déclaré Madame Hoffmann, indiquant à ce sujet que l’Allemagne soutient les efforts de médiation de l’Angola dans le cadre du Processus de paix de Luanda.

La RDC entretient de fructueuses relations amicales et de coopération avec l’Allemagne. En 2023, en plus de son aide au développement de plus de 200 millions d’euros, l’Allemagne a fourni une assistance humanitaire de 47 millions d’euros dans l’Est de la RDC. « Malgré la baisse des fonds, cela restera une priorité humanitaire pour nous en 2024 », a annoncé Christiane Hoffmann.




Et si le Cardinal s’offrait en prisonnier ? Udps et Usn, sortez Félix Tshisekedi du terrible piège d’engager tout bras de fer judiciaire avec l’Eglise catholique romaine qui ne désavouera jamais son prélat 

Il est de ces initiatives que la Justice ne peut prendre qu’en sollicitant au préalable l’avis de l’autorité établie, quand bien même la Constitution lui reconnaît à l’article 149 son indépendance. Après tout, la Constitution y dispose aussi que “Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République”. Au nombre de ces initiatives, celle confiée au PG près la Cour d’appel de Matete d’ouvrir une information judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa…

Interdits de franchir le Rubicon

Par sa lettre du samedi 27 avril 2024 portant les références 1877/D037/2079/PGCCAS/SEC/2024 et dont l’objet est : ” Comportement séditieux entraînant faits infractionnels à charge de Monsieur le Cardinal Fridolin AMBONGO “, Firmin Mvonde écrit en 4 paragraphes ceci :

1.*”Depuis belle lurette, il s’observe dans les comportements de Monseigneur Fridolin AMBONGO, Archevêque Catholique Métropolitain de Kinshasa au moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale une constance des propos séditieux tenus lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de déstabilisation”.

2 *”Invité à mon office par ma lettre n°1735/D.037/2079/PGCCAS/SEC/2024 du 22 avril 2024 qui fut réceptionnée à son centre de résidence par les services du secrétariat de l’Archidiocèse de Kinshasa pour un échange en date du 25 avril 2024 autour de certains dossiers en instruction à mon office, Monseigneur le Cardinal Fridolin AMBONGO a décliné l’invitation”.

3 *”Devant l’évidence de ces comportements qui s’analysent en faits infractionnels envers et contre la Patrie, son peuple et ses dirigeants et qui mettent à mal les lois de la République, je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir à travers ces faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines”.

4 *”Agir autrement s’analysera en déni de justice de votre part et votre inactivisme sera considéré un fait de complicité avec les faits répréhensibles évoqués ci-avant”.

Aucun des PGR pendant leurs mandats n’a osé le faire…

En attendant d’en savoir plus sur les raisons pour lesquelles le PG Firmin Mvonde n’ouvre pas cette information judiciaire dans son propre office (probablement parce que la résidence du cardinale est du ressort du Parquet de Matete) et, surtout, met sous pression le destinataire concerné par le 4ème paragraphe, il est prévisible que l’auteur bénéficiera du soutien spontané des faucons de la fatshiphère pendant que les colombes – certainement plus nombreuses – vont préférer se taire.

Et pour cause !

En 64 ans d’indépendance du Congo, cette initiative est une première.

Le Congo a connu des cardinaux comme Joseph Malula, Frédéric Etsou et Laurent Monsengwo qui en avaient fait voir de toutes les couleurs à Mobutu, à L-D. Kabila et à Joseph Kabila.

Aucun des PGR, pendant leurs mandats, n’a osé faire ce qui est en train de se faire. Ce n’est pas qu’ils en ont manqué l’occasion. Au contraire. Certainement que les prédécesseurs de Félix Tshisekedi leur ont interdit de franchir le Rubicon.

Il y a d’ailleurs des doutes qu’au moment où il renoue avec l’Occident judéo-chrétien (il se rend en Allemagne et en France), le Chef de l’Etat ait donné sa caution à une telle initiative.

La question est alors de savoir si le PG près la Cour de cassation a agi de son propre gré ou s’il y a été forcé.

Félix Tshisekedi a le devoir de se désolidariser

A supposer qu’il ait été mis sous pression, il aurait dû démissionner en invoquant la formule consacrée *” Pour des raisons personnelles”.

Et comment !

Imaginons le cas de figure d’un Fridolin Ambongo rentrant de l’étranger et se rendant directement à l’Office du PG pour se faire verbaliser et même se faire arrêter, maintenant que le moratoire sur la peine de mort est levé ! Car, ayant quitté le pays par l’aéroport international de Ndjili le 14 avril 2024, le Cardinal doit être rentré à Kinshasa pour que la convocation ou l’invitation qui lui a été adressée le 25 avril se comprenne. On risque d’avoir une “Marche des Chrétiens” en version dangereuse.

Déjà, au stade où on en est, le PG ne peut plus émettre une convocation. Il doit établir un mandat d’amener.

Et puisque les craintes d’une fuite sont évidentes, il aura le choix entre envoyer le cardinal à la prison centrale de Makala ou le mettre en résidence surveillée. Et, pour finir, le condamner. Question de ne pas créer un précédent qui ferait jurisprudence pour tous les autres Congolais auteurs de la même infraction !

En plus, dans le contexte actuel, c’est toute la technostructure institutionnelle en voie de construction qui risque de s’écrouler.

Félix Tshisekedi a le devoir de se désolidariser de cette initiative politiquement maladroite.

Initiative contre-productive pour le président de la République

Et cela pour une raison simple : l’événement de son séjour en Allemagne et en France risque de passer au second plan pour les médias occidentaux qui vont imposer la priorité à ce qui deviendra l’affaire Fridolin Ambongo.

On ne parlera effectivement que de l’est. D’ailleurs, depuis ce dimanche 28 avril 2024, ces médias en font l’info principale pour la RDC. Des informations importantes comme la mise en place des institutions en retard d’installation, la situation sécuritaire à l’Est, les inondations du lac Tanganyika, et même l’affaire Apple disparaîtront des chaînes de télévision et de radiodiffusion tout comme des colonnes des tabloïds. Ceci de un. De deux, les officiels allemands et français lui demanderont de lâcher du lest.

Il est à espérer, dans la foulée, que ni l”UDPS en particulier, ni l’USN en général n’en feront leur cheval de bataille.

Pendant qu’on y est, l’opinion pourrait aussi se demander si à son office le PG près la Cour de cassation a également des dossiers ouverts à charge des éléments du M23 et de l’AFC.

Un dossier comme celui-là doit se régler impérativement en politique et en diplomatie. Pas en procès judiciaire généralement retentissement !

De toutes les façons, pour l’heure, l’évidence à reconnaître unanimement est que cette initiative est simplement contre-productive, en interne et en externe, pour Félix Tshisekedi qui se retrouve, sans peut-être le savoir ni le vouloir, avec une sale épine dans la plante du pied…

Omer Nsongo die Lema




« Surcapacité », une étiquette fallacieuse collée à la Chine

Depuis un certain temps, les États-Unis multiplient des battages médiatiques au sujet de la théorie de la « surcapacité de la Chine ». Cherchant à coller cette étiquette à la Chine, l’Oncle Sam tente de l’utiliser comme le dernier outil de leur « guerre cognitive » contre la Chine dans le domaine économique.

Un dernier exemple en date. Avant le départ du secrétaire d’État américain Antony Blinken pour sa visite en Chine, la partie américaine a laissé entendre qu’au cours de sa visite, M. Blinken exprimerait son inquiétude quant à la « surcapacité » de la Chine en matière de nouvelles énergies.

Quiconque a le bon sens économique pourra voir les inepties de cette théorie fallacieuse : égaler les exportations de produits à une « surcapacité ». Certains Américains associent la capacité de production au commerce international. Pour eux, exporter plus de produits signifie l’existence d’une surcapacité. Un argument qui n’est pas conforme au bon sens économique et va à l’encontre de la tendance à la mondialisation.

Dans une économie mondiale caractérisée par une forte division du travail, la production et la demande ne peuvent être limitées à un pays ou à une région en particulier. D’après la pratique de divers pays, il est courant que la capacité de production d’une certaine industrie soit supérieure à la demande intérieure, et les exportations sont donc normales. Les 80 % des puces américaines et les 80 % des voitures allemandes sont exportées, de même qu’un grand nombre d’avions de passagers produits par Boeing et Airbus.

Peut-être pour combler les lacunes logiques, certaines personnes aux États-Unis ont lancé un autre argument, à savoir que la capacité de production d’énergie nouvelle de la Chine dépasse la demande mondiale. Est-ce vraiment le cas ? Les données sont éloquentes. Selon la prévision de l’Agence internationale de l’énergie, pour atteindre la neutralité carbone, en 2030, la demande mondiale de véhicules à énergie nouvelle atteindra 45 millions, et celle de nouvelles installations photovoltaïques atteindra 820 gigawatts, soit 4,5 fois et 4 fois plus qu’en 2022, respectivement.

Facile de constater que la capacité de production actuelle est loin de répondre à la demande du marché, en particulier à l’énorme demande potentielle de produits à énergie nouvelle dans les nombreux pays en développement. Dans ce sens, la capacité de production de haute qualité de la Chine en la matière n’est pas excédentaire, mais elle est demandée de toute urgence par le monde.

Ironiquement, l’argument américain va à l’encontre de la théorie des avantages comparatifs dans l’économie occidentale. Selon cette théorie, si un pays fabrique un certain produit à un coût inférieur, les autres pays ne devraient pas mettre en place de barrières tarifaires, mais devraient importer ce produit et exporter le produit pour lequel ils disposent d’un avantage comparatif. L’avantage comparatif des produits chinois à énergie nouvelle ne découle pas des subventions gouvernementales. C’est le fruit de l’innovation des entreprises, des chaînes industrielles et d’approvisionnement complètes, d’un énorme marché et de la richesse des ressources humaines. Les États-Unis devraient élargir leur propre avantage comparatif, plutôt que de coller l’étiquette de « distorsion du marché mondial » aux produits chinois à énergie nouvelle.

En outre, certaines personnes du côté américain ont également accusé l’industrie chinoise des nouvelles énergies d’avoir un impact sur les entreprises et l’emploi des travailleurs américains. Un sophisme qui consiste à rejeter la responsabilité sur autrui.

Citant un rapport du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC), un récent article paru sur le site Web de Bloomberg a révélé qu’aux États-Unis, la chaîne d’approvisionnement locale pour presque tous les composants complexes des parcs éoliens s’est heurtée à des goulets d’étranglement ; en Europe, les mêmes pénuries commenceront à se répandre cette année et l’année prochaine. Un exemple qui touche au point. Le développement de l’industrie des nouvelles énergies aux États-Unis et en Occident a son talon d’Achille.

De toute évidence, l’argument de la « surcapacité » ne tient pas. Alors, pourquoi toujours un battage effréné à ce sujet ? « Intérêts » « votes » « hégémonie », trois mots clés qui viennent justifier la motivation de l’Oncle Sam de coller cette étiquette de « surcapacité » à la Chine.

Dans son récent article, l’économiste britannique John Ross a écrit que les États-Unis s’inquiètent du fait que, dans le commerce international, de plus en plus leurs propres produits ne peuvent pas maintenir la position haut de gamme de la chaîne de valeur. Cela expose au grand jour les intentions économiques des États-Unis, à savoir contenir le développement des industries émergentes de la Chine, afin de rechercher une position concurrentielle plus favorable et un avantage sur le marché.

Sur le plan politique, cette année est une année présidentielle aux États-Unis. Le locataire actuel de la Maison Blanche a récemment déclaré dans le Michigan, l’un des États clés de l’élection présidentielle, où l’automobile est l’industrie dominante, que des mesures seraient prises contre les véhicules électriques chinois. Rien d’étonnant que les États-Unis prônent la théorie de la « surcapacité » en ce moment. C’est rien d’autre qu’un prétexte pour le protectionnisme, mais aussi d’un outil pour solliciter des votes et rechercher des gains personnels.

Plus profondément, de l’industrie manufacturière traditionnelle à l’industrie des nouvelles énergies, les États-Unis ne cessent de spéculer sur la « surcapacité de la Chine ». Ce geste reflète la pensée à somme nulle profondément enracinée et la logique hégémonique.

Certaines personnes en Amérique devraient se rendre compte que le fait d’empêcher l’entrée de produits chinois à énergie nouvelle, de bonne qualité et à bon prix, sur le marché américain ne nuira pas seulement aux intérêts des consommateurs américains, mais freinera également la transition verte et le développement des industries émergentes dans le monde. Un conseil à ces personnes qui se complaisent à concocter de faux récits : travaillez à améliorer votre compétitivité, plutôt que de coller une étiquette à autrui.