Lutundula reçoit les copies figurées des lettres de créance de deux nouveaux ambassadeurs

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, a reçu dernièrement les copies figurées des lettres de créance de deux nouveaux ambassadeurs, à savoir Amir Hosseini de la République Islamique d’Iran et Sekou Camara de la Guinée Conackry.

“Félicitations. Sentez-vous chez vous. Je vous souhaite une belle carrière. L’Iran est ami de la RDC. Vous pouvez compter sur le Ministère des Affaires étrangères. Nous espérons qu’avec votre arrivée, nous allons donner encore plus de souffle à la coopération entre nos deux pays”, a dit Christophe Lutundula au diplomate iranien qui place son mandat sous le signe du développement et du renforcement de la coopération entre l’Iran et la RDC.

“Nous allons travailler pour pouvoir avoir une coopération mutuellement avantageuse”, a déclaré S.E. Amir Hosseini. Le diplomate iranien, qui a aussi salué la vision de grandeur portée par le Président Tshisekedi pour l’Afrique, a exprimé le soutien de son pays à la RDC dans la préservation de son intégrité territoriale et sa souveraineté. L’Iran offre également son assistance pour l’ouverture d’une représentation diplomatique de la RDC sur son territoire.

À ses hôtes, le vice-Premier ministre Christophe Lutundula Apala Pen’Apala a recommandé de travailler avec les experts du Ministère des Affaires étrangères pour la mise en place, dans des meilleurs délais, d’un comité d’experts chargé d’évaluer la coopération bilatérale, s’imprégner des priorités de chaque État et de proposer des initiatives pour relancer la coopération.

Avant d’être nommé à Kinshasa, l’ambassadeur Amir Hosseini était en poste en Afghanistan, après avoir été en Ukraine, en Ouzbékistan et en France. Son homologue de Guinée Conakry, qui souligne que “la RDC est un pays ami à la Guinée et un pays stratégique”, était en poste au Nigeria avant d’arriver à Kinshasa. “Lors de ma nomination comme ambassadeur en RDC, on m’a dit que je quitte le grand frère anglophone pour rejoindre le autre grand frère francophone”, s’est-il confié au vice-Premier ministre Christophe Lutundula avant la fin de l’audience.




La baisse des cours mondiaux des produits de base se tasse, compromettant les perspectives de réduction de l’inflation

L’intensification du conflit au Moyen-Orient pourrait raviver les pressions inflationnistes dans le monde.

Alors que les cours mondiaux des produits de base se stabilisent après la forte chute qui avait été enregistrée en 2023 et qui a joué un rôle clé dans le recul de l’inflation globale, les banques centrales pourraient avoir plus de mal à baisser rapidement leurs taux directeurs. Tel est le message principal du dernier rapport Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale, qui souligne aussi la menace que fait peser un embrasement du conflit au Moyen-Orient sur la poursuite de la tendance désinflationniste observée au cours des deux dernières années.

Entre la mi-2022 et la mi-2023, les cours mondiaux des produits de base avaient en effet chuté de près de 40 %, cette décrue des prix contribuant fortement à la réduction d’environ 2 points de pourcentage de l’inflation mondiale entre 2022 et 2023. En revanche, depuis le deuxième semestre de l’année dernière, l’indice des prix des produits de base de la Banque mondiale est resté globalement inchangé. Sans une recrudescence des tensions géopolitiques, les prévisions de la Banque tablent sur une baisse de 3 % des prix mondiaux des produits de base en 2024 et de 4 % en 2025. Ces baisses ne seront guère suffisantes pour juguler une inflation qui, dans la plupart des pays, reste supérieure aux cibles des banques centrales, les prix des produits de base se maintenant à un niveau environ 38 % plus élevé que celui enregistré en moyenne au cours des cinq années précédant la pandémie de COVID-19.

« La bataille de l’inflation n’est pas encore gagnée, explique Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale. L’un des principaux moteurs de la désinflation, à savoir la chute des cours des produits de base, a atteint ses limites. Cela signifie que les taux d’intérêt pourraient rester plus élevés que prévu cette année et l’année prochaine. Le monde se trouve dans une situation de vulnérabilité : un choc énergétique majeur pourrait saper une grande partie des progrès réalisés ces deux dernières années dans la réduction de l’inflation. »

Les fortes tensions géopolitiques des deux dernières années ont favorisé la tenue des prix du pétrole et d’un grand nombre d’autres matières premières, alors même que la croissance mondiale a ralenti. Dans le cas du pétrole Brent, par exemple, les prix ont grimpé à 91 dollars le baril au début du mois d’avril, soit près de 34 dollars de plus que la moyenne sur la période 2015-2019. Et, selon les prévisions de la Banque, ils devraient s’établir en moyenne à 84 dollars en 2024, puis à 79 dollars l’année suivante, en supposant que le conflit n’entraîne pas de perturbations de l’offre de pétrole. En revanche, en cas d’intensification du conflit au Moyen-Orient, ces perturbations pourraient raviver l’inflation mondiale. Le prix moyen du Brent pourrait ainsi remonter cette année à 92 dollars le baril en cas de perturbation modérée de l’offre de pétrole, voire dépasser les 100 dollars en cas de perturbation plus grave, ce qui conduirait à une hausse de près d’un point de pourcentage de l’inflation mondiale en 2024.

« On voit émerger une divergence frappante entre croissance et prix des produits de base : malgré une croissance mondiale relativement plus faible, les prix des produits de base resteront très probablement plus élevés en 2024-25 qu’au cours des cinq années précédant la pandémie de COVID-19, souligne Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale et directeur de la cellule Perspectives. Cette divergence s’explique en grande partie par des tensions géopolitiques exacerbées qui tirent vers le haut les prix des principales matières premières et contribuent à alimenter des risques de fortes fluctuations des cours. Les banques centrales doivent rester vigilantes quant aux répercussions inflationnistes induites par de possibles flambées des prix des produits de base dans un contexte de tensions géopolitiques élevées. »

Le prix moyen de l’or, placement de choix pour les investisseurs en quête d’une « valeur refuge », devrait atteindre un niveau record en 2024, avant de se tasser légèrement l’année prochaine. L’or est un actif qui a la particularité de souvent se renchérir pendant les périodes d’incertitude géopolitique ou politique, comme les conflits. La forte demande émanant de plusieurs banques centrales de pays en développement, ainsi que la montée des difficultés géopolitiques, devraient soutenir les prix de l’or tout au long de l’année 2024.

Une escalade du conflit au Moyen-Orient pourrait également faire grimper les prix du gaz naturel, des engrais et des denrées alimentaires, note le rapport. La région joue en effet un rôle crucial dans l’approvisionnement en gaz naturel : 20 % du commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) transite par le détroit d’Ormuz. Dans l’hypothèse d’une interruption de l’approvisionnement en GNL, les prix des engrais augmenteraient considérablement, ce qui entraînerait probablement une hausse des prix alimentaires. Toutefois, le scénario de référence de la Banque mondiale table plutôt sur un léger fléchissement des prix des denrées pour 2024 (-6 %) et 2025 (-4 %). Quant aux prix des engrais, ils devraient baisser de 22 % en 2024 et 6 % en 2025.

L’accélération des investissements dans les technologies vertes alimente une hausse des prix des métaux indispensables à la transition énergétique. Les cours du cuivre, métal nécessaire au développement des infrastructures électriques et à la production de véhicules électriques, ont atteint en avril leur plus haut niveau depuis deux ans. Ils devraient baisser de 5 % en 2024, avant de se stabiliser en 2025. Les prix de l’aluminium devraient progresser de 2 % en 2024 et de 4 % en 2025, tirés par la production de véhicules électriques, de panneaux solaires et d’autres infrastructures d’énergie renouvelable.

Dans un dossier spécial, le rapport évalue cinq méthodes communément utilisées pour prévoir les prix de trois produits de base essentiels : le pétrole brut, le cuivre et l’aluminium. Il en ressort que chacune d’entre elles présente un certain nombre de faiblesses, mais aussi des points forts importants. Par conséquent, cette analyse préconise de recourir à diverses approches analytiques pour améliorer la qualité des prévisions, tout en faisant preuve de jugement.




Transforme : Cap sur le traitement des candidatures reçues jusqu’au 15 mai 2024

Au terme d’une évaluation technique du processus de sensibilisation, identification et enregistrement des femmes micro-entrepreneures candidates au programme « soutien aux femmes », lancé le 15 février dernier, le Projet TRANSFORME annonce la clôture de la réception des listes venant des structures d’encadrement.

Selon un communiqué de presse signé par la Coordination nationale du projet Transforme, les opérations se concentreront dorénavant et uniquement au traitement des candidatures reçues, jusqu’au terme du processus fixé le 15 mai 2024.

Toutefois, pour des raisons d’échanges liées aux compléments d’informations, les interactions sont maintenues avec les regroupements des femmes micro-entrepreneures jusqu’à l’aboutissement de la sélection des bénéficiaires.

 




Suite à la spoliation de sa parcelle: la DGRK poursuit le spoliateur en justice

Contre toute attente, une autorité militaire continue sa tentative de spoliation de la parcelle de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa, située dans la commune de Limete, malgré la mise en garde des autorités de la régie financière de la capitale lors de leur dernière descente sur le lieu, il y a de cela un mois.

Cette autorité militaire veut s’approprier illégalement la parcelle appartenant à la DGRK depuis 2011. Il est venu une fois de plus avec ses gardes en tenues militaires menacer les éléments de la Police Nationale Congolaise commis à la sécurité de ladite propriété.

La délégation conduite par Mme Mamie Sanganyi Bulambo, Directeur de la Coordination, Etudes et Contentieux, envoyée par le Directeur général Michée Musaka Mayelenkay, est venue ce vendredi 26 avril faire le constat.

De ce fait, une mise en garde a été une fois de plus lancée contre ce Spoliateur et déjà des poursuites judiciaires viennent d’être entamées.

“Nous en tant que DGRK, nous sommes venus pour faire le constat et nous avons constaté qu’il y a eu occupation irrégulière. Il y a même spoliation et destruction méchante”, a dénoncé le Directeur Matiti Luzayisu Jean-René.

Ce cadre de la régie financière de la capitale fustige par ailleurs les manœuvres dilatoires orchestrées par cette autorité militaire et rappelle qu’il y a déjà une action en justice contre elle.

“Nous allons nous en remettre à la justice pour que le droit et le bon droit soient dits”, a conclu le Directeur Matiti Luzayisu Jean-René.

A noter que dans une mise au point faite devant la presse, le Directeur général de la DGRK a confirmé que la concession située dans la commune de Limete appartient bel et bien à la régie financière de la capitale.

“Je vous confirme davantage que la concession se trouvant sur la douzième rue Limete, en face de la maison de feu Luambo Makiadi Franco et de lycée de Limete appartient bel et bien à la DGRK et les travaux avaient déjà été amorcés”, a fait savoir Michée Musaka Mayelenkay.

Le Patron de la régie financière de la capitale a par la même occasion dénoncé ces actes de spoliation et souligne que la DGRK ne perdra même pas un centimètre du terrain qui lui appartient.

Il faudra signaler que la DGRK a tous les documents nécessaires concernant cette parcelle mise en valeur qui est répertoriée comme étant un bien appartenant à la Régie financière de la capitale.

DCE




Assemblée nationale : Le bureau d’âge fixe l’élection du bureau définitif au 8 mai

C’est désormais connu! L’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale aura lieu le mercredi 8 mai prochain.

L’honorable président du bureau provisoire, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga vient de signer la décision n°003 du 27 avril 2024 fixant le calendrier de l’élection et de l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

Le document a été lu par la députée nationale Nzuzi Umba Percy, rapporteure du bureau provisoire de l’Assemblée nationale.

Le calendrier se décline comme suit : du mardi 30 avril au jeudi 2 mai 2024: dépôt des candidatures ; vendredi 3 mai 2024 : examen des dossiers des candidatures; samedi 4 mai 2024 affichage des listes des candidats retenus; du lundi 6 au mardi 7 mai 2024, de 9 h à 00 heures, campagne électorale ; mercredi 8 mai 2024, à partir de 11 heures : audition en séance plénière des messages des candidats et élection et installation officielle du bureau définitif.




Après le 30 avril : La DGRK va lancer les missions de contrôle du paiement de l’impôt foncier et sur le revenu locatif exercice 2024  

Le Directeur Général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa, Michée Musaka Mayelenkay était vendredi 26 avril devant les professionnels des médias.

Ce face-à-face avec la presse était consacré à l’annonce de la clôture des grandes échéances 2024 du paiement des Impôts et des taxes qui avaient bénéficiées d’un moratoire du 01er avril au 30 avril. Ces grandes échéances concernent l’impôt foncier, l’impôt sur les revenus locatifs, les taxes, les redevances et les droits dus à la Ville de Kinshasa.

Au cours de ce point de presse, le Patron de la Régie financière de la Capitale a rappelé les obligations fiscales des assujettis, les conséquences qui en découlent lorsqu’on ne paie pas pendant les grandes échéances et les actions qui seront menées contre les défaillants.

Cette démarche, souligne Michée Musaka Mayelenkay, s’inscrit dans l’optique des impératifs liés à l’exécution du budget 2024 qui impose à la régie financière de la Capitale des assignations importantes dont la réalisation effective contribue, sans nul doute, à la maximisation des recettes pour donner au gouvernement provincial les moyens de sa politique.

Le Numéro 01 de la DGRK a par la même occasion rappelé que la date légale des grandes échéances 2024 pour les Impôts était fixée au 01er février 2024; la prorogation de la date des grandes échéances a été fixée au 31 mars 2024 et le moratoire a été accordé, repoussant ainsi l’échéance au 30 avril 2024. Et celle des actes générateurs non fiscaux fixée par la loi au 31 mars 2024, dont un moratoire a été aussi accordé du 01er avril au 30 avril 2024.

“J’appelle donc les contribuables à s’acquitter librement et correctement des obligations fiscales d’ici le mardi 30 avril”, a insisté le Directeur Général de l’Administration fiscale de la ville de Kinshasa, Michée Musaka Mayelenkay.

Pour ce faire, les contribuables sont tenus de déclarer sur support papier ou en ligne via l’application “e-dgrk”, dans le site de la régie financière de la Capitale et de payer dans les banques partenaires de la ville de Kinshasa, de ramener une copie de l’attestation de paiement dûment délivrée par la banque, à l’Administration fiscale pour recevoir en retour un récépissé.

Sont également soumis à cet exercice, affirme Michée Musaka Mayelenkay, des personnes morales, des grandes personnes physiques gérées par la Direction des Impôts Provinciaux et Locaux ainsi que les autres personnes physiques gérées par la Direction des recettes de Gombe, de Limete et de Ngaliema nord.

Signalons par ailleurs que le DG de la DGRK a annoncé des missions de contrôle.

“La DGRK va procéder au contrôle sur place sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa pour corriger les déclarations souscrites et le cas échéant, rechercher un éventuel supplément d’impôt”, a fait savoir Michée Musaka Mayelenkay.

A cette occasion, Il a informé l’ensemble de la population Kinoise qu’il est institué, en exécution de l’arrêté du ministre provincial des Finances et économie du 15 février 2024, le quitus fiscal pour les prestataires et bénéficiaires des services de la ville de Kinshasa.

Avant de terminer, le DG Michée Musaka Mayelenkay a rappelé aux Kinois qu’il est impérieux de s’acquitter de leurs obligations fiscales pendant cette période de recouvrement volontaire, en respectant la base imposable.

Il appelle par ailleurs aux Kinois d’être toujours coopératifs pour toutes les actions que va entreprendre la DGRK.




Accueil chaleureux pour l’USM Alger à son arrivée au Maroc

La délégation de l’USM Alger a été accueillie, à son arrivée ce vendredi après-midi à l’aéroport d’Oujda, par une importante délégation dirigée par Abdeslam Belakchour, président de la Ligue professionnelle de football au Maroc. Hakim Benabdellah, président de la Renaissance de Berkane, adversaire de l’USMA en demi-finale retour de la Couple de la Confédération qui se jouera dimanche soir, a été également présent pour accueillir le club algerois.

Par Maroc Hebdo




Algérie: arrestation de l’ancien patron de la police Farid Bencheikh, un nouvel épisode de l’instabilité systémique du régime

Comme on s’y attendait, des informations concordantes annoncent que l’ancien patron de la police algérienne, Farid Bencheikh, démis de ses fonctions à la tête de la DGSN en début de cette année, a été arrêté jeudi dernier par des agents de la sécurité militaire et placé en détention. Compté jusqu’ici sur le clan présidentiel, Farid Bencheikh a été finalement sacrifié sur l’autel des calculs politiciens par Abdelmadjid Tebboune et son homme lige et directeur de cabinet, Boualem Boualem, qui ont fini par faire les yeux doux aux généraux adverses, proximité de la présidentielle anticipée de septembre 2024 oblige.

Le 3 janvier dernier, Farid Bencheikh a été brutalement débarqué du poste de directeur général de la sûreté nationale algérienne, qu’il occupait depuis mars 2021. Officiellement, ce sont les flagrantes failles sécuritaires enregistrées à un rythme soutenu au sein des principaux aéroports du pays (Alger, Oran et Constantine), d’où les harragas embarquaient avec une facilité déconcertante vers l’Europe dans la soute à bagages et trains d’atterrissage des avions d’Air Algérie, qui seraient derrière sa chute.

En réalité, dès son renvoi expéditif et son remplacement à la tête de la DGSN algérienne, Farid Bencheikh avait été assigné à résidence, privé de son passeport et frappé d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN). Parallèlement, ses principaux collaborateurs au sein de la DGSN ont été interpellés et soumis à des interrogatoires musclés par les hommes d’un sinistre criminel de guerre de la décennie noire: Abdelkader Haddad, dit Nacer El Djinn, qui est actuellement le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en l’absence, pour raisons de maladie, du général Djamel Kehal Madjdoub. De ces interrogatoires, il est ressorti qu’un réseau de commissaires, officiers de police et autres agents, dont un journaliste du nom de Noureddine Kettal, ancien candidat parlementaire sous les couleurs du mouvement islamiste d’Abdelkader Bengrina, était chargé par Farid Bencheikh d’espionner les généraux, et particulièrement ceux officiant à la tête des différents services du renseignement ainsi que leurs ramifications à l’extérieur.

Certains épisodes, qui ont eu lieu en 2023, ont déjà donné le ton des manœuvres de Farid Bencheikh contre les renseignements algériens, dont on lui prêtait l’ambition de les fragiliser en vue de les mettre sous sa coupe. Il s’agit surtout de l’affaire de la divulgation, en mai 2023, de la mise sur écoutes téléphoniques de plusieurs généraux, dont le chef d’état-major de l’armée, Saïd Chengriha, par Mobilis, l’opérateur public de téléphonie mobile en Algérie, sur ordre de la présidence algérienne. Il s’agit aussi de l’agression, quelques semaines plus tard à Paris, de Saïd Bensedira, youtubeur, agent et porte-voix attitré de la famille de Khaled Nezzar, installé à Londres, et qui a été dépouillé de son téléphone portable par les hommes de Farid Bencheikh.

Ce dernier a fini par adresser un rapport à Abdelmadjid Tebboune, où il lui donne des preuves concrètes selon lesquelles les généraux Djebbar M’Henna et Saïd Chengriha, directement ou via leurs fils respectifs Mouloud et Chafik, installés à Paris, complotaient contre le président et ses hommes de la Mouradia.

L’arrestation de Farid Bencheikk n’est donc rien d’autre qu’un nouvel épisode des luttes de clans qui rythment la vie chaotique du système politico-militaire algérien depuis la décennie noire des années 90 du siècle dernier et ses 250.000 morts et disparus. Cette lutte des clans bat toujours son plein, comme l’attestent les centaines de hauts responsables civils et militaires actuellement en prison, sans parler de ceux qui y ont été tués sous la torture.

Ainsi, durant les quatorze dernières années, trois patrons de la DGSN ont pâti de ces luttes au sein du régime algérien. L’on se rappelle que le 25 février 2010, le directeur général de la sûreté nationale et colonel de l’armée, Ali Tounsi, membre du clan du général Toufik, avait été assassiné dans son bureau par Chouaïb Oultache, un autre colonel de l’armée, chef de l’escadre de la police de l’air. Ce dernier a été en fait manipulé par deux membres du clan présidentiel, à savoir Noureddine Yazid Zerhouni (à l’époque ministre de l’Intérieur) et Saïd Bouteflika (homme fort de la Mouradia durant la présidence de son frère), qui lui ont fait croire que Ali Tounsi allait l’emprisonner suite à la divulgation d’une grosse affaire de corruption dans laquelle ledit Oultache est embourbé. En réalité, le clan présidentiel de Bouteflika voulait récupérer le poste de directeur de la DGSN pour y placer un homme non issu du DRS de Toufik, surtout qu’Ali Tounsi a été déclaré démissionnaire, en juillet 2009, par un décret présidentiel auquel il a refusé d’obtempérer, affirmant que les «Moudjahidines et anciens combattants de l’ALN ne démissionnent jamais».

L’assassinat de Tounsi permit finalement au clan des Bouteflika d’arriver à ses fins, en nommant comme nouveau patron de la DGSN Abdelghani Hamel, qui restera à la tête de la police huit ans durant, avant d’être limogé le 26 juin 2018, emporté par le scandale de l’affaire dite Kamel El Bouchi, relative aux 701 kilos de cocaïne saisis au port d’Oran, moins d’un mois plus tôt (le 29 mai 2018). Il a été immédiatement emprisonné par l’ex-chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, au même titre que plusieurs autres généraux, dont Lahbib Chentouf, chef de la première région militaire, Saïd Bey, chef de 2ème région militaire, Abderrazak Cherif, chef de la 4ème région militaire et Nouba Menad, patron de la gendarmerie, sans parler d’une trentaine d’autres officiers de grade inférieur. Dans cette purge sans précédent au sein de l’armée algérienne, seul le général Ahcène Tafer (un moudjahid), chef de l’armée de terre à l’époque, a été épargné de la prison et mis à la retraite, avant d’être remplacé par un certain… Saïd Chengriha, sauvé de la prison par l’adjudant-chef Guermit Bounouira, secrétaire particulier de Gaïd Salah, aujourd’hui emprisonné et devenu handicapé suite aux tortures subies.

En 2020, le général-major Mohamed Mediène, dit Toufik, sorti de prison à la mort de Gaïd Salah, va lui aussi mener une purge implacable en se vengeant des généraux de ce dernier, et surtout de l’ex-directeur de la DGSN, Abdelghani Hamel, dont il a doublé la peine de prison (de 8 à 16 ans) pour avoir activement participé, avec le général Athmane Tartag, dit Bachir, et Saïd Bouteflika, tous trois encore en prison, au démantèlement du DRS et à l’emprisonnement des généraux Hassan et Djebbar M’Henna, entre autres, ou à la fuite de nombre de ses principaux chefs de file, dont le général Khaled Nezzar et Nacer El Djinn, qui a été placé à la tête des renseignements intérieurs.

La purge initiée par le clan Toufik, quatre mois seulement après la mort douteuse de Gaïd Salah, va envoyer en prison de hauts responsables de l’armée, dont de nombreux chefs des différents services de renseignement. Ainsi, en plus du maintien en prison de Bachir Tartag, ancien coordinateur des services de renseignements, suivront Bouazza Wassini (ancien DGSI), Mohamed Bouzit dit Youssef (DDSE), Sid Ali Ould Zmirli (DDSE)… et plus récemment Abdelghani Rachdi (DGSI et DDSE), accusé d’être un agent des Émirats arabes unis, où il fut attaché militaire durant de longues années. À ces chefs des services de renseignement, il faut ajouter le général Abdelhamid Ghriss, ex-secrétaire général du ministère de la Défense.

Ces purges interminables et ces vendetta, sans fin, montrent qu’il n’existe pas d’État en Algérie, mais des gangs qui se livrent une guerre sans merci pour servir des intérêts personnels.

Reste maintenant à savoir pourquoi le président algérien, également Chef suprême des armées et ministre de la Défense, n’a pas osé sanctionner ces généraux qui ont comploté contre l’institution présidentielle, comme le lui a prouvé Farid Bencheikh.

Il faut dire que Abdelmadjid Tebboune, parachuté à la présidence par l’armée, a besoin de la protection et du soutien du général Saïd Chengriha, car il est convaincu que, s’il quitte la Mouradia en septembre prochain, les généraux Djebbar M’Henna, Nacer El Djinn et autres hommes de main sans scrupules du général Toufik vont l’envoyer en prison, ainsi que ses deux fils.

Pour sa part, le chef d’état-major de l’armée algérienne a besoin d’un président faible comme Tebboune, car tant que ce dernier est maintenu à la présidence, Chengriha aura la garantie de rester à la tête de l’armée, s’évitant ainsi une mise à l’écart, synonyme d’éventuels règlements de comptes avec d’autres généraux…

Par Mohammed Ould Boah




«La diplomatie marocaine est extrêmement efficace parce qu’elle a réussi à se positionner au niveau mondial», affirme Alain Juillet, ancien numéro 2 de la DGSE

Pour Alain Juillet, ancien directeur du renseignement français à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la diplomatie marocaine a fait preuve d’une remarquable efficacité au cours des dernières années, et non seulement sur les plans régional et continental, mais aussi et surtout au niveau international.

Invité à un Space (conversation en direct) organisé par la chaine politique «Tarik Talk» sur X, l’ancien numéro 2 de la sécurité extérieure française s’est exprimé, avec maestria, sur une batterie de sujets, à la tête desquels le Sahara marocain, la diplomatie et les relations du Maroc avec la France et l’Algérie.

«Le Maroc, un royaume qui date de l’an 900»

Prié toute affaire cessante de décrire la nature de la relation actuelle entre le Maroc et l’Algérie, et de donner un aperçu général sur l’histoire des deux pays, Juillet a été catégorique: «Les relations entre le Maroc et l’Algérie ont toujours été un peu tendues. C’est le moins que l’on puisse dire. Le Maroc est un royaume qui date de l’an 900, et qui a contrôlé la zone qui allait depuis Gibraltar à la frontière du Sénégal. C’est un royaume qui avait ses caractéristiques. À côté, il y avait une zone qui a toujours été un endroit de mouvements et de passages où l’on a vu passer des Arabes, des Turcs qui ont occupé l’Algérie pendant des centaines d’années, et des Français! Il y avait donc, en Algérie, beaucoup de brassages et de mouvements, ce qui n’est pas le cas du Maroc qui est un pays très différent.»

Deuxième point et non des moindres, l’Algérie n’a pas, en définitive, «une histoire de pays», rappelle-t-il, complétant qu’«elle s’est construite sur la guerre d’indépendance contre les Français. Et c’est le référentiel dont elle se sert aujourd’hui. Elle n’a pas une histoire comme celle que peuvent raconter les Marocains».

Alain Juillet, qui préside depuis 2011 le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), revient aussi sur le contraste existant entre les deux pays, d’un point de vue économique. Il s’interroge, à cet effet, «comment le Maroc, qui n’est pas un pays riche et qui n’a pas la chance d’avoir le pétrole et le gaz, a pu avoir une réussite économique comme celle qu’il a aujourd’hui, alors que l’Algérie à côté, qui est un pays extrêmement riche grâce au pétrole et au gaz en particulier, est en mauvaise posture économique, et se voit obligée d’importer la nourriture et les matières agricoles nécessaires pour nourrir sa population».

Absence de vision et de direction en Algérie

«C’est dû à des problèmes de gestion, de direction, de vision à moyen et long termes», explique-t-il, soulignant qu’en Algérie, «le système en place n’a depuis l’indépendance qu’un seul objectif: se maintenir au pouvoir. On le sait au niveau des politiques et des militaires, qui ont fait fortune et qui n’ont aucune envie de la perdre. C’est un système monopolisé par une élite qui s’est mise en place après l’indépendance et qui pourrait rester. Tant qu’il y aura l’équipe en place, l’Algérie n’aura aucune chance de réaliser un développement normal pour son peuple».

«C’est désespérant de voir l’état actuel de l’Algérie, qui était le pays le plus riche de l’Afrique du Nord», regrette-t-il.

Questionné sur le rôle de la diplomatie marocaine et des réalisations qu’elle a pu engranger ces dernières années, Juillet a été on ne peut plus pragmatique: «En diplomatie, il y a le style et l’efficacité. Je pense que la diplomatie marocaine est extrêmement efficace parce qu’elle a réussi à se positionner au niveau mondial. Le Maroc occupe une place à part par rapport à tous les autres pays de la région. Il y a eu une réussite diplomatique indiscutable dans la relation qui existe avec les États-Unis, le Proche-Orient, la signature par le Maroc des Accords d’Abraham, ainsi que le rapprochement avec l’Espagne et le Portugal qui est riche d’avenir, sans oublier le développement africain du Maroc qui est exemplaire.»

Le Sahara marocain est «indiscutable»

«Il faut bien dire les choses, le Royaume est en train de remplacer la France dans beaucoup de pays de l’Afrique francophone. Et avant la diplomatie, il y a une vision politique à moyen et long termes portée par le Roi du Maroc, parce que c’est lui qui donne les orientations que les diplomates ont réussi à mettre en musique», a-t-il poursuivi dans le même ordre d’idées.

S’agissant de la question du Sahara marocain, Juillet estime qu’on «touche à un point essentiel de la vision marocaine de l’avenir». Selon lui, «le Sahara marocain est une plateforme non seulement de développement, mais aussi une plateforme qui va vers le sud. À partir du sud du Maroc, c’est toute l’Afrique francophone qui est concernée. Et le Roi a eu raison, parce que c’est sa stratégie pour le développement futur du pays vers l’Afrique. C’est un élément qu’on ne discute pas».

Par Saad Bouzrou




Messages de félicitations du roi Mohammed VI aux présidents sierra-léonais et togolais

Le roi Mohammed VI a adressé des messages de félicitations au président de la République de Sierra Leone Julius Maada Bio, et au président de la République togolaise Faure Essozimna Gnassingbé, à l’occasion des fêtes nationales de leurs pays.

Dans le message adressé à Julius Maada Bio, le Souverain exprime ses chaleureuses félicitations et ses vœux pour davantage de progrès et de prospérité au peuple sierra-léonais.

Le Roi saisit cette occasion pour exprimer sa satisfaction des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays frères, faisant part de sa détermination à les renforcer davantage dans divers domaines d’intérêt commun, au service des intérêts mutuels des deux peuples.

Dans le message adressé à Faure Essozimna Gnassingbé, le Roi exprime ses félicitations et ses vœux les meilleurs pour le bonheur et la prospérité du peuple togolais.

«Le Royaume du Maroc attache un soin particulier à promouvoir les excellentes relations d’amitié et de solidarité qui l’unissent à la République togolaise. Je vous assure, à cet effet, de Notre disposition à poursuivre notre action concertée en vue de renforcer la coopération maroco-togolaise dans différents secteurs d’intérêt mutuel», écrit le Souverain.

Par Le360 (avec MAP)