Abus dans l’Église : Peut-on réparer l’irréparable ? 

P. Étienne Kern, recteur du Sanctuaire de Paray-le-Monial À l’occasion du 350e anniversaire des apparitions à Paray-le-Monial, en France, un colloque international s’est déroulé à Rome du 1er au 5 mai 2024. Dans le contexte actuel de la crise des abus au sein de l’Église, cette rencontre avait pour thème « Réparer l’irréparable » et visait à redonner une place à la réparation spirituelle. Les participants au colloque ont pu rencontrer le pape François le samedi 4 mai. Parmi eux, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France et Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun. Nous avons interviewé le P. Étienne Kern, recteur du Sanctuaire de Paray-le Monial, qui donne un autre regard sur la réparation.

Zenit : Pourquoi avoir organisé un colloque sur le thème « réparer l’irréparable » ?

P. Étienne Kern : Nous avons pris le risque d’organiser un colloque sur la réparation spirituelle dans le contexte des abus dans l’Église. En arrivant à Paray il y a deux ans, j’avais déjà la conviction que le message du Sacré-Cœur sur la réparation spirituelle avait quelque chose à dire aujourd’hui à l’Église, plus particulièrement dans le contexte actuel de la révélation des abus de pouvoir, de conscience et sexuels commis en son sein, notamment par des prêtres. Les sœurs de la Visitation m’ont rapidement partagé qu’elles portaient, elles aussi, la question de la réparation. Ainsi, nous avons choisi « Rendre amour pour amour » comme thème du Jubilé des 350 ans des Apparitions. Cette expression présente l’avantage d’être plus accessible et compréhensible par le peuple chrétien. Le colloque aborde sans détour les questions théologiques, spirituelles et pastorales que soulève la réparation. C’est donc un des événements majeurs du Jubilé des 350 ans.

Zenit : Mais peut-on vraiment réparer l’irréparable ?

P. Kern : Parler d’irréparable soulève débat. Au cours de l’audience qu’il nous a accordée, le pape nous a dit : « Si l’irréparable ne peut être totalement réparé, l’amour, lui, peut toujours renaître, rendant la blessure supportable. » La question est donc de savoir comment vivre aujourd’hui avec l’irréparé. Le colloque nous a aidé à mieux identifier les conditions pour que la réparation spirituelle soit saine et féconde, et non pas nocive et vaine. Par exemple, le sanctuaire a organisé en mars dernier, dans le cadre de la journée de prière et de mémoire pour les personnes victimes d’abus, une marche silencieuse, en tenant en main une bougie allumée, à l’intention d’une personne que nous connaissions personnellement. Quelques jours plus tard, j’ai reçu un témoignage bouleversant d’une participante, victime de graves abus dans une communauté. Elle avait été libérée, consolée, relevée intérieurement par cette simple démarche. Et, surtout, elle avait trouvé la force et la lumière intérieures nécessaires pour rédiger et envoyer un signalement à l’évêque concerné. Le témoignage de cette femme montre qu’honorer la dimension spirituelle de la réparation, en proposant une démarche simple, peut contribuer à la manifestation de la vérité des abus subis. On entend parfois que parler de réparation spirituelle, c’est tout spiritualiser. Au contraire, ce qu’elle a vécu montre comment la réparation spirituelle peut aider à la mise en lumière de la vérité, afin que la justice soit rendue. Cela demande que la communauté tout entière s’implique dans une démarche vécue avec douceur et humilité.

Zenit : Que veut dire renouveler et approfondir le sens de la pratique de la réparation au Sacré-Cœur de Jésus ?

P. Kern : Suite au colloque, une religieuse me confiait y avoir trouvé une véritable actualisation du message de Paray. En effet, ce qui nous paraissait poussiéreux et désuet redevient actuel et fécond. Prenons l’exemple de l’heure sainte. À Paray, Jésus demande à Marguerite-Marie de s’unir, tous les jeudis soir, à son agonie au jardin des Oliviers, au cours de laquelle il a ressenti tristesse et angoisse. Le contexte terrible des abus redonne toute son actualité à cette pratique. Participer à la « mortelle tristesse » du Cœur de Jésus peut consoler les personnes victimes des trahisons commises par ceux qui auraient dû les mener à Dieu. Contempler le Seigneur abandonné par ses apôtres, qui auraient dû le défendre, peut réconforter ceux qui ont été abandonnés, eux aussi, par les responsables ecclésiaux qui auraient dû les croire et les soutenir. Par ailleurs, pour nous tous, l’heure sainte nourrit notre compassion envers ces personnes victimes, parfois guettées par le désespoir. Enfin, comme le Seigneur le demande à sainte Marguerite-Marie, nous implorons la miséricorde pour les pécheurs, notamment les offenseurs, afin qu’ils sortent de leur endurcissement – qui peut les mener à la damnation éternelle – pour reconnaître le mal commis, en demander pardon et accepter que la justice s’exerce.

Zenit : Après ce colloque, que peut-on espérer et attendre pour la suite du jubilé et pour toute l’Église ?

P. Kern : Face aux abus, la réparation spirituelle n’est pas la seule ni la première réparation que l’Église doit proposer aux personnes victimes. Elle doit se mobiliser pour vivre toutes les réparations, au niveau spirituel, judiciaire et financier. Puissent les diocèses, les congrégations religieuses et les communautés nouvelles s’emparer des réflexions de ce colloque. La réparation spirituelle sainement vécue offrira à l’Église tout entière la force nécessaire pour aller jusqu’au bout du soin apportées aux personnes victimes d’abus commis en son sein. Certaines personnes victimes d’abus ne veulent pas – parfois ne peuvent même pas – entendre parler d’une dimension spirituelle de la réparation. C’est à respecter infiniment. Leur colère et leur cri transpercent nos cœurs blessés. À l’inverse, d’autres personnes victimes demandent à l’Église que soit aussi honorée la dimension spirituelle de la réparation car c’est dans leurs âmes également qu’elles ont été atteintes. Ainsi, une victime nous partageait sa conviction que l’Eucharistie a une place centrale dans la réparation des crimes dans l’Église. Cela pose beaucoup de questions : un chantier immense s’ouvre à nous.

Zenit : Un dernier mot ?

P. Kern : Le pape François nous a exprimé son souhait que « que le sanctuaire de Paray-le-Monial soit toujours un lieu de consolation et de miséricorde pour toute personne en quête de paix intérieure ». Chères personnes victimes, vous toutes qui ployez sous le poids du fardeau des conséquences des abus subis, venez à Paray-le-Monial vous reposer auprès du Cœur de Jésus, doux et humble. Vous y trouverez la consolation et le repos pour vos âmes ! Les portes du Cœur de Jésus et de notre sanctuaire vous demeurent plus que jamais ouvertes.




Meurtres de chrétiens au Nigeria 

Les chefs des communautés locales dénoncent des attaques qui se poursuivent au Nigeria depuis Pâques. La religion est l’un des facteurs d’un conflit qui a aussi des racines ethniques et économiques.

Des dizaines de chrétiens ont été tués dans des villes et des villages de la ceinture centrale du Nigeria (Middle Belt), dans l’Etat du Plateau ; au cours des dernières semaines, notamment autour de Pâques, selon les informations fournies à l’AED par les responsables catholiques locaux. Selon le Père Andrew Dewan, directeur de la communication du diocèse de Pankshin, « il y a eu de violentes attaques le lundi de Pâques. Dix personnes ont été tuées et une femme enceinte a eu le ventre ouvert. Le bébé n’a pas été épargné. »

Les assaillants, des bergers d’ethnie peule qui sont pour la plupart de religion musulmane, sont revenus quelques jours plus tard, lançant une nouvelle série d’attaques le vendredi 12 avril, lesquels ont fait 29 morts supplémentaires. « Les attaques se sont poursuivies jusqu’au dimanche 14 avril. Au total, cinq villages et districts ont été attaqués, 29 personnes ont été tuées, dont un pasteur protestant, et deux ont été blessées. Une église de Kopnanle a été incendiée. »

Il s’agit de la même région que celle dans laquelle plus de 300 chrétiens ont été massacrés autour de Noël, et le Père Andrew pense que « ces attaques suivent un modèle et font à présent partie de la vie quotidienne dans cette région ». Un autre facteur pourrait être la vengeance, dit le Père Andrew, évoquant le meurtre de deux jeunes peuls par des criminels inconnus. « C’est un cycle de violences. Les habitants de la région cherchent des moyens de se défendre contre cette avalanche de violence », déclare le prêtre.

Après les massacres de Noël, le gouvernement a promis de renforcer la sécurité, de protéger les agriculteurs sédentaires de la ceinture centrale, qui sont pour la plupart chrétiens, mais il n’a pas tenu promesse, déplore le Père Andrew. « La réponse du gouvernement en matière de sécurité est inadéquate. En temps de crise, les communautés n’ont pas confiance dans les gouvernements pour les protéger. Elles se réfugient dans des églises, lesquelles n’ont pas l’habitude de faire face à un tel déluge de personnes déplacées. Imaginez cuisiner pour des milliers de personnes par mois ! Nous n’avons rien prévu ni stocké pour ce genre d’urgence, alors nous sommes souvent pris au dépourvu. » Camps de 2500 personnes déplacées à Guma.

Après le massacre de Noël, 16 camps de déplacés internes ont été mis en place à Bokkos, principalement par l’Église, pour fournir un abri aux personnes touchées par les attaques. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime qu’il y a 3,1 millions de personnes déplacées à travers le Nigeria, en raison des violences dans le nord-est du pays et des bergers peuls extrémistes dans la ceinture centrale.

Des centaines de morts dans l’État de Benue en 2024

L’État de Benue, également situé dans la ceinture centrale, a été aussi durement touché par la violence. Des chiffres détaillés envoyés à l’AED par le Père Remigius Ihyula, un partenaire de projet sur place, montrent que des dizaines de chrétiens ont également été assassinés autour de la période de Pâques lors d’attaques de Peuls sur leurs villes et villages. Les attaques perpétrées entre le 28 mars et le 2 avril ont fait au moins 38 morts, peut-être beaucoup plus, et plusieurs personnes ont été blessées et violées.

Selon ses informations, 67 attaques ont eu lieu depuis le début de l’année 2024. Elles ont causé la mort de 239 personnes. On recense aussi 60 blessés et 65 enlèvements dans l’ensemble de la province de Benue. En 2023, plus de 500 personnes ont été tuées tout au long de l’année.

En outre, le Père Remigius souligne la souffrance des femmes victimes : « Nous avons entendu parler de femmes et de jeunes filles violées par des terroristes, mais nous ne pouvons pas divulguer leurs noms, pour des raisons de confidentialité. Nous les avons mises en contact avec des lieux d’aide aux personnes traumatisées, mais nous cherchons un moyen de signaler leurs cas sans les exposer à des risques de pression ou de discrimination. »

Les tensions entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades sont un problème ancien dans cette partie du Nigeria, bien connue pour ses terres fertiles. Le changement climatique a chassé les Peuls de leurs pâturages traditionnels situés plus au nord, ce qui a entraîné des affrontements pour l’accès à la terre. Les différences ethniques et religieuses aggravent la situation, et certains signes indiquent que les Peuls sont radicalisés et utilisés pour expulser les chrétiens de la région. Le problème a été considérablement aggravé par l’accès facile des éleveurs aux armes automatiques.

L’AED a soutenu le travail du diocèse de Makurdi au Nigeria en fournissant de l’aide aux déplacés internes dans les camps. Outre les soins pastoraux, l’Église locale fournit des conseils en matière de traumatismes, des bourses d’études, de la nourriture et d’autres formes d’aide humanitaire.




USA : Le clergé progressiste disparaît, le clergé conservateur augmente  

Depuis des décennies, des études sociologiques soulignent que les confessions religieuses conservatrices ont connu une croissance soutenue, tandis que les progressistes ont vu leurs effectifs diminuer. La tendance conservatrice de l’Eglise catholique aux Etats-Unis a fait l’objet d’une analyse approfondie par l’agence de presse Associated Press, qui a mis en lumière le changement de génération au sein du clergé et ses implications pour l’avenir de l’institution.

Le rapport, intitulé « A Step Back in Time », souligne que les prêtres progressistes qui ont dominé l’Église aux États-Unis après le Concile Vatican II sont remplacés par une nouvelle génération plus conservatrice. Ce changement a suscité des réactions mitigées parmi les membres les plus âgés du clergé, dont beaucoup se sentent déçus, voire en colère, face à ce qu’ils perçoivent comme un recul des « progrès » accomplis au cours des décennies précédentes.

Toutefois, ce phénomène n’est pas nouveau et n’est pas l’apanage de l’Église Catholique.

Depuis des décennies, des études sociologiques soulignent que les confessions religieuses conservatrices ont connu une croissance soutenue, tandis que les progressistes ont vu leurs effectifs diminuer. Cette tendance s’est également reflétée dans l’Église Catholique, comme le montrent plusieurs rapports et enquêtes récentes.

Par exemple, le sociologue Mark Regnerus a observé une augmentation significative du nombre de jeunes prêtres qui s’identifient comme conservateurs, par rapport aux décennies précédentes. En outre, un rapport de l’Université catholique d’Amérique a révélé que les prêtres progressistes sont quasiment absents de la génération la plus récente du clergé. Ce changement dans la composition du clergé a suscité des débats au sein de l’Église, mais il pose aussi la question de l’avenir de l’institution.

Cette tendance conservatrice représente-t-elle une vision anticipée de ce que sera l’Église à l’avenir ? Ou s’agit-il simplement d’une réponse aux réalités démographiques et sociales du présent ? Indépendamment des opinions divergentes, le fait est que l’Église Catholique aux États-Unis connaît un changement significatif dans sa structure et son orientation pastorale. Ce phénomène, loin de passer inaperçu, fait l’objet d’une analyse approfondie de la part des sociologues, des responsables religieux et des médias.




Bureau définitif de l’AN: L’honorable Trésor Lutala demande à ses collègues de barrer la route au braquage électoral en perspective   

« C’est avec grande attention que l’opinion nationale qu’internationale est en train de suivre le simulacre des élections que le Président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale veut faire organiser et ce, contre tous les principes et règles démocratiques dont notre institution est le Temple », dénonce l’honorable Trésor Lutala Mutiki du reste très indigné.

A l’en croire, tout commence par la mise en place irrégulière, par le Président du bureau provisoire, d’une commission chargée d’examiner les candidatures sans consulter au préalable la plénière de l’Assemblée nationale. Bien plus, cette commission est composée à 80% des honorables députés qui lui sont soit proches soit familiers. Et comme si cela ne suffisait, l’honorable Président du bureau provisoire tente de forcer la main des certains membres de cette commission en violation des droits de tout député à pouvoir postuler à un poste au sein du Bureau définitif.

A en croire l’honorable Trésor Lutala Mutiki, cet état de choses ne peut jamais laisser indifférent tout esprit épris des valeurs démocratiques que nous prônons sous le leadership du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi depuis son accession au pouvoir.

« C’est pourquoi, je demande à l’ensemble de tous les collègues députés nationaux de barrer la route à ce braquage électoral en sollicitant la dissolution de ladite commission et la mise en place d’une autre neutre qui sera dirigée par l’aîné de l’Assemblée nationale non candidat, afin de garantir les droits équitables à tout député de postuler au poste du bureau définitif selon des modalités légales et démocratiques », indique-t-il dans un document parvenu au Journal Le Quotidien.

En cas de résistance et/ou refus de l’honorable Président du bureau provisoire, insiste-t-il, nous serons amenés à utiliser toutes les autres voies légales pour faire respecter les valeurs démocratiques.




Don Bosco-TPM 0-4 : Un nouveau carton plein

Enchaînant sur son regain de forme du week-end, le TPM n’a fait qu’une bouchée du CS Don Bosco, ce mardi 14 mai à Kamalondo (0-4). Une performance de grande voltige offensive, surtout en seconde période avec des changements payants du coach Lamine. Un succès utile dans le sprint pour le titre national.

Après un premier quart d’heure sans trop de rythme, les Corbeaux ont accéléré le jeu, en gagnant des duels et en récupérant des ballons dans le camp adverse. Quelques mauvais choix certes mais la mi-temps se termine bien avec le but de Oscar Kabwit. Il pousse le gardien salésien à la faute, lui faisant relâcher le ballon. L’ancien de la KFA n’avait qu’à glisser le cuir au fond (39e).

Supérieur dans le jeu et dans la maîtrise technique, le TPM va assommer son adversaire à partir du moment où il accélère le jeu. La connexion Diouf – Kinzumbi – Kabwit fait briller Fily Traoré. D’abord, l’action de grande classe amorcée par le Sénégalais Jean Diouf et le jeune Kabwit qui offrait un caviar à l’attaquant malien (68ème).

Sans baisser de pied, les hommes de Lamine Ndiaye continuaient de camper dans la moitié de terrain des Salésiens. Kinzumbi obtenait un penalty, Fily Traoré le transformait avec aisance, grâce à un contrepied (81e). Son doublé lui permet désormais de totaliser 22 buts, et en fait plus que jamais le meilleur buteur du championnat

Actif depuis son entrée, Jean Diouf a été récompensé par un but à la 86ème minute. Avec 26 points, Mazembe caracole en tête du classement, distançant ses poursuivants.




La communauté internationale invitée à agir en faveur d’un règlement durable de la question du Sahara marocain menacé d’attaques terroristes (média)

L’Hebdomadaire malien Aujourd’hui-Mali a invité dans sa parution du vendredi dernier, la communauté internationale à agir en faveur d’un règlement durable de la question du Sahara marocain et d’appuyer la proposition marocaine d’une autonomie de ses régions du Sud menacées en même temps que le Sahel (Burkina, Mali et Niger) d’attaques terroristes.

Selon l’Hebdomadaire malien, un audio du discours de El Bachir Mustapha Sayed, membre du « secrétariat national du polisario » lors d’un rassemblement, le 28 avril 2024, dans les camps de Tindouf en Algérie, appelle à la violence contre le Maroc et les Etats du Sahel notamment le Burkina, le Mali et le Niger.

Le journal note que le discours des responsables du Polisario est extrêmement grave et condamnable par les hautes instances compétentes de la justice internationale et menace l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et du Sahel.

Ce discours, estime Aujourd’hui-Mali, vient encore une fois confirmer la nécessité urgente pour la communauté internationale à agir en faveur d’un règlement durable de la question du Sahara marocain et d’appuyer la proposition marocaine d’une autonomie de ses régions du Sud appuyé et soutenu par le conseil de sécurité de l’ONU, seul chargé de la question.

Le journal malien relève qu’en refusant d’accepter une évolution positive au sein des Nations unies qui règlera définitivement la question du Sahara marocain, les responsables du Polisario entretiennent artificiellement chez les populations des camps de Tindouf, une logique de guerre et de radicalisme, entraînant plusieurs de ses membres vers le grand banditisme et le terrorisme.

L’armée burkinabè a éliminé le 21 janvier 2024 dans la zone de Markoye, le numéro 2 au Burkina, du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS), Harouna Oulel alias Abdel-Malick alias Malick qui était proche du Polisario.

En effet, Harouna Oulel alias Abdel-Malick, natif du village de Boula, commune de Déou avait forgé ses armes auprès de Abdelhakim Al Sahraoui alias Bassambo (cadre sahraoui) affilié au Polisario et avait acquis très vite le statut de combattant aguerri et de meneur d’hommes.

Avec sa neutralisation, l’armée burkinabè a marqué un grand pas dans la restauration de l’intégrité territoriale, en particulier dans le Nord du pays.

Agence d’information du Burkina

WIS/ata




Note de conjoncture de la semaine du 03 au 10 mai 2024: La BCC recommande le respect des engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité

L’économie nationale est marquée par une stabilité sur le marché des changes durant la semaine sous examen, impliquant une légère décélération du rythme de formation des prix intérieurs, indique la note de conjoncture de la semaine du 03 au 10 mai 2024. Par ailleurs, ajoute la même source, à l’issue de la mission au titre de la 6-me et dernière revue du programme triennal appuyé par la FEC, les autorités congolaises et le FMI sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières nécessaires à la conclusion de ladite revue.

Toutefois, cet accord devrait recevoir une approbation du Conseil d’administration du FMI lors de la réunion prévue au début du mois de juillet prochain et conduire à un décaissement de près de 152,3 millions de DTS au titre d’appui à la balance des paiements. En outre, les services du FMI ont également achevé la mission de consultation au titre de l’article IV. Il a été noté des résultats globalement positifs dans un contexte marqué par l’escalade du conflit dans l’Est du pays.

Croissance économique et inflation

Selon la note de conjoncture de la semaine du 03 au 10 mai 2024, l’économie congolaise devrait demeurer sur le sentier d’une croissance forte. L’inflation est projetée à la baisse cette année par rapport à l’année 2023. Au même moment, l’inflation a été caractérisée par une légère décélération pour la seconde fois au cours du mois sous analyse. En effet, le taux d’inflation est passé de 0,25% à 0,24% d’une semaine à l’autre. En cumul, l’inflation s’établit à 5,1% au 10 mai 2024 contre 7,2% à la période correspondante de 2023.

Il s’observe depuis le début de l’année une décélération du rythme mensuel de formation des prix intérieurs en lien avec les mesures de durcissement de la politique monétaire mises en place par la banque centrale du Congo depuis le deuxième semestre de 2023.

Au niveau du comportement du taux de change, retenons que le marché des changes a affiché une stabilité relative au cours de la semaine sous revue. En effet, le Franc congolais s’est légèrement apprécié de 0,15% par rapport au dollar américain à l’indicatif, tandis qu’une dépréciation de 0,14% a été observée sur le marché parallèle. Au 10 mai 2024, le taux de change s’est établi à 2.781,90 CDF pour un dollar américain à l’indicatif et à 2.781,75 CDF sur le marché parallèle. Comparé à fin décembre 2023, il s’observe une dépréciation de 4,06M à l’indicatif et 3,94 au parallèle.

Facteurs explicatifs

Une analyse approfondie de la note de conjoncture lorsqu’elle évoque les facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture domestique, il y a nécessité, au niveau international de maintenir la croissance économique au même rythme qu’en 2023 (3,1%), notamment en raison de l’activité économique positive aux Etats-Unis et dans certaines économiques émergentes.

Il est également noté une désinflation plus rapide que prévue, entrainant le taux d’inflation vers les objectifs visés. « Il est noté une évolution à la hausse des prix des produits de base importés et exportés par la Rdc avec des impacts potentiels divergents sur le marché de change et sur l’activité économique », indique la même source.

Au même moment, le prix du cuivre a connu un rebond de 2,84%, en rythme hebdomadaire, pour atteindre 10.082,50 Usd la tonne. Cette hausse est attribuée à une diminution de la production au Chili, principal producteur mondial, sur fond d’une demande industrielle soutenue. De même, le cours du cobalt a enregistré une variation hebdomadaire nulle, se maintenant à 27.473,00 Usd la tonne. En glissement annuel, ce cours a baissé de 19,78%.

Pour sa part, le cours du pétrole a enregistré une hausse de 0,76%, s’établissant à 84,45 Usd. Quant aux prix du riz et du blé, sur le marché de Chicago, se sont sensiblement accrus respectivement de 3,55% et 6,25%, se situant à 418,87 Usd et 239,85 Usd. Ces flambées sont en lien avec la dégradation des conditions climatiques dans les principales zones de cultures, caractérisées par l’absence des précipitations.

Mentionnons qu’au niveau domestique, il est enregistré le maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire et la croissance des dépenses publiques relatives au conflit armé à l’Est du pays.

Facteurs de risque et recommandations

C’est dans ce sens que la note de conjoncture prévient sur les facteurs de risque, avant de formuler quelques recommandations. Comme facteurs de risque au plan interne, elle cite la persistance du conflit armé dans la région Est du pays ; la faiblesse des infrastructures et les problèmes posés par le changement climatique.

Sur le plan externe, il y a les inquiétudes liées à la montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient ; les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ; les effets néfastes du changement climatique ; la hausse des cours des produits énergétiques et agricoles, potentiels vecteurs d’inflation importée.

Au regard de tout ce qui précède, il est recommandé de respecter les engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité, lequel impose des restrictions strictes sur le financement monétaire des déficits budgétaires de l’Etat ; Maintenir une surveillance étroite des indicateurs de liquidité bancaire ; Emettre les titres de la dette publique uniquement en monnaie nationale ; Améliorer l’application des politiques sectorielles visant à encourager la diversification de la production locale, réduire la dépendance aux matières premières et à dynamiser l’activité économique.




« La formation du Gouvernement : l’arbitre a perdu son sifflet » (Me Jean Claude Katende)

L’article 69 de la constitution confie au Président de la République plusieurs rôles dont celui de « veiller par son arbitrage au bon fonctionnement des institutions ». Pour assurer ce rôle important, surtout dans notre pays où les gens sont souvent opposés les uns et les autres (majorité-opposition, majorité-majorité, opposition-opposition…) il est présumé que l’arbitre maitrise les règles du jeu, il connaît les joueurs et il a la capacité de décider/ trancher pour départager les joueurs qui sont en conflit.

Dans le contexte de la RDC, j’ai l’impression que l’arbitre a perdu son sifflet. Dans beaucoup de cas, on ne sent pas l’arbitre.

La mise en place du Gouvernement prend du retard. Les situations urgentes qui nécessitent la présence d’un gouvernement, avec pleins pouvoirs, sont de plus en plus nombreuses (l’insécurité à l’Est, la crise sociale, la hausse du dollar, la pauvreté, les détournements de l’argent public…). Mais les membres de l’Union Sacrée de la Nations bloquent la mise en place du Gouvernement notamment à cause des rivalités internes, personne ne veut céder la place à l’autre, tout le monde veut avoir les plus de postes ministériels possibles. Et tout se complique. Cette situation exige que l’arbitre intervienne pour trancher, mais il n’intervient pas. Il a perdu son sifflet.

C’était aussi le cas lors de la désignation du candidat de l’USN pour le poste de Président de l’Assemblée Nationale. Trois candidats sont en compétition (Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Modeste Bahati). Tous trois reconnaissent à l’arbitre le pouvoir de trancher en choisissant un de trois. Monsieur Modeste Bahati avait même déclaré que si le Président choisit l’un d’entre nous, nous allons nous plier. Malgré tout ça, l’arbitre n’a pas eu le courage de choisir un des trois.

Pour s’échapper, on invente les primaires qui ne sont pas prévues dans les textes de gouvernance de l’USN et on les qualifie de « symbole de démocratie », alors que c’était « une véritable fuite de responsabilité de la part de l’arbitre ». Une fois élu, Monsieur Kamerhe déclara que c’est lui qui était le choix du Président. Cette déclaration n’a jamais été démentie par l’arbitre. Pourquoi l’arbitre n’a pas imposé son choix directement ? Je m’imagine qu’il ne voulait pas frustrer les autres candidats. Mais un arbitre doit être capable de décider même si sa décision fait du mal à un des joueurs. S’assumer, c’est aussi une qualité pour un meilleur arbitre.

Récemment, deux joueurs importants ont des problèmes dans la surface de réparation (Jules Alingete et Nicolas Kazadi). Tous les deux attendent qu’un penalty soit accordé à l’un d’entre eux, mais l’arbitre n’a pas de sifflet. Il n’accorde pas de pénalty. Les deux continuent à se quereller, le match est à l’arrêt, mais l’arbitre n’intervient pas.

Quand le peuple (le juge de touche) crie : Eeh, l’arbitre a perdu son sifflet, il faut faire quelque chose (Le peuple le fait de bonne foi pour que le match reprenne et que la joie revienne). Il y a toujours le Président du groupe de soutien de l’arbitre qui fait une sortie pour contredire le peuple. Eeeh, l’arbitre n’a pas perdu son sifflet. Il se repose un peu. Vous le critiquez par haine et par jalousie. Bientôt, il va arbitrer. Soyez patients.

Entretemps, le pays va très mal. Entretemps, le pays n’a pas de gouvernement. Les cris de détournement des deniers publics sont entendus de partout. Les joueurs infiltrés et étrangers sont entrés dans le match et continuent à occuper des territoires de l’Est du pays.

Pour sortir de cette situation grave, j’appelle tous les congolais et toutes les congolaises à se mobiliser pour soit réveiller l’arbitre soit pour lui remettre un nouveau sifflet pour qu’il joue pleinement son rôle lui confié par la Constitution.

Si l’arbitre continue comme ça, l’avenir du pays est compromis !

Que celui qui a l’intelligence pour comprendre qu’il comprenne.




Goma : Interdiction formelle aux Wazalando de circuler avec des armes à feu

Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Général-Major Peter Cirimwami, a décrété l’interdiction formelle aux membres de la milice d’autodéfense civile appelée “Wazalando” de circuler avec des armes à feu dans la ville de Goma. Cette mesure, prise ce mercredi 15 mai 2024, vise à renforcer la sécurité dans la ville et à éviter les incidents regrettables.

L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lors d’un briefing de presse tenu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Outre l’interdiction faite aux Wazalando, le gouverneur militaire a également interdit aux commerçants congolais de la région de vendre des vêtements ressemblant aux tenues militaires. Ceci vise à éviter toute confusion et à limiter les risques de débordements sécuritaires.

Le gouvernement provincial Nord-Kivu appelle la population au calme et à la collaboration avec les forces de l’ordre pour le maintien de la paix et de la sécurité dans la région.

Notons que cette décision intervient quelques heures après l’inhumation des victimes des bombardements survenus dans le site de déplacés de Mungunga, situé à la périphérie de Goma.

 

Orchidée




Modernisation du port de Matadi: Les agents et cadres disent non à la distraction de leurs syndicalistes

Initialement prévue pour ce mercredi 15 Mai 2024 dans la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, la marche organisée par l’intersyndicale de l’ONATRA contre la concession des activités conteneurs au port de Matadi, conclue entre le gouvernement congolais et le consortium comprenant le géant mondial de l’armement MSC Mediterranean Shipping Company (MSC), a été un véritable camouflet pour les organisateurs. Des échos sur place, il nous revient que les agents et cadres de cette entreprise du portefeuille de l’Etat n’ont pas répondu à cet appel. Ils ont préféré vaquer calmement à leurs occupations, que de se laisser distraire par des revendications teintées des colorations politiciennes.

La mobilisation de ce jour au port de Matadi a été un échec

C’est une leçon de réalisme que les agents et cadres de l’ONATRA viennent de donner à leurs délégués syndicaux, qui n’ont pas compris qu’étant donné les avancées économiques actuelles de la République Démocratique du Congo et ses perspectives de croissance, il est crucial que le pays investisse dans le développement de toutes ses infrastructures portuaires simultanément. Ce qui permettra à coup sûr de réduire de manière significative les coûts d’importation et d’exportation, ce qui profitera considérablement à la population.

Toutes les revendications qui reviennent en boucle aujourd’hui ont trouvé solution à travers une mission de prospection effectuée des agents et syndicalistes de l’ONATRA à Lomé au Togo. C’est ce modèle que le président de la République a apprécié, en encourageant cette concession que va piloter une société d’exploitation de droit congolais, Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), avec la participation de l’ONATRA en tant qu’actionnaire. Cette société bénéficie d’un droit restreint à la seule manutention des conteneurs sur une zone délimitée à l’intérieur du port de Matadi.

Pour y arriver, l’Etat qui s’occupe non seulement du bien-être de la population et du développement des provinces, a constaté que c’est depuis 2016, que l’ONATRA a perdu 75% de ses volumes de conteneurs traités au profit d’autres ports. Cette baisse d’activité a entraîné une diminution importante de ses revenus, ce qui a entraîné un manque d’investissements dans les infrastructures et les équipements, affectant considérablement la productivité et les performances du terminal.

Ce que les pourfendeurs de cette concession ne savent pas ou le font de mauvaise foi, celle-ci va permettre la réhabilitation et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, portant ainsi le niveau de service aux meilleurs standards internationaux. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures et l’acquisition de nouveaux équipements vont générer des revenus importants pour l’État et l’ONATRA sous forme de redevances de concession. De plus, la concession prévoit la formation et le renforcement des capacités des travailleurs ainsi que le transfert de technologie, ce qui permettra d’améliorer les compétences et l’efficacité des opérations portuaires.

Contrairement à ce raconte les oiseaux de mauvaise augure à Matadi, la concession permettra de sécuriser et de pérenniser les emplois des travailleurs de l’ONATRA. En effet, la MCTC s’est engagée à recruter en priorité les travailleurs de l’ONATRA au fur et à mesure de ses besoins opérationnels. Dans le cadre de cette concession, l’État et MCTC ont prévu une structuration qui assurerait la mise en place par l’État d’un fond social afin de régler durablement le passif social de l’ONATRA qui frappe durement les travailleurs et leurs familles.

Soulignons que les ambitions de MCTC sont alignées avec la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. « MCTC est fier et honoré de contribuer à la mise en œuvre du volet infrastructure du programme du Chef de l’État. Cette collaboration reflète l’engagement de MCTC à soutenir le développement et la modernisation des infrastructures en République Démocratique du Congo, en accord avec les objectifs du gouvernement pour le progrès et la prospérité du pays », indique-t-on au niveau de ce concessionnaire.

Le Quotidien