L’ACP signe une convention de partenariat avec la SNEL

Signature mardi d’une convention de partenariat entre la Société nationale d’électricité SNEL SA et l’Agence congolaise de presse (ACP). C’est dans le cadre de ses activités quotidiennes et dans le souci d’accroitre la visibilité de la Société Nationale d’Électricité, que les parties ont convenu de signer une convention de Partenariat. Ce partenariat permettra d’assurer à travers différents médias de la République démocratique du Congo, une bonne communication à la clientèle de la SNEL SA avec des informations fiables et crédibles sur le fonctionnement de la société et la mise en œuvre de ses projets.

C’est officiel, l’Agence congolaise de presse aura la primeur de donner au grand public toutes les informations émanant de la Société nationale d’électricité SNEL SA. Cela est rendu possible à travers ce partenariat signé entre les deux entreprises. Pour Fabrice Lusinde, Directeur général de la SNEL, il était temps pour son entreprise de revoir sa politique de communication. Et c’est sur l’Agence congolaise de presse que compte s’appuyer la SNEL pour atteindre cet objectif.

«Dans le cadre de sa stratégie de communication la SNEL s’est engagée à aller vers les différents modes de communication notamment la presse écrite, les réseaux sociaux, les radios et il était important pour qu’on soit en mesure d’être partout, de s’associer avec l’Agence Congolaise de Presse qui est l’organe de référence dans notre pays et l’idée aussi c’était de nous permettre de donner une certaine primeur des infos à l’ACP qui se chargera de relayer les informations suivant le public suivant le format c’est à dire la manière dont les uns et les autres perçoivent la communication, de le faire de façon très professionnel, très ciblé et donc aujourd’hui c’est pour nous un grand jour aussi parce que enfin la SNEL vient dans la communication tant attendue d’elle», explique Fabrice Lusinde, Directeur Général de la SNEL.

Pour sa part, Bienvenue Bakumanya, le Directeur général de l’Agence congolaise de presse a affirmé que ce partenariat offre une opportunité aux deux entreprises étatiques de travailler pour le bien-être de la population. Ce geste de la SNEL rend à l’ACP ses lettres de noblesses a précisé Monsieur Bakumanya.

« C’est un grand jour aujourd’hui pour l’Agence congolaise de presse de signer une convention de partenariat avec la Société nationale d’électricité. Ça cimente les relations, de bonnes relations entre un établissement public et une société étatique. Je pense que ça devrait commencer par là et que les établissements publics et société étatique pouvaient se mettre ensemble et travailler pour le bien de la population. Le plus important aujourd’hui c’est que la SNEL à travers ce geste vient de rendre à l’ACP ses lettres de Noblesse en tant que grossiste de l’information. Aujourd’hui la SNEL va nous donner l’information en primeur et les autres viendront puiser chez nous. C’est justement là le rôle d’une agence de presse de la trompe de l’ACP», Bienvenue Bakumanya, Directeur Général de l’Agence Congolaise de Presse, indique-t-il.

Ce partenariat va permettre à l’ACP de faire un travail de fond, c’est à dire utiliser tous les canaux possibles pour informer tous les clients de la SNEL avec des informations vraies.

Le Quotidien




Coup d’Etat contre Tshisekedi ? Et pourquoi avoir visé d’abord Vital Kamerhe !  Mme Hamida Shatur Kamerhe relate les faits

Ce témoignage est de Mme Hamida Shatur Kamerhe fait ce dimanche 19 mai 2024. Nous le rendons in extenso : “Mon mari m’a réveillée en sursaut à 4h du matin pour m’annoncer que notre maison était encerclée par plusieurs militaires et que ça faisait un long moment qu’il entendait des tirs à l’arme lourde venant de l’extérieur. J’ai réalisé qu’un échange de tirs furieux avait éclaté avec nos vaillants gardes. Les assaillants ont réussi à pénétrer dans notre parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait. Dans leur fureur, ils ont abattu deux de nos gardes. Un de nos hommes a tout de même réussi à neutraliser l’un des leurs, mais cela n’a fait qu’attiser leur violence. Ils ont même introduit un drone pour repérer nos positions avant de lancer leur assaut.

“Pendant ce chaos, mon mari a réussi à joindre un de nos gardes par téléphone, qui lui a dit d’une voix tremblante : ‘Mokonzi, bazo luka nde yo, batuni oza wapi baza plus des 40 éléments lourdement armés’. C’est à ce moment que j’ai compris que notre fin était proche. Les tirs se sont intensifiés dehors, transformant notre maison en un véritable champ de bataille. Pendant près d’une heure, mon mari et moi sommes restés seuls à l’intérieur, entourés par l’horreur.

“Le renfort est finalement arrivé à 5h, mettant fin à notre calvaire. Ils nous ont informés qu’après l’assaut chez nous, les assaillants s’étaient dirigés vers le palais de la nation.

Le Seigneur nous a sauvés d’une attaque meurtrière où mon mari était la cible principale.

“En sortant de la maison, j’ai découvert avec effroi que notre parcelle ressemblait à un champ de tirs : des centaines de douilles jonchaient le sol, et les murs étaient criblés d’impacts de balles.

Le Seigneur nous a véritablement protégés, car nous n’avions aucune chance de nous en sortir vivants. Je loue ce Dieu qui avait libéré mon mari de la prison en son temps, et qui, cette nuit, a de nouveau envoyé son armée céleste pour nous sauver de la mort.

Presse, armée, diplomatie

Au stade actuel, on ne peut avoir des réponses aux questions qui se posent tant qu’aucune version des faits ne tient la route, les enquêtes étant en cours.

Tout ce qu’on en sait commence par l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, speaker national potentiel.

Selon Pascal Mulegwa dans son compte X publié ce dimanche 19 mai 2024, *”Des hommes armés menés par un mouvement de la diaspora ont attaqué dimanche matin à Kinshasa, la résidence de @VitalKamerhe1 et pris possession du palais présidentiel, hissant le drapeau de l’ex n-Zaïre avant d’être neutralisés par les forces de sécurité”.

Peu après, ces assaillants se retrouvent au Palais de la Nation. Dans les vidéos qu’ils diffusent avec un air de triomphe, un groupe est à l’entrée principale du bâtiment principal, un autre à la rotonde où on déploie le drapeau du Zaïre.

Un peu plus tard, on entend le porte-parole des Fardc, le général Sylvain Ekenge signaler que “Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion qu’une tentative de coup d’Etat a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité. Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et congolais ont été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris”

Et un peu plus tard, c’est l’ambassadrice Lucy Tamlyn des États-Unis en RDC qui réagit en déclarant : “Les États-Unis coopéreront avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans ce genre d’actes”. Évidemment, des ressortissants américains y sont impliqués !

Si Vital Kamerhe avait été atteint, il est possible que le coup se serait arrêté-là !

Comme on peut bien s’en rendre compte, plus les heures passent, plus se constate la “disparition” du cas Vital Kamerhe.

Pourtant, si on s’en tient au déroulement des événements, la cible première était bel et bien lui, car s’il s’agissait d’un coup d’Etat véritable, des sites stratégiques comme l’aéroport international de Ndjili et la Rtnc seraient visés les premiers.

C’est vrai que le Palais de la Nation l’est aussi. Mais, c’est juste pour son côté symbolique. Bien qu’abritant le gros des services de son cabinet, Félix Tshisekedi n’y travaille presque pas. Il s’en sert pour des visites d’Etat et des accréditations d’ambassadeurs. Ses bureaux et sa résidence sont au Mont Ngaliema.

Certes, dans son article intitulé “Qu’est-ce qui s’est passé ?”, BBC rapporte que le meneur, Christian Malanga, “été identifié dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, accompagné d’une vingtaine d’hommes au palais présidentiel où il a revendiqué l’attaque. S’adressant en lingala, une langue locale, le commanditaire a dit : ‘Dieu est grand, chers frères ! Nous, les militaires, nous sommes fatigués. Nous ne pouvons pas marcher ensemble avec Vital Kamerhe et le président Félix Tshisekedi.”

Seulement voilà : si l’adresse de VK a été la bonne pour un attentat le visant personnellement – et cela a été effectivement le cas – celle de Félix Tshisekedi ne l’a pas été.

D’où la question de savoir si le repli vers le Palais de la Nation n’aura pas été dicté par la résignation pour juste marquer les esprits.

De toutes les façons, on ne peut que le supposer : si Vital Kamerhe avait été atteint, il est possible que le coup se serair arrêté-là. Tout au moins pour aujourd’hui.

Ce qui laisse supposer qu’au travers de la personne de Vital Kamerhe, c’est un message lancé à Félix Tshisekedi appelé à se souvenir de la tentative d’assassinat de Joseph Kabila en février 2011. C’est presque le même mode opératoire, à cette différence que les assaillants, supposés venir de Brazzaville, l’avaient attaqué à sa résidence à GLM pendant qu’il y était.

L’enseignement à tirer – car il y en a toujours un dans ce genre de situation – est que le leadership de Félix Tshisekedi ne peut qu’en être affecté, et cela la veille de grandes manœuvres politiques et diplomatiques mettant au centre des enjeux le tadem Président de la République-Président de l’Assemblée nationale, en attendant la mise en place du Sénat et l’investiture du Gouvernement.

Certainement qu’au sein de l’Union sacrée de la nation, Pentecôte 2024 aura assagi les sociétaires par rapport à leurs ambitions dévorantes…

Omer Nsongo die Lema




Coopération Chine-Burkina : six ans de cheminement fructueux

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

La Chine et le Burkina Faso célèbrent le 26 mai 2024 le sixième anniversaire de la reprise de leurs relations diplomatiques. C’est sous le signe d’une compréhension mutuelle et d’une solidarité agissante que les deux pays ont décidé de cheminer ensemble. Le Burkina Faso, à l’instar de la communauté internationale, réaffirme son attachement au principe d’une seule Chine. En clair, il reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul garant de la souveraineté de la Chine, y compris Taiwan.

 

Durant ces six années de reprise, la coopération bilatérale a brillé par son dynamisme constant. En dépit de la crise institutionnelle qu’a connu le Burkina en 2022, les liens continuent de se consolider au quotidien entre les deux pays. Dans la double crise sécuritaire et humanitaire qu’affronte le Burkina Faso ces dernières années, la Chine s’est montrée solidaire du peuple burkinabè. Elle apporte un soutien considérable au Burkina dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans le cadre de l’initiative pour la sécurité mondiale. Sur le plan humanitaire, la Chine a volé au secours du Burkina en apportant 4 000 tonnes d’aide d’urgence alimentaire en 2023. Cette année, elle entend offrir 2 000 tonnes de vivres aux populations vulnérables.

 

Le Burkina Faso est également soutenu par la Chine dans sa quête d’une autosuffisance énergétique. Elle promet d’offrir 4 000 panneaux solaires aux zones rurales. A cela, il faut ajouter le projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Donsin, à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale.

 

En matière de coopération agricole, la Chine et le Burkina ont défini cinq axes qui concernent la maîtrise d’eau, l’amélioration des variétés de semences, la mécanisation, la transformation agro-alimentaire et la formation des agriculteurs à de nouvelles techniques agricoles. Ces différents secteurs ont enregistré des résultats probants sur le terrain au Burkina Faso. On peut citer, entre autres, la base de semences améliorées à Loumbila, l’aménagement de bas-fonds rizicoles dans certaines régions et l’expérimentation du projet de mil. Le projet de mil est une initiative qui vise à doter le Burkina d’un système d’approvisionnement durable en variétés de céréales, notamment le mil qui est très consommé par les populations. Déjà, sur le terrain, le taux de rendement à l’hectare du supersosat, une variété de mil, a atteint 2,98 tonnes à l’hectare lors de la première phase en 2021.

 

La coopération sanitaire entre la Chine et le Burkina Faso se distingue aussi par son exemplarité depuis 2018. Cinq équipes médicales chinoises se sont succédé au Burkina Faso et ont apporté des soins aux populations. Elles ont effectué plus de 14 mille visites ambulatoires, 1000 opérations chirurgicales et plus de 13 mille consultations médicales. L’hôpital de référence en construction à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, financé par la Chine, sera en achevé en début 2025. Il aura une capacité d’accueil de 500 lits et va améliorer qualitativement l’offre sanitaire au Burkina.

 

Dans le cadre des échanges commerciaux, le Burkina Faso bénéficie d’une exonération de taxes douanières pour l’entrée de ses produits sur le marché chinois. Cette mesure permet aux entrepreneurs burkinabè de mieux exporter sur le marché chinois. A titre indicatif, de janvier à novembre 2023, le volume des échanges commerciaux entre les deux parties a été estimé à 540 millions de dollars. Un chiffre assez satisfaisant pour une période postpandémique.

 

En termes d’échanges et formations, rien que pour les quatre premiers mois de 2024, 20 séminaires ont été déjà organisés au profit de 400 Burkinabè en Chine dans divers domaines.

 

En six années de reprise des relations bilatérales, les autorités chinoises et burkinabè ont affiché une volonté commune d’ancrer leurs liens dans la durée et la construction d’une communauté de destin partagé. Dans les instances régionales et internationales, les deux parties font preuve de la compréhension mutuelle et d’une vision commune sur les grandes questions.

 

Au regard de l’élan commun qui anime les deux parties dans la promotion de leur coopération bilatérale, il est à parier que la Chine et le Burkina vont écrire une belle page de leurs liens d’amitié et de fraternité.

 

(Photo : VCG)