La politique africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est une politique d’appartenance et d’initiative, résolument afro-optimiste, centrée sur l’humain et tournée vers les réponses africaines aux défis de l’Afrique, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
“Si Sa Majesté le Roi Mohammed VI a placé l’Afrique au cœur des priorités internationales du Maroc, c’est aussi parce que le Souverain croie profondément en l’Afrique”, a souligné M. Bourita qui s’exprimait à l’occasion de la Journée de l’Afrique, organisée au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Mettant en avant “les marqueurs de la Vision africaine de Sa Majesté le Roi”, il a fait observer que “là où d’aucuns parlent de désespoir en Afrique, le Souverain décèle du potentiel. Là où certains optent pour des solutions de facilité, Sa Majesté le Roi préconise les traitements de fonds pour développer des solutions durables. Et là où beaucoup voient des problèmes, Sa Majesté le Roi voit des opportunités”.
Le ministre a, dans ce sens, expliqué que l’afro-optimisme du Maroc est, aussi, un afro-pragmatisme, fondé sur le constat objectif que le Continent est outillé pour émerger comme l’un des pôles majeurs de la croissance mondiale, assurant que l’Afrique réussira.
M. Bourita a rappelé le discours prononcé par Sa Majesté le Roi au 27è Sommet de l’Union Africaine et dans lequel le Souverain a souligné que “l’Afrique, si longtemps négligée, est devenue incontournable. L’ère où elle n’était qu’un objet dans les relations internationales est révolue. Elle s’affirme, progresse et s’assume sur la scène internationale. Elle se présente désormais comme un interlocuteur actif et respecté dans le débat sur la Gouvernance mondiale”.
D’autre part, la Vision Royale pour la politique africaine du Maroc repose sur la confiance en la coopération Sud-Sud, a poursuivi le ministre, soulignant le besoin de réponses africaines aux défis africains. “En effet, pour Sa Majesté le Roi, l’émergence de l’Afrique est tributaire de sa capacité à prendre son destin en main et apporter à ses défis des réponses propres, adaptées, innovantes et créatives, pensées par les africains pour les africains”, a-t-il soutenu.
Le ministre a, dans ce cadre, souligné que cette Vision Royale accorde une place de choix au principe du co-développement Sud-Sud, solidaire et durable, et à la coopération interafricaine, rappelant que c’est avec l’Afrique, que le Maroc a le réseau conventionnel le plus dense.
Ce réseau, a-t-il ajouté, repose sur plus de 1500 instruments de coopération, liant le Royaume à plus de 80% des pays africains, couvrant des domaines aussi variés que l’enseignement supérieur, la formation des cadres, la santé, les infrastructures, les énergies renouvelables, l’assainissement et l’eau potable.
C’est aussi dans les pays africains frères, aux quatre coins du Continent, que se déploient les grands projets socio-économiques lancés par Sa Majesté le Roi, essentiellement tournés vers le développement humain, a rappelé M. Bourita.
La politique africaine du Souverain repose également sur le dynamisme et l’esprit d’initiative, notamment dans le cadre d’une diplomatie d’action et d’impulsion, où l’initiative n’est pas du “bougisme”, mais du “militantisme” au service d’une Vision claire, a noté le ministre.
M. Bourita a, en outre, affirmé que la vision Royale repose également sur une politique d’appartenance et non de voisinage, car, l’Afrique, a-t-il dit, n’est pas qu’un voisinage pour le Maroc, mais c’est une terre d’appartenance identitaire, géographique, culturelle, cultuelle et historique.
Soulignant la centralité de l’humain dans la politique africaine du Souverain, le ministre a affirmé que l’émergence de l’Afrique sera portée par les Africains et que le capital humain est la plus grande richesse du continent. Les marqueurs de la Vision africaine de Sa Majesté le Roi sont parfaitement applicables à la question de l’éducation en Afrique, a, par ailleurs, fait savoir M. Bourita à l’occasion de cette journée organisée sous le signe “L’éducation, un véritable levier pour le développement et la transformation en Afrique”.
L’engagement du Maroc dans le domaine de l’éducation n’est pas uniquement national, mais aussi continental, a-t-il fait remarquer, rappelant que le Royaume a mis en place des programmes d’échange favorisant le partage des connaissances et des bonnes pratiques en la matière. Le Maroc a investi dans le renforcement des infrastructures éducatives en Afrique et s’est équipé pour devenir, aujourd’hui, une destination de choix pour les étudiants africains, a fait savoir M. Bourita, affirmant qu’il s’agit là d’un motif de fierté et d’humilité à la fois.
“Au cours de l’année universitaire 2023-2024, nous avons eu le plaisir d’accueillir au sein de nos établissements, 1.592 étudiants africains, issus de 43 pays, dont un nombre significatif de boursiers de l’Etat marocain”, a-t-il dit.
Les étudiants africains sont présents dans toutes les régions du Maroc, dont Laâyoune et Dakhla, a dans ce sens précisé le ministre, notant qu’au total, plus de 3.000 étudiants originaires de 36 pays africains sont actuellement hébergés dans les cités universitaires et internats au Maroc.
Pour ce qui est du domaine diplomatique, quelque 240 diplomates africains ont bénéficié, depuis 2014, du cycle international en diplomatie dispensé par l’Académie marocaine des études diplomatiques, et 83 diplomates africains ont bénéficié du cycle de formation initiale.
Cette rencontre, rehaussée par la présence notamment du ministre zambien de la Justice, ministre par intérim des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mulambo Haimbe, actuellement en visite de travail au Maroc, ainsi que de plusieurs ambassadeurs accrédités à Rabat et de personnalités de divers horizons, a été marquée par la projection d’une capsule documentaire intitulée “L’engagement du Royaume sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI en faveur de la formation et du développement des compétences et de l’employabilité de la jeunesse africaine”.