Le Maroc et l’Australie, des puissances mondiales en devenir en matière d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert (Ambassadeur)

Le Maroc et l’Australie sont des puissances mondiales en devenir en matière d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert, a indiqué jeudi à Rabat, l’ambassadeur de l’Australie au Royaume, Michael Cutts.

Intervenant lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la fête nationale de l’Australie “Australia Day 2024”, M. Cutts a mis en avant les liens solides entre l’Australie et le Maroc, dont les relations diplomatiques fêtent cette année leur 47ème anniversaire.

Aussi, le diplomate australien a rappelé la collaboration agissante entre les entreprises marocaines et australiennes dans le cadre des objectifs ambitieux de transition énergétique et de décarbonation.

Dans une déclaration à la MAP, il a affirmé que le partenariat de l’Australie avec le Maroc pour une économie verte et le développement d’un écosystème de l’hydrogène vert “est un choix stratégique”.

Par ailleurs, il a mis en avant l’importance géostratégique que le Royaume accorde aux pays africains, saluant à cet égard l’Initiative Atlantique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui vise à favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique.

Pour sa part, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali a indiqué que cette journée est une occasion pour réitérer l’excellence des relations diplomatiques, commerciales et culturelles entre le Maroc et l’Australie.

Mme Benali a souligné l’excellence des partenariats entre Rabat et Canberra, qui continuent à se développer avec succès, mettant en avant l’importance de l’intégration du Maroc dans les marchés mondiaux de l’énergie.

“Ce sont des partenariats qui s’inscrivent dans une vision commune et dans une stratégie commune entre les deux pays pour décarboner les industries en vue de s’aligner avec les stratégies nationales”, a dit la ministre.

“Australia Day 2024” a connu la participation de plus de 300 invités, dont de hauts responsables marocains, des membres éminents des communautés d’affaires australiennes et marocaines, des acteurs de la société civile et des ONG, ainsi que des diplomates accrédités à Rabat.




Gazoduc Maroc-Nigeria: les choses sérieuses commencent

Revue de presseLa finalisation des packages pour le lancement des appels d’offres pour la construction est programmée pour fin 2024, souligne Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym). Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), est sortie de sa réserve habituelle sur le projet du gazoduc Maroc-Nigeria en se confiant au quotidien L’Economiste.

Dans son édition du vendredi 24 mai, et en se basant sur des déclarations exclusives de la responsable marocaine, le quotidien affirme que cette année 2024 sera décisive pour le projet qui «progresse selon le plan établi». En prime, le lancement des appels d’offres EPC (Engineering Procurement and Construction) est très proche.

Benkhadra explique ainsi que le projet du gazoduc africain Atlantique a enregistré des avancées majeures, avec notamment la finalisation de son étude d’avant-projet détaillé (Front-End Engineering Design – FEED) et le démarrage des activités de veille et des études environnementales sur le terrain. «La finalisation des packages EPC, pour le lancement des appels d’offres pour la construction, est programmée pour fin 2024», souligne la DG de l’Onhym.

La décision finale d’Investissement (FID) pourra être prise l’année prochaine, lorsque le financement sera bouclé. Pour rappel, la réalisation de ce projet coûtera plus de 25 milliards de dollars. La décision d’investissement, comme dans tout projet de ce type, est prise une fois finalisé quatre streams essentiels: le stream technique, le stream financier, le stream commercial et le stream politique. Les travaux sont en cours en vue d’aboutir à la décision finale d’investissement en 2025, précise Benkhadra.

«Les négociations en vue de la signature d’un accord intergouvernemental (IGA), entre l’ensemble des pays partenaires, avancent également de manière satisfaisante. Ce mégaprojet stratégique, qui reliera l’Afrique à l’Europe, a donc franchi plusieurs étapes décisives. Les évaluations effectuées confirment la robustesse du projet», lit-on encore.

Les études de dimensionnement, de routing et d’analyse économique confirmant la viabilité économique du projet sont achevées avec la fin des études d’avant-projet détaillé. Le concept est robuste, le corridor est figé. Les études environnementales et de terrain, en cours de réalisation, visent à minimiser les impacts environnementaux et sociaux.

«Le plan de réalisation du projet prévoit aussi, en 2024, la mise en place de la société de projets qui sera en charge du financement, de la réalisation des travaux et de la gestion des opérations. Actuellement les discussions portent sur le capital de la société», écrit L’Economiste.

Une fois achevé, le gazoduc Nigeria-Maroc permettra de fournir du gaz à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, et constituera également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.

Par Nabil Ouzzane




Wagner recrute 500 jeunes Sahraouis dans les camps de Tindouf

Revue de presseUn demi-millier de jeunes Sahraouis des camps de Tindouf ont rejoint Wagner, le corps paramilitaire de mercenaires russes, dont des unités opèrent actuellement au Mali. Certains d’entre eux ont participé à des exactions dans certaines localités mauritaniennes proches de la très longue frontière avec le Mali. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Après avoir servi de réservoir aux groupes terroristes qui ensanglantent depuis des années les pays du Sahel, le Polisario aurait signé cette fois-ci un accord avec les mercenaires russes de Wagner, présents au Mali. En vertu de cet accord, et pour les besoins urgents de communication avec les habitants du nord du Mali et des pays limitrophes, Wagner a déjà recruté quelque 500 jeunes Sahraouis issus des camps de Tindouf, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 24 mai.

Après des entraînements et la participation à des opérations au Sahel, les 500 Sahraouis seront en partie transférés dans d’autres régions du monde où opère le groupe Wagner en vue de participer à des opérations militaires définies par le gouvernement russe.

Wagner propose à ces jeunes un salaire mensuel de 3.000 dollars durant les trois années de service prévues dans le contrat, avec possibilité d’obtention de la nationalité russe. Cependant, ils ne peuvent plus avoir le moindre contact avec leurs familles, ne peuvent pas avoir d’enfants, ni se marier tant qu’ils sont en service.

Ces recrutements massifs ont été révélés après les récentes incursions de mercenaires russes dans des localités du sud-est mauritanien, à savoir Dar Ennaim et Med Allah, situées près de la frontière avec le Mali.

En effet, lors de ces incursions, qui ont fait de nombreuses victimes côté mauritanien, et créé une vive tension diplomatique entre Nouakchott et Bamako, Wagner aurait utilisé des Sahraouis cagoulés et portant les mêmes treillis que leurs mercenaires pour communiquer en hassania avec les habitants des localités mauritaniennes.

Pour ces habitants, il ne fait aucun doute que leurs interlocuteurs sont des Sahraouis originaires des camps de Tindouf, facilement reconnaissables en Mauritanie à travers leur accent . Cette surprenante présence de Sahraouis au sein des rangs de Wagner a été confirmée par les disparitions inexpliquées ces derniers mois de plusieurs jeunes des camps de Tindouf dont les familles ignorent ce qui leur est advenu.

Selon Forsatin, un forum des Sahraouis de Tindouf soutenant la solution d’autonomie au Sahara, c’est le Polisario qui, directement ou par l’entremise de ses trafiquants au Sahel, a piloté cette opération en vendant de jeunes oisifs de Tindouf aux mercenaires russes de Wagner.

Par Mohamed Deychillaoui




La finale de la Ligue des champions de la CAF au Caire se jouera à guichets fermés suite à l’épuisement des billets deux heures après leur mise en vente

La finale retour de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies entre Al Ahly et l’Espérance Sportive de Tunis au Caire (Égypte), le samedi 25 mai 2024, se jouera à guichets fermés. Les billets du match se sont écoulés en deux heures, pour ce qui devrait être une finale palpitante entre deux des plus grands clubs africains.

Le coup d’envoi de la finale retour sera donné à 20h00 au Caire (17h00 GMT

L’énorme demande pour ce match souligne l’intérêt toujours croissant pour le football interclub africain et a nécessité que la CAF, en collaboration avec le club hôte, Al Ahly, renforce les plans de sûreté et de sécurité autour et dans l’enceinte du Stade International du Caire.

Plus de 90 pays suivront la finale dans différentes parties du monde, notamment en Afrique subsaharienne, dans la région MENA, en Europe, en Amérique et dans le Pacifique Sud.

Les supporters de football du monde entier pourront suivre la finale dans leur langue et sur plusieurs plateformes de la CAF.

Les principaux diffuseurs mondiaux sont les partenaires traditionnels de la CAF : beIN Sport (MENA, Europe, Amérique, Pacifique Sud), Canal+ et New World TV.

En Afrique, un certain nombre de chaînes gratuites diffuseront la finale, notamment SABC, Azam Media, AfroSport et bien d’autres.

Al Ahly n’a pas perdu une seule rencontre lors de ses 19 derniers matches de Ligue des champions de la CAF TotalEnergies (12V, 7N), avec seulement trois buts encaissés.

L’Espérance Sportive de Tunis reste sur une série de cinq matches à élimination directe de la Ligue des champions de la CAF sans avoir encaissé de but (2V, 3N). La dernière fois qu’elle a fait mieux c’était en 2012 avec six ‘’clean sheets’’.

Les Tunisiens tenteront de remporter la compétition pour la première fois depuis 2019, année où ils avaient dominé le Wydad AC pour décrocher un deuxième titre consécutif.

Al Ahly tentera de porter à 11 le nombre de succès des équipes égyptiennes en finale de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies (deux fois plus que les autres nations), tandis que l’Espérance Sportive de Tunis pourra offrir à la Tunisie son cinquième succès dans la compétition, soit le deuxième plus grand nombre de victoires.

Pour la finale, les fans peuvent participer à la conversation en utilisant l‘hashtag #TotalEnergiesCAFCL.




Expulsions en Algérie : 11 migrants meurent de soif dans le désert, selon Alarme Phone Sahara

En deux mois, 11 migrants sont morts de soif dans le désert algérien, à la frontière du Niger, dans la zone dite du “Point Zéro”. Les expulsions de migrants subsahariens par les autorités d’Alger se poursuivent, en dépit de toute légalité, à un rythme soutenu : depuis janvier 2024, déjà 10 000 personnes ont été abandonnées dans le désert par Alger, selon l’association Alarme Phone Sahara.

Le 12 mai, un Malien est retrouvé inconscient dans le désert du Sahara, dans la région dite du “Point Zéro”, cette zone qui marque la frontière entre l’Algérie et le Niger, par les équipes du collectif Alarme Phone Sahara. Il fait plus de 45 degrés. Abandonné là quelques heures plus tôt par les autorités algériennes, l’homme est emmené au plus vite à Assamaka, la première ville frontalière à 15 km de là, au Niger.

“Mais il était trop tard, il est malheureusement décédé. Il faisait trop chaud”, raconte à InfoMigrants Azizou Chehou, coordinateur de l’association Alarme Phone Sahara.

Deux jours plus tôt, sept corps avaient été retrouvés dans la même zone, entre le Point Zéro et Assamaka. “Il s’agissait de trois Maliens, deux Guinéens, un Burkinabé, et un corps non identifié”, énumère Azizou Chehou. “Eux aussi sont morts de soif”.

Le 5 avril, autre découverte macabre : trois corps en état de décomposition sont retrouvés par les équipes d’Alarme Phone Sahara, toujours vers le Point Zéro. “Ils n’ont pas dû supporter la chaleur. Ils devaient eux aussi être épuisés, sans réserve d’eau. Nous n’avons pas trouvé de documents sur eux, nous n’avons pas pu les identifier”, précise Azizou Chehou.

C’est en plein Sahara aux portes du désert du Ténéré que sont envoyés depuis des années les exilés, majoritairement subsahariens, par les autorités d’Alger.

23 000 expulsés en 2023, déjà 10 000 en 2024

Selon les équipes d’Alarme Phone Sahara – basées à Agadez, Assamaka, Arlit, Niamey, dans la région de Kawar (sur la route vers la Libye), déjà 10 000 migrants ont été expulsés depuis le début de l’année. “Et nous sommes seulement au mois de mai, si la tendance se maintient, on risque de dépasser le chiffre de 2023 : 23 000 expulsés”.

Sur son compte X (anciennement Twitter), Alarme Phone Sahara documente ces abandons et les arrivées au Niger qui en résultent : le 26 avril 2024, “647 personnes arrivées à Assamaka”, le 21 avril, “262 exilés sont arrivés à Assamaka”. “La chaleur extrême qui s’est installée dans la zone sahélienne depuis des semaines rend une fois de plus les conditions de vie des migrants difficiles & très préoccupantes”, peut-on encore lire sur X.

Au mois de janvier, Alarme Phone Sahara évoquait aussi la reprise des rafles par les autorités algériennes dans les villes du pays. “Ces arrestations arbitraires ont toujours existé mais leur fréquence varie. Aujourd’hui, on arrête les Noirs dans leur appartement, dans la rue, sur leur lieu de travail, sur les terrains de sport et puis on les envoie vers Point zéro”, expliquait alors l’organisation.

Expulsions “dominos”

Il existe aussi des renvois “dominos”. Depuis des mois, par exemple, la Tunisie expulse elle aussi illégalement des Subsahariens vers la Libye et l’Algérie. “Quand les autorités algériennes constatent que des Noirs ont traversé la frontière, ils les arrêtent”. Puis ces migrants “sont expulsés à leur tour” vers le Niger, détaille Azizou Chehou.

Combien meurent sans laisser de traces ? “Nous ne pouvons pas savoir, malheureusement. Nous n’avons pas le matériel ou les véhicules adéquat pour aller les chercher dans le désert”, déplore Azizou Chehou. Chaque année, de nombreux exilés disparaissent dans le Sahara. Ils peuvent se perdre, mourir de déshydratation, ou être victimes de groupes mafieux.

Amadou, un migrant contacté par InfoMigrants en juillet 2020, racontait avoir vu trois personnes mourir sous ses yeux dans le désert. “Ils étaient tellement fatigués qu’ils se sont effondrés au sol”, avait expliqué le jeune Africain qui travaillait depuis deux ans en Algérie avant d’être arrêté.

Face à l’intensification des violentes opérations de refoulements de Subsahariens par les autorités algériennes, la junte au pouvoir au Niger a convoqué, le 3 avril, l’ambassadeur algérien dans le pays.

Le secrétaire général adjoint du ministère nigérien des Affaires étrangères, Oumar Ibrahim Sidi, qui a reçu le diplomate algérien, “a formellement exprimé les protestations des plus hautes autorités nigériennes contre le caractère violent du mode opératoire utilisé par les services de sécurité algériens pour mener ces opérations”. Il “a demandé” au diplomate algérien “d’intercéder” auprès des autorités de son pays, afin que les refoulements s’opèrent notamment “dans le respect de la dignité de l’intégrité physique et morale” des migrants.

Par Charlotte Boitiaux




Le pape mobilise pour la reconnaissance des médecins de famille 

Le 25 mai, l’évêque de Rome accueillera plus de 300 médecins, promoteurs de la campagne «Merci docteur ! », qui a déjà recueilli le soutien de plus d’un million de personnes.

La campagne vise à redécouvrir et à souligner le rôle du médecin de famille dans les systèmes de santé et la société. Le pape François recevra les promoteurs de la campagne « Merci docteur ! » (Thankyoudoctor.org) ce samedi 25 mai 2024.

Cette initiative mondiale vise à mettre en lumière le rôle humanisant du médecin traitant, également appelé médecin de famille, au sein du système de santé et de la société. Lancée le 16 novembre 2023 au Vatican, la campagne a obtenu le soutien de plusieurs grandes associations médicales et institutions de la société civile, et a déjà été approuvée par plus d’un million de personnes.

La campagne a été lancée par SOMOS Community Care, une association médicale à but non lucratif de New York, avec l’Académie pontificale pour la vie, une institution du Saint-Siège qui rassemble des universitaires sur la base de leur expertise académique et de leur excellence professionnelle, sans discrimination fondée sur l’origine géographique ou religieuse.

Le Conseil Mondial de la Santé, l’Académie des Médecins de Famille de l’État de New York, l’Union Européenne des Médecins Généralistes (UEMO), le Collège Italien des Médecins, la Fédération Mondiale des Associations Médicales Catholiques (FIAMC), et le Journal of Research & Applied Medicine ont déjà rejoint la campagne.

Ces institutions ont signé la déclaration « Redécouvrir le médecin de famille », dans laquelle elles lancent « un appel à tous les acteurs sociaux et politiques pour qu’ils unissent leurs forces et remettent la relation médecin-patient au centre de nos systèmes de santé ». https://thankyoudoctor.org

Les bons samaritains

La déclaration reconnaît « le rôle quotidien que jouent des millions de médecins, sur les cinq continents, non seulement en étant en première ligne de nos systèmes de santé, mais aussi lorsqu’ils vont au-delà, se transformant en bons samaritains pour chaque personne ».

L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a applaudi cette référence aux médecins en tant que bons samaritains : « C’est certainement un titre qui les honore, mais surtout qui les rend responsables vis-à-vis de l’humanité qui a besoin de soins ».

« Il est vraiment indispensable de redécouvrir la relation médecin-patient comme le cœur de la médecine. La médecine ne peut se réduire à des prescriptions ou à des technologies, même très sophistiquées, car les hommes et les femmes ne peuvent jamais être considérés uniquement pour leur maladie », a déclaré l’archevêque.

Une préoccupation du pape François

Le pape François a évoqué à plusieurs reprises le déclin du rôle du médecin de famille, affirmant que « malheureusement, pour diverses raisons, la figure du médecin de famille a presque disparu », et le risque est que, pour privilégier « l’excellence », on néglige « la bonne qualité des services de santé territoriaux, ou que ceux-ci soient tellement bureaucratisés et informatisés que les personnes âgées ou peu instruites se trouvent de fait exclues ou marginalisées » (14 novembre 2023).

Le problème du système de santé

Le Dr Ramón Tallaj, président de SOMOS Community Care, a expliqué que «le médecin de famille contribue à fonder le système de santé sur la prévention. Lorsque la relation médecin-patient est perdue ou rompue, le système de santé est condamné à n’intervenir que lorsque la situation du patient a déjà dégénéré, avec des coûts humains et sociaux très élevés ».

« La campagne « Merci docteur ! » est de la plus haute importance à la lumière des extraordinaires progrès technologiques et des innovations dans le domaine de la médecine et de la pharmacologie. Malgré tous leurs avantages, ces avancées risquent de marginaliser le rôle fondamental et essentiel que doit occuper le médecin de famille », a expliqué le Dr Tallaj.

« Il est tragique qu’en fin de compte, nous ayons choisi de créer un système où les patients sont affectés à un complexe médical, un bâtiment anonyme, sans relation médecin-patient préexistante, et où le patient se méfie du rôle du médecin », reconnaît le Dr Tallaj. « Cela nous a conduits à ignorer le rôle du médecin de famille et à le remplacer par un bâtiment, qui s’appelle un hôpital”. « Le monde sans médecins serait déshumanisé », reconnaît le Dr Tallaj.

« Les médecins surmontent les idéologies et les divisions parce qu’ils s’occupent de la personne humaine et défendent sa dignité. » Plus de trois cents médecins de famille de différents continents, réunis à Rome, assisteront à l’audience du pape et participeront à divers moments de rencontre pour partager leurs expériences.

L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, est disponible pour des interviews le 24 mai en contactant Fabrizio Mastrofini à pressoffice@pav.va. Le Dr Ramon Tallaj et le Dr Mario Paredes, respectivement président et directeur général de SOMOS Community Care, sont disponibles pour des interviews avec les médias en contactant Antonello Sacchi à l’adresse pressoffice@elenagrazini.it ou au numéro +39 338 190 24 36.




Nouveaux décrets du Dicastère pour les causes des Saints  

Au cours de l’audience accordée ce 23 mai au Cardinal Marcello Semeraro, Préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le pape François l’a autorisé à promulguer plusieurs décrets concernant des futurs saints, bienheureux et martyrs, ainsi que les vertus héroïques de plusieurs serviteurs de Dieu.

Seront canonisés

Des miracles attribués à l’intercession de deux bienheureux ont été reconnus par le Saint-Siège. Il s’agit de l’italien Giuseppe Allamano, prêtre et fondateur de l’Institut des Missions de la Consolata, né le 21 janvier 1851 (Italie) et décédé à Turin le 16 février 1926, ainsi que Carlo Acutis, fidèle laïc, né le 3 mai 1991 (Angleterre) et décédé le 12 octobre 2006 (Italie). Le pape François a également approuvé les votes favorables de la Session Ordinaire des cardinaux et évêques pour la canonisation des bienheureux Emanuele Ruiz et 7 Compagnons, de l’Ordre des Frères Mineurs, et François, Abdel Mooti et Raphaël Massabki, fidèles laïcs, tués en haine de la foi à Damas (Syrie) entre le 9 et le 10 juillet 1860. D’autre part, le Saint-Père a décidé de convoquer un Consistoire qui couvrira également la canonisation des bienheureux Giuseppe Allamano, Marie-Léonie Paradis, Elena Guerra et Carlo Acutis.

Sera béatifié

Un miracle a été attribué à l’intercession du vénérable serviteur de Dieu Giovanni Merlini, prêtre et modérateur général de la congrégation des Missionnaires du Très Précieux Sang, né à Spoleto (Italie) le 28 août 1795 et décédé à Rome (Italie) le 12 janvier 1873. Reconnus martyrs Ont été reconnus martyrs par le pape : le Serviteur de Dieu Stanislas Kostka Streich, prêtre diocésain, né le 27 août 1902 à Bydgoszcz (Pologne) et tué en haine de la foi le 27 février 1938 à Luboń (Pologne), ainsi que la Servante de Dieu Maria Magdalena Bódi, Fidèle laïque, née le 8 août 1921 à Szgliget (Hongrie) et tuée en haine de la foi le 23 mars 1945 à Litér (Hongrie).

Déclarés vénérables

Le pape a reconnu les vertus héroïques de plusieurs serviteurs de Dieu, dont Guglielmo Gattiani, prêtre profès de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins, né le 11 novembre 1914 à Badi (Italie) et décédé à Faenza (Italie) le 15 décembre 1999 ; Ismael Molinero Novillo, Fidèle laïc, né le 1er mai 1917 à Tomelloso (Espagne) et décédé le 5 mai 1938 à Saragosse (Espagne) ; Enrico Medi, fidèle laïc, né le 26 avril 1911 à Porto Recanati (Italie) et décédé à Rome (Italie) le 26 mai 1974.




La paix et le développement en Rdc au centre des échanges entre Félix Tshisekedi et Andrzej Duda

Ce vendredi, le Président Félix Tshisekedi a eu un entretien téléphonique avec son homologue Andrzej Duda de la Pologne. Les sujets d’intérêt commun, les relations bilatérales et la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) étaient au centre de cette discussion.

Au nom de son pays, le Président Duda a condamné la tentative de déstabilisation des institutions congolaises survenue le dimanche 19 mai dernier à Kinshasa.

Il a exprimé fortement son attachement à la paix, la sécurité et la préservation de l’intégrité territoriale de la RDC.

Le Président polonais a fustigé les manipulations orchestrées par des agitateurs sur les réseaux sociaux concernant sa récente visite au Rwanda.

Il a, par la même occasion, exprimé sa volonté de promouvoir et développer les excellentes relations entre la RDC et la Pologne.

À cet effet, Andrzej Duda a annoncé l’envoi à Kinshasa, dans les prochaines semaines, d’un émissaire spécial de la Pologne pour préparer l’organisation d’une mission économique polonaise pour promouvoir les échanges commerciaux et la coopération entre les deux pays.

Cette coopération cible essentiellement les secteurs de la sécurité, l’agriculture, les infrastructures et la technologie.

Les deux Chefs d’État se sont engagés à approfondir leurs discussions pour que leurs nations respectives en bénéficient économiquement, diplomatiquement et politiquement.

Les Présidents Tshisekedi et Duda ont prévu de se rencontrer en septembre 2024 à New-York, aux États-Unis d’Amérique, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette rencontre va précéder les visites officielles que chacun a promis d’effectuer dans le pays de l’autre.




En perspective à la cessation des activités de la Monusco : Le Groupe de coordination des partenaires en visite dans la Province du Sud-Kivu

La MONUSCO cessera sous peu ses activités au Sud-Kivu, tel que stipulé dans la Résolution 2717 du Conseil de Sécurité, plus précisément au 30 juin 2024. Dans un contexte qui reste fragile, de nombreux acteurs craignent l’impact négatif du départ sur certaines communautés, notamment en termes de protection des civils/droits humains. D’autres dimensions, comme l’accès physique, la situation sécuritaire, la logistique et la vie socio-économique pourraient également être affectées.

L’Equipe Provinciale Intégrée de Transition (EPIT), composée des autorités provinciales, des Nations Unies (MONUSCO et agences), ainsi que de représentants de la société civile et des ONG internationales, travaille sur une feuille de route provinciale de transition qui sera appuyée par les partenaires, dont les agences des Nations Unies, les ONGI, et la société civile. En ce qui concerne les conséquences à court terme du retrait, un plan de contingence post MONUSCO a été élaboré, sous la coordination d’OCHA, et la Coordination Opérationnelle Provinciale Humanitaire (COPH) Sud-Kivu & Maniema.

Le Sud-Kivu se trouvant à un moment charnière, une mission du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) a donc été planifiée dans la province, avec un focus sur le désengagement de la MONUSCO et la transition.

Tenant compte des leçons apprises au Tanganyika, cette visite permettra de donner un aperçu des solutions pour un développement durable, mises en œuvre par le gouvernement et les partenaires, dans un contexte défiant de désengagement et de transition de la MONUSCO dans la province. Ceci alimentera ensuite les réflexions pour la poursuite de l’accompagnement de la transition au Sud-Kivu ainsi qu’au Nord-Kivu et en Ituri (modalités, coordination, financement, etc.). En outre, les conclusions de la visite contribueront aux processus politique du désengagement/transition notamment lors du rapportage de juin auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour assurer un retrait progressif, responsable, et durable de la MONUSCO.

Soulignons qu’il est prévu une conférence de presse de débriefing de la visite à Bukavu et un communiqué de presse sera rendu public à l’issue de la mission.